le cirque d`arsine par le sentier des crevasses - Rando Ecrins

Transcription

le cirque d`arsine par le sentier des crevasses - Rando Ecrins
Accès routier
D1091 (Grenoble – Briançon), col du Lautaret.
LE CIRQUE D’ARSINE PAR LE SENTIER
DES CREVASSES
Parking conseillé
Parking de Laurichard (au pied du Serre Orel).
Transport
Ligne de bus Grenoble - Briançon, via le col du Lautaret (ligne express
régionale : LER 35).
Lieux de renseignement
Afin de vérifier que les sentiers soient praticables et pour en savoir plus sur la
découverte du territoire, veuillez-vous renseigner préalablement :
Maison du Parc du Briançonnais
Installée aux pieds de la cité médiévale fortifiée par Vauban,
inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2008, la
Maison du Parc de Briançon est un lieu d'accueil, d'information et
d'échanges. Trois étages d'exposition à découvrir : les
patrimoines naturels et culturels, le musée de l'histoire du ski
dans le Briançonnais. Documentation, cartes, topo-guides,
produits et ouvrages du Parc. Possibilité de visites guidées pour
les groupes, sur réservation. Entrée libre.
Tel : 04 92 21 08 49
http://www.ecrins-parcnational.fr/ [email protected]
Place Médecin-Général Blanchard
05100 Briançon
Lat : 44.8980670901 Long : 6.64311984002
Itinéraires liés
Le belvédère de l'Homme
Le col de Laurichard
Traversée du Lautaret à l’Alpe de Villar
Briançonnais - Villar-d'Arêne
Durée
7 h 30
Longueur
20.9 km
Dénivelé positif
793 m
Difficulté
Difficile
Type
Aller-retour
Pratique
A pied
Thèmes
Col
Flore
Lac et glacier
Crédit photo:Le cirque du glacier d'Arsine vu depuis le cairn des plates du Réou (Cyril Coursier - PNE)
Longue ascension qui contourne le massif du
Combeynot pour une pleine journée de randonnée
en quête des lacs du cirque glaciaire d’Arsine.
Au petit matin, le soleil levant éclaire les reliefs glaciaires
des pics des Ecrins tandis que les moutons se reposent
dans les immenses alpages qui démarrent vers le col du
Lautaret. Une journée de marche nous attend pour une
découverte progressive des sommets où se sont jouées les
belles heures de l’alpinisme du plus haut massif des Alpes
du sud. Au prix d’une longue mais progressive ascension le
cirque du glacier d'Arsine surmonté de sommets
majestueux s'offre à notre émerveillement (Pic des
Agneaux
et
Pic
de
Neige
Cordier).
Pierrick Navizet, chargé de mission éco-tourisme au Parc
national
Cet itinéraire est dans le cœur du Parc national > Le Parc national est un territoire naturel, ouvert
à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est utile de connaître pour préparer son séjour
Propulsé par http://geotrek.fr
Itinéraire
Du parking sous le col du Lautaret monter pour arriver rapidement à un
croisement. Bifurquer à droite et laisser le sentier du Laurichard. Traverser une
passerelle pour monter progressivement à flanc. Le sentier traverse plusieurs
ruisseaux et des zones arbustives pour mener jusqu’à une zone plus ouverte et
rejoindre le belvédère de L’Homme. Peu après, franchir et refermer un portillon
et descendre les pentes schisteuses et ravinées du sentier dit des Crevasses
avec une certaine vigilance dans ce terrain glissant en période humide. Gagner
l’alpage de Villar d’Arène et croiser le GR 54 à proximité de la station
météorologique. Peu après, laisser le sentier qui part à droite en direction du
refuge et continuer à remonter le vallon du Rif de la Planche pour arriver au col
d’Arsine par le GR 54. C'est le moment de quitter le GR 54, par la droite, pour
franchir la grande moraine frontale du glacier d'Arsine. Depuis ce ressaut
façonné par les mouvements glaciaires, deux grands lacs au pied d’un cirque
marquent la fin de l’ascension (2455 m). Revenir au parking de départ par ce
même itinéraire. Au retour, possibilité d'un petite variante par le refuge de
l'Alpe de Villar d'Arène.
⚠ Recommandations
Le passage au sentier des Crevasses se déroule sur des pentes schisteuses et
ravinées. La prudence est de mise dans ce terrain glissant en particulier en
période humide.
Profil altimétrique
Sur le chemin...
Téléskis démantelés
Aulnaie à aulnes verts
La mégaphorbiaie
Lys martagon
Tétras lyre
Altitude min : 2036 m
Altitude max : 2458 m
'H'
Jonc arctique
'B'
'I'
Lagopède alpin
'C'
Vêlage
'D'
'J'
'K'
Fonte du glacier d'Arsine
'E'
La "bosse" des marmottes
Swertie vivace
Le cirque d’Arsine par le sentier des Crevasses - Page 2/5 - Édition du 30 septembre 2015
Col d'Arsine
'A'
'G'
'F'
Glacier d'Arsine
'M'
'L'
LE CIRQUE D’ARSINE PAR LE SENTIER
DES CREVASSES
Briançonnais - Villar-d'Arêne
Téléskis démantelés
'A'
Une petite station de ski fut créée dans les années 1970 non
loin du col du Lautaret. Du fait des risques d'avanlanches et
des nouvelles normes la pratique du ski alpin fut déplacée
près du village de Villar d'Arène et sur le hameau du
Chazelet. Les deux téléskis devenus obsolètes, situés dans
un territoire de très grande valeur paysagère et très riche en
terme de biodiversité, dénaturaient cet espace classé depuis
1974 en réserve naturelle nationale du Combeynot. En 2013, un
démantèlement a donc été entrepris par le Syndicat mixte des Stations
villages de la Haute Romanche avec l'appui du Parc national. Au final, plus de
35 tonnes de ferraille et blocs de béton ont été évacuées.
(Crédit photo : Eric Vannard - PNE)
Aulnaie à aulnes verts
'B'
Transition spectaculaire entre la véritable forêt et les alpages
sur les versants à l'ubac, elle représente une formation dense
d'arbustes, composée essentiellement de saules et d'aulnes
verts. Ces derniers sont voués à ne jamais atteindre la taille
d'un arbre. Ils composent des fourrés impénétrables où
sangliers, chamois, chevreuils ont tracé au fil du temps, des
labyrinthes pour s'y cacher. Pourvoyeurs d'azote par leurs
racines, ils fertilisent les sols au point d'accueillir les dernières incartades de
la mégaphorbiaie en altitude.
(Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE)
La mégaphorbiaie
'C'
Zone transitoire à l'orée supérieure de la forêt, elle se
compose de plantes volumineuses à larges feuilles, en quête
de lumière pour assurer leur développement. Sous son
couvert, un petit monde animal et végétal trouve son
compte, notamment la dorine ou l'adénostyle. Sur la partie
occidentale du massif des Écrins, on la retrouve en bordure
des torrents et des ruisseaux. Là, juste après la fonte des
neiges, elle montre sa tête d'or en composant des tapis du plus bel effet.
(Crédit photo : Pierrick Navizet - Parc national des Ecrins)
Le cirque d’Arsine par le sentier des Crevasses - Page 3/5 - Édition du 30 septembre 2015
Lys martagon
Col d'Arsine
'D'
'H'
Le Lys Martagon est l'hôte des pentes herbeuses, pelouses ou
des sous-bois, on le voit d’assez loin grâce à sa longue
hampe florale dressée d’où se détachent de trois à dix fleurs
majestueuses.
Elles sont grandes, d’un rose violacé ponctué de pourpre,
constituées de six « pétales » se recourbant vers le haut à
maturité. Elle laisse, alors, apparaître six étamines orangées.
Les fleurs, penchées vers le bas, se redressent lors de la formation du fruit.
Le col d'Arsine constitue un lieu de passage et de visite
important sur le Tour des Ecrins et de l'Oisans (GR54). Il
donne un point de vue remarquable sur le massif des
Agneaux. Le col fait partie d'un itinéraire ancien utilisé
parfois à la place du passage par le col du Lautaret. Point de
passage entre la Guisane et la Romanche, l'endroit est cité
dès le Moyen-Âge comme lieu de confrontation pastorale
entre les communautés de Villar d'Arène et du Monêtier-les-Bains.
(Crédit photo : Pierrick Navizet - Parc national des Ecrins)
(Crédit photo : Cyril Coursier - PNE)
Tétras lyre
Jonc arctique
'E'
Présent dès 1200 m d'altitude, le tétras lyre ne se rencontre
en France que dans les Alpes. On repère le mâle à son
plumage noir et à sa queue en lyre qui a donné son nom à
l'espèce.Tandis qu'en hiver il passe le plus clair de son temps
réfugié dans des igloos creusés dans la neige pour se
protéger du froid, au printemps le mâle se livre à des parades
spectaculaires pour attirer les poules. Sur cette zone, le Parc
national organise un suivi de la population de cette espèce.
'I'
Même s'il est relativement commun dans certains marais
acides, le jonc arctique n'en est pas moins protégé sur tout le
territoire des régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côted'Azur. Reconnaissable à son absence totale de feuilles, il
possède dans le tiers supérieur de la tige des fleurs peu
nombreuses et noirâtres. Les tépales de ces dernières sont
obtus et un peu plus courts que la capsule.
(Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE)
(Crédit photo : Robert Chevalier - Parc national des Ecrins)
La "bosse" des marmottes
Lagopède alpin
'F'
La marmotte alpine est naturellement présente sur les
pelouses d’altitude. Ici, elle occupe un lieu singulier que l'on
à coutume d'appeler la "bosse" des marmottes. Ce rongeur
hibernant n’est visible que d’avril à octobre. La marmotte vit
en famille respectant une hiérarchie. Les jeux, les toilettes,
les rixes et les morsures assurent la dominance d’un couple
ainsi que la cohésion du groupe. Chacun participe à la
délimitation du territoire en frottant ses joues sur des rochers ou en déposant
crottes et urine. Lors d’un danger, la marmotte émet un sifflement aigu et
puissant afin d’en avertir les autres.
(Crédit photo : PNE - Papet Rodolphe)
'J'
Cinq heures du matin, à plus de 2 000 m d’altitude, au mois
de mai, le jour se lève sur les landes à myrtilles qui
apparaissent entre les plaques de neige. Soudain, un cri
rauque, quasi métallique, déchire l’ambiance calme de l’aube
: c'est le lagopède alpin en pleine parade nuptiale. Originaire
de la toundra arctique, le lagopède alpin, appelé parfois
perdrix des neiges, était présent dans toute l’Europe pendant
les glaciations avant de voir son espace de vie se restreindre aux montagnes.
Il y trouve, aujourd’hui encore, les conditions indispensables à sa survie. Les
parcs nationaux alpins ont une responsabilité majeure dans la conservation
de cette espèce. L'inventaire de l'unité naturelle Haute Romanche en 2005 a
démontré l'existence d'un noyau important de population sur le site.
(Crédit photo : PNE - Combrisson Damien)
Swertie vivace
'G'
Au début du mois d'août, les étoiles violettes de la swertie
s'ouvrent sous le soleil. A la base de chacun des cinq pétales,
deux fossettes luisantes emplies de nectar attirent les
insectes. De la famille des gentianes, cette belle fleur est une
vivace qui résiste à la mauvaise saison grâce à son bourgeon
hivernal persistant au ras du sol, entouré d'une rosette de
feuilles protectrices.
(Crédit photo : Bernard Nicollet - PNE)
Le cirque d’Arsine par le sentier des Crevasses - Page 4/5 - Édition du 30 septembre 2015
Vêlage
'K'
Quand le lac est gelé et que la température de l'air se
réchauffe, la glace se détend en provoquant ce qui s'appelle
le "chant de lac". Le lac ouest est le dernier du massif où il
est encore possible d'observer des chutes de séracs (front du
glacier) dans ses eaux provoquant un bruit sourd qui
résonne.
(Crédit photo : PNE - Masclaux Pierre)
Fonte du glacier d'Arsine
'L'
Le lac d'Arsine est né dans les années 1950 à la suite de la fonte du glacier
d’arsine. Devant son évolution rapide, il est suivi dès 1969 et en 1985 des
mesures plus complètes révèlent un volume d’eau de 800 000 m3 contenu
par une moraine fragilisée par la présence de glace en son sein. Avec ce
risque de rupture, des travaux d’urgence sont entrepris dès le printemps
suivant pour stopper la montée du niveau du lac par un chenal de régulation
creusé à travers la moraine frontale. Près de 30 ans plus tard, le site glaciaire
est toujours suivi de près par les agents du Parc. Et le risque est
complètement écarté.
Glacier d'Arsine
'M'
Le glacier d’Arsine est logé au creux d’un vaste cirque de
face nord, enceint par de hautes parois culminant entre 3 200
et 3 600 mètres d’altitude. Il s’agit d’un glacier en grande
partie couvert dont le front, actuellement situé vers 2 470 m
d’altitude, est précédé par des lacs. Ceux-ci sont retenus par
un imposant dispositif de moraines historiques, formées lors
du Petit Âge de Glace (entre 1550-1850 environ). De par sa
taille et son état de conservation, le dispositif morainique historique d’Arsine
fait figure d’exception à l’échelle des Alpes occidentales. D’ordinaire, de tels
"vallums" morainiques sont réservés aux petits glaciers d’altitude dont les
eaux engendrent un ruissellement trop diffus pour être capable de déblayer
les accumulations détritiques proglaciaires (par exemple le glacier du Réou
d’Arsine). La fonte et le recul important du glacier d'Arsine a posé dans les
années 1980 des problèmes de rétention d'eau et donc de sécurité. le RTM a
ainsi mené des travaux pour faire baisser le niveau des lacs dont le volume
faisait craindre une rupture de la moraine et donc un risque d'inondation du
village du Casset.
(Crédit photo : PNE - Masclaux Pierre)
Le cirque d’Arsine par le sentier des Crevasses - Page 5/5 - Édition du 30 septembre 2015

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