Le jeu de rôle dans l`apprentissage de la relation médecin
Transcription
Le jeu de rôle dans l`apprentissage de la relation médecin
MEMOIRE DU DIPLÔME INTER-UNIVERSITAIRE PÉDAGOGIE MÉDICALE LE JEU DE ROLE DANS L’APPRENTISSAGE DE LA RELATION MEDECIN-MALADE AUX ÉTUDIANTS EN MÉDECINE. À PROPOS D’UNE EXPERIENCE DE 2 ANS… Année 2009-2010 Dr Bindler Louis Chef de Clinique Service de psychiatrie adulte et de psychologie médicale Hôpital Saint-Antoine, Paris INTRODUCTION La relation médecin-malade est un élément fondamental du soin en médecine. Elle a récemment été introduite au programme officiel de l’Examen Classant National. Son enseignement reste cependant difficile au niveau universitaire. La relation médecin-malade, par sa diversité de situations, par sa complexité et par son importance, appartient au domaine du « savoir-être ». Le jeu de rôle est une technique de mise en situation qui semble particulièrement adaptée à son enseignement. A partir de ce constat, pendant deux années, les étudiants de 6e année en stage dans le service de psychiatrie de l’hôpital Saint-Antoine ont participé à des séances de jeu de rôle ayant pour objectif de leur permettre d’acquérir une expérience du concept de relation médecin-malade. Il leur a été soumis une évaluation par questionnaire de cette pratique du jeu de rôle afin d’en préciser l’intérêt et l’apport potentiel dans l’enseignement de la relation médecin-malade. 2 LE JEU DE RÔLE, BREFS RAPPELS THÉORIQUES Le jeu de rôle est un outil reconnu dans les formations aux relations humaines définies comme des « exercices structurés en dynamique des groupes » [1, 2]. Il représente une technique pédagogique d’apprentissage des habiletés relationnelles [2]. Il s’agit de simuler une situation vraisemblable et en partie imprévisible. Le jeu de rôle répond à quelques règles strictes [3] représentant le « cadre de jeu », à l’intérieur duquel les participants doivent amener un jeu et des éléments d’improvisation qui constitueront le matériel à jouer. Le « cadre de jeu » imposé par le responsable du jeu (qui s’exclue des périodes de jeu et constitue un observateur) nécessite des « joueurs » au rôle prédéfini et des observateurs, par définition extérieurs au jeu. La séance de jeu de rôle se déroule en 4 étapes [4]: l’énoncé des consignes de jeu/du cadre, le temps de jeu, le débriefing et le temps de formalisation des acquis. LA RELATION MÉDECIN-MALADE, ENJEUX PEDAGOGIQUES Il existe 3 grands domaines concernés par la pédagogie en médecine : le « Savoir », le « savoir-faire » et le « savoir-être ». Le premier est l’objet d’un enseignement théorique largement organisé dans les facultés françaises, le second est enseigné au lit du malade dans les différents stages mais le troisième reste peu formalisé dans l’enseignement universitaire actuel. Pourtant, une bonne communication entre le médecin et son patient favorise l’efficacité de la consultation, elle permet une meilleure compréhension par le patient de son diagnostic et une meilleure adhésion au traitement. La relation médecin-malade ainsi définie est une notion très difficile à enseigner en cours magistraux, très subjective (et de ce fait mal enseignée dans le quotidien des services) et pour laquelle un enseignement de type « jeu de rôle » semble intéressant. Rappels du programme ECN L’apprentissage de la relation médecin-malade et de certains principes de prise en charge du patient tels qu’il est abordé au cours des séances de jeu de rôle répond au programme officiel de l’Examen Classant National (ECN)[5]. 3 Ce dernier défini dans ses « objectifs généraux » que « l’étudiant doit apprendre à maîtriser la relation médecin-malade », qu’il « doit savoir communiquer et justifier sa démarche diagnostique et thérapeutique » et qu’il « doit connaître les aspects médico-légaux, doit respecter la déontologie et les droits des malades ». Dans ses « objectifs terminaux » détaillés, le programme des ECN précise que l’étudiant doit savoir « les bases de la communication avec le malade », « établir avec le patient une relation empathique, dans le respect de sa personnalité et de ses désirs », « se comporter de façon appropriée lors de l’annonce d’un diagnostic de maladie grave » (Item n°1). Dans d’autres items également : l’étudiant doit savoir « expliquer au patient en termes compréhensibles les bénéfices attendus d’un traitement, les effets indésirables et les risques » (item n°3), « argumenter l’apport diagnostique d’un examen complémentaire » (item n°4), « délivrer au patient une information claire et compréhensible » (item n°6), « expliquer les principes de la déontologie médicale » (item n°7) ou encore « argumenter les indications, les modalités d’application et les conséquences des hospitalisations sous contrainte » (item n°9). Données de la littérature Très peu d’études existent concernant la pratique du jeu de rôle dans l’enseignement de la relation médecin-malade [6]. Au niveau français, deux études ayant pour méthode une évaluation par les étudiants et les enseignants ont été publiées, l’une réalisée à la Faculté de Médecine de Nantes [7] et l’autre à la faculté de Rouen [8]. Ces deux études portent sur des étudiants en 2e année. Une étude a étudié de façon spécifique l’apprentissage de la relation médecin-malade par le jeu de rôle en service de gynécologie [9]. Il s’agit essentiellement d’études « pilotes » et peu de publications existent eu égard à l’importance potentielle d’une technique d’enseignement du « savoir-être » et « savoir-faire ». 4 ÉTUDE Objectifs L’objectif principal de notre étude est d’évaluer la pratique d’un enseignement de la relation médecin-malade par jeu de rôle aux étudiants en médecine effectuant leur stage dans le service de psychiatrie de l’hôpital Saint-Antoine. Les objectifs secondaires de cette étude sont d’évaluer l’intérêt du débriefing pour permettre son amélioration, et de déterminer les situations qui se prêtent le mieux au jeu de rôle par des étudiants et à la transmission d’un « savoir-être » et d’un « savoir-faire ». Matériel et méthode Caractéristiques de l’étude : Afin d’évaluer l’impact des séances nous avons décidé de solliciter les étudiants pour remplir un questionnaire à la fin de chaque séance et un évaluant de façon plus globale l’ensemble des séances effectuées. Nous nous sommes fixés une durée de 2 ans afin de regrouper un nombre d’étudiants suffisant pour permettre de « jouer » l’ensemble des situations 5 à 6 fois avec des groupes différents. La fréquence d’organisation du jeu de rôle était fixée à 1 à 2 fois par mois. Chaque séance étant réalisée avec un nombre « raisonnable » d’étudiants (5-8 maximum). Questionnaires : Deux types de questionnaires ont été proposés aux étudiants : un questionnaire à la fin de chaque séance et un questionnaire d’évaluation globale du jeu de rôle. Tous les questionnaires sont remplis de façon manuscrite et anonyme. - Questionnaire de fin de séance : (Annexe 1) Il tient sur une page A4. Il relève des données comme la date, le niveau d’étude, le sexe, la situation concernée, le nombre d’étudiants présents et le rôle joué par l’étudiant (médecin/interne, patient, infirmier, famille, autre ou observateur). Il est ensuite demandé à l’étudiant d’apprécier l’intérêt de la mise en situation, la difficulté de la situation, la difficulté du jeu, l’intérêt du débriefing et l’intérêt du jeu de cette situation 5 pour sa pratique future. Chacune des réponse est sous forme d’une échelle de Likert à cinq niveaux : aucun/nul, faible, moyen, bon/fort et excellent/extrême. Il est ensuite demandé à l’étudiant de restituer, sous forme de mots clés, trois notions retenues de la séance. Enfin, l’étudiant est sollicité pour des commentaires libres inspirés par la situation, le jeu ou le débriefing. - Questionnaire d’évaluation globale : (Annexe 2) Il tient lui aussi sur une page A4. Il relève l’année d’étude, la date et le sexe de l’étudiant. Concernant la mise en situation, l’appréciation de l’étudiant est recueillie (par des échelles de likert à cinq niveaux) sur l’intérêt global de la pratique de la mise en situation, la difficulté de la mise en situation, la difficulté de jeu et la fréquence des séances. Il lui est ensuite demandé de citer les deux situations qui lui ont paru présenter le plus d’intérêt. A propos du débriefing, il est demandé à l’étudiant d’évaluer son intérêt, son apport en terme d’acquisition de connaissances théoriques nouvelles et de principes de prise en charge. Chacune de ces réponses est évaluée par échelle de Likert en quatre ou cinq niveaux. Enfin du point de vue de la formation, l’étudiant est sollicité pour donner son avis sur son bagage théorique et pratique pour faire face à ces mises en situation. Il lui est demandé de donner son avis sur l’intérêt de poursuivre ces mises en situation en stage de psychiatrie et son avis sur l’intégration de ces séances de jeu de rôle dans un programme d’enseignement. Il lui est finalement demandé si sa participation à ces séances de jeu de rôle va modifier son attitude vis-à-vis des patients. Un large espace de commentaires libres est laissé à l’utilisation de l’étudiant. 6 Exemples de situations jouées Principe général : Afin de préserver la spontanéité du jeu, l’annonce de la situation jouée et son cadre de jeu sont donnés au dernier moment. Les consignes de jeu sont données séparément aux différents acteurs de la situation. Situation 1 : Annonce d’une maladie grave/chronique Descriptif : Annoncer à un patient un diagnostic de maladie grave ou chronique après réalisation d’analyses de routine. Nature des rôles : Les différents étudiants jouant un rôle sont informés de leurs consignes de jeu séparément. Les consignes de rôle servent à « encadrer » le jeu mais il est demandé à l’étudiant de laisser aller son imagination pour alimenter le jeu. Médecin : il est proposé à l’étudiant de jouer le rôle d’un médecin généraliste ayant réalisé quelques semaines plus tôt un bilan biologique exploratoire chez un jeune patient venant en consultation. Il est convenu avec l’étudiant du diagnostic de certitude qu’il devra annoncer. Par exemple, diagnostic d’une leucémie aigue nécessitant des traitements lourds mais de mauvais pronostic de survie. Patient : l’étudiant joue le rôle d’un jeune patient venu consulter quelques semaines auparavant un médecin interniste pour une fatigue chronique. Il lui est proposé d’être un individu marié, avec 2 enfants en bas âge et travaillant. Il se présente à la consultation sans aucune idée du diagnostic qui va lui être annoncé. Thèmes/notions abordés dans le débriefing : Définition et applications de l’empathie dans la relation médecin-malade. Définition et identification des stades d’acceptation de la maladie (stades de Kübler-Ross). Patient considéré comme un acteur de sa santé. Définition d’un soin adapté au patient et à la singularité de la relation médecin-malade. Information claire et loyale, adaptée au patient (vocabulaire employé). 7 Conditions « matérielles » d’annonce du diagnostic. Abord des informations concernant les risques, les chiffres de survie et d’espérance de vie. Mise en place de propositions thérapeutiques. Mise en place, balisage de l’accompagnement médical Attitudes face à diverses questions des patients : hérédité du diagnostic, communication des informations à des tiers, etc. Explications sur les mécanismes d’identification, de projection, de transfert et de contretransfert. Situation 2 : toxiques et famille « difficile » Descriptif : Aborder le sujet des toxiques avec un patient et gestion des familles pendant un entretien. Nature des rôles : Médecin : il est proposé à l’étudiant de jouer le rôle d’un interne en psychiatrie recevant un patient dans le cadre de sa consultation. Il ne dispose d’aucun autre élément du cadre de jeu avant le début de la situation. Patient : l’étudiant joue le rôle d’un jeune patient venu consulter à la demande de sa famille. Il ne présente pas d’élément de gravité psychiatrique et consomme de façon excessive de l’alcool en soirée sans troubles du comportement ni actes médico-légaux. Il lui est demandé de jouer un patient assez « passif », sans réelle demande de soins mais non opposant. Famille : l’étudiant joue le rôle du parent inquiet amenant son enfant en consultation chez le psychiatre. Il lui est demandé de jouer le parent angoissé et de se montrer envahissant dans l’entretien (prises spontanées de parole, réponses à la place du patient, questions directes et insistantes au thérapeute, etc.). Ce rôle peut être complété en suggérant à l’étudiant d’arriver avec une demande déraisonnée de scanner cérébral en urgence adressée à l’interne. Le reste du jeu est laissé à la libre interprétation de l’étudiant. C’est un rôle de composition. Thèmes/notions abordés dans le débriefing : Espace de pensée : environnement physique et psychique permettant la réflexion. Intérêt de voir le patient seul. 8 Comment laisser temporairement le tiers en dehors du bureau. Ne pas avoir d’attitudes « excluantes » ou rejetantes envers la famille. Contre-transfert. Recherche du demandeur de soins : le patient ou son proche ? Particularité des hospitalisations sous contrainte en psychiatrie. Secret médical et partage d’information avec les tiers. Savoir refuser une demande d’examen complémentaire non justifiée sur le plan médical. Position du médecin par rapport à des demandes « éducationnelles ». Exemples d’autres situations jouées : - Situation 3 : gestion des équipes soignantes devant un patient bien connu d’un service - Situation 4 : annonce d’un arrêt thérapeutique - Situation 5 : attitude devant une demande « sociale » et sans élément médical d’hospitalisation - Situation 6 : attitude devant un refus de soins d’un patient pour une pathologie engageant le pronostic vital Résultats Données générales Au total, 33 étudiants ont participé, en 6 groupes (chaque groupe d’étudiant restant dans le service environ 4 mois) aux séances de jeu de rôle. La totalité des participants étaient des étudiants du second cycle d’études médicales, ayant en moyenne effectué 5,6 années de médecine (Ecart-type, ET=0,93). Les étudiants étaient à 60% de sexe féminin. Evaluations globales Les résultats de l’appréciation globale des séances de jeu de rôle par les étudiants sont détaillés en annexe 3. D’après ces appréciations, la totalité des étudiants ont estimé un intérêt « bon » ou « excellent » de cette pratique, en particulier de la séance de débriefing, avec une acquisition de connaissances théoriques pour 92% des étudiants. Environ 78% des participants estiment avoir appris « beaucoup » de principes de prise en charge. 9 Concernant la formation, 80% des étudiants estiment avoir reçu dans leur cursus une formation théorique insuffisante ou absente. Sur le plan de la formation pratique, ils sont 77% à l’estimer insuffisante ou absente pour faire face à des situations telles qu’abordées lors des séances de jeu de rôle. Enfin, 84% des étudiants ayant participé aux séances de jeu de rôle souhaiteraient voir cette méthode d’enseignement intégrée à leur cursus universitaire. Près de 74% ont, eux, la certitude que leur participation aux séances lors du stage de psychiatrie va modifier leur attitude face aux patients à l’avenir. Evaluations par séances Les résultats de l’évaluation par les étudiants de la séance 1 sont présentés en annexe 4, ceux de l’évaluation par les étudiants de la séance 2 en annexe 5. Discussion La principale limite de cette étude réside dans le cadre restreint de réalisation des séances de jeu de rôle. Elles reposent en effet sur un seul enseignant (responsable de la validation des étudiants notamment) et sur l’évaluation d’un nombre peu important d’étudiants (6 groupes). Il ressort de cette expérience de deux ans une impression globale de satisfaction des étudiants. La grande majorité d’entre eux estiment avoir acquis des connaissances et un « savoir-être » au cours de ces séances de jeu de rôle. Plus des trois quarts des étudiants pensent que la participation à cet enseignement va modifier leur attitude face aux patients. L’intérêt du jeu de rôle pour l’apprentissage de la relation médecin-malade, bien reconnu dans la littérature, est dans cette évaluation également flagrant du point de vue des étudiants. La question de l’intégration d’une telle pratique au niveau de l’enseignement universitaire semble être plébiscitée par les étudiants. Cependant, une étude avec un plus grand nombre d’enseignants et relevant l’évaluation d’un plus grand nombre d’étudiants parait nécessaire. D’autant plus que la pratique du jeu de rôle nécessite une disponibilité et une implication importante des « organisateurs ». 10 CONCLUSION Malgré certaines limites, cette expérience de 2 ans de pratique du jeu de rôle pour l’enseignement de la relation médecin-malade a permis de préciser l’intérêt pour les étudiants d’un enseignement de « savoir-être ». Si d’autres modalités existent, la mise en situation semble être appréciée des étudiants et paraît leur apporter des éléments pour se familiariser avecune notion bien difficile à saisir lors de cours magistraux. Une évaluation plus large devrait être menée mais l’intérêt des étudiants pour cette pratique et la nécessité d’enseigner la relation médecin-malade constituent des arguments forts pour proposer d’intégrer le jeu de rôle à l’enseignement universitaire et au cursus des étudiants, notamment en fin de second cycle des études médicales. 11 SOMMAIRE INTRODUCTION ...................................................................................................................... 2 LE JEU DE RÔLE, BREFS RAPPELS THÉORIQUES ........................................................... 3 LA RELATION MÉDECIN-MALADE, ENJEUX PEDAGOGIQUES ................................... 3 ÉTUDE ....................................................................................................................................... 5 Objectifs ................................................................................................................................. 5 Matériel et méthode ................................................................................................................ 5 Exemples de situations jouées ............................................................................................ 7 Résultats ................................................................................................................................. 9 Discussion ............................................................................................................................ 10 CONCLUSION ........................................................................................................................ 11 SOMMAIRE ............................................................................................................................ 12 REFERENCES ......................................................................................................................... 13 ANNEXES ............................................................................................................................... 14 Annexe 1 : Questionnaire d’évaluation de séance de jeu de rôle ......................................... 14 Annexe 2 : Questionnaire d’évaluation globale du jeu de rôle ............................................ 15 Annexe 3 : Résultats de l’évaluation globale du jeu de rôle par les étudiants ..................... 16 Annexe 4 : Résultats de l’évaluation de la situation 1 par les étudiants .............................. 17 Annexe 5 : Résultats de l’évaluation de la situation 2 par les étudiants .............................. 18 RESUME .................................................................................................................................. 19 MOTS-CLES ............................................................................................................................ 19 12 REFERENCES [1] Fontaine P. Le psychodrame Balint, fantastique instrument de formation à la relation médecin-malade. Primary Care 2002;2:12-4. [2] Patin B. Le jeu de rôles:pratique de formation pour un public d’adultes Les Cahiers Internationaux de Psychologie Sociale. 2005;67-68:163-78. [3] Girard G, Clavet D, Boulé R. Planifier et animer un jeu de rôle profitable pour l’apprentissage. Pédagogie médicale. 2005;6(3):178-85. [4] Thouin A, Creveuil C. L'apprentissage de la médecine à la lumière du modèle de Butler. Pédagogie Médicale. 2001;2:222-30. [5] HAS. Epreuves Classantes Nationales. 2010 Available from: http://www.hassante.fr/portail/jcms/c_646948/epreuves-classantes-nationales-ecn-mot-du-presidentsommaire-mode-d-emploi [6] Cuenot S, Cochand P, Lanares J, Feihl F, Bonvin R, Guex P, et al. L’apport du patient simulé dans l’apprentissage de la relation médecin-malade: résultats d’une évaluation préliminaire. Pédagogie Médicale. 2005;6:216-24. [7] Bonnaud A, Pottier P, Barrier J, Dabois G, Planchon B, Mouzard A. Évaluation d’un enseignement concernant la relation médecin-patient auprès des étudiants de deuxième et troisième années des études médicales à la faculté de médecine de Nantes. Pédagogie Médicale. 2004;5:159-66. [8] Guigot M, Menard J, Weber J, Colin R. Mesure de l’impact d’un enseignement spécifique sur l’aptitude à la communication orale d’étudiants en médecine de 2e année. Pédagogie Médicale. 2002;3(1):8-13. [9] Deffieux X, Faivre E, Frydman R, Senata M. Enseigner la relation médecin—malade en gynécologie obstétrique par des séances de jeu de rôle Journal de Gynecologie Obstetrique et Biologie de la Reproduction. 2008(37):291-8. 13 ANNEXES Annexe 1 : Questionnaire d’évaluation de séance de jeu de rôle Date : Année d’étude : Sexe : Situation n° ..: ……………………………………….. Nombre d’étudiants présents: Rôle joué par l’étudiant:………………………………….. Situation déjà rencontrée en pratique ? =Oui =Non Intérêt de la mise en situation : =Excellent =Bon =Moyen =Faible =Nul Difficulté de la situation : =Aucune =Faible =Modérée =Forte =Extrême Difficulté de jeu pour l’étudiant : =Aucune =Faible =Modérée =Forte =Extrême Intérêt du débriefing : =Excellent =Bon =Moyen =Faible =Nul Intérêt pour la pratique future : =Excellent =Bon =Moyen =Faible =Nul 3 mots clés retenus de la situation : Commentaires 14 Annexe 2 : Questionnaire d’évaluation globale du jeu de rôle Année d’étude : Sexe : Date : Jeu Intérêt de la mise en situation : =Excellent =Bon =Moyen =Faible =Nul Difficulté de la mise en situation : =Aucune =Faible =Modérée =Forte =Extrême Difficulté de jeu pour l’étudiant : =Aucune =Faible =Modérée =Forte =Extrême Fréquence des séances : =Pas assez fréquent Débriefing Intérêt du débriefing : =Excellent =Bon =Bonne =Trop fréquent =Moyen =Faible Acquisition de connaissances théoriques nouvelles ? =Beaucoup =Un peu =Très peu = Aucune Acquisition de principes de prise en charge ? =Beaucoup =Un peu =Très peu = Aucune =Nul Formation Selon vous, la formation théorique pour faire face à ce genre de situation dans votre cursus est : =Absente =Insuffisante =Suffisante = Excellente Selon vous, la formation pratique pour faire face à ce genre de situation dans votre cursus est : =Absente =Insuffisante =Suffisante = Excellente Pensez-vous que le je de rôle devrait être intégré au programme d’enseignement ? =Surtout pas =Peut-être =Oui = Assurément La participation aux séances de jeu de rôle va-t-elle modifier votre attitude vis-à-vis du patient ? =Certainement pas =Peut-être = Assurément Faut-il poursuivre le jeu de rôle en stage de psychiatrie ? =Oui =Non =Pas nécessairement Commentaires : 15 Annexe 3 : Résultats de l’évaluation globale du jeu de rôle par les étudiants 16 Annexe 4 : Résultats de l’évaluation de la situation 1 par les étudiants 17 Annexe 5 : Résultats de l’évaluation de la situation 2 par les étudiants 18 RESUME L’enseignement de la relation médecin-malade est un enjeu de la formation des futurs médecins. Le jeu de rôle est une technique d’enseignement par la mise en situation des participants qui semble se prêter à l’acquisition d’une expérience et d’un « savoir-être » au centre de la relation médecin-malade. Nous avons mené une étude en sollicitant les étudiants en médecine au cours de leur stage dans le service de psychiatrie de l’hôpital Saint-Antoine pour participer à des séances de jeu de rôle et pour nous en donner une évaluation. Sous forme de questionnaires après chaque séance il a été demandé à l’étudiant d’apprécier l’intérêt de la mise en situation, la difficulté de la situation, la difficulté du jeu, l’intérêt du débriefing et l’intérêt du jeu de cette situation pour sa pratique future. Par un questionnaire plus global, à la fin du stage, chaque étudiant a été interrogé sur l’intérêt global de la pratique de la mise en situation, la difficulté de la mise en situation, la difficulté de jeu, la fréquence des séances, l’intérêt du débriefing, son apport en terme d’acquisition de connaissances théoriques nouvelles et de principes de prise en charge, l’intérêt de poursuivre ces mises en situation en stage de psychiatrie et son avis sur l’intégration de ces séances de jeu de rôle dans un programme d’enseignement. La principale limite de cette étude réside dans le cadre restreint de réalisation des séances de jeu de rôle qui reposent sur un seul enseignant. Il ressort de cette expérience de deux ans une impression globale de satisfaction des étudiants. La grande majorité d’entre eux estiment avoir acquis des connaissances et un « savoir-être » au cours de ces séances de jeu de rôle. Plus des trois quarts des étudiants pensent que la participation à cet enseignement va modifier leur attitude face aux patients. La question de l’intégration d’une telle pratique au niveau de l’enseignement universitaire semble être plébiscitée par les étudiants. Cependant, une étude avec un plus grand nombre d’enseignants et relevant l’évaluation d’un plus grand nombre d’étudiants parait nécessaire. D’autant plus que la pratique du jeu de rôle nécessite une disponibilité et une implication importante des « organisateurs ». MOTS-CLES Jeu de rôle ; relation médecin-malade ; Evaluation par les étudiants ; enseignement universitaire 19 Annexe 3 : Résultats de l’évaluation globale du jeu de rôle par les étudiants Résultats exprimés en % Jeu Intérêt de la mise en situation : =Excellent Difficulté de la mise en situation : =Bon =Moyen 78 N=27 =Aucune =Faible =Modérée =Aucune =Faible =Modérée 11 N=27 Fréquence des séances : =Pas assez fréquent =Bonne =Forte 56 =Extrême 33 30 Résultats exprimés en % Débriefing Intérêt du débriefing : =Excellent Acquisition de connaissances théoriques nouvelles ? =Bon 96 N=27 =Beaucoup Acquisition de principes de prise en charge ? =Un peu =Beaucoup =Faible =Très peu 81 =Un peu 78 N=27 =Moyen =Nul 4 11 N=27 = Aucune 8 =Très peu = Aucune 22 Résultats exprimés en % Formation Selon vous, la formation théorique pour faire face à ce genre de situation dans votre cursus =Absente Selon vous, la formation pratique pour faire face à ce genre de situation dans votre cursus =Insuffisante 32 N=25 =Absente =Insuffisante =Peut-être =Certainement pas =Peut-être =Suffisante =Oui =Non 11 96 12 = Assurément 56 = Assurément 26 4 = Excellente =Oui 16 N=27 = Excellente 16 55 =Surtout pas N=25 La participation aux séances de jeu de rôle va-t-elle modifier votre attitude vis-à-vis du patient ? =Suffisante 48 22 N=27 Pensez-vous que le je de rôle devrait être intégré au programme d’enseignement ? Faut-il poursuivre le jeu de rôle en stage de psychiatrie ? =Extrême 60 =Tp fqt 70 N=27 =Nul =Forte 40 N=27 Difficulté de jeu pour l’étudiant : =Faible 23 74 =Pas nécessairement 4 28 Année d'étude Année d'étude N Actifs 30 Moyenne 5,600000 Effectifs 18 12 % Indiv. 60,00000 40,00000 Effectifs 2 1 4 23 % Indiv. 6,66667 3,33333 13,33333 76,66667 Minimum 3,000000 Maximum 6,000000 Ecart-type 0,855006 Sexe Féminin Masculin Année étude 3e 4e 5e 6e Difficulté mise en situation Faible Modérée Forte Extrême Difficulté de jeu Effectifs 1 9 17 3 % Indiv. 3,33333 30,00000 56,66667 10,00000 Situation déjà rencontrée Non Oui aucune faible modérée forte extrême VM Effectifs 2 3 11 6 2 6 % Indiv. 8,33333 12,50000 45,83333 25,00000 8,33333 25,00000 Effectifs 15 15 % Indiv. 50,00000 50,00000 Effectifs 9 21 % Indiv. 30,00000 70,00000 Interet mise en situation Effectifs 24 6 % Indiv. 80,00000 20,00000 bon excellent Intérêt pour la pratique future Intérêt débriefing bon excellent % Cumulé 6,6667 10,0000 23,3333 100,0000 Effectifs 9 21 % Indiv. 30,00000 70,00000 bon excellent Annexe 4 : Résultats de l’évaluation de la situation 1 par les étudiants Année d'étude Année d'étude N Actifs 33 Moyenne 5,606061 Effectifs 21 12 % Indiv. 63,63636 36,36364 Effectifs 3 1 2 27 % Indiv. 9,09091 3,03030 6,06061 81,81818 Effectifs 1 3 18 9 % Indiv. 3,22581 9,67742 58,06452 29,03226 2 6,45161 Effectifs 1 5 19 1 % Indiv. 3,84615 19,23077 73,07692 3,84615 7 26,92308 Effectifs 20 % Indiv. 64,51613 11 35,48387 2 6,45161 Effectifs 10 21 % Indiv. 32,25806 67,74194 2 6,45161 Effectifs 11 20 % Indiv. 35,48387 64,51613 2 6,45161 Effectifs 8 23 % Indiv. 25,80645 74,19355 2 6,45161 Minimum 3,000000 Sexe Feminin Masculin Année étude 3e 4e 5e 6e Difficulté mise en situation Faible Modérée Forte Extrême Valeur Manquante Difficulté de jeu Faible Modérée Forte Extrême Valeur Manquante Situation déjà rencontrée Non Oui Valeur Manquante Interet mise en situation Bon Excellent Valeur Manquante Intérêt débriefing Bon Excellent Valeur Manquante Intérêt pour la pratique future Bon Excellent Valeur Manquante % Cumulé 9,0909 12,1212 18,1818 100,0000 Maximum 6,000000 Ecart-type 0,933387