patines

PATINES
PATINES A CHAUD
Les patines ont pour but de donner un effet de matière sur des pièces unies ou
présentant de légers creux ou reliefs. Elles sont posées sous émail qu'il soit opaque ou
transparent, mat ou brillant, dans le but de modifier sa teinte initiale.
Les oxydes métalliques et les couleurs sous émail peuvent être utilisés en tant
que patines, cependant il est préférable de leur ajouter une petite proportion de fondant,
2 à 5 % environ, afin d’éviter un retrait de l’émail qui doit recouvrir parfaitement la
patine. Le fondant peut être cet émail lui-même ou une glaçure transparente de même
nature que ce dernier. Certains émaux puissants peuvent être utilisés comme patines, ils
se posent alors en couche assez faible que l’on recouvre par un émail opaque ou
transparent, posé en épaisseur normale. Dans ce cas, il est inutile d'y ajouter un fondant,
l'émail utilisé comme patine ayant toutes les qualités voulues.
Suivant l'étendue de ces patines et l'effet à obtenir, on les pose au pinceau, à
l’éponge, à l'aérographe ou par trempage; un travail d'estompe est bien souvent
nécessaire, surtout quand le support présente des creux ou des reliefs.
La température de cuisson est celle de l’émail utilisé car les patines se posent
sur presque tous les genres de produits céramiques. Pour éviter le plus possible
l'écaillage lors d'une éventuelle gravure, ne pas ou très peu gommer l'émail.
Les pièces patinées et gravées peuvent être rehaussées de couleurs à peindre ou
d’émail.
Les terres cuites peuvent être bleuies au four par un simple enfumage de la terre.
PATINES A FROID
Les patines à froid peuvent revêtir plusieurs formes. Les plus employées
actuellement le sont pour imiter avec plus ou moins de bonheur le vieillissement acquit
par les pièces anciennes.
Dans la plupart des cas, la patine se limite à passer un colorant, par exemple un
brou de noix, à la surface des pièces et à enlever l'excédent avec un chiffon. Ce procédé
met aussi en valeur le tressaillage que présentent quelques poteries.
Certaines patines font appel à des procédés plus sophistiqués, on peut par
exemple ternir ou iriser l'éclat d’un émail par un acide léger.
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Les produits émaillés ne sont pas les seuls à pouvoir être patinés. Les poteries
de terre peuvent l'être avec des médiums, allant de la gomme laque dans laquelle on
ajoute des colorants voire de la poudre de bronze ou d'aluminium pour donner un éclat
métallique, au lait qui fixe les colorants grâce à la caséine qu'il renferme. Le talc agit
comme un colorant, il amène de la blancheur et satine les pièces. Beaucoup de terres
cuites sont simplement cirées.
En Chine, certains biscuits de porcelaine du XVIIIe siècle furent le support de
laque que l'on ne peut considérer, dans ce cas, comme une patine. Cependant, beaucoup
de poteries funéraires de l'époque des grandes sépultures sous les HAN par exemple,
étaient décorées à froid, de même que certaines poteries précolombiennes. Les Mayas
ornaient de bleu pétrole les poteries servant au culte ou destinées à un usage purement
étatique. C’était, en quelque sorte, leur couleur nationale.
Beaucoup de ces couleurs quelles soient végétales, minérales ou même animales
ne sont pas parvenues jusqu’à nous car n’étant pas fixées par le feu elles n’ont pas
résisté à l’outrage du temps. Suivant les conditions où elles furent conservées nous n’en
retrouvons quelquefois que de légères traces.
Dévitrification à froid d’un émail cuit
Pour imiter la patine du temps de certaines pièces anciennes, qui ont perdu au
cours du temps de leur brillance, il faut, après cuisson, dévitrifier légèrement l’émail des
copies qui sortent trop brillantes du four. Seul l'acide fluorhydrique décompose la silice à
froid. Ce produit est tellement dangereux tant par contact avec la peau que par voie
respiratoire, que je vous le déconseille. On trouve dans le commerce des composés
fluorés assez puissants beaucoup plus facile d'emploi, se présentant sous la forme de
crèmes qui agissent relativement vite, entre deux et quinze minutes. La FOURMI à
Bruxelles magasin de loisirs créatifs distribue du "ETCHALL". La firme PARMENTIER
GLASS DESING de Halluin, propose une pâte à dévitrifier qui s'utilise parfaitement en
sérigraphie, en utilisant une soie de 49. Elle peut être utilisée pure ou diluée avec un
solvant spécial pour lui laisser de la consistance nécessaire pour la sérigraphie. Il est bon
de faire tiédir cette pâte au bain-marie ce qui facilite son emploi. Avec cette pâte les
délais de gravure sont assez courts, de bons résultats sont obtenus autour de trois
minutes sur du verre. Il est recommandé de bien mélanger la pâte avant chaque
utilisation. L'action de l'attaque est stoppée par lavage à grande eau. La dévitrification
dans ce cas est très nette, excellent pour un dessin précis. On peut aussi très bien
utiliser des pochoirs en papier.
Pour imiter le vieillissement naturel des revêtements céramiques il faut une
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attaque beaucoup plus douce que l'on obtient par une dilution de la pâte elle-même avec
de l'eau pure ou additionnée de glycérine, facilitant son accroche sur les différents
supports. Dans ce cas 20% de pâte sont largement suffisant pour une attaque tout en
douceur. La seule maîtrise que je conseil, est de faire vous-même vos propres essais en
fonction de ce que vous désirez obtenir. Attention cette pâte attaque les couleurs
vitrifiables et les fait complètement disparaître, dévitrifiant en même temps le support
sur lequel elles sont posées. Seul l'or n'est pas attaqué avec cette pâte.
On peut aussi employer de la "RUBIGINE" détachant antirouille liquide pour
tissu, que vous trouvez chez votre marchant de couleurs. (Attention toutes les marques
de détachant ne conviennent pas, certaines n'ayant pas la composition souhaitées sont
presque inopérantes. La rubigine est un composé d’acide fluorhydrique et oxalique ou un
bifluorure d'ammonium.
Suivant la matité que l’on veut obtenir on laisse plus ou moins longtemps le
produit agir. Pour bien maîtriser l’action du produit il est recommander de faire des
essais préalables sur un émail comparable, avec des temps d’action assez significatifs;
par exemple, 3,6,9,12,15,18,21 minutes avec du "etchall". Avec la pâte de la firme
Parmentier employée pure de 2 à 3 minutes sur du verre. Avec de la rubigine 15, 30,
45, 60, 75 minutes, après un bon nettoyage a l'eau vous en déduirez le temps nécessaire
à vos souhaits de dévitrification. Pour bien étalonner l'action du produit utilisé, poser une
touche du produit à intervalles réguliers, toutes les trois minutes par exemple, comme
l'exemple cité plus haut, attendre trois minutes après la pose de la dernière touche puis
laver à grande eau. Vous obtiendrez donc une gravure de 21 minutes pour la première
touche posée et de trois minutes pour la dernière. Dans tous les cas prendre soin de se
protéger les mains avec des gants de caoutchouc.
L’action de tous ces produits est plus rapide sur émail de faïence plus tendre que
sur couverte de grès ou de porcelaine.
Il est évidemment nécessaire, de bien rincer les pièces après l’action de la
gravure, si celle-ci n'est pas assez forte, recommencer l'opération en tenant compte du
premier résultat. Si par contre elle l'était de trop on peut repasser les pièces au four à la
température de cuisson de l'émail, s'il n'y à pas de décor de petit feu, sans avoir
spécialement besoin des ré-émailler. Il peut cependant rester quelques traces après la
cuisson si cette dévitrification était véritablement trop prononcée.
Lorsque l'on veut imiter la patine de carreaux anciens qui n'ont pas une surface
très lisse, dont les parties les plus saillantes sont plus usées et mates que les légères
dépressions de la surface de ces carreaux; on a recours à une ruse. Cette ruse consiste
avec la crème déjà diluée de l'étaler bien à plat sur une feuille de plastique elle-même
posée sur un support plan, poser dessus délicatement les carreaux. Les parties les plus
creuses ne touchant pas la crème ne seront donc pas attaquées. Pour ne pas avoir de
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parties dévitrifiées trop brutales, plusieurs fois au cours de l'attaque on appuie plus
fortement sur les carreaux dont une plus grande surface sera cette fois en contacte avec
la crème, donc sera attaquée mais avec un temps plus court; on aura ainsi une attaque
toute en nuances. Des essais sont toujours souhaitables avant de se lancer sur les
véritables pièces. Après l'attaque si l'on constate des parties encore brillantes on posera
localement de la crème sur ces zones trop clinquantes vis à vis de l'ensemble des
carreaux traités. Les crèmes sont récupérables et peuvent servir plusieurs fois ce qui est
un avantage.
La rubigine a la même action que la crème mais agit beaucoup plus lentement,
pour bien étaler la rubigine poser sur la pièce à dévitrifier un linge très fin ou une lingette
que vous imbiberez de rubigine pour éviter l'évaporation de celle-ci recouvrer le tout d'un
plastique et laisser agir en surveillant de temps en temps que tout soit en ordre.
Certaines imitations de pièces irisées, telles que le sont devenues naturellement,
les premières pièces chinoises émaillées de glaçure au plomb, qui séjournèrent dans la
terre une très longue période, peuvent être traitées de la sorte.
Nota: la rubigine efface aussi les traces ou taches d'or qui auraient pu échapper
au décorateur. Elle attaque aussi les couleurs vitrifiables jusqu'à les faire disparaître.
On peut aussi pour accentuer les outrages du temps, vieillir artificiellement la
pièce en usant l'émail lui-même avec de la poudre de carborandum, des limes ou des
morceaux de meule, pour ébrécher le bord ou rayer la surface des pièces, pour finir
celles-ci peuvent être patinées au brou de noix ou au bitume de Judée.
Les produits émaillés ne sont pas les seuls à pouvoir être patinés. Les poteries
de terre peuvent l'être avec des médiums, allant de la gomme laque dans laquelle on
ajoute des colorants voire de la poudre de bronze ou d'aluminium pour donner un éclat
métallique, au lait qui fixe les colorants grâce à la caséine qu'il renferme. Le talc agit
comme un colorant, il amène de la blancheur et satine les pièces. Beaucoup de terres
cuites sont simplement cirées. Les couleurs acryliques donnent diluées donnent de très
bons résultats.
En Chine, certains biscuits de porcelaine du XVIIIe siècle furent le support de
laques que l'on ne peut considérer, dans ce cas, comme une patine. Cependant,
beaucoup de poteries funéraires de l'époque des grandes sépultures sous les HAN par
exemple, étaient décorées à froid, de même que certaines poteries précolombiennes. Les
Mayas ornaient de bleu pétrole les poteries servant au culte ou destinées à un usage
purement étatique. C’était, en quelque sorte, leur couleur nationale.
Beaucoup de ces couleurs quelles soient végétales, minérales ou même animales
ne sont pas parvenues jusqu’à nous, car n’étant pas fixées par le feu elles n’ont pas
résisté à l’outrage du temps. Suivant les conditions où elles furent conservées nous n’en
retrouvons quelquefois que de légères traces.
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PATINES
POSE D’UNE PATINE A CHAUD SOUS EMAIL POUR NUANCER SA COULEUR
APRES CUISSON LES PIECES PEUVENT ETRE PATINEES A FROID POUR LES
VIEILLIR ARTIFICIELLEMENT, EN LES RAYANT AVEC UN CARBORANDUM, EN
LES EBRECHANT LEGEREMENT ET EN LES PASSANT AU BITUME DE JUDE
DILUE OU AU BROU DE NOIX, POUR FAIRE RESSORTIR CES ACTIONS
ELLES PEUVENT AUSSI ETRE DEVITRIFIEES
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PATINES
PATINE A FROID REALISEE SUR TERRE CUITE, IMITATION BRONZE
AVEC DES COULEURS ACRYLIQUES ET DU TALC
LYCEE LECHNIQUE AUGUSTE RENOIR PARIS 1993
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PATINES
CARRICATURE DE JEAN HURY. HT 28 CM. ENTIEREMENT EN TERRE CUITE, SAUF LES POILS DU PINCEAU,
PARTIELLEMENT EMAILLEE, DECOREE SUR CRU, SUR LE PLAT ET LA CASQUETTE, LUSTREE SUR
LA VIROLE DU PINCEAU, PATINEE A FROID POUR LES HABITS ET AU LAIT POUR LE VISAGE ET LES MAINS
ŒUVRE D’ACHOUR AIT AZZOUZENE ELEVE DE PROMOTION SOCIALE L.T. A. RENOIR PARIS 1977
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PATINES
VASE DE PIERRE ROULOT 1991
PATINE AU CUIVRE DANS LES GRAVURES. EMAIL SATINE.
HAUTEUR 28 CM
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PATINES
ART MAYA ANCIEN EMPIRE. RECIPIENT CYLINDRIQUE SCULPTE
ENTOURE D'UNE PLAQUE DE TERRE. LES TRACES DE PATINE
SONT TRES VISIBLES SUR CE DOCUMENT
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