Les Jeunes s`informent grâce au Focus Jeune

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Les Jeunes s`informent grâce au Focus Jeune
cours privés. On peut donc y faire de la boxe
anglaise, de la boxe thaï, du MMA, du grappling (Jiu
jitsu brésilien et lutte), ou encore du fitness. On
compte 1 50 élèves affiliés et une quinzaine de
personnes dans le staff.
Les Jeunes s'informent
grâce au Focus Jeune
Rencontre avec Mathieu, 27 ans, Président
et co-fondateur de l'asbl Fight Off, chefinstructeur, à Wavre.
D'où et comment est née l'asbl ?
J'ai commencé les arts martiaux étant adolescent.
C'est devenu une véritable passion. Je me suis
également mis au fitness, pour le côté "préparation
physique". Ensuite, je suis devenu assistant de prof
Krav Maga. Il s'agit de self-défense. En 2007, j'ai
suivi une formation pour être prof-instructeur. Une
fois instructeur, j'ai continué à me former mais j'ai
aussi repris le club de Krav Maga. Il y avait alors
une quinzaine d'élèves. En 201 0, avec 2 de ces
élèves, nous avons décidé de créer notre asbl
"Fight Off". Si le projet initial se basait toujours sur
le Krav Maga, nous avons rapidement étendu les
cours et formé de nouveaux instructeurs. Les
cours se déroulaient à Wavre et Jodoigne, dans des
infrastructures communales (salles, gymnases,
etc.),ce qui limitait les possibilités d'horaires, ces
salles étant réservées pour les écoles, par
exemple. Nous étions également limités au niveau
du matériel, comme la plupart des clubs d'arts
martiaux. Depuis 201 4, nous avons enfin notre
propre salle, aménagée dans un vieil hangar.
Aujourd'hui, c'est devenu un véritable centre
sportif proposant pas moins de 8 disciplines
différentes ouvertes à tous publics, des
compétitions, des entrainements libres et des
E.R.: M-P Van Dooren, FIJWB asbl, rue Godefroid 20 à 5000 Namur
Comment t'y es-tu pris?
Au départ, concrètement, ce n'est pas très difficile en
soi de créer une asbl: il suffit de l'inscrire au
Moniteur belge. Après, il faut par contre pouvoir faire
des investissements pour rassembler le matériel
nécessaire comme des accessoires de frappe, un
ring, des tatamis ou encore une cage MMA par
exemple. Cela représente un gros défi financier au
lancement, car il faut évidemment tenir compte du
loyer, des charges et des assurances à payer
également! Malheureusement, il n'existe pas
vraiment de subsides, surtout dans le domaine
sportif, et les banques n'octroient pas facilement de
prêt, si ce n'est en nous portant garants nousmêmes. Nous avons donc dû financer nous-mêmes,
les co-fondateurs et moi, une bonne partie du
matériel. Aujourd'hui, les cotisations des membres
du centre permettent de couvrir les formations des
instructeurs et le matériel.
Concrètement, comment se
passe une journée de boulot ?
Au quotidien, cela demande aussi beaucoup
d'énergie mais surtout, de la passion. Je suis non
seulement Président de l'asbl, co-fondateur mais
aussi chef instructeur, responsable des cours au
centre et, à côté du sport...enseignant.
Mes journées sont donc très chargées; ce sont deux
temps pleins! L'avantage à l'école est que l'on peut
bénéficier d'une certaine flexibilité dans les horaires.
Après la journée de cours, je vais m'entrainer au
centre et cela, 1 à 2h par jour. Ensuite, je donne d'1 à
4 séances de cours de sport. Je termine vers +/- 21 h .
Je dois alors faire la fermeture du centre puis, chez
moi, préparer les cours d'école. Au niveau de la
gestion du centre, cela implique que je prépare les
cours, les programmes; que je m'assure d'avoir des
jj/mm/aaaa
instructeurs pour ces cours et qu'ils soient bien
présents; entretenir les contacts avec les
différentes Fédérations sportives et parfois
organiser la venue de stagiaires étrangers, par
exemple. Par contre, ce n'est pas moi qui gère tout
ce qui est administratif, comme le suivi des
abonnements,
cotisations
ou
le
volet
communication, publicité et site Internet. Quand il
y a des décisions importantes à prendre ou des
réunions, nous le faisons ensemble.
Quel message voudrais- tu faire
passer à d'autres jeunes?
Si l'on souhaite se lancer dans quelque chose, il
faut le faire par passion! Après, mieux vaut avoir
déjà des revenus. En effet, je pense qu'il ne faut
pas se lancer dans le but de gagner sa vie.
Se lancer entraine beaucoup de sacrifices; il faut
l'accepter. Avec Fight Off, nous avons des résultats
aujourd'hui mais cela résulte d'un travail très
important derrière. Ce n'est pas une question de
chance. On a essayé à d'autres endroits avant
celui-ci, on a connu des échecs. Il ne faut pas
abandonner mais garder à l'esprit aussi que les
objectifs du départ doivent pouvoir évoluer et
s'adapter à la réalité.
Plus d'infos ?
http://www.belgium.be/fr/economie/entreprise/creation/ty
pes_de_societe/ASBL/
http://www.infor-jeunes.be/site/
http://www.fight-off.com
29/05/201 5

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