Le plaisir - La bibliothèque de Marchin

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Le plaisir - La bibliothèque de Marchin
Le plaisir : une bibliographie subjective
pour aller plus loin, des découvertes sans
doute, de nouvelles idées de lecture peutêtre ?
Anonyme
« Contes tendres et coquins », Omnibus,
2010
Une sélection d’une quarantaine de contes à
l’humour aussi fin que leur touche érotique se
révèle discrète. De l’Orient à l’Europe, les
histoires prennent place entre l’Antiquité et le
18ème siècle dans un style et une langue
recherchés, en tous points charmants. Un
plaisir à effeuiller !
Anonyme
« Le plaisir de la lecture » ; Gallimard,
2006
Bissone-Jeufroy, Evelyne
« Quatre plaisirs par jour, au
minimum ! » ; Payot et Rivages, 2010
Le point de vue psy : le plaisir, ça fait du bien !
Et donc, s’accorder au minimum quatre petits
plaisir par jour aura pour résultat de vous
dynamiser, de vous rendre joyeux. Ce qui est
bon pour l’esprit étant bon pour le corps,
votre santé s’en trouvera bonifiée. Tout étant
une question de méthode, l’auteur vous
explique comment arriver à cerner ces quatre
plaisirs et comment vous les accorder sans
culpabiliser. A noter : lus au second degré,
certains passages du chapitre consacré aux
« résistances » se révèlent dignes d’une
anthologie d’humour noir : plaisir garanti pour
les optimistes.
Une bibliographie sur le plaisir sans un seul
titre en rapport avec la lecture, était- ce
concevable ? L’avantage de celui-ci est qu’à lui
seul, il rameute plusieurs auteurs, d’origines
et d’époques variées, tous mobilisés pour
sensibiliser aux nombreux bienfaits que cette
activité peut procurer. Des débuts de piste
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Biennale de Photographie 2015 du Centre Culturel de Marchin.
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Bossy, Jean-François
« Tout plaisir est-il bon à prendre ? » ; Les
éditions de l’Opportun, [s.d.]
Faut-il en faire un but à atteindre ? Faut-il à
chaque fois succomber ? Ou, au contraire,
puisqu’il peut nous faire perdre toute dignité
et nous entraîner en des territoires que notre
morale réprouve, ne faudrait-il pas le tenir
éloigné de notre quotidien, le bannir de notre
existence ? Oui, mais alors, la vie vaudrait-elle
la peine d’être vécue ? Et d’ailleurs, est-ce
que, sans plaisir, on vit toujours ? Autant de
questions abordées ici, auxquelles l’auteur,
s’appuyant sur quelques grands philosophes,
livre des réponses claires qu’il ne vous restera
qu’à méditer.
Bracher, Julia (édition établie par)
« Ecrire le désir : 2000 ans de littérature
érotique féminine illustrée » ; Omnibus,
2014
Jusqu'il y a peu, les écrits érotiques se sont
diffusés sous le manteau, à l'abri des regards
tant leur côté subversif leur valait l'opprobre
des ecclésiastiques, principalement en
Europe. Déjà vive lorsqu'un homme en était
l'auteur, la force de cette condamnation se
voyait décuplée lorsqu'une femme s'en
réclamait la paternité. Elles furent pourtant
quelques-unes, celles qui osèrent : de
véritables révolutionnaires, à leur façon.
Découvrez ici des extraits de leurs infernales
œuvres, très plaisamment illustrées.
Bourdil, Pierre-Yves
« Discours sur le plaisir ou comment faire
des bêtises »; Flammarion, 1997
Breillat, Catherine (présenté par)
« Le livre du plaisir » ; Livre de poche,
2009
Parcours philosophique impertinent : qu’estce que le plaisir et comment l’expliquer ? Et
surtout, comment s’assurer que le lecteur
prendra son pied à la lecture d’un tel texte ?
Un véritable défi !
Anthologie de textes érotiques contemporains
de toutes origines. Ouverte à n’importe quelle
page, elle vous plonge directement dans le vif
du sujet, pas d’échappatoire. Si néanmoins
vous préférez une entrée en matière plus
prudente, l’explicite table des matières vous
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conviera aller plus loin ou à passer votre
chemin.
donc, en de savoureuses lettres agrémentées
d’appréciations et de réflexions personnelles,
explorer ce vocabulaire si particulier afin que
sa correspondante puisse enrichir ses
dialogues de termes variés. Plus qu’un simple
répertoire donc, une promenade poétique ou
grivoise vers les plaisirs de la chose, car,
comme le spécialiste prévient la jeune femme
: « Oui, mademoiselle, cela va du vulgaire au
sublime, du très grossier au raffiné ».
Bramy, Elisabeth et Bertrand, Philippe
« Les petits riens » et « Les petits
délices » ; Seuil jeunesse, 1995 et 1997
Deux recueils de phrases simples, pourtant
puissamment évocatrices. Chaque expression
se voit justement illustrée, sans pour autant
coller strictement au sens premier des mots.
Destinés aux plus jeunes, ces deux albums
listent une série de moments tellement
communs que, sur le moment même, on n’a
sans doute pas capté le plaisir qu’ils ont
distillé. Deux petits délices à lire par-dessus
l’épaule des enfants.
Delerm, Philippe
« La première gorgée de bière et autres
plaisirs minuscules » ; L’arpenteur, 1997
Célébration du quotidien, celui que l’on a
tendance à ne pas voir passer : « L’autoroute
la nuit », « Lire sur la plage » ou « Invité par
surprise », rien que ces intitulés déjà, et le
charme opère !
Carrière, Jean-Claude
« Les mots et la chose » ; Points, 2013
Parce qu’elle désire s’acquitter
professionnellement de son travail de
doubleuse de films pornographiques, une
jeune fille s’adresse à vieux connaisseur du
vocabulaire érotique. Un échange épistolaire
s’installe, dont nous ne découvrirons que la
partie écrite par le spécialiste. Celui-ci va
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tranches de vie quotidienne à propos
desquelles Nikki Gemmel –qui s’était fait
remarquer par le très explicite « Avec mon
corps »- livre ses expériences et ses avis.
Epicure
« Sur le plaisir : lettres et maximes » ;
Payot et Rivages, 2015
« Mal compris, l’épicurisme peut donner
l’impression d’être un hédonisme nihiliste,
c’est-à-dire un culte désespéré de la
jouissance de la vie sur fond d’une
glorification de la matière. En fait, c’est tout
l’inverse. Le matérialisme d’Epicure n’est
qu’une conséquence de sa morale, dans
laquelle seul importe de vivre au présent, afin
de se délivrer de la peur et des vaines
attentes. Le plaisir prôné par Epicure consiste
avant tout à vivre au présent sans crainte de
l’avenir ni regret du passé. » (B. Vergely, « Les
philosophes anciens », Milan, 1999)
Lapaque, Sébastien et Leroy, Jérôme
(textes rassemblés par)
Triomphe de Dionysos : anthologie de
l’ivresse ; Actes Sud, 2008
Parce que Marchin, c’est Marchin, une telle
anthologie ne pouvait pas ne pas se retrouver
dans cette subjective bibliographie. Un, juste
un extrait pour vous allécher, et après, on
retourne, parce que c’est le dernier :
« Hier, au pavillon de l’Est, ivre
Sans doute, mon bonnet à l’envers
Qui m’a aidé à monter à cheval ?
Comment suis-je descendu de la tour ? »
(Li Po, VIIIe siècle)
Gemmel, Nikki
« Plaisir : un florilège du cœur » ; Au
Diable Vauvert, 2006
Une flopée de citations, des histoires courtes
à foison, des conseils plus ou moins
pertinents : de fait, c’est bien à un florilège
très diversifié que nous avons affaire ici.
L’ensemble tourne autour des histoires de
cœur (et de sexualité), d’amitié et de
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du peuple grec par toute une « Union
européenne », voilà un opus qui n’a rien
perdu de son actualité.
Schifres, Alain
« Dictionnaire amoureux du bonheur » ;
Plon, 2011
D’abord publié sous le titre « Dictionnaire
amoureux des menus plaisirs », ce volume
liste sur plus de 500 pages une série de
moments, de lieux, de personnages ou
d’objets –parmi lesquels pas mal d’alimentspossiblement pourvoyeur de bonheur et donc,
de plaisir. Comme dit l’auteur « Le bonheur en
petites coupures (…] a la valeur qu’on lui
donne, mais au contraire de l’argent, il se peut
qu’il ne vaille rien pour autrui ». Les plaisirs
qu’Alain Schifres explore ici avec humour
rejoindront-ils les vôtres ?
Vaneigem, Raoul
« Le livre des plaisirs » ; Espace Nord,
2014
Publié pour la première fois en 1979, « Le livre
des plaisirs » explore et dénonce –souvent
avec force et virulence- les obstacles que
l’être humain trouve sur son chemin lorsqu’il
décide de vouer son existence à la jouissance :
le travail, l’échange, la culpabilité, la
répression etc. En ces temps de stigmatisation
Vernon, Betony
« La bible du boudoir » ; Robert Laffont,
2013
Parce qu’elle a constaté que la raison
principale des déceptions érotiques n’est pas
le tabou touchant la sexualité en général mais
le fait que le plaisir lui-même soit devenu
tabou, l’auteure a décidé de rédiger cette
« bible » -ce titre, non mais, quelle
provocation ! Elle distille, dans un langage
clair, explicite et sans vulgarité aucune, ses
recettes inspirées de son expérience, mais
aussi du taoïsme, du bouddhisme tantrique et
de la philosophie grecque. Allez, fi de
fanfaronnade et de pudeur, en matière de
plaisir, ce livre nous enseigne que nous avons
tous quelque chose à apprendre.
Sur internet également :
Le denier numéro de la revue « Le carnet et
les instants », consacré à la littérature
érotique, est entièrement consultable –et
téléchargeable- à cette adresse :
http://www.youblisher.com/p/1169167-CI187
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