Parcours Numériques
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Avril 2013 Parcours Numériques Retour sur une journée autour de l’avenir des EPN Arthur Giguelay / phogart.net / 2013 Résumé de la table ronde Contexte Le centre social de Chemillé accueillait pour trois jours ( les 3,4 et 5 Avril) le rassemblement “Parcours Numériques” initié par l’assocaition Nantaise PiNG. Au programme: tables rondes et débats autour de la culture et l’actualité numérique, création d’outils pédagogiques, pratiques DIY, ateliers modélisation 3D, web collaboratif et encore foule d’autres sujets. Retour sur la journée du Vendredi 5 Avril 2013. Nous avions rendez vous à 7h00 du matin Place Hoche à Rennes avec John Lejeune (Ingénieur principal et FabLab Manager EESAB) et Nicolas Malgonne (mon maître de stage et animateur au Pôle Multimédia MJC Grand Cordel) pour charger le coffre de TV B Gone en kit et entamer notre voyage sur les départementales embrumées du Maine-etLoire. Étaient présents autour de la table Amélie Turet de la DUI, Guy Pastre de La Maison TIC Grigny, Hugues Bazin un chercheur indépendant en siences sociales et animateur du Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche-Action ainsi que Julien Bellanger de l’association PiNG. C’est Julien Bellanger qui animait les débats. Pour cette version courte du compte rendu de la table ronde je vous propose de synthétiser les approches et points forts qui se sont dégagés. Je me base sur les réactions des personnes présentent et leurs questions en fin de table ronde. Premier point fort de la conférence, la posture transversale des EPN. dans le discours de Guy Pastre cette position s’illustre à travers la figure de la mobilité des EPN et leur rôle profondément social. Il encourage d’ailleurs à cultiver cet aspect social si il est constaté et de s’en servir pour aller opérer hors les murs, sur les trottoirs ou les marchés. On peut aussi retrouver cet aspect transversal des EPN dans le discours d’Amélie Turet. Je l’ai synthétisé en un schéma (ci dessous). Le discours tenu par Hgues Bazin à apporté un éclairage théorique sur la notion de transversalité et les pratiques possibles. Il conseil aux animateurs d’EPN d’adopter une poture “d’indiscipliné” au sens étymologique du terme; c’est à dire que l’on attend de lui qu’il soit en posture de recherche d’outils dans des disciplines les plus variées possibles. A cette notion d’indiscipline il adosse celle de “capacité écosystémique” ainsi que celle de “tiers espace”, les deux se répondant: la première désigne la capacité d’un EPN à interagir en cohésion avec ses voisins à différentes échelles (quartier / ville / région / pays). La seconde est une illustration issue du monde agricole ou les tiers lieux sont les espaces en friche entre les champs cultivés. Ces espaces n’ont pas de spécificités reconnues à travers une utilisation particulière et développent de ce fait une faune et une flore variée et capable de s’acclimater rapidement aux changements. Pour le sociologue c’est le cas des EPN qui sont des endroits non spécialisés et à la frontière de plusieurs pôles professionnelles (cf le schéma précédent). La transversalité du rôle des EPN s’est aussi faite sentir dans le discours de Mr Gaudin qui nous à exposé son travail sur la communication de la communauté de commune en collaboration avec l’EPN du centre social Chemillois et les divers projets à venir. Par exemple la mise en place d’un travail sur l’open data ou encore la création d’une application mobile de type audio-guide visant à développer le tourisme sur le plan économique. Second point fort et autre aspect saillant dans le discours des participants à la table ronde: le constat de la non-légitimation globale des EPN et de leurs animateurs dans les projets professionnels les environnants (notamment dans les domaines de l’éducation). On retrouve surtout cet aspect dans les propos de Guy pastre, Hugues Bazin et Amélie Turet. Qui préconisent tous les trois une montée en qualification des animateurs et une reconnaissance de leurs aptitudes à évaluer des référentiels de types C2I / B2I déjà évalués par l’éducation nationale par exemple. Ateliers de l’après midi Ressources Pratiques Commune de Chemillé: cc-region-chemille.fr/ Distribution XUB: parcoursnumeriques.net/ articles/outils/xub-ce-nestpas-la-meilleure-des-distributions-cest-la-notre Toonloop: parcoursnumeriques.net/ articles/outils/decouvrirtoonloop Makey Makey http://www.atelier. net/blog/2013/03/29/ makey-makeytransforme-importe-objetclavier_418306 Le site de Hugues bazin http://recherche-action.fr/ hugues-bazin/ Le site de la DUI http://delegation.internet. gouv.fr/ Le site du LabFab à Rennes http://labfab.fr/ Le site de Parcours Numériques parcoursnumeriques.net/ Après avoir passé la matinée à faire chauffer nos esprits autour de l’évolution des EPN et les pistes d’évolutions dont la fabrication numérique faisait partie ce sont les fers à souder que nous avons fait chauffer au cours d’un atelier réflexif et pratique. Un autre atelier était proposé au sujet d’une distribution de Linux particulièrement bien adaptée aux EPN puisqu’elle inclue plusieurs utilitaires de réparation / maintenance répondants aux principales préoccupations des animateurs d’EPN soucieux de ne pas gaspiller leur temps en formatages intempestifs. dont ces outils pourrait être utilisés / combinés. Un imprimante 3D en action était présente, la foldarap, un modèle très chouette puisque pliable et transportable. Un régal pour qui veut imprimer partout (pourquoi pas dans son EPN) La fabrication de modules TV B Gone, des petites télécommandes de poches capables d’éteindre n’importe quel télé du monde qui se prêtait très bien à l’apprentissage de la soudure et l’initiation à l’électronique (découverte des composants, brûlages de doigts...). Outre la construction de l’objet c’est la manière de l’utiliser, de le dissimuler pour pouvoir Une fois les fers biens s’en servir tranquillement chauds, le repas digéré et pendant la coupe du monde les machines lancées nous de foot dans un bar plein à avons pu découvrir plusieurs cracker du supporters en outils d’animation numérique furie. Cette initiation s’est destinés aux plus jeunes. donc avérée être aussi C’est Julien Bellanger qui à un très bon moyen de introduit la session pratique stimuler l’imagination des en nous incitant à porter no- participants tre attention sur la manière Je suis ensuite passé par l’atelier spirogaffe, des petits “robots” super simples. En fait un pot de yaourt sur lequel on vient fixer trois crayons la tête en bas et débouchés sur lequel un moteur agite une petite masselotte qui fait se déplacer de manière plus ou moins prévisible l’ensemble en laissant sur le papier une trace colorée de son passage. C’est l’atelier makey makey qui à détourné mon regard des spirales colorées de mon spirographe pour le tourner vers la makey makey, un contrôleur de type clavier auquel il manquerait des touches... libres à nous donc de les inventer puisque ce petit module permet de transformer n’importe quel objet conduisant l’électricité en une touche directionnelle, un click droit ou un click gauche. Tout est dis, nous nous sommes donc lancés dans la confection d’une manette à base de cornichons pour une partie de space invader endiablée et comestible! ture. la zone capture vous montre ce qui se passe devant votre webcam / appareil photo connecté. Les photos prisent viennent se succéder dans l’ordre de leurs captures dans la zone de lecture et dérouler sous vos yeux votre stop motion. Plutôt pratique quand on veux expliquer aux plus jeunes l’effet thaumatrope et la persistance rétinienne. La Fin du bocal se faisait sentir aussi je suis allé faire un tour du côté du côté du stop motion avec le logiciel ultra simple: Toonloop. Son principe: deux zones sur votre écran: un zone de capture, une zone de lec- Après la fin du bocal du cornichons vint la fin de l’après midi. Aussi nous avons conclu sur un léger retour d’expérience qui sera complété en ligne sur le site de parcours numériques que je vous invite à consulter! Conclusion Cette journée s’est avérée une boite à outil plutôt intéressante pour les animateur désireux de faire évoluer leurs EPN. Les postures professionnels proposées ( “indscipline” et formation continue) ainsi que les outils pratiques (makey makey, toonloop ou ateliers fabrication numérique ...) me semblent pertinents à condition qu’il y ait accord entre les directeurs des structures d’hébergement des EPN et leurs animateurs au sujet de la formation continue, des mobilités accordées et de la diversification des activités de l’espace. Pour aller plus loin je vous invite à lire l’intégralité du compte rendu de la table ronde (annexe 1) Compte rendu Détaillé de la table ronde Étaient présents autour de la table Amélie Turet de la DUI, Guy Pastre de La Maison TIC Grigny, Hugues Bazin un chercheur indépendant en siences sociales et animateur du Laboratoire d’Innovation Sociale par la Recherche-Action ainsi que Julien Bellanger de l’association PiNG. Julien bellanger à lancé la table ronde en invitant chacun des attablés à présenter leur posture vis à vis du sujet: “réinventer son EPN”; C’est Guy Pastre qui entamé la conférence en nous expliquant la Maison TIC Grigny, son fonctionnement et sa genèse. La maison de Grigny est un projet essentiellement social qui utilise le numérique pour mener à bien ses missions. Le projet se définit comme “numérique, social et solidaire”. Pour comprendre le projet et son positionnement il faut remonter à son origine. Guy nous à expliqué que La Maison TIC Grigny à vu le jour dans les années 90, en même temps que le “boum internet” et l’équipement des foyers en PC. Que cette toute nouvelle technologie était alors principalement vu à travers le prisme de l’isolement qu’elle semblait générer chez les utilisateurs. Son projet semblait aller à contre courant de l’acception sociale de ce qui s’appelait alors les “nouvelles technologies”: rassembler les gens grâce au numérique? Pari de fou? E tous cas, Pari remporté grâce au concours de France Télécom qui tirait alors spécialement pour l’association des lignes ADSL jusque chez les particuliers qui accueillaient à tour de rôle les sortes “d’internet party” proposées par la Maison TIC Grigny. Plus tard c’est carrément un dispositif satellite qui leur à été prêté par France Télécom pour partager une connexion web entre deux étales de fruits et légumes ou sur les trottoirs d’une cité. La Maison TIC Grigny est aujourd’hui installée entres quatre murs et abrite un EPN sous son toit. Le passage d’une structure entièrement nomade à celle d’installée s’est fait naturellement et avec très peu de communication. Pour démontrer sa thèse, Guy Pastre nous à exposé le budget communication nécessaire au lancement de sa structure: 0$. C’est en fait le réseau développé lors des sortes “d’Internet block parties” organisées par l’association qui s’est mobilisé. Les habitants sont sortis de chez eux pour continuer à faire vivre l’initiative qui venait auparavant jusque sur leurs canapés. Ce qui est intéressant pour les animateurs d’EPN présents ce sont les notions de décloisonnement et de mobilité potentielle de leur lieu. Si il m’a été donné de constater au Grand Cordel le rôle transversal qu’un pôle multimédia pouvait opérer au sein d’une structure, l’intervention de Mr Pastre démontre aussi le potentiel d’interactions entre de multiples champs et numérique grâce aux EPN (champ social, économique, associatif...). Il démontre aussi l’importance de mobilisations hors les murs des EPN et leur potentiel publicitaire (au sens étymologique du terme). Amélie Turet, de la Délégation aux Usages de l’Internet, était aussi présente à nous à expliqué la posture de la délégation au sujet des EPN et leur probables évolutions. Selon elle, plusieurs circulaires faisaient déjà l’objet de la mutation des EPN en plateformes de l’animation des territoires. Ce qui se passe aujourd’hui autour de la fabrication numérique, des infos labs et open data fait écho à ces circulaires. Après avoir relativisé la notion de “réinvention” des EPN qui titrait la table ronde, Madame Turet à réaffirmé la volonté de la DUI de voir se développer dans les EPN des pratiques d’enseignement des gestes de maintenance, réutilisation, recyclage de matériel informatique. Elle à aussi réaffirmé que la fabrication numérique permet ce travail de réappropriation des objets numériques par le public au sein des EPN; que l’open data doit être valorisé au travers d’infolabs et que les pratiques au sein des lieux de fabrication numérique participent à la revalorisation des métiers manuels / techniques. Ce développement de pratiques nouvelles au sein des EPN sous entend bien entendu la formation des animateurs par les réseaux de la fabrication numérique et par la mise en place d’aides au tutorat des 6 formes d’emplois d’avenir qui viendront renforcer les effectifs des EPN. C’est ensuite Hugues bazin qui à pris la parole afin d’introduire sa position. il nous à explique sa posture de chercheur en sciences social et s’est définit plus comme un “expérimentateur social” qui s’attache à “désacraliser le travail de recherche “ en mettant en place des “laboratoires sociaux”. Sa position indépendante lui confère un certain regard, pour lui, la situation des EPN en phase de mutation trouvera sa solution dans leur “capacité écosystémique”. C’est à dire dans leur capacité à mobiliser les acteurs et champs de compétences qui les entourent pour mettre en place des solutions. C’est ce qui est d’ailleurs essentiel à la notion de fabrication numérique, le fait qu’il s’agisse d’action du bas vers le haut et non pas l’inverse. Pour parvenir à cette capacité écosystémique, Hugues nous à expliqué qu’il fallait adopter une position “indsciplinée”, une position qu’il extrait de sa pratique de chercheur indépendant en sciences sociales (puisque devant croiser plusieurs données issues de plusieurs écoles de pensées il est obligé de sortir des académismes classiques). Pour pouvoir aller plus loin à bord de notre nouvelle posture “indisciplinée” il convient de connaître les rudiments de l’océan sur lequel nous entraîne le capitaine Bazin. Rudiments qu’il nous à donc transmis ainsi: pour lui, la technique est profondément culturel. En effet, qu’est ce qui fait que l’homme est homme? Il est une créature faible sans ses pièges, son feu et ses outils. Ces derniers se sont certes compliqués avec le temps. mais les mécanismes de base sont les mêmes et nécessitent toujours le même travail d’appropriation. Selon Hugues Bazin la culture (au sens philosophique du terme: comme s’opposant à la nature) est la béquille nécessaire à la survie de l’espèce humaine. Une fois admise ces contraintes c’est en avant que nous avons porté notre regard avec, à l’horizon une question: comment aider nos concitoyens avec le nouvel outil numérique? Comment les amener à s’interroger sur leurs pratiques dans nos EPN? En quoi sont ils capables de mettre un sens sur ce qu’ils font? Pour le chercheur, une partie de la réponse réside dans la production de sens par l’expérimentation. Pour justifier et conclure son exposé Hugues Bazin à mis en résonance la posture indisciplinée et la capacité écosystémique qui en découle avec le surgissement comme caractéristique du numérique. Pour clore cette première phase de présentation, c’est Mr Gaudin, responsable de la communication de la commune de Chemillé, qui à expliqué sa posture et les enjeux porteurs du centre social, de son EPN et de son évolution. Il à affirmé dans un premier temps que la collectivité territoriale dont il fait partie à toujours soutenu le développement du numérique en son sein. Il à aussi affirmé que le centre social de Chemillé est en position d’éduquer par le numérique depuis son émergence. D’après lui, cette double volonté à permis au centre social de travailler sur la prévention des risques Internet à travers son EPN et à la communauté de communes de voir son site internet se transformer en open data grâce à son travail conjoint avec l’animateur de cet EPN pour la libération de données. Pour conclure, l’élu à réaffirmer l’ancrage de l’EPN dans les problématiques de son territoire, en l’occurrence à Chemillé: le vieillissement de la population et l’isolement qu’il génère (vers un EPN embarqué?) et le développement économique et touristique par la mise en place d’applications de type audioguides. Julien Bellanger à repris la parole et lancé la seconde partie du débat en invitant les participants de la tale ronde à approfondir leur point de vue sur la “réinvention” des EPN. ... Et c’est Guy pastre qui à repris le flambeau en faisant le point sur la situation des EPN dans la région de Lyon. Pour lui, les clotures d’EPN sont symptomatiques de plusieurs choses. Tout d’abord, le rôle des EPN dans l’accompagnement vers le numérique est peu ou pas reconnu. Par extension, les animateurs d’EPN ne sont pas reconnus voir même mal vus. En tous cas ils sont coincés par leur statut qui est à la fois à la croisé entre les professionnels de l’éducation et ceux du numérique mais qui ne les légitimes pas pour autant dans les débats sur l’éducation ou le numérique. D’après Mr Pastre, une solution pourrait résider dans l’accréditation des EPN à faire passer le C2I2E pour le moment réservé aux professionnels de l’éducation. Outre ce problème de reconnaissance professionnelle, les animateurs d’EPN se trouvent aussi désarmés face au surgissement numérique. Les outils leurs manques ainsi que les stratégies. D’après Guy la quasi totalité des EPN de la région lyonnaise présentent une carence en compétences professionnelles et une absence de projet. Pour répondre à ces manque le réseau FormaVia se développe. Mais c’est aussi la variété des paysages dans lesquels s’inscrivent les EPN qui empêche l’efficacité de mesures de masses. Les EPN doivent être en mesure d’être acteur du développement local et de l’animation du territoire pour être viables par eux même. pour ce faire il faut ajouter aux compétences professionnelles étendues et projets d’EPN une flexibilité au niveau des modèles économiques. Par exemple, un EPN est en train de faire les démarches pour obtenir un licence 4 et devenir ainsi un lieu de vie auto-suffisant ou le numérique aurait sa place. Devant ce constat, Julien Bellanger à posé une question: “Et si l’éducation populaire n’avait pas pris en main l’éducation au numérique? “ Ce à quoi Amélie Turet à répondu que le CNAJEP avait publié plusieurs documentations à ce sujet mais que celles ci ne prenaient pas en compte les paramètres d’ancrage régionaux. Néanmoins, ces documentations portaient tout de même la volonté de développer l’éducation populaire par le numérique. Selon elle l’animateur d’EPN doit donc adopter une posture pragmatique vis à vis des usages de ses adhérents et les encourager à en faire autant. Cette position est bien entendue totalement dépendante du profil de l’animateur d’EPN, de son parcours. Pour la DUI le B2I adulte sera aussi une voie possible d’évolution pour les EPN, B2I qui sera un référentiel commun aux EPN et aux professionnels de l’éducation. Afin de conclure son intervention, Amélie nous à expliqué comment la situation des EPN devrait évoluer idéalement dans les communautés éducative et économique. Plutôt que de transcrire au risque d’interpréter cette donnée qui me semble assez stratégique j’ai préféré la schématiser. C’est Hugues bazin qui à conclu à la demande de Julien Bellanger en réaffirmant la position d’OCNI (Objet Culturel Non Identifié) des EPN et la nécessité de valoriser leur position de tiers espaces. C’est à dire d’espaces qui, parce qu’ils sont à la frontière entre plusieurs espaces professionnels, sociaux et économiques, sont riches d’une culture numérique variée et productive