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Samedi cinéma
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PAR YANN GUERCHANIK
La Gruyère / Samedi 19 janvier 2013 / www.lagruyere.ch
Gruyère
Les ballons parés
au décollage
CHÂTEAU-D’ŒX. Du
Omar Sy se la joue Eddy Murphy tandis que Laurent Lafitte tire plus
sur le genre Belmondo dans ce buddy movie à la française plutôt réussi.
L’histoire du flic
de Paris Hills
C’est l’histoire d’un mec… Vous la connaissez? Bien sûr que
oui vous la connaissez. Mais David Charhon a décidé de vous
la raconter quand même. De l’autre côté du périph, c’est l’histoire
d’un mec… normal le mec, un Blanc, il vient de Paris, mais la
capitale de Paris, le 8e arrondissement. Le mec… un capitaine
de police en Richelieu marron qui se rêve commissaire. Il tombe
sur un autre genre de mec, un Noir, qui vient de Bobigny, la banlieue, la pas rose, la morose, là où le ciel d’un gris Vélasquez fait
pleuvoir des machines à laver sur le premier venu… un Belge
mettons. Le mec, le Noir… un keuf de la financière en Adidas et
capuchon qui se rêve au volant d’une DS toutes sirènes hurlantes.
Bref, un film de copains, un buddy movie. Une spécialité américaine qui consiste à placer en double cheese burger deux personnages qui ne vont pas ensemble. La magie de l’action et du
ketchup faisant que, malgré tout, ils finissent par s’entendre.
Blouson noir à manches blanches, Omar Sy se la joue Eddy
Murphy. Si señor. Enfin, Axel Foley plutôt, le flic du Flic de Beverly
Hills. Laurent Lafitte, lui, tire plus sur le genre Belmondo. Veste
de cuir et gros calibre, il s’acharne en Professionnel plus qu’il
n’incarne Bebel. Nous voilà dans la France de Voltaire, aux airs
de 1998, à la sauce Jamel Comedy Club. La France viable, la seule
possible.
Ce film sans prétention tire son épingle du jeu des apparences. Au début, tout nous entraîne dans la resucée et le cliché.
Pour mieux nous en faire sortir. Le jeune de banlieue n’est pas
si cool, il était même le souffre-douleur de sa cité. Le Parigot
n’est pas si tête de veau. C’est même un chaud lapin qui passe
son temps à courir les gazelles.
Si on ne décolle pas vraiment, on plane un brin. Le film se
moque avec sincérité, à une époque où il convient de juger plus
vite que son ombre. Tout le monde a droit à son camouflet: le
Black, le Blanc, le Beur, la kaïra, le gotha, les patrons, les bouffons, les homos, les hétéros, les meufs, les keums. On s’injurie
sans risquer le règlement de comptes ni une vague de politiquement correcte dans les bronches. Ça fait du bien.
Surtout que les répliques font mouche à répétition: «S’il y a
des casiers vierges, le tien a dû faire des tournantes»;«Avec
le temps que tu perds dans ton bureau, tu devrais savoir ce
qu’est une planque». Pour le reste, les cascades sont là quand
il le faut. Elles conservent un certain sens du réalisme malgré
l’univers comique dans lequel elles baignent. Un code propre au
buddy movie: départir la comédie d’une dose d’action pure sucre.
Autre incontournable, l’entente entre les personnages. Les acteurs
remplissent bien le contrat quand ils ne frisent pas la roue libre.
Pour le reste, il y a surtout Omar Sy. C’est l’histoire d’un mec au
talent énorme qui n’a pas fini de le dévoiler. ■
De l’autre côté du périph, de David Charhon, avec Omar Sy
et Laurent Lafitte, Sabrina Ouazani
NOTRE AVIS: ✔ ✔ ✔ ✔
DECHÉ-DELÉ
YANN GUERCHANIK
«Comme le Monopoly, de 7 à
77 ans, tout le monde aime les
ballons!» Au moment de présenter à la presse le 35e Festival international de ballons, qui se
tiendra du 26 janvier au 3 février
à Château-d’Œx, Michel Reichenbach se voulait plus rassembleur que jamais. «En trentecinq ans, c’est plus d’un million
de spectateurs et 2500 équipages du monde entier qui se
sont déplacés», a souligné le
président du comité d’organisation.
Cette édition anniversaire
s’annonce «gonflée à bloc» selon les organisateurs qui attendent près de 80 pilotes en provenance d’une quinzaine de
pays. Si la météo se montre aussi enthousiaste, c’est
quelque 60000 personnes qui
devraient converger vers le
chef-lieu du Pays-d’Enhaut.
Parmi les spectateurs, se mêleront différentes personnalités.
Comme le parrain de la manifestation, Darius Rochebin.
Au côté du journaliste vedette de la RTS, on trouvera une
nouvelle fois Bertrand Piccard
et Brian Jones. Ce dernier aérostier profitera de l’occasion pour
présenter, en exclusivité mondiale, un prototype unique: un
ballon de petite taille spécialement conçu pour former les personnes à mobilité réduite au pilotage.
Démo de wingsuit
Dans les airs toujours, le public pourra admirer les voltiges
de la snowboardeuse et adepte
de sports extrêmes Géraldine
Fasnacht. La Vaudoise s’élancera de la nacelle d’un ballon
pour une démonstration de
wingsuit (combinaison à ailes)
lors du premier week-end de la
manifestation.
Le spectacle aérien atteindra son apogée lors du tradi-
BON ANNIVERSAIRE
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Le lovè
L’è ouna galéja pianta ke krè rintyè chu lè j’âbro a frete,
kemin lè pomê, lè perê, lè premi, min chovin chu lè grétê.
On galé l’oji, la griva, chè nurè di piti fri bian è melegâ
ke krèchon chu le lovè. In apri dè chin, kan l’oji l’a dèdzeri
la boloche, lè granè ke bayon la chèmin chè rètràvon din
lè kâyè ke l’a trèpojâ din l’âbro. L’è dinche ke l’an d’apri,
la chèmin rèdzêrnè din la kâye pu i rèkrè chu la brantse.
La natura l’è bin fête.
Ouna tradihyon no di ke fô ch’inbranchi dèjo le lovè
ou Viyo-Novi, chin i pouârtè bouneu. Portyè pâ! Ma n’in
d’a ke l’an min dè tsanthe, l’è lè j’âbro di dzordi mô intrètinyê.
N’in chon graviyi, l’è kru ke lè foyè iran pa tsejêtè d’outon
pachâ, bin irè rintyè dou lovè.
Mè chinbyè ke l’è pâ chorchyé dè bayi du tin j’a ôtro
on kou dè tsèta mimamin dou. L’è veré ke, du l’i a kotyè
j’an,n’in d’a bin dè hou ke prinyon pâ-mé la pêna dè ramachâ
lè pomè. Adon!
ANNE MARIE YERLY
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26 janvier au 3 février,
le 35e Festival international de ballons réservera son lot de surprises
sur terre et dans les airs.
Cette année, près de 80 pilotes en provenance d’une quinzaine de pays sont attendus à Château-d’Œx.
ARCH - C. HAYMOZ
tionnel Night Glow, un spectacle son et lumière qui mettra
notamment en scène 35 ballons illuminés et autant de parapentistes et de skieurs flambeau en main. Pour la première
fois, le spectacle phare se déroulera le dernier samedi et
non pas le vendredi. «Un plus
grand nombre de visiteurs
pourra assister à l’événement,
explique la directrice opérationnelle Michèle Philipp.
Ceux-ci pourront venir à Château-d’Œx tout au long de la
journée et ainsi réduire les problèmes d’embouteillage.»
Quinze formes spéciales
Très populaires, les montgolfières aux «formes spéciales»
se compteront au nombre de
quinze cette année. Des équipages de douze pays feront voler leur tête de lapin ou encore
leur ballon peint entièrement à
la main sur le thème du western.
Différentes compétions seront mises sur pied comme
chaque année tandis que sur
terre les animations ne seront
pas en reste. Outre une variété
de stands ainsi que des animations musicales et folkloriques,
le public pourra faire la connaissance d’Asimo. Le fameux robot
Honda, présenté comme l’androïde le plus sophistiqué au
monde, fera la démonstration
de ses capacités. ■
Château-d’Œx, place de la Landi,
du 26 janvier au 3 février,
programme complet sur
www.festivaldeballons.ch
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90 ans à Marsens
Accompagné d’une délégation de
la commune d’Ursy, le syndic Philippe
Conus se rend ce samedi à l’EMS
d’Humilimont pour fêter les 90 ans
de Marie Kolly. Au jour précis de son
anniversaire à la fin de l’année dernière,
la citoyenne de Vauderens se trouvait
à l’hôpital de Châtel-Saint-Denis.
Marie Kolly est née à la laiterie du
Crêt, dans la famille Frossard. A 22 ans, elle épousait Paul
Kolly, de La Roche, qui sera laitier à La Sionge, Vauderens
et Prez-vers-Siviriez.
Paul et Marie ont eu huit enfants. Ils ont formé un foyer
chrétien dans le respect des libertés de chacun. A la retraite,
la nostalgie de la Gruyère les a incités à tenir l’alpage de
La Générale, à Motélon, pendant trois étés. Marie a été animatrice de La vie montante et a voué une grande attention
aux malades et personnes âgées qu’elle a beaucoup visités.
Veuve depuis cinq ans, elle garde en mémoire chacun
de ses 20 petits-enfants et de ses 19 arrière-petits-enfants
et assume avec philosophie sa nouvelle vie en EMS.
La Gruyère s’associe à ses proches pour lui souhaiter
un excellent anniversaire! GRU
Vandales à l’extincteur
et au chocolat
BULLE. Divers actes de vandalisme ont été perpétrés ces
derniers jours en ville de Bulle. Dans la nuit du 10 au 11 janvier,
un ou des individus ont forcé la porte automatique du parking
souterrain de la gare. A l’intérieur, ils ont aspergé neuf véhicules
de poudre d’extincteur. La même nuit, au chemin de la Monse,
un autre véhicule, également dans un parking souterrain, a été
retrouvé recouvert de poudre d’extinction.
Mercredi, c’est le laboratoire d’une boulangerie-confiserie qui
a été forcé. Entrés par la fenêtre, les individus «ont répandu de
nombreuses denrées alimentaires au sol», indique Donatella Del
Vecchio, porte-parole de la police cantonale.
Le patron de la confiserie, Danik Philipona, minimise: «C’est
la première fois que cela nous arrive, mais c’est un acte de vandalisme parmi d’autres.» A son avis, le ou les vandales sont entrés
dans le laboratoire pendant la nuit. «Peut-être qu’ils cherchaient
quelque chose à voler et, ne trouvant rien, ils ont commis ces
dégâts.»
Rien ne permet de relier ces actes rapprochés, qui demeurent
exceptionnels, selon Donatella Del Vecchio, qui se veut rassurante: «Bulle est calme.» EB