4-Le réalisateur et sa filmographie
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4-Le réalisateur et sa filmographie
Le réalisateur et sa filmographie Paul Greengrass est né en 1955 à Cheam (Surrey, England !). Après des études universitaires à Cambridge, il commence une carrière de journaliste, notamment pour la TV, où il « couvre » entre autres le conflit nord irlandais. Bloody Sunday peut alors apparaître comme un projet mûrement réfléchi, ou une réminiscence, puisque Paul Greengrass ne commence sa carrière de réalisateur qu’en 1989 avec Resurrected : Un jeune soldat porté disparu réapparaît dans les îles Malouines (Oh Sorry : Falklands !). Suit une série de téléfilms, puis en 1998 The theory of flight( VF : envole--moi) où Kenneth Branagh joue un artiste aviateur qui s’occupe d’une jeune fille atteinte de sclérose latérale… Bloody Sunday est donc le troisième long métrage de Greengrass, en rupture totale avec le précédent( Mélo plutôt mièvre, parait-il…). Il est couronné de deux grands prix majeurs, celui de Sundance en 2001 et surtout l’ours d’or à Berlin en 2002. Hollywood fait alors appel à lui pour tourner The Bourne supremacy (VF : La mort dans la peau) film d’action plutôt bien accueilli par la critique. La même année, il produit et scénarise Omagh, de Pete Travis (présenté au FIFH de 2004) qui reconstitue l’attentat le plus meurtrier du conflit nord irlandais( 198, 29 tués) et ses suites. La parenté avec Bloody Sunday est évidente… Plus récemment, Paul Greengrass a réalisé Flight 93, téléfilm reconstituant la révolte des passagers du seul Boeing du 11 septembre 2001 ayant raté sa cible. Ce film vient juste d’être diffusé sur plusieurs chaînes françaises en ce mois de septembre. Enfin, il termine actuellement Watchmen, film de science fiction et d’action. Si on fait le bilan, la récente carrière de Paul Greengrass semble donc osciller entre deux pôles : D’un côté, la veine « Docu drama » plus ou moins formatée pour la télévision et ses exigences financières et formelles ; de l’autre, les comédies ou thrillers formatés cinéma grand spectacle/ grand public. Schéma somme toute classique, où un réalisateur de qualité s’exprime sur tous les tableaux, sans pour autant vendre totalement- pour l’instant-son âme aux dieux du « système »…