observatoire des loyers prives de la reunion
Transcription
observatoire des loyers prives de la reunion
OBSERVATOIRE DES LOYERS PRIVES DE LA REUNION n°3 Données 2007 Les évolutions du parc locatif privé réunionnais C ompte tenu de l’importance de l’effort financier exigé pour accéder à la propriété, supérieur à celui nécessaire il y a quelques années, la location constitue une étape fondamentale dans le parcours résidentiel des ménages. Parmi les 257 000 ménages réunionnais, 105 000 sont locataires de leur logement (soit 41%), dont 56 000 dans le parc privé. Nord Ouest Sud Nombre de ménages locataires en 2005 (parc social + privé) Part locataires Nombre de ménages total en 2005 23 591 38 % 23 % 67 751 40 020 30 545 29 % Alors que le Sud constitue le bassin d’habitat le plus peuplé, c’est dans le Nord que se situe la part la plus importante de locataires (parc privé et social confondus). L’Est apparaît en retrait. 62 751 93 107 L’observation des loyers privés en 2007, par rapport aux niveaux de loyers relevés en 2006, fait apparaître, à Réunion 104 791 100% 257 000 l’échelle de l’Ile, une légère augmentation du montant Source INSEE 2005 des loyers. Le Sud est le plus marqué par une évolution à la hausse des loyers. Dans les autres bassins, de manière générale, les loyers des appartements ont stagné alors que les loyers des maisons ont eu tendance à augmenter. La hausse des loyers s’est néanmoins ralentie puisqu’elle est passée de 6% entre 2005 et 2006 à 3% entre 2006 et 2007. Les mesures d’incitations fiscales à l’investissement locatif, notamment celles liées à la loi Girardin, semblent commencer à atteindre leur objectif principal : la modération des loyers grâce à l’augmentation de l’offre. Est 10 635 10 % 33 391 La différenciation du marché selon les bassins d’habitat L e cumul des différentes sources alimentant l’Observatoire des Loyers privés s’établit à 40 600 Distribution du parc locatif privé analysé en 2007, par bassin d’habitat et selon la taille du logement références en 2007. Ce sont ainsi quasiment 3 logements 14 000 locatifs privés sur 4 qui sont examinés. 12 000 L’essentiel de l’offre se compose de logements de taille moyenne (T3 et T4), dont une grande partie est localisée dans le sud de l’Ile. Les petits logements sont plus nombreux dans le Nord, notamment à Saint-Denis. Il s’agit très souvent d’appartements neufs ou récents. La répartition de l’échantillon en 2007 est quasi similaire à celle de l’échantillon étudié en 2006, sauf pour les T5 dont la proportion est en baisse au profit des T2. La production des petits logements s’est en effet renforcée dans le cadre de la défiscalisation. Les résultats des loyers présentés dans les pages suivantes sont à mettre en perspective avec cette structure. 10 000 SUD OUEST NORD EST 8 000 6 000 4 000 2 000 0 18 000 16 000 14 000 12 000 10 000 8 000 6 000 4 000 2 000 0 T1 T2 EST T3 NORD T1 Date de publication : novembre 2008 T4 T2 OUEST T3 T4 T5 et + SUD T5 et + Observatoire des Loyers privés - p.1 Les niveaux de loyers medians par bassin d’habitat Les biens dont les loyers sont analysés dans le cadre de l’Observatoire relèvent de différents segments du marché locatif. Les logements loués par des bénéficiaires des allocations logement octroyées par la CAF représentent la fourchette basse, et correspondent à des loyers effectivement pratiqués. Les loyers relevés dans les annonces locatives du JIR correspondent quant à eux aux loyers attendus par le bailleur, pour des premières mises en location ou des relocations, et constituent la fourchette haute du marché. Les loyers identifiés lors des consultations données par l’ADIL se situent dans une gamme de prix intermédiaires. Deux micro marchés peuvent par ailleurs être distingués selon les bassins d’habitat. Les loyers medians les plus élevés de l’Ile se rencontrent dans le Nord et l’Ouest. Les niveaux de loyers y sont particulièrement dispersés, et ce d’autant plus que le logement est grand. Dans le Sud et l’Est, les loyers medians sont moins élevés et moins dispersés, et ne dépassent jamais 1 050 euros. Les loyers medians du Sud sont globalement plus faibles que ceux de l’Est. Loyers medians en 2007 dans le Nord Nord Loyers medians : - T1 : de 330 € (CAF) à 450 € (JIR) - T2 : de 450 € (CAF) à 630 € (JIR) - T3 : de 530 € (CAF) à 780 € (JIR) - T4 : de 600 € (CAF) à 1 000 € (JIR) - T5 : de 670 € (CAF) à 1 400 € (JIR) Les niveaux de loyer des plus grands logements (T4 et T5 et plus) sont les mêmes dans le Nord et l’Ouest. En revanche, le montant du loyer des T1 dans le Nord est proche de celui des T1 de l’Est. Loyers medians en 2007 dans l’Ouest Ouest Loyers medians : - T1 : de 400 € (CAF) à 550 € (JIR) - T2 : de 475 € (CAF) à 680 € (JIR) - T3 : de 550 € (CAF) à 800 € (JIR) - T4 : de 600 € (CAF) à 1 000 € (JIR) - T5 : de 670 € (CAF) à 1 400 € (JIR) Les loyers des T1, T2 et T3 dans l’Ouest sont les plus élevés de l’Ile. Les loyers des T4 et des T5 et + sont équivalents dans l’Ouest et le Nord. SOURCES : L’Observatoire des Loyers privés de la Réunion repose sur trois sources. Cette pluralité est gage de fiabilité et de complémentarité. Elle permet le recouvrement de segments différents du marché : - Fichier des bénéficiaires d’une aide au logement versée par la CAF : 32 261 références, soit plus de la moitié du parc locatif privé - Relevé des annonces locatives publiées dans le JIR : 7 209 références ; - Enquêtes réalisées auprès des consultants de l’ADIL : 1 161 références. L’échantillon ainsi collecté en 2007 représente environ 75 % du parc locatif privé. Observatoire des Loyers privés p.2 Brest Nancy Besançon Strasbourg Lille TOTAL PROVINCE Bordeaux Toulouse Lyon Rennes La Réunion Grenoble Aix-en-Provence Loyer en 2006 (€/m²) Loyer en 2007 (€/m²) Evolution (%) 6,6 7,2 7,5 7,7 7,7 8,2 8,2 8,3 8,3 8,6 8,7 8,8 10,7 6,8 7,4 7,7 7,9 8 8,4 8,5 8,5 8,6 8,7 8,9 9 11,1 2,4 2,7 2,6 2,5 3,1 2,8 3,4 2,5 2,9 1,7 3,1 2,3 3,7 La Réunion par rapport au marché métropolitain La Réunion se place parmi les régions qui connaissent les niveaux de loyers au m² les plus importants, après Grenoble et Aix-en-Provence. Par ailleurs, le montant au m² des loyers pratiqués sur l’Ile est supérieur à la moyenne des villes de province. La Réunion connaît également l’évolution des loyers la plus importante après Aix-en-Provence, de l’ordre de 3,1%. Source : OLAP Sud Loyers medians en 2007 dans le Sud Loyers medians : - T1 : de 300 € (CAF) à 415 € (JIR) - T2 : de 405 € (CAF) à 530 € (JIR) - T3 : de 500€ (CAF) à 650 € (JIR) - T4 : de 550 € (CAF) à 760 € (JIR) - T5 : de 600 € (CAF) à 970 € (JIR) Les loyers dans le Sud sont les moins élevés de l’Ile, excepté ceux des T3 qui s’établissent à des niveaux équivalents à ceux de l’Est. Pour un montant de loyer quasi équivalent, il est possible de louer un T5 dans le Sud au lieu d’un T4 seulement dans l’Ouest et le Nord. Loyers medians en 2007 dans l’Est Est Loyers medians : - T1 : de 335 € (CAF) à 435 € (JIR) - T2 : de 420 € (CAF) à 525 € (JIR) - T3 : de 500€ (CAF) à 650 € (JIR) - T4 : de 585 € (CAF) à 810 (JIR) - T5 : de 610 € (CAF) à 1 050 € (JIR) Les loyers dans l’Est sont plus élevés que ceux du Sud, sauf pour les T3 pour lesquels les fourchettes de loyers sont identiques. Les loyers medians ne dépassent pas 1 050 €. DEFINITIONS : T1 = 1 pièce + cuisine + SDB, WC ; T2 = 2 pièces + cuisine + SDB, WC ; etc... Le territoire a été divisé en bassins d’habitat, qui correspondent sensiblement aux limites des structures intercommunales (TCO, CINOR, CIREST et “Grand Sud”). Observatoire des Loyers privés - p.3 Les loyers moyens au m² en 2007 et leurs évolutions ... Les loyers moyens au m² selon la taille du logement T1 T2 T3 T4 T5 et + Toutes tailles 8,4 7,4 9,9 Nord 14,4 10,8 8,6 7,8 Sud 13,3 9,5 7,7 6,8 Réunion 14,3 Ouest Est 16 13,9 11,4 9,5 10,4 9,2 7,9 7 8,3 7,4 7,3 5,8 5,9 6,5 10,2 7,9 7,7 8,9 Le calcul des loyers moyens à la représentativité (part CAF évaluée à 60 % du marché locatif privé, parts ADIL et JIR évaluées respectivement à 20 %) permet de dégager un «loyer de marché». La segmentation du marché locatif privé fait apparaître les niveaux de loyers les plus élevés dans l’Ouest, ce qui s’explique par le poids du secteur balnéaire (La Saline les Bains, Saint Gilles les Bains et Boucan Canot) qui influence à la hausse les moyennes du bassin d’habitat. La moyenne régionale s’établit autour de 8,9 €/m². ... Mouvement des loyers moyens au m² par bassin d’habitat Après déduction de l’inflation (l’Indice local des Prix à la Consommation hors tabac était de 2 % en 2006, et de 1,2 % en 2007), la hausse des loyers entre 2006 et 2007 se tasse. En 2007, à l’échelle régionale, l’évolution des loyers est deux fois moins importante qu’en 2006. Au niveau des bassins d’habitat, l’évolution des loyers est constante dans l’Ouest. Des ralentissements marqués sont enregistrés dans l’Est et le Nord. Le Sud connaît la plus forte hausse des loyers en 2007. Nord Ouest Sud Est Réunion Evolution 2005-2006 Evolution 2006-2007 Ecart loyers OLR / inflation 2006 Ecart loyers OLR / inflation 2007 3,8 % 2,9 % 1,8 1,7 8,2 % 7,6 % 9,6 % 6,1 % 2,3 % 3,8 % 6,2 5,6 2,7 % 3,1 % 1,1 2,6 7,6 1,5 4,1 1,9 ... Mouvement des loyers moyens au m², inflation déduite, par bassin d’habitat et taille de logement Nord Ouest Sud Est Réunion T1 0,1 % 2,6 % 2,2 % 1,3 % 0,6 % T2 0,7 % 0,6 % - 1,5 % - 4,9 % 0,5 % T3 - 0,5 % - 1,5 % - 0,5 % - 0,6 % - 0,2 % T4 T5 et + 2,7 % 0,9 % 1,3 % 1,4 % - 0,3 % 0,1 % 1,2 % 0,4 % 0% - 0,1 % Entre 2006 et 2007, à l’échelle régionale, les petits logements (T1 et T2), ainsi que les T4, sont marqués par une faible hausse de leurs loyers moyens au m². Les T3 ainsi que les T5 et + connaissent de légères baisses. ... Les loyers moyens au m², inflation déduite, par type de logement et leur évolution 2006 - 2007 Seules deux sources, l’ADIL et le JIR, permettent de distinguer les types de logements. L’absence de la fourchette basse représentée par la source CAF peut expliquer des évolutions de loyers différentes. Les niveaux de loyers des maisons s’établissent de 7,9 €/m² dans le Sud à 11 €/m² dans l’Ouest. Ceux des appartements sont plus élevés du fait d’un effet structure, les logements collectifs étant globalement de plus petite taille que les logements individuels. Ils s’établissent de 9,4 €/ m² dans l’Est à 12,6 €/m² dans l’Ouest. Entre 2006 et 2007, les loyers des appartements sont en baisse, en particulier dans le Nord et l’Ouest, tandis que ceux des maisons augmentent (de 2 % pour le Nord et le Sud à 6% pour l’Est). Loyer moyen au m² Evolution IPC déduit Appartement Maison Appartement Maison Ouest 12,6 11 - 1,2 % 2,5 % Est 9,4 10,5 % 5,2 % Nord Sud Réunion 10,4 11,8 9,8 7,9 11,3 9,2 8,2 - 2,5 % 0,6 % - 0,7 % 1% 1,3 % 2% Un tassement de la hausse des loyers confirmée par les professionnels de l’immobilier La décélération de la hausse des montants de loyers, voire les baisses légères sur certains types de biens, sont confirmées par les professionnels de l’immobilier. Cette évolution est attribuée à l’augmentation de l’offre locative, stimulée en partie par la forte production de logements défiscalisés. Observatoire des Loyers privés - p.4 Les loyers moyens au m² par commune Loyers moyens au m² des allocataires CAF, par commune Avec la fourchette basse (source CAF), les loyers de toutes les communes se trouvent en dessous du seuil de la défiscalisation intermédiaire, à savoir 11,66 € le m². Le marché locatif privé reste toujours contrasté entre les agglomérations urbaines majeures et les communes plus rurales. Ainsi, les loyers les plus élevés sont pratiqués dans les communes de St-Denis, La Possession et St-Paul. Ils ne dépassent toutefois pas les 13€ le m². Pour toutes les autres, les loyers moyens sont inférieurs au niveau du Prêt Locatif Social (≈ 8 €), les niveaux les plus bas étant relevés à Cilaos, Salazie et Ste-Rose. Ces communes se caractérisent notamment par un déficit démographique ou une faible croissance démographique, entraînant une offre locative relativement faible. A l’exception de Ste-Rose, on assiste à une hausse généralisée des loyers en 2006-2007, toutefois moins significative et plus différenciée qu’en 2005-2006 Entre 2005 et 2006, 8 communes du Sud et de l’Est ont une croissance supérieure à 10%. Entre 2006 et 2007, il n’en reste plus qu’une : La Possession. St-Paul connaît la progression la plus faible (de 2 à 5%), certainement car le niveau des loyers pratiqués y est déjà le plus élevé de l’île. moins de 6 €/m² de 6 €/m² à moins de 8 €/m² de 8 €/m² à moins de 11,6 €/m² Evolution 2005 - 2006 inflation déduite Evolution 2006 - 2007 inflation déduite Les loyers stagnent dans les communes suivantes : Cilaos, Plaine des Palmistes, Le Port et les Avirons Loyers moyens au m² des annonces du JIR, par commune Avec la fourchette haute (source JIR), plus aucun loyer n’est inférieur au plafond du locatif social (LLS : 6,07€). Seules trois communes dépassent le plafond de la défiscalisation intermédiaire : St-Denis, La Possession et StPaul. Le loyer moyen de cette dernière commune, le seul supérieur à 13€ le m², est même le plus élevé de l’île. Les évolutions sont plus différenciées par commune et les hausses moins importantes que celles de la fourchette basse. Toutefois, le même constat du tassement de la hausse des loyers peut être apporté. Entre 2005 et 2006, la fourchette haute fait déjà état de loyers en stagnation sur les communes de St-Louis, Petite Ile et Bras-Panon, et même en baisse dans l’Est (Ste-Marie, St-Benoît), et dans l’Ouest (Trois-Bassins et St-Leu). Entre 2006 et 2007, seules 2 communes connaissent des fortes croissances : Bras-Panon et l’Entre-Deux. Des baisses sont enregistrées sur neuf communes, dont celles comptant les plus grands centres urbains. de 6 €/m² à moins de 8 €/m² de 8 €/m² à moins de 11,6 €/m² de 11,6 €/m² à moins de 13 €/m² 13 €/m² et plus non significatif Evolution 2005 - 2006 inflation déduite Evolution 2006 - 2007 inflation déduite Observatoire des Loyers privés - p.5 Les charges récupérables Pour apprécier l’effort financier total pesant sur un locataire, il convient de rajouter au loyer net le montant des charges récupérables. Ces charges, limitativement énumérées par le décret du 26 août 1987 correspondent aux services qui sont directement rendus au locataire. Pouvant représenter de 8 à 15% en moyenne en plus du loyer net et ayant donc une répercussion importante sur le pouvoir d’achat du locataire et sa capacité à supporter financièrement un logement adapté à ses besoins, ces charges ne sont pourtant pas clairement identifiées par les particuliers qui raisonnent plutôt en terme de loyer toutes charges comprises. Deux grandes catégories de dépenses s’ajoutent au loyer net supporté par le locataire : - les frais entrainés par les services liés au logement et à l’usage de l’immeuble (lorsque ces services ont été rendus) - les dépenses d’entretien et de petites réparations des parties communes de l’immeuble. Sont par exemple des charges qui incombent au locataire les frais engendrés par : ◊ les ascenseurs et monte charge - dépenses d’électricité - visites périodiques de contrôle - petites réparations sans fournitures - produits et petit matériel d’entretien - petites réparations de la cabine ou des paliers - dans le cadre d’un contrat d’entretien de l’ascenseur : opérations et vérifications périodiques minimales ; réparations et remplacements des petites pièces très usées ; interventions pour dégager les personnes bloquées en cabine, dépannage et remise en fonctionnement des appareils ◊ les parties communes et espaces extérieurs - salaire du personnel d’entretien - électricité et entretien de la minuterie - produits d’entretien - menues réparations du matériel d’entretien - opérations de coupe, désherbage, arrosage ◊ l’eau et le chauffage - dépenses d’eau individuelle - dépenses d’eau nécessaire à l’entretien des parties communes - électricité - combustible ou fourniture d’énergie quelle que soit sa nature - exploitation, et entretien courant : réglage, nettoyage, graissage des installations techniques - visites périodiques de contrôle - menues réparations ◊ les impôts et redevances - taxe d’enlèvement des ordures ménagères - taxe de balayage ◊ les antennes collectives : frais d’installation, d’entretien et de remplacement, dans certaines conditions Peu d’études sur les charges ont été réalisées en métropole. De plus, la typicité de notre département nécessite d’établir une méthode propre, agréée par tous les partenaires. Il a été ainsi fait appel aux partenaires professionnels (agents immobiliers et gestionnaires de biens) dans le double but d’établir des critères généraux et d’en estimer approximativement l’évolution sur plusieurs années. Il sera alors également possible de mesurer un éventuel décalage entre l’évolution de ces charges et celles des loyers nets et de pointer les éléments d’équipement qui influent le plus sur les charges. Quatre équipements ou services apparaissent déterminants : l’existence d’un ascenseur, la présence ou pas d’un personnel permanent attaché à l’immeuble (concierge ou gardien), l’entretien d’éventuels espaces verts et l’accès privatif à une piscine. S’agissant de frais répartis conformément au règlement de copropriété en fonction des millièmes attribués à chaque appartement, le nombre de logements de l’immeuble impacte bien évidemment le montant des charges à la baisse par le simple jeu de la répartition entre un plus grand nombre de locaux d’habitation. La prudence s’impose toutefois. En effet, plus l’immeuble collectif est petit, moins il est susceptible de proposer à ses occupants les éléments d’équipement et de confort ci-dessus énumérés. A contrario, plus l’immeuble ou l’ensemble des immeubles comprend de logements, plus il est nécessaire de fournir les services peu fréquents dans les petites résidences de faible hauteur. Enfin il convient de préciser que certains éléments influençant évidemment les charges comme l’âge de l’immeuble, l’étage de l’appartement, la superficie de espaces verts et leur besoin en arrosage variable, comme le coût du mètre cube d’eau, selon les régions, ne devraient pas dans un souci de clarté et de simplification être pris en compte. La taxe d’enlèvement des ordures ménagères, liée à la fiscalité locale, et qui peut représenter jusqu’à 50% des charges récupérables dépend de la valeur locative attribuée au logement par les services fiscaux .Son calcul étant spécifique, elle doit faire l’objet d’une analyse distincte. Avant de pouvoir présenter une analyse précise des charges dans le département, il paraît intéressant de présenter les quelques données métropolitaines (source INSEE novembre 2004) qui sont probablement à réévaluer compte tenu de l’ancienneté de la collecte (enquête logement 2002). Observatoire des Loyers privés - p.6 Une extrapolation de ces chiffres permet d‘établir, pour l’île de la Réunion, un premier élément de comparaison de base à 1 ,79 €/m2, 1,89 €/m2 avec un ascenseur et 1,91€/m2 avec un gardien ou un concierge. Par ailleurs, une étude de 2001-2002 réalisée par l’ADIL d’Ille et Vilaine sur les provisions de charges dans ce département, fait apparaître les montants suivants : Charges mensuelles en euros et euros le m2 charges en euros T1 T2 T3 T4 T5 T6 médiane 24 30 46 69 80 86 ensemble 31 charges en euros/m2 T1 médiane 0,91 T2 T3 T4 0,69 0,66 0,84 T5 T6 0,74 0,68 ensemble 0,76 Note de lecture : L’analyse par montant médian, présentée dans le tableau ci-dessus, permet de restituer la valeur qui partage l’échantillon en deux parties égales. Ainsi, la médiane représente : - le niveau au-dessus duquel se situe 50% des provisions sur charges considérées, - le niveau au-dessous duquel se situe les 50% restants de l’échantillon. Les premiers chiffres obtenus auprès des professionnels semblent indiquer un montant moyen de charges inférieur à la moyenne nationale indiquée dans l’étude INSEE et supérieur à la médiane de l’enquête de l’ADIL d’Ille et Vilaine. Les choix de la méthode, notamment concernant le problème particulier de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères et une analyse des données locales, actuellement en cours de collecte, seront présentés lors de l’étude spécifique qui paraitra au cours de l’année 2009. La capacité locative des ménages réunionnais Méthodologie : Le ménage type considéré est un couple avec deux enfants. La taille de logement correspondant à ses besoins est évaluée au T4. Les loyers moyens retenus sont calculés en fonction de leur représentativité. L’exercice consiste à faire évoluer la capacité locative du ménage type de manière à apprécier son impact sur la localisation et la taille de la location. Les résultats obtenus sont similaires à ceux observés en 2006. Malgré la détente d’ensemble du marché locatif liée à l’augmentation de l’offre locative signalée par les professionnels de l’immobilier, il reste que l’inadéquation entre les niveaux de loyers et la solvabilité des ménages persiste. A priori, un T4 n’est pas accessible au ménage type percevant l’équivalent d’un SMIC. La location d’un T3 peut être envisagée, si toutefois celui-ci ne se situe pas dans l’Ouest. Un SMIC supplémentaire permet d’envisager cette dernière option, ainsi que la location d’un T4 mais dans seulement deux bassins d’habitat, l’Est et le Sud. Toutefois, ces nouvelles perspectives ne sont en rien affectées par l’allocation logement, puisque le ménage type percevant deux SMIC n’y est plus éligible. Capacité locative de 330€ (1 SMIC/1000€) Loyer après déduction de l’AL Nord T1 100 Ouest 160 Est 98 Sud La Réunion 95 98 T2 228 258 178 180 191 T3 338 374 266 284 272 T4 T5 et + 522 695 463 363 385 373 648 487 491 503 Capacité locative de 660€ (2 SMIC/2000€ ) Ménages non éligibles à l’AL T1 T2 T3 T4 T5 et + 793 966 Nord 368 499 609 734 Sud 337 449 537 634 Ouest Est La Réunion Un revenu équivalent à trois SMIC offre le plus large choix. Non seulement le ménage type est en mesure de louer un T4, quel que soit le bassin d’habitat, mais il peut également s’offrir la location d’un logement de plus grande taille. 431 356 360 529 451 462 645 554 543 656 644 919 758 762 774 Capacité locative de 990€ (3 SMIC/3000€) Ménages non éligibles à l’AL Nord T1 368 T2 499 T3 609 T4 T5 et + 734 919 Ouest 431 529 645 793 966 Est 356 451 554 656 762 Sud La Réunion 337 360 449 462 537 543 634 644 Observatoire des Loyers privés- p.7 758 774 Contacts : Georges BARRAU - DDE - tél : 0262 40 28 40 / Céline SANCH- AGORAH - tél : 0262 21 35 00 Pascal FOUQUE / Maximilien FLOSI - ADIL - tél : 02 62 41 14 24 Observatoire des Loyers privés - p.8 32 221 St Leu St Paul St Pierre 3831 322 n.s. : non significatif REUNION n.s. Ste Rose 9 n.s. Salazie 338 68 n.s. St Benoît 308 n.s. 77 8 Pl des Palm n.s. 324 288 307 n.s. 195 245 349 St André 5 169 EST Bras Panon 10 Cilaos 413 89 371 St Louis Le Tampon 96 St Joseph 9 282 20 Petite Ile St Philippe 313 14 Etang Salé 266 12 Entre Deux 319 286 18 1052 n.s. 413 297 328 352 Les Avirons SUD 7 43 La Possession Trois Bassins 28 Le Port 381 Ste Suzanne 331 333 OUEST 365 13 330 57 2209 St Denis 331 Loyer moyen Ste Marie 2279 Nb de références NORD Communes Loyer au m² 14,1 n.s. n.s. 13,7 14,3 n.s. n.s. 13,8 12,2 13,5 n.s. 12,9 14,9 11,3 11,2 15,9 10,3 12,7 13,1 n.s. 16,7 13,6 13,9 14,8 15,7 12,7 14,8 14,4 14,4 Nb de références 1265 5 0 7 10 0 4 26 0 154 0 88 13 19 8 8 6 8 304 1 288 18 13 1 321 10 13 591 614 Loyer moyen 468 n.s. - n.s. 400 - n.s. 432 - 393 - 472 470 418 n.s. n.s. n.s. n.s. 430 n.s. 548 469 547 n.s. 543 444 483 449 449 Loyer au m² 15,6 n.s. - 12,5 - n.s. 13,9 - 13,5 115 1 0 0 1 0 1 3 0 21 0 7 - 2 15,6 2 1 3 0 0 36 0 13 4 2 1 14,5 15,1 n.s. n.s. n.s. n.s. 14,4 n.s. 17,7 13,9 18,2 n.s. 20 0 17,5 0 14,8 56 56 Nb de références 16,3 15,2 15,2 Loyer moyen 406 n.s. - - n.s. - n.s. n.s. - 384 - n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. - - 396 - 483 n.s. n.s. n.s. 467 - - 397 397 Nb de références Loyer au m² 41 500 190 150 67 948 67 144 30 12 150 356 20 50 618 27 929 23 661 285 236 102 40 41 71 13,4 5962 n.s. - - n.s. - n.s. n.s. - 12,5 - n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. - - 12,6 2415 - 14,6 n.s. n.s. n.s. - - 13,4 1770 13,4 1981 Loyer au m² Loyer moyen 11 9,9 11 9,6 11,5 7,8 6,8 9,1 9,9 9,1 9,7 9,5 8,1 9,4 8,1 9,9 9,8 9,2 9,5 9,5 9 9,6 9,5 431 10,1 350 330 400 435 383 412 416 349 404 371 419 435 393 401 418 389 423 410 442 10,2 487 443 10,4 456 432 467 422 455 10,5 444 10,7 444 10,7 Nb de références 1193 0 0 1 27 0 7 35 1 159 0 184 16 22 7 8 0 27 424 0 270 52 37 5 364 4 11 355 370 Loyer moyen 11,9 11,9 Loyer au m² n.s. 11,3 11,6 n.s. 10 - - 10 10 n.s. n.s. 608 - - n.s. 526 - n.s. 530 n.s. 515 - 11,5 - - n.s. 9,8 - n.s. 9,9 n.s. 9,8 - 536 10,1 531 519 n.s. n.s. - 556 10,7 528 - 707 13,3 600 610 n.s. 680 12,8 n.s. 558 10,4 639 636 Nb de références 177 1 0 2 6 0 2 11 0 29 0 17 5 1 1 0 0 3 56 2 25 10 7 9 53 2 4 51 57 Loyer moyen 521 n.s. - n.s. n.s. - n.s. 474 - 489 - 506 n.s. n.s. n.s. - - n.s. 486 n.s. 631 583 n.s. n.s. 564 n.s. n.s. 531 526 Loyer au m² 10 n.s. n.s. - n.s. - n.s. 8,9 - 8,8 - 10 n.s. n.s. n.s. - - n.s. 9 n.s. 12,3 11,6 n.s. n.s. 11 n.s. n.s. 10,5 10,4 Nb de références 9411 55 64 300 989 61 68 1537 50 1421 54 935 609 579 205 89 69 129 4140 36 652 294 162 167 1311 228 305 1890 2423 Loyer moyen 502 398 351 480 523 468 511 500 377 473 458 504 488 470 485 496 460 495 482 544 576 513 560 517 552 483 527 510 510 Loyer au m² Loyer au m² Nb de références 10 8,8 9,5 9,4 n.s. n.s. n.s. n.s. 1 0 n.s. - 12 683 59 681 1 7 80 682 3 198 624 1 222 670 55 635 77 593 43 655 27 737 11 622 38 693 675 647 10 664 9,8 n.s. - 8,2 8,8 n.s. n.s. 8,8 n.s. 8 n.s. 8,7 8,4 7,9 8,4 9,3 8,1 9 8,4 8,7 241 959 12,5 112 728 40 816 10,8 15 735 420 868 11,3 28 698 28 768 377 846 10,9 433 832 10,7 Loyer moyen 7,7 1608 756 6,1 5,2 7,2 7,9 7,1 8 7,6 5,8 7,3 7,2 7,8 7,4 7,1 7,3 7,5 7,2 7,7 7,4 8,2 8,9 7,9 8,6 8 8,5 7,3 8 7,9 7,9 Nb de références 409 6 0 8 27 4 2 47 0 54 0 28 23 18 13 5 5 6 152 2 55 25 13 6 101 6 7 96 109 Loyer moyen 8,9 8,9 Loyer au m² 9 9,1 8,9 9,4 7,8 7,9 - 7,9 - 8,2 7,5 7,4 7,5 8,3 - 643 8,4 n.s. n.s. - n.s. n.s. 621 n.s. n.s. n.s. n.s. 589 - 603 - 625 570 520 619 n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. 593 n.s. n.s. 706 717 740 n.s. n.s. 702 n.s. n.s. n.s. n.s. 681 682 Loyer moyen Nb de références 7 7 9686 569 6,5 86 494 5,5 69 473 5,4 382 561 6,3 1076 588 6,7 101 523 5,9 84 593 6,6 1798 570 6,5 89 443 4,9 1644 545 6,2 70 485 5,5 926 576 6,6 700 569 6,4 786 530 6,1 218 542 6,2 105 581 6,7 87 501 5,7 106 549 6,3 4731 549 6,3 76 595 6,8 508 654 7,4 342 579 6,6 118 617 140 606 6,9 1184 619 266 585 6,7 358 588 6,7 1349 585 6,8 1973 586 6,7 Loyer au m² Fourchette basse : CAF Fourchette haute : JIIR Logements T4 827 n.s. 936 2245 0 0 53 112 23 18 206 2 284 6 241 160 103 41 49 26 85 997 20 939 - - 827 902 786 890 868 n.s. 771 n.s. 856 766 690 716 943 869 908 801 872 269 1209 90 63 1171 7 449 1128 61 9,3 - - 7,9 9 7,6 9 8,5 n.s. 7,5 n.s. 8,4 7,5 6,9 7 9,4 8,7 8,9 7,9 8,7 12 9,2 11,7 n.s. 11,2 8,2 77 1029 10,1 455 1084 10,8 593 1050 10,4 Nb de références ADIL Loyer moyen Fourchette haute : JIR Loyer au m² Logements T3 Nb de références 358 3 0 9 23 1 2 38 2 45 1 24 18 13 3 8 2 11 128 1 49 17 15 3 85 12 14 81 107 ADIL 9,8 7,2 8,3 8,8 8,6 11 7,6 9 7,5 8,1 6,9 6,8 7,2 7,2 - 823 25 216 100 47 60 448 101 114 361 576 48 36 148 409 39 36 716 34 597 11 279 259 259 76 41 29 46 8,2 3371 n.s. n.s. - n.s. n.s. 729 n.s. n.s. n.s. n.s. 704 n.s. n.s. 678 n.s. n.s. 813 713 5,8 n.s. n.s. n.s. n.s. 583 Fourchette basse : CAF 7,1 1631 n.s. n.s. 812 724 n.s. n.s. 1095 772 891 n.s. n.s. 977 786 830 878 861 Montant loyer Fourchette basse : CAF Nb de références ADIL 629 540 550 591 641 594 668 618 471 604 525 642 619 574 605 672 595 614 607 625 735 630 673 648 5,1 4,3 4,6 4,8 5,3 4,8 5,5 5,1 3,7 4,9 3,9 5,3 5 4,7 4,8 5,6 4,8 5 4,9 5,1 5,9 5,1 5,5 5,3 5,6 5,4 687 5,7 647 5,4 5,5 Fourchette haute : JIR Logements T5 et + 672 657 658 Loyer moyen Fourchette haute : JIR Loyer au m² Logements T2 898 0 0 19 65 3 12 99 0 118 0 98 48 31 9 29 5 18 356 5 146 34 35 1 221 23 24 175 222 Nb de références Fourchette basse : CAF 1289 - - 953 1117 n.s. 1145 1078 - 1016 - 1099 907 824 n.s. 1386 n.s. 992 1037 n.s. 1700 1219 1546 n.s. 1579 1276 1364 1548 1500 Loyer moyen ADIL 9,3 - - 7 8,2 n.s. 8,5 7,9 - 7,2 - 7,9 6,8 6,1 n.s. 9,9 n.s. 7,4 7,5 n.s. 12,4 8,5 11,3 n.s. 11,5 9 9,3 11,2 10,8 ADIL n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. 8,6 n.s. n.s. 9,4 9,2 n.s. - n.s. n.s. n.s. n.s. 878 - 866 - n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. - n.s. 932 n.s. 103 1049 1 0 3 8 1 1 14 0 13 0 9 3 2 1 4 0 2 34 4 7,9 n.s. - n.s. n.s. n.s. n.s. 6,6 - 6,9 - n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. - n.s. 7 n.s. 21 1371 10,1 6 1 4 36 1188 1 1 17 1161 19 1120 Nb de références Logements T1 Loyer au m² Fourchette haute : JIR Loyer moyen Fourchette basse : CAF Loyer au m² Nombre de logements recensés, loyers moyens et loyers moyens au m² selon les communes Loyer au m²