"De sa visibilité internationale dépend l`avenir du cinéma tunisien"

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"De sa visibilité internationale dépend l`avenir du cinéma tunisien"
"De sa visibilité internationale dépend l’avenir du cinéma tunisien"
Mercredi, 27 Octobre 2010 00:00
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"De sa visibilité internationale dépend l’avenir du cinéma tunisien"
Mercredi, 27 Octobre 2010 00:00
Melik Kochbati est producteur du court-métrage « Vers le Nord », de Youssef Chebbi.Ce film
sera présenté en compétition officielle aux Journées Cinématographiques de Carthage.
Entretien
Mille et Une Tunisie : Vous avez créé la toute jeune société de production Paprika films
et « Vers le Nord » est votre première collaboration. Quelle a été votre rencontre avec
Youssef Chebbi ?
Melik Kochbati: Avant d’être le réalisateur dont les spectateurs auront l’occasion de découvrir
le talent et l’originalité, Youssef Chebbi est un passionné, avec une réelle culture
cinématographique. C’est un réalisateur doué, doté d’une vision. Notre collaboration sur ce
projet, et nous espérons sur bien d’autres, est un corollaire de la convergence de vue qui nous
unit. C’est tout naturellement que nous avons été amenés à travailler ensemble.
Mille et Une Tunisie : Que représente pour vous la sélection de « Vers le Nord » aux JCC
?
Les JCC sont le plus grand rendez-vous entre le cinéma et le public tunisien, en plus d’être le
grand festival africain et méditerranéen que l’on sait, et il est bien évidemment satisfaisant d’y
être présenté. Par ailleurs, la sélection du film en compétition officielle est un très bon point,
même si dans l’absolu ce qui compte le plus, c’est que le public apprécie le film et le fasse
vivre. « Vers le Nord » traite du phénomène de l’émigration clandestine de telle sorte que
n’importe quelle culture puisse y être sensible. C’est le pari d’avenir que fait justement cette
jeune génération de réalisateurs, qui ont compris que le local est universel, et notre objectif est
que le film puisse être vu par le plus grand nombre.
Mille et Une Tunisie : Pensez-vous que le cinéma tunisien ne bénéficie pas des moyens
et de la visibilité qu’il mérite ?
Effectivement, si l’on considère la très faible distribution des films, que ce soit en Tunisie ou
ailleurs. Une nouvelle génération de réalisateurs est pourtant porteuse de projets ambitieux
mais est limitée dans son expression par des considérations matérielles. Mais il y a aussi un
problème d’écriture, il n’y a pas beaucoup de scénaristes en Tunisie.
Mille et Une Tunisie : Le Festival du film tunisien, qui se tient à Paris et dont vous êtes le
responsable, attire chaque année plus de spectateurs qui dépassent largement la
communauté des Tunisiens de France. Comment pérenniser cette jeune quasi-institution
?
Nous sommes victimes de notre succès. Le festival se tient dans des salles d’art et essai, que
nos moyens nous permettent seules d’obtenir, et nous ne pouvons pas répondre à la demande,
nous sommes obligés de refuser des entrées, c’est un comble. Nous devrions au moins
multiplier notre budget par trois, pour à la fois accueillir plus de spectateurs et mieux
communiquer. Nous essayons d’obtenir des financements de la part de nos partenaires
institutionnels classiques que sont le ministère de la Culture en Tunisie et l’ACSE en France.
Parallèlement, nous cherchons le soutien de grandes entreprises capables d’accompagner la
croissance de cet événement. J’en appelle donc à tous les décideurs, car de la visibilité
internationale des films tunisiens dépend l’avenir du cinéma tunisien.
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"De sa visibilité internationale dépend l’avenir du cinéma tunisien"
Mercredi, 27 Octobre 2010 00:00
Propos recueillis par Mireille Pena
Projections de "Vers le Nord":
jeudi 28 Octobre à 18h aux cinémas Colisée et au Rio
vendredi 29 Octobre à 18h au cinéma Le Mondial et à 21h au Rio
samedi 30 Octobre à 18h au cinéma Le Mondial
Pour en savoir plus : http://www.verslenord-lefilm.com
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