La seconde version de la carte musique s`annonce déjà comme un
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La seconde version de la carte musique s`annonce déjà comme un
30 DEC 11 Quotidien Paris OJD : 121356 Surface approx. (cm²) : 194 N° de page : 15 16 RUE DU QUATRE SEPTEMBRE 75112 PARIS CEDEX 02 - 01 49 53 65 65 Page 1/1 MUSIQUE Disponible sous la forme d'une carte prépayée, le dispositif ne convainc toujours pas et les acheteurs sont quasiinexistants. Carrefour avoue des ventes « confidentielles ». La question de son existence à long terme est ouverte. La seconde version de la carte musique s'annonce déjà comme un échec a première version avait été un échec retentissant - 50.000 cartes vendues officiellement, sans doute moins, alors que le gouvernement tablait sur I million -, la seconde prend le même chemin. Repensée il y a un mois sous la forme d'une carte prépayée, la carie musique ne remplit toujours pas l'objectif qui lui est fixé : faire venir les jeunes, adeptes du téléchargement illégal sur Internet sur les offres légales de musique en ligne. Une certitude : ce transfert des internautes de l'illégal vers le légal ne se fera pas en un jour, avec la seule carte musique. Reste à savoir si le gouvernement voudra poursuivre l'opération. Vendue 10 ou 25 euros dans 5 chaînes de distribution partenaires de l'opération (FNAC, Carrefour, Géant Casino, Monoprix et Score Game), la carte musique permet L STARZIK 3036470300507/XCB/OTO/1 pourtant de doubler la valeur des achats sur Internet sur les 13 sites partenaires (VïrgrnMega, Qobuz, Sfarak, Fnac.com, CD 1D...). Sa relance a été accompagnée d'une campagne de communication importante en affichage et en radio. Mais la greffe ne prend pas. Chez Carrefour, on reconnaît que les ventes resten t « confidentielles », et que la carte souffre notamment de la concurrence des cartes prépayées vendues par iTunes. Même son de cloche chez Monoprix, où, dans certains magasins, la carte n'est même pas disponible. Du côté des sites partenaires, le constat est le même. « Depuis le lancement, nous n'avons quasiment aucune activation de carte », ditl'un d'entre eux. En/ait, il nejalkûl ptjs les vendre dans la grande distribution mais dans tes bibliothèques, les écoles ou les conservatoires ». Chez Starzïk, autre plate-forme partenaire, le constat est un peu moins catastropliique. « On active quelques dizaines de cartes par jour. Ce n'est pas Byzance, maiscen'estpasanodin »,dit son président, Jérôme Giacliino. La lacuneiTunes Dans sa seconde version, la carte souffre d'une grave lacune : iTunes, le site de musique en ligne prétëré des internautes, ne figure pas parmi les sites partenaires, contrairement à sa première version. De leur côté, les députés n'ont jamais cru au succès de cette carte, même réformée. Dans le cadre du projet de loi de Finances 2012, le budget qui lui a été alloué a été drastiquement revu à la baisse (de 20 alOmillionsdeurosjparun amendement du rapporteur du budget Gilles Carrez, ^argumentaire est sans appel. « Mêmesil'objectifinitïalpamît louable, il peut aujourd'hui paraître incongru de subventionner lâchai, de musiqueenlignequi se traduit, enpmticfiie, par ufi effet d'aubaine au détriment du redressement des comptes publics. Enfin, le dispositif actuel n'est pas ciblé surlacréattonartistiquefrançaise, ni même sur les nouveaux talents, de sorte qu 'il ne répond pas à un éventuel objectif de soutien à la création », estime le députe. Initialement, le dispositif est prévu pour durer trois ans. Malgré les rélicences des parlementaires, certains continuent de croire aux vertus de la carte, « On doit continuer à communiquer pour que cette carte soit connue. C'est une course de fond, car on doit cf ranger les habitudes des internautes», estime Jérôme Giachino. GRÉGOIRE POUSSIELGUE Eléments de recherche : JEROME GIACHINO : Pdg de Starzik, toutes citations _ LE MINISTÈRE. DE LA CULTURE DÉMENT TOUT PIRATAGE Mis en cause, le ministère de la Culture et de la Communication a estimé hier que les accusations de téléchargement illégal le visant étaient « infondées ». Selon le blog Nikopic, 250 adresses IP du ministère ont été utilisées pour télécharger illégalement des films, des séries ou de la musique. « La configuration de son réseau empêche la connexion à des réseaux de pair à pair », explique le ministère. Selon le blog Nikopic, les réponses apportées par le ministère sont évasives.