SOLUTIONS ANTIRIDES, AU
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SOLUTIONS ANTIRIDES, AU
Édition du 6 août 2014, section PAUSE BEAUTÉ, écran 2 SOINS DE LA PEAU SOLUTIONS ANTIRIDES, AU-DELÀ DE LA CRÈME VANESSA FONTAINE, COLLABORATION SPÉCIALE Nous les appliquons religieusement, mais les crèmes antirides sont-elles vraiment efficaces ? « En excluant la chirurgie, le peu de choses qui fonctionnent m’a vraiment surpris », affirme Timothy Caulfield, professeur à la faculté de droit et de santé publique de l’Université de l’Alberta. Il a analysé les traitements anti-âge les plus en vogue pour son prochain livre : Is Gwyneth Paltrow Wrong About Everything ? (« Gwyneth Paltrow a-t-elle toujours tort ? », qui sera publié en 2015), qui porte sur notre obsession des célébrités et son influence sur notre perception de la santé et de la beauté. « Nous devrions être plus sceptiques. La plupart des produits en vente libre ont très peu d’impact sur notre apparence. » — Timothy Caulfield Il explique que plusieurs facteurs nuisent à l’efficacité des crèmes antirides. Comme notre peau est imperméable, certains éléments n’en pénètrent pas la surface. Et même quand ils sont bien absorbés, ils ne comprennent pas toujours une quantité suffisante d’ingrédients actifs. « Pour que la concentration soit assez élevée pour avoir un impact biologique et être efficace, précise-t-il, il faut les vendre sur ordonnance. On ne peut donc pas, par définition, se procurer ces produits en vente libre. » En fait, une fois qu’elles sont formées, il est très difficile de se débarrasser des rides (pensez à une feuille de papier marquée d’un pli). C’est pourquoi les crèmes anti-âge ne font souvent que modifier temporairement l’apparence de la peau. UN LANGAGE AMBIGU Comme l’explique la dermatologue Suzanne Gagnon, c’est pour cette raison que certains fabricants s’engagent à « aider à réduire l’apparence des rides », pas à les effacer. « Dans ce cas-là, ce n’est pas vraiment antirides, dit-elle. Mais au pire, si le consommateur est insatisfait, il ne poursuit pas le fabricant, il cesse d’acheter le produit, c’est tout. » Timothy Caulfield ajoute que les laboratoires de cosmétiques « font aussi très attention au langage qu’ils utilisent, employant une terminologie ambiguë, avec des mots comme “renouveler” ou “éclat”. Ils affirment que des études cliniques démontrent l’efficacité de leur produit, continue-t-il, mais ils ne révèlent pas la méthodologie de l’étude. L’échantillonnage comptait peut-être deux patients ». La dermatologue Chantal Chiasson affirme que certaines crèmes en vente libre peuvent néanmoins être efficaces, particulièrement celles qui contiennent des antioxydants comme la vitamine C et la vitamine A, ou des peptides. En cas de doute, ou pour mieux comprendre l’effet qu’aura une certaine crème sur votre peau, elle suggère de prendre rendez-vous avec un dermatologue. En fait, lorsqu’il est question de combattre les rides, il vaut vraiment mieux prévenir que guérir. * http://plus.lapresse.ca/screens/9fe6a526-9c19-43dc-a7c8-a0da6944c329%7C_0.html