Les bienfaits de la pratique physique chez les jeunes

Transcription

Les bienfaits de la pratique physique chez les jeunes
SEMAINE NATIONALE DU CROSS
SCOLAIRE ET UNIVERSITAIRE
2009
DOSSIER PEDAGOGIQUE :
Les bienfaits de la pratique
physique chez les jeunes
Vous organisez un cross lors de la Semaine Nationale du Cross 2009 ?
Vous souhaitez participer au thème des bienfaits de la pratique physique ?
Les éléments suivants ont pour but de vous proposer des actions et de vous
accompagner dans leur succès.
La Fédération Française d’Athlétisme est partenaire du Comité National de
lutte contre les Maladies Respiratoires. Dans ce cadre, un thème est proposé chaque
année lors de la Semaine Nationale du Cross, afin d’ajouter à la dimension sportive
une dimension de santé, d’hygiène et de prévention des maladies.
Pour votre établissement scolaire, la prise en charge de ce thème implique la
mise en place de certaines actions qui vous sont proposées dans ce document. Une
grande liberté vous est laissée dans le choix des actions et leurs mises en œuvre.
Vous avez également toute liberté pour mettre en place d’autres actions non
évoquées ici.
Après retour des bilans, un jury composé de représentants de la FFA, l’UNSS,
l’UGSEL, la FFSU et le CNMR désignera les vainqueurs du thème qui recevront des
récompenses.
SOMMAIRE :
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EDITO :
Dr Frédéric DEPIESSE, Médecin, Président de la commission médicale de la
Fédération Française d’Athlétisme.
Dans une époque où le niveau de condition physique de nos enfants se détériore par
rapport aux générations précédentes, où la sédentarité augmente et où les maladies
chroniques* apparaissent de plus en plus chez les jeunes, la Semaine Nationale du Cross
est l’occasion pour les enfants et pour toute l’équipe éducative (parents y compris) de
prendre conscience du rôle essentiel de l’activité physique en milieu naturel pour leur santé
physique, psychique et sociale.
Il s’agit là d’une grande force de l’athlétisme : permettre le plus simplement du monde
avec un short et une paire de chaussures de découvrir ou redécouvrir le bonheur de pouvoir
bouger, marcher, courir. Il s’agit également d’un acte citoyen, qui permet aux jeunes de
comprendre comment, en favorisant les moyens de locomotion naturels ou « doux », on peut
accomplir un acte écologique pour la protection de notre planète. Qui mieux que les enfants
peuvent comprendre et porter ce message ? Notre avenir passe par notre capacité à nous
déplacer par nos moyens naturels, et pourquoi pas à courir. Nos ancêtres la développait
pour survivre aux prédateurs, il ne tient qu’à nous de la retrouver.
Le club et le sport scolaire sont assurément de bons espaces pour développer notre
locomotion en toute sécurité, dans une finalité de santé.
« Courir, c’est bon pour nous et pour la planète »
Frédéric DEPIESSE
* Maladies de longue durée type diabète, affections respiratoires, cardiopathies…
!
Première partie : Activités proposées
Action 1 : L’affiche de la Semaine du Cross
L’affiche de la Semaine Nationale du Cross, que vous pouvez télécharger sur le site
www.athle.com/jeunes , illustre le thème des bienfaits de la pratique physique chez les
jeunes.
Action :
Organiser une discussion avec les élèves sur les
visuels et le message véhiculé par l’affiche.
Format :
Discussion, échange libre avec les élèves.
Eléments pédagogiques :
L’affiche montre autour du « smiley boudeur
orange » que :
•
Les écrans, les ordinateurs, les jeux vidéos
•
La cigarette et le tabac
•
La malbouffe symbolisée par le verre de
soda
Forment une spirale négative, liée à la sédentarité
et ses méfaits sur la santé.
Mais lorsque l’on suit la flèche vers le message « courir, tellement de bienfaits », on passe
au « smiley rieur jaune » et aux jeunes en train de courir et de bénéficier des bienfaits de la
pratique.
Courir et participer au cross scolaire, c’est passer du smiley boudeur au smiley rieur. C’est
passer d’une spirale négative autour de la sédentarité à un mouvement positif, bon pour le
corps, bon pour le souffle et le cœur.
Action 2 : Courir au profit du CNMR
Le Comité National contre les Maladies Respiratoires est une
association régie par la loi de 1901, reconnue d’utilité publique
depuis 1923. Sa première vocation, la lutte contre la tuberculose,
a contribué à faire reculer considérablement cette maladie grâce à
l’information, la prévention, et l’aide aux malades : construction et
entretien de dispensaires, aide sociale aux familles... La
tuberculose touche chaque année plus de 5 millions de personnes
dans le monde.
Aujourd’hui, les objectifs restent les mêmes mais se sont étendus
à l’ensemble des pathologies respiratoires, notamment la
Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive. La BPCO est
l’obstruction des voies aériennes, principalement due au
tabagisme. C’est la cinquième cause de mortalité au monde.
En 2020, sur les 68 millions de décès dans le monde, 11,9
millions seront causés par des maladies pulmonaires (4,7 par la BPCO ; 2,5 par la
pneumonie ; 2,4 par la Tuberculose et 2,3 par le cancer pulmonaire).
La prévention de ces maladies passe, entre autres, par la lutte contre la sédentarité. C’est
donc tout naturellement que le CNMR œuvre en partenariat avec la Fédération Française
d’Athlétisme.
La FFA et le CNMR vous proposent conjointement de réaliser une action de dons au profit
du CNMR.
Courir pour le CNMR, c’est à la fois valoriser l’intérêt de l’activité physique pour la santé
respiratoire et, à cette occasion, réaliser une collecte au profit des actions du Comité, sur la
prévention et l’assistance aux malades (soutien scolaire aux enfants malades respiratoires,
assainissement de l’habitat, aide au départ en cure, …) Vous pouvez organiser cette collecte
de différentes façons : vente de timbres ou d’objets de campagne, dons recueillis par les
participants, lien sur le site www.aiderdonner.com,… »
Pour toute information, n’hésitez pas à consulter le CNMR :
[email protected] ou 01 46 34 58 80
Action 3 : Concours de slogan
Action :
Proposer un slogan, une accroche, un message autour du thème «les bienfaits de la
pratique sportive chez les jeunes », sans que ces mots ne soient obligatoirement utilisés.
Format :
Exemple d’organisation :
1/ Chaque classe propose un ou plusieurs slogans.
2/ Ils sont affichés lors du cross et les participants peuvent voter pour leur préféré (le vote
peut être organisé par les élèves dispensés).
3/ Le slogan choisi est inscrit sur la fiche bilan remise.
%
Action 4 : Organisation d’un travail de classe ou d’un débat
Action :
Mettre en place un débat ou un TD autour du thème.
Proposer par exemple aux élèves de faire une estimation personnelle de leur temps
d’activité physique (comprenant le temps de marche, vélo, courses….) et leur temps
d’activité « multimédia » (jeux vidéo, internet, téléphone…) par semaine, puis de se
demander par quelles démarches quotidiennes ils peuvent influencer leur comportement
vers moins de sédentarité.
Eléments pédagogiques :
Vous pouvez vous appuyer sur les apports pédagogiques et les éléments bibliographiques
de ce document.
)
Deuxième partie : Apports pédagogiques
A/ Les bienfaits généraux de la pratique sportive chez les
jeunes
Chez les jeunes en croissance, le sport compétitif et les Activités Physiques (AP) sont
structurants et participent au développement harmonieux du corps et de l’esprit de
l’enfant, surtout s’ils respectent des règles ludiques et un vrai projet éducatif d’apprentissage
des règles de vie en collectivité, des valeurs du sport comme la solidarité, l’équité tout en
s’attachant à développer la psychomotricité et les qualités de base que sont l’endurance, la
force, la coordination et l’équilibre. On respectera donc toujours l’enfant tout en lui apprenant
les limites du jeu et la frustration de l’échec ainsi que la joie du geste bien fait [1].
La plupart des auteurs s’accordent pour dire qu’un enfant doit bouger naturellement et que
tout son environnement doit lui permettre d’exprimer ce besoin quelque soit son état de
santé et ses handicaps. Chez l’enfant, il est recommandé de pratiquer au moins 60 minutes
d’activité physique d’intensité modérée à élevée par jour. Ces recommandations visent
de façon générale une croissance harmonieuse (chez l’enfant) et la prévention des
principales pathologies chroniques (chez l’adulte). Elles s’appliquent également à la
prévention du gain de poids. [2]
Il s’en suit que son investissement dans les AP doit favoriser son épanouissement. Dans le
cadre du sport compétitif, parfois l’investissement devient contre nature et non épanouissant,
on sera toujours vigilant à ce que les objectifs donnés à l’enfant restent accessibles et à
éviter la culture de la « victoire à tout prix » [1].
L’activité physique dans sa richesse et sa diversité est un facteur stimulant de la croissance
de l’enfant, elle est bénéfique physiquement, mais aussi intellectuellement et socialement.
Elle sollicite les dimensions biologiques, cognitives, sociales, affectives et relationnelles. En
particulier, les APS bénéficient fortement aux enfants porteurs de handicaps ou de maladies
chroniques et il est important de limiter au maximum les contre-indications à la pratique
d’APS tant scolaires qu’en milieu sportif ou en pratique individuelle.
Quelques précautions avant l’activité physique
Chez l’enfant :
•
La fréquence cardiaque maximale dépasse souvent 200 pulsations par minute, la
fréquence respiratoire à l’effort est plus élevée que chez l’adulte mais le poumon n’est
jamais le facteur limitant de l’effort chez l’enfant en bonne santé. L'atteinte fonctionnelle
respiratoire doit être très importante pour limiter l'effort chez l'enfant malade.
0
•
Le débit cardiaque (DC) peut être multiplié par 6 à l’effort (DC = FC x Volume
d’Ejection Systolique [VES]). A l’arrêt de l’effort, le coup de frein vagal est important du fait
de l’immaturité cardiaque, parfois responsable d’un malaise (pouvant aller jusqu’à une perte
de connaissance). La détermination des seuils ventilatoires est difficile car les métabolismes
sont moins différenciés que chez l’adulte.
•
Le potentiel aérobie est meilleur que chez l’adulte mais l’économie de course est
moins bonne. Il y a donc un gaspillage d’énergie (on évitera donc les courses de fond chez
l’enfant). L’aptitude aérobie augmente pendant la puberté, ce qui est mis en évidence par
l’augmentation de la VO2max, ainsi donc que la possibilité de pratiquer des sports
d’endurance de longue durée.
Avant la puberté on évitera les distances trop importantes et on privilégiera les
activités intermittentes avec récupération. En effet, les enfants ont naturellement un fond
d’activités spontanées de type exercices intermittents et un seuil anaérobie de bonne qualité.
A la puberté, l’imprégnation hormonale rend possible l’augmentation de volume du muscle,
mais il s’agit d’une période de fragilité des zones d’insertion tendineuse et ostéochondrale.
On sera prudent en cas de musculation jusqu’à la fin de la puberté. On respectera une
progression par augmentation du nombre de répétitions et non par augmentation de la
charge, qui doit rester modérée. Le capital minéral osseux augmente dans la période
péripubertaire sous l’effet de facteurs génétiques, nutritionnels et des exercices physiques :
ceux à fort impact (course, step, sauts… ) sont beaucoup plus efficaces que les autres (vélo,
natation …). Ce capital obtenu sera utile en prévention de l’ostéoporose de la personne
avançant en âge. On sera vigilant sur la quantité des exercices et on privilégiera la qualité
jusqu’à la fin de l’adolescence.
La thermorégulation des enfants est moins bonne en conditions extrêmes (surtout grosse
chaleur). Leur régulation de la glycémie est moins bonne à l’effort, d’où l’importance des
sucres lents au petit-déjeuner, de la collation à 10h en cas de sport pratiqué en fin de
matinée et du goûter s’il doit faire du sport après l’école.
L’AP agit comme chez l’adulte sur les métabolismes lipidiques, glucidiques, hormonaux,
sur le statut osseux avec un effet positif essentiel qui durera toute la vie, sur les organes et
appareils en croissance et en particulier sur le cerveau ainsi que sur les aspects cognitifs et
psychologiques de la vie relationnelle, scolaire et sociale.
La pratique physique agit sur la masse osseuse, à la fois sa densité et sur la texture
(macro- et micro-architectures). On observe également des bénéfices sur les propriétés
mécaniques de l’os (augmentation de la résistance à la fracture). Une pratique sportive multiactivités semble correspondre au meilleur bénéfice attendu durant la croissance. [2]
L’activité physique régulière apporte une protection remarquable contre les lésions
cérébrales dans différentes localisations anatomiques (hippocampe, cortex moteur,
pédoncules cérébraux, cervelet). Elle stimule également la Neurogenèse (création de
nouvelles cellules neuronales dans le cerveau). [2]
De façon générale, l’activité physique d’intensité modérée a des effets positifs sur le plan
psychologique en améliorant l’humeur, la sensation de bien-être et l’estime de soi. Un
large consensus existe sur le rôle bénéfique de l’activité physique chez les adolescents en
pleine période de bouleversement pubertaire. Les répercussions positives se situent en
particulier au niveau du stress. Les effets de l’activité physique sur l’estime de soi sont plus
importants chez les adolescents qui souffrent d’une faible estime d’eux-mêmes. [2]
L’AP modérée et régulière serait un facteur protecteur de la dépression de l’adolescent, les
activités d’endurance amélioreraient l’image de soi [3] et diminueraient l’anxiété physique
sociale [4] tout en limitant le risque d’isolement social. Les jeunes actifs auraient un meilleur
état de santé perçu et donc une meilleure qualité de vie [5, 6].
8
Dans le respect des recommandations de prudence, et de non surcharge sur un organisme
en croissance, l’AP modérée et régulière chez l’enfant et l’adolescent est bénéfique.
L’enquête HBSC, Health Behaviour in School-aged Children est conduite tous les quatre
ans depuis 1983, depuis 1993 en France, par un réseau international de chercheurs sous
l’égide du bureau régional Europe de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Globalement, cette enquête vise à mieux appréhender la santé et les comportements de
santé des élèves de 11, 13 et 15 ans. La population étudiée dans l’enquête HBSC-France
en 2006 compte 7 154 élèves de 11, 13 et 15 ans ; 3 558 garçons (soit 49,7 %) et 3 596
filles (soit 50,3 %), scolarisés en France métropolitaine du CM2 à la première année de
lycée (général, technologique et professionnel), dans des établissements publics et privés.
Activité physique et sédentarité.
Les jeunes déclarent pratiquer une activité physique (une heure) en moyenne 1 jour sur 2.
Seulement 13,5 % d'entre eux rapportent une activité physique quotidienne, cette proportion
diminuant avec l’âge et étant supérieure chez les garçons. Par contraste, le temps moyen
passé devant un écran (télévision, ordinateur, jeux vidéo) est de 5,5 heures par jour. Il est
plus élevé chez les 13-15 ans et chez les garçons. Regarder la télévision est l’activité
sédentaire la plus fréquente : un jeune sur deux la regarde plus de 2h par jour. La France
est, avec la Suisse et la Russie, un des pays où la proportion de jeunes pratiquant au moins
une heure d’activité physique quotidienne est la plus faible : 13,5 % contre 20 % pour la
moyenne internationale. En revanche, notre pays affiche de meilleurs résultats au niveau de
la pratique d’une activité sportive (53,7 % des adolescents français en pratiquent au moins
deux heures par semaine avec une moyenne pour tous les pays participants à 51,8 %). La
France est, après l’Italie et la Suisse, le pays où la proportion de jeunes qui regardent la
télévision en moyenne plus de 2 heures par jour est la plus faible : 62,3 % contre 69,6 %
pour la moyenne internationale.
Image de soi et poids
Plus de la moitié des jeunes interrogés jugent leur corps «à peu près au bon poids».
Environ 30 % s’estiment « trop gros » ou déclarent faire ou devoir faire un régime, les filles
plus que les garçons. Cependant, 10,3 % des jeunes disent avoir un poids et une taille qui
correspondent effectivement à une surcharge pondérale. S’il y a une bonne cohérence entre
corpulence rapportée et perçue chez les jeunes rapportant un poids excessif, par contre
près d’un quart de ceux qui rapportent un poids normal ou insuffisant estime être «trop
gros» ou déclarent faire ou avoir besoin de faire un régime, en particulier les filles.
Par rapport aux autres, les jeunes Français se situent dans la moyenne concernant leur
corpulence perçue. Par ailleurs, notre pays se situe parmi ceux où la pratique de régime est
la moins courante (10,4 % contre 13,8 % pour la moyenne de tous les pays participants), les
Etats-Unis étant au contraire le pays où cette pratique est la plus fréquente (22,8 %). Pour
ce qui est de la surcharge pondérale, la France se trouve dans la moyenne inférieure. Les
chiffres les plus bas étant rencontrés dans les pays Baltes et à l’inverse les prévalences les
plus élevées se retrouvant en Amérique du Nord mais aussi à Malte avec des chiffres
proches de 30 %. [7]
Bibliographie :
[1] Depiesse F., Grillon JL, Coste O., Prescrire l’activité physique, ed Masson, 2009,
sous presse, sortie septembre 2009.
[2] Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, Activité Physique :
Contextes et effets sur la santé. Expertise collective, synthèse et recommandations, 2008.
9
[3] Kirkcaldy B.D., Shephard R.J., Siefen R.G., The relationship between physical
activity and self-image and problem behaviour among adolescents. Soc Psychiatry Psychiatr
Epidemiol., 2002, 37: 544-550.
[4] Lindwall M., Lindgren E., The effects of 6 month exercise intervention programme
on physical self-perceptions and social physique anxiety in non-physically active adolescent
Swedish girls. Psychol Sport Exercise.2005, 6: 643-658.
[5] Boreham.C., Riddoch.C., The physical activity, fitness and health of children. J
Sports Sci. 2001; 19(12):915-29. Review.
[6]
Vitulano L.A. Psychosocial issues for children and adolescents with chronic
illness: Self-esteem, school functioning and sports participation. Child & Adolescent
Psychiatric Clinics of North America., 2003; 12: 585-592.
[7] La santé des élèves de 11 à 15 ans en France, données françaises de l’enquête
internationale. Health Behaviour in School-aged Children (HBSC), dossier de presse,
septembre 2008, INPES, Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé et
Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, direction
de l’enseignement scolaire.
B/ Bienfaits sur le souffle
Contenu réalisé avec le Comité National contre les Maladies Respiratoires, partenaire de la
Fédération Française d’Athlétisme.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site Internet www.lesouffle.org
Vous avez également la possibilité de réaliser une action de don au profit du
CNMR. Pour plus d’informations reportez-vous aux activités pédagogiques de ce
document.
Le système respiratoire a pour fonction l’approvisionnement de l’organisme en
dioxygène indispensable au travail cellulaire et le rejet du dioxyde de carbone produit par ce
travail.
La respiration se fait en deux temps : un temps d’inspiration pour emplir les poumons d’air
riche en dioxygène et un temps d’expiration pour rejeter l’air chargé en dioxyde de carbone.
Ce va-et-vient de l’air entre l’extérieur et l’intérieur de l’organisme est possible grâce à
l’action des muscles de la cage thoracique dont le plus important est le diaphragme, situé
entre le thorax et l’abdomen. Quand il se contracte, la cage thoracique se dilate et l’air est
inspiré dans les poumons ; lorsqu’il se relâche, la cage thoracique se rétrécit et l’air est
expulsé hors des poumons.
COMMENT
L’ACTIVITE
PHYSIQUE
AMELIORER LA FONCTION PULMONAIRE ?
PEUT-ELLE
1- Toute activité physique nécessite une régulation de
la fonction respiratoire.
Lors d’un effort physique, même modéré, il faut assurer
le renouvellement de l’oxygène qui parvient aux muscles
sollicités. Pour cela, le cœur accroît la puissance et la
fréquence de ses battements et la fonction respiratoire
s’amplifie et s’accélère. Une régulation inadaptée provoque
une exagération de ces phénomènes, la respiration devient
superficielle et trop rapide, c’est l’essoufflement ; il s’ensuit une
insuffisance d’oxygénation. Au contraire, une adaptation
satisfaisante de la respiration et le contrôle du souffle
2
favorisent une bonne oxygénation et le bien-être à l’effort. Ils s’acquièrent grâce à la pratique
d’une activité physique régulière et progressive : lorsque les muscles de la cage thoracique
(qui permettent l’amplification de la respiration) sont sollicités souvent, leur tonus et leur
efficacité sont entretenus et peuvent même augmenter, alors que la sédentarité les atténue.
Comme pour tous nos muscles, plus ils travaillent, plus ils se renforcent et s’adaptent. On
peut considérer cela comme un cercle vertueux : l’activité physique favorise une bonne
adaptation respiratoire qui, elle-même facilite la pratique de l’activité physique, etc.
2- Pratiquer une activité physique, quelle qu’elle soit, nécessite de bien souffler, de
bien vider ses poumons.
Nous avons toujours suffisamment d’oxygène pour assurer les besoins de
l’organisme ; par contre, si nous réalisons des efforts sans expirer assez, la poitrine reste
gonflée d’air non renouvelé, trop concentré en dioxyde de carbone (CO2). Pour bien souffler,
il faut donc faire travailler les muscles respiratoires, en particulier le diaphragme ; la
contraction des muscles abdominaux peut renforcer ce travail des muscles thoraciques pour
pratiquer des expirations maximales. Bien entendu, ces exercices sont très favorables à
l’entretien d’une bonne fonction respiratoire.
3- Une amélioration de la pratique sportive peut être une motivation pour travailler le
souffle.
Lorsqu’on pratique une activité sportive, on recherche, par l’entraînement, à améliorer
ses capacités physiques et son adaptation à l’effort afin de pouvoir se concentrer sur la
technique et la tactique lors des activités elles-mêmes. Le contrôle du souffle fait partie
intégrante de cet entraînement ; il faut souligner, d’ailleurs, que ce contrôle n’est pas
identique pour tous les types de sports, notamment en fonction de la durée et de
l’augmentation d’oxygénation nécessaire.
4- Effet « collatéral »
L’activité physique permet d’occuper son temps, donc de limiter les périodes de
désœuvrement et d’ennui, propices au tabagisme, lui-même fléau numéro un pour la santé
respiratoire. De ce point de vue aussi, la pratique sportive est un bienfait pour les poumons.
ASTHME ET SPORT
Longtemps, le sport a été déconseillé aux asthmatiques, les enfants étaient « dispensés de
gymnastique ». Cela s’explique en partie par la survenue possible de crises d’asthme
déclenchées par l’effort. Aujourd’hui, grâce à une meilleure connaissance des mécanismes
de la maladie et à une bonne adaptation des traitements, le sport n’est plus interdit aux
asthmatiques, il leur est même conseillé dans la plupart des cas. Bien entendu, comme tout
un chacun, l’asthmatique doit apprendre à connaître les réactions de son propre organisme,
adapter sa pratique en fonction de celles-ci et ne pas négliger l’échauffement. Dans certains
cas, un broncho-dilatateur doit être pris juste avant l’activité. Il faut également éviter
quelques sports fortement déconseillés aux personnes souffrant d’asthme : la plongée sousmarine, l’alpinisme en haute altitude et l’équitation (si l’on est allergique au crin de cheval).
Moyennant ces quelques précautions, l’asthmatique évite la sédentarité et peut bénéficier
des bienfaits du sport, tant sur le plan physique que sur le plan psychosocial : il n’est plus
l’enfant « à part » qui reste isolé pendant que les autres pratiquent une activité collective.
L’exemple vient d’ailleurs des sportifs de haut niveau parmi lesquels on compte de plus en
plus d’asthmatiques qui ont commencé leur activité pour acquérir un meilleur contrôle du
souffle.
:
LE POINT DE COTE
Cette douleur intense, localisée à la base du thorax, qui survient lors d’un effort physique et
oblige à s’arrêter est particulièrement fréquente chez l’enfant. Elle survient le plus souvent à
l’occasion d’un effort violent ou prolongé et s’accompagne la plupart du temps d’autres
signes tels l’essoufflement, la rougeur intense du visage… Autant de témoins d’une
mauvaise adaptation physiologique à l’exercice en cours.
Le point de côté classique peut être du à différents mécanismes dont les principaux sont :
- Une insuffisance d’oxygénation des muscles impliqués dans la respiration.
A l’occasion d’un effort, les muscles respiratoires doivent intensifier leur fonctionnement (en
puissance et en fréquence) afin de répondre aux besoins accrus de l’organisme en
oxygène ; eux-mêmes ont besoin d’oxygène en quantité plus importante pour fournir
l’énergie nécessaire. Si l’effort demandé est trop intense ou trop brutal, sans échauffement,
les muscles peuvent manquer d’oxygène et souffrir de contractures douloureuses (dues à
l’accumulation d’acide lactique). Le point de côté correspond à une contracture du plus
important des muscles respiratoires, le diaphragme qui passe de 15 à 20 contractions par
minute en respiration calme à 100, voire 150 contractions au cours d'un effort violent.
- Une congestion passagère de la rate
Ce petit organe, situé à la base gauche du thorax, permet de réguler la mise en circulation
des hématies (globules rouges) en fonction des besoins de l’organisme. A l’effort, elle est
donc très sollicitée ; si l’effort est particulièrement violent ou prolongé, une douleur de la rate
peut survenir et constituer le point de côté.
Enfin, si on court trop tôt et après un repas copieux, le risque de point de côté est majoré,
notamment parce que la digestion, pour se faire, a aussi besoin d'oxygène.
Le point de côté est sans gravité s’il survient à l’effort et cède rapidement (quelques
minutes) au repos.
Que faire lorsqu’il survient ? :
S'arrêter ou ralentir, se relâcher le mieux possible, en respirant amplement et calmement,
jusqu'au moment où le point de côté aura disparu, tandis que la respiration et le cœur
auront repris leur rythme de repos; puis repartir doucement et accélérer progressivement.
Et pour l’éviter, respecter les règles suivantes:
• éviter les courses en période digestive (attendre au moins 1 h 30 après le repas); ne
pas boire abondamment avant la course.
• prendre le temps de s'échauffer, précaution aussi nécessaire pour les muscles des
jambes que pour les muscles respiratoires et le cœur.
• commencer la course doucement et accélérer progressivement
• s'entraîner régulièrement.
C/ Bienfaits sur le cœur
Contenu réalisé avec la participation de la Fédération Française de Cardiologie, partenaire
de la Fédération Française d’Athlétisme.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site Internet www.fedecardio.com
Le cœur est un muscle. Comme les autres muscles il a la capacité de son utilisation.
Peu sollicité, il sera plus faible. Bien sollicité il sera plus fort. L’activité physique augmente
les capacités du cœur. Le cœur d’un actif se contracte plus fortement et peut expulser plus
de sang à chaque éjection. Ainsi c’est l’ensemble des muscles du corps, sollicités lors de
l’effort, qui sont mieux irrigués et qui fonctionnent plus efficacement.
A l’effort, le cœur d’une personne habituée à l’exercice accélère son rythme
modérément. Après l’effort le rythme redescend plus vite. Les personnes qui pratiquent
régulièrement une activité d’endurance peuvent diminuer leur rythme cardiaque au repos, en
ayant la même efficacité. Cela fatigue moins le cœur et le rend plus résistant.
L’activité physique est un facteur déterminant pour diminuer les risques d’accident
cardiovasculaire ou d’hypertension. Les personnes ayant une activité physique régulière ont
40% de risques en moins de faire un arrêt cardiaque.
!
D/ Bienfaits sur les résultats scolaires
Source : « L’activité physique et sportive régulière : un
déterminant des résultats scolaires au collège », revue
Science et Sports 2009;24:31-35.
La DRDJS de Lorraine a mené une enquête auprès de
1411 élèves pendant 30 mois. L’objectif était de
mesurer les effets à long terme d’une pratique
physique et sportive extrascolaire sur les performances
académiques au collège, selon que cette pratique soit
régulière, irrégulière ou absente. Les questionnaires
ont été auto-administrés à six mois d’intervalle.
Résultats :
Sur les 1411 élèves concernés (dont 54,4% de filles), 13,8% n’ont jamais pratiqué de sport
en dehors du collège, 44,7% en ont toujours fait et 41,5% de temps en temps.
La moyenne scolaire générale déclarée est plus élevée chez les sportifs réguliers, et c’est la
régularité plus que le nombre d’heures par semaine qui explique cette différence.
Tableau et figure suivants : Moyennes scolaires générales déclarées, sur 20
5è
3e trimestre
4è
1er trimestre
4è
3e trimestre
3è
1er trimestre
3è
3e trimestre
Régulière
13,9
13,8
13,4
13,4
12,9
Occasionnelle
13,4
13,4
12,9
12,9
12,4
Absente
12,7
12,8
12,3
12,4
12,0
Pratique sportive
extrascolaire
Le tableau montre que pour l’ensemble des élèves la moyenne générale diminue entre le
troisième trimestre de la cinquième et la fin de la classe de troisième, mais que les élèves
qui pratiquent une activité sportive extrascolaire, qu’elle soit régulière ou occasionnelle, ont
une moyenne générale supérieure aux non-sportifs.
La pratique d’une activité physique et sportive est bénéfique sur les performances
académiques.
Toutefois, il faut noter que nombre de facteurs influencent les résultats scolaires, notamment
la catégorie socioprofessionnelle des parents ou l’estime de soi, et que l’activité physique est
l’un de ces facteurs sans être le prédominant.
%
Troisième partie : Modalités
A) Déroulement
1) Inscription de votre établissement à la Semaine Nationale du Cross sur le site
Internet de l’UNSS ou de l’UGSEL.
2) Inscription au thème en envoyant un E-mail à l’adresse [email protected].
Précisez dans cet E-mail le nom de votre établissement, son adresse ainsi qu’une
présentation succincte de votre projet.
3) Tenue d’une ou plusieurs actions sur le thème et organisation du cross
4) Envoi de votre bilan sur le thème, avant le 15 décembre 2009, à l’adresse
[email protected]
5) Tenue du jury
6) Envoi des récompenses
B) Jury
Rappel des critères
• La ou les actions sur le thème
• Le slogan proposé
• L’organisation sportive et l’innovation dans le format du cross
C) Récompenses
• Des packs DimaSport comprenant le matériel pédagogique pour la pratique de
l’athlétisme : courir, sauter, lancer, marcher (plots, tapis, engins de lancer…)
• Des places pour les grands événements de l’athlétisme français, en fonction de votre
implantation géographique.
Pour plus d’informations : [email protected]
)

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