Exposition, Xavier Krebs, Les Seuils du rêve

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Exposition, Xavier Krebs, Les Seuils du rêve
DOSSIER de PRESSE
Xavier Krebs, Les Seuils du rêve
22 mars – 10 juin 2013
Musée de Cahors Henri-Martin
Contact presse
Hôtel de Ville – Direction de la Communication
Tél. 05 65 20 87 07 ou 05 65 20 87 12
www.mairie-cahors.fr
Biographie
Xavier Krebs est né en 1923 à Quimperlé (Finistère). Il passe son enfance dans le manoir du
Poulguin, sur les bords de l’Aven (Finistère). En 1941 il s’engage dans les troupes françaises
stationnées en Afrique du nord et prend part aux campagnes de Tunisie, d’Italie, de France et
d’Allemagne. Après un bref retour en Bretagne, il rejoint, à la fin de l’année 1946, le corps
expéditionnaire français en Indochine. Il a relaté cette expérience qui le marquera
durablement dans un court récit, Le Pin.
Après son retour en 1949, il décide de se consacrer à la peinture. Autodidacte, il s’installe à
Pont-Aven dans l’atelier présumé de Paul Gauguin. Il rejoint « l’école de Keraluc », fondée
par l’artiste ingénieur Victor Lucas qui renouvelle alors les répertoires formels et décoratifs de
la faïence de Quimper.
En 1952 il expose à Quimper et à Paris des toiles semi-figuratives, aux tonalités sombres où
se lisent les influences de Paul Cézanne et du cubisme, mêlées aux propositions de Fernand
Léger et des « Nouveaux Réalistes ».
En 1954 il rencontre à la galerie Kléber les peintres de l’abstraction lyrique : Jean Degottex,
René Duvillier, Simon Hantaï, Marcelle Louchansky. Il se détourne définitivement de la
figuration pour explorer le jeu subtil entre non-figuration et restitution d’une expression de
réalité.
Il s’intéresse par ailleurs aux fondements spirituels de la calligraphie japonaise et débute la
série des Signes – encres de Chine et peintures brunes ou noires.
En 1959 il s’installe à Paris puis travaille dans l’atelier d’Honoré Daumier à Valmondois (Val
d’Oise). Il acquiert à Auvers-sur-Oise, la maison dite « du pendu », plusieurs fois représentée
par Paul Cézanne et renoue un temps avec la céramique.
En 1966, il commence la série des Seuils, structurée par la géométrie sacrée occidentale et le
bouddhisme zen – extension du plan, rencontre des perpendiculaires, vide de l’anneau de la
Voie – et soutenue par la recherche d’accords chromatiques fondés sur des harmonies à trois
ou quatre tons.
En 1968, il s’installe en Touraine. Il commence en 1970 la série des Hommages à Takanobu,
peintre du Japon médiéval.
A Tours, il rencontre Geneviève Bonnefoi, critique et directrice du centre d’art contemporain
de l’abbaye de Beaulieu (Tarn-et-Garonne), où il exposera à plusieurs reprises au cours des
années 1980-1990. En 1977 il s’établit à Saint-Martin d’Urbens (Tarn), où il vit et travaille
depuis.
En 1982, il effectue le premier d’une série de voyages en Inde au cours desquels il tient un
journal et fait de nombreuses photographies de paysages et d’architectures, en noir et blanc.
Il découvre dans l’état du Maharashtra l’architecture troglodyte d’époque bouddhique.
En 1983, il réalise une courte série, les Diadèmes. Il commence la série des Empreintes.
En 2000 il débute la série des Trois gorges, en référence à celles du Yang-Tsé, complétée
jusqu’en 2013.
L’année 2009 est marquée par l’exposition rétrospective Hommage à Victor Segalen à l’école
des filles, espace d’art Françoise Livinec d’Huelgoat (Finistère).
Parcours de l’exposition
«… Tu crieras de toutes tes forces la plénitude de la révélation…
Ton écriture pénétrera le cœur profond du monde ».
Jean Legal dit Locardi
Nourri dès l’enfance par la beauté du monde et les rêves de voyage, Xavier Krebs est très tôt
attiré par l’Orient, géographiquement et spirituellement. Il choisit ainsi d’emprunter la voie de
la Sagesse bornée par les grands lettrés chinois et japonais. En suivant ce chemin, il a marché
dans les pas de Victor Segalen, retrouvé Paul Gauguin mais aussi rencontré les femmes et les
hommes qui vivent dans l’Inde contemporaine.
L’œuvre de Xavier Krebs se déploie en séries cohérentes : les Signes, Empreintes ou
Diadèmes sont de longs voyages évoquant grottes, portiques et terrasses, faisant de chaque
œuvre le seuil du rêve.
Lieux et époques se confondent et se répondent lorsqu’il lie dans une même réflexion le
portrait du shogun Shigemori par Takanobu et la Melancolia de Dürer, ou lorsque la série des
Trois Gorges, inspirée par le Yang-Tsé, se pare des couleurs de la Bretagne de son enfance.
Cette exposition manifeste l’existence même de l’œuvre de Xavier Krebs et nous rappelle que
c’est de notre regard et de notre compréhension que dépend son accomplissement.
La Terrasse des audiences
Xavier Krebs a réalisé les empreintes à la peinture
acrylique sur des toiles fines posées à même le plancher
du fenil de sa maison de Saint-Martin d’Urbens. La
colonne dressée au centre, couverte de signes patinés par
le temps et rayés par l’usage, s’insère parfois dans un
réseau de bandes parallèles à peine. L’apport de blanc et
d’or, de lapis et de rose indien, donne un incomparable
frémissement musical à ces œuvres instrumentales.
Empreinte sur fond terre,
acrylique sur toile (1989)
Hommage à Takanobu
Dans Les Voix du silence d’André Malraux, Xavier
Krebs découvre la reproduction du Portrait de Taira no
Shigemori par Takanobu. Par la suite, il rapprochera la
forme stylisée et géométrisée du shogun, tout de noir
vêtu, du polyèdre, figuré par Albrecht Dürer, sur la
célèbre Melancolia I de 1514.
Xavier Krebs s’approprie ainsi une image historique et
mythique et l’inscrit dans la modernité. Il explore les
questions de planéité, de recadrage, de la géométrisation
mais aussi des noirs avec ou sans glacis. Déjà la
mémoire s’allie à la réflexion et à la sûreté de la main
Hommage à Takanobu,
huile sur toile, 1976
Les Signes et les encres
Signe (1965),
encre sur papier
Les Signes s’inscrivent dans le courant de
l’abstraction lyrique. La matière, le format
des papiers, les tonalités des encres
participent à part égale à la manifestation
d’équilibres statiques, vivement tracés au
pinceau. Les peintures aux tonalités d’acier
trempé, d’ardoise et d’argent, tantôt roses et
tantôt violacées, accueillent des ellipses en
orbites inclinées, des tempêtes crépusculaires
et des compositions abstraites sous-tendues
par des figures géométriques simples.
Empreintes verticales rouges
Le rouge et le noir évoquent l’affrontement,
l’ébranlement et présentent un aspect plus fragmentaire.
Pour Geneviève Bonnefoi, certaines de ces Empreintes
évoquent les images d’un Japon fantasmé, « des
jalousies entrouvertes sur quelque paysage ou [des]
cascade savamment stylisées ».
Voiles rouge et noir, n° 2,
acrylique sur toile (1991)
Les Trois Gorges
Triptyque (rose et jaune),
acrylique sur toile (2001)
Les Trois Gorges se présentent comme des
paysages oniriques dont l’horizon, baigné
d’une lumière rose et dorée, est barré par de
grandes masses minérales souvent d’aspect
spongieux, de couleur brune, miel, cinabre
ou bleutée, entre lesquelles flotte un air
immobile, chargé de vapeurs et de
poussières aux reflets changeants.
Amplitude, détachement, liberté, qualifient
ces espaces rêvés par les nabis et Paul
Gauguin.
Informations pratiques
Exposition du 23 mars au 10 juin 2013
Tlj (sauf mardi) 11h-18h
dimanches et jours fériés 14h-18h
fermé le 1er mai
Musée de Cahors Henri-Martin
792, rue Emile-Zola 46000 Cahors
Tél : 05 65 20 88 66
Mail : [email protected]
www.mairie-cahors.fr
Catalogue Xavier Krebs, Les Seuils du rêve, textes de Laurent Guillaut, Xavier Krebs,
Maurice Lelong, Victor Segalen, 76 p., 60 ill. coul., éditions du musée de Cahors HenriMartin.
Nocturne pour la Nuit des musées le samedi 18 mai : entrée libre de 20h à minuit, initiation à
la méditation transcendantale et à l’art védique (renseignements supplémentaires au 05 65 20
88 66).
Visites guidées et ateliers d’arts plastiques pour les scolaires, renseignements et réservations
auprès de Sabine Maggiani (05 65 20 88 68, [email protected])
Tarifs : 3€, tarif réduit 1,50€
Gatuité selon critères et moins de 18 ans
Gratuit pour tous les 1er dimanche du mois