Culture générale La religion grecque

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Culture générale La religion grecque
Thème général : La Grèce antique
Fiche de culture générale : La religion grecque.
La religion grecque est une religion polythéiste (plusieurs dieux). Les dieux représentent dans
ce cas des vertus, des qualités. Ils habitent le monde des hommes et peuvent apparaître dans le
monde, par théophanie. ( à opposer avec la transcendance divine du monothéisme)
Par exemple, un très bon guerrier sera dit « ami d’Arès », une très belle femme, « aimée
d’Aphrodite »…
Les dieux sont exempts des souffrances, des maladies et de la mort (immortalité). Ils
vivent sur le mont Olympe autour de Zeus et attendent des hommes qu’ils leur rendent un
culte. (prières et sacrifices ). Le vice qui consiste à ne pas respecter les dieux, à prendre
l’homme pour le centre du monde et donc à se croire soi- même immortel, est l’orgueil et la
démesure (hybris).
La religion grecque reste très intimement liée à la culture grecque, à la littérature et
aux arts. Contrairement aux monothéismes (judaïsme, christianisme, islam.), cette religion
n’est pas une révélation . Elle n’a pas un livre sacré et elle n’est pas desservie par un clergé.
Du coup, la religion grecque reste une religion civique où chaque cité est protégée par une
divinité poliade. Les prêtres sont eux aussi considérés comme des magistrats et les
rassemblements religieux constituent l’occasion pour tous les Grecs de se réunir autour de
croyances communes. Ces rassemblements sont dits panhelléniques.
La religion grecque a aussi un aspect mystique officiel (les mystères) et officieux
(orphisme). Les oracles, comme la Pythie de Delphes ou les sibylles, parlent sous l’inspiration
d’Apollon. Ces oracles ont donc le rôle de révélateurs de la volonté divine et leurs paroles
résonneront jusqu’au IV ème siècle après J-C.
L’orphisme : Ce courant religieux est une initiaiton à certains mystères et s’oppose à la
religion civique des Grecs. D’après son nom, elle s’inspire du mythe d’Orphée, mais accorde
une place centrale à Dionysos également. Ce courant semble avoir prôné l’importance de
l’âme individuelle et de la survie de celle-ci après la mort (palingénésie). Des auteurs comme
Platon lui rendent hommage pour cette idée mais raillent également la vie errante et soi-disant
supérieure à laquelle se consacrent les partisans de l’orphisme. Leur attachement aux
talismans et aux prières individuelles au détriment des cérémonies civiques est également
critiqué.
Hésiode : La Théogonie d’Hésiode réunit les principaux mythes portant sur l’origine des
dieux et du monde. Avant toute chose existait l’immensité vide, le Chaos, d’où sont issus
Gaïa (la Terre) et son fils qu’elle a auto-engendré : Ouranos (le Ciel, « capable de la couvrir
toute entière ») De l’union de Gaïa et Ouranos naquirent des géants, les Cyclopes (« œil
rond »), les Titans et les Titanides.
Cronos, un des Titans, émascule son père avec une faucille donnée par sa mère et épouse la
Titanide Rhéa, qui lui donne plusieurs enfants. Cronos, cependant, dévore ses enfants pour
qu’ils ne lui prennent pas sa place. Zeus est le seul qui est sauvé par sa mère, qui fait avaler à
Cronos, une pierre recouverte d’un linge. Zeus grandit en Crète et, adulte, il chasse Cronos
après lui avoir fait avaler un breuvage qui lui fait déglutir tous les enfants dévorés.
Ainsi arrivèrent les dieux, qui firent dès lors la guerre aux Titans. Ils auront entre eux ou avec
des nymphes ou des mortel(les) d’autres dieux et déesses.
Dans Les Travaux et les Jours, Hésiode raconte l’histoire de l’humanité à travers le
mythe des cinq races apparues à différents âges. Au temps de Cronos, à l’âge d’or, les
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hommes vivaient comme des dieux. Mais, à l’âge d’argent, au temps de Zeus, l’homme est
contraint de travailler. Puis vinrent l’âge de bronze où apparut la guerre, l’âge des héros, ceux
de Troie et de Thèbes, et, enfin, l’âge de fer, époque d’Hésiode, dominée par la maladie, la
vieillesse et la mort. Cette époque est destinée à la destruction.
Xénophane : (IVème avt J.C. ) Fondateur de l’école d’Elée, il critique le polythéisme par des
arguments qui seront abondamment repris par la suite. Il prône l’existence d’un Dieu unique
et fonde sa critique sur des arguments :
-moraux. (Les dieux ne doivent pas commettre les actes honteux des hommes : l’adultère, le
vol…)
-philosophiques. (Les dieux sont des projections anthropomorphiques et ressemblent toujours
physiquement ou moralement aux peuples qui les adorent.)
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