Annabelle la coccinelle
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Annabelle la coccinelle
Annabelle la coccinelle Dans les jardins du Roi René, vit une f mill famille d de coccinelles, in ll s celle ll d’Annabelle. Leur appartement est aménagé dans le plus beau des rosiers rouges. Chaque soir, Annabelle grimpe dans sa chambre située dans le cœur moelleux de la plus haute rose. Pour cela, elle emprunte l’escalier d’épines et se retrouve la tête dans les étoiles à contempler l l la l lune. L Les parents installés au rez-de-chaussée, dorment dans un pétale doux et confortable. Les jumeaux, encore très jeunes, jeunes se blottissent ll’un un contre l’autre dans le pétale voisin. C’est le printemps. Annabelle vient d’être d être réveillée par une goutte de rosée tombée sur son nez. Elle éternue, s’étire et baille. Du fond des douves, elle regarde autour d’elle. d elle. Les murs imposants du château l’effraient un peu. Elle se précipite dans l’escalier, chute devant la chambre de ses parents et crie car elle est tombée sur le dos. « - Maman ! Maman ! Au secours ! » Rosa se lève aussitôt et découvre Annabelle au pied du rosier, rosier les six pattes en l’air. - Ah ! Mon Dieu ! Hubert ! Annabelle est tombée ! » Dans un demi-sommeil, le père se lève en grognantt ett pointe i t son nez à la l fenêtre. f êt Constatant la gravité de la situation, Hubert accourt sur les lieux du drame. Que faire ? q pas. Je p - Calme-toi,, Rosa. Ne t’inquiète suis là, dit Hubert. Je m’occupe de tout. » Hubert recule, prend son élan et après avoir respiré profondément crie : « A la charge ! » Il se rue sur la pauvre Annabelle qui chancelle, chancelle se balance mais ne se redresse pas. - Aïe ! Aïe ! Aïe ! Arrête papa, tu m’as cassé un élytre ! » Rosa s’approche pour consoler sa fille. - Mon pauvre Hubert, décidément tu n’es qu’un rustre. Regarde ce que tu as fait. Dépêche-toi, va chercher Léon. - Léon ! Jamais ! Ce maladroit a abimé notre rosier la dernière fois qu qu’il il est venu nous aider .Vas-y toi ! - Mais enfin, Hubert, Tu vois bien qu’il est urgent de faire quelque chose pour Annabelle. Elle souffre ! Prends sur toi et va chercher Léon. Léon » Hubert s’envole vers le logis de Léon le charançon. Il aperçoit un tas de pierres au pied de la tour du Moulin. C’ st là que vit C’est it Léon Lé ett sa s famille. f mill - Léon ! Léon ! Viens vite ! Annabelle est en danger. Tu es le seul qui peut la sauver. - Pourquoi P i moii ? dit Léon. Lé J n’ai Je ’ i pas le temps. J’ai des noisettes à creuser. - La vie d’Annabelle est en jeu. Il n’y a pas une seconde à perdre. perdre Allez ! Viens ! - Bon, bon, j’arrive, finit par répondre le charançon grognon. D De retour t d dans l les j di jardins d du château, Hubert et Léon se pressent au chevet d’Annabelle. - Ah ! Vous voilà enfin ! dit Rosa. C’est C est gentil à toi, toi Léon de venir à notre aide. Regarde Annabelle. Vois comme elle souffre. Il faut faire vite. - Doucement, Doucement doucement. doucement Il n n’y y a pas le feu, grogna Léon. Je vais arranger cela tout de suite. Le charançon s’approche alors au plus près d d’Annabelle Annabelle, glisse son rostre sous les élytres de la coccinelle et d’un coup sec et vigoureux fait levier. Annabelle est catapultée au sommet du rosier voisin. Elle est un peu étourdie par le choc. Elle s’ébroue et constate qu’autour d’elle, les feuilles sont infestées p de pucerons. - Aaaaaah ! Une coccinelle ! Sauve qui peut ! Elle va nous dévorer ! crient les pucerons. Nous avions pourtant placé des sentinelles tout autour du rosier. Comment a a-t-elle t elle pu arriver ici ? - J’ai un petit creux, dit Annabelle. Je n’ai pas eu le temps de prendre mon petit déjeuner ce matin. - Au secours ! hurlent les pucerons. Annabelle a juste quelques secondes pour happer une ou deux bestioles et un nuage de pucerons s’éloigne en sautant. Malheureusement, ils sont contraints de passer à proximité p p du rosier de la famille d’Annabelle qui arrive tout essoufflée. - Papa ! Maman ! Sortez vite ! Les pucerons arrivent ! - Ca tombe bien, dit Rosa. Les jumeaux ont faim et avec toutes ces émotions émotions, je n n’ai ai pas eu le temps d’aller faire les courses à Intercocci. Un jumeau sur chaque bras, Rosa ne sait plus où donner de la tête. - Hubert ! Charge-toi des pucerons ! Moi je file faire les courses. Annabelle ! Viens tt’occuper occuper des jumeaux. jumeaux Hubert et Léon se cachent derrière un buisson. Au passage des insectes, Hubert se jette sur eux alors que Léon creuse à la hât une noisette hâte i tt quii servira i d de garded manger pour les enfants. - Vas-y ! Attrapes-en le plus possible ! crie Léon. Hubert saisit au vol les bestioles. La noisette se remplit à toute vitesse. De la fenêtre de leur chambre, les jumeaux encouragent leur père : papa p ! Encore,, encore ! On a très - Bravo p faim. Soudain, Hubert s’aperçoit que les pucerons se dirigent vers le nid de Stéphanie la fourmi fourmi. Il lui faut faire vite vite. Les jumeaux, affamés, s’installent dans la cuisine au moment où Rosa rentre du supermarché. - On a faim ! Des pucerons ! Des pucerons ! hurlent les enfants. - Du calme les enfants. Je vais d’abord les passer au four dit Rosa. En attendant, mettez tt lle couvert. t Pendant ce temps, les rescapés des pucerons franchissent la porte du refuge de Stéphanie. Stéphanie - Entrez vite ! Ici vous ne craignez plus rien, leur dit-elle. La fourmi est sournoise sournoise. Sous son air chaleureux se cache une redoutable calculatrice. - Je p peux vous protéger p g à une condition : vous me donnerez, chaque jour, vos précieuses gouttes si sucrées. En attendant, j’appelle mes amies. amies En un instant, des milliers de fourmis envahissent la fourmilière et se précipitent sur les pucerons. Ils sont perdus ! Soudain, un séisme. Les parois s’écroulent. Les fourmis s’affolent et se bousculent. bousculent Certaines meurent écrasées tandis que les plus chanceuses parviennent à s’enfuir. Une ombre immense et terrifiante ss’abat abat sur le logis de Stéphanie. Stéphanie C’est le pied de François Simon, le jardinier. François est très en colère. Ce matin-là, le Roi René l’a convoqué q pour lui faire p p part de son mécontentement é : - François, tu n’es qu’un incapable. Mes chers rosiers vont mourir si tu ne trouves pas la solution pour éli i éliminer l les pucerons. Si dans d une semaine tu n’as pas rempli ta mission, il te faudra quitter le château. François se sent impuissant face à cette invasion. invasion Comment faire pour se débarrasser de ces insectes ? Son râteau à la main, le jardinier déambule dans les fossés. Soudain, il ss’arrête arrête devant le rosier d d’Annabelle Annabelle et constate qu’il n’y a plus aucun puceron. Il aperçoit alors la famille de coccinelles dégustant les bestioles. - Hourrah ! J’ai trouvé ! Ces coccinelles sont mes alliées. Finis les parasites ! se F ç dit François. Pendant ce temps, Annabelle termine son repas. Quel régal ! Par la fenêtre de la cuisine, elle observe le jardinier qui marmonne. Qu’est-ce qu’il a ce matin notre jardinier ? Il a ll’air air très préoccupé. préoccupé Pourquoi donne-t-il des coups de pied ? pense Annabelle. - Papa ! Maman ! Venez voir ! Le jardinier a détruit la fourmilière ! - Nous N voilà ilà tranquilles t ill dé désormais, i dit Hubert. - Il est vraiment très gentil ce François, ajoute Rosa. - On va lui faire un bisou disent les jumeaux. Annabelle s’envole par la fenêtre et vient se poser sur l’épaule de François. A l’oreille, elle lui murmure : - Merci M i gentil til François. F i Tu T peux compter t sur nous. Nous resterons fidèlement dans les fossés. Plus jamais les pucerons n’envahiront ton jardin. Félicité par le Roi René, François Simon demeura à son service et continua à entretenir les magnifiques rosiers des fossés du château.