le cameroun et le reste du monde

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le cameroun et le reste du monde
LE CAMEROUN ET LE RESTE DU MONDE
05 février 2014
LECON 9
LE CAMEROUN DANS LA FRANCOPHONIE LA CONFERENCE DES PAYS
ISLAMIQUES ET LE COMMONWEALTH
- Définir : Francophonie, conférence des pays islamiques, Commonwealth.
- Présenter les trois organisations.
- Présenter l’évolution des rapports entre le Cameroun et ces organisations.
- Décrire le rôle du Cameroun au sein de chacune de ces organisations.
INTRODUCTION
Après avoir été sous encadrement de la France et de la Grande Bretagne dans le cadre du
mandat et de la tutelle, le Cameroun a opté pour la continuité de ses liens avec ces deux
puissances. Ainsi adhère-t-elle à l’Organisation Internationale de la Francophonie et au
Commonwealth of Nations. Aussi, l’importance de la communauté musulmane vivant dans le
pays l’incite-t-il à faire partie de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI). Quelles
relations le Cameroun entretient-il avec ces organisations : Quel est le poids du Cameroun
dans ces organisations ? Quel bénéfice en tire-t-il ?
I- LE CAMEROUN ET LE COMMONWEALTH OF NATIONS (« COMMUNAUTE DE
NATIONS »)
C’est l’ensemble des États et territoires issus de l'Empire britannique, et reconnaissant entre
eux une certaine solidarité, désormais plus morale que juridique.
A- Les origines et évolution du Commonwealth of nations
Le Commonwealth est le successeur de l'Empire britannique. Les origines du Commonwealth
remontent au 19e siècle, lorsqu’en 1839, un rapport sur les causes de mécontentement dans les
colonies Canadiennes fut envoyé au gouvernement Britannique, ce rapport contenait
également des propositions pour un ‘’un gouvernement responsable’’ au Canada. En effet,
c’est lord Durham, gouverneur général des deux colonies des Haut-Canada et Bas-Canada,
qui, en 1839, suggéra la création d'un Commonwealth afin d'éviter la sécession de ces
colonies. Ainsi, en 1867, le Canada troqua son statut de colonie contre celui de ‘’possession
auto-gouvernante1’’. En 1884, Lord Rosebery, un politicien Britannique, appela ce
1
Dominion du Canada. Il est une création de l’Acte de l'Amérique du Nord britannique, loi du Parlement
britannique, également appelée Loi constitutionnelle (Constitution Act) de 1867, créant la Confédération
canadienne, avec le statut de dominion, confédération réunissant dans un premier temps la Nouvelle-Écosse, le
Nouveau-Brunswick, le Québec (Bas-Canada) et l'Ontario (Haut-Canada). Le dominion restait soumis à la pleine
autorité de la Couronne britannique, qui déléguait son pouvoir à un gouverneur, mais il disposait de l'autonomie
pour gérer ses affaires intérieures. Les gouvernements provinciaux furent dotés de prérogatives importantes
devant leur permettre de développer leurs propres ressources. Au cours du temps, l'Acte fut modifié,
affranchissant petit à petit le Canada de la domination britannique.
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changement dans l’empire ‘’Commonwealth of nations’’. C'est, dit-on, Lord Rosebery,
Premier ministre de la reine Victoria, qui appela les nations autonomes2, membres de
l'Empire britannique, a Commonwealth of Nations. Le Canada fut le premier Etat à y
entrer, suivi ensuite par l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud. Et c'est le
maréchal Jan Christiaan Smuts qui suggéra l'appellation de British Commonwealth of Nations,
adoptée en 1917.
Le 19 octobre 1926, Arthur Balfour clôt la Conférence impériale britannique qui accorda
à tous les dominions le droit de déterminer leur politique. En clair, la souveraineté des pays
issus de la colonisation britannique ayant le statut dominion fut alors reconnue. Le Statut de
Westminster, adopté en décembre 1931, accentuera encore plus cette souveraineté.
En effet, le parlement de Londres vote le Statut de Westminster qui crée le "Bristish
Commonwealth of Nations". Le Canada, la fédération australienne, l'Union sud-africaine,
l'Irlande, la Nouvelle-Zélande et Terre-neuve ne seront plus désormais considérés comme des
dominions. Les pays concernés accèdent ainsi pleinement à l’indépendance. Ainsi, le statut
de Westminster substituait-il à l'Empire britannique une Communauté de nations, comprenant
le Royaume-Uni, ses colonies, ses protectorats et un groupe d'États indépendants, les
dominions (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Union sud-africaine), liés par un commun
serment d'allégeance à la Couronne britannique3.
En 1932, les accords d'Ottawa instaurent le système de préférence impériale : les membres du
Commonwealth bénéficient d'une réduction des droits de douanes lorsqu'ils commercent avec
d'autres États membres. À l'inverse, les États non membres du Commonwealth doivent payer
des droits de douane plus importants pour commercer avec les pays membres. L'objectif de
ces accords est d'établir un système de libre-échange parmi les membres de l'Empire
Britannique.
En 1949, les membres du Commonwealth ont convenu que la monarchie britannique devait
être le symbole de la libre association des nations membres et, en tant que tel, « chef du
Commonwealth », indépendamment du fait qu'un pays membre en fasse ou non son chef
d'État. Élisabeth II est la reine du Canada, monarque de 16 « royaumes » parmi les 53 pays
membres, et chef du Commonwealth pour tous. Elle est présente à tous les sommets, mais elle
ne participe pas aux réunions.
La reine Élisabeth II a été nommée chef du Commonwealth en 1952 et est devenue le
symbole de l'association libre de ses membres. Ce titre, cependant, n'implique pas puissance
politique au-dessus des États membres du Commonwealth, et n'appartient pas
automatiquement au monarque britannique. Dans la pratique, la reine dirige le
Commonwealth avec seulement un pouvoir symbolique, et c'est le secrétaire général du
Commonwealth — actuellement Kamalesh Sharma — qui est le dirigeant de l'organisation.
2
Colonies partiellement auto-gouvernante
Le Commonwealth fut établi comme une association de pays indépendants et souverains, « librement associés »
et égaux, dont l'adhésion reposait sur une allégeance commune à la couronne britannique 5
3
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Bien que la reine soit le chef d'État de seize membres du Commonwealth, appelés « royaumes
du Commonwealth », la majorité des membres du Commonwealth ont leurs propres chefs
d'État séparés : trente et un membres sont des républiques du Commonwealth et six membres
ont leurs propres monarques. Ces membres identifient toujours la reine comme à la tête du
Commonwealth. Le Commonwealth n'est pas une union politique, et ne permet pas au
Royaume-Uni d’exercer une puissance quelconque au-dessus des affaires d'autres membres de
l'organisation.
Lorsque les premiers États issus de la décolonisation eurent adopté des régimes républicains,
l'allégeance à la Couronne britannique cessa d'être une condition d'appartenance à la
Communauté (1950) et le mot « britannique » fut supprimé4. Le Commonwealth s'est
considérablement agrandi depuis son début. Le début du Commonwealth moderne fut marqué
en 1947 par l’indépendance de l’Inde, qui conserva néanmoins des liens avec le
Commonwealth. L'île de Ceylan, aujourd'hui appelée Sri Lanka, faisait partie de l'Empire
britannique depuis 1796 ; elle déclare son indépendance le 4 février 1948, et s'intègre dans
le modèle du Commonwealth, à l'image d'autres provinces telles que l'Inde. L’augmentation
se fit surtout pendant les années 1940 et les années 1960, période durant laquelle plusieurs
pays d'Asie et d'Afrique ont accédé à l'indépendance et ont décidé de se joindre à
l'organisation à titre d'États souverains. Depuis lors, bon nombre de petits pays des Antilles,
de l'océan Indien et des îles du Pacifique sont venus à leur tour grossir les rangs. Composé de
dix membres outre les anciennes colonies en 1956, il en regroupe plus de cinquante en 2000.
C'est dans le cadre du Commonwealth que la plupart des anciennes possessions britanniques
ont accédé à l'indépendance : Inde et Pakistan (1947) ; Ceylan (1948) ; Ghana, Malaisie
(1957) ; Cameroun, Nigeria (1960) ; Chypre, Sierra Leone, Tanganyika (1961) ; Samoa
occidentales, Jamaïque, Trinité-et-Tobago, Ouganda (1962) ; Kenya, Zanzibar (1963) ;
Malawi, Zambie, Malte (1964) ; Gambie, Maldives, Singapour (1965) ; Barbade, Botswana,
Guyana, Lesotho (1966) ; île Maurice, Swaziland, Nauru (1968) ; Tonga, îles Fidji (1970) ;
Bangladesh (1972) ; Bahamas (1973) ; Grenade (1974) ; Mozambique, Papouasie-NouvelleGuinée (1975) ; Seychelles (1976) ; Dominique, îles Salomon, Tuvalu (1978) ; îles Kiribati,
Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie (1979) ; Vanuatu, Zimbabwe (1980) ; Antiguaet-Barbuda, Belize (1981) ; Saint-Kitts-et-Nevis (1983) ; Brunei (1984) ; Namibie (1990).
L'Afrique du Sud, qui s'est retirée du Commonwealth en 1971, a été réadmise en 1994. Le
Pakistan s'est retiré de 1972 à 1989 et a fait l'objet d'une suspension de 1999 à 2004 puis à
nouveau de 2007 à 2008. Exclues de 1987 à 1997, les îles Fidji l'ont été de 2000 à 2001 et en
2006. Le Nigeria a été suspendu en 1995 avant d'être réintégré en 1999. Suspendu en 2002, le
Zimbabwe s'est retiré en 2003. Bien que francophone, le Rwanda devient, en 2009, le 54e
membre du Commonwealth.
4
La Seconde Guerre mondiale achève de briser l’Empire britannique. Le Commonwealth moderne naît en 1949,
après l’indépendance de l’Inde (1947), qui crée un précédent en devenant une république tout en demeurant au
sein du Commonwealth. L’adjectif « britannique » disparaît alors de l’intitulé de l’organisation, qui devient le
Commonwealth of Nations. Le souverain britannique, qui n’est plus nécessairement le chef d’État des pays
membres, demeure le chef du Commonwealth et continue de symboliser l’association entre les États.
Le nom actuel, Commonwealth of Nations, a été adopté en 1949 (Déclaration de Londres).
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Si la majorité des colonies britanniques ont adhéré au Commonwealth, d'anciennes colonies
(les États-Unis) et plusieurs anciens protectorats, États protégés (protected States) ou pays
sous mandat s'en sont abstenus — tels l'Égypte, l'Irak, la Jordanie, la Palestine, la colonie et
protectorat d'Aden (Fédération des émirats arabes du Sud), Koweït, Bahreïn, le Qatar, les
Émirats arabes unis (anciennement États de la Trêve) et le sultanat d'Oman.
B- Objectifs et fonctionnement du Commonwealth of nations
1- Objectifs
Deux événements significatifs pour l’histoire du Commonwealth laissent entrevoir quelquesuns de leurs objectifs: en 1971, la Singapore Declaration of Commonwealth Principles, qui
propose de se rallier aux principes éthiques des droits de l’homme et à l’égalité raciale et
économique. Ensuite, la création du Commonwealth Fund for Technical Co-operation
(CFTC) qui permet une coopération technique pour les pays membres.
Sur le plan politique
Le Commonwealth fait la promotion d'une série de valeurs communes à ses membres telles
que l'égalité, la non-discrimination, la démocratie et la primauté du droit. La déclaration de
Harare de 1991 a reconnu l'importance particulière qu'il accorde aux droits de la personne, à
l'éthique démocratique, à l'égalité des hommes, au développement durable et à la protection
de l'environnement.
Sur le plan économique et technique
Par ailleurs, le Commonwealth joue un rôle important pour le progrès social et économique de
ses membres. Le CFTC (Fonds du Commonwealth pour la coopération technique) a soutenu
les efforts des pays membres en développement afin d'accélérer le rythme de leur croissance
économique. Il fournit, à court terme, les compétences techniques manquantes ou
insuffisantes afin de permettre aux gouvernements concernés dans des domaines aussi divers
que les exportations et la promotion industrielle, les services juridiques et économiques de
haut niveau, et, à plus long terme, il assure tout un éventail de programmes de formation dans
les secteurs considérés comme les piliers du développement économique. L’association des
pays du Commonwealth crée donc des programmes de solidarité et de coopération
internationale pour aider les petits États membres. Il servait aussi d'aide aux autres pays en
guerre.
2- Fonctionnement : structures et principes
Structures
Le Commonwealth n'est pas une confédération d'États, ne possède pas de Constitution écrite,
ni d'appareil administratif commun. Il ne représente ni une alliance ni un bloc ; nul traité ne
lie ses membres. Ces derniers mènent leur propre politique étrangère et peuvent rester neutres
dans un conflit où un ou plusieurs d'entre eux seraient engagés.
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Le Commonwealth of Nations dispose d’institutions de différentes natures :
Le secrétariat général du Commonwealth5 : crée en 1965, le secrétariat général est
basé à Marlborough House (Londres). Il a à sa tête un secrétaire général assisté de
trois adjoints avec lesquels il assure la coordination des activités de l’organisation.
De 1965 à 1975, le Commonwealth avait pour secrétaire Arnold Smith ; de 1990 à
2001, le Commonwealth avait pour secrétaire Chief Emeka Anyaoki et en 2001,
Donald Mc Kinnon ; l’actuel secrétaire général est Kamalesh Sharma. A ce titre,
trois institutions particulièrement actives dans la coopération économique et
technique au sein de l’organisation sont rattachées au secrétariat général
notamment :
Le Commonwealth Fund for Technical Cooperation (CFTC) : crée en 1971, cette
institution, qui est dirigée par le secrétaire général adjoint du Commonwealth
en charge du ‘’ Commonwealth Fund for Technical Cooperation’’, est l’organe
central en matière de coopération au sein de l’organisation. Elle conduit des
sessions de formations spéciales dans les domaines du développement, de la
réforme du secteur public et du secteur privé des droits de l’homme, de la
gouvernance, de l’agriculture et des entreprises.
Le Commonwealth Youth Program (CYP) : crée en 1875 le CYP assiste les
gouvernements dans la conception et la mise en place des projets qui visent à
accroître l’implication des jeunes dans la construction de l’Etat, ce à travers ses
trois centres sous régionaux de formation. Le CYP fonctionne grâce au
financement des Etats membres.
Le Commonwealth Private Investment Initiatives (CPII) : c’est un mécanisme crée
en 1995 par les ministres des pays membres, dans le but de mobiliser les fonds
initialement destinés aux investissements à long terme dans le domaine
commercial, vers de compagnies d’Etat privatisées et les petites et moyennes
entreprises des pays en développement au sein du Commonwealth.
Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du Commonwealth
(GHOGM) : Instance décisionnelle, le sommet se tient tous les deux ans, sous la présidence
de la reine de la Grande-Bretagne. Le tableau ne serait pas exhaustif si l’on y excluait les
instruments de coopération technique que sont le Commonwealth science Council (CSC), le
Commonwealth télécommunication Organisation (CTO) et les instruments de coopération
économique que sont le Commonwealth Business Council, le Commonwealth African Fund et
le Commonwealth Partnership for Technology Management (CPTM).
Les relations entre la Grande-Bretagne et les autres pays membres du Commonwealth sont
assurées par le Foreign and Commonwealth Office (Bureau des Affaires étrangères et du
5
Le secrétariat au Commonwealth, instauré en 1965, sert d’organe de transmission des informations générales
aux pays membres et assiste les différentes agences existantes dans la promotion de la coopération au sein du
Commonwealth.
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Commonwealth), basé à Londres, et par le ministère des Affaires étrangères de chacune des
nations.
Principes
Le Commonwealth repose sur un socle de principes définis dans une déclaration adoptée en
1971 à Singapour. Selon ces principes, les États membres doivent favoriser la paix et l’ordre
dans le monde en appui à l’action de l’ONU, promouvoir des institutions représentatives et
des garanties juridiques de liberté individuelle, reconnaître l'égalité des races, la nécessité de
combattre la discrimination et l’oppression raciales et, enfin, s’appliquer à mieux répartir les
richesses dans la société.
La déclaration de Harare apporte un souffle nouveau à l’organisation en mettant l’accent sur
les droits de la personne, la démocratisation et la bonne gouvernance.
Le non-respect des principes du Commonwealth peut entraîner la suspension d’un État
membre. Ainsi, le Nigeria est suspendu en 1995 pour cause de dictature militaire, avant d’être
réintégré en 1999 après la tenue d’élections démocratiques. De même, le Zimbabwe, suspendu
en 2002 pour une période indéterminée après une élection présidentielle contestée, décide de
quitter l’organisation en 2003.
C- Cooperation Cameroun-Commonwealth of nations
52e membre du Commonwealth, l’admission du Cameroun date du Sommet de Auckland en
Nouvelle-Zélande, tenu du 11 au 13 novembre 1995. Le lien avec le Commonwealth, à travers
la Grande Bretagne se réfère au régime de mandat de la SDN et à la tutelle de l’ONU. C’est
par tout ceci donc qu’avant d’être Etat membre, le Cameroun entretenait déjà des relations
étroites avec l’association. Ainsi, le Cameroun et le Commonwealth sont d’une aide capitale
l’un à l’autre.
1 – L’apport du Cameroun au Commonwealth
Sur le plan politique
En novembre 1991 et 1993, la délégation Camerounaise participe au sommet des chefs
d’Etat,
tenu respectivement à Harare et à Limassol en Chypre.
Le 1er novembre 1999, Paul Biya participe au sommet du Commonwealth à Auckland en
Nouvelle-Zélande.
Le 11 mars 1996, le Cameroun célèbre pour la première fois la journée du Commonwealth.
Sur le plan économique et financier
Ici, le Cameroun participe à de nombreuses cotisations permettant le fonctionnement et même
le développement de l’organisation.
Sur le plan socio-culturel
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Par le qualificatif bilingue, la population Camerounaise parle en plus du français, l’anglais.
De ce fait, le Cameroun contribue à la promotion des valeurs culturelles du Commonwealth.
2 – L’apport du Commonwealth au Cameroun
Sur le plan politique
Le Cameroun possède des hauts commissaires dans certains pays du Commonwealth comme
en Grande Bretagne, Canada, le Nigéria, en Afrique du Sud.
Le Commonwealth a renforcé des capacités de la commission nationale des droits de l’homme
et des commissions nationale des droits de l’homme et des libertés en ce qui concerne
l’élaboration d’un plan d’action.
Sur le plan économique et financier
Le Commonwealth finance des projets soumis par le Cameroun, c’est le cas par exemple, en
1996, où le fond du Commonwealth pour la coopération technique (CFTC) accepta de
financer 31 projets sur 35 soumis par le Cameroun.
Sur le plan socio-culturel
On note :
La création de l’IPD de Buea, centre d’excellence de formation pour le développement
agricole et rural, retenu en 1986 par le CFTC qui a fourni entre 1996 et 1997 environ 250
Camerounais.
La création de multiples lieux d’études et de divertissements en anglais à l’exemple du British
Council qui accueil tout Camerounais désirant apprendre en anglais.
L'appartenance au Commonwealth n'interdit pas l'adhésion à d’autres organismes.
L'Organisation internationale de la francophonie regroupant principalement les anciens
territoires de l'Empire colonial français comprend onze membres communs avec le
Commonwealth en l’occurrence le Cameroun.
II- LE CAMEROUN ET L’OIF
Inventé par le géographe Onésime Reclus en 1880 pour désigner un ensemble linguistique
alors en expansion, le terme de francophonie est réapparu au début des années 1960, quand a
pris corps le projet de fonder une communauté politique sur l’usage commun de la langue
française. Avec une majuscule initiale, le terme désigne les instances politiques (pays, États et
gouvernements) ayant le français en partage, tandis que le même terme, sans majuscule
initiale, fait référence à l’espace linguistique. La francophonie désigne l'ensemble des
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personnes et des institutions qui utilisent le français comme langue maternelle, langue
d'usage, langue administrative, langue d'enseignement ou langue choisie1,2. L’Organisation
internationale de la francophonie (OIF) est une institution dont les membres (des États ou
gouvernements participants) partagent ou ont en commun la langue française et certaines
valeurs (comme, notamment, la diversité culturelle, la paix, la gouvernance démocratique, la
consolidation de l'État de droit, la protection de l'environnement).
A- Origines de de l’IOF
C'est après la Seconde Guerre mondiale, à partir d'un numéro spécial de la revue Esprit
(1962), qu'une « conscience francophone » s'est développée. Après que le mot
« francophone » soit rentré dans Le Petit Larousse, « francophonie » y rentre cette année-là, et
caractérise la « collectivité constituée par les peuples parlant le français »9.
En effet, les locuteurs du français se sont sentis menacés par l'omniprésence de l'anglais et
l'influence de la culture anglo-américaine après la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est qu'à ce
moment que la conscience de la communauté francophone s'est réveillée avec la volonté de
s'unir pour défendre :

certaines spécificités de la langue française, qui la font plus précise que la langue
anglaiseNote 2. La coutume de ne pas juxtaposer (en général) deux substantifs sans
indiquer la nature exacte de leur rapport constitue également un « plus » reconnu de
précision du français par rapport à l'anglais.

une éventuelle « exception culturelle francophone ». Celle-ci tend à prendre
aujourd'hui la forme de la diversité culturelle (voir déclaration universelle de l'Unesco
sur la diversité culturelle et déclaration de Montréal de 2007).
La francophonie est à l'origine une idée promue par quelques pères fondateurs6, parmi
lesquels on retrouve Léopold Sédar Senghor (président du Sénégal), Hamani Diori (président
du Niger), Norodom Sihanouk (chef de l'État du Cambodge), sans oublier Jean-Marc Léger
(devenu haut fonctionnaire canadien). Le terme a été particulièrement popularisé par Léopold
Sédar Senghor. C'est dès lors dans ce sens qu'il convient de comprendre la francophonie : il
s'agit plus de la conscience d'avoir en commun une langue et une culture francophones que de
décisions officielles ou de données objectives. C'est une communauté d'intérêt. On y retrouve
l’idée que le français serait le point commun d’une multitude de peuples différents, les
fédérant dans un idéal culturel et linguistique.
Historiquement, la première grande organisation non gouvernementale d'institutions de
langue française fut l'Association des universités partiellement ou entièrement de langue
française (AUPELF), créée en 1961, et dont l'un des initiateurs fut le journaliste canadien
6
Des dirigeants tels que le Tunisien Habib Bourguiba, le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, le Cambodgien
Norodom Sihanouk ou le Nigérien Hamani Diori expriment le souhait de voir naître une nouvelle communauté
politique, s’inspirant du Commonwealth formé par les pays de l’ancien Empire britannique et capable de faire
poids égal avec celui-ci.
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Jean-Marc Léger10. L'AUPELF a été depuis renommée en Agence universitaire de la
Francophonie.
C'est l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), créée en 1967, qui a préconisé la
création d'une institution intergouvernementale francophone, souhait réalisé par la création, à
l'occasion de la deuxième Conférence de Niamey en 1970, de l'Agence de coopération
culturelle et technique. Ainsi, Sous l’impulsion de trois chefs d’État africains, Léopold Sédar
Senghor du Sénégal, Habib Bourguiba de Tunisie et Hamani Diori du Niger, mais aussi du
Prince Norodom Sihanouk du Cambodge, les représentants de 21 États et gouvernements ont
signé à Niamey, le 20 mars 1970, la convention portant création de l’Agence de coopération
culturelle et technique (ACCT).
Nouvelle organisation intergouvernementale fondée sur le partage d’une langue commune, le
français, elle est chargée de promouvoir et de diffuser les cultures de ses membres et
d’intensifier la coopération culturelle et technique entre eux. La Convention de Niamey
assigne à l’ACCT le devoir d’être l’expression d’une nouvelle solidarité et un facteur
supplémentaire de rapprochement des peuples par le dialogue permanent des civilisations.
En 1986, la réunion à Versailles du premier sommet des chefs d’État et de gouvernement des
pays ayant en commun l’usage du français marque une nouvelle avancée de la Francophonie
politique. En 1991 est créé le Conseil permanent de la Francophonie (CPF), où siègent les
représentants des chefs d’État ou de gouvernement. En 1995, l’ACCT devient l’Agence de la
francophonie. Avec la Charte de la Francophonie, adoptée en 1997 au sommet de Hanoï, un
poste de Secrétaire général de la Francophonie est créé. L’Agence de la Francophonie, devient
en 1997 l’Agence intergouvernementale de la Francophonie, pour tenir compte de son statut
intergouvernemental exclusif.
Le 23 novembre 2005 à Antananarivo, la Conférence ministérielle de la Francophonie a
adopté une nouvelle Charte de la Francophonie qui donne à l’Agence de la Francophonie
l’appellation d’Organisation internationale de la Francophonie (article 9).
B- Missions de l’OIF
Les missions de l’OIF se sont progressivement étendues à la prévention des conflits dans
l’espace francophone et à la promotion de la démocratie et des droits de l’homme. Le cadre
stratégique, adopté en 2004 au sommet de Ouagadougou, définit quatre axes : la promotion de
la langue française et de la diversité culturelle ; la promotion de la paix, de la démocratie et
des droits de l’homme ; l’appui à l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la
recherche ; le développement de la coopération au service du développement durable et de la
solidarité.
Les missions de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) sont définies dans le
cadre stratégique décennal adopté au sommet de Ouagadougou en 2004, pour la période 20042014. Elles s'articulent autour des quatre points suivants31 :
1. Promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique,
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2. Promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l'homme,
3. Appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche,
4. Développer la coopération au service du développement durable et de la solidarité,
La diversité culturelle a fait l'objet de la déclaration de Cotonou en 200132, suivie par le IXe
sommet de la Francophonie de Beyrouth en 2002 consacré au dialogue des cultures 33. Les
biens culturels n'échappent pas à la mondialisation accélérée des échanges marchands. Dans
ce cadre, la Francophonie apparaît comme le fer de lance de la bataille pour la diversité des
expressions culturelles34.
La paix, la démocratie, les droits et libertés ont fait l'objet de la déclaration de Bamako en
200035.
L'OIF anime dans tous les domaines une concertation entre ses membres. Elle apporte à ses
États et gouvernements membres un appui dans l'élaboration ou la consolidation de leurs
politiques sectorielles. L'OIF mène des actions de coopération multilatérale, conformément
aux grandes missions tracées par le Sommet de la Francophonie.
C- Fonctionnement de l’OIF (structures)
Organigramme de la francophonie après la CMF 2005 à Antananarivo. L'OIF est devenue l'opérateur principal
de la francophonie en remplaçant l'AIF (Agence intergouvernementale de la Francophonie).
L'Organisation internationale de la Francophonie est une institution fondée sur le partage
d'une langue et de valeurs communes. Elle compte à ce jour 57 États membres de plein droit
ou associés et 20 observateurs30. La Charte de la Francophonie, adoptée en 1997 au VIIe
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Sommet de la Francophonie à Hanoï en 1997, et révisée par la XXIe conférence ministérielle
de la Francophonie, est le support juridique de l'ensemble du cadre institutionnel francophone.
1- Les structures de direction
Le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, est chargé de la mise en œuvre de la
politique internationale ainsi que de l'animation et de la coordination de la politique de
coopération. Il s'appuie sur un opérateur principal, quatre opérateurs directs et une assemblée
consultative.
Tous les deux ans, un sommet rassemble les chefs d'État et de gouvernement des pays
membres. Ce sommet définit les grandes orientations politiques de la Francophonie et le
programme. Le Secrétaire général, placé sous l’autorité des instances, est le porte-parole
politique et le représentant officiel de la Francophonie ; il assure la présidence exécutive du
Conseil permanent de la francophonie (CPF), et est à la tête de l’OIF.
La Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) est composée des ministres des
Affaires étrangères ou des ministres chargés de la francophonie des pays membres de l'OIF.
Cette conférence annuelle a pour mission de veiller à l'exécution des décisions arrêtées lors
d'un Sommet et de préparer le Sommet suivant. De plus, elle recommande l'admission de
nouveaux membres, ou de nouveaux observateurs.
Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) est composé des représentants personnels
dûment accrédités par les chefs d'État ou de gouvernement membres des Sommets. Présidé
par le secrétaire général, le conseil est chargé de la préparation et du suivi du sommet, sous
l'autorité de la Conférence ministérielle.
2- Les opérateurs directs de la Francophonie
Les « opérateurs directs » de la Francophonie sont :
La coopération multilatérale francophone est mise en œuvre par l’Organisation internationale
de la francophonie (OIF) et quatre opérateurs directs spécialisés :
• l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), qui émet des avis auprès du Conseil
permanent et œuvre dans le domaine de la coopération interparlementaire ;
• l’Association internationale des maires et responsables des capitales et métropoles
partiellement ou entièrement francophones (AIMF)7, qui rassemble une centaine de villes
dans le monde et favorise une coopération dans tous les domaines de l’activité municipale ;
• l’Agence universitaire de la francophonie (AUF)8, qui fédère plus de 600 établissements de
70 pays et 350 départements d’études françaises et filières francophones ;
• l’université Senghor d’Alexandrie9, nommée formellement « Université internationale en
langue française au service du développement africain », reconnue d’utilité publique
internationale, qui propose des formations de troisième cycle dans certains domaines
nécessaires au développement (gestion-administration, environnement, santé, patrimoine
7
S’intéresse aux problématiques d’urbanisme et de gestion municipale.
Fondée en 1961
9
Créée par le Sommet de Dakar (Sénégal, 1989)
8
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culturel)
;
• TV5, télévision internationale francophone diffusée dans plus de 200 pays, et reçue dans
près de 170 millions de foyers sur les cinq continents.

L’Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF) qui gère notamment des
programmes de coopération dans les domaines de l’éducation et de la culture ; le
budget et les activités de l’AIF sont décidés lors des Conférences ministérielles de la
francophonie.
À travers ces institutions, l’organisation francophone mène une politique de coopération
multilatérale très active dans le domaine de l’éducation, de la recherche et de la culture : de
l’alphabétisation à la création de chaînes télévisées francophones, de la mise en réseau de
l’information scientifique et technique au financement de projets favorisant le développement
de sites francophones sur Internet. Cette coopération s’étend aussi au domaine de l’économie,
avec par exemple la mise en place d’un centre d’information économique de la francophonie.
3- Les autres institutions
Le dispositif multilatéral de la Francophonie compte également les Conférences ministérielles
permanentes, la Conférence des ministres de l’Éducation des pays ayant en commun l’usage
du français (Confemen) et la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports des pays
ayant en commun l’usage du français (Conféjes), étroitement associés à l’élaboration des
politiques francophones dans leurs domaines respectifs. L’Union de la presse francophone
(UPF), attachée à favoriser la coopération entre les médias francophones, et le Forum
francophone des affaires (FFA), tourné vers le développement des échanges économiques,
font aussi parti des institutions de la Francophonie, le Conseil international des radiostélévisions d’expression française (CIRTEF) ou le Comité international des Jeux de la
francophonie (CIJF)10.
À côté de ces institutions intergouvernementales, des institutions nationales contribuent à la
diffusion et à la défense de la langue française. Mentionnons notamment l’Alliance française,
institution pionnière créée en 1883 et présente dans le monde entier, dont les programmes
permettent de faire connaître la culture et la langue françaises à l’étranger. Le Haut Conseil de
la francophonie, créé en 1986 et rattaché à la présidence française, a pour mission de «
préciser le rôle de la francophonie et de la langue française dans le monde moderne », ce qu’il
fait notamment à travers ses rapports annuels.
D- Importance du français dans le monde des affaires et politique
Deux pays du G8 sont francophones (France et Canada), trois villes francophones que sont
Bruxelles, Genève et Strasbourg sont au cœur d'institutions internationales (Siège de l'UE
10
Veille à la mise en place des Jeux de la francophonie.
Niamey, capitale du Niger, a accueilli la 5e édition du 7 au 17 décembre 2005. Beyrouth, capitale du Liban, a
accueilli la 6e édition du 27 septembre au 6 octobre 2009. Nice, en France, accueillera ceux de 20135.
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pour Bruxelles, 22 organisations internationales et plus de 250 ONG pour Genève dont la
Croix-Rouge, Conseil et Parlement Européen pour Strasbourg).
Un certain nombre d'entreprise principalement francophone ont une importance mondiale :
1. Dans les trois grands centres aéronautiques mondiaux, deux sont francophones :
Toulouse pour Airbus et Montréal pour Bombardier[réf. nécessaire].
2. Parmi le marché mondial du rail, Bombardier, Siemens (Allemagne) et Alsthom
(France) contrôlent 60 % du marché mondial [réf. nécessaire].
3. SNC-Lavalin (Québec) est la première société au monde du génie et de la construction
à côté de Bouygues et Suez. Ces trois industries sont totalement francophones puisque
Bouygues et Suez sont d’origine française. [réf. nécessaire]
4. Le groupe Carrefour est le deuxième au niveau mondial de la distribution alimentaire
derrière Wal-Mart (États-Unis).
5. La plus grande compagnie d'énergie nucléaire est francophone et son nom est Areva
qui a installé son siège à Paris.
6. Le seul lanceur spatial qui concurrence la NASA est francophone et européen puisqu'il
s'agit d'Ariane [réf. nécessaire].
7. Citons que la Croix-Rouge a été créée par un Suisse romand à Genève et que des
dizaines d'autres organisations internationales ont leur siège à Genève.
8. De plus, le français est la langue olympique38.
Le 20 mars de chaque année est célébrée dans le monde la Journée internationale de la
francophonie.
E- Le Cameroun au sein de l’OIF
La relation entre le Cameroun et l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) est
naturelle, car, ayant été sous tutelle française avant son indépendance le 1er janvier 1960, le
Cameroun a une pratique assez ancrée de la langue française, comme de sa culture politique et
administrative. Etant associé à l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) depuis
1975, le pays ne s'inscrit que comme observateur à l'Organisation internationale de la
francophonie en 1989, avant de devenir membre à part entière de la grande famille
francophone depuis le 19 novembre 1991, lors du 4e sommet des chefs d'Etat et de
gouvernement à Chaillot (France), en même temps qu'il occupe son siège de membre plein de
l'ACCT.
Le Cameroun entretient des relations multiformes avec l'Organisation internationale de la
francophonie dans les domaines politique, économique, culturel et technique.
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La présence du Cameroun au sein de l'Organisation internationale de la francophonie lui aura
permis de jouer un rôle important dans la réorientation des actions de cette organisation,
notamment avec l'adoption d'une nouvelle charte, des objectifs politiques et économiques,
ainsi que de nouvelles institutions dont le Secrétariat général, chargé de mener une action
politique forte au niveau international. Ces mutations intègrent la nécessité de l'exercice
démocratique du pouvoir politique et la promotion de l'Etat de droit pour fonder un espace
francophone où règnent la paix et la stabilité. Selon le gouvernement camerounais, ces
exigences politiques, formulées par la communauté francophone mondiale, ont trouvé un écho
fidèle au Cameroun, avec quelques mesures fortes dans le redéploiement institutionnel du
pays et l'administration des libertés publiques, notamment la modernisation de l'appareil
judiciaire qui se traduit par l'adoption d'un nouveau code de procédure pénale, un instrument
novateur de garantie des droits de la défense ; l'émergence d'un consensus national autour du
principe de mise en place d'un organe indépendant de gestion des élections ; le respect des
engagements relatifs au financement public des partis politiques ; la libéralisation du secteur
de la communication ; la poursuite du processus de décentralisation ; la pratique de la
concertation permanente avec les organisations de la société civile.
Paul Biya, le chef de l'Etat, ne manque pas de témoigner son attachement à la communauté,
en recevant avec des honneurs les responsables de l'OIF, comme ce fut le cas pour Abdou
Diouf à Yaoundé en 2005, ou en participant personnellement au sommet des chefs d'Etat et de
gouvernement, comme au Québec en 2008.
Toujours au plan politique, l’OIF a accompagné le processus électoral camerounais en 2011.
En effet, suite à une invitation des autorités camerounaises, Abdou Diouf, Secrétaire général
de la Francophonie a décidé d’envoyer une mission d’information et de contact au Cameroun
à l’occasion de l’élection présidentielle du 9 octobre 2011, dirigée par Son Excellence Pierre
Buyoya, ancien Président de la République du Burundi. Préalablement au déploiement de
cette mission et à la suite d’une demande formulée par les autorités électorales du Cameroun,
l’OIF a organisé les 22 et 23 septembre 2011 à Yaoundé, un séminaire d’échange
d’expériences et d’appropriation des textes électoraux à l’intention des institutions chargées
d’organiser et de contrôler le scrutin présidentiel.
Ces actions s’inscrivent dans le cadre des mesures d’accompagnement que l’OIF déploie en
faveur de ses États et gouvernements membres engagés dans les processus électoraux, en vue
de contribuer à préserver la stabilité politique et encourager la consolidation de la démocratie.
Le Cameroun a toujours honoré ses engagements financiers auprès des structures de la
francophonie. « A ce titre, il s'acquitte régulièrement de ses contributions tant statutaires que
volontaires vis-à-vis de l'OIF ; soit au total près de 120 000 000 (cent vingt millions) FCFA
par an.
La qualité des relations entre le Cameroun et la francophonie s'apprécie aussi à travers la
participation du pays aux différents organismes et instances de cette communauté. Si René
Sadi a été désigné en 1998 comme représentant personnel du chef de l'Etat au Conseil
permanent, d'autres compatriotes de Paul Biya ont occupé des fonctions importantes dans les
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structures de l'organisme : Gaston Payom, directeur général de l'Education et de la Formation
de 1989 à 1992 ; Jean Tabi Manga, directeur général de l'Education et de la Formation de
1992 à 1998 ; René Obam Nlong, directeur du Développement social et de la Solidarité de
1999 à 2005 ; Emile Tanawa, directeur du Bureau AUF des Caraïbes, puis du bureau régional
de l'AUF en Afrique de l'Ouest. Autres sommités camerounaises dans les instances
francophones : Denise Epote Durand est directrice de TV5 Afrique depuis 1998, tandis
qu'Aristide Kuoh Dibongue a été chargé de programme à l'Institut de l'énergie et de
l'environnement des pays francophones jusqu'en 2001. Une vingtaine d'autres Camerounais
sont employés dans les rouages administratifs de la francophonie
Le volet culturel et social. « Au cours de ces dernières années, les relations Cameroun-OIF
dans le domaine économique ont été essentiellement axées sur le renforcement des capacités
du Cameroun en matière de commerce, d'investissement et d'intégration régionale. A cet effet,
le Cameroun a abrité ou pris part à plusieurs assises francophones, aux niveaux national et
international », indique le Ministère camerounais des relations extérieures. De même, l'OIF a
financé les projets relatifs, d'une part, aux programmes d'aide à la production
cinématographique et audiovisuelle du Sud et, d'autre part, au développement des industries
culturelles et aux transports internationaux des artistes.
Le Centre africain de formation à l’édition et à la diffusion (CAFED), établi à Tunis, est un
programme de l’OIF qui dispense aux professionnels des formations de courte durée et
coordonne des sessions régionales ou nationales. Les sessions de perfectionnement et les
séminaires d’échanges dispensés au CAFED s’adressent en priorité aux professionnels
africains francophones dans les métiers du livre, en particulier dans le domaine du livre
scolaire et de l’édition générale. Au terme de quinze ans d'activités (décembre 1989-décembre
2004), 546 professionnels de 28 pays francophones du Sud et 3 du Nord ont été formés aux
différents métiers de la chaîne du livre, de la politique éditoriale à la librairie, en passant par
la gestion, la fabrication et la diffusion-distribution.
Par le biais de l'appui aux festivals et rencontres professionnelles (par exemple le Fespaco au
Burkina Faso, le MipTV en France, etc.), l'OIF favorise la mise en marché et la circulation
des images du Sud auprès des professionnels et du grand public. L’OIF a établi des
partenariats avec des festivals et des rencontres professionnelles :
• Vues d’Afrique (Montréal, 14-24 avril 2005) ;
• Festival du film de Paris (29 mars-4 avril 2005) avec une section films francophones ;
• Festival international du film francophone de Namur (23-30 septembre 2005) ;
• Paris Cinéma (29 juin-12 juillet 2005) ;
• Festival du film francophone d’Athènes (17-25 mars 2005) ;
• Festival international du film d’Ouidah (7-11 janvier 2005) ;
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• Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou – Fespaco (26 février-5 mars 2005) ;
• Écrans noirs (Yaoundé, Douala, Libreville, Brazzaville, 4 juin-12 novembre 2005).
Sur le plan social, les interventions de la francophonie sont destinées prioritairement à
améliorer la situation des groupes vulnérables (femmes et jeunes) et des communautés
locales, notamment par le biais du Programme spécial de développement qui privilégie le
financement des projets visant l'accès à l'eau, la sécurité alimentaire, la valorisation des
ressources et productions locales, ou le renforcement des capacités.
III- LE CAMEROUN ET ‘ORGANISATION DE LA COOPERATION ISLAMIQUE
L'Organisation de la coopération islamique (OCI ; en arabe : ‫منظمة التعاون اإلسالمي‬, en
turc : İslam İşbirliği Teşkilatı) est une organisation intergouvernementale créée le 25
septembre 1969 sous le nom d'Organisation de la conférence islamique qui regroupe 57
États membres. Cette organisation dont le siège est situé à Djeddah, en Arabie saoudite,
possède une délégation permanente aux Nations unies. L'Organisation de la coopération
islamique, qui a changé de nom et d'emblème le 28 juin 2011, est une organisation au niveau
supra-étatique et international à caractère religieux.
A- Création et évolution
Le 25 septembre 1969, plusieurs dirigeants de pays à majorité musulmane se réunissent à
Rabat (Maroc) suite à l'incendie criminel de la mosquée al-Aqsa de Jérusalem le 21 août 1969
par un fondamentaliste chrétien de nationalité australienne.
En mars 1970, la première conférence islamique des ministres des Affaires étrangères a lieu à
Djeddah. Elle crée un secrétariat général chargé d'assurer la liaison entre les États membres et
de coordonner leur action. Elle fixe son siège provisoire à Djeddah, dans l'attente de la
« libération de Jérusalem ».
Le 16 mars 1989, l'OCI, réunissant les ministres des Affaires étrangères des quarante-quatre
pays membres, condamnent à leur tour le livre des Versets sataniques, mais se bornent à
exiger l'interdiction du livre, à recommander l'adoption « de législation nécessaire à la
protection des idées religieuses d'autrui » et à affirmer que l'auteur « est considéré comme
hérétique ».
Le 5 août 1990, la conférence des ministres des Affaires étrangères du Caire adopte la
Déclaration des droits de l'homme en islam qui peut être vue comme une volonté de relecture
des droits de l'homme dans un cadre compatible avec la charia.
En 2004, elle soutient, avec la Ligue arabe, le projet à l'ONU d'une « Alliance des
civilisations », proposé par le gouvernement Zapatero (Espagne) et le gouvernement Erdogan
(Turquie)2.
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En octobre 2006, l'OCI rédige le « document de La Mecque ». Signé par des dignitaires
irakiens chiites et sunnites, le texte lance un appel à la fin des violences interconfessionnelles,
à la libération de tous les otages et à la préservation de l'unité de l'Irak3.
L'Organisation de la conférence islamique prend le nom d'Organisation de la coopération
islamique le 28 juin 2011.
Elle suspend la Syrie le 16 août 2012, dans le contexte du conflit syrien de 2011-2012.
B- But
Outre des clauses de solidarité et d'entraide entre les États membres, elle est destinée à assurer
la sauvegarde des lieux saints de l'islam. Elle soutient également la cause palestinienne dans
le conflit israélo-palestinien.
Les buts de l'Organisation de la coopération Islamique, définis par une charte élaborée à
Djeddah en mars 1972, sont les suivants :
1. consolider la solidarité islamique entre les États membres ;
2. renforcer la coopération entre les États membres dans les domaines économiques,
sociaux, culturels, scientifiques ainsi que dans les autres domaines d'importance vitale
et procéder à davantage de consultations entre les pays membres au sein des
organisations internationales ;
3. œuvrer à éliminer la discrimination raciale et le colonialisme sous toutes ses formes ;
4. prendre les mesures nécessaires pour consolider la paix et la sécurité mondiales
fondées sur la justice ;
5. coordonner l'action pour sauvegarder les lieux saints, soutenir la lutte du peuple
palestinien et l'aider à retrouver ses droits et à obtenir par la diplomatie, les territoires
revendiqués comme leurs ;
6. consolider la lutte de tous les peuples musulmans pour la sauvegarde de leur dignité,
leur indépendance et leurs droits nationaux ;
7. créer l'atmosphère propre à promouvoir la coopération et la compréhension entre les
États membres et les autres pays.
Mais ce n'est pas une organisation strictement religieuse, car ses buts sont politiques,
économiques, sociaux et culturels. Elle regroupe en son sein des États laïcs (Albanie,
Azerbaïdjan, Kazakhstan, Kirghizistan, Liban, Ouzbékistan, Sénégal, Syrie, Tadjikistan,
Turkménistan, Turquie), et certains États sont représentés au sein de l'organisation par des
chrétiens.
D'autres États comptant des dizaines de millions de musulmans ne sont pas membres de l'OCI
ou ne sont que membres observateurs, comme l'Inde - dont la participation a été bloquée par
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le Pakistan -, la Russie - observateur depuis 2005 - ou la Chine - qui n'a pas de liens avec cette
organisation -.
Et a contrario, des pays comptant une minorité de musulmans en sont membres, comme le
Guyana, l'Ouganda ou le Suriname.
L'un de ses objectifs économiques majeurs est la création d'un marché commun islamique, qui
renforcerait la coopération entre États membres et améliorerait leur position collective face au
reste du monde. Les objectifs sociaux englobent la construction et l'équipement de nouvelles
écoles, la création de nouvelles universités et le soutien des organismes de santé et d'aide
sociale.
C- Structure
Les organes principaux
La structure de l’Organisation est assez semblable à celle de la Ligue des Etats Arabes:
Sommet, Conférence des Ministres des Affaires étrangères, Secrétariat général et
organisations subsidiaires.
La Conférence des Rois et des Chefs d’Etats et de Gouvernements – le Sommet islamique –
se réunit tous les trois ans et la Conférence des Ministres des Affaires étrangères deux fois par
an en sessions normales.
Son organe suprême est la conférence des chefs d'État, qui se réunit tous les trois ans. Elle est
gérée par la conférence des ministres des Affaires étrangères qui se réunissent annuellement
pour préparer les rapports et discuter des moyens d'appliquer la politique. Le siège
administratif de l'OCI est le secrétariat général, basé à Djeddah, en Arabie saoudite. Il est
chargé, entre autres, de fournir l'aide nécessaire aux nombreux organismes subsidiaires
spécialisés de l'organisation, comme le Centre islamique pour le développement et le
commerce, et la Banque islamique de développement.
Les Commissions spécialisées
Ce sont entre autre :
Le comité de Jérusalem (Al Qads).
Le comité permanent pour la coopération économique et commerciale (COMCEC) présidé
par la Turquie.
La commission permanente pour la coopération scientifique et technique (COMSTECH)
présidé par le Pakistan.
La commission permanente pour l’information et les affaires culturelles (COMIAC) présidé
par le Sénégal.
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Les organes subsidiaires
Ils sont constitués sur la base des résolutions prises par les organes principaux sus-évoqués.
Ce sont entre autres :
Le fond de la solidarité islamique
Le fond Al Qads
Le conseil islamique de l’aviation civile
Les organes spécialisés
Ils diffèrent en fonction des pays. Les plus connus au Cameroun sont :
La Banque Islamique de Développement (BID) dont le siège est à Djeddah.
L’organisation Islamique pour l’Education la Science et la Culture (IRESCO), basée à Rabat
au Maroc.
L’Université Islamique de Technologie (UIT), dont le siège est à Dhaka au Bangladesh.
D- Les principes
Les Etats membres, dans la poursuite des objectifs énoncés ci-dessus doivent être guidés et
inspirés par les nobles enseignements et valeurs de l’islam et agir conformément aux principes
ci-après :
Tous les Etats membres s’engagent à respecter les buts et principes de la charte des nations
unis.
Les Etats membres sont souverains, indépendants et égaux en droits et obligations.
Tous les Etats membres règlent leurs différents par des moyens pacifiques et s’abstiennent de
tout secours ou menace de recours à la force dans leurs relations.
Tous les Etats membres s’engagent à respecter la souveraineté nationale, l’indépendance et
l’intégrité territoriale des autres Etats membres.
Tous les Etats membres s’engagent à participer au maintien de la paix et de la sécurité
internationales et à s’abstenir de toute ingérence dans les affaires intérieures des Etats
membres
Aucune disposition de la présente charte n’autorise l’organisation ni ses organes à s’immiscer
dans les affaires relevant essentiellement de la législation interne d’un Etat ou s’y rapportant
et ce, conformément à la charte des nations unies.
Les Etats membres soutiennent et favorisent, au niveau national et international, la bonne
gouvernance, la démocratie, les droits humains, les libertés fondamentales et l’Etat de droit.
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Les Etats membres veillent à la protection et à la sauvegarde de l’environnement.
E- Le Cameroun au sein de l’OCI
L’adhésion du Cameroun à l’OCI depuis 1974, découle majoritairement de sa laïcité et surtout
de l’importance de la communauté musulmane qui y réside (surtout dans la partie
septentrionale). Des lors, le Cameroun s’est révélé assez actif dans sa participation aux
différentes activités de l’OCI. Cette coopération s’effectue dans les deux sens c'est-à-dire
chacun apporte sa contribution dans la coopération.
1 – Participation du Cameroun aux Activités de l’OCI
Sur le plan politique
Le Cameroun participe à tous les sommets islamiques et aux conférences islamiques des
ministres des affaires étrangères. Exemple : le Cameroun a été président à la cinquième
conférence islamique des ministres des affaires étrangères tenue à Kuala Lumpur en juin
1971, à participé au sixième sommet islamique tenu à Dakar du 09 au 12 décembre 1991, a
été deuxième vice-président de la vingtième conférence islamique des ministres des affaires
étrangères, tenue à Istanbul en Turquie en août 1991, très récemment on note la présence très
remarqué du ministre Camerounais délégué chargé des relations avec le monde islamique à la
21eme conférence islamique des ministres des affaires étrangères tenue à Doha au Qatar en
mars 2002 et en 2003. En outre, pour traduire dans les faits son attachement à l’OCI, le
Cameroun a créé au MINREX (Ministère des Relations Extérieurs) le poste du délégué chargé
des relations avec le monde islamique (en décembre 1997).
Quelques Camerounais travaillent au Secrétariat Général de l’OCI tels que : Ton Limangana
élu au poste de secrétaire général adjoint de l’OCI en juin 2007, Moussa Oumarou au
secrétariat général de l’OCI, Abdourassoul Abakar à la BID (Banque Islamique de
Développement) de façon occasionnelle, l’Imam de Maroua Mahmoud Mal Bakari au sein de
l’Académie de Fight (Jurisprudence).
Sur le plan financier et économique
Le Cameroun contribue à hauteur de 1% au budget du Secrétariat Général de l’OCI et de ses
organes subsidiaires ; outre ses contributions annuelles et obligatoires mais régulièrement
versées, le Cameroun s’est également illustré par des donations volontaires telle que :
200 000$ (dollars) en 1978 aux fonds de solidarité islamique ; 100 000$ (dollars) en 1985 à la
fondation islamique pour la science, la technologie et le développement.
Sur le plan religieux
Le Cameroun participe à l’évolution de l’OCI car il est un Etat laïque c'est-à-dire qu’il
sauvegarde les lieux saints et participe à la promotion de l’islam et de la culture islamique.
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2 – Apport de l’OCI au Cameroun
Sur le plan politique
Yasser Arafat, le leadeur du mouvement de libération de la Palestine, personnalité très
importante de l’OCI, effectua une visite diplomatique à Yaoundé en 1996 pour le compte de
l’OCI.
Le président de la BID, Dr Ahmad Mohamed Ali est arrivé à Yaoundé le 07 juin 2010 pour
prendre part au deuxième forum ministériel sous régional sur la mise en œuvre du programme
spécial pour le développement de l’Afrique et de la BID. Ce forum, à Yaoundé a permis
d’évaluer le programme spécial pour le développement de l’Afrique élaboré par l’OCI.
A l’heure de la mondialisation et du primat de la stratégie des grands regroupements, l’OCI
apparait comme un véritable cercle de solidarité dans lequel le Cameroun a tissé de solides
liens d’amitié, de coopération et de bénéfices, de solides appuis indispensables pour la
défense de ses intérêts sur la scène Internationale
Sur le plan économique et financier
Depuis l’amorce de cette coopération, bien des projets ont pu être mis en forme dans les
secteurs routiers, industriels et agro-forestiers notamment :
Le barrage de Song loulou
La CELLUCAM
L’axe lourd Douala-Yaoundé
Ces projets ont partiellement été financés par la BID, à travers des accords signés
respectivement le 1er mars 1977, le 03 mars 1978, et le 1er décembre 1981.
En outre, grâce aux prêts et dons de la Banque Islamique de Développement(BID), d’autres
projets sont actuellement en cours d’exécution, notamment :
La construction de la route Ayos-Bonis
Le chantier naval de Limbe
La réhabilitation des routes rurales dans l’Adamaoua, l’Est et le Sud-ouest
La construction des magasins de stockage de céréales dans la partie septentrionale pour lutter
contre la famine.
Sur le plan socio-culturel
L’OCI participe aussi à la mise en œuvre des projets dans le secteur de la santé, de
l’hydraulique, de l’électrification rurale et de l’éducation. Il s’agit de :
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- la construction de 48 écoles, primaires dans six (06) provinces.
- la construction, réhabilitation des lycées et écoles de l’enseignement technique.
CONCLUSION
La coopération entre le Cameroun, le Commonwealth of Nations, l’OIF et l’OCI s’est fondée
sur les liens historiques, linguistiques et religieux. Le Cameroun y tire un grand bénéfice.
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Francophonie
Organisation
Internationale
de
la
http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_internationale_de_la_francophonie;
francophonie,
Cameroun :
l’OIF
accompagne
le
processus
http://www.francophonie.org/Cameroun-l-OIF-accompagne-le.html
électoral,
Organisation
de
la
coopération
http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_de_la_coop%C3%A9ration_islamique
islamique,
Organisation de la conférence islamique, http://www.medea.be/fr/pays/monde-islamiquegeneral/oci-organisation-de-la-conference-islamique/
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