Le stockage des céréales au Maroc
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Le stockage des céréales au Maroc
Le stockage des céréales au Maroc Le stockage de la production céréalière a pour objectif l’étalement de la mise sur le marché et le report des bonnes récoltes sur les mauvaises années, d’où l’importance des qualités du tion récolte conditionne toute conservation, d’autant plus que le séchage ainsi que le nettoyage, pour éliminer les impuretés et les grains cassés, auxquels s’attaquent de préférence les inraison des coûts qu’elles occasionnent et de la faible plus-value escomptée. La récolte survient habituellement après maturité physiologique, suivie par une période de dessiccation du grain et une surmaturation (humidité de l’ordre de 15 à 16 %) qui assure au grain une meilleure qualité boulangère. Un grain de qualité doit être propre (absence d’impuretés, de graines étrangères, …) et sain (absence de toxines, d’insectes, de résidus de pesticides). La conservation des grains n’a pas pour objectif d’améliorer le produit stocké, mais au mieux le maintien de la qualité obtenue au moment de la récolte ou du préstockage et empêcher sa dé- gradation. Elle dépend de nombreux facteurs: - Taux d’humidité du grain: Une humidité élevée est nuisible pour la conservation et une humidité trop basse rend les grains sensibles aux manipulations (casse). -La température du grain stocké s’élève spontanément, d’où la nécessité d’aérer les lieux de stockage (ventilation). Cette température dépend aussi de la propreté du grain puisque les débris végé- Etat sanitaire du grain: La présence de micro-organismes, de parasites peut causer d’importants dégâts. Si les conditions minimales d’un bon stockage ne sont pas assurées les grains peuvent subir une dégradation de leurs qualités (fermentation, dégâts causés par les insectes, les rongeurs, micro-organismes, ...). Pour l’agriculteur, la construction et l’aménagement de locaux spécialement destinés au stockage sont onéreux d’où le recours à des techniques exigeant peu d’investissements et la livraison de la part la plus importante des récoltes directement à l’organisme stockeur. Dans la pratique, plusieurs tech- Stockage traditionnel souterrain dans des matmoras ou fosses à grain creusées dans des sols - Dans certaines régions les agriculteurs ont recours au stockage en vrac dans des ‘‘sella’’, grands paniers en roseaux tressés d’une capacité de 15 à 30 qx. - Le Stockage en hangars, maga- en vrac ou en sacs, aussi bien à la ferme que chez les professionnels du stockage (coopératives, commerçants, minoteries). Pour les professionnels la maîtrise du stockage est plus cruciale que pour les agriculteurs bien que les contraintes soient les mêmes. Ainsi en plus du stockage dans les locaux d’entreposage le stockage en plein air en sacs bâchés en période de pointe (exposé à des attaques d’insectes, de rongeurs et d’oiseaux), les organismes stockeurs peuvent aussi avoir recours à la conservation dans des silos métalliques ou en béton avec atmosphère contrôlée, processus de manipulation et ventilation mécanisées, dispositifs de suivi permanent du produit et même, pour certaines, gestion par ordinateur. Agriculture du Maghreb N° 77 Juillet / Août 2014 13