128 bits sous le capot et un processeur double corps…
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128 bits sous le capot et un processeur double corps…
éditorial cad-magazine est une publication de CIMax 12, place Georges Pompidou 93167 Noisy-le-Grand cedex N° 187 - Septembre-Octobre 2015 commission paritaire : 0619T81790 128 bits sous le capot et un processeur double corps… Direction de la publication : Anne-Caroline PREVOT-LEYGONIE Rédacteur en chef : Christian GLADIEUX Tél. : 01 45 92 96 97 [email protected] Ont collaboré à ce numéro : François PLOYE Tél. : 01 45 92 96 99 [email protected] Maquette et Fabrication : Christine DERBEZ [email protected] Publicité : au journal Direction : Sébastien Guenée Tél. : 01 45 92 99 96 [email protected] Abonnement : CIMax - Ana DOS SANTOS 12 place Georges Pompidou 93160 Noisy-le-Grand Tél. : 01 45 92 98 98 Fax : 01 49 32 10 74 [email protected] 1 an - 6 numéros 80 (France) 112 (Etranger) Prix au numéro : 17 Flashage et impression : CORLET Imprimeur 14110 Condé-sur-Noireau Dépôt légal à parution Tous droits de reproduction réservés pour tous les pays. Copyright © CiMax 2015 Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans la présente publication (ou le présent ouvrage), faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (lois du 11 mars 1957 - art. 40 et 41 et code pénal art. 425) ISSN :1134 - 541X F ini la galère du permis de conduire, les PV routiers assassins, les capitaines de soirée frustrés, l’humiliation du créneau raté, les constats en bord de route, la mortalité routière à 4 chiffres, les mauvais cafés au petit matin dans les stations-services glauques, les noms d’oiseau à ce pourri qui vous fait une queue de poisson… Demain, nous roulerons tous, ou presque, dans une voiture autonome signée Google, Apple, Tesla ou Nespresso ! Vitesse régulée, intervalles conservés, respect scrupuleux de la réglementation routière, tout ne sera que fluidité et délicatesse automobiles. Bienvenue à Gattaca sur 107.7 Mhz. Un vent de liberté soufflerait-t-il sur notre horizon automobile, fût-il lointain ? Que de bouleversements en perspective en tout cas… Que faire de tous ces radars, de ces agents embusqués derrière une pile de ponts, de ces éthylotests agonisant dans nos boîtes à gants, du bonus/malus, de ces moniteurs d’auto-écoles, de ce permis à points, etc. ? Et que vont devenir nos Renault, Peugeot, Mercedes Benz, BMW, Audi ou Ford ? Selon une étude de Morgan Stanley Research, une voiture est actuellement composée de 90 % de hard et 10 % de logiciel, A terme, les proportions seront de 40 % de hard, 40 % de soft et de 20 % de contenus ! C’est une véritable révolution pour l’organisation des chaînes de valeur. Si Google, Microsoft, ou d’autres acteurs de la sphère numérique décident de se lancer dans la bataille de l’automobile, la remise en cause de cette filière industrielle risque d’être très lourde. Et cela n’a rien d’impossible. Rappelons-nous qu’avant de commercialiser son IPhone, Apple n’avait aucun antécédent dans le domaine de la téléphonie mobile ! Et que les ténors de l’époque Nokia ou Ericsson ont quasiment disparu du secteur ou se sont fait racheter après une déroute complète ! Même constat dans des domaines différents avec les firmes Uber ou AirBnB. Quelles places occuperont alors les constructeurs automobiles que nous connaissons depuis plus d’un siècle pour certains ? Avec le modèle de la Google Car, ils perdent leur statut de leaders de la filière, pour devenir… de simples sous-traitants. Et encore, si leurs propres équipementiers qui constituent aujourd’hui le gros de la valeur ajoutée d’une voiture ne prennent pas purement et simplement leur place. Comme on peut le voir avec l’association récente de Valéo et de Safran pour développer leur propre solution de voiture autonome… Au tout début de l’automobile, les rares possesseurs de véhicules confiaient prudemment le pilotage de leur drôle de machine à un « chauffeur mécanicien ». Début du XXème siècle, nous nous sommes installés courageusement au volant. Un siècle plus tard, l’auto se conduit toute seule. Moi, j’attends demain, la voiture sans passager ! Christian Gladieux cad-magazine • N° 187 • Septembre-Octobre 2015 • 1