Stages/ Synthèses/ Texte « apéritif - esad
Transcription
Stages/ Synthèses/ Texte « apéritif - esad
Stages/ Synthèses/ Texte « apéritif » Mariage Thibault Stage Essais80 - Paris Durée 2 semaines Stage au sein d’une imprimerie offset réalisant des prototypes de packaging pour diverses grandes marques, parfums, alcools et aussi de produits pharmaceutiques. Mais aussi parfois directement avec des artistes et des graphistes. Impressions, essais de couleurs, gaufrages, découpes et montage desdits prototypes. Missions : montage et insolation des typons sur les plaques, aide au callage du papier sur l’offset, réalisation de gaufrages, livraisons et réceptions de commandes avec un atelier de sérigraphie, l’imprimerie et l’atelier travaillant ensemble sur certains projets. J’y ai vécu les échanges parfois difficiles entre l’imprimeur et ces commanditaires (graphistes/commerciaux); ces derniers n’ayant pas nécessairement la notion du déroulement et des besoins de l’imprimeur pour réaliser une « bonne impression », j’y ai appris la précision ainsi que la difficulté de manipulation des encres afin d’obtenir le pantone désiré ; mais aussi «l’anatomie» de l’offset. Stage Peekaboo! - Paris Durée 3 semaines Association Peekaboo! travaillant en collaboration avec la librairie/galerie Les Trois Ourses au sein de La petite école. J’y ai assisté Coline Irwin au cours de divers ateliers enfants et adultes : ateliers autour du travail de Bruno Munari dans le cadre d’un salon du livre jeunesse à Garges-Sarcelles ; divers ateliers au sein de La petite école (des Trois Ourses); ateliers supervisés par le CNAP à l’école Vauban en classe Cham (Versailles) dans le cadre d’ateliers de recherches en vue d’un retour d’expérience pour la conception d’un kit pédagogique sur le design graphique à destination des écoles primaires ; ateliers adultes à partir de chutes de matériaux issus de différents ateliers enfants ; ateliers à la bibliothèque de Montreuil autour des livres de Katsumi Komagata ainsi que différents temps d’ateliers expérimentaux autour de mon outil encore en développement à ce moment. J’ai aussi eu la chance de participer à une réunion au CNAP toujours en rapport avec la conception du futur kit pédagogique sur le design graphique. Durant ce stage j’ai eu l’occasion de travailler avec différentes tranches d’âges d’enfants, mais aussi et surtout de différents milieux sociaux, expérience très enrichissante d’un point de vue pédagogique, mais aussi social, j’y ai ressentis la difficulté de travailler avec des enfants côtoyé qu’une seule fois (la différence entre un atelier mené de manière ponctuelle à celui d’un atelier occasionnel). Ce stage aura renforcé mon idée de continuer à travailler pour et avec des enfants autour d’ateliers/ activités créatives scolaire et extra-scolaire. La Fabrique St Blaize/Fabrication Maison - Paris Durée 1 mois Premier stage où j’ai eu l’occasion de travailler avec une autre personne (elle aussi en stage), nous y avons encadré divers ateliers de sériegraphie dans le cadre de divers évènements (ShowSquare, Ville Imaginaire). Réalisation d’une signalétique pour Réseau Friche (association réhabilitant des friches avant le début de travaux annoncés) pour la friche Davout ; collage urbain de différents programmes à destination des résidents du quartier ; mise à jour/mise en page d’un programme annuel pour le Théâtre aux Mains Nues (théâtre de marionnette); réalisation d’une fresque/peinture murale avec les habitants du quartier sur une semaine à partir de motifs réalisés en papiers découpés lors d’un atelier adulte. Animation «graffiti»/sériegraphie une fois encore avec les jeunes du quartier. Travailler avec des matériaux de récupération, découper du bois à la scie sauteuse, peindre avec des enfants, animer des activités en collaboration avec d’autres associations/entités, faire réaliser des affiches aux enfants par le biais de la sériegraphie, toutes ces expériences ont été très enrichissante d’un point de vue humain. Aux quatres vents de l’art/La Métairie Bruyère - Parly Durée 1 mois Stage au sein d’une association qui à pour vocation de promouvoir l’accès à l’art pour tous, dans un atelier situé au coeur d’un centre d’art graphique (typographie/ gravure/lithographie/encadrement/façonnage). Ce stage était l’occasion de réaliser un projet d’édition à partir de gravure sur cuivre, initiation, perfectionnement et apprentissage de diverses techniques pour travailler le cuivre (taille directe, taille douce, sucre, crevé, vernis mou, aqua teinte, encollage, brunisoir, essence de lavande, carbo, laevis) et bien entendu d’encrage et d’impression sur presse. Nous étions trois stagiaires pour accompagner sur une partie du temps les personnes participant aux ateliers enfants et adultes (gravure sur bois, sur briques de lait, sur cuivre, sur CD, typographie sur presse à bras). Durant ce stage j’ai eu la chance de pouvoir expérimenter à nouveau l’utilisation de mon outil, avec des enfants de différentes tranches d’âges, mais aussi à une occasion avec une adulte (20ans) «autiste». J’ai aussi été amené à tenir la galerie, l’entretenir et faire de la médiation culturelle pour une exposition de Hervé Dirosa. J’ai découvert et re-découvert la gravure durant ce stage, pratique que j’avais un peu expérimenté au cours de ma première année à l’Esad, j’ai aussi pris énormément de plaisir à travailler avec des enfants ayant déjà à leur âge respectif une certaine pratique et culture de ces anciennes méthodes d’impression. Synthèse J’ai au cours de ces stages pu découvrir beaucoup de facettes du métier de designer graphique tel que je le conçois, j’ai tout de même le regret de ne pas avoir tenté l’expérience du studio de design graphique à proprement parlé, manque de volonté, peur de n’être qu’un poids pour les personnes avec qui j’aurais pu travailler n’étant pas très à l’aise avec le numérique..? Il n’est cependant jamais trop tard pour tenter une entrée dans ce milieu et me confronter au «vrai» métier de designer graphique. Il est vrai que je prends un réel plaisir à travailler dans différents lieux et souvent même en extérieur, animer des ateliers dans l’espace public, penser et réaliser des peintures murales et des signalétiques avec les personnes qui seront amenés à les vivre au quotidien, faire du design graphique collaboratif/participatif. Être en contact direct avec des personnalités très différentes et de tout horizon, échanger avec les habitants comme ce fut le cas lors de mon stage à la Fabrique St Blaise, produire des images avec des enfants de toutes classes (sociales) et de tous les âges (aussi des adultes), faire des ateliers en milieu scolaire et extra-scolaire avec Peekaboo!, découvrir le métier d’imprimeur; ces avantages et ces inconvénients en passant par Essais80 mais aussi à la Maitérie Bruyère où j’ai pu beaucoup échanger avec les différentes personnes travaillant pour la maison d’édition voisine à l’atelier de gravure où nous exercions. Il est vrai que j’ai durant cette troisième année ciblé des stages ayant un lien direct ou indirect à mon projet de diplôme, le repenser, l’expérimenter, l’utiliser et échanger avec des personnes totalement extérieures à son sujet. L’apprentissage par le jeu. Au cours de cette troisième année à L’Esad Valence j’ai développé un outil ayant pour principe la création de matrices modulaires sous forme de jeu de construction. L’idée étant de proposer cet objet sous la forme d’une boîte à outils à destination des salles de classe (et/ou d’ateliers d’imprimerie), un outil se voulant successeur/ remplaçant de la presse typographique présente dans les salles de classe suivant la pédagogie Freinet, c’est bien entendu ma découverte de la méthode Freinet qui m’a conduit à penser cette boîte à outils. Freinet utilisait cette presse pour bien des choses au sein de ses classes, sa volonté était alors de confronter les enfants à beaucoup de principes que je juge indispensable à leur bon développement : l’organisation, le travail collectif, l’autonomie, l’expression libre, le sérieux, l’imaginaire, la concentration et surtout la concertation entre ces élèves. Ces derniers étaient alors encouragés à penser et produire ensemble un journal au sein même de classe pour ensuite le revendre afin de pouvoir générer un budget permettant de continuer l’expérience de la typographie et de l’impression, le papier était rare et onéreux à l’époque. J’ai découvert d’autres formes de pédagogies desquelles j’ai isolé et exploité des principes eux aussi visant l’épanouissement de/des enfant(s), je pense notamment à la pédagogie de Maria Montessori et Auguste-Guillaume-Frédéric Froebel. À la manière de Freinet, c’est en observant les enfants, la fraicheur et la spontanéité de leurs gestes à produire des images que j’ai réalisé qu’il était facile de comprendre vers quoi l’enfant s’oriente d’un point de vue créatif et donc de lui proposer des contraintes/exercices/consignes adapté à ses envies. Je parle alors de «profilage créatif», une expression un peu osée sachant qu’un enfant à tendance à passer «du coq à l’âne» ce qui est tout à fait normal ; mais cela m’a permit de penser différents protocoles et manières d’aborder la création avec eux. Je suis loin d’avoir totalement exploité cet outil, ces utilisations et limites ne cesse d’être poussé par les utilisateurs (enfants et adultes) et j’ai moi même du mal à me limiter quand à mes désirs d’utilisation. Freinet faisait des journaux, moi je vise la réalisation sous différents formats d’affiches où typographie et figuration (minimaliste) se mêlent.