en plein désert

LIFESTYLE
ivin refuge
d
L’Amangiri, le dernier-né des hôtels Aman,
vient d’ouvrir ses portes entre l’Arizona et
l’Utah. Un lieu au luxe intimiste, faisant corps
avec un environnement à l’étonnante puissance minérale. Déconnexion assurée.
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PHOTOS MANUEL ZUBLENA
en plein désert
Une porte en verre
ouvre sur la terrasse
avec son espace de
repos et sa cheminée
extérieure. Le canapé
forme un bloc solidaire
avec, à l’arrière, un lit
king size immaculé.
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LIFESTYLE DIVIN REFUGE
Intimité d’une des
alcôves (1) du pavillon
central où la sensualité
des matières répond
à la douce chaleur
de la cheminée.
L’Amangiri en compte
plus de 40. Dans
chaque chambre,
chapeau, cabas et bâton
invitent à une balade (2).
Luxe ultime, la salle
de bains donne aussi
sur le désert (3).
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Tout est parti d’un promontoire rocheux, jailli des entrailles du désert, au point
de fusion des étendues sauvages de l’Utah et de l’Arizona. Pour Adrian Zecha,
créateur des Amanresorts, pas de doute possible : ce serait la première pierre !
Cœur minéral, auquel amarrer, aux confins du rêve américain, un havre de paix
et de lumière, hors du temps, du monde et de son agitation. Mais il aura fallu
sept longues années pour que, de cette pierre philosophale, naisse enfin
l’Amangiri – « montagne paisible » en sanskrit –, son 23e hôtel.
C’est elle, cette pierre de touche, qu’on aperçoit d’abord, fière, monolithique.
À ses pieds, la conque chaude et liquide d’une piscine creusée à même le roc
fume sous février. Aux clapotis de l’eau se mêle le crépitement des bûches
qui, sur la terrasse, se consument dans une cheminée extérieure. Dans l’air
flotte une note camphrée de sauge sauvage : l’odeur du désert. « Vent-eaupierre », disait le poème d’Octavio Paz, gravé à même un cube de granite noir
de l’Entrada. Et il ne mentait pas. D’emblée, l’esthétique « élémentaire » vous
happe, puissante, pure, qu’aucun faux-semblant ne vient corrompre.
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UNE MOISSON DE PLÉNITUDE
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PHOTOS MANUEL ZUBLENA
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Trois architectes de Phoenix, Marwan Al-Sayed, Wendell Burnette et Ricky
Joy, bâtisseurs du désert et de maisons privées, ont pensé ce lieu comme
un refuge, entre ciel et sable. L’extérieur caméléon se confond dans les plis
millénaires d’un paysage sculpté à même l’écorce terrestre. En contrepoint,
l’intérieur se fait cocon et protecteur. Aucune démesure, un des principes des
Amanresorts, tout est à dimension humaine. Le Pavillon, la pièce maîtresse,
abrite l’intimité d’un salon-bibliothèque et une cuisine ouverte. Le pain y
lève dans un four à bois. Une table d’hôtes en chêne massif vous invite à être
« à la maison ». Attendant d’être servies, des tables mi-basses scrutent la montagne sacrée des Indiens navajos. Tandis que trois alcôves avec cheminée
écarquillent leurs immenses pupilles de verre sur des rides de dunes, les
soubresauts géologiques et les scarifications des canyons.
De là, 34 suites se déploient en L au ras du sable. Le béton – poli, érodé –
de leurs murs se fait sédiment. Le luxe de la simplicité y règne. Baignoires
avec vue, portes vitrées : toutes ouvrent sur une terrasse, avec banc de repos et brasero qui donne de plain-pied sur le désert.
L’Amangiri, c’est aussi un spa de 2 322 mètres carrés où restaurer son « hozho ».
Un terme navajo qui signifie à la fois beauté, ordre et harmonie. Tout est
dit : « hozho », voilà bien le mot qui s’accorde à ce lieu unique et à la philosophie des Amanresorts.
MARIE-CATHERINE DE LA ROCHE
LIFESTYLE DIVIN REFUGE
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La nuit venue,
l’Amangiri, tel
un caravansérail,
s’éclaire de mille feux
qui vous guident
depuis l’entrée
(2 et 4) jusqu’au
cœur fumant de sa
piscine creusée à
même le roc (1 et 3).
À l’extrémité sud,
les pavillons de bois
et de pierre du spa
(5 et 6) se reflètent
dans les eaux d’un
bassin rectiligne.
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Y ALLER
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PHOTOS MANUEL ZUBLENA, AMANRESORTS
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BIEN-ÊTRE ET ÉVASION
Raffinement des détails :
aux portes des chambres,
une corde de chanvre
« do not disturb » (1). Sur le
chemin des suites, une
lanterne de métal tressé (2).
Surplombant le lit, des
liseuses orientables (3).
Un panorama grandiose
s’invite à la table d’hôtes (4)
et l’eau est omniprésente
entre les bassins du
spa et la piscine (5 et 6).
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6
Complexe de pierre, d’eau et de bois, il
fait partie du voyage initiatique. Les soins
commencent et finissent toujours par
une bénédiction navajo : à genoux, on
effectue des gestes rituels, après avoir
inhalé les fumerolles purificatrices
d’une pincée de sauge jetée sur la braise.
À CHACUN SON MASSAGE, facial,
ayurvédique, pierres chaudes, thaï...
Rarement on a l’occasion d’être
dans des mains aussi expertes que
celles de Becky et Glenda.
LE FLOATATION PAVILION est une sorte
de grotte chaude et intime où l’on se
laisse porter par l’eau salée d’une
cuvette de pierre. Sous l’effet conjugué
de l’isolation sensorielle et de la
chromothérapie, le corps et l’esprit
se relaxent profondément.
LE YOGA DU PETIT MATIN, la salle,
la vue (époustouflante) et l’excellente
prof font de ce moment – même
pour des néophytes – un pur moment
de plaisir et de plénitude.
DÉCOUVRIR LE SITE
L’hôtel propose des balades dans
le désert, des randonnées à cheval,
des cours d’escalade, des parties
de pêche sur le lac Powell, un vol en
montgolfière et des excursions
d’une journée au Grand Canyon, à
Monument Valley, sur le fleuve Colorado
ou aux Bryce and Zion National Parks.
PHOTOS MANUEL ZUBLENA
SE RESSOURCER
AU SPA