Centre de Ressources des Arts Actuels de Madagascar

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Centre de Ressources des Arts Actuels de Madagascar
Centre de Ressources
des Arts Actuels de Madagascar
Judith Olivia Manantenasoa au-delà de ses
frontières
Lauréate du programme Visas pour la création 2014, Judith Olivia Manantenasoa est en
résidence au Centre chorégraphique national de Roubaix (France) , du 3 mai au 25 juillet
2014.
Le programme Visas pour la création 2014 est développé par l’Institut Français /
Afrique et Caraibes en création. Judith Olivia Manantenasoa, lauréate de ce
programme, est actuellement en résidence au Centre chorégraphique national
de Roubaix, pour une recherche consacrée à son projet chorégraphique
Métamorphose.
Ce programme d’accueil en résidence est destiné à des jeunes artistes
résidant en Afrique ou dans les Caraïbes, désireux de développer un projet
précis de recherche ou de création en France ou dans un autre pays d'Afrique
ou des Caraïbes.
Le Centre chorégraphique national de Roubaix, dirigé par le chorégraphe
Olivier Dubois, affirme sa volonté de soutenir la création des jeunes artistes en
leur offrant des espaces de travail, des possibilités d’échange et de rencontres
mais aussi de leur permettre de créer et présenter leurs travaux, et ce, éloigné
des impératifs de reconnaissance.
Judith Olivia Manantenasoa, jeune chorégraphe malgache a souhaité
développer son projet chorégraphique « Métamorphose » autour du
déséquilibre psychique que peuvent rencontrer les artistes au cours de leur
carrière, « la crise artistique » comme elle l’a surnommée et qui peut susciter la
peur chez le créateur.
Métamorphose, la crise artistique…
Métamorphose, mis à part le fait que le thème parle d’un changement,
évoque l’idée de se dissoudre et même de disparaitre complètement d’un
lieu, d’un endroit, d’un milieu, d’une vie… de vouloir oublier le passé et le
présent. Ce nouveau projet de recherche parle surtout de la vie acrobatique
que mènent les artistes ; cette habilité de se fondre dans une situation
quelconque, cette présence remarquable de l’intelligence du corps et de l’
esprit.
« Métamorphose » raconte un état de déséquilibre psychique que les artistes
traversent dans leur carrière, à un moment donné dans leur vie. Un
déséquilibre que Judith Olivia appelle la « crise artistique », un lourd moment
à passer…
Un moment où l’on perd notre confiance en soi, manque totale d’assurance,
l’inexistence d’espoir… dont le plus dangereux est le fait de ne plus oser rêver.
Dans cette phase de situation, Métamorphose exprime la peur primale.
« Travail entamé depuis le 5 mai 2014. Olivier Dubois apporte son regard
extérieur au projet de puis le mois de juin dernier. Cette résidence me permet
d’avantage de me perfectionner, de bénéficier de regards extérieurs et donner
un coup d’accélérateur à ma carrière. Je suis encore en train d’explorer
beaucoup de matériaux que j’aimerais utiliser sur scène. »
(Judith Olivia Manantenasoa)
Un parcours engagé…
Judith Olivia Manantenasoa fait ses premiers pas en danse contemporaine aux
côtés d'Ariry d’Anadriamoratsiresy au sein de l’école de danse et de musique
RARY, dont elle intègre la Cie en 2003 pour y assurer les cours de danse
contemporaine, avec percussion, et en couple.
Sur la même lancée, elle suit de nombreux stages de danse auprès de
chorégraphes nationaux et internationaux comme Opiyo Okach, Salia Sanou et
Seydou Boro, Karine Saporta, Pascal Montrouge, Dimitri Tsiapkinis, Bernardo
Montet, Taoufiq Izeddiou, Andreya Ouamba…
Sa soif d’innovation et de surpassement, aussi bien en tant qu’artiste qu’en
tant qu’enseignante, l’ont poussé à agir sur plusieurs fronts à la fois. Judith
olivia est danseuse interprète au sein de plusieurs Cies comme les Cies RARY (
Mpirahalahy Mianala, Dinitra, Kianja, Tongotra, Maroanaka, Ampy,
Rambolamasoandro, Fatotra, Vorombola,…), LOVATIANA (Sika, Masoazy,
Tehina, Kiririoka, Histoire des femmes,…) et ILO DANSE (Global
worming). La qualité exceptionnelle de ses interprétations fait d’elle l’une des
références incontournables des projets artistiques nationaux (30 est presque
songes) comme internationaux avecKarine SAPORTA (Juliette et les
motards), Bernardo MONTET (Margueritte de l’oubli) et IZZEDIOU Taoufiq
(Aataba).
Judith Olivia Manantenasoa s’est également investie dans différents projets
sociaux et communautaires auprès d’enfants et de jeunes en situation
d’handicap physique et mental aux côtés de la Cie Lovatiana. Elle se passionne
également pour la recherche en danse traditionnelles Malagasy, plus
particulièrement pour les danses du Sud de l’île et pense élargir ses recherches
dans tous les provinces de Madagascar.
Ayant eu l’occasion d’effectuer de nombreux voyages artistiques tant à
Madagascar qu’à l’étranger (France, Slovénie, Kenya, Burkina Faso,
Sénégal, Djibouti, Hollande, Belgique, Maroc, Angleterre, Brésil,
France), elle a appris à développer de très grandes facultés d’adaptation.
En 2010, elle se lance dans une nouvelle aventure en travaillant avec des
musiciens pour créer ses propres langage, expression corporelle et code. Parmi
ce, elle a travaillé avec la musicienne compositrice malgache MÔTA (Pauvre
de moi) et un musicien et ingénieur de son Français Benoît MARDELLE(Dual
transcription). De fil en aiguille, elle créée sa propre chorégraphie en solo
(Aloka, une tranche de vie) et (le Fil)
En 2013, elle participe à une résidence de création au Mozambique dans le
cadre du projet CASA.
Judith Olivia Manantenasoa fait partie des chorégraphes qui bénéficient de
l’appui du plateau 321 mis en place par les Cies Rary et Lovatiana.
Plus d’infos :
Lien vers fiche artiste : Judith
sora-dihy.over-blog.com
www.muvam.egd.mg
source : www.craam.mg :