la cure thermale de châtel-guyon la cure thermale de châtel

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LA CURE THERMALE
DE CHÂTEL-GUYON
Les Grands Thermes de Châtel-Guyon
L’EAU THERMALE COMPOSITION
Quand Dieu le Père, avec toutes sortes de marmites surnaturelles, sépara l’eau de la
Terre, il en oublia une sur le feu, elle s’y chauffa, il la vida dans le trou du Puy-deDôme, elle sortit à Châtel-Guyon.
Alexandre VIALATTE
QU’EST-CE QUE L’EAU THERMALE ?
1. COMPOSITION CHIMIQUE
Parmi les cinq groupes d’eaux thermales (bicarbonatées,
sulfurées, sulfatées, chlorurées et oligo-métalliques), les
eaux sont classées dans le groupe des bicarbonatées, dans
le sous-groupe des chloro-bicarbonatées.
Trois cations : sodium, calcium et magnésium, en quantités à peu près égales, équilibrent approximativement les
anions : chlore et bicarbonate.
SO4SO
Autres éléments
Oligo-éléments
HCO3-
K+
ClNa+
Mg++
Ca++
Fe++
L’eau est fortement chargée en sels minéraux, d’où une
résistivité faible, et une conductivité élevée.
La teneur en minéraux est de 7 g/litre, proche de l’isotonie, sauf pour Marguerite, qui est beaucoup moins chargée en sels.
CaraCtéristiques
• Elles sont méso-thermales (tièdes), autour de 35°.
• La radioactivité, étudiée par Pierre CURIE dès 1904,
est faible.
• Les eaux sont fortement carbo-gazeuses : les gaz thermaux sont pour plus de 98 % du gaz carbonique.
Le débit de gaz est considérable : 3 litres de gaz par litre
d’eau minérale. Les gaz rares ne s’élèvent qu’à 0,24 %.
• Le pH est légèrement acide, presque neutre : 6,7 [la
neutralité est à 7].
• Le pouvoir oxydant, ou rH est à 17 à l’émergence : le
milieu est réducteur, avide d’oxygène.
2. COMPOSANTS ESSENTIELS
Les chiffres donnés sont ceux des analyses de la source
CARNOT. Les autres sources ont des chiffres voisins
• Le MAGNÉSIUM : 380 mg/l, 31,7 mEq /l (milliEquivalent /litre)
• Le SILICIUM très abondant 126 mg/litre. La
quantité de Silicium de l’eau de Châtel-Guyon est
très supérieure à celle de la plupart des eaux minérales. ll est ionisé, c’est la seule forme assimilée par
l’organisme.
• Les éléments en quantités importantes :
Les BiCarBonates : 2 569 mg/l soit 42 mEq/l
Le CaLCium : 685 mg/l soit 33,2 mEq/l
Le sodium : 926 mg/l soit 40,4mEq/l
• Les éléments en quantités moindres :
Le Potassium : 100 mg/l soit 2,55 mEq/l
Le Lithium : 4,5 mg/l soit 0,65 mEq/l
Le Fer : 7,22 mg/l soit 0,38 mEq/l
Le strontium : 8,97 mg/l soit 0,10 mEq/l
intérêt de Ces éLéments
• Le Magnésium joue un rôle dans la contraction musculaire et le stress
De nombreux troubles peuvent être consécutifs à un
manque de magnésium : dépression et angoisse, spasmes musculaires, crampes, troubles cardio-vasculaires.
Le Magnésium participe activement à la transmission des
influx nerveux entre les neurones.
• Le Silicium participe à la construction de l’os et du
tissu conjonctif :
La teneur en silicium est de 500 microg/g dans l’élastine
et de 1 250 microg/g dans le collagène.
Le Silicium permet un nettoyage des micro-cristallisations des tissus tendineux, il favorise l’élasticité
tissulaire.
La Silice a un rôle anti-inflammatoire et de pansement
de la muqueuse colique.
Le Silicium favorise l’assimilation du magnésium en
agissant sur les membranes cellulaires.
• On connaît l’action du Potassium dans la contraction
musculaire, dans le fonctionnement cardiaque, le rôle
du Fer dans la lutte contre les anémies, l’importance du
Lithium dans le traitement des troubles dépressifs et la
lutte contre le stress, le rôle du Strontium dans la formation de l’os.
3. LES OLIGO-ÉLÉMENTS
On connaît depuis longtemps leur importance comme
catalyseurs de réactions chimiques diverses en biologie.
Les eaux contiennent à l’état de traces :
Bore, Cuivre, Argent, Plomb, Manganèse, Zinc, Arsenic, Gallium, Glucinium, Germanium. Enfin, la spectrographie décèle des éléments mystérieux, les « Terres
rares » comme le Lanthane.
Les oligo-éléments sont indispensables à la formation
de certaines métallo-protéines qui sont des enzymes
vitaux.
4. UN ÉQUILIBRE PHYSICO-CHIMIQUE
PARTICULIER
L’eau thermale issue des profondeurs, née à des températures élevées, a une structure physico-chimique particulière. Il est probable que cette structure particulière et
l’ionisation des éléments présents expliquent son activité thérapeutique spéciale.
L’eau à l’émergence est fortement instable, en raison du
dégagement du CO2 et de l’exposition à l’oxygène de
l’air. D’où la recommandation de boire l’eau thermale à
l’émergence sans attendre : elle garde ainsi toute son
efficacité.
5. L’HISTOIRE DES CAPTAGES ET DES
FORAGES
Il y a donc nécessité de garder l’eau à l’abri de l’air.
À l’origine, les captages étaient sommaires. Le captage
«Brosson» est des plus simples : Brosson évase le trou de
sonde sur 50 cm et descend dans cette cuvette une cloche
de plomb ou de fonte, puis la noie sous une couche de
béton : l’eau est à l’abri de l’air, elle reste limpide, car
elle n’a pas perdu de gaz.
Ces Forages sont-iLs sûrs ?
Les travaux du Professeur
LAUGIER, du laboratoire
d’Hydrologie de la Faculté
de Chatenay Malabry ont
permis de localiser « l’émetteur thermal » (tronc principal de remontée des eaux
chaudes) au sud-est de l’ancienne source GUBLER.
De nouveaux forages : AUBIGNAT OUEST, LOUISE
NORD et CARNOT EST sont alors réalisés en 1988 et
en 1992 par le BRGM, selon les règles de l’art.
En effet, la nécessité de mettre les sources à l’abri des
infiltrations parasites d’eau superficielle (et d’éviter toute
pollution) a conduit les ingénieurs à réaliser de nouveaux
captages protégés par des tubes d’acier. Les nouveaux
forages LOUISE NORD, CARNOT EST descendent à
101 m.
CINQ QUESTIONS
SUR L’EAU THERMALE
1. LA RADIO-ACTIVITÉ DE L’EAU
THERMALE EST ELLE DANGEREUSE ?
La frontière entre eaux inactives et eaux radioactives est
fixée à 100 pico-curie/litre : à ce titre, toutes les sources
de Châtel-Guyon sont radioactives, sauf Marguerite.
Leur activité est faible, elle se situe en effet entre 100
et 200 pico-curie/ litre. Elle est due au Radium (50 picocurie/l environ) et accessoirement à l’Uranium et au
Radon.
De toute manière, la radioactivité est si faible qu’elle
ne représente aucun risque, et n’a aucune activité thérapeutique.
Par rapport à d’autres eaux thermales, l’eau de Châtel
est beaucoup moins radioactive que les eaux de Vichy,
Royat, Plombières ou Chateldon.
2. POURQUOI NE PAS
EMBOUTEILLER CETTE EAU ?
1 • L’eau ne peut voyager : de tous temps, les médecins
thermaux ont préconisé de consommer l’eau sur place, au
griffon. La cure à domicile et le transport de l’eau ne sont
pas recommandés.
2 • En effet l’eau est instable et flocule au contact de l’air :
ce phénomène est dû à la dissipation du CO2, qui bouleverse un équilibre instable et à l’oxygène de l’air qui supprime le caractère réducteur de l’eau. Dans le floculat, des
particules ioniques forment avec le Calcium et les oligoéléments des micelles, particules colloïdales qui forment
un dépôt : c’est la « mort de
l’eau ».
3 • Les carbonates précipitent, d’où les concrétions
calcaires à l’émergence des
sources, concrétions souvent
colorées par le fer qui de ferreux passe à l’état ferrique.
3. QUELLES SONT
LES SOURCES ACTUELLES ?
Certaines sources ont disparu, soit spontanément (source
Yvonne), soit à la suite de contre-forages (source Marie)
ou ont été abandonnées (source Suzanne).
Actuellement, seules existent pour la cure de boisson les
sources Germaine, Carnot-Est, Deval, Marguerite.
Toutes ces sources, à la suite d’une décision de la DASS de
2009, ont été regroupées dans le HALL DES SOURCES :
l’eau thermale est considérée comme un médicament.
Par conséquent, les sources ne peuvent être laissées en
« libre-service » dans le Parc thermal, et l’eau doit être
consommée sur ordonnance.
Les deux forages Louise Nord et Aubignat Ouest approvisionnent l’Établissement thermal Henry.
4. QUELS SONT LES CONTRÔLES
DE L’EAU THERMALE ?
Ils sont doubles : bactériologiques (les analyses bactériologiques, fréquentes, permettent de s’assurer de l’absence
de germes), et chimiques : ils détectent des ions anormaux
et s’assurent du caractère potable de l’eau.
À noter la très faible teneur en nitrates < 0,1, montrant
l’absence de toute pollution. Cette teneur infime est du
reste nettement inférieure à celle de la plupart des eaux
minérales. [La présence de nitrates dans l'eau est un indice
de pollution d'origine agricole, urbaine ou industrielle.]
5. QUELLES SONT LES DIFFÉRENCES
ENTRE LES SOURCES ?
1 • Comme on l’a vu, la source Marguerite est beaucoup
moins concentrée que les autres sources, ce qui permet
de la prescrire aux enfants, aux personnes fragiles, aux
cardiaques (moindre charge en sodium), aux personnes
hypersensibles.
2 • Les variations saisonnières de concentration existent,
mais la structure chimique globale de l’eau est pratiquement inchangée.
3 • Les caractéristiques de chaque source permettent
d’adapter la cure à chaque patient.
L’ORIGINE DE L’EAU :
UN GRAND VOYAGE
1 – LES ÉPISODES TRAGI-COMIQUES DE LA « GUERRE DES SOURCES »
Les luttes de la Société des Eaux et des « découvreurs
de sources » au tournant du siècle — les forages étant
combattus par des contre-forages — ont donné lieu à une
véritable guerre entre le régisseur de la Société des eaux,
d’une part, et un propriétaire d’hôtel comme Lacroix, qui
découvre la source Yvonne dans le sous-sol de son hôtel,
ou Ravel, d’autre part, qui découvre une source dans sa
maison, ou encore le pharmacien Miraton, qui découvre
la source Miraton dans son terrain, au dessus de la place
des Bains. Ils essayent de les exploiter, et y parviennent,
malgré la fureur des Directeurs de la Société des Eaux.
Miraton crée même un Établissement thermal à côté de
sa source, près du parc des Gunchères.
Ces bagarres illustrent en tout cas l’interdépendance
des sources, un forage pouvant retentir sur le débit d’une
source même distante de la première : toutes les sources
appartiennent au même réseau.
2 – L’ORIGINE PROFONDE DE L’EAU THERMALE
Première hypothèse : à la suite d’études précises, faisant
appel à plusieurs disciplines (photos aériennes, images
satellites, étude géologique des terrains et structures de la
région, arguments chimiques) le professeur Laugier et ses
collaborateurs du laboratoire d’Hydrologie de Paris Sud,
en 1979-1985, ont élaboré une conception synthétique de
l’origine de l’eau thermale.
L’eau proviendrait d’une nappe aquifère captive très profonde. Le scénario de cette séquestration est le suivant :
a. Au moment de la formation des Alpes, La LIMAGNE
s’effondre, avec des lignes de fracture, qui correspondent
aux bordures est et ouest de la plaine. Le fossé ainsi créé
atteint 2 000 m en son centre.
b. Une érosion lente des roches des montagnes voisines
par les torrents et la pluie amène des sédiments qui remplissent la dépression de la Limagne et constituent une
zone laguno-lacustre, une sorte de marécage, dans des
conditions climatiques très chaudes, de type tropical, à
la fin de l’Éocène avec une salinité considérable (un peu
comme la Mer Morte).
3 – LE DOUBLE VOYAGE
e. Le gaz carbonique permet le jaillissement des eaux, qui
empruntent des fractures secondaires proche de la grande
fracture occidentale de la Limagne.
f. À Châtel-Guyon, L. Armand identifie dès 1934 trois
failles F1, F2, F3.
g. Les sources thermales jaillissent le long de la faille F2,
orientée à 40°
h. La
remontée
des eaux rencontre
une seconde nappe
d’eau superficielle
et froide, probablement dans les quarante derniers mètres
de son ascension. Le
mélange de ces deux
composants explique
les variations saisonnières de concentration et les différences
entre Marguerite et
les autres sources.
i. Le tronc principal
de remontée de l’eau,
LES FAILLES DE CHÂTEL-GUYON
le long de failles
ET LES SOURCES
secondaires, renconEN 1934 (L. ARMAND)
tre un bouchon de
carbonates obstruant l’issue. Ceci explique les phénomènes apparus lors de la guerre des sources, en particulier
l’affaiblissement du débit d’une source après ouverture
d’un nouveau forage distant de la source. C’est ainsi que
le forage de la Source Saint-Han en 1927 provoque une
grande perturbation de la Source Marguerite, pourtant
lointaine.
c. À l’époque Oligocène (entre -33 et -20 millions d’années), ces sédiments gardent captifs de l’eau, enfermée
dans des nappes. La profondeur de ce gisement est estimée
à 1 500m. Cette nappe est riche en sodium, magnésium et
calcium.
Actuellement, cette théorie de la « séquestration »
d’une nappe fossile n’est plus acceptée.
Pour le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques
et Minières), le schéma proposé est totalement différent (rapport de Clotilde BERTIN, octobre 2005) :
a. L’origine de l’eau est météoritique. L’eau de pluie
s’infiltre par des failles et fait un grand voyage jusqu’au
manteau de la croute terrestre.
b. Cette eau rencontre là une température extrêmement élevée (210°). Sous les effets conjugués de la
pression, de la température élevée et du CO2 provenant
du « manteau », l’eau acquiert sa minéralisation par
contact avec des roches à une profondeur plus importante. D’après les indications données par les géothermomètres, la profondeur pourrait être de 3500 mètres
(travaux de Negrel en 2004).
c. Cette eau chaude et riche en CO2 remonte vers la
surface par les fractures qui affectent le socle et les
sédiments oligocènes de la Limagne. La fracture principale orientée Nord 40° constitue bien la cheminée
d’ascension principale de l’eau thermale qui utilise
ensuite toutes les fractures secondaires.
d. La rencontre avec des eaux superficielles donne un
mélange dont la proportion explique les différences
de température et de concentration : Marguerite est la
source où le taux d’eau superficielle est le plus élevé.
Les mesure d’isotopes et les données des géothermomètres donnent du poids à cette hypothèse et confortent
l’idée que les eaux thermales accomplissent un très
grand voyage : double trajet, d’abord très lentement
descendant, puis ascendant grâce à « l’ascenseur » que
représente le CO2.
4 – L’ORIGINE DES ÉLÉMENTS (BRGM)
d. Le gaz carbonique, provenant de la croute terrestre
provoque une corrosion des calcaires et enrichit l’eau en
bicarbonate calcique.
LE BOUCHON CARBONATÉ
j. L’émetteur central se ramifie en une arborescence
d’émergences, chacune correspondant à une source. La
composition de chaque source dépend de la proportion
du mélange entre les deux eaux (émetteur central thermal et nappe superficielle froide) avec des différences de
concentration. Ces différences restent relativement minimes (Marguerite étant à part).
Les études de NEGREL et coll. (2004) portant sur les
isotopes (eau, bore, strontium, néodyme) font penser
que les eaux ont corrodé à la fois le socle et les formations sédimentaires oligocènes : l’hypothèse d’une
triple origine : granite, basalte et sédiments de la
Limagne est la plus plausible. Des études plus poussées sont néanmoins nécessaires pour confirmer cette
hypothèse.
L EAU ET
QUELLE EST L’ACTION DE L’EAU
DE LA CURE THERMALE ?
I – APPAREIL DIGESTIF
II – RHUMATOLOGIE
LA RECHERCHE THERMALE
A - LA CURE THERMALE EST
UN TRAITEMENT UNIQUE, CAR COMPLET
L’EAU THERMALE, RICHE EN
SILICIUM, A UN GRAND INTÉRÊT
EN RHUMATOLOGIE
PERMET-ELLE DE PRÉCISER L’ACTION
DE LA CURE ?
CLiniquement, on note plusieurs effets complémentaires:
• Une régularisation du transit intestinal
aussi bien lorsqu’il y a accélération que lorsque le transit est ralenti : Dans certaines formes de constipation,
une augmentation nette du péristaltisme est notée. Dans
les diarrhées, on note une diminution du nombre de
selles.
• Une diminution des spasmes et douleurs coliques
Les soins thermaux : cataplasmes, douches abdominales sont particulièrement intéressants dans « l’intestin
irritable » et viennent compléter l’action de l’eau thermale.
En effet, le silicium est un élément essentiel à la
construction
– d’une part du tissu conjonctif
– et d’autre part de l’os.
Le silicium est indispensable à la synthèse du tissu
collagène, particulièrement présent dans les tissus constituant les articulations.
A - ACTION DE L’EAU THERMALE
• Une diminution des phénomènes de ballonnement
• Une amélioration des selles : (normalisation de la
consistance et de l’aspect, désodorisation).
• Une action de « pansement intestinal » et de réparation de la barrière intestinale
On peut même observer en endoscopie la cicatrisation
d’ulcérations de la muqueuse rectale.
Ces différentes constatations cliniques s’expliquent
par :
• Une action sur les sécrétions digestives
• Augmentation de la SÉCRÉTION GASTRIQUE
• Augmentation de la SÉCRÉTION BILIAIRE :
elle est douce et progressive avec des doses croissantes
d’eau thermale. Dans certains cas, lorsque les doses
sont excessives, on observe une chasse biliaire violente,
avec selles diarrhéiques.
• Une action sur la flore intestinale :
L’eau thermale permet une rééquilibration de la flore
(étude en cours).
B - QUELS SONT LES AGENTS ACTIFS
PRÉSENTS DANS L’EAU ?
a - eFFets du magnésium.
Le magnésium, dont la concentration est très forte dans
l’eau thermale (380 mg/l), régularise la motricité intestinale et stimule la sécrétion biliaire ; de plus, il a un
effet relaxant et anti-stress.
b - Le siLiCium
Il a une action précieuse sur l’appareil digestif. L’eau
est très riche en silicium activé, à l’état ionique. Dans
l’eau de Châtel-Guyon, la concentration en (SiO2) est
élevée (126 mg/l).
Il favorise l’absorption intestinale, mais forme aussi
une couche protectrice cicatrisante.
Le silicium participe à l’élaboration du mucus intestinal et permet l’absorption du magnésium.
c - Les BiCarBonates
Aident la digestion et stimulent la sécrétion pancréatique.
d- Les oLigo-éLements
Ils sont nécessaires à l’élaboration de très nombreux
enzymes de l’organisme, et donc essentiels à la vie : le
Lithium, dont on sait le rôle dans l’équilibre de l’humeur, le Zinc, qui participe à la constitution de 200
enzymes, le Bore, le Fluor, le Manganèse sont des
éléments indispensables au fonctionnement de l’organisme.
Leurs actions sont très diverses : ils peuvent intervenir,
non seulement dans la digestion, mais aussi dans le
système immunitaire, dans la lutte contre les radicaux
libres.
1 - Pour l’appareil digestif les premières recherches datent de la fin du 19ème et début du 20ème
siècle
Dès mai 1879, Élie Aguilhon étudie l’action de
l’eau expérimentalement chez le chien.
Pendant le début du 20ème siècle, de nombreux
chercheurs (Gaehlinger, Villaret, Justin-Besançon, Cuvelier, Delore, Grandpierre) ont montré
expérimentalement l’action gastrique, biliaire et
intestinale, voire l’action anti-toxique de l’eau
thermale.
2. Les recherches modernes
L’eau thermale apportée par la cure de boisson a
une influence favorable sur les maladies des articulations car :
1. Le Silicium est un élément clé à côté d’autres
oligos-éléments (Cu, Zn…) dans la régulation des
processus de fibrose.
2. II permet la solubilisation des microcristaux,
d’où son intérêt dans la goutte et les rhumatismes
inflammatoires (périarthrite calcifiante)
3. Il renforce la qualité des structures péri-articulaires (ligaments et tendons). Il est utile dans les
tendinites.
4. C’est un constituant essentiel du cartilage ; il
en permet la synthèse.
5. Il stimule la différentiation et l’activité des ostéoblastes (cellules construisant l’os).
6. C’est un élément régulateur des processus de
calcification anarchique, type chondrocalcinose.
ÉTUDES GÉOLOGIQUES
L’équipe du professeur Raymond LAUGIER du
laboratoire d’hydrologie de Chatenay-Malabry a
entrepris une étude très complète du site géologique de Châtel, de la composition des eaux thermales entre 1979 et 1985. Ces investigations ont
permis, entre autres, de localiser le tronc principal
de remontée de l’eau thermale « l’émetteur thermal » et d’analyser à nouveau la radioactivité de
l’eau thermale. Ces études ont donné lieu à plusieurs mémoires scientifiques.
1) Action sur la motricité colique
L’enregistrement des potentiels électriques transcutanés (Électro-gastro-entérographie par voie
externe) permet à Didier Deroche, Faculté de médecine de Tours, 1978, de démontrer une stimulation
de l’activité colique et surtout une synchronisation
des différents segments coliques, avec disparition
des éléments dyskinétiques.
En étudiant le temps de transit intestinal total
après ingestion d’un marqueur, l’Équipe du Professeur Bernier (Hôpital Saint-Lazare, Paris, 1982)
démontre que l’eau thermale accélère le transit chez
les patients constipés et le ralentit chez les sujets
diarrhéiques, sans modifier le temps de transit des
sujets normaux.
2) Action anti-infectieuse (INRA de Toulouse,
sous la direction du Pr J.Tournut, 1985)
L’action de l’eau thermale est comparée à l’action
de désinfectants intestinaux : hydro-quinoléine,
néomycine : l’eau thermale a une efficacité supérieure sur le colibacille par rapport à ces produits
anti-infectieux (étude sur la flore intestinale du
porc en contrainte).
3) Études sur le magnésium avec l’équipe du
professeur Duchene-Marullaz (Gueux E.,
Poenarus, Laboratoire de Pharmacologie de
Clermont-Ferrand, 1987)
On sait que le déficit en magnésium entraîne une
hypo-motilité intestinale (Bueno et Fioramonti).
Le magnésium plasmatique et cellulaire étudié
après la cure montre une nette augmentation significative du magnésium plasmatique et une normalisation de l’électromyogramme dans 47 % des cas.
4) Étude de l’effet de l’eau thermale sur la flore
intestinale et sur une colite toxique expérimentale
Une étude scientifique de haut niveau, financée par
l’AFRETH, est actuellement lancée pour étudier
l’action de l’eau thermale sur le microbiote intestinal (la flore intestinale), ainsi que sur l’inflammation
intestinale artificielle induite sur un modèle murin.
B - ÉTUDES CLINIQUES
• D’autres études cliniques concernent :
— L’épidémiologie des troubles fonctionnels
intestinaux (Professeur G. Bommelaer, 1986)
— Le profil psychologique du colopathe est
étudié (1987)
— La maladie diverticulaire : étude épidémiologique sur 311 curistes (Docteur Porte, 1987)
— Les colopathies méta-amibiennes sur 1035 cas,
(Docteurs Chareyras et Chapier Maria 1995).
DEUX ÉTUDES SCIENTIFIQUES RÉCENTES
DÉMONTRANT L’ACTION
DE LA CURE DE CHÂTEL-GUYON
1. POUR L’APPAREIL DIGESTIF
RÉSULTATS
Le serviCe médiCaL rendu Par La Cure thermaLe dans Le syndrome de
L’intestin irritaBLe
« Évaluation des bénéfices des cures thermales de Châtel-Guyon sur la qualité
de vie des patients atteints du syndrome de l’intestin irritable »
G. Bommelaer, I. Girod, M. Porte, P. Marquis et la Société des médecins de
Châtel-Guyon. Presse therm climat, 2003, 140 : 133-143
Travail du Service d’Hépato-gastro-entérologie, CHU de Clermont-Ferrand
(Professeur G. BOMMELAER)
OBJECTIF : Mesurer le bénéfice des cures thermales à Châtel-Guyon sur
la « qualité de vie » des patients colopathes
1° CONSOMMATION D’ANTALGIQUES
MÉTHODES
1. Population
• 200 colopathes curistes
• 200 colopathes non curistes
• 200 sujets sains
2. Critères
• Colopathie définie par « critères de Rome » (consensus international)
• Analyse de la « QUALITÉ DE VIE » par des questionnaires scientifiques validés :
– Questionnaire général « SF36 »
reconnu internationalement avec deux scores résumés :
• PCS : Physical Component Summary score : score physique
• MCS : Mental Component Summary score : score psychique
– Questionnaire spécifique pour l’appareil digestif
• Avec 43 items
• Et un score global : SG
Évolution des scores des curistes / non curistes entre M0 et M6
Curistes
Non Curistes
MCS
PCS
SG
1,8
1,3
4,2
p < 0,02*
1,3
p < 0,02*
0,9
p < 0,0001*
3,8
p = 0,1
p = 0,2
p = 0,0004*
* P SIGNIFICATIF
LES RÉSULTATS SONT D’AUTANT PLUS SIGNIFICATIFS QUE P EST PLUS PETIT :
EXEMPLES : P = 0,1 RÉSULTAT NON SIGNIFICATIF P< 0,02 RÉSULTAT TRÈS SIGNIFICATIF
CONCLUSION
« Cette étude, réalisée sur un nombre important de sujets, montre pour la première fois l’amélioration réelle de la qualité de vie des patients porteur d’un
syndrome de l’intestin irritable, amélioration franche à 1 mois, encore mesurable 6 mois après la cure.
À l’heure où toute décision médicale doit être la plus efficiente possible, c'està-dire dégager un meilleur rapport coût/bénéfice, la cure thermale à ChâtelGuyon peut figurer au rang des méthodes efficaces de prise en charge du colon
irritable. »
Professeur BOMMELAER
Durant les 23 semaines
suivant la cure, le score
d’antalgiques a été de 109,
alors qu’il a été de 267
durant les 23 semaines qui
ont suivi la période sans
cure (différence hautement
significative : p<0,001)
Cette diminution a été plus
importante dans les 12
semaines qui ont suivi la cure (S4 - S 15) score 60 par rapport à 188 (p<0,0001)
que pendant les 11 semaines suivantes
2° ÉVALUATION DE LA DOULEUR : TEST EVA
Le système le plus simple et le
plus couramment utilisé est une
échelle numérique. Elle consiste
à demander au patient de noter
sa douleur de 0 à 10, 0 étant
l'absence de douleur et 10 la
douleur maximale imaginable.
L'Échelle Visuelle Analogique ou EVA (électronique) consiste à présenter
une réglette graduée et à demander au patient de positionner un curseur.
3° APPRÉCIATION DE L’INCAPACITÉ
FONCTIONNELLE PAR QUESTIONNAIRE D’EIFFEL
Version française du
questionnaire de Dallas,
(validée en France).
Évolution du score : plus le
score est bas, meilleure est
la capacité fonctionnelle
S 0 : DÉBUT DE CURE
S 3 : EXAMEN À 3 SEMAINES
S 15 : EXAMEN À LA 15ème SEMAINE
S 26 : EXAMEN À LA 26ème SEMAINE
4° DISTANCE DOIGT / SOL
L’évaluation de la distance doigt-sol permet d’apprécier simplement la mobilité du rachis
S0 : DÉBUT DE CURE
S 3 : 3ème SEMAINE
S 15 : 15ème SEMAINE
S 26 : 26ème SEMAINE
Plus la distance est faible,
meilleure est la mobilité :
Les curistes peuvent se
baisser plus facilement
que les non curistes.
2. POUR LA RHUMATOLOGIE
améLioration des LomBaLgies Chroniques Par La Cure de ChâteL
Professeurs RISTORI et SOUBRIER, service de Rhumatologie de la Faculté
de Clermont-Ferrand
MÉTHODES
Essai contrôlé, croisé, randomisé, évalué en aveugle - Étude avec bénéfice
individuel direct
1. Population
• 53 lombalgiques curistes
• 53 lombalgiques non curistes.
2. Critères
o Consommation totale d’antalgiques
o Évolution de la douleur lombaire (EVA)
o Évaluation de la capacité fonctionnelle (EIFFEL)
o Évaluation clinique (distance doigt-sol)
3. Contrôles réguliers : début S 0, puis toutes les 3 semaines.
CONCLUSIONS GÉNÉRALES
La cure thermale a permis une diminution de la consommation totale d’antalgiques dans les 23 semaines qui suivent la cure. Cette diminution de la consommation d’antalgiques s’est accompagnée d’une diminution de la douleur. Une
réduction nette de la distance doigt-sol objective l’amélioration fonctionnelle.
En résumé :
Les patients atteints de lombalgies chroniques ont une nette amélioration durant
six mois de leurs signes cliniques et de leur bien-être grâce à la cure thermale
de Châtel-Guyon.
Ce Rapport a été présenté à l’Académie de Médecine en 2009. Il a permis
l’obtention de l’agrément « Rhumatologie » par le Ministère de la Santé.
LES INDICATIONS DE LA
CURE THERMALE
I – APPAREIL DIGESTIF
1. LES TROUBLES FONCTIONNELS
INTESTINAUX OU COLOPATHIES
FONCTIONNELLES
a. Les troubles du transit intestinal
Diarrhée motrice, constipation, alternance de diarrhée
et de constipation
b. L’intestin Irritable – Irritable Bowel Syndrom des
auteurs anglo-saxons [colopathie spasmodique]
Caractérisé par l’importance des douleurs abdominales
associées à des troubles du transit, ce syndrome touche
de 10 % à 20 % de la population des pays occidentaux ;
il s’agit surtout de femmes. Les causes de ce trouble
sont encore inconnues.
Un taux anormal de sérotonine dans le tube digestif pourrait être à l’origine de ce syndrome. On insiste cependant sur l’importance du stress et des facteurs psychologiques dans sa génèse.
Dans les formes avec diarrhée, dans les formes avec
constipation, dans les formes avec alternance de constipation et diarrhée, la cure est un des meilleurs traitements antispasmodiques et permet de réduire, voire de
supprimer les médicaments. Son action dure plusieurs
mois.
c. La diverticulose colique, à titre de prévention des
poussées aigues
Dans la diverticulose colique, le danger possible est
l’infection des sacs herniaires que sont les diverticules.
L’eau thermale et les goutte-à-goutte permettent une
désinfection locale et évitent les poussées de diverticulite.
Dans toutes ces différentes affections, la cure diminue
les douleurs à type de spasmes et le ballonnement, régularise le transit, et améliore la qualité des selles.
2. LES COLITES
a. Colites infectieuses ou post-infectieuses (en complément des traitements anti-infectieux) : colites à
entéro-bactéries (Escherichia coli ou Colibacilles pathogènes, Protéus de diverses variétés, Entérocoques, Clostridium), entéro-colites virales.
b. Colites parasitaires AMIBIASE et autres parasitoses (entérites à lamblias)
À l’époque des colonies et des guerres coloniales (Indochine, Algérie), il n’existait que peu de médicaments
susceptibles d’éradiquer l’amibiase. Les colites métaamibiennes étaient fréquentes et de traitement difficile.
La cure a représenté pendant longtemps un élément décisif de guérison ou de franche amélioration des colites
amibiennes.
c. Colites diverticulaires : la cure permet d’espacer
les poussées et de surseoir à la chirurgie, de traiter les
suites d’interventions pour diverticulite aiguë.
d. Colites médicamenteuses :
• Colites post-antibiotiques : les antibiotiques administrés pour une infection générale ou locale peuvent
entrainer un profond désordre de la flore intestinale, qui
peut se traduire par des diarrhées sévères.
• Colites dues aux anti-inflammatoires.
• Colites des laxatifs (beaucoup de laxatifs irritants
entraînent une véritable inflammation de la muqueuse
colique).
3. LES MICI (MALADIES INFLAMMATOIRES
CHRONIQUES DE L’INTESTIN)
Ce sont des affections sévères, de plus en plus fréquentes, touchant souvent les jeunes
Par son action cicatrisante et anti-inflammatoire, la cure
donne d’excellents résultats dans ces deux affections :
a. La maladie de CROHN (entérocolite) qui atteint
souvent des jeunes patients
b. La Recto-Colite hémorragique (colite ulcéreuse
des auteurs anglo-saxons)
4. LES SYNDROMES « DIGESTIFS
HAUTS »
L’augmentation des sécrétions digestives sous l’influence de l’eau thermale (biliaires, gastriques et pancréatiques) explique l’intérêt de la cure dans : les dyspepsies par gastrite hypo-chlorydrique, les dyskinésies
biliaires, les troubles dyspeptiques post-cholécystectomie, les séquelles d’hépatite, toutes les « digestions difficiles » qui ont résisté à une diététique et une hygiène de
vie appropriées (lourdeurs, brûlures, aérophagie, nausées,
ballonnement).
II – RHUMATOLOGIE
Des études scientifiques, comme « Thermarthrose »,
ont démontré l’intérêt de la cure thermale dans les affections rhumatologiques.
Les indications rhumatologiques sont nombreuses
1. L’ARTHROSE ou Rhumatisme chronique dégénératif
• Grosses articulations : genoux, hanches (ou coxofémorales), épaules
• Arthroses périphériques : mains, pieds, coudes
• Arthrose vertébrale : cervicale, lombaire ou dorsale
D’autre part, peuvent bénéficier de la cure, sans supprimer les traitements spécifiques :
• Les irritations des racines nerveuses par certaines
arthroses : sciatiques, cruralgies, névralgies cervicobrachiales
• Les conséquences douloureuses des troubles statiques vertébraux (scoliose, cyphose)
• Les conséquences tropho-statiques de l’ostéoporose
2. Les rhumatismes juxta-articulaire ou atteintes
ab-articulaires
• Péri-arthrites (en particulier scapulo-humérales)
• Tendinites
• Bursites
3. Les rhumatismes inflammatoires
• Polyarthite rhumatoïde
La polyarthrite rhumatoïde est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires de l'adulte, avec une nette
prédominance féminine.
Elle touche au début souvent les petites articulations :
poignets et chevilles et surtout mains et pieds, mais peut
atteindre toutes les articulations.
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie autoimmune. L’évolution est lente par poussées successives.
• Spondylarthrite ankylosante
Atteignant le plus souvent l’homme, c’est une affection
rhumatologique inflammatoire de la colonne vertébrale
et du bassin. Elle se manifeste par une atteinte des sacroiliaques et par une raideur de la colonne vertébrale.
Des troubles intestinaux sont très souvent associés.
Les patients atteints de la maladie de CROHN peuvent
avoir une spondylarthrite ankylosante (dans 50 % des
cas environ).
• Rhumatisme psoriasique
25 % des malades porteurs de psoriasis ont un rhumatisme inflammatoire chronique déformant, qui peut être
très invalidant, et qui peut ressembler à la spondylarthrite ankylosante.
Dans ces trois maladies atteignant souvent des patients
jeunes, la cure peut contribuer à une amélioration
importante et durable. Elle sera instaurée toujours en
dehors des poussées, en complément des traitements
classiques.
4. Les arthropathies micro-cristallines
• Chondro-calcinose
Affection très fréquente du sujet âgé, elle se caractérise
par la précipitation de cristaux de pyrophosphate de calcium dans les tissus articulaires et péri articulaires et en
particulier par un liseré typique du cartilage.
• Rhumatisme à hydroxy-apatite
Il se caractérise par une inflammation de la bourse de
l'épaule, avec une douleur brutale, entrainant une impotence fonctionnelle (impossibilité de bouger le bras).
5. Traitement complémentaire de la chirurgie
• Douleurs résiduelles, récupération de la mobilité
articulaire.
6. La traumatologie
• Séquelles de traumatismes ostéo-articulaires
• séquelles de fractures, de luxations, d’entorses
• algo-neurodystrophie
Il s’agit d’un trouble réflexe survenant à la suite d’un
traumatisme ou d’une intervention chirurgicale. Il associe :
– des douleurs, souvent intenses, à type de brulure
– des troubles trophiques et vaso-moteurs (œdème
inflammatoire, troubles de la peau et des ongles)
– une déminéralisation ou ostéoporose, tardive.
III – UNE INDICATION NOUVELLE :
LA FIBROMYALGIE
Depuis 1992, elle est reconnue comme une maladie
à part entière, de type rhumatismal, par l’OMS. La
fibromyalgie concernerait entre 2 et 5 % de la population, principalement des femmes.
Ce trouble ne représente pas moins de 10 à 20 % des
motifs de consultation dans les services de rhumatologie ou de médecine interne.
Cette maladie est caractérisée par une triade :
• des douleurs des muscles et des tendons, douleurs
le long du rachis. De plus, la pression de points douloureux spécifiques (au moins 11 points douloureux
sur 18 points cartographiés) entraîne une vive douleur.
• une fatigue intense, physique et psychique.
• des troubles du sommeil.
Le diagnostic est clinique, l’origine inconnue malgré
des recherches nombreuses. On a trouvé des taux élevés d’un neuro-transmetteur, la substance P. La tomographie à émission de positons (PET scan) a montré
une synthèse diminuée de dopamine dans le tronc
cérébral, le système limbique et le cortex. Les symptômes seraient aggravés par le stress.
La prise en charge attentive pendant la cure, l’activité
physique modérée, la rupture d’avec la vie habituelle,
le repos, les soins thermaux, l’eau thermale (avec les
oligo-éléments) ont une influence favorable sur ces
trois types de symptômes.
LES SOINS THERMAUX
Le programme thérapeutique, le rythme des soins, et leur durée sont déterminés par le Médecin
thermaliste en fonction de l’état clinique du patient, de son histoire médicale, de ses antécédents ou
particularités.
A – APPAREIL DIGESTIF
a. La Cure interne
B – RHUMATOLOGIE
a. La cure de boisson est parfaitement indiquée,
apportant du silicium, des oligo-éléments. Elle doit
être menée selon le même principe de doses progressives par le médecin traitant.
b.
• L’eau peut être administrée par deux voies :
Les soins externes
• Les cataplasmes d’argile, uniques ou multiples,
sont appliqués selon les prescriptions médicales sur
les zones douloureuses ou à traiter.
LA CURE DE BOISSON
Dans les premiers temps, au 19ème siècle, on faisait absorber de
grandes quantités d’eau, mais bien vite on s’est aperçu que les résultats
étaient meilleurs avec des doses progressivement croissantes : on
commence à 20 ou 30 grammes par prise. L’eau est prise à jeun à la
source même, par exemple : 2 fois le matin, 2 fois avant le repas de
midi, et 2 fois avant le repas du soir. Avec ces doses progressives, la
cure est mieux tolérée et son action prolongée.
• Les douches locales et générales, les douches pénétrantes ciblent les régions de l’organisme à traiter.
• Les massages sous l’eau permettent de stimuler
les muscles, améliorent la circulation et permettent
d’assouplir les tissus péri-articulaires.
LE GOUTTE À GOUTTE RECTAL ou ENTÉROCLYSE
Il consiste à administrer une quantité modérée d’eau thermale (entre 150 et 300 g. d’eau ) en ½ heure grâce à une
sonde rectale, sonde stérile et à usage unique. L’eau parvient ainsi directement au contact de toute la muqueuse
colique, jusqu’au colon droit ; il faut s’efforcer de « conserver » le plus longtemps possible l’eau du goutte à goutte.
L’eau est maintenue à la température du corps grâce à un système de bain-marie. L’entéroclyse est très bien tolérée.
LE « SOIN DE CHÂTEL-GUYON »
L’association d’un cataplasme de grande taille au goutte à goutte réalise un traitement de choix dans les pathologies digestives.
B. La douChe intestinaLe ou lavement évacuateur à l’eau thermale de 1,2 à 1,5 l.
C. Les soins externes (effectués à l’eau thermale)
• Les cataplasmes ont un effet relaxant sur la musculature
colique, ils dénouent les spasmes et augmentent la circulation
au niveau du colon par la dilatation des vaisseaux qu’entraine
la chaleur (45°). Ils sont fabriqués avec de l’argile, et immergés
dans l’eau thermale et conservés en étuve.
• Les compresses (tissu absorbant plongé dans l’eau thermale)
sont un adjuvant utile et ont un effet similaire.
• Les douches abdominales au jet, « baveuses », ont les mêmes
effets sédatifs.
• Les douches verticales ont un effet tonique et contribuent à stimuler l’état général. Elles
agissent par action mécanique et, de plus, ont un effet circulatoire par réflexothérapie.
• D’autres douches à programmation automatique viennent compléter l’éventail des soins
(douches pénétrantes, douches générales).
• Les bains simples, les bains avec douche sous-marine, les bains avec douche en immersion et les aéro-bains ont un effet de massage et de détente générale.
• Les massages sous l’eau ont un effet stimulant sur la motricité colique.
• Les pulvérisations ano-périnéales sont utiles pour leur effet local.
• Les irrigations vaginales, pratiquées avec une sonde vaginale (stérile et à usage unique)
ont une action favorable sur la muqueuse et la flore locale.
• Les étuves (bains de vapeur collectifs) sont un traitement complémentaire utile.
C– LES ACTIVITÉS SANTÉ ET PRÉVENTION
Les Thermes de Châtel-Guyon
proposent en complément de la
cure thermale un programme
d’Activités santé et prévention,
s’appuyant sur les 3 piliers de
la Prévention santé, soit : avoir
une activité physique régulière
adaptée, manger santé et plaisir,
se détendre.
Activités proposées (elles sont
encadrées par des professionnels
diplômés dans leur pratique) :
• Pilates
• Balade oxygène (marche
accompagnée)
• Marche nordique
• Gym nature (stretching dans
le parc thermal)
• Tai-chi-chuan / Qi gong
• Yoga
• Gymnastique sensorielle
• Sophrologie
• Cours de danse
• Groupe de parole
• Atelier Gestion de la douleur
• Atelier diététique
• Cours de cuisine pratique
Certaines séances sont dédiées
à la gestion des troubles fonctionnels de l’intestin.
Toutes les séances sont accessibles à l’unité ou grâce à des
forfaits. Elles sont ouvertes aux
accompagnateurs.
CURES SPÉCIFIQUES RENFORCÉES
En complément de la cure classique de 18
jours, les Thermes proposent des programmes
d’accompagnement thérapeutique nommés
« Cures spécifiques renforcées » pour les
pathologies suivantes :
• Colopathie fonctionnelle (S.I.I.) et Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (M.I.C.I.)
• Fibromyalgie avec Colopathie fonctionnelle (S.I.I.)
Ces cures se déroulent en session, à dates fixes,
et le nombre de personnes par groupe est limité
pour favoriser les échanges et la qualité de l’accompagnement réalisé.
En plus des soins quotidiens, des ateliers permettent d’apprendre à mieux gérer la maladie et ses symptômes (groupes de parole, gestion
du stress, initiation à l’hypnose thérapeutique…).
À noter : ces programmes ne sont pas pris en
charge par l’Assurance maladie. Ils peuvent être
remboursés par certaines complémentaires santé.
• Les bains simples, les bains avec douche sousmarine, les bains avec douche en immersion et les
aéro-bains ont un effet de massage et de détente
générale.
• Les bains de boue (nouveauté à Châtel-Guyon)
sont réalisés dans une piscine de boue : il s’agit
d’un bassin de 90 cm de profondeur, qui permet une
immersion en position assise dans un mélange d’argile et d’eau thermale. Cette « illutation générale »
a le mérite de réaliser une application de boue sur
tout le corps et, d’autre part, d’utiliser la sensation
d’apesanteur facilitant la détente et la décontraction
musculaire.
• La piscine de mobilisation en eau thermale permet une rééducation optimale sous la direction d’un
kinésithérapeute et le massage des articulations et
des muscles par les jets sous-marins.
• Les « manudouches » et les « pédidouches » sont
des soins locaux particulièrement adaptés au traitement des atteintes des mains et des pieds.
• Le bain de vapeur, véritable hammam, est utilisé
pour son action métabolique (vaso-dilatation, sudation).
LE DÉROULEMENT DE LA CURE
La cure demande une surveillance. Une adaptation
de la prise d’eau thermale est parfois nécessaire. Le
médecin doit également adapter les soins aux réactions de chaque patient.
Vers la fin de la première semaine, peut se produire
une réaction de cure, la « crise thermale », qui doit
être signalée au médecin thermaliste. Elle peut se traduire par une asthénie, des courbatures, parfois des
signes digestifs. Son origine est mal connue. Sa présence ou son absence ne permettent pas de préjuger
de l’efficacité de la cure thermale. La réaction de cure
est généralement bénigne. Une réaction de post-cure
est également possible.
L’EFFET DES CURES EST CUMULATIF
L’amélioration obtenue par la cure se renforce d’année
en année : 4 à 6 mois la première cure, 6 à 7 mois les
cures suivantes. Dans certains cas, on peut interpréter
cette rémanence par une stimulation des défenses
immunitaires, portant en particulier sur la barrière
intestinale.
QU’EST-CE QUE
LA MÉDECINE THERMALE
1. C’EST UNE MÉDECINE À PART ENTIÈRE
a. Basée sur l’expérience clinique La Médecine Thermale est basée sur
l’OBSERVATION DES MALADES datant de plus de deux siècles.
b. Aucun médicament n’a été soumis à une expertise aussi longue.
Même si la recherche médicale a fait des progrès, on ne peut faire fi d’une
expérimentation qui a porté sur des millions de patients. En effet, chaque année
plus de 560.000 patients ont recours à la Médecine Thermale. Si l’on s’en tient
aux 100 dernières années, cela représente plusieurs dizaines de millions de
personnes qui ont pu éprouver les bienfaits de la Médecine Thermale.
2. C’EST UNE MÉDECINE DONT L’EFFICACITE
EST PROUVÉE SCIENTIFIQUEMENT
• La recherche thermale est maintenant centralisée par l’AFRETH. Cette
Association pour la Recherche rassemble les stations thermales, les Établissements thermaux, les médecins.
• Des études pluri-centriques (effectuées en même temps dans plusieurs
stations) sont réalisées avec des garanties scientifiques de haute qualité
pour apporter la preuve du « Service Médical Rendu ».
• Des équipes universitaires et des assistants de recherche cliniques sont
sollicités pour assurer le suivi de ces protocoles d’étude et leur évaluation
statistique.
• les études font appel à des techniques validées et adaptées à la spécificité de la médecine thermale (la comparaison avec un placebo en double
aveugle, valable pour l’étude des médicaments, n’est pas possible).
3. DE NOMBREUSES ÉTUDES SCIENTIFIQUES
RÉCENTES MONTRENT L’EFFICACITÉ DE LA
MÉDECINE THERMALE
e. L’étude maathermes
Effectuée dans 5 stations thermales : BRIDES-LES-BAINS, CAPVERN-LESBAINS, VALS-LES-BAINS, VICHY et VITTEL, l’étude MAATHERMES
démontre que la cure thermale de trois semaines est plus efficace qu’un accompagnement clasique par le médecin traitant pour une perte de poids significative
et durable.
F. L’étude PaCthe
L’étude PACThe est un programme d’accompagnement en milieu thermal de
femmes atteintes du cancer du sein (Pr BIGNON et ROQUES), mené dans
3 stations : VICHY, LE MONT-DORE et CHÂTEL-GUYON. 251 personnes
après chimiothérapie ont testé un séjour de deux semaines dans un centre de
cure thermale, comportant un entraînement physique, une éducation diététique
et de la physiothérapie. La qualité de vie mesurée par des tests a été supérieure
à celle du groupe témoin.
g. thermeven
L’essai clinique THERM&VEINES à quant à lui mis en évidence une réduction
significative du score de gravité de la maladie veineuse grâce à la cure.
4. C’EST UNE MÉDECINE ORIGINALE
C’est une médecine originale, faisant appel a des ressources naturelles qui a une
importance nationale : il existe en France 110 établissements thermaux répartis
sur 89 stations thermales.
5. C’EST UNE MÉDECINE DOUCE
Les prescriptions médicamenteuses ont souvent des effets secondaires important, par exemple : les anti-inflammatoires ainsi que la cortisone et ses dérivés
dans les affections rhumatismales sont souvent très agressifs pour la muqueuse
gastrique.
Par contre, les cures thermales n’ont pas ou peu d’effets secondaires.
a. thermarthrose :
1. L’étude Thermarthrose démontre que la cure thermale est plus
efficace que les traitements habituels contre la gonarthrose : analgésiques
anti-inflammatoires, traitement médicamenteux au long cours, infiltrations
articulaires, visco-supplémentation, soins physiques.
2. Réalisée sur 460 patients, elle prouve l’effet bénéfique additionnel du
traitement thermal.
3. Cette étude a été publiée dans la revue britannique Annals of rheumatic
diseases, de haute tenue scientifique. Elle démontre la réduction de la douleur
via le traitement thermal.
4. Cette amélioration est notable jusqu’à neuf mois après la cure.
5. Elle a été conduite dans trois stations thermales par des rhumatologues :
les docteurs Romain Forestier, Hugues Desfour et Jean Max Tessier.
B. stoPtag :
L’étude STOP Tag a eu pour objectif de mesurer l’amélioration de patients
souffrant de troubles anxieux généralisés, en comparant la cure thermale avec
le traitement médicamenteux de référence, la PAROXETINE (DEROXAT R.).
Cette étude qui s’est déroulée dans quatre stations, SAUJON, BAGNIÈRESDE-BIGORRE, NÉRIS-LES-BAINS, USSAT-LES-BAINS a montré en 2008
la nette supériorité de la cure pendant 6 mois.
C. aCtion dans L’artérite des memBres inFérieurs de La Cure de royat
En août 2009, une étude scientifique a montré les bienfaits de la CO2 - Thérapie, thérapeutique à base de gaz thermal de Royat, comparée à un médicament
vasodilatateur.
Cette étude étudie la distance de marche chez les curistes souffrant d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Elle a permis de souligner les
meilleures performances des curistes traités par trois semaines d’utilisation de
gaz thermaux à Royat, par rapport aux patients soumis au traitement classique.
d. L’étude rotaterm
L’étude ROTATERM a établi l’intérêt de la cure termale dans le traitement des
tendinopathies de la coiffe des rotateurs de l’épaule (périarthrites de l’épaule)
en termes de réduction de la douleur et d’amélioration des capacités fonctionnelles.
6. C’EST UNE MÉDECINE ÉCONOMIQUE
A. Une étude de la sécurité sociale entre 1987 et 1990 portant sur 3 000 patients
(la cure étant effectuée dans trois domaines : troubles urinaires ou artériels ou
respiratoires) montre de manière formelle :
• L’amélioration de l’état des patients
• La diminution de la consommation de médicaments
• La diminution de l’absentéisme et des hospitalisations.
B. Le budget actuel des cures thermales est minime :
Pour 9 millions environ de journées de cure conventionnées, la dépense pour la
collectivité ne représente que 0,15 % de la dépense totale de santé.
7. C’EST UNE MÉDECINE EFFICACE
• CERTAINES MALADIES GRAVES sont nettement améliorées par la cure,
par exemple :
• Les « MICI » à CHÂTEL-GUYON ou à PLOMBIÈRES (maladie de Crohn
et Recto-colite hémorragique)
• L’Asthme et les allergies à LA BOURBOULE (voies respiratoires)
• Les maladies de peau : eczéma et psoriasis à LA ROCHE-POSAY
(dermatologie)
• Le « SERVICE MÉDICAL RENDU » par les cures a été démontré dans le
« syndrome de l’intestin irritable » à CHÂTEL-GUYON (Étude du Professeur
Bommelaer, service de Gastro-Entérologie de la Faculté de Clermont-Ferrand).
8. LA MÉDECINE THERMALE
NE S’OPPOSE PAS À LA MÉDECINE CLASSIQUE
• Dans certains cas, elle vient compléter l’action des médications
classiques.
• Le plus souvent, elle permet des améliorations durables dans des cas où
la médecine traditionnelle est peu efficace, notamment dans les maladies
chroniques.
• Son action rémanente permet une amélioration plus longue que les traitements médicamenteux.
Imp. Vadot – Combronde – Tirage 1000 ex. – Juillet 2016
Thermarthrose étudie l’action de la cure dans les arthroses du genou
Parc thermal – B.P. 51
63140 Châtel-Guyon
04 73 86 00 08
www.thermesdechatel-guyon.fr
1, avenue de l’Europe
63140 Châtel-Guyon
04 73 86 01 17
www.ot-chatel-guyon.com
Association pour
la Promotion et le Développement
du Thermalisme

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