24heures, 9 avril 2014, "Fluide Glacial" console un de ses fans
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24heures, 9 avril 2014, "Fluide Glacial" console un de ses fans
19 24 heures | Mercredi 9 avril 2014 Vaud Finances publiques Florence Germond rejette le «dumping fiscal» cantonal La municipale lausannoise fustige une répartition inégale entre Canton et Communes Alain Détraz Les comptes de l’Etat de Vaud affichent une santé réjouissante. Mais le sourire se fait jaune du côté des Communes confrontées à leurs dettes. Dans la capitale vaudoise, la municipale des Finances, Florence Germond, fait carrément la grimace. Elle critique la position du Canton dans le cadre de la réforme fédérale de la fiscalité des entreprises, qui implique la fin des privilèges accordés aux multinationales. Le Conseil d’Etat projette une baisse du taux d’imposition du bénéfice des sociétés. Saluée par les milieux patronaux, la mesure irrite la municipale socialiste. «On ne s’attendait pas à ce que le Canton devienne un champion du dumping fiscal, devant Zoug», fustige Florence Germond. Le constat «Le Canton n’a pour ainsi dire plus de dette», pointe la municipale lausannoise. En revanche, l’endettement cumulé des Communes se montait à 5,1 milliards en 2012. Un chiffre en progression de 250 millions par rapport à l’année précédente et qui «positionne les Communes vaudoises au 22e rang des Communes suisses, soit parmi les plus endettées», dit Florence Germond. Bien que la dette lausannoise constitue près de la moitié de cet endettement, la municipale constate que plusieurs Communes atteignent leur plafond d’endettement: «Avec la démographie qui explose, elles peinent à lever des fonds pour construire des écoles.» Pour la municipale, on atteint aujourd’hui «la limite du système». Sous-investissement «Toute la classe politique s’accorde à dire que l’Etat continue de La grande argentière lausannoise est remontée contre les propositions fiscales faites par le gouvernement vaudois. FLORIAN CELLA – A sous-investir, malgré sa santé financière», poursuit la municipale. A contrario, les Communes ont consenti des dépenses d’investissements de 500 millions en 2012. Or, la même année, le Canton n’investissait que 258 millions. Et les chiffres présentés la semaine dernière par le conseiller d’Etat Pascal Broulis n’inversent pas cette tendance. Florence Germond illustre cette situation: «L’accueil de jour des enfants est financé à 40% par les parents, à 40% par les Communes et à 5% seulement par le Canton, malgré l’apport supplémentaire bienvenu annoncé l’année passée. Cette répartition n’est pas équitable.» Mesures fiscales contestées Dans cette optique, la baisse de l’impôt sur le bénéfice des entreprises, annoncée vendredi par le gouvernement – 13,8% en 2020, contre 22,33% en 2014 – fait bondir la grande argentière lausannoise. «Aujourd’hui, les entreprises imposées au régime spécial rapportent 284 millions de francs par an. En faisant un cadeau fiscal de 450 millions, le Canton va bien plus loin que si toutes ces entreprises – hypothèse improbable – quittaient le territoire vaudois.» Aux yeux de Florence Germond, la proposition de Pascal Broulis est d’autant plus incompréhensible que le Canton a suffisamment d’atouts à faire valoir pour séduire les entreprises sans recourir au «dumping fiscal». Les effets sur les Communes Les Communes partageront avec le Canton la diminution des rentrées fiscales induites par les allégements proposés. Un impact supérieur à 200 millions pour les Fluide Glacial console un de ses fans Le patron du mensuel français offre un abonnement à l’homme qui s’est fait tabasser entre Montreux et Vevey alors qu’il lisait son journal dans le train Un peu de baume au cœur. Tabassé entre Montreux et Vevey dans le train Sion-Genève le 28 mars alors qu’il lisait Fluide Glacial (24 heures du 4 avril), P., électricien de 54 ans, a reçu, vendredi, un coup de fil surprenant. Un appel de la police qui aurait arrêté les agresseurs? Non, les jeunes malfrats courent toujours. En fait, ce Valaisan, qui se rendait à Genève le jour du drame, a été contacté par le rédacteur en chef de Fluide Glacial, le dessinateur français Yan Lindingre. Ce dernier l’intronise «Lecteur de l’année» et lui envoie cette semaine un colis avec plusieurs numéros du mensuel de BD et un abonnement. «Nous allons même écrire un article sur lui», a confirmé le patron du mensuel français. L’agression VC3 Contrôle qualité n’a pas échappé au rédacteur en chef, qui était de passage dans la région. Yan Lindingre a voulu témoigner sa solidarité à son fidèle lecteur, qui riait à gorge déployée peu avant son tabassage. «Je me demande bien ce qui a pu agacer ces jeunes, s’étonne le dessinateur satirique. Notre couverture ne me semblait pas constituer une provocation.» Sur le site internet de Fluide Glacial, l’article paru la semaine dernière dans nos colonnes est repris et retitré: «Faisez gaffe à pas trop vous marrer dans les trains en Suisse les copains» (sic). Que contient ce fameux hors-série qui a tant fait rire P.? Fluide Glacial rend hommage aux Nuls, le quatuor d’humoristes qui a fait les belles années de Canal +. «J’adore Bruno Carette, Alain Chabat, Dominique Farrugia et Chantal Lauby, explique P. Peu avant d’être frappé, je lisais le passage en BD sur l’enfance de ces quatre comiques. Après avoir été traités de nuls durant des années, ils se sont rencontrés et ont décidé de former ce groupe avec ce nom. J’ai trouvé cette anecdote tordante, comme tout l’album.» Le cadeau de Fluide Glacial est la seule consolation pour P. après son agression du 28 mars. Ce jour-là, l’électricien monte en gare de Sion à 18 h. Avec un exemplaire de Fluide Glacial. A Montreux, deux jeunes âgés, selon P., de 20 à 25 ans, prennent place non loin de lui. A la hauteur de Vevey, le Sédunois rigole de bon cœur aux blagues du mensuel: «Ces deux hommes ont peut-être cru que je me foutais de leur gueule!» s’interroge-t-il. C’est à ce moment-là que les jeunes se sont mis à le frapper avant de disparaître. P. a dénoncé les faits au poste de police de Thônex. «Les gendarmes m’ont dit qu’ils transmettraient le dossier à leurs collègues vaudois. Et depuis, pas de nouvelles. Ni des Genevois ni des Vaudois. Je ne me fais pas trop d’illusions! Mais si la justice met la main sur ce duo, je ne laisse rien passer au niveau pénal.» Fedele Mendicino Communes, dont 180 millions de recettes fiscales. «Pour Lausanne, cela représenterait 60 millions, dit Florence Germond. C’est, en gros, le budget consacré à la culture ou à la police, ou encore aux crèches et à l’accueil de la petite enfance.» Alors, que faire? «Soit on partage mieux les recettes fiscales entre le Canton et les Communes, soit on modifie la répartition des charges», exige Florence Germond. «La surveillance de la justice doit être clarifiée» Le président du Tribunal cantonal s’est dit prêt à avoir un débat sur les missions de la Commission de haute surveillance. Depuis l’affaire Dubois, les tensions sont vives Il y a eu la mort de Marie, tuée par Claude Dubois, un détenu dangereux sous surveillance électronique. Il y a eu ensuite les «occasions manquées» de l’Office d’exécution des peines et de la justice, relevées dans le rapport d’un expert indépendant. Des explications jugées insuffisantes par la Commission de haute surveillance du Tribunal cantonal (CHSTC) qui dépend du Grand Conseil. Cette dernière avait demandé au Tribunal cantonal de reprendre l’enquête sur les conditions qui ont amené une juge à libérer Claude Dubois. Depuis lors, l’affaire a tourné à l’épreuve de force entre l’ordre judiciaire et le pouvoir législatif. Le président du Tribunal cantonal, Jean-François Meylan, n’a pas donné de pistes précises pour sortir de cette impasse, hier lors de la conférence annuelle de l’Ordre judiciaire. Mais il a rappelé son point de vue: «Le Tribunal cantonal ne conteste pas l’existence de la Commission de haute surveillance prévue par la Constitution. Elle fait partie d’un système démocratique et elle est nécessaire. Toutefois, l’exercice de cette haute surveillance est délicat et complexe. Il faut clarifier sa mission et éclaircir les zones grises que la loi ne précise pas.» Tout en rappelant que la haute surveillance est limitée par l’indépendance des jugements. Le débat institutionnel aura lieu et le Tribunal cantonal y participera. «Il est légitime et nécessaire», a insisté Jean-François Meylan. Mais, pour l’heure, la justice attend de voir les pistes qui seront esquissées par le professeur genevois Thierry Tanquerel, chargé par le Grand Conseil de donner un avis de droit permettant de préciser le périmètre d’action de la CHSTC. Ces éléments, livrés à la mi-mai, pourraient permettre de répondre à trois questions essentielles, selon le Tribunal cantonal: «Quelles sont les missions que le Tribunal cantonal ne peut pas assumer luimême? Quel organe serait le mieux à même de remplir ces missions? Et comment doit-il être composé?» Parallèlement, plusieurs postulats sont encore pendants au parlement, tel que l’idée de créer un Conseil supérieur de la magistrature. P.B. L’Ordre judiciaire En hausse En 2013, le nombre d’affaires pénales traitées par les Tribunaux d’arrondissement a augmenté de 27%. Un chiffre qui s’explique par les blocages créés en 2011 par l’introduction du nouveau Code de procédure pénale. Il s’agit donc d’un rattrapage. Globalement, l’Ordre judiciaire a reçu, en 2013, plus de 55 000 nouvelles affaires, soit une hausse de 6%. Stable En 2013, 411 538 poursuites ont été introduites. Ce chiffre élevé est toutefois stable. Les faillites, elles, sont en hausse de 5% par rapport à l’an passé (1857). Nouveauté Le droit de la protection de l’adulte et de l’enfant, introduit en janvier 2013, a reporté une charge de travail importante mais maîtrisée sur les Justices de paix. L’Ordre judiciaire se prépare aussi à la suppression de l’obligation de curatelle. Le nombre de mandats confiés aux professionnels pourrait passer de 20% à 70%. Négociations en cours La réaction de la municipale lausannoise tombe à pic, puisque des négociations ont été entamées entre le Canton et les Communes. Le calcul de la péréquation est au cœur des discussions. «Le minimum serait que l’Etat compense les pertes occasionnées par sa fiscalité», revendique Florence Germond. Les employés de l’usine bientôt délocalisée en Allemagne se sont réunis hier à Yverdon. Avant Lausanne ce matin. ODILE MEYLAN Philipp Stauber Les grévistes de Bacab évincé de défilent à Yverdon l’UDC Suisse tenté de sortir de la marchandise Les instances cantonales n’ont pas représenté l’élu lausannois au comité central C’est la Radio romande qui le révélait hier soir: le conseiller communal lausannois UDC Philipp Stauber ne représentera plus le parti vaudois dans le parti suisse. Ce proche de l’ancien président du parti cantonal Claude-Alain Voiblet avait attaqué l’actuelle présidente, Fabienne Despot, dans un communiqué de presse. Est-ce en représailles qu’il n’a pas été représenté? Fabienne Despot ne commente pas, signalant seulement que le parti a désigné trois nouveaux représentants, les députés Alice Glauser et Michael Buffat, ainsi que le municipal de Gilly Thierry Dubois. J.FD Sixième jour de grève hier, pour les 30 salariés touchés par la fermeture de l’usine de Sainte-Croix Le combat continue pour la trentaine de collaborateurs de la fabrique de câbles Bacab de SainteCroix, qui ont tous reçu leur congé. En grève depuis jeudi et soutenus par le syndicat Unia (24 heures du 4 avril), ils ont défilé hier dans les rues d’Yverdon, entre la gare et le centre-ville piétonnier. Scandant des slogans contre le groupe Bartec Top Holding GmbH, qui a décidé de rapatrier la production en Allemagne. Passants et commerçants ont assisté les yeux ronds à ce défilé qui ne passait pas inaperçu, tambour battant et drapeau au vent. Du côté de Sainte-Croix, le ton est monté lorsque le directeur a de son usine, en l’absence de plusieurs grévistes. «On s’y est opposé: personne n’est obligé de faire grève, mais la marchandise ne sort pas. C’est notre position», explique Yves Defferrard, responsable du secteur industrie d’Unia Vaud. L’usine ne tourne plus depuis jeudi à midi. Seul un ouvrier a choisi de ne pas débrayer. Les grévistes «n’ont plus rien à perdre», rappelle Yves Defferrard. L’usine fermera cet été, c’est acquis. Mais le plan social n’est pas sous toit. La balle est dans le camp de Bartec, qui devrait formuler une nouvelle proposition aujourd’hui, voire hier soir déjà. Gros enjeu de ce document: l’indemnité de départ. Faute d’accord, les grévistes ont prévu une nouvelle action ce matin à 11 h 45, à Lausanne cette fois-ci, place de la Riponne. V.MA.