Vêtements chauds pour les poilus

Transcription

Vêtements chauds pour les poilus
13
h
poitiers en 1915
Jeudi 8 octobre 2015
Vêtements chauds pour les poilus
Pour le centenaire de la Première Guerre mondiale, Gérard Simmat et Jean-Marie Augustin nous
font vivre Poitiers en 1915. Les Poitevins sont invités à tricoter pour les poilus.
Publicité de la maison Vannier, montrant des militaires
en uniforme « au rapport », avant 1914.
L
’initiative privée qui
s’est employée de manière si généreuse et si
utile à procurer aux troupes du
front, entre autres choses, des
effets chauds pour l’hiver
1914-1915, manifeste déjà l’intention de s’adonner à la même
œuvre bienfaisante au cours
de la nouvelle campagne d’hiver…
Pour les troupes des tranchées,
un des plus grands dangers à
prévenir, c’est le refroidissement pouvant aller jusqu’à la
congélation des membres inférieurs souvent plongés dans la
boue ou dans l’eau. Ces considérations doivent servir de
guide aux personnes désireuses de s’employer pour
améliorer le sort de nos combattants. Il en résulte un choix
judicieux dans les effets à confectionner ou à acheter pour
en faire l’objet des dons. Ce
choix est le suivant : chaussettes ou bas tricotés en laine
pure, à l’exclusion de tout mélange de laine et coton ; caleçons tricotés épais, autant que
possible en laine pure et en
laine et coton, mais avec une
forte proportion de laine ;
Façade des grands magasins Vannier du côté de la rue des Cordeliers au début des années 1910.
chandails, jersey en laine tricotée, chaussons fourrés pouvant
se porter dans des sabots ; pantoufles à semelles de cuir.
Chaussettes,
caleçons tricotés,
chandails
Il est nécessaire d’attirer, dès à
présent, l’attention sur les difficultés qui se présenteront
dans l’approvisionnement de
fils de laine à tricoter. Cela résulte de ce fait que beaucoup
d’usines qui préparaient spécialement ce fil sont en pays
envahis. D’autres manquent de
la matière première, laine peignée, qui était presque exclusivement préparée dans la régi on du Nord . Enfin
quelques-unes sont absorbées
par la fabrication du fil pour le
drap de troupe, fabrication qui
doit primer sur toutes les
autres.
La remise des dons pourra être
faite aux sous-intendants militaires, aux commandants de
dépôts ou aux gestionnaires
des magasins administratifs.
L’envoi et la répartition des
dons aux collectivités seront
effectués selon les règles qui
avaient été adoptées l’an dernier, dans le but d’éviter que
certaines unités recrutées dans
les régions favorisées soient
pourvues à l’excès, tandis que
d’autres ne reçoivent rien. »
Extrait d’un article paru dans Le Journal de la Vienne du 8 octobre 1915.
Publicité du magasin « Les Nouveautés modernes »,
rue Henri-Oudin, à Poitiers, proposant la vente de vêtements
chauds pour les soldats et leur expédition directe sur le front.
(L’Avenir de la Vienne, 20 octobre 1915)
Le magasin de chaussures « A la ville de Limoges », de J. Gardeau, rue du Palais.

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