V en dredi 10 juin - Cité de la Musique

Transcription

V en dredi 10 juin - Cité de la Musique
Roch-Olivier Maistre,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Dans le cadre de la 5e Biennale d’art vocal
Du mardi 7 au samedi 25 juin
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr
Schola Heidelberg | Vendredi 10 juin – 20h30
Vendredi 10 juin
Schola Heidelberg
5e Biennale d’art vocal
MARDI 7 JUIN – 19H
Rue musicale
MERCREDI 8 JUIN – 20H30
Salle des concerts
JEUDI 9 JUIN – 20H30
Salle des concerts
Léo Delibes
Messe Brève
Benjamin Britten
A Ceremony of Carols
Johannes Brahms
Ein deutsches Requiem
Felix Mendelssohn
Christus
Cantates chorales
Maîtrise des Hauts-de-Seine
Chœur d’enfants de l’Opéra National
de Paris
Gaël Darchen, direction
Entrée libre
MARDI 7 JUIN – 20H30
Salle des concerts
Orchestre National de Lille
BBC Symphony Chorus
Jean-Claude Casadesus, direction
Sally Matthews, soprano
Dietrich Henschel, baryton-basse
MERCREDI 8 JUIN – 15H ET 16H30
JEUDI 9 JUIN – 9H30 ET 11H
SPECTACLE JEUNE PUBLIC
Amphithéâtre
Accentus
Ensemble Orchestral de Paris
Laurence Equilbey, direction
Sandrine Piau, soprano
Robert Getchell, ténor
Markus Butter, baryton
VENDREDI 10 JUIN – 20H30
Amphithéâtre
Guillaume Dufay
Motet « Ecclesiae militantis »
Conception, mise en scène de Sophie Grelié Stefano Gervasoni
Musique de Giacinto Scelsi
Horrido
Scénographie de Bruno Lahontâa
Josquin des Prés
Miserere mei, Deus
Éclats
René Leibowitz
Muriel Ferraro, chant
A se stesso op. 37 n° 3
Sophie Grelié, création sonore et régie
René Leibowitz
Two Settings
Robert Schumann
JEUDI 9 JUIN – 18H30
Meerfey op. 69 n° 5
ZOOM SUR UNE œUVRE
In Meeres Mitten op. 91 n° 6
Johannes Brahms
Felix Mendelssohn : Christus
Drei Gesänge op. 42
par Brigitte François-Sappey, musicologue Iannis Xenakis
Nuits
Ma
Le Jardin de Monsieur Lully
Les Arts Florissants
Les solistes du Jardin des Voix
William Christie, direction
MERCREDI 8 JUIN – 19H
Rue musicale
Œuvres de Charles Trenet, Mac Huf,
Rudi Revil, Richard Rodgers, Giulio
Caccini, Francis Poulenc, Vicki Tucker
Courtney, Jacques Ofenbach, Leonard
Cohen, Orlando di Lasso, Giovanni
Battista Pergolesi, Jerry Estes
Chœur d’Enfants Sotto Voce
Scott Alan Prouty, direction
Richard Davis, piano
Entrée libre
JEUDI 9 JUIN – 19H
Rue musicale
Œuvres de Carl Nielsen, Felix
Mendelssohn, Gioachino Rossini,
Pekka Kostiainen, Bo Holten, Alain Louvier
Maîtrise de Paris
Patrick Marco, direction
Christine Lajarrige, piano
Entrée libre
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Schola Heidelberg
Walter Nußbaum, direction
Christina Hess, Catherine Anne Motuz,
trombones baroques
DU MARDi 7 AU SAMEDi 25 jUin
MERCREDI 15 JUIN – 18H30
ZOOM SUR UNE œUVRE
SAMEDI 18 JUIN – DE 9H30 à 18H
CITÉSCOPIE
MERCREDI 22 JUIN – 20H
Salle des concerts
Johann Sebastian Bach : «Tilge, Höchster,
meine Sünden» (d’après le Stabat Mater de
Giovanni Battista Pergolesi)
Par Sylvie Pébrier, musicologue
Le lied de Schumann
Avec Brigitte François-Sappey,
Claire Badiou et Hélène Pierrakos,
musicologues
Claudio Monteverdi
Il Ritorno d’Ulisse in patria
MERCREDI 15 JUIN – 20H30
Salle des concerts
SAMEDI 18 JUIN – 20H30
Salle des concerts
Arcangelo Corelli
Concerto grosso n° 4 op. 6
Francesco Bartolomeo Conti
Cantate « Languet anima mea »
(Arrangement Johann Sebastian Bach)
Giuseppe Torelli
Concerto en ré mineur
Johann Sebastian Bach
Psaume 51 « Tilge, Höchster, meine
Sünden », d’après le Stabat Mater de
Giovanni Battista Pergolesi
Gustav Mahler
Frühlingsmorgen
Erinnerung
Rheinlegendchen
Robert Schumann
Dichterliebe op. 48
Johannes Brahms
Fantaisies pour piano op. 116
Hugo Wolf
Fussreise
Nimmersatte Liebe
Begegnung
Das verlassene Mägdlein
Auf ein altes Bild
Verbogenheit
Der Rattenfänger
ll Giardino Armonico
Giovanni Antonini, direction
Roberta Invernizzi, soprano
Bernarda Fink, mezzo-soprano
VENDREDI 17 JUIN – 20H30
Salle des concerts
Nathalie Stutzmann, contralto
Inger Södergren, piano
Ivan Fedele
Animus anima pour ensemble vocal
Johannes Maria Staud
Par ici ! (Création mondiale, commande EIC)
Bruno Mantovani
Cantate n° 1 pour 6 chanteurs et ensemble
La Venexiana
Chiara H. Savoia, mise en scène
Claudio Cavina, direction
Martina Belli, La Fragilité humaine/Mélantho
Salvo Vitale, Le Temps/neptune
Valentina Coladonato, La Fortune/junon
Giulia Peri, L’Amour
Mauro Borgioni, jupiter
Giorgia Milanesi, Minerve
Mirko Guadagnini, Ulysse
Oksana Lazareva, Pénélope
Makoto Sakurada, Télémaque
Marco Bussi, Antinoüs /Phénicien iii
Alessio Tosi, Pisandre/Phénicien ii
Alberto Allegrezza, Amphinome/
Phénicien i
Paolo Antognetti, Eumée/Eurymaque
Luca Dordolo, irus
Gabriella Martellacci, Euryclée
SAMEDI 25 JUIN – 20H
Salle Pleyel
Arnold Schönberg
Gurre-Lieder
Orchestre Philharmonique de
Strasbourg
Czech Philharmonic Choir Brno
Marc Albrecht, direction
Christiane Iven, Tove
Lance Ryan, Waldemar
Anna Larsson, la Colombe
Barbara Sukowa, la narratrice
Albert Dohmen, Bauer
Arnold Bezuyen, Klaus-narr
Petr Fiala, chef de chœur
Ensemble intercontemporain
Neue Vocalsolisten Stuttgart
Susanna Mälkki, direction
Robin Meier, Réalisation informatique
musicale ircam
Ce concert est précédé d’un avant-concert
à la Médiathèque.
Entrée libre sur réservation au 01 44 84 44 84
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VENDREDI 10 JUIN – 20H30
Amphithéâtre
Schola Heidelberg
Walter Nußbaum, direction
Christina Hess, Catherine Anne Motuz, trombones baroques
Enregistré par France Musique, ce concert sera difusé le mercredi 29 juin à 9h07.
Fin du concert vers 22h15.
Guillaume Dufay
Ecclesiae militantis
Stefano Gervasoni
Horrido
Josquin des Prés
Miserere mei, Deus – première partie
René Leibowitz
A se stesso op. 37 n° 3
Josquin des Prés
Miserere mei, Deus – deuxième partie
René Leibowitz
Two Settings
The Sick Rose
never Seek to Tell Thy Love
Josquin des Prés
Miserere mei, Deus – troisième partie
entracte
Robert Schumann
Meerfey op. 69 n° 5
In Meeres Mitten op. 91 n° 6
Johannes Brahms
Drei Gesänge op. 42
Abendständchen
Vineta
Darthulas Grabesgesang
Iannis Xenakis
Nuits
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Guillaume Dufay (ca 1400-1474)
« Ecclesiae militantis », motet isorythmique à cinq voix
Composition : 1431.
Durée : environ 6 minutes.
C’est Guillaume Dufay, né vers 1400 dans les environs de Cambrai ou Chimay, qui ouvre ce
stimulant parcours polyphonique, juste hommage à ce précurseur fondamental de la Renaissance.
Disons que le désir d’italie a habité très tôt le projet musical de Dufay, au service de la chapelle de
Carlo Malatesta à Rimini dès 1419, puis séjournant à Rome (1428-1433), avant de suivre à Florence
le pape, chassé par une insurrection, et de travailler à la cour de Savoie à Chambéry (1433-1435).
Au sein de sa production, se remarque, avec les messes, la série des motets isorythmiques
(c’est-à-dire sous-entendant le maintien d’un rythme identique du début à la in de l’œuvre).
Ainsi du motet à cinq voix Ecclesiae militantis, composé pour l’intronisation du pape Eugène iV
en 1431 et dont en outre la polytextualité (c’est-à-dire la superposition de plusieurs textes
aux voix) s’avère un heureux piment prosodique.
Roger Tellart
Stefano Gervasoni (1962)
Horrido, pour sept voix solistes
Composition : 2008-2011.
Commande : WDR, avec le soutien de la Ernst von Siemens Musikstiftung et de la SACEM, pour les Wittener Tage
für neue Kammermusik.
Création : le 7 mai 2011 à Witten par la Schola Heidelberg sous la direction de Walter nußbaum.
Texte : Hyacinth Freiherr von Wieser.
Durée : environ 11 minutes.
Horrido est une œuvre a cappella pour sept voix (deux sopranos, alto, deux ténors, baryton et
basse) sur des textes fragmentaires du baron Hyacinth von Wieser (1893-?), un juriste qui, obsédé
par la peur d’être empoisonné, s’isola de ses proches et du monde, inissant par atterrir dans un
sanatorium de Munich où il peignit et écrivit. On ne sait plus rien de lui à partir de 1920, année
où le docteur Hans Prinzhorn, psychiatre et historien qui faisait des recherches sur les rapports
entre art et maladie mentale (son livre Bildnerei der Geisteskranken représente une des premières
tentatives d’analyse dans le genre) termina ses visites et recueillit de nombreux échantillons de
la production « artistique » du baron von Wieser. il les réunit ensuite dans une grande collection
d’art brut, Sammlung Prinzhorn, conservée aujourd’hui au service de psychiatrie de l’Université
de Heidelberg.
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Cette œuvre constitue ma première tentative de mettre en musique des textes non poétiques,
c’est-à-dire des textes qui ne font pas indiscutablement autorité par leur contenu, leurs
caractéristiques formelles, leur histoire. j’ai toujours cherché à faire preuve du plus grand respect
dans la « traduction » musicale des textes poétiques, les considérant comme des systèmes
organiques accomplis obéissant à certains principes régulateurs. S’agissant des textes du baron
von Wieser, ce respect devient en premier lieu une forme d’adhésion à la soufrance psychique
qu’ils expriment presque inconsciemment de façon artistique ; ici, la facture artistique est le
résultat de la mise en forme d’une matière façonnée à partir du délire et de la schizophrénie.
il en résulte une idée de beauté artistique et de fonction de l’art qui dépasse (de façon
iconoclaste) les catégories « habituelles » de la création artistique (auteur, public, réception de
l’œuvre, contexte de sa présentation au public, etc.). Pour cette raison, je considère Horrido
(le titre est un mot extrait des textes du baron von Wieser) comme un autre élément de ma
recherche musicale actuelle, dans laquelle la rencontre entre la « spontanéité » et la « règle »
me semble être un pivot essentiel (je pense par exemple à mes œuvres Prato prima presente,
Com que voz, Nube obbediente).
je ne cacherai pas les diicultés que m’a causées l’utilisation de textes qui ne se veulent pas
poétiques. La preuve en est, par exemple, la longue genèse de l’œuvre – commencée en février
2008 et achevée en janvier 2011. Patrick Hahn (jeune dramaturge de l’Opéra de Stuttgart) a choisi
et ordonné les textes, leur donnant une dimension dramaturgique qui a permis de créer un cadre
structurel implicite dans mon œuvre. je dis implicite parce que j’ai respecté cette forme de façon
diverse et l’ai rendue invisible, la transformant de l’horizontale – une « quasi cantate » avec des
moments lyriques, narratifs, discursifs – à la verticale : les mêmes moments se rencontrent par
superposition contrapuntique, combinés et recombinés, représentant pour ainsi dire l’espace
dissocié, dépourvu de logique, atemporel de l’esprit malade. De l’ordre/désordre du délire
à l’ordre de l’assemblage, au « désordre » de la mise en musique.
Stefano Gervasoni
Josquin des Prés (1440-1521)
« Miserere mei, Deus », motet à cinq voix
Composition : 1534.
Durée : environ 15 minutes.
Pour les contemporains, il fut le prince des musiciens, « faisant ce qu’il veut des notes, là où
les autres font ce qu’ils peuvent ». Ayant, tout comme Dufay, ressenti très tôt l’appel de l’italie,
c’est à la cour du duc Hercule i d’Este à Ferrare qu’il atteint une gloire polyphonique que seuls
Palestrina et Lassus égaleront plus tard. Mais la disparition de ce prince humaniste en 1505
provoquera son retour dans sa Picardie natale, prélude à une retraite paisible à Condé-sur-Escaut,
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où il meurt en 1521. En tout cas, le motet « Miserere mei, Deus » à cinq voix qui fait mémoire du
réformateur Savonarole, brûlé vif à Florence en 1498, compte parmi les pages plus signiiantes
laissés par le maître de l’Ars perfecta, ménageant un rare équilibre entre paroles et musique,
polyphonie et harmonie (le dolorisme de l’invocation liminaire « Miserere mei, Deus » qui par la
suite revient litaniquement en refrain). Dans les grandes comme les petites choses, josquin sait
trouver sa liberté là où nul autre n’irait la chercher.
Roger Tellart
René Leibowitz (1913-1972)
A se stesso op. 37 n° 3, pour chœur double à huit voix
Composition : 1959.
Texte : Giacomo Leopardi.
Dédicace : à Camillo Togni.
Durée : environ 3 minutes.
René Leibowitz a composé cette pièce sur un texte de Giacomo Leopardi en 1959, à l’intention de
son ami le compositeur italien Camillo Togni.
Two Settings op. 71
The Sick Rose
never Seek to Tell Thy Love
Composition : 1966.
Texte : William Blake.
Durée : environ 3 minutes.
René Leibowitz composa ses deux arrangements sur des poèmes de William Blake pour chœur
mixte op. 71 en l’espace de quelques jours, en 1966. Leibowitz habille les poèmes de Blake
d’un vêtement dodécaphonique qui est aussi remarquable pour sa brièveté laconique que pour
son habileté compositionnelle. Leibowitz utilise la série dodécaphonique (la même dans les
deux arrangements) non comme patron ixe, mais comme une suite de cellules de trois notes
qui se joignent constamment dans de nouvelles conigurations pour former des « champs »
dodécaphoniques. Comme les quatre cellules de trois notes de la suite fondamentale consistent
en une combinaison d’une tierce et d’une quarte, ces intervalles dominent la mélodie et
l’harmonie des Two Settings. Une technique dodécaphoniques qui rappelle le style tardif de
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Webern et Schönberg, suggère occasionnellement la tonalité et doit avoir été considérée par
certains auditeurs en 1966 comme démodée ; elle nous permet cependant de reconnaître
un traitement très individuel de cette technique.
Jan Kopp
Robert Schumann (1810-1856)
Romanzen für Frauenstimmen mit willkürlicher Begleitung des Pianoforte [Romances pour voix
de femmes avec accompagnement de piano ad libitum] op. 69 et op. 91 – extraits
Meerfey [La fée des mers] (op. 69 n° 5)
in Merres Mitten [Au milieu de la mer] op. 91 n° 6
Composition : mars 1849.
Création : le 1er avril 1849.
Publication : 1849, Bonn, Simrock.
Efectif : chœur de femmes et piano ad libitum.
Durée : environ 7 minutes.
Schumann avait abordé au monde vocal par le biais du lied, où une voix et un piano se
répondaient en un dialogue serré, presque fusionnel. il lui faudra quelques années pour songer
à écrire pour ensemble de voix, et c’est son accession au poste de chef de chœur de la société
chorale masculine de Dresde, en 1847, qui jouera le rôle de déclencheur. L’enthousiasme
le pousse bien vite à créer un chœur mixte. Dès le début de 1848, il s’attelle à développer
un répertoire pour ce nouveau médium : c’est à ce Chorgesang Verein que sont ainsi destinées
les Romanzen und Balladen op. 67, 75, 145 et 146. Les Romanzen op. 69 et 91 seront quant à
elles composées pour la partie féminine de celui-ci. Les poètes sont les mêmes que ceux du
lied soliste (Eichendorf, Mörike, Uhland, Kerner ou Rückert), les poèmes aussi parfois, comme
la Soldatenbraut. Placées sous le signe d’une certaine simplicité, ces Romanzen aux accents de
Volksmusik [musique populaire] appartiennent à tout un contexte musico-social des années
1840-1860, qui voient leurir nombre de sociétés chorales sur tout le territoire allemand.
En ceci, elles sont fondamentalement diférentes des lieder à voix soliste. Volontiers strophiques,
elles parlent de magie à la manière des ballades ou évoquent des personnages simples, iancée
de soldat, religieuse ou joueuse de tambourin.
Angèle Leroy
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Johannes Brahms (1833-1897)
Drei Gesänge op. 42, pour chœur mixte a cappella
Abendständchen : « Hör, es klagt die Flöte wieder » sur un texte de Clemens Brentano
Vineta : « Aus des Meeres tiefem, tiefem Grunde » sur un texte de Wilhelm Müller
Darthulas Grabgesang : « Mädchen von Kola, du schläfst! » sur un texte d’Ossian traduit par Herder
Composition : 1859, 1860 et 1861.
Création : Abendständchen le 23 novembre 1872 à Munich ; Vineta le 17 avril 1864 à Vienne ; Darthulas Grabgesang
le 16 décembre 1886 à Cologne.
Publication : en 1868.
Efectif : chœur mixte à six parties (soprano, 2 altos, ténor, 2 basses).
Durée : environ 10 minutes.
jusqu’aux Vier ernste Gesänge op. 121 [Quatre Chants sérieux], écrits un an avant sa mort, Brahms
n’aura de cesse de composer pour la voix. Son attirance pour le genre choral vient de sa propre
expérience de chef de chœur à Hambourg, puis à la cour princière de Detmold, et enin à la
Wiener Singakademie. La décennie qui voit naître Un requiem allemand (1857-1868) est l’une des
périodes les plus proliiques. La plupart des œuvres chorales écrites à ce moment sont largement
inluencées par le style de la chanson populaire : mélodie souple et naturelle, forme simple et
claire, harmonie empreinte de modalité ancienne. En 1860, Brahms précisait à Clara Schumann :
« De nos jours, le lied fait voile dans une direction si fausse que l’on ne saurait suisamment
s’imprégner d’un idéal. Et pour moi, celui-ci est le Volkslied. »
Composés entre 1859 et 1861, les Drei Gesänge [Trois Chants] op. 42 relèvent de cette esthétique
comme en témoigne le choix des textes empruntés à Brentano, Müller et Herder, tous défenseurs
du Volkslied. On sait combien l’ouvrage de Herder Stimmen der Völker in Liedern (Voix des peuples
dans leurs chansons, 1779) ou encore celui d’Arnim et Brentano Des Knaben Wunderhorn (Le Cor
enchanté de l’enfant, 1806) ont eu de retentissement sur des générations entières de compositeurs
– jusqu’à Mahler et Schönberg –, venues s’abreuver à la source de la chanson populaire.
Abendständchen est un chant de sérénade très simple en deux strophes légèrement variées de
l’une à l’autre. Le rythme de barcarolle de la pièce suivante évoque les lots où a sombré jadis
la ville de Vineta sous les attaques répétées du roi du Danemark, Waldemar. Thème romantique
par excellence, les ruines de « la belle et antique cité enchantée » font écho à celles, nombreuses,
des peintures de Caspar David Friedrich (1774-1840). Le Chant funèbre de Darthula attribué à
Ossian, ils du barde et guerrier légendaire Fingal, qui aurait vécu au iiie siècle, inspire à Brahms
une écriture en double chœur dans le style des maîtres anciens tels isaac, Palestrina ou Schütz,
auxquels il vouait une admiration particulière.
Eurydice Jousse
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Iannis Xenakis (1922-2001)
Nuits, pour douze voix
Composition : 1967.
Commande : Fondation Gulbenkian.
Création : le 7 avril 1968 au Festival de Royan par les solistes de l’O.R.T.F. sous la direction de Marcel Couraud.
Éditeur : Salabert.
Durée : environ 9 minutes.
L’impact de Nuits dans le domaine de la musique pour ensemble vocal fut d’une importance
considérable. Marcel Couraud n’hésita pas, à la création, à comparer sa modernité avec celle du
Sacre du printemps. nombre de pièces composées après 1968 seront redevables de la révolution
déclenchée par l’œuvre de Xenakis.
L’exécution de Nuits nécessite une technique vocale éliminant tout vibrato ain de pouvoir réaliser
une modulation sur des quarts de ton. Le timbre des voix résulte de l’interaction savamment
étudiée des composantes du son vocal : hauteur/tessiture, intensité, choix des voyelles et des
phonèmes. Ainsi, par exemple, la voyelle « i », très fermée, traitée dans le registre aigu des
sopranos dans la nuance triple forte (« à gorge déployée », comme le veut Xenakis), qui rappelle
les chants de lamentations funèbres des îles grecques, donne un son particulièrement dur.
À l’opposé, la voyelle « a », très ouverte, chantée par les hommes dans le grave et forte, se
rapproche des psalmodies tibétaines.
Dans Nuits, le texte, support traditionnel de la voix, a disparu. il n’est plus ici le stimulant
de l’imagination musicale. C’est dans cet extraordinaire éventail de phonèmes (plus de cent
cinquante en tout), tous asémantiques, même s’ils sont parfois empruntés au sumérien, de
bruitages vocaux de toutes natures, que Nuits trouve sa propre expression. L’unité se réalise par
une sorte de « lallation » qui parcourt toute la tessiture des voix. Mais au-delà de l’absence de
texte, Nuits apparaît comme une œuvre dénuée de toute intention descriptive, évocatrice, même
si l’auditeur est en droit d’entendre une lamentation prolongeant la douleur et la compassion que
renferme l’épigraphe : « Pour vous, obscurs détenus politiques, Narcisso Julian (Espagne) depuis 1946,
Costas Philinis (Grèce) depuis 1947, Eli Erythriadou (Grèce) depuis 1950, Joachim Amaro (Portugal)
depuis 1952, et pour vous, milliers d’oubliés, dont les noms mêmes sont perdus ». L’œuvre se tient
à l’écart d’un esprit néo-romantique, et si l’émotion peut naître, elle ne le doit qu’à l’impact de
la musique, non à ce qu’elle serait censée représenter. Xenakis s’en est expliqué lui-même :
« Il y avait donc la dédicace. Et puis il y a le problème musical en soi. Car il ne faut pas croire que
c’est une image réaliste d’une situation : que la chose construite doive être un miroir. Il faut dépasser
ce stade. » L’opinion de Milan Kundera sur la musique de Xenakis s’applique particulièrement bien
à Nuits : « la beauté lavée de la saleté afective, dépourvue de la barbarie sentimentale ».
Max Noubel
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Guillaume Dufay
Ecclesiae militantis
Triplum
Ecclesiae militantis
Roma, sedes triumphantis
Patri sursum sidera
Tamen cleri resonantis
Laudem pontiici dantis
Promat voce libera !
Siège de l’Église militante
Et triomphante jusqu’aux cieux
Pour le Seigneur,
Siège aussi du clergé qui fait entendre
Et résonner sa louange au Pontife,
Rome fait entendre sa voix libérée !
Gabrielem vocavit,
Dum paternum crimen lavit,
Baptismates sumptio,
Eugenium revocavit
« Bonum genus » quod notavit
Pontiicis lectio !
Celui qu’elle appela Gabriel
Quand elle lava le péché originel
En lui donnant le baptême,
Elle l’a renommé Eugène,
Ce qui signiie « bien né »,
En l’élevant Pape !
Quod consulta contio,
Quo nam sancta ratio.
Sic deliberavit,
Ut sola devotion,
Regent in palatio
Quod Deus beavit.
Ce qui pesa dans l’assemblée,
La raison sainte
Qui prima à la délibération,
C’est que la dévotion seule
Règne dans le palais
Que Dieu a béni.
Certe Deus voluit
Et in hoc complacuit
Venetorum proli ;
Sed daemon indoluit,
Quod peccatum defuit
Tantae rerum moli.
il est sûr que Dieu l’a voulu
Et en cela, il a comblé
La ligne des Vénètes ;
Mais le démon soufrit,
Car en tout cela,
Le péché n’a pas eu de part.
Dulcis pater populi
Qui dulcorem poculi,
Crapulam perhorres,
Pone Lento consuli
Rem gregis pauperculi,
ne nescius erres.
Doux Père du peuple,
Toi qui frissonne devant
La douceur et l’ivresse du vin,
Remets au consul Lentus
Le ministère du pauvre troupeau,
Pour ne pas risquer dans l’ignorance de te tromper.
Pater haereno ilio
Spiritus coninio
Det prece solemni
Gaudium Eugenio,
Perfecto dominio,
in vita perenni!
Amen
Père uni au Fils
Et consubstantiel à l’Esprit,
Donne par la prière solennelle
La joie à Eugène
Ce maître parfait,
Pour une longue vie.
Amen
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Motetus
Sanctarium arbitrio
Clericorum proprio
Cordo meditanti
nequam genus atrio
Recedat ludibrio
Umbrae petulanti,
nam torpens intertia
Longa quaerens otia
nes civit eugenium;
Sed juris peritia
Cum tota justitia
Sunt ejus ingenium.
Hunc est testimonium:
Pacem quaerit omnium
Exocus piaculi;
Et trinum daemonis
Daemonis et carimun
Pompam vincit saeculi.
Pour l’arbitrage des saints,
Par le chœur méditant
Des clercs eux-mêmes,
Que le genre vil
Se retire du seuil
Au rire insolent du rire de l’ombre,
Car l’indolence engourdie
Qui cherche l’éternelle oisiveté,
ne connaît pas Eugène ;
Mais la maîtrise du droit
Et la justice toute entière,
Voilà ses qualités propres.
C’en est la preuve :
il recherche la paix de tous,
Abomine l’impiété ;
Et il triomphe du triple Démon,
Et de son équipage,
il règne sur la pompe du siècle.
Quem color ipsi Poli
Di scutum, quod attuli
Tibi, pater optime,
Sacrum det, quod oculi
Tui instar speculi
Cernant nitidissime !
Toi que le peuple vénère,
Dis quel bouclier je t’ai ofert,
Père très bon,
Et donne-lui la sainteté
Que nos yeux t’y voient
Comme dans un miroir éclatant.
Ejate, pulcherrime,
Querimus, tenerrime,
Moram longi temporus
Ducimur asperrime,
nescio quo, perrime,
Ad pulmentum corporis.
Et toi, très belle,
nous te cherchons, très tendre,
Dans l’attente d’un temps éternel
Et tu nous conduis à travers les afres,
je ne sais où, de ta main de fer,
jusqu’au foudroiement du corps.
Una tibi trinitas
Vera Deus unitas
Det coeli fulgorem,
Quem linea bonitas,
Argentea castitas,
Sectavit in morem. Amen.
Que l’Une Trinité,
Dieu, vraie Unité,
Te donne l’éclat du ciel,
Que sa douceur de coton,
Que sa chasteté d’argent,
Ont suivi dans tes mœurs. Amen.
14
Contratenor
Bella canunt gentes, querimur
Pater optime, tempus.
Expediet multos, se cupis, una dies
nummus et hora luunt magnumque iter orbis, agendum
nec suus in toto noscitur orbe Deus.
Amen.
Les peuples chantent les guerres et nous plaignons
Père très bon, notre temps.
Un seul jour, si tu le veux, en délivrera beaucoup.
L’argent et le temps s’écoulent, le grand chemin du Monde
doit s’accomplir
Or son Dieu n’est pas en tous points du globe.
Amen.
15
Stefano Gervasoni
Horrido
innere Stimme trat seit Anfang Mai 1912 auf. Personen, hauptsächlich Verwandte, auch verstorbene, nie gekannte;
n. n. sagt, selten wie ein telefonischer Anruf. infolge allgemeiner Verwirrung dachte ich anfangs an wirkliche
Verbindung. Endgültige Klarheit über Subjektivität Ende juli 1912.
Wesen, die aufeinander und ineinander leben,
Ungute,
nur ganz getrennte Persönlichkeiten können eine Reise
Durch die Welt ausführen.
ich bin das Persönlichste, was es in der Welt geben kann.
für den mantischen Menschen täglich nötig:
1 inspiratorisch gute Sache für sich,
10 Übungen Tageszal, 10 mantische.
3 nicht vergessen.
Ferner gut:
1 mal Zenit sehen (Zimmer),
1 Mitfresser heraus = 1 Krankheitskeim,
womöglich nur Hand gleicher Seite,
3 mal drücken, (Blut gut),
1 Sirius (5/4 Takt),
1 mal Übertreiben,
1 mal „Links“
Man braucht: Uhr, Spazierstock, Hut (harten z. Denken,
5 Löcher zur Luftzufuhr, (weichen z. Ausgehen).
nibelreinmorgen.
Ostara Velleda Falkensitar
Dir Wanderer
Stier
Birnbaum
Urlied
Ra Mana Mana Mana
Die Flaume gt = ezl
Aus der Wunderhöhle
Die blaue Blume
Lebe gern und froh
Denn die Sonne schaut
Auf die Erde so,
Und das Wunderkraut
ist das Horrido
An Euch
An Dich Selbst
Unhändig,
Famaro
Fatalo
Fanallo
Marengo.
Man denke nicht, Mensch ist Mensch.
Hyacinth Freiherr von Wieser
16
Des voix intérieures se sont fait entendre depuis mai 1912. Des personnes, principalement des proches, aussi des
personnes décédées jamais entendu parler ; n. n. dit : rare comme un coup de téléphone. Dans le plus grand désarroi
j’ai cru d’abord à une vraie communication. Clarté déinitive sur la subjectivité in juillet 1912.
Êtres vivant les uns sur les autres et les uns dans les autres,
mauvais,
seules des personnalités complètement séparées peuvent faire un voyage
autour du monde.
je suis la chose la plus personnelle qu’il puisse exister dans le monde.
nécessaire tous les jours pour l’adepte de mantique :
1 bonne chose pour soi en inspiration,
10 exercices chifre du jour, 10 de mantique.
ne pas oublier 3.
Autres bonnes choses :
voir 1 fois le zénith (chambre),
1 point noir enlevé = 1 germe pathogène,
si possible seule la main du même côté,
appuyer 3 fois (le sang c’est bien),
1 Sirius (mesure à 5/4),
exagérer 1 fois,
1 fois « à gauche »
il faut : montre, cane, chapeau (un dur pour penser,
5 trous pour l’aération, un mou pour sortir).
Bruinepurmatin.
Ostara Velleda Fauconsitar
À toi promeneur
Taureau
Poirier
Chant primitif
Ra Mana Mana Mana
La prune b. = une/une
De la grotte magique
La leur bleue
Prends plaisir à la vie
Car le soleil regarde
Sur la terre ainsi,
Et l’herbe magique
C’est l’horrido
À vous
À toi-même
Malcommodé,
Famaro
Fatalo
Fanallo
Marengo.
ne pas penser, l’homme est l’homme.
Traduction Daniel Fesquet
17
Josquin des Prés
Miserere mei, Deus
Miserere mei, Deus !
Secundum magnam Misericordiam tuam.
Miserere mei, Deus !
Et secundum multitudinem miserationum tuam dele iniquitatem meam.
Miserere mei, Deus !
Amplius lava me ab iniquitate mea : et a peccato meo munda me.
Miserere mei, Deus !
Quoniam inquitatem meam ego cognosco : et peccatum meum contra me est semper.
Miserere mei, Deus !
Tibi soli peccavi et malum coram te feci : ut justiiceris insermonibus tuis, et vincas cum judicaris.
Miserere mei, Deus !
Ecce enim in iniquitatibus conceptus sum : et in peccatis concepit me mater mea.
Miserere mei, Deus !
Ecce enim veritatem dilexisti : incerta et occulta sapientiae tuae manifestasti mihi.
Miserere mei, Deus !
Asperges me, Domine hysopo, et mundabor : lavabis me et super nivem dealbabor.
Miserere mei, Deus !
Audi, audi tui meo dabis gaudium et laetitiam : et exaltahunt ossa humiliata.
Miserere mei, Deus !
Averte faciem tuam a peccatis meis : et omnes iniquitates meas dele.
Miserere mei, Deus !
Cor mundum crea in me Deus : et spiritum rectum innova in visceribus meis.
Miserere mei, Deus !
ne projicias me a facie tua : et spiritum sanctum tuum ne auferas ame.
Miserere mei, Deus !
Redde mihi laetitiam salutaris tui : et spiritu principali conirma me.
Miserere mei, Deus !
Docebo iniquos vias tuas :
Miserere mei, Deus !
Et impii ad te convertentur.
Miserere mei, Deus !
Libera me de sangunibus Deus, Deus salutis mae : et exultabit lingua mea justitiam tuam.
Miserere mei, Deus !
Domine, labia mea aperies : et os meum annuntiabit laudem tuam.
Miserere mei, Deus !
Quoniam si voluises sacriicium, dedissem utique : holocaustis non delectaberis :
Miserere mei, Deus !
Sacriicium Deo spiritus contribulatus : cor contritum et humiliatum, Deus, non despicies.
Miserere mei, Deus !
Benigne fac, Domine, in bona voluntate tua, Sion : ut œdiicentur muri, jerusalem.
Miserere mei, Deus !
Tunc acceptabis sacriicium jutitiœ, oblationes et holocausta : tunc imponent super altare tuum vitulos.
Miserere mei, Deus !
18
Pitié pour moi, mon Dieu !
Dans Ton amour, selon ta grande miséricorde,
Pitié pour moi, mon Dieu !
Eface mon péché.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Lave-moi tout entier de ma faute, puriie-moi de mon ofense.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Contre Toi, et Toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, Tu peux parler et montrer Ta justice, être juge
et montrer Ta victoire.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Mais Tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, Tu m’apprends la sagesse.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Puriie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que Tu broyais.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Détourne Ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et rafermis au fond de moi mon esprit.
Pitié pour moi, mon Dieu !
ne me chasse pas loin de Ta face, ne me reprends pas Ton Esprit Saint.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ;
Pitié pour moi, mon Dieu !
Vers toi, reviendront les égarés.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera Ta justice.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera Ta louange.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Si j’ofre un sacriice, Tu n’en veux pas, Tu n’acceptes pas d’holocauste.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Le sacriice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; Tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de jérusalem.
Pitié pour moi, mon Dieu !
Alors Tu accepteras de justes sacriices, oblations et holocaustes ; alors on ofrira des taureaux sur Ton autel.
Pitié pour moi, mon Dieu !
19
René Leibowitz
A se stesso op. 37 n° 3
À soi-même
Or poserai per sempre,
Stanco mio cor. Perì l’inganno estremo,
Ch’eterno io mi credei. Perì. Ben sento,
Pour toujours prenne in
Ta fatigue, mon cœur. Mon ultime illusion
Est morte, que j’ai crue qui serait sans in. Morte.
Et me souvenant
Des rêves les plus chers,
je sens bien que l’espoir s’est éteint en moi,
Mais même et plus encore le désir. Repose,
Pour toujours. Tu as assez battu.
Rien ne mérite tes ièvres. D’aucun soupir
n’est digne cette terre. Amertume et ennui
Est la vie, et jamais rien d’autre. Et boue est le monde.
Apaise-toi, maintenant. Désespère
Une dernière fois. À l’espèce humaine
Le destin n’a donné que de mourir. Méprise
Qui tu es, désormais. Méprise la nature,
Cette force brutale qui préside en secret au malheur universel.
Méprise l’ininie vanité de tout ce qui est.
in noi di cari inganni,
non che la speme, il desiderio è spento.
Posa per sempre. Assai
Palpitasti. non val cosa nessuna
i moti tuoi, nè di sospiri è degna
La terra. Amaro e noia
La vita, altro mai nulla, e fango è il mondo.
T’acqueta omai. Dispera
L’ultima volta. Al gener nostro il fato
non donò che il morire. Omai disprezza
Te, la natura, il brutto
Poter che, ascoso, a comun danno impera
E l’ininita vanità del tutto
Giacomo Leopardi
René Leibowitz
Two settings op. 71
Deux mises en musique
The sick Rose
La Rose malade
O Rose, thou art sick!
The invisible worm
That lies in the night,
in the howling storm,
Has found out thy bed
Of crimson joy:
And his dark secret love
Does thy life destroy.
Rose, tu es malade !
Le ver invisible
Qui glisse dans la nuit,
Quand hurle la tempête,
A découvert ton lit
De pourpre joie :
Et son amour sombre et secret
Détruit ta vie.
William Blake
20
Never Seek to Tell thy Love
Ne cherche jamais à exprimer ton amour
never seek to tell thy love
Love that never told can be;
For the gentle wind does move
Silently, invisibly.
ne cherche jamais à exprimer ton amour
L’amour, qui ne peut jamais être exprimé ;
Alors que la douce brise soule,
Silencieuse, invisible.
i told my love, i told my love,
i told her all my heart,
Trembling, cold, in ghastly fears
Ah, she doth depart.
j’ai dit mon amour, j’ai dit mon amour,
je lui ai dit de tout mon cœur,
Tremblant, glacé, en proie à une peur atroce
Qu’elle parte.
Soon as she was gone from me
A traveller came by
Silently, invisibly –
He took her with a sigh.
Dès qu’elle m’eût quitté,
Un voyageur vint,
Silencieux, invisible –
il la prit dans un soupir.
William Blake
Robert Schumann
Meerfey op. 69 n° 5
La Sirène
Still bei nacht fährt manches Schif,
Meerfei kämmt ihr Haar am Rif,
Hebt von inseln an zu singen,
Die im Meer dort untergingen.
Tranquillement, la nuit, de nombreux bateaux naviguent,
La sirène peigne ses cheveux sur le récif,
Elle commence à chanter les îles
Péries en mer à cet endroit.
Wann die Morgenwinde wehn,
ist nicht Rif noch Fei zu sehn,
Und das Schilein ist versunken,
Und der Schifer ist ertrunken.
Quand les vents du matin se lèvent,
On ne voit plus ni récif, ni sirène,
Et le bateau a coulé,
Et le marin s’est noyé.
Josef von Eichendorf
21
In Merres Mitten op. 91 n° 6
Au milieu de la mer
in Meeres Mitten ist ein of’ner Laden,
Und eine junge Kaufmannsfrau darinnen,
Die feil hat golden Band und Seidenfaden.
Au milieu de la mer, il est un magasin ouvert,
Où une jeune commerçante
Vend des rubans dorés et des ils de soie.
in Meeres Mitten ist ein Ball von Golde;
Es streitet drum der Türke mit dem Christen.
Wem wird zuletzt der edle Schatz zu Solde?
Au milieu de la mer, il est une boule d’or
Pour laquelle se battent les Turcs et les chrétiens ;
Qui possèdera à la in le noble trésor ?
in Meeres Mitt’ ist ein Altar erhaben,
Mit Rosenkränzen kommen alle Frauen;
O bittet ihn für mich, jesum den Knaben!
Au milieu de la mer, est élevé un autel,
Toutes les femmes y viennent avec des rosaires ;
Ô priez pour moi l’enfant jésus !
Friedrich Rückert
Johannes Brahms
Drei Gesänge op. 42
Trois Chants
Abendständchen
Sérénade
Hör es klagt die Flöte wieder
Und die kühlen Brunnen rauschen,
Golden wehn die Töne nieder,
Stille, stille, laß uns lauschen!
Écoutez encore la plainte de la lûte
Et le bruissement des froides fontaines,
Les notes d’or s’évanouissent,
Silence, silence, écoutons-les !
Holdes Bitten, mild Verlangen,
Wie es süß zum Herzen spricht!
Durch die nacht die mich umfangen,
Blickt zu mir der Töne Licht.
Une tendre prière, une douce attente,
Parlent délicatement au cœur !
Dans la nuit qui m’enserre,
La lumière de la musique me regarde.
Clemens Brentano
22
Vineta
Vineta
Aus des Meeres tiefem, tiefem Grunde
Klingen Abendglocken, dumpf und matt.
Uns zu geben wunderbare Kunde
Von der schönen, alten Wunderstadt.
Depuis les grandes, grandes profondeurs de la mer
Les cloches du soir tintent, faibles et assourdies
Et nous racontent l’histoire merveilleuse
De la belle et antique cité enchantée.
in der Fluten Schoß hinabgesunken,
Blieben unten ihre Trümmer stehn.
ihre Zinnen lassen goldne Funken
Widerscheinend auf dem Spiegel sehn.
Und der Schifer, der den Zauberschimmer
Einmal sah im hellen Abendrot,
nach der selben Stelle schift er immer,
Ob auch ringsumher die Klippe droht.
Englouties au fond des eaux
Ses ruines se tiennent encore debout.
De ses créneaux des étincelles d’or
Se réléchissent sur le miroir des eaux.
Et le relet enchanté que le navigateur
Vit une fois dans la clarté du couchant,
Ramène toujours le navire au même endroit,
Même si alentour les écueils menacent.
Aus des Herzens tiefem, tiefem Grunde
Kling es mir wie Glocken, dumpf und matt.
Ach, sie geben wunderbare Kunde
Von der Liebe, die geliebt es hat.
Depuis les grandes, grandes profondeurs de mon cœur
il tinte en moi comme des cloches, faibles et assourdies.
Hélas, elles me racontent la merveilleuse histoire
De l’amour que ce cœur a autrefois éprouvé.
Eine schöne Welt ist da versunken,
ihre Trümmer blieben unten stehn,
Lassen sich als goldne Himmelsfunken
Oft im Spiegel meiner Träume sehn.
Un bel univers a été englouti là,
Ses ruines se tiennent encore debout,
Souvent, comme de célestes étincelles d’or
Elles se font voir sur le miroir de mes rêves.
Und dann möcht ich tauchen in die Tiefen,
Mich versenken in den Wunderschein,
Und mir ist, als ob mich Engel riefen
in die alte Wunderstadt herein.
Et alors je voudrais plonger dans les profondeurs,
M’abîmer dans le rappel de ce lamboiement,
Et pour moi c’est comme si des anges m’appelaient
Depuis l’antique cité enchantée.
Wilhelm Müller
23
Darthulas Grabgesang
Chant funèbre de Darthula
Mädchen von Kola, du schläfst!
Um dich schweigen die blauen Ströme Selmas!
Sie trauren um dich, um dich!
Sie trauren um dich, den letzten Zweig
Von Thruthils Stamm!
jeune ille de Kola, tu dors !
Les ruisseaux bleus de Selma autour de toi sont silencieux !
ils te pleurent, ils te pleurent !
ils te pleurent toi, le dernier rameau,
Le dernier rameau de la race de Truhil !
Wann erstehst du wieder in deiner Schöne?
Schönste der Schönen in Erin!
Du schläfst im Grabe langen Schlaf,
Dein Morgenrot ist ferne!
Quand te relèveras-tu dans toute ta beauté ?
Toi, la plus belle des illes d’Erin !
Ton sommeil dans la tombe est long,
Le lever du soleil est loin !
O nimmer kommt dir die Sonne
Weckend an deine Ruhestätte:
Wach auf! Wach auf, Darthula! Frühling ist draußen!
Ô jamais le soleil ne viendra
Pour te sortir de ton sommeil :
Réveille-toi, réveille-toi, Darthula ! Le printemps est arrivé !
Die lauen Lüfte säuseln, auf grünen Hügeln,
Holdseliges, holdseliges Mädchen, Weben die Blumen!
im Hain wallt sprießenden Laub!
Les doux zéphyrs bruissent sur les vertes collines,
Gentille, gentille jeune ille, les leurs poussent !
Le feuillage ondule dans le bosquet !
Auf immer, so weiche denn, Sonne !
Weiche Sonne, dem Mädchen von Kola, sie schläft!
nie ersteht sie wieder in ihrer Schöne!
nie siehst du sie lieblich wandeln mehr.
Dem Mädchen von Kola, sie schläft!
Éloigne-toi, soleil, pour toujours !
Éloigne-toi, soleil, de la jeune ille de kola, elle dort !
Plus jamais tu le la verras dans sa beauté,
Plus jamais tu ne la verras, charmante, se promener.
La jeune ille de Kola, elle dort !
Johann Gottfried Herder
24
Walter Nußbaum
allant de l’intonation micro-tonale
XXe siècle – ont été récompensés
Après avoir étudié la musique sacrée
aux bruits de voix et de respiration
à plusieurs reprises dans le monde
à Heidelberg (l’orgue avec Martha
– et mettent en regard les œuvres
entier. En 2005 est également paru un
Schuster et la direction avec Manfred
des XVie et XViie siècles avec celles
DVD d’œuvres de Lachenmann, Furcht
Schreier), Walter nußbaum devient
des XXe et XXie siècles, en faisant
und Verlangen, en collaboration avec
chantre. Pendant cette période, il
toujours appel à un répertoire sortant l’Orchestre de la Radio Bavaroise. Le
collabore avec Peter Eötvös et Michael des sentiers battus. Une nouvelle
CD des Chants de l’amour de Gérard
Gielen. En 1992, Walter nußbaum crée conception de l’interprétation
Grisey, chez Kairos, reçoit un Diapason
la Schola Heidelberg et l’Ensemble
naît ainsi, à partir du lien profond
d’or en 2008 ; celui des Consolations
Aisthesis ; il enseigne également la
entre la pratique historique et la
de Lachenmann, paru en janvier 2009
direction de chœur et la direction
musique contemporaine. La Schola
chez Kairos, est consacré dès le mois
d’orchestre à la Hochschule für Musik,
Heidelberg possède un vaste
de février par la Critique de Disque
Theater und Medien de Hanovre. il
répertoire, notamment grâce à
Allemande. En octobre 2009 sort
est invité à collaborer avec plusieurs
son travail avec des compositeurs
un CD-portrait de Carola Bauckholt.
ensembles vocaux et instrumentaux
contemporains invités à la diriger
Un album avec des œuvres René
en Allemagne et à l’étranger, comme
(Heinz Holliger, Helmut Lachenmann,
Leibowitz paraîtra à la in de l’année
l’Ensemble Aventure Freiburg, le neue Caspar johannes Walter, Peter Eötvös,
2011.
Ensemble d’Hanovre, le nederlands
Stefano Gervasoni, jan Kopp, Hans
Kamerkoor, le Chœur de Chambre
Zender, Carola Bauckholt). Elle est
Sopranos
de la Radio Finlandaise et le RiAS-
également à l’origine de nombreuses
Carola Keil
Kammerchor, entre autres. En 2006, il
commandes. Depuis 1993, la Schola
Heike Heilmann
fait ses débuts au nationaltheater de
est en résidence au KlangForum
Christiane Rittner
Mannheim avec Passagio de Luciano
Heidelberg e.V. avec l’ensemble
Berio. En 2010, il dirige la création de
instrumental Aisthesis. En plus de ses
Altos
l’opéra de Berhardt Lang Montezuma.
concerts à Heidelberg, la Schola se
Barbara Höling
En plus de son engagement constant
produit dans des festivals comme la
julie Comparini
dans le grand répertoire, Walter
Biennale et le Festival de Salzbourg,
Michaela Riener
nußbaum porte un intérêt particulier
les Wittener Tagen für neue
Thomas Riede
aux œuvres contemporaines et
Kammermusik, le Musikfest de Berlin,
dirige ainsi de nombreuses créations
Milano Musica, le Festival de Flandres, Ténors
mondiales. il est tout particulièrement le Festival de Lucerne, la Biennale de
jörg Deutschewitz
intéressé par l’histoire de
Venise, le MDR Musiksommer. Elle
jakob Buch
l’interprétation au XXe siècle.
collabore avec l’Ensemble Modern,
Stefen Barkawitz
l’Orchestre Symphonique de la Radio
Sebastian Hübner
Schola Heidelberg
de Cologne, l’Orchestre Symphonique
Dirigée par Walter nußbaum, la
de la Radio de Baden-Baden et
Schola Heidelberg fait dialoguer
Fribourg, les Bamberger Symphoniker, Martin Backhaus
musique ancienne et musique
la Deutsche Radio Philharmonie et
Ekkehard Abele
contemporaine depuis sa création.
l’Orchestre Symphonique de Berlin,
Christoph Drescher
Les solistes de l’ensemble, qui peut
entre autres. Les deux disques parus
compter jusqu’à 16 membres,
en 2001 – l’un autour des œuvres
Trombones baroques
maîtrisent des styles et des
de Lachenmann chez Kairos, l’autre
Christina Hess
techniques vocales très variés –
consacré à des œuvres vocales du
Catherine Anne Motuz
25
Basses
L’Association est soucieuse de soutenir les actions favorisant l’accès
à la musique à de nouveaux publics et, notamment, à des activités
pédagogiques consacrées au développement de la vie musicale.
Les Amis de la Cité de la Musique/Salle Pleyel bénéficient d’avantages
exclusifs pour assister dans les meilleures conditions aux concerts dans
deux cadres culturels prestigieux.
Trois catégories de membres sont proposées avec des privilèges réservés :
Les Amis
• Un accès prioritaire
à l’achat de places, 2 semaines avant l’ouverture de la vente
aux abonnés,
• Un accès à une bourse d’échanges,
• Une newsletter par e-mail informant des événements importants de l’Association,
• Des places parmi les meilleures, pour tous les concerts, dans la limite des places réservées
à l’Association,
• Une présentation en avant-première de la nouvelle saison.
Les Donateurs
• L’accès à des places de dernière minute (jusqu’à 48h avant le concert), dans la limite des places
réservées à l’Association,
• 2 verres d’entracte offerts par saison,
• La participation aux cocktails organisés par l’Association,
• La possibilité d’assister à 1 ou 2 séances de travail d’orchestre,
• 4 entrées offertes au Musée de la musique.
Les Bienfaiteurs
• 2 places offertes par saison, à choisir parmi une sélection de concerts, dans la limite
des places réservées à l’Association,
• 2 cocktails d’entracte offerts par saison,
• La mention de leur nom dans les brochures annuelles.
• 2 invitations aux vernissages des expositions temporaires du Musée de la musique.
Les Amis de la Cité de la musique | Salle Pleyel
Association loi 1901
Présidente : Patricia Barbizet | Contact : Marie-Amélie Dupont
252, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris
[email protected] • Tél. : 01 53 38 38 31 • Fax : 01 53 38 38 01
N° Siren 501 242 960
Une collection de disques
autour des instruments
du Musée de la musique
6 TITRES DÉJÀ DISPONIBLES
• Pancrace Royer
Christophe Rousset, clavecin Goujon/Swanen 1749-1784
• Jean-Philippe Rameau
Christophe Rousset, clavecin Hemsch 1761
• Johann Jakob Froberger
Christophe Rousset, clavecin Couchet 1652
• Le salon de musique de Marie-Antoinette
Sandrine Chatron, harpe Érard 1799
• 24 Ways Upon the Bell – Dowland, Britten, The Beatles…
Christian Rivet, guitares, luth et archiluth
• Chopin
Edna Stern, piano Pleyel 1842
En vente à la librairie-boutique Harmonia Mundi et dans les points de vente habituels
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30/11/10 14:31
Et aussi…
MARDI 11 OCTOBRE 2011, 20H
Steve Reich
Drumming (Part 1)
Double Sextet (création française)
Music for Eighteen Musicians
Ensemble Modern
Synergy Vocals
Brad Lubman, direction
Steve Reich, piano
MARDI 18 OCTOBRE 2011, 20H
Steve Reich
The Desert Music
Ludwig van Beethoven
Symphonie n° 5
> SALLE PLEYEL
> MÉDIATHÈQUE
SAMEDI 25 JUIN 2011, 20H
En écho à ce concert, nous vous
proposons…
Arnold Schönberg
Gurre-Lieder
Orchestre Philharmonique de
Strasbourg
Czech Philharmonic Choir Brno
Marc Albrecht, direction
Christiane Iven, Tove
Lance Ryan, Waldemar
Anna Larsson, la Colombe
Barbara Sukowa, la narratrice
Albert Dohmen, Bauer
Arnold Bezuyen, Klaus-narr
Petr Fiala, chef de chœur
MARDI 27 SEPTEMBRE 2011, 20H
Brussels Philharmonic
Chœur de la Radio Flamande
Michel Tabachnik, direction
Pierre Boulez
Pli selon pli – Portrait de Mallarmé
> CYCLE PAUL KLEE
Ensemble intercontemporain
Lucerne Festival Academy
Pierre Boulez, direction
Barbara Hannigan, soprano
JEUDI 27 OCTOBRE 2011, 20H
Michael Jarrell
Cassandre (version de concert)
Livret d’après Christa Wolf
… de regarder un extrait vidéo dans
les « Concerts » :
Die Forelle et Erlkönig de Franz
Schubert par Claudio Abbado
(direction), Anne Soie von Otter,
Thomas Quasthof et le Chamber
Orchestra of Europe enregistré à la Cité
de la musique en mai 2002
… d’écouter un extrait audio dans les
« Concerts » :
Apostolo glorioso, Cum tua doctrine
à 6 voix de Guillaume Dufay par
le Huelgas Ensemble et Paul van
Nevel (direction) enregistré à la Cité
de la musique en juin 2003 • Vier
Doppelchörige Gesänge de Robert
Schumann par Accentus, Laurence
Equilbey (direction) enregistré à la cité
de la musique en octobre 2006
(Les concerts sont accessibles dans leur
> CONCERT ÉDUCATIF
SALLE PLEYEL
DIMANCHE 25 SEPTEMBRE 2011, 11H
Ensemble intercontemporain
Susanna Mälkki, direction
Fanny Ardant, récitante
Sébastien Naves, ingénieur du son
ircam
Pierre Charvet, réalisation informatique
musicale ircam
> Sur le site Internet
http://mediatheque.cite-musique.fr
Les grandes igures : Beethoven
Les Siècles
François-Xavier Roth, direction
Pierre Charvet, présentation
> COLLÈGE
DU 6 OCTOBRE AU 2 FÉVRIER
LE JEUDI DE 15H30 à 17H30
La musique contemporaine
Collège de 15 séances
intégralité à la Médiathèque de la Cité de la
musique.)
… de regarder dans le « Dossiers
pédagogiques » :
Le Romantisme : Robert Schumann
et Johannes Brahms et Portraits de
compositeurs du XXe siècle : Iannis Xénakis
dans les « Repères musicologiques »
> à la médiathèque
… d’écouter avec la partition :
Nuits de Iannis Xenakis par la Danish
National Radio Choir et Jesper Grove
Jorgensen (direction) • Missa de Beata
Virgine et Motets de Josquin des Prés
par Jean Mouto, Theatre of Voices,
Paul Hillier (direction)
… de lire :
De Guillaume Dufay à Roland de Lassus :
les très riches heures de la polyphonie
franco-lamande par Ignace Bossuyt
Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Graphiste : Ariane Fermont | Stagiaires : Anna Soliman et Delphine Anquetil
imprimeur FOT | imprimeur BAF | Licences no 1014849, 1013248, 1013252
> CYCLE STEVE REICH

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