Autodesk casse sa tirelire pour Delcam

Transcription

Autodesk casse sa tirelire pour Delcam
Actualités
économie
Autodesk casse sa tirelire
pour Delcam
C
ent soixante douze millions cinq cent mille livres, soit près
de 206 millions d’euros, c’est le prix payé par Autodesk pour
mettre la main sur l’éditeur de FAO Delcam. Certes, Autodesk,
contrairement aux autres grands acteurs du PLM, ne dispose pas de
solution de FAO à associer à ses offres, mais au-delà, quelles sont
les raisons qui ont poussé l’éditeur américain à porter son choix sur
Delcam ? Nous avons eu quelques éléments de réponse lors d’une
récente conférence de presse à Birmingham où se trouve le siège
de l’éditeur anglais.
C’est une transaction record dans le petit monde de la FAO ! Pour
information, Battery a acquis Vero, Planit et Sescoi pour moins de
58 millions d’euros, moins de 30 % du prix payé par Autodesk pour
Delcam ! Pour justifier ce considérable investissement, Autodesk
explique, qu’au-delà de représenter une acquisition stratégique
pour lui, Delcam est une marque forte mondialement connue, qu’il
dispose des équipes de développement les plus nombreuses et dis-
Par ailleurs, Delcam présente des atouts technologiques qu’il
convient de signaler. L’étendue de sa gamme pour commencer, lui
fait couvrir des applications depuis le 2D, 2D et demi en gravure
sur bois au 5 axes continu, de la production sur centre d’usinage en
passant par des applications de bijouterie ou de dentaire… D’autre
part, Delcam s’intéresse depuis longtemps à la fabrication additive
et a même participé à la mise au point de la première machine de
clad 5 axe avec reprise d’usinage issue de la collaboration entre
l’Irépa Laser et Huron. Si l’on ajoute à cela l’expertise de l’éditeur
dans le domaine de la mesure au travers de sa collaboration avec
Renishaw, on comprend l’intérêt d’Autodesk. Quant au prix payé,
la fin de non recevoir essuyée lors de sa première demande est
peut-être une explication, mais ce qui est sûr c’est que maintenant,
le staff de Delcam est à l’abri du besoin. 
Buzz Kross, Senior vice président for Design, Lifecycle and Simulation products et Clive Martell, Président de Delcam lors de la
conférence de presse à Birmingham.
pose d’un réseau de vente et de services très développés. Le reste
de l’argumentaire tourne autour de chiffre de vente en constante
progression pour Delcam contre une baisse chez ces concurrents
directs…, des informations difficiles à vérifier car déconnectées
d’un périmètre précis. De toutes manières, nous n’attendions pas de
l’acquéreur qu’il nous explique qu’il avait payé trop cher, et puis les
ventes, c’est une chose, mais la rentabilité en est une autre. Or, s’il
est un domaine où Autodesk peut affirmer ne pas s’être trompé, c’est
bien celui-là, bien qu’il ait choisi de le passer sous silence.
Le Journal de la Production • N° 122 • Mars-Avril 2014 • 7

Documents pareils