La 9e de Beethoven: apogée dans la joie | Josianne Desloges | Sur

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La 9e de Beethoven: apogée dans la joie | Josianne Desloges | Sur
Publié le 25 mai 2016 à 23h29 | Mis à jour le 25 mai 2016 à 23h29
La 9e de Beethoven: apogée dans la joie
Josianne Desloges
Le Soleil
(Québec) CRITIQUE / L'Orchestre symphonique de Québec (OSQ) clôt sa saison dans un
déferlement énergique et virtuose, avec la 9e symphonie de Beethoven et son célèbre Hymne
à la joie; une construction musicale colossale où les musiciens étaient accompagnés du
choeur de l'OSQ et de quatre fervents solistes.
Les musiciens étaient accompagnés du choeur de l'OSQ jeudi.
Fournie par l'OSQ
L'exécution haute en émotions et en couleurs a tiré des larmes au directeur musical de
l'OSQ, Fabien Gabel, qui a accueilli les applaudissements nourris de l'assistance avec les
yeux rougis. Le chef a semblé encore plus transporté qu'à l'habitude par l'oeuvre qu'il avait à
diriger. Précis, insistant sur les moments de silence, les nuances de volumes et les passages
syncopés, il a enchaîné de grands gestes en montant jusque sur la pointe des pieds pour les
escalades fulgurantes. Lors de ces moments de grâce, le choeur et l'orchestre - dont les
musiciens abordaient pour la plupart des sourires sincères sous l'effet de cette déferlante
extatique - semblaient sur le point de soulever le plafond vertigineux de la salle LouisFréchette.
L'ascension est tout aussi méthodique et inspirée que l'apogée de la dernière symphonie de
Beethoven. On a particulièrement savouré le deuxième mouvement, le plus long et le plus articulé, où les motifs musicaux se déployaient avec finesse et agilité sous les
doigts des musiciens.
Il faut attendre le dernier mouvement pour savourer l'intervention des voix humaines. L'entrelacs des chants de la divine soprano Marianne Fiset et de la mezzo-soprano
Renée Lapointe, dont on lisait sur le visage qu'elle savourait tous les instants de cette symphonie, était splendide. Le ténor Nikolai Schukoff, qui s'est lancé avec brio sans
livret en main, et le baryton-basse Josef Wagner ont aussi livré de belles prestations. Mais c'est surtout la cohésion du quatuor de voix, qui semble introduire l'entrée du
choeur dans toute sa puissance, qui était notable ici. On a assisté à un grand moment de musique.
Belle assurance de Nicolas Ellis
La soirée s'est ouverte avec un mot du chef en résidence Nicolas Ellis, qui s'est adressé à la foule pour introduire L'hymne d'espoir, un texte de Gaston Déry sur Finlandia
de Sibelius. Le jeune directeur démontrait davantage d'assurance au lutrin qu'au micro et s'en est très bien sorti pour diriger les deux bêtes, l'orchestre et le choeur, en face
de lui. Le texte a été joliment chanté par Jessica Latouche, soprano et chef assistante du Choeur de l'OSQ.
On a aussi pu découvrir Für Ludwig, une oeuvre mélancolique et intrigante du compositeur québécois Simon Bertrand, avant de plonger tête première et sans entracte dans
la 9e symphonie.
Ce programme, sans Für Ludwig, sera de nouveau présenté le jeudi 26 mai à 18h à la salle Louis-Fréchette. L'OSQ a annoncé plus tôt cette semaine que les deux concerts
affichaient complet.
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