Faire un musicien (par Marc)

Transcription

Faire un musicien (par Marc)
Faire un musicien, c’est pas simple !
Pourtant, dès le début, mes parents se sont vraiment appliqués.
Le 1er enfant, je parle de Claude, est un véritable gastronome du son.
Il n’aime que les musiques les plus élaborées et a consacré sa vie à permettre
l’enregistrement le plus fidèle.
Évidemment une excellente oreille, on était résolument sur la bonne voie, mais
pas encore tout à fait ce qu’on appelle un musicien.
Le deuxième, donc moi, affichait un intérêt marqué pour la musique folklorique,
mais hélas complètement dans la fausse direction, à l’ouest et pas à l’est.
Moi, mon folk venait des Etats-Unis, d’Irlande ou du Québec.
Et je préfères observer les oiseaux et les petites fleurs que travailler mes gammes
et mon instrument : « Travailler c’est trop dur » Vous voyez un peu l’esprit…
Pour moi, la musique ça devait être un hobby, pas un métier…
… En fin de compte un peu comme papa, mais en beaucoup moins abouti.
Pour le musicien c’était encore raté !
Alors mes parents se sont remis à la tâche.
Et au 3ème essai, ils ont réussi : Alexandre, c’est le musicien que mon père aurait
voulu être.
Non pas les musiques du monde, mais un monde de musique.
Explorer chaque recoin de la planète, et en distiller la teinture-mère musicale.
Alors, de ma période folk, donc les années septante, j’ai ressorti un petit bijou de
la chanson romande du genre qui a, je crois, bien plu à mon papa il y a 3
semaines, et je vais essayer de vous la chanter maintenant.
Marc Cellier