Pour plus d`informations

Transcription

Pour plus d`informations
Ambre
Artothèque de l’Ascap
à Montbéliard
Exposition du 20 février au 4 avril 2015
DOSSIER DE PRESSE
Groupe
63,
rue centrale
MONTBÉLIAR
D
contact:
03
81 95 52 75
ARTOTHÈQUE DE L’ASCAP
Groupe 63, rue centrale
MONTBÉLIARD
contact: 03 81 95 52 75
[email protected]
facebook : artotheque.ascap
À propos d’Ambre
Une nouvelle bande dessinée
Ambre appartient à cette pépinière d’artistes graphiques qui émergent au mitan
des années 1990. Cet élan, que l’on qualifie parfois de bande dessinée alternative,
voit notamment naître de nouveaux éditeurs indépendants comme l’Association,
Amok, Fréon (qui fusionneront pour devenir Fremok), Ego comme X, les Requins
marteaux, Cornélius et… Six pieds sous terre, l’éditeur de Laurent Sautet (Ambre).
Ces codes nouveaux, cette nouvelle appréhension du médium « bande dessinée »
ont essaimé, et continuent à se propager au sein de la création graphique
internationale.
A la différence des éditeurs de l’industrie de
la bd, ces structures ont été le plus souvent
initiées par les auteurs eux-mêmes ou par
des passionnés qui ont cherché des voies
différentes en terme de conception, de
fabrication et de distribution des livres.
Ces jeunes artistes comme Ambre font leurs
armes dans des revues diffusées par ces
maisons d’édition. Ils se positionnent hors
des
schémas
commerciaux
et
conventionnels de la bande dessinée. Ils
valorisent toutes les expressions artistiques
(littérature, cinéma, musique, arts plastiques ou du
spectacle, livres d’artiste…) et interrogent les
possibilités étendues de l’image séquentielle.
Revendiquant leur identité d’auteur, ils incluent des
techniques jusque là inédites en bande dessinée,
des médiums qui transcendent l’usage traditionnel
du dessin : estampe, peinture et même
photographie, image numérique…
Leurs références, leurs influences, leurs ambitions
débordent du cadre de la bande dessinée.
AMBRE, un parcours
Laurent Sautet dit Ambre est un auteur de bandes dessinées français né en 1971.
Il vit actuellement à Bagnolet. Dès l’âge de 20 ans, Ambre investit l’image dessinée
et la musique. Il autoédite des fanzines (Hard luck) puis son travail apparait dans les
publications d’Amok (Le Cheval sans tête) ou de l’Association (Comix 2000). A Lyon,
Il cofonde Terrenoire, organe associatif qui a beaucoup œuvré pour la diffusion d’un
art différent et le soutien aux jeunes auteurs.
Ambre n’hésite pas à initier des projets de longue haleine et s’associe avec des
scénaristes qui lui fournissent un texte brut dont il assume la transposition visuelle.
Il a collaboré par exemple avec l’écrivain Lionel Tran pour le Journal d’un looser
(1999), Une Journée sans printemps (avec Valérie Berge en 2001), Une trop
bruyante solitude (d’après Bohumil Hrabal, 2003 ainsi qu’avec David Vandermeulen
(Faust en 2006, la Passion des Anabaptistes depuis 2010).
Ambre crée également en solitaire de récits introspectifs et courts nourris
d’expériences, de déambulations, de sensations et d’influences diverses (Trinité en
2000, Strates en 2008). Ces nouvelles en bande dessinée pétries d’obsessions et
de réminiscences, véritables laboratoires graphiques et narratifs, portent en elles
le germe de travaux ultérieurs.
Chaque récit graphique développe un monde auquel Ambre applique à chaque fois
de nouvelles contraintes graphiques et esthétiques, alternant les planches
picturales et chromatiques (Faust) avec des propositions résolument graphiques
ou des images en clair obscur réalisées à l’acrylique.
La Passion des anabaptistes
Cette expérience au long cours a débuté en 2010
avec la publication de l’album Joss Fritz, suivi de
Thomas Müntzer en 2014. Elle prendra fin avec un
troisième tome en 2017.
La personnalité et les centres d’intérêt de ses deux
auteurs lui confèrent une place singulière. David
Vandermeulen, féru d’histoire, de ses ambiguïtés, de
ses destins contrariés, publie depuis 2005 une
biographie dessinée qui fait date. « Fritz Haber »
relate la vie et les aspirations d’un chimiste contesté aux prises avec les affres du
XXe siècle.
Ambre, proche de l’objet livre et de l’incunable, travaille à la Bibliothèque nationale.
La Passion des Anabaptistes livre un pan méconnu du XVIe siècle germanique : les
anabaptistes participèrent à la Réforme radicale et s’opposèrent à l’ordre établi,
tant clérical, théologique que politique. Au temps des révoltes paysannes, ils furent
impitoyablement réprimés.
L’interprétation visuelle d’Ambre prend ici sa source dans l’estampe germanique,
en une époque à la fois éclairée, riche et troublée. Ce paradoxe se lit dans ses
dessins empreints d’expressions théâtralisées, de gestes, d’ombres fantomatiques
et de paroxysme, mêlant l’apparence fruste, véhémente de ses acteurs à une
extrême sophistication graphique. Si le récit est historique et parfaitement fidèle
aux faits, Ambre transcende ses sources et ne cherche pas la reconstitution
appliquée : il montre les grandes aspirations et les rictus, l’élan sincère et les
vérités morcelées. Comme à son habitude, il oscille entre le détail infime et le
fragment, entre la précision extrême et l’allusif, la présence terrienne des êtres, galeries apocalyptiques et grimaçantes, en une combinaison incroyable
d’expressionnisme rhénan et de mise en espace toute orientale. Il recrée aussi un
univers livresque en façonnant lui-même une typographie originale inspirée des
premiers temps de l’imprimerie.
Le défi de la bande
dessinée « exposée »
Exposer de la bande dessinée ne relève pas
forcément de l’évidence. Il faut reconnaître que le
médium ne s’inscrit pas seulement dans un
processus destiné à la reproduction et à la
diffusion. Les œuvres présentées au sein de
l’artothèque ont été presque toutes publiées, d’autres encore inédites le seront
prochainement. Découvrir les planches originales permet de mieux comprendre les
processus de fabrication, de mesurer l’écart conséquent entre l’original et sa
reproduction et d’admirer la finesse matérielle au plus près des œuvres.
Montrer de la bande dessinée consiste aussi à l’extraire de son flux narratif. Ambre
présente aussi bien des images retirées de leur contexte (comme une illustration
prise à un ouvrage), des peintures, des images pleine page (couverture et projets)
que des bribes narratives que le visiteur lecteur peut appréhender à sa guise.
La page se détache ainsi du récit mais également de l’objet livre. Ces pièces
fragmentaires acquièrent un statut d’œuvre à part entière.
Une expérience inédite
C’est la première fois que l’artothèque
de l’Ascap installe la bande dessinée
sur ses murs. Fidèle à sa vocation de
passeur
de
l’art,
l’artothèque
revendique ce choix : sa responsable
Pascale Kieffer-Lietta et le président de
l’Ascap Dominique Mulet considèrent
cette expérience comme un jalon
particulier pour accompagner sans
démagogie un nouveau public vers la
création contemporaine.
Cette bande dessinée, par ses défis
majeurs et son recours à des procédés
narratifs et formels très contemporains
trouve naturellement sa place au sein
d’une artothèque, lieu ouvert à la
programmation rigoureuse. Elle permet
aussi une médiation vers d’autres médiums, et d’intéresser, dans un climat curieux
et convivial, des personnes éventuellement rétives ou indifférentes à l’art actuel.
L’engagement artistique
Si l’artothèque se positionne en médiateur, en pont jeté entre le spectateur
potentiel et l’œuvre, la bande dessinée actuelle, et celle d’Ambre en particulier,
engagent le lecteur-regardeur à appréhender les potentialités et la variété de la
création artistique aujourd’hui.
Par ses nuances et traverses aventureuses, cette exposition a également pour but
de révéler, à ceux qui ne la connaissent pas encore, les résonances multiples d’une
œuvre accessible et engagée, cohérente et plurielle.
Les évènements pendant l’exposition
Vendredi 20 février à 18 H : vernissage à l’artothèque en présence de l’artiste
Samedi 21 février à partir de 15 H : Ambre dédicace ses ouvrages à l’Olybrius,
librairie spécialisée de bandes dessinées (27 quai Vauban à Belfort)
Samedi 14 mars à 15 H : visite commentée de l’exposition (Artothèque de l‘Ascap)
Dimanche 29 mars à 10 H : brunch et visite conviviale (Artothèque de l‘Ascap)
Sitographie d’Ambre
Site qui n’est plus actualisé mais riche en images et informations :
http://www.pastis.org/ambre/biblio-princ.htm
ATTENTION : toutes les images de ce
Blog de la Passion des Anabaptistes :
dossier sont la propriété de Ambre et
http://lapassiondesanabaptistes.tumblr.com/
ne peuvent être reproduites sans
Blog d’Ambre (Laurent Sautet) :
l’accord de l’auteur ou
http://ambre-laurentsautet.tumblr.com/
de l’Artothèque de Ascap.
Informations pratiques
L’exposition se déroule du 20 février au 4 avril 2015.
Elle est ouverte les jours suivants :
mardi de 13 h 30 à 18 h
mercredi de 13 h à 19 h
jeudi de 13 h à 17 h 30
vendredi de 13 h à 19 h
samedi de 9 h à 11 h et de 14 h à 16 h
Groupe 63, rue centrale
MONTBÉLIARD
contact: 03 81 95 52 75
[email protected]
facebook : artotheque.ascap

Documents pareils