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Terrasse à Faugères
gouache - aquarelle
Jean-David SABAN
Peintre - Graveur
Terrasse à Faugères
eau forte - pointe sèche - aquatinte
Plaquette éditée par le Groupe Merlane
Sources et influences
Bien-sûr, il y a au départ la rencontre déterminante
à l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse avec le
graveur René Izaure, auprès de qui je travaillerais
trois ans ; mais il y a aussi cette “famille de cœur”,
ce lien plein de reconnaissance et de gratitude
envers tellement d’autres artistes.
De Rembrandt à Goya, de Picasso à Nicolas de
Staël, de Hopper à Giacometti, de Turner aux
peintres chinois… peu importent l’époque et le
Portrait Jean-Claude Gaumer
temps… seul compte le puissant désir d’être
eau-forte - pointe séche - gravure au sucre
aquatinte sur cuivre
soi-même, d’inventer sa propre musique, mais
aussi de préserver cet “esprit frais” du débutant,
et l’humilité qu’apporte la connaissance des
grands artistes.
L’autre découverte capitale fut la rencontre avec le zen et sa méditation silencieuse,
et 15 ans de pratique à suivre l’enseignement du moine zen Jean-Claude Gaumer,
responsable du dojo zen de Toulouse.
Liberté intérieure, créativité, fraîcheur de l’esprit… cet art de vivre exigeant a
renouvelé ma vision et ma pratique artistique.
Rôle capital également : celui de la poésie. De Paul Eluard à Guillevic, en passant
par les poètes chinois. J’ai souvent dit que j’aimerais retranscrire par mes images une
sorte d’équivalence avec les Haïkus chinois, ces fulgurants poèmes de l’instant
présent. Faire des Haïkus visuels en quelque sorte !…
La promenade Henri Martin - Hôtel Dieu
Gouache et aquarelle
Pratiquer la gravure
La gravure ne se limite pas, selon moi, à l’art du
dessin, même si celui-ci est incontournable…
Jamais un dessinateur travaillant à l’encre de
Chine n’approchera la magie et le velours des
noirs de l’eau-forte, imperceptible délicatesse de
sa gamme de gris.
Le mélange permanent des multiples techniques
(eau-forte, aquatinte, vernis mou, vernis au sucre,
Hôtel Dieu nocturne
pointe sèche) selon l’humeur, l’intuition ou la
eau-forte - pointe séche - aquatinte
nécessité apporte la dimension de la surprise, du
jeu (limité!) avec le hasard, l’émerveillement devant les belles matières graphiques
qui s’enrichissent par superposition ou par juxtaposition.
Je peux faire de la gravure en trempant directement un fusain dans de l’encre de Chine
(mélangé avec du sucre) et en dessinant sur le cuivre nu (procédé de la gravure au sucre).
Je peux faire de la gravure avec un simple crayon à papier qui dessinera sur une
feuille appliquée sur un vernis (procédé du vernis mou).
Je peux faire de la gravure avec n’importe quel outil capable de tracer à travers le
vernis : de la gouge d’un sculpteur sur bois au bistouri d’un chirurgien… Même une
simple plume sergent-major (sans encre) devient intéressante quand, sous la pression
de la main, elle va s’écarter et laisser la trace de deux sillons parallèles (procédé de
l’eau-forte).
Je peux graver avec un pinceau chargé de vernis qui deviendra une aquatinte. La gravure,
sous son apparente austérité, c’est la liberté absolue à réinventer chaque jour !
La pratique de la gravure est devenue aujourd’hui un véritable chemin spirituel,
chemin de connaissance de soi et du monde. Une démarche à l’origine contemplative
cherchant l’universel dans le
banal, le quotidien, l’ordinaire. Dans la pratique de
l’eau-forte et son alchimie,
on avance avec lenteur, par
intuition, parfois dans l’angoisse, parfois dans le jeu. À
la fin, on oublie le but pour
trouver sa joie dans le chemin lui-même.
Éloge de l’ombre
eau-forte - aquatinte - pointe séche sur cuivre
La gravure en taille douce
Gravure à l’eau-forte : un vernis protégeant entièrement le cuivre, le dessin
se trace avec une pointe qui met à nu le métal. Plongée dans un bain d’acide, la
plaque est alors attaquée dans toutes les parties qui n’ont pas été protégées.
Aquatinte : le cuivre est recouvert d’une couche de résine qui, fixée par chauffage,
acquiert un grain. L’acide mord le métal autour de chaque grain de résine, celui-ci
retient l’encre, donnant un effet de lavis.
Pointe sèche : le métal est directement gravé à
l’aide d’une pointe d’acier que l’on manie
comme un crayon. Les petites ébarbures
du cuivre produisent des noirs profonds
au tirage.
Vernis mou : le vernis mou est
une couche protectrice résistante
à l’acide, mais qui ne sèche pas,
obtenue en ajoutant une substance grasse à du vernis dur. Il colle
à tout ce qui entre en contact avec
lui et qui donc l’enlève quand on
l’éloigne de la plaque, laissant une
marque et dénudant le métal. On peut
presser ou dessiner directement dans le
vernis mou différents types de lignes aussi
bien que diverses textures. On mord ensuite la
plaque comme une eau-forte.
L’atelier des
puits creusés
eau-forte - aquatinte pointe séche
Gravure au sucre : le principe du procédé consiste à tirer parti d’une couche
protectrice faible ; il permet de peindre ou de dessiner à la plume ou au pinceau
directement sur le métal, ce qui apparaîtra sur l’estampe imprimée. Le mélange
soluble dans l’eau que l’on utilise sous une fine couche de vernis dur, amène cette
couche protectrice à se détacher de la surface de la plaque. Après dissolution du
mélange de soulèvement, les parties dénudées de l’image sont attaquées à l’acide.
Tirage : l’encrage s’effectue au tampon ou au rouleau, en insistant dans les tailles.
Pui, on essuie les plats à l’aide d’une mousseline et du tranchant de la main. Le
tirage se fait avec une presse à bras sur papier humide : le papier pénètre dans les
tailles sous la pression et y prend l’encre.
Gruissan
gouache et aquarelle
Sur la peinture
Le peintre et le graveur semblent s’ignorer à première vue… Il est possible de penser
à la peinture, d’envisager une toile pendant une saison de gravure… et inversement.
En réalité, une pratique nourrit, complète, enrichit l’autre. Par la pratique de la
peinture, les gravures peuvent gagner en liberté. Ne pas oublier que c’est aussi avec
un pinceau trempé dans du vernis que le graveur prépare les aquatintes sur le cuivre.
La pratique de la peinture permet d’envisager les choses de façon plus globale,
plus large, plus enlevée ; d’échapper un peu au défaut des graveurs de voir le monde
par le petit bout de la lorgnette.
Oublier les détails, penser par taches, par masses lumineuses… Reprendre la
peinture après plusieurs mois de gravure, c’est l’assurance d’une rapidité, d’une
audace fulgurante. Dans sa liberté et sa souplesse, le pinceau se souvient de la
rigueur, du dessin dans le
métal. Même une énorme
brosse chargée de couleur peut
témoigner de l’interdépendance
des deux pratiques… Témoigner
de “la mémoire du dessin” en
quelque sorte.
Cabanes sur l’étang d’Agrolle
gouache et aquarelle
Jean-David SABAN
Jean-David SABAN est né à Toulouse le 30 Juin 1959. Il reçoit une formation classique en Dessin et Gravure
dans l’atelier de René Izaure à l’Ecole des Beaux Arts de Toulouse. Il vit et travaille à Faugères (Hérault).
1982
• Parrainé par Carzou, il remporte la Presse d’Or à Paris, premier
Grand Prix International de Lithographie
1984
• “Réalités minutieuses”, exposition à l’atelier Jean-Luc Vialard
à Toulouse
• “Les Graveurs” de René Izaure en Italie, Bologne Sala d’Ercole
di Palazzo d’Arccursio
• Acquisition par la Ville de 5 eaux-fortes pour l’Artothèque
de Toulouse
1985
• Conception et réalisation, à Cannes et à Paris, de 11 lithographies
originales diffusées sur le marché américain par les Editions ARTEX
INCO (Californie)
1986
• Prix Joseph Andrau de Dessin au 63ème Salon des Artistes
Méridionaux à Toulouse
• Sélection de 12 gravures présentées à la FIEST, Foire
Internationale de l’Estampe à la Concièrgerie de Paris
• 5 gravures présentées au 2ème Salon de l’Estampe à Périgueux
1987
• Participation au 10ème Grand Prix de Gravure de Petit Format à
Cadaquès, exposition itinérante Cadaquès, Barcelone et Valence
• Premier Prix de Gravure au 4ème Concours International d’Arts
Plastiques organisé par l’AURA à Toulouse
1988
• Médaille de Bronze en Gravure au Salon des Artistes Français au
Grand-Prix à Paris
• Participation à la 6ème Biennale Internationale de Gravure de
Digne-les-Bains
• Exposition personnelle à Cadaquès à la Taller Galeria Fort
1991
• 10 ans de Gravure - Exposition, Galerie 27 - Toulouse
• Création et édition d’une planche originale pour France Telecom
• Participation au XXIIème Salon de la Gravure Originale
Musée Baron Gérard - Bayeux
1992
• Exposition “Zanshin l’Esprit du Geste” 17 artistes contemporains
pratiquant le Zen. Espace La Salamandre - Strasbourg
• Edition d’un premier ouvrage de Bibliophilie consacré à Toulouse
comportant 15 gravures originales - Editions Palladion
• Exposition de groupe. Peintres et graveurs de la Galerie
Condillac. Galerie Condillac – Bordeaux
• Exposition “Les petits formats” Galerie Bréheret - Paris
1993
• “L’école de la gravure de Toulouse” - Exposition de groupe à
Villeneuve Tolosane
• 49 artistes présentent au Forum des Cordeliers l’exposition
“Pour Claire d’Assise des Artistes d’Aujord’hui” - Toulouse
1994
• Réalisation et édition d’une eau-forte originale commandée par
la Mairie de Toulouse pour le cloître des Jacobins
• Participation à la 2ème Triennale Mondiale d’Estampe de petits
formats - Chamalières
Faugères vue panoramique
gouache - aquarelle
• Jean-David Saban, Gérard Jan - Deux graveurs contemporains
à l’Abbaye de Villelongue
• Participation à la 3ème biennale d’Arts Graphiques - Musée de
St-Maur
• Il grave “Beluga”. Commande de la Deutsche Aerospace Airbus
pour la sortie du super transporter A 300-600 ST
1995
• Invité à la 2éme Biennale d’Art Graphique à Uzice - Yougoslavie
• Sous l’égide de la Fondation de France - Dix jeunes graveurs
sélectionnés pour le prix GRAV’X 1995. Exposition Galerie Michèle
Broutta - Paris
1996
• Exposition personnelle Galerie Palladion - Toulouse
1997
• Acquisition de la gravure “Station Louvre” par la Bibliothèque
Nationale de France. Collection du XXème siècle
• Exposition personnelle “15 ans de gravure”, Galerie Glardon Carcassonne
1998
• Art et Zen. Exposition de groupe avec Tapiès, Soulages, Degottex.
Espace Peiresc - Toulon
• Small Graphic Forms. Exposition de groupe “Uspest Galéria” –
Budapest
• Gravure de 1981 à 1998. Musée de Bédarieux (Hérault)
1999
• Sélection de 9 gravures exposées aux Vendémiaires 1999.
Saint-Mathieu de Tréviers (Hérault)
• Exposition personnelle à Narbonne. Galerie Josette Joulia
2000
• Deux galeries américaines accueillent son travail à New York :
Summa Gallery (Manhattan) et Summa Gallery (Brooklyn)
• Exposition personnelle à Montpellier. Galerie de l’Ecusson
2001
• Ses gravures sont désormais exposées en permanence à
Barcelone – Galerie IOA Sennacheribbo
• Exposition personnelle à Pézenas (Hérault). Galerie de l’Hôtel de
Wicque
De 1995 à 2001 Collaboration avec le Groupe Merlane