Bridge scolaire: un atout pour les maths
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Bridge scolaire: un atout pour les maths
Région Mardi 22 Avril 2014 CONFÉRENCE demain à metz Jean-Marie Pelt et l’origine du monde Jean-Marie Pelt est le prochain invité des conférences des Récollets à Metz-Expo. Il expliquera pourquoi le monde a un sens. 1 ÉDUCATION thionville Bridge scolaire : un atout pour les maths Le bridge est un sport de l’esprit qui touche de plus en plus de jeunes. Dans le cadre scolaire, 6 000 élèves, du CM1 à la terminale, sont initiés chaque année dans 730 établissements scolaires français. Exemple à Thionville. D Jean-Marie Pelt sera demain soir à Metz-Expo à 20h. Photo archives RL/Gilles WIRTZ ne fois par an, JeanU Marie Pelt est l’invité de… Jean-Marie Pelt, dans le cadre des rencontres des Récollets, au centre des expositions de Metz-Grigy. Cette conférence, c’est une bonne manière pour lui d’entretenir son lien avec le public mosellan et de le tenir informé, aussi, de ses réflexions en cours. Cette fois, mercredi soir, il viendra livrer un scoop en forme de bande-annonce : la moitié de son prochain livre, cosigné avec l’écoagronome Pierre Rabbhi. Le titre de cet ouvrage donne son nom à sa conférence : Le monde a-t-il un sens ? « Nous nous sommes partagé la tâche avec Pierre Rabbhi. Moi, j’évoque l’évolution du monde du Big Bang à l’apparition de l’homme, et Pierre s’intéresse à la coopération dans la société humaine, de l’homme jusqu’à aujourd’hui. » Pitchenette divine Dans l’évolution du monde, Jean-Marie Pelt décèle un principe récurrent, celui de l’associativité. C’est-à-dire ? Le processus qui va amener deux éléments à s’associer, pour créer une dynamique constructive. Et Jean-Marie Pelt a des milliers d’exemples à l’appui, piochés dans l’astrophysique, la biologie, la chimie moléculaire. « Prenez le boson de Higgs. Un milliardième de seconde après le Big Bang, il s’associe aux quarks. Bosons et quarks prennent alors une masse et l’univers peut fonctionner. » Suivra toute la famille atomique, qui va du proton à l’ADN et aux cellules humaines, via l’acide aminé. L’apport de l’associativité, répète JeanMarie Pelt, « c’est qu’à chaque fois, elle donne des propriétés nouvelles ». Autrement dit, depuis des milliards d’années, l’associativité l’emporte face à la compétition. Certes. Mais observer l’aboutissement du monde d’aujourd’hui à travers ce prisme, c’est comme analyser le tirage du loto à travers le ticket gagnant. Combien d’échecs ? Combien d’associations ratées ? Évidemment se pose la question du sens de cette évolution. « En France, pour la majorité des chercheurs, tout n’est que hasard et contingence », souligne le botaniste. « Ailleurs, on se pose plus facilement la question : le monde s’est-il fait tout seul ? Pour moi, non, il y a un principe créateur. » Comme une pitchenette divine à l’origine du Big Bang, capable aussi d’influer sur la conscience humaine au point de lui faire adopter des principes spirituels communs. JeanMarie Pelt laisse à son public le choix de mettre un nom sur ce principe. Il s’en expliquera mercredi soir. O. J. Conférence de Jean-Marie Pelt demain à 20h au centre des congrès de Metz-Expo. Entrée libre. epuis la rentrée 2012, suite à la convention signée entre l’Education nationale et la fédération française de bridge (FFB), le bridge peut être utilisé comme support à l’enseignement des mathématiques. « Ce sport cérébral favorise la réflexion et permet d’acquérir les bases du raisonnement mathématiques de manière ludique. De plus, le fait de jouer avec un partenaire développe le sens de la communication, donc l’esprit d’équipe, et favorise la socialisation », explique Patrick Seurin, président du Bridge Club de Thionville (BCT). « Notre club intervient déjà au collège Hélène-Boucher depuis quelques années et à Jean-Mermoz, à Yutz, depuis septembre. Nous projetons d’élargir cette activité à d’autres établissements. » Hormis les rencontres interétablissements, une compétition nationale est organisée chaque saison. Elle se déroule en deux phases : d’abord, les qu a l i f i c a t i o n s d a n s l e s régions, ensuite, la finale nationale à Paris. Quatre Lorrains à l’Honneur Quatre Lorrains ont été repérés dans la liste de la très copieuse promotion de Pâques de la Légion d’honneur. Parmi les 676 personnes distinguées, se trouve Patrick Netter, professeur d’université à Nancy et praticien hospitalier. Il a été promu au grade d’officier. Philippe Guillaume, agent immobilier à Metz et président de la chambre de commerce et d’industrie de la Moselle a été élevé au grade de chevalier, tout comme Patrick Bailly, chef d’entreprise, important concessionnaire automobile dans la région et président du Conseil national des professions de l’automobile. Dans la promotion « justice », Véronique Ravon, née Lebrun, directrice de greffe au TGI de Nancy, a elle aussi été promue chevalier de la Légion d’honneur. Les lycéens ont de l’humour A Thionville, une soixantaine de collégiens de la région ont participé à la phase de sélection pour le championnat national de bridge scolaire. Photo RL tous les participants ont eu une médaille. « Pour la plupart, il s’agissait de leur première compétition officielle. C’était un exercice difficile pour eux car ils n’ont qu’une heure d’entraînement par semaine depuis un ou deux ans. Ce n’est pas suffisant pour bien maîtriser le jeu. On estime qu’il faut au moins deux heures de bridge par semaine pendant deux ans avant de se lancer dans la compétition. Néanmoins cela s’est bien passé », se félicite Patrick Seurin qui ajoute : « Il est important de participer à des tournois très rapidement. Cela développe la concentration et la maîtrise de soi, tout en apprenant aux jeunes à être attentif, à anticiper, à établir une stratégie et à prendre des décisions. Autant de qualités précieuses pour progresser et réussir sa future vie d’adulte. » Y aura-t-il, dans le futur, une option bridge au baccalauréat ? « Ce n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant. Mais nous le souhaitons. La FFB travaille dans ce sens. » De son côté, Pierre Lavigne, le président du comité de Lorraine de bridge, a créé un club virtuel de bridge scolaire appelé « Mirabelle Bridge club ». Il regroupe 200 élèves des lycées et collèges de la région, ce qui en fait le troisième club de bridge lorrain en nombre de membres. Camille et Nina : collégiennes, copines et sacrées bridgeuses en devenir Camille et Nina sont dans la même classe de 5e au collège Hélène-Boucher à Thionville. Ce sont de bonnes élèves, qui se situent parmi les premières de leur classe. Depuis septembre 2013, les deux amies jouent au bridge ensemble, une fois par semaine, sous la houlette de Jean-Claude Oberling, éducateur du Bridge Club de Thionville. Ce choix a été rendu possible dans le cadre de l’option proposée par l’établissement. « On a choisi cette activité car on aime bien les jeux de cartes et aussi parce que cela nous aidera en maths. Le bridge nous oblige à calculer, à réfléchir, à organiser et à prévoir », explique très sérieusement Nina. Et Camille de rajouter : « Et puis c’est sympa. On joue toujours ensemble et on s’entend bien. » Alors, jamais de dispute entre les deux partenaires ? « Non ! Au contraire on se félicite quand on a bien joué », répondent en chœur les deux collégiennes. Le championnat de bridge scolaire, organisé la semaine 6 REPÈRES Des sélections pour Paris Une soixantaine de collégiens de la région se sont retrouvés la semaine dernière dans les locaux du BCT, route de Metz à Thionville, pour disputer la phase régionale. À l’issue du tournoi, deux paires de joueurs ont été sélectionnées pour participer à la finale à Paris, les 25 et 26 mai. Ils ont reçu un trophée et TTE passée (lire ci-dessus), était leur première compétition. « On préfère les championnats à l’entraînement, c’est plus intéressant. Mais on était stressées. Du coup, on a fait des bêtises. La prochaine fois, ça ira mieux », confient les deux adolescentes. Jean-Claude Oberling est tout de même un peu déçu qu’elles n’aient pas remporté le trophée. « Ce sont les meilleures joueuses d’Hélène-Boucher. Elles sont douées et motivées. Dommage qu’elles aient raté la première donne. Elles auraient dû faire mieux ! ». Quoi qu’il en soit, elles vont continuer l’entraînement avec assiduité « On aimerait bien être championnes de bridge », rêvent-elles avec des étoiles dans les yeux. Et qui sait, peut-être pourront-elles choisir l’option bridge lorsqu’elles passeront le bac dans quelques années ? L’Education nationale pourrait bien réfléchir à la question. « Ce serait super ! », s’enflamment les deux copines. Camille (à gauche) et Nina, avec leur éducateur Jean-Claude Oberling : deux amies unies par le bridge et deux excellentes joueuses. Photo RL Les 17 finalistes viennent de toute la Lorraine. Photo DR L’Association pour la vie lycéenne (AVL), basée à Nancy, gérée uniquement par des lycéens et qui organise de nombreux projets, lance le premier festival de l’humour des lycéens. Ce projet, élaboré depuis plus de huit mois par des jeunes, promet d’être une belle réussite. Après avoir organisé des auditions, dix-sept candidats, tous scolarisés dans un établissement lorrain du second degré, ont été retenus pour participer à la grande finale du festival. Le parrain de cette première édition est Julien Strelzyk. Il jouera des extraits de son spectacle avant la proclamation des résultats. Le public participera d’ailleurs au vote. Le gagnant aura la chance unique de se produire au théâtre de Ménilmontant à Paris lors d’une soirée « découverte de talents » mais également en première partie de Julien Strelzyk. Ce spectacle, samedi prochain, représente déjà une belle victoire pour l’AVL qui a rencontré de nombreux obstacles et ne bénéficie que de peu d’aide des collectivités. La preuve qu’à 17 ans, on peut monter des projets sérieux ! Festival de l’humour des lycéens samedi 26 avril à 17h à l’espace Chaudeau de Ludres. Tarifs : 5 à 9 €.