une pêche - Gaspésie Gourmande
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une pêche - Gaspésie Gourmande
PAR MARIE-ÈVE FOREST [email protected] UNE PÊCHE MIRACULEUSE DURABLE Leurs poissons, à chair délicieuse, séduisent les meilleures tables. Leurs prises, pourtant abondantes, ne bouleversent pas nos écosystèmes marins. Bienvenue dans l’univers piscicole d’Aquaculture Gaspésie, à Gaspé, et de Raymer Aquaculture, à New Richmond. Consultante en communication spécialisée en rédaction (Web et imprimé), elle dirige Communication Antilope dans sa Gaspésie d’adoption. Parmi ses projets gourmands, elle a coordonné le livre de recettes Les Mathilderies, a collaboré à la rédaction des livrets de recettes Les tables Gaspésie Gourmande et est rédactrice en chef du présent Guide-Magazine depuis 2010. Les deux entreprises gaspésiennes ont un important point en commun : elles sont les seules au Québec à faire l’élevage de l’omble de fontaine et l’omble chevalier. Alors qu’elles élèvent surtout la première espèce pour l’ensemencement des lacs et cours d’eau, la seconde – qui constitue environ 90 % de leur élevage respectif – est destinée à la commercialisation. « C’est un beau marché, affirme Sabrina Mercier, directrice administrative et commerciale chez Raymer Aquaculture. L’omble chevalier a une chair raffinée, délicate. Elle est plus haut de gamme que la truite arc-en-ciel et atteint un marché de niche. » Le produit est en effet de plus en plus prisé dans les restaurants de fine cuisine des grands centres. Les bassins piscicoles où grandissent les deux variétés d’ombles sont remplis d’eau douce. Chez Raymer, ces bassins sont regroupés dans un endroit fermé, interdit aux visiteurs. « Nos techniciens ont un équipement spécial et ils respectent des règles strictes d’hygiène, explique le président-directeur général, Raynald Mercier. Nous souhaitons nous assurer d’une croissance optimale, sans maladie. L’environnement est contrôlé, calculé. » Du côté d’Aquaculture Gaspésie, l’accès aux bassins intérieurs est limité au personnel, mais le public peut voir quelques bassins de pisciculture à l’extérieur. « De juin à septembre, les visiteurs ont aussi la possibilité de prendre leurs propres prises dans notre étang de pêche ensemencé », mentionne Francis Dupuis, propriétaire. DU BASSIN À L’ASSIETTE Acheminées vivantes à l’usine de Menu-Mer, à Rivière-au-Renard, les ombles chevalier d’Aquaculture Gaspésie y sont préparés en vue d’être commercialisés. « La fraîcheur est assurée ! » affirme M. Dupuis. C’est également Menu-Mer qui s’occupe de la distribution du produit, entier ou en filets, surtout dans les restaurants et poissonneries des grands centres. Chez Raymer, la transformation des ombles et de certaines autres espèces de l’est du Canada se fait sur place, en usine. L’entreprise s’occupe aussi elle-même de commercialiser son omble. « Nous travaillons à développer nos propres marchés », souligne Raynald Mercier, dont l’omble chevalier séduit déjà ceux de Montréal, de Toronto et de Boston. À ces grandes villes s’ajoute le marché local. « En plus de l’élevage et de la transformation, notre entreprise comporte le volet poissonnerie, précise Sabrina Mercier. Les consommateurs peuvent se procurer notre poisson frais, entier ou en filets, à l’endroit où il a grandi et été transformé. » D’autres poissons et des fruits de mer, surtout de la Gaspésie et de l’est du Canada, sont aussi vendus à la poissonnerie Raymer. A MIRACULOUS AND SUSTAINABLE CATCH The flavourful flesh of their fish is the delight of connoisseurs. And their catch, although abundant, doesn’t harm marine ecosystems in any way. Welcome to the world of the fish farming firms Aquaculture Gaspésie, in Gaspé, and Raymer Aquaculture, in New Richmond. The two Gaspé Peninsula enterprises have something important in common: they are the only establishments in Québec that farm both brook trout and Arctic char. While they produce brook trout primarily for stocking lakes and watercourses, the second species – which accounts for 90 percent of their respective production – is sold for the table market. “It’s a great market,” says Sabrina Mercier, administrative and commercial manager at Raymer Aquaculture. Arctic char flesh is refined, delicate. “It’s a higher end product than brook trout and is destined for a niche market.” Indeed, it’s increasingly prized at gourmet restaurants in major urban centres. The two species are reared in freshwater tanks. At Raymer, these tanks stand together in an enclosed area where visitors are prohibited. “Our technicians use special equipment and abide by stringent hygiene rules,” explains Raynald Mercier, the company’s chair and chief executive officer. “We want to make sure we obtain optimal growth, free of disease. The environment is controlled, and everything is calculated.” At Aquaculture Gaspésie, only the staff have access to the indoor tanks but the public can see a few outdoor fish rearing tanks. “From June to September, visitors can also catch their own fish in our stocked fish pond,” says Francis Dupuis, proprietor. FROM TANK TO PLATE Shipped live to the Menu-Mer plant in Rivièreau-Renard, Aquaculture Gaspésie Arctic char are processed there before being sold. “Freshness is a sure thing,” promises Dupuis. Menu-Mer is also responsible for distributing the product, whole or in fillets, primarily to restaurants and fish stores in major urban centres. LE SAVIEZ-VOUS ? L’aquaculture désigne toutes les activités de production animale ou végétale en milieu aquatique. Quant à elle, la pisciculture comporte des aménagements naturels (ex. : étangs) ou artificiels (ex. : bassins) servant à la reproduction et à l’élevage de poissons en vue de la consommation ou de l’ensemencement de cours d’eau et de lacs. 70 Gaspésie Gourmande Venez faire votre Tour ! 71