Texte de la conférence - Fondation littéraire Fleur de Lys

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Texte de la conférence - Fondation littéraire Fleur de Lys
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AU PROGRAMME
¾ Édition électronique
¾ Édition en ligne sur Internet
¾ Impression à la demande
¾ Exemplaires numériques
¾ Encre, papier et livre électroniques
¾ Nouveaux droits d’auteur
¾ Contrats et licences d’édition
¾ Bibliothèques et librairies en ligne
¾ Internet littéraire
¾ Blogues d’auteurs et de lecteurs
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01. DIAPOSITIVE CONFÉRENCE «LE NOUVEAU MONDE DU LIVRE»
Tout d’abord, permettez-moi de vous remercier d’être ici ce soir. Vous faites
honneur à cette Journée mondiale du livre et du droit d’auteur.
02. DIAPOSITIVE JOURNÉE MONDIALE DU LIVRE (Texte)
03. DIAPOSITIVE LOGO VILLE DE LÉVIS + BIBLIOTHÈQUE
Je tiens à offrir mes remerciements les plus sincères à la direction de la
Bibliothèque municipale de Lévis pour cette invitation à prononcer cette
conférence. Je suis très fier d’être ici ce soir d’autant plus que je suis originaire de
Lévis.
la Fondation littéraire Fleur de Lys tient à profiter de CETTE Journée mondiale du
livre pour remettre son Prix de journalisme «Le nouveau monde du livre».
04. DIAPOSITIVE PRIX DE JOURNALISME
05. DIAPOSITIVE DU LOGO DE LA FONDATION (Texte)
Comme vous le savez, j’anime cette conférence à titre de président et éditeur de la
Fondation littéraire Fleur de Lys.
Il s’agit du pionnier de l’édition en ligne avec impression à la demande au Québec.
Nous allons parler amplement de l’édition en ligne sur Internet et de l’impression à
la demande au cours de cette conférence. Je tiens tout même à vous introduire dès
maintenant à l’idée de base de cette fondation, l’idée qui lui a donné naissance.
En l’an 2000, bon nombre d’ouvrages ont été édités dans le but de faire le point sur
les différents champs de connaissances de l’Homme. Je me suis régalé de ces
ouvrages parce qu’ils permettaient aux lecteurs de reprendre le temps perdu en
quelques heures de lecture. Nous n’avons pas toujours le temps de lire les ouvrages
sur tel ou tel sujet qui nous captive au fur et à mesure qu’ils sortent en librairies.
Les bilans publiés par les éditeurs en l’an 2000 étaient donc une occasion en or de
se mettre à jour dans bon nombre de domaines.
C’est dans ce contexte que j’ai eu l’idée de me mettre à l’écriture de mon propre
bilan en dressant un portrait de mes connaissances personnelles et de mes valeurs
les plus profondes. J’ai intitulé cet ouvrage : «J’aime penser». Et je l’ai sous-titré :
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«Comment prendre plaisir à penser dans un monde où tout un chacun se donne
raison». Il s’agissait d’un essai de gouvernance personnelle où chaque sujet
introduit s’accompagnait d’un témoignage de mon vécu.
Convaincu que mon essai intéresseraient des lecteurs, je l’ai proposé à éditeur. Il l’a
refusé. Je l’ai donc proposé à deuxième éditeur. Ce dernier l’a refusé. Je l’ai
proposé à un troisième éditeur. (Silence) Encore un refus. Et à chaque fois, on
m’écrivait que le livre était intéressant mais qu’on ne pouvait pas le publier.
Voici des exemples de lettres de refus :
06 – 07 - 08. DIAPOSITIVES LETTRES DE REFUS (Texte)
J’ai creusé la question et j’appris que les éditeurs refusent plus de 90% des
manuscrits soumis à leur attention par nos auteurs.
Cette statistique inspire souvent une question, «La question qui tue», comme dirait
Guy A. Lepage à «Tout le monde en parle». Cette question, c’est celle qui remet en
cause la qualité des manuscrits soumis aux éditeurs. Bref, à chaque refus, on se
demande si notre écriture est à la hauteur des exigences littéraires des éditeurs.
Mais peut-on croire que 90% des manuscrits soumis aux éditeurs sont mal écrits ?
Il suffit de creuser encore un peu la question pour obtenir la réponse. Et c’est
«non». Car les critères de sélection des éditeurs ne reposent pas uniquement sur la
qualité littéraire. Des critères de sélection commerciaux entrent en jeu. Par
exemple, un éditeur peut très bien refuser un manuscrit parce qu’ils croient que le
livre ne connaîtra pas suffisamment de succès de vente pour couvrir ses frais. Dans
certains milieux, on croit que les critères commerciaux ont supplanté depuis
longtemps les critères littéraires. «Si l’éditeur ne croit pas que l’ouvrage va se
vendre, que l’œuvre soit excellente ou non, il ne le publiera pas», dit-on. Autrement
dit, les lettres de refus ne sont pas un indice sûr de la qualité littéraire d’une œuvre.
Qu’est-ce que l’auteur peut faire lorsqu’il ne trouve pas d’éditeur ? La majorité des
gens remisent leurs manuscrits au fond d’un tiroir, c’est-à-dire, abandonnent.
09. DIAPOSITIVE D’UN MANUSCRIT REMISÉ
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10. DIAPOSITIVE INTERNET (CHOIX DE L’ÉDITION EN LIGNE)
Une minorité se tourne vers des solutions alternatives : l’autoédition et l’édition à
compte d’auteur, ce dont nous parlerons un peu plus tard. Dans mon cas, j’ai
regardé du côté de l’Internet. Et c’est là que j’ai découvert un tout nouveau monde
du livre.
11. DIAPOSITIVE INTERNET (MAP D’UNE PARTIE DE CONNEXION)
Cette image pour vous dire que je ne savais pas du tout dans quoi je m’embarquais.
Je ne connaissais rien à l’Internet. Et le réseau m’apparaissait très complexe.
12. DIAPOSITIVE INTERNET (MAISON ÉDITION EN LIGNE)
Ce sont les maisons d’édition en ligne qui ont tout d’abord attiré mon attention.
Certains utilise l’expression «cyberédition» pour parler d’édition en ligne. Il
m’apparut qu’un auteur avait beaucoup plus de chance d’être publié par un éditeur
en ligne que par un éditeur traditionnel. Parce que l’éditeur en ligne accepte tout et
n’importe quoi ? Non. Au même titre que l’éditeur traditionnel, l’éditeur en ligne a
une réputation à bâtir et à protéger. Ni l’un ni l’autre ne peut se permettre d’éditer
tous les manuscrits qu’il reçoit. Par contre, l’éditeur en ligne peut se permettre
d’être beaucoup plus ouvert ou, si vous préférez, de publier un plus grand nombre
de livres. Pourquoi ? Parce que le risque financier d’une édition en ligne sur
Internet est réduit à sa plus simple expression. Le coût d’une édition en ligne
représente une infime fraction du coût d’une édition traditionnelle.
L’éditeur en ligne n’a pas à supporter les frais d’impression de gros tirages, les frais
d’entreposage et de distribution des exemplaires en librairies, sans compter les frais
associés au retour des invendus.
En fait, l’éditeur en ligne offre généralement ses livres dans sa propre librairie en
ligne. Il n’a donc pas d’intermédiaires à payer. Et pour ceux qui ajoutent à leur
offre d’exemplaires numériques (PDF) des exemplaires papier, ils profitent de
l’impression à la demande. Il s’agit d’une presse qui permet d’imprimer un seul
exemplaire à la fois. L’éditeur reçoit une commande pour un exemplaire papier, il
le commande à son imprimeur à la demande. Ainsi, chaque exemplaire imprimé est
un exemplaire vendu à l’avance. L’éditeur en ligne n’a donc aucun inventaire à
supporter. Il n’y a pas non plus d’invendus. Nous reviendrons sur le sujet un peu
plus tard.
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L’idée de l’édition en ligne m’a séduit dès mes premières recherches sur Internet
pour trouver un déboucher à mon livre. Malheureusement, à l’époque, il n’y avait
aucune maison d’édition en ligne au Québec. On en trouvait déjà une quinzaine en
France, une soixantaine dans la grande Europe et plus d’une centaine aux ÉtatsUnis.
J’étais prêt à me tourner vers l’édition sur Internet mais je n’étais pas prêt à confier
mon manuscrit à une maison d’édition à mille lieux de chez moi.
J’ai examiné la possibilité de me doter de mon propre site Internet pour me publier
moi-même en ligne, comme plusieurs autres auteurs ailleurs dans le monde. Mais je
n’ai pas eu à me pencher longuement sur ce projet pour conclure que je n’y
arriverais pas tout seul.
13. DIAPOSITIVE DE LA BIBLIOTHÈQUE Pierre-Georges-Roy
À l’époque, en 2002, mon ordinateur personnel était trop vieux pour être branché à
l’Internet. Et c’est à la bibliothèque municipale de Lévis que j’effectuais mes
recherches en ligne, la succursale Gabrielle Roy.
Plus encore, je ne connaissais absolument rien au montage d’un site Internet et
encore moins au commerce en ligne. J’ai alors décidé de faire de mon projet
personnel un projet collectif. Si je ne pouvais pas y arriver tout seul, en gang on
pourrait d’en donner les moyens.
J’ai entrepris une vaste étude de marché : 9 mois pendant lesquels je me suis
présenté à la bibliothèque municipale presque jour après jour. Ma recherche
terminée, j’ai rédigé un projet de maison d’édition et de librairie en ligne pour le
Québec.
14. DIAPOSITIVES DE L’ÉTUDE DE MARCHÉ
Selon mes ambitions, il me fallait recruté 350 auteurs pour lancer le projet. J’avais
mis la barre très haute.
Je me suis acheté un ordinateur usager. Coût : 200.00$. Vous pouvez imaginer que
je n’étais pas en Cadillac. Je me suis payé une connexion à l’Internet. Et j’ai
commencé à faire mon apprentissage du montage d’un site web. Trois mois plus
tard, en mais 2003, j’avais terminé le site Internet, après un long chapelet d’essais
et d’erreurs. On y trouvait mon étude de marché, la description du projet d’édition
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en ligne et une adresse de courriel pour manifester son intérêt et un sondage sur
l’orientation du projet.
Le site fut mis en ligne en mai 2003 sous le nom «Manuscrit dépôt». J’ai alors
consacré mon temps à l’envoi de milliers de courriels pour inviter des auteurs à se
joindre au projet. Plusieurs médias m’ont donné un coup de main.
15. DIAPOSITIVE REVUE DE PRESSE
En septembre 2003, 125 auteurs s’étaient joints au projet. Et à ma grande surprise,
ces auteurs provenaient d’un peu partout au sein de la francophonie. J’avais lu que
l’Internet n’avait pas de frontière, je le constatais moi-même.
À mes yeux, j’avais déployé tous les efforts que je pouvais pour intéresser des
auteurs, compte tenu de mes moyens. Autrement dit, il m’apparaissait évident que
je ne pourrais pas atteindre mon objectif de 350 auteurs inscrits avant de lancer le
projet.
Et déjà, plusieurs des auteurs inscrits insistaient pour qu’on précède aux premières
éditions de livres avant la période des Fêtes.
Les résultats du sondage auprès des auteurs inscrits au projet indiquaient qu’une
forte majorité voulait que la maison d’édition en ligne soit à but non lucratif. Mais
le nom «Manuscrit dépôt» ne plaisait pas à tous, notamment au comédien et
chanteur de Mes aïeux, Stéphane Archambault, qui appuyait le projet. Il nous avait
écrit :
16. DIAPOSITIVE STÉPHANNE ARCHAMBAULT (Texte)
Le nom «Fondation littéraire Fleur de Lys» a été retenu parce qu’il témoignait du
caractère à but non lucratif du projet (le mot «Fondation») et de notre attachement
au Québec et à la francophonie («Fleur de Lys). Il nous fallait donc procéder
rapidement à l’enregistrement de l’organisme si on voulait publier un premier livre
avant Noël 2003. La mission fut détaillée en ces mots :
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17. DIAPOSITIVE DE LA CHARTE
Mais plus Noël approchait, plus le stress augmentait car je ne savais pas encore
comment rendre le site transactionnel pour faire le commerce en ligne des livres.
Le Web étant ce qu’il est, un lieu de solidarité et d’entraide, du moins pour ceux et
celles qui le souhaitent, j’ai finalement obtenu l’aide bénévole d’un spécialiste du
marketing en ligne, Pierre Frigon, fondateur de l’agence Hyperclics-Marketing, qui
a permis d’ajouter au site Internet une librairie en ligne.
18. DIAPOSITIVES PREMIER LIVRE & AUTOFINANCMENT
Le 23 décembre 2003, nous avons publié notre premier livre en ligne, disponible en
format numérique sous la forme d’un fichier PDF et en format papier imprimé à la
demande.
Six mois plus tard, en juin 2004, la Fondation littéraire Fleur de Lys parvenait à
autofinancer ses dépenses.
Aujourd’hui, nous avons plus de 200 titres à notre catalogue, (autres statistiques
sur diapositives) :
19. DIAPOSITIVES DE STATISTIQUES FONDATION (Texte)
20. DIAPOSITIVES DE STATISTIQUES SITE (Texte)
21. DIAPOSITIVES FORET (TOUT EST À BÂTIR)
22. DIAPOSITIVES PIONNIERS (ÂME D’UN PIONNIER)
La route n’était toute tracée pour la Fondation littéraire Fleur de Lys. En fait, tout
était à faire, à commencer par la formation des auteurs et des lecteurs à l’édition en
ligne, une formation qui se poursuit aujourd’hui avec cette conférence.
23. DIAPOSITIVES DEUX PLANÊTES
La principale difficulté rencontrée depuis le lancement de la fondation et qui
persiste encore aujourd’hui, c’est de bien faire comprendre la différence entre le
nouveau monde du livre et l’ancien monde du livre.
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Il est très important de distinguer clairement ces deux mondes du livre, que vous
soyez un auteur, un lecteur ou un simple observateur. Par exemple, un auteur ne
peut pas avoir les mêmes attentes face au nouveau monde du livre que face à
l’ancien monde du livre. L’un et l’autre n’offrent pas les mêmes possibilités. Ils
évoluent chacun dans un contexte unique, avec des avantages et des désavantages
complètement différents. Et c’est sur ce sujet que nous allons entrer dans le cœur de
cette conférence.
Voici donc le programme de la conférence :
24. DIAPOSITIVES DU PROGRAMME (Texte)
25. DIAPOSITIVES DU PROGRAMME (Texte)
Avant de plonger dans le cœur du sujet, permettez de souligner la présence (d’un)
d’auteur(s) de la fondation dans la salle :
26 à 41 DIAPOSITIVES AUTEURS QUÉBEC
42 à 46 DIAPOSITIVES AUTRES CYBERÉDITEURS (Texte)
Voilà, nous sommes prêts à partir à la découverte du nouveau monde du livre.
Commençons par distinguer le nouveau de l’ancien monde du livre.
47. DIAPOSITIVE FAÇADE LIBRAIRIE (Texte)
48. DIAPOSITIVE SÉANCE DE DÉDICACE (Texte)
L’ancien, c’est le monde du livre traditionnel. Celui qui était là avant les nouvelles
technologies et l’Internet. Il est bien vivant et il le demeura. J’insiste, l’ancien
monde du livre ne disparaîtra pas au profit du nouveau monde du livre. En fait,
l’ancien et nouveau monde du livre se complètent mais il s’agit de deux planètes
différentes dans l’univers du livre.
L’ancien monde du livre, c’est bien évidemment le bon vieux livre papier que l’on
retrouve dans nos librairies. C’est une industrie.
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Au Québec, notre industrie du livre est née dans les années 70. Dix ans plus tard,
plus précisément en 1981, le gouvernement du Québec a adopté la Loi sur le
développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre.
49. DIAPOSITIVE DÉPLIANT LA LOI DU LIVRE
Voici ce qu’on peut lire dans un dépliant gouvernemental présentant cette loi :
«Cette loi régit les relations commerciales entre les professionnels de l’industrie
(éditeurs, distributeurs et librairies) et l’ensemble des acheteurs institutionnels
(bibliothèques, écoles, collèges, ministères, corporation municipale, etc.). »
Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais il y a un absent dans la liste des
professionnels de l’industrie : «les auteurs». Nous y reviendrons.
Poursuivons notre lecture de ce dépliant :
«Succédant à la Loi sur l’accréditation des libraires de 1965 et aux trois arrêtés
ministériels de 1972, la loi de 1981 poursuit les mêmes objectifs que la législature
antérieure : augmenter l’accessibilité du livre partout au Québec et développer une
infrastructure industrielle qui soit de qualité concurrentielle.»
La loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre
vient réglementer le commerce du livre. Elle oblige toutes les institutions
(bibliothèques, écoles, collèges, ministères, corporation municipale, etc.) à acheter
leurs livres dans les librairies agréés par le gouvernement. Autrement dit, pour
qu’un libraire puisse vendre des livres aux bibliothèques, écoles, collèges, etc., il
doit être agréé par le gouvernement et, pour ce faire, il doit répondre à certaines
conditions :
50. DIAPOSITIVES DES CONDITIONS LIBRAIRE (Texte)
¾ Être citoyen canadien et domicilié au Québec
¾ Recevoir les envois d'office d'au moins 25 éditeurs agréés
¾ Exploiter un établissement commercial facilement accessible
¾ Posséder un équipement bibliographique adéquat
¾ Posséder un inventaire d'au moins 6 000 titres à l'étalage.
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Le libraire agréé est assuré ainsi d’un certains marché qui l’aide à atteindre la
rentabilité.
Avec l’industrie du livre sont nés les programmes d’aide financière
gouvernementale aux éditeurs. Et pour avoir droit à cette aide, l’éditeur doit
également être agréé et, pour ce faire, répondre à certaines conditions.
51 DIAPOSITIVES DES CONDITIONS ÉDITEUR (Texte)
¾ Être citoyen canadien et domicilié au Québec
¾ Avoir publié au moins cinq titres d'auteurs québécois (trois auteurs différents
au moins) au cours de l'année qui précède la demande, ou posséder un
inventaire d'au moins quinze titres d'auteurs québécois
¾ Dans le cas d'une maison d'édition d'art, avoir publié trois titres d'auteurs
québécois (deux auteurs différents au moins) au cours de l'année qui précède
la demande, ou posséder un inventaire d'au moins cinq titres d'auteurs
québécois
52 DIAPOSITIVES DES CONDITIONS ÉDITEUR (Texte)
¾ Pour une maison existant depuis moins de trois ans, avoir publié cinq titres
d'auteurs québécois (trois auteurs québécois au moins) au cours de l'année
qui précède la demande, ou posséder un inventaire d'au moins huit titres
d'auteurs québécois.
Entre les deux, c’est-à-dire entre l’éditeur et le libraire, il y a le distributeur. Lui
aussi peut demander à être agréé par le gouvernement. «À l'heure actuelle, aucun
programme d'aide financière ne s'adresse spécifiquement aux distributeurs.
L'avantage essentiel de l'agrément réside dans l'obligation faite aux libraires agréés
de s'approvisionner chez un distributeur exclusif quand celui-ci est titulaire d'un
agrément.»
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Le distributeur qui souhaite être agréé doit répondre aux obligations suivantes :
53. DIAPOSITIVES DES CONDITIONS DISTRIBUTEUR (Texte)
¾ Être citoyen canadien et domicilié au Québec
¾ Approvisionner les librairies agréées
¾ Prendre des mesures en vue de distribuer des livres d'auteurs québécois
¾ Fournir aux librairies agréées et aux points de vente de chaque région des
services de représentation et de rotation des stocks
¾ Fournir des services d'entreposage et d'information pour les stocks et les
titres distribués
¾ Garantir des moyens de distribution efficaces et rapides.
Comme vous pouvez le constater, le commerce du livre au Québec n’est pas
vraiment laissé au libre marché. L’industrie québécoise du livre soutient qu’elle ne
survivrait pas sans cette loi et cette aide financière gouvernementale compte tenu
de la petitesse de notre marché (à protéger) et de la concurrence étrangère (dont il
faut se protéger).
Comme je l’ai mentionné, il y un absent de taille dans cette loi du livre : l’auteur.
Rien ne lui assure un revenu de base et, encore moins, un revenu fixe.
Les éditeurs ont convenu que l’auteur recevrait une redevance de 10% du prix de
vente de son œuvre.
Voici la répartition des revenus dans l’industrie du livre au Québec :
54. DIAPOSITIVES RÉPARTITION DES REVENUS (Texte)
Éditeur ...............13%
Imprimeur ..........20%
Distributeur ........17%
Libraire ..............40%
Auteur ................10%
Total .................100%
L’auteur est placé à la fin parce qu’il recevra une redevance que si son œuvre se
vend. Ce n’est pas le cas de l’éditeur qui reçoit l’aide financière gouvernementale
même si l’œuvre ne se vend pas.
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Au Québec, pour être édité, il faut généralement céder à son éditeur ses droits
d’auteur sur son œuvre jusqu’à 50 ans après le jour de son décès. Je dis
«généralement»» parce qu’il y a quelques rares exceptions. En effet, certains
éditeurs ne demandent pas ou plus à l’auteur de céder ses droits mais plutôt de leur
accorder une licence d’édition pour une période donnée. En accordant seulement
une licence d’édition pour une période donnée au contrat, l’auteur conserve ses tous
ses droits d’auteur sur son œuvre.
L’obligation de céder à l’éditeur ses droits d’auteur sur son œuvre est contestée
(silencieusement – j’en reparlerai) par les auteurs pour plusieurs raisons.
J’en mentionnerai deux.
La première raison de cette contestation repose sur l’une des clauses du contrat
d’édition qui stipule que l’éditeur fera un premier tirage (une première impression)
de l’œuvre mais pas obligatoirement un deuxième tirage une fois le premier épuisé.
La clause prévoit que la demande doit justifier un deuxième tirage. Or, le problème,
c’est que l’auteur n’a pas le contrôle de l’information au sujet de la demande de son
œuvre en librairies. Il doit s’en remettre à l’information que lui transmet son
éditeur. Et dans le doute, il lui revient de faire la preuve que son éditeur ne répond
pas à la demande. On comprendra que si la discussion se corse entre l’éditeur et
l’auteur, ce dernier n’a généralement pas les moyens d’engager un avocat et
d’entamer une poursuite légale. Une clause prévoit que l’auteur parvient à prendre
en défaut son éditeur sur ses obligations, le contrat d’édition prend
automatiquement fin. L’auteur récupère alors ses droits d’auteur sur son œuvre et il
peut la soumettre à un autre éditeur s’il croît que la demande justifie une nouvelle
édition. Mais dans le cas où l’auteur ne souhaite pas faire part à son éditeur de ses
doutes sur la demande de son œuvre, il est lié par la cession de ses droits d’auteur;
il ne peut pas solliciter un autre éditeur. Et cela vaut aussi pour sa descendance
jusqu’à 50 ans après sa mort.
On comprendra que la cession de droit soit contestée par les auteurs.
Malheureusement, cette contestation se fait souvent en silence afin de protéger sa
relation avec le milieu de l’édition. Heureusement, en revanche, les associations
d’auteurs, dont l’Union des écrivaines et des écrivains québécois, ne se gênent pas
de contester publiquement l’obligation faite à l’auteur de céder ses droits pour être
édité. Et s’il y a aujourd’hui des exceptions à la règle, c’est grâce à l’Union des
écrivaines et des écrivains québécois qui insiste auprès des éditeurs québécois.
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J’ai dis que je mentionnerai deux raisons à la base de cette contestation. Voici la
deuxième.
Les libraires doivent garder les livres en rayon pendant au moins 90 jours — ou
120 jours s'il s'agit de livres québécois (conformément à la Loi 51).
Parlons d’abord de ce qu’on appelle «le système d’office». Voici ce qu’on peut lire
sur le site du ministère «Patrimoine Canadien» au sujet du marché du livre au
Québec et de ce système d’0ffice :
55 – 56 - 57. DIAPOSITIVES SUSTÈME D’OFFICIE AU QUÉBEC (Texte)
«Il existe des ententes commerciales notables pour la distribution au Québec
d'ouvrages nouvellement publiés. Ces ententes englobent le système d'office, ainsi
qu'un programme plus ciblé pour les œuvres littéraires établies par l'association
des éditeurs de langue française, appelée l'Association nationale des éditeurs de
livres (ANEL).
Mis en place dans les années 1970, le système d'office a trait à la distribution
rapide de nouveaux ouvrages des éditeurs aux libraires, en s'appuyant sur le fait
que les livres se vendent mieux dans les 90 premiers jours de leur mise sur le
marché. (Une étude de la SODEC a confirmé que 75 p. 100 des nouveaux ouvrages
sont vendus dans les 90 premiers jours de leur mise en vente.) Dans le cadre de ce
système, les éditeurs peuvent automatiquement et régulièrement faire parvenir des
livres par l'entremise de distributeurs à des détaillants de livres selon des
catégories de livres précises dans des quantités prédéterminées. Les distributeurs
assument les frais d'expédition, alors que les librairies prennent en charge les
retours des invendus. Les libraires doivent garder les livres en rayon pendant au
moins 90 jours — ou 120 jours s'il s'agit de livres québécois (conformément à la
Loi 51). Ce système a été élaboré pour les nouveaux ouvrages, mais on y a
également recours dans le cas d'ouvrages connaissant un regain dans les ventes. Il
permet aux libraires de recevoir des livres sans avoir à les commander. Il n'existe
aucun équivalent au système d'office dans le marché anglophone du Québec ou du
Canada; les « commandes permanentes » seraient ce qui s'en rapproche le plus.
En comparaison, le programme de l'ANEL est plus ciblé que le système d'office,
tant dans son accent sur les nouvelles œuvres littéraires que dans sa mise en œuvre
au sein d'un petit nombre de points de vente au Québec. Établi en 2005, le
programme de l'ANEL fonctionne actuellement dans quatre librairies Archambault
et cinq librairies Renaud-Bray. Les deux chaînes régionales ont conclu une entente
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avec l'ANEL en vertu de laquelle chacune de ces librairies offrira au moins un
exemplaire de chaque nouvelle œuvre littéraire publiée par une maison d'édition
québécoise. Ces librairies ont convenu de garder ces ouvrages en stock pendant au
moins un an après leur publication.»
Source
En résumé, la durée de vie en librairie d’une nouveauté dépasse rarement trois à
quatre mois. «Rarement» parce qu’ici aussi il y a des exceptions. Un libraire ne
peut pas indéfiniment agrandir la surface de vente de son commerce. Pour accueillir
une nouvelle vague de nouveautés, il doit retourner les livres qui ne vendent pas
assez ou qui se vendent tout simplement pas. C’est ce qu’on appelle «les
invendus». Le libraire retourne donc les invendus à l’éditeur après une période de
trois mois. Il y a des ententes spécifiques entre certains libraires et certains éditeurs
pour conserver en tablettes certains livres québécois pour une période de plus de
quatre mois, mais généralement la durée de vie en tablette d’une nouveauté ne
dépasse pas les trois à quatre mois en question.
L’auteur est le dernier informé que son livre vient d’être retiré des tablettes des
libraires, que son rêve vient de prendre fin. En fait, il est généralement informé
après le fait, à moins d’être de mèche avec les libraires. Habituellement, donc,
l’auteur est informé par son éditeur de la situation et l’éditeur lui offre alors la
possibilité d’acheter les exemplaires invendus de son œuvre à un prix d’ami. Les
invendus restant sont alors soumis à ce qu’on appelle le pilonnage, c’est-à-dire la
vente à rabais ou envoyés au recyclage.
Selon le ministère «Patrimoine canadien», de 2001 à 2006, «les taux de retour des
librairies indépendantes ont très peu varié et s'établissaient à environ 27%. Au
cours de la même période, toutefois, les taux de retour des chaînes de librairies ont
augmenté de 6%, pour passer de 19 à 25%.»
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58. DIAPOSITIVES TABLEAU RETOUR (Texte)
Les taux de retour sur les ventes des distributeurs sur le marché de la revente de 2001 à 2006
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Libraires et coopératives
28,0
27,4
27,8
27,6
26,9
27,7
Chaînes de librairies
19,2
24,9
21,9
23,0
17,9
25,5
Grands magasins
15,0
21,5
17,6
17,4
14,2
24,2
Autres points de vente
35,9
36,7
34,0
35,6
31,4
30,9
Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du
Québec
Si on fait une moyenne, on arrive à un taux de retour de 27%.
59. DIAPOSITIVES CAMION DE LIVRES AU DÉPOTOIR
Les retours, les ventes à rabais, l’écoulement et, dans le cas du livre, le pilonnage,
c’est l’affaire de toute industrie. Cette photographie a tout pour nous offusquer
parce qu’elle nous montre l’envers de la médaille mais pour être présent en
librairies, il faut un certain nombre d’exemplaires et le fait est que ces derniers ne
trouvent pas toujours leurs lecteurs. Évidemment, plus la durée de vie en tablette
est courte, moins un livre à de se chance de se faire valoir auprès des lecteurs.
Il faut féliciter les bibliothèques publiques car elles font très souvent office de
mémoire de ces invendus en achetant le plus de nouveautés possibles.
Malheureusement, les bibliothèques sont comme les librairies : on ne peut pas les
agrandir indéfiniment. Pour faire place à la nouveauté, elles doivent souvent retirer
des livres de leur catalogue.
60. DIAPOSITIVES BIBLIOTHÈQUES NATIONALES
C’est pourquoi le dépôt légal existe. Tout éditeur a l’obligation de déposer deux
exemplaires de chaque œuvre qu’il publie à Bibliothèque et archives du Québec de
même qu’à Bibliothèque et archives Canada. Ces bibliothèques nationales ont
l’obligation de conserver ces livres qui compose notre patrimoine littéraire et, s’il le
faut, de s’agrandir.
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Il y a un seul problème : ce patrimoine littéraire représente moins de 10% des écrits
de nos auteurs puisque les éditeurs refusent plus de 90% des manuscrits soumis à
leur attention par nos auteurs. Aussi grande soit la bibliothèque nationale, on n’y
retrouve moins de 10% de notre patrimoine littéraire, du moins dans les pays où
l’accès de l’auteur aux lecteurs dépend majoritairement de son industrie du livre.
Vous me voyez venir. Eh ! Oui, nous entrons dans le nouveau monde du livre car il
s’agit d’abord et avant tout d’une affaire de démocratisation de l’accès à l’édition et
de libre choix des lecteurs.
61. DIAPOSITIVES DÉMOCRATISATION / MUR DE BERLIN (Texte)
Face à ce taux de refus de 90%, nous l’avons souligné, l’auteur a le choix entre
remiser son manuscrit au fond d’un tiroir ou se tourner vers un éditeur libraire en
ligne sur Internet.
L’association du livre avec les nouvelles technologies informatiques est naturelle.
En fait, dès l’apparition de l’ordinateur personnel, les développeurs ont pensé à
l’écriture. Je pense ici au logiciel de traitement de texte qui a fait de l’ordinateur
une évolution de la machine à écrire.
62. DIAPOSITIVE MACHINE À ÉCRIRE
Cela nous saute aux yeux lorsqu’on y pense un peu. Comment l’ordinateur
personnel aurait-il été utile s’il n’avait pas permis à son utilisateur d’écrire.
D’ailleurs, l’ordinateur personnel a été développé avec un clavier alphabétique.
63. DIAPOSITIVE ORDINATEUR PERSONNEL ET CLAVIER
Le logiciel de traitement de texte a facilité la vie de l’écrivain. Ceux et celles qui
ont connu l’écriture manuscrite (à la main) puis l’écriture à la machine à écrire ont
trouvé dans le logiciel de traitement de texte de très nombreux avantages. Le plus
notoire de ces avantages c’est sans aucun doute la possibilité de pouvoir enfin
appliquer l’adage «Cent fois sur le métier», c’est-à-dire de revenir sur son texte
autant de fois que nécessaire tout en conservant une copie propre. Avec une
machine à écrire, c’était l’enfer.
64. DIAPOSITIVE KO-REC-TYPE (Commentaire)
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Les universités furent parmi les premiers propriétaires d’ordinateurs.
Ainsi, l’initiative fondatrice de ce nouveau monde du livre viendra d’un étudiant de
l’Université d’Illinois. Il crée en 1971 la toute première bibliothèque numérique au
monde. Baptisée «Projet Gutenberg», la bibliothèque offre des œuvres du domaine
public, patiemment retranscrites en mode texte sur ordinateur.
65. DIAPOSITIVE LOGO / LIEN SITE PROJET GUTENBERG
Marie Lebert, l’une des meilleures spécialistes de l’histoire du nouveau monde du
livre, relate en ces mots la naissance du projet Gutenberg :
«Revenons aux tous débuts du projet. Alors étudiant à l’Université d’Illinois (EtatsUnis), Michael Hart se voit attribuer 100 millions de dollars de « temps machine »
par le laboratoire informatique (Materials Research Lab) de son université. Le 4
juillet 1971, jour de la fête nationale, il saisit The United States Declaration of
Independence (Déclaration de l’indépendance des Etats-Unis, signée le 4 juillet
1776) sur le clavier de son ordinateur. En caractères majuscules, puisque les
caractères minuscules n’existent pas encore. Le texte électronique représente 5
kilo-octets. Mais l’envoi d’un fichier de 5 kilo-octets à la centaine de personnes
que représente le réseau de l’époque aurait fait imploser celui-ci, la bande
passante étant infime. Michael Hart diffuse donc un message indiquant où le texte
est stocké (sans lien hypertexte toutefois, puisque le web ne voit le jour que vingt
ans après), suite à quoi le fichier est téléchargé par six personnes. Le Projet
Gutenberg est né.
Dans la foulée, Michael Hart décide de consacrer ce crédit-temps de 100 millions
de dollars à la recherche des oeuvres du domaine public disponibles en
bibliothèque et à la numérisation de celles-ci. Il décide aussi de stocker les textes
électroniques de la manière la plus simple possible, au format ASCII, pour que ces
textes puissent être lus sans problème quels que soient la machine, la plate-forme
et le logiciel utilisés. Au lieu d’un ensemble de pages reliées, le livre devient un
texte électronique que l’on peut dérouler en continu, avec des lettres capitales pour
les termes en italique, en gras et soulignés de la version imprimée.
Peu après, il définit la mission du Projet Gutenberg : mettre à la disposition de
tous, par voie électronique, le plus grand nombre possible d’oeuvres du domaine
public. « Nous considérons le texte électronique comme un nouveau médium, sans
véritable relation avec le papier », explique-t-il beaucoup plus tard, en août 1998.
« Le seul point commun est que nous diffusons les mêmes oeuvres, mais je ne vois
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pas comment le papier peut concurrencer le texte électronique une fois que les gens
y sont habitués, particulièrement dans les écoles. »
Après avoir saisi The United States Declaration of Independence en 1971, Michael
Hart poursuit ses efforts en 1972 en saisissant un texte plus long, The United States
Bill of Rights (Déclaration américaine des droits). Cette Déclaration des droits
comprend les dix premiers amendements ajoutés en 1789 à la Constitution des
Etats-Unis (qui date elle-même de 1787), et définissant les droits individuels des
citoyens et les pouvoirs respectifs du gouvernement fédéral et des États. En 1973,
Michael Hart saisit The United States Constitution (Constitution des Etats-Unis)
dans son entier.
D’année en année, la capacité de la disquette augmente régulièrement (le disque
dur n’existe pas encore), si bien qu'il est possible d’envisager des fichiers de plus
en plus volumineux. Michael Hart entreprend la numérisation de la Bible,
composée elle-même de plusieurs « livres », qui peuvent être traités séparément et
occuper chacun un fichier différent. Il débute aussi la saisie des oeuvres complètes
de Shakespeare, une pièce après l’autre, avec un fichier pour chaque pièce. Cette
édition n'est d’ailleurs jamais mise en ligne, du fait d’une loi plus contraignante
sur le copyright entrée en vigueur dans l’intervalle, et qui vise non pas le texte de
Shakespeare, tombé depuis longtemps dans le domaine public, mais les
commentaires et notes de cette édition. D’autres éditions annotées appartenant au
domaine public sont mises en ligne quelques années après.
Parallèlement, l’Internet, qui était encore embryonnaire en 1971, débute
véritablement en 1974, suite à la création du protocole TCP/IP (transmission
control protocol / internet protocol). En 1983, le réseau est en plein essor.»
En août 1989, le Projet Gutenberg met en ligne son dixième texte, The King James
Bible. En 1990, les internautes sont au nombre de 250 000, et le standard en
vigueur est la disquette de 360 kilo-octets. En janvier 1991, Michael Hart saisit
Alice’s Adventures in Wonderland (Alice au pays des merveilles) de Lewis Carroll
(paru en 1865). En juillet de la même année, il saisit Peter Pan de James M. Barrie
(paru en 1904). Ces deux classiques de la littérature enfantine tiennent chacun sur
une disquette standard.
Arrive ensuite le web, opérationnel en 1991. Le premier navigateur, Mosaic,
apparaît en novembre 1993. Lorsque l’utilisation du web se généralise, il devient
plus facile de faire circuler les textes électroniques et de recruter des volontaires.
Le Projet Gutenberg rode sa méthode de travail, avec la numérisation d’un texte
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par mois en 1991, deux textes par mois en 1992, quatre textes par mois en 1993 et
huit textes par mois en 1994. En janvier 1994, le Projet Gutenberg fête son
centième livre avec la mise en ligne de The Complete Works of William
Shakespeare (Les oeuvres complètes de William Shakespeare). La production
continue ensuite d’augmenter, avec une moyenne de 8 textes par mois en
1994, 16 textes par mois en 1995 et 32 textes par mois en 1996.
Comme on le voit, entre 1991 et 1996, la production double chaque année. Tout en
continuant de numériser des livres, Michael Hart coordonne désormais le travail
de dizaines de volontaires. Depuis la fin 1993, le Projet Gutenberg s’articule en
trois grands secteurs : a) « Light Literature » (littérature de divertissement), qui
inclut par exemple Alice’s Adventures in Wonderland, Peter Pan ou Aesop’s
Fables (Les Fables d’Esope) ; b) « Heavy Literature » (littérature « sérieuse »), qui
inclut par exemple La Bible, les oeuvres de Shakespeare ou Moby Dick ; c) «
Reference Literature » (littérature de référence), composée d’encyclopédies et de
dictionnaires, par exemple le Roget’s Thesaurus. Cette présentation en trois
secteurs est abandonnée par la suite.
Le Projet Gutenberg se veut « universel », aussi bien pour les oeuvres choisies que
pour le public visé, le but étant de mettre la littérature à la disposition de tous, en
dépassant largement le public habituel des étudiants et des enseignants. Le secteur
consacré à la littérature de divertissement est destiné à amener devant l’écran un
public très divers, par exemple des enfants et leurs grands-parents recherchant le
texte électronique de Peter Pan après avoir vu le film Hook, ou bien la version
électronique d’Alice au pays des merveilles après avoir regardé l'adaptation filmée
à la télévision, ou encore l’origine d’une citation littéraire après avoir vu un
épisode de Star Trek. Pratiquement tous les épisodes de Star Trek citent des livres
ayant leur correspondant numérique dans les collections du Projet Gutenberg.»
«En août 1997, il met en ligne son millième texte électronique, La Divina
Commedia di Dante (La Divine Comédie de Dante, parue en 1321), dans sa langue
d’origine, en italien.»
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Je sais, ça fait beaucoup de statistiques mais sommes ici en présence d’un
phénomène unique. Poursuivons.
66. DIAPOSITIVE TABLEAU NOMBRE DE TITRES (Texte)
Juillet 1971 ..............................1
Juillet 1972 ..............................2
Juillet 1973 ..............................3
Août 1989 ..............................10
Janvier 1994 ........................100
Août 1997 ........................1,000
Mai 1999...........................2,000
Décembre 2000 ...............3,000
Octobre 2001...................4,000
Avril 2002.........................5,000
Octobre 2003.................10,000
Février 2004 ...................11,340
Mai 2004.........................12,581
Janvier 2005 ..................15,000
Juin 2005 .......................16,000
Décembre 2006 .............20,000
Avril 2008.......................25,000
Mars 2000 ......................32,500
«S'il a fallu 32 ans pour numériser les 10 000 premiers livres, entre juillet 1971 et
octobre 2003, il n’a fallu que trois ans et deux mois, d’octobre 2003 à décembre
2006, pour numériser les 10 000 livres suivants.»
67. DIAPOSITIVES TABLEAUX DE LA PRODUCTION (Texte)
Projet Gutenberg - Production de livres (Moyennes)
Hebdomadaire
Mensuelle
Annuelle
2001 ........24
2002 ........47
2003 ........79
2004 ........78
2005 ........58
2006 ........80
2007 ........78
2001 ..... 104
2002 ..... 203
2003 ..... 348
2004 ..... 338
2005 ..... 252
2006 ..... 345
2007 ..... 338
2001......... 1,244
2002......... 2,432
2003......... 4,176
2004......... 4,058
2005......... 3,017
2006......... 4,146
2007......... 4,049
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Dans un premier temps, le Projet Gutenberg est essentiellement anglophone,
puisqu’il est basé aux États-Unis et qu’il sert en priorité la communauté
anglophone nationale et internationale.
Avril 2008 : anglais, français, allemand, finnois, hollandais, portugais, chinois,
espagnol, italien, latin, tagalog. En octobre 1997, Michael Hart annonce son
intention d’intensifier la production de livres dans d’autres langues.
Les dernières statistiques disponibles datent du 21 avril 2008.
68. DIAPOSITIVES LANGUES / NOMBRES DE LIVRES (Texte)
Pour le Projet Gutenberg original (28,272 livres), les langues les plus représentées
en mars 2009 avec plus de 100 livres sont les suivantes :
1. anglais 23,852 livres
2. français 1,392 livres
3. allemand 572 livres
4. finnois 493 livres
5. chinois 399 livres
6. hollandais408 livres
7. portugais 312 livres
8. espagnol 227 livres
9. italien
188 livres
L’internationalisation du Projet Gutenberg a donné naissance à des sites nationaux :
69. DIAPOSITIVES SITES NATIONAUX (Texte)
Project Gutenberg USA
Project Gutenberg of Australia
Projekt Gutenberg DE (Allemagne)
Project Gutenberg Europe
Projekt Runeberg (littérature scandinave)
Project Gutenberg Canada
28,147 ebooks
1,750 ebooks
600 ebooks
250 ebooks
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70. DIAPOSITIVES SITE PROJET GUTENBERG CANADA
Le Projet Gutenberg Canada (PGC) voit le jour le 1er juillet 2007, le jour de la fête
nationale, à l'instigation de Michael Shepard et David Jones. Distributed
Proofreaders Canada (DPC) (site de correction) suit avec une production qui débute
en décembre 2007. Les cent premiers livres sont disponibles en mars 2008, avec
des livres en anglais, en français et en italien.
71. DIAPOSITIVES PERSONNE À L’ORDINATEUR
Les volontaires à la correction : «Distributed Proofreaders (DP), lancé en octobre
2000, comptabilise 52.000 volontaires en janvier 2008, avec un nombre total de
11.934 livres traités en sept ans et trois mois. Distributed Proofreaders Europe (DP
Europe), lancé en décembre 2003, comptabilise 1.500 volontaires. Distributed
Proofreaders Canada (DPC), lancé en décembre 2007, comptabilise 250
volontaires.
72. DIAPOSITIVE MICHAEL HART, FONDATEUR, PROJET
GUTENBERG (Texte)
Michael Hart est donc le véritable inventeur de l’ebook, dans son sens
étymologique, à savoir un livre numérisé pour diffusion sous forme de fichier
électronique. Le premier livre électronique est né avec le Projet Gutenberg en 1971.
Il aura donc 38 ans le 4 juillet prochain.
Il est difficile d’imaginer que le nouveau monde du livre dont nous parlons ici aura
38 ans dans quelques mois mais la preuve est faite avec cet historique du Projet
Gutenberg.
La preuve est faite aussi que la naissance du nouveau monde du livre est une affaire
de démocratisation de l’accès au livre en commençant par le livre du domaine
public, dont la période de protection des droits d’auteur est terminée (50 ans après
la mort de l’auteur au Canada).
Le choix du livre du domaine public n’est pas banal. Il ne s’agit pas d’une simple
affaire commerciale parce qu’il n’y a rien à débourser en droits d’auteur avec la
reproduction ou la réédition d’un livre du domaine public. Ce n’est pas le
commerce qui inspire l’arrivée du livre dans l’ère du numérique mais le partage et
le protection de notre patrimoine littéraire. Et ce partage se veut gratuit.
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Le projet Gutenberg est la toute première bibliothèque numérique au monde. Et
quand le Web et l’Internet arriveront, ce sera le livre du domaine public qui tracera
la voie du nouveau monde du livre.
73. DIAPOSITIVE EAU DANS UN CANAL
Bref, il faut retenir que le livre numérique existait avant même l’arrivée de
l’Internet grand public et qu’il ne fera alors que s’y engouffrer avec force comme
l’eau dans un nouveau canal d’irrigation.
L’internet arrive en 1974 et le Web en 1989-90. On confond souvent les deux
appellations mais il s’agit de deux choses différentes.
L’Internet, c’est le réseau informatique. Le Web, c’est le système hypertexte qui
permet de consulter, avec un navigateur, des pages mises en ligne dans des sites. À
ce titre, le Web est une des applications d'Internet, comme l’est le courrier
électronique.
74. DIAPOSITIVES PREMIER NAVIGATEURS INTERNET (Texte)
L’accès au réseau ou à l’Internet est commercialisé au début des années 90 avec un
premier navigateur offert gratuitement à partir de novembre 1993 (Mosaic). Début
1994, une partie de l'équipe de Mosaic émigre dans la Netscape Communications
Corporation pour commercialiser son logiciel sous le nom de Nescape Navigator.
En 1995, pour concurrencer le Netscape Navigator, Microsoft crée l'Internet
Explorer. Viennent ensuite d'autres navigateurs, comme Opera développé par les
Norvégiens, Safari développé par Apple et Firefox lancée par la Fondation
américaine Mozilla.
C’est bien beau de pouvoir naviguer sur Internet mais le problème est encore de
trouver l’information que l’on cherche.
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75. DIAPOSITIVE THE ONLINE BOOKS PAGE
Alors que certains numérisent les oeuvres du domaine public, comme le Projet
Gutenberg et des projets connexes, d'autres se donnent pour tâche de répertorier
celles qui sont en accès libre sur le web, en offrant au lecteur un point d’accès
commun. C’est le cas de John Mark Ockerbloom, doctorant à l’Université Carnegie
Mellon (Pittsburgh, Pennsylvanie, Etats-Unis), qui crée l’Online Books Page pour
recenser les oeuvres anglophones. Fin 2007, il compte 30.000 titres, dont 7.000
titres du Projet Gutenberg.
76. DIAPOSITIVE NATIONAL ACADEMY PRESS (NAP)
En 1994, la National Academy Press (NAP) est le premier éditeur à prendre le
risque d’offrir en ligne des livres gratuits en version numérique. Par le fait même,
la National Academy Press sera le premier éditeur à pouvoir répondre à la
question : «La publication en ligne d’un livre à titre gratuit nuit-elle aux ventes de
la version imprimée ou non? La réponse est «Non». Les ventes de la National
Academy Press augmenteront de 17% l’année suivant son offre de versions
numériques gratuites. Fait à noter, ce sont les auteurs eux-mêmes qui ont demandé
à la NAP de mettre en ligne leurs livres gratuitement. En 1995, la MIT Press adopte
la même politique d’accès libre et voit rapidement ses ventes doubler pour les livres
disponibles en version intégrale sur le web.
Qu’est-ce que cela nous enseigne ? Le lecteur veut encore et toujours un
exemplaire papier même s’il peut lire gratuitement l’intégral numérique en ligne ou
sur son ordinateur. Ce sont les éditeurs (et les auteurs) qui comprennent cela qui
tirent partie le mieux de l’Internet. Les autres, ceux qui ont peur d’offrir la version
numérique de leurs livres dans la crainte d’une baisse des ventes des exemplaires
papier, restent derrière et sont encore aujourd’hui en mode rattrapage, du moins
ceux qui ont compris ce qui se passe dans le nouveau monde du livre.
Malheureusement, le Québec fait partie de ceux qui ont résisté au nouveau monde
du livre et il demeure aujourd’hui, près de 35 ans après l’arrivée du livre
numérique, en mode rattrapage. Dans ce contexte, on ne peut pas se plaindre de
l’hégémonie, de la domination, de qui que ce soit, y compris des Américains.
Plus encore, le Québec fut l’un des premiers à pouvoir se lancer dans l’aventure du
nouveau monde du livre. Effet, le pionnier des pionniers de l’édition en ligne sur
Internet est nul autre qu’un poète et essayiste québécois, Pierre François Gagnon. Il
a fondé la toute première maison d’édition en ligne en avril 1995 sous le nom
«Editel». Malheureusement, comme l’explique monsieur Gagnon à Marie Lebert
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dans son livre «Une courte histoire de l’ebook» publié en mars 2009, «nous fûmes
confinés à l’action symbolique collective, faute d’avoir les moyens de déboucher
jusqu’ici sur une formule de commerce en ligne vraiment viable et abordable (...).»
Monsieur Gagnon n’avait pas de version papier à offrir et cela explique sans doute
une part de l’échec. Une autre part de cet échec revient sans doute au milieu
littéraire et aux gouvernements du Québec et du Canada qui n’ont pas su entrevoir
l’avenir du livre dans ce projet. C’est vraiment dommage car il s’agit d’un rendez
vous manqué avec l’avenir du livre et ce ne sera pas le seul, dommage aussi parce
que le Québec tire encore de la patte dans le domaine de l’édition en ligne.
En juillet 1995, quatre mois après le lancement du projet de monsieur Gagnon, que
voit-on apparaître sur le Web : Amazon.com, la librairie virtuelle qui fera histoire.
Cette librairie n’a aucun pignon sur rue. Elle est présente uniquement sur Internet.
Marie Lebert écrit : «Amazon débute avec dix salariés et trois millions d’articles, et
devient vite un géant du commerce électronique. Cinq ans plus tard, en novembre
2000, la société compte 7.500 salariés, 28 millions d’articles, 23 millions de clients
et quatre filiales au Royaume-Uni (filiale ouverte en octobre 1998), en Allemagne
(filiale ouverte à la même date), en France (filiale ouverte en août 2000) et au
Japon (filiale ouverte en novembre 2000). Une cinquième filiale est ouverte au
Canada (en juin 2002), suivie d’une sixième filiale, Joyo, en Chine (en septembre
2004). Au 3e trimestre 2003, la société devient bénéficiaire pour la première fois de
son histoire. Présent dans sept pays (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, France,
Allemagne, Chine et Japon) et devenu une référence mondiale du commerce en
ligne (avec eBay), Amazon fête ses dix ans d’existence en juillet 2005, avec 9.000
salariés et 41 millions de clients.»
On apprenait, dans le bilan de l’année de la vente de livres au États-Unis en 2008,
qu’Amazon.com a vendu plus de livres que toutes les librairies américaines réunies.
Pourquoi ce succès ? Parce que le livre est sans doute le produit culturel le mieux
adapté à l’Internet. C’est un produit en lequel nous avons confiance. Et le prix peu
élevé d’un livre comparativement à d’autres produits culturels, représente un
moindre risque à l’achat en ligne sur Internet. La somme investie nous fait moins
peur. Évidemment, le fait de retrouver quasiment tous les livres publiés sur un
même site explique aussi une part du succès d’Amazon. Contrairement à une
librairie avec pignon sur rue, une librairie en ligne peut s’agrandir à un coût
moindre pour accueillir les vagues successives de nouveautés.
Plusieurs libraires traditionnelles ou, si vous préférez, de briques et de mortier,
craignent l’explosion du commerce du livre en ligne sur Internet.
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La solution réside en partie dans la présence sur Internet afin de ne pas laisser le
marché aux mains des autres. C’est la stratégie des chaînes de librairies
Archambault et Renaud-Bray au Québec.
77. DIAPOSITIVES LIVRESQUEBECOIS.COM
En revanche, ce n’est que l’année dernière (2008) que les libraires indépendants
québécois se doteront d’une librairie en ligne, c’est-à-dire 13 ans après l’arrivée
d’Amazon et 8 ans après celle des libraires indépendants des Etats-Unis.
(BookSense.com - http://www.indiebound.org/).
Combien de gens ici présent connaissent cette librairie virtuelle québécoise ?
(Pointer la diapositive).
Selon le site Internet Statbrain.com, la page d’accueil de la librairie virtuelle des
libraires indépendants du Québec reçoit en moyenne 307 visites par jour. Et en
mars dernier (2008), Google ne relevait que 84 liens dans d’autres sites vers la page
d’accueil de la librairie virtuelle québécoise tandis que Yahoo en comptait 369.
C’est peu, trop peu. Heureusement, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Mais il
faudra déployer beaucoup plus d’efforts pour se faire connaître des Québécois qui
achètent des livres d’ici en ligne, pour qu’ils préfèrent acheter leurs livres des
librairies en ligne québécoises.
78. DIAPOSITIVE : INDIEBOUND
Pour faire face aux géants dont Amazon, l’Association des librairies indépendantes
des États-Unis (American booksellers Association - ABA) fait la promotion de
l’achat local avec sa librairie en ligne INDIEBOUND depuis l’automne 1999. Le
retard de notre propre association de libraires indépendants doit être comblé
rapidement et de façon très agressive.
Je ne sais si vous vous en êtes rendu compte, mais nous nous sommes éloignés
quelque peu du nouveau monde du livre pour parler des difficultés de l’ancien
monde face à l’ère du numérique lorsque je dis : «Plusieurs libraires traditionnelles
ou, si vous préférez, de briques et de mortier, craignent l’explosion du commerce
du livre en ligne sur Internet.»
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L’ancien monde du livre est présent sur Internet. Les maisons d’édition les
librairies, les magazines littéraires traditionnels, etc. se sont dotés de sites Internet
et parfois même de blogues (ou de «carnets», si vous préférez). Si on ne peut
qu’encourager cette présence du monde traditionnel du livre sur Internet, il faut
bien comprendre qu’il ne s’agit pas là du nouveau monde du livre. Car même sur
Internet, le monde traditionnel du livre conserve les mêmes critères de sélection des
manuscrits à quelques rares exceptions. En effet, certains éditeurs traditionnels
offrent à l’auteur de publier son œuvre en numérique avant de prendre la décision
de le publier sur support papier et de le distribuer en librairies. La publication
numérique se veut une sorte d’étude de marché. Mais les critères de sélection
demeurent tout aussi serrés.
79. DIAPOSITIVE TYPES DE LIVRES ET D’EXEMPLAIRES SUR
INTERNET L’ANCIEN MONDE DU LIVRE (Texte)
Abordons maintenant les types de livres et les types d’exemplaires que l’on trouve
sur Internet :
Ancien monde du livre :
¾ Livre papier traditionnel
o Annonce du livre papier en librairies
ƒ À acheter dans une librairie traditionnelle
ou une librairie en ligne
¾ Livre numérique
o Version numérique du livre papier en librairies
ƒ Commande en ligne sur le site de l’éditeur
ou dans une librairie en ligne
ƒ Livraison en pièce jointe à un courriel
ou par un lien de téléchargement
¾ Livre numérique inédit
o Manuscrit à l’étude pour une édition papier traditionnelle avec
distribution en librairies
ƒ Commande en ligne sur le site de l’éditeur
ou dans une librairie en ligne
ƒ Livraison en pièce jointe à un courriel
ou par un lien de téléchargement
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80. DIAPOSITIVE TYPES DE LIVRES SUR INTERNET
LE NOUVEAU MONDE DU LIVRE (Texte)
Nouveau monde du livre
Offerts uniquement sur Internet
Ou sans aucune distribution d’exemplaire papier en librairies traditionnelles)
¾ Livre du domaine public (ex. : Projet Gutenberg) à télécharger gratuitement
¾ Livre inédit offert par l'auteur sur un site Internet personnel ou collectif
¾ Livre inédit offert par un éditeur libraire sur Internet
81. DIAPOSITIVE TYPES D’EXEMPLAIRES SUR INTERNET
LE NOUVEAU MONDE DU LIVRE (Texte)
¾ Exemplaire papier (imprimé à la demande)
o Commande en ligne ou par la poste
o Livraison par la poste
¾ Exemplaire numérique (format PDF et autres)
o Commande en ligne ou par la poste
o Livraison en pièce jointe à un courriel
ou par un lien de téléchargement
¾ Exemplaire HTML (publication intégrale sur un site ou un blogue)
o À lire à l’écran (avec ou sans la possibilité d’imprimer)
¾ Exemplaire XML (publication intégrale sur un site ou un blogue)
o À lire à l’écran (avec ou sans la possibilité d’imprimer)
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Permettez-moi d’insister sur un point : le nouveau monde du livre est présent
uniquement sur Internet, c’est-à-dire qu’on ne peut pas se rendre en librairies
traditionnelles pour se procurer le livre annoncé ou publié en ligne.
Évidemment, un libraire peut commander le livre à votre place. Mais, dans ce cas,
il doit parfois accepter de diminuer passablement sa commission en deçà des 40%
généralement admis dans l’industrie.
Par exemple, notre maison d’édition en ligne offre une remise de 15% aux librairies
traditionnelles. Nous convenons que le libraire n’a pas droit à 40% du prix de vente
du livre lorsqu’il commande chez nous parce qu’il n’a pas reçu le livre d’office (ou
automatiquement à sa sortie), donc qu’il n’a pas eu de gestion et de manipulation
d’inventaire à faire, et ce, autant dans son entrepôt que dans son magasin. Dans ce
contexte, le libraire tire profit d’une vente sans les coûts de gestion habituels. Il
rend service à son client en lui servant d’intermédiaire avec l’Internet.
Ce sont les mots-clés : «servir d’intermédiaire avec l’Internet ». Plusieurs
personnes ne veulent pas acheter quoique ce soit sur Internet. Le libraire
traditionnel a ici une occasion en or d’offrir un service de plus sans trop de peine.
Une simple affiche :
82. DIAPOSITIVE DE L’AFFICHE (Texte)
«Vous voulez un livre disponible uniquement sur Internet, rendez vous à notre
comptoir, nous l’achèterons pour vous».
C’est là un autre moyen pour le libraire traditionnel de tirer son épingle du jeu à
l’heure du numérique et de l’Internet.
Le libraire pourrait même aller plus loin dans le cas de l’achat d’un exemplaire
numérique en offrant à son client de le graver sur un CD-Rom au lieu de le
transférer en pièce jointe à un courriel adressé à son client.
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Revenons aux types d’exemplaires en commençant par le livre imprimé à la
demande.
83. DIAPOSITIVE XEROX
En 1998, la compagnie Xerox invente l’impression de livre à la demande en lançant
cet appareil. Il est capable de produire un livre du début à la fin à raison d’un seul
exemplaire à la fois. Il imprime l’intérieur du livre, classe les pages en noir et blanc
et les pages en couleur au bon endroit, il imprime la couverture puis il relie le tout.
Un seul homme est nécessaire pour le fonctionnement de l’appareil. C’est une
véritable révolution.
Le coût de l’appareil est d’un million de dollars et il trouve preneur un peu partout
dans le monde. Au Canada, il y aurait trois ces appareils en fonctionnement, aucun
au Québec. En France, notre imprimeur à l’époque où nous avions un bureau à
Meaux vient d’acquérir son troisième appareil Xerox d’impression de livres à la
demande.
Avec l’impression à la demande, il n’y pas d’économie d’échelle. Le prix de
l’exemplaire est fixe ou varie très peu qu’importe le nombre d’exemplaires
imprimés. C’est le contraire dans l’imprimerie traditionnelle où le prix de
l’exemplaire baisse considérablement plus le nombre d’exemplaires imprimés est
élevé. En revanche, l’impression à la demande entraîne plusieurs économies pour
l’éditeur. Il n’a pas à supporter financièrement l’impression, l’entreposage et la
distribution de gros tirages, pas plus qu’il n’a à supporter financièrement les retours
des invendus. Avec l’impression à la demande, chaque exemplaire imprimé est un
exemplaire vendu d’avance. Autrement dit, l’éditeur passe la commande à son
imprimeur à la demande uniquement après la vente de l’exemplaire au lecteur.
Pour l’imprimeur à la demande, la rentabilité provient du nombre d’exemplaires,
non plus de chaque livre, mais de plusieurs livres.
La qualité de l’exemplaire imprimé à la demande est comparable aux livres
imprimés sous des presses traditionnelles.
84. DIAPOSITIVE EXEMPLAIRE IMPRIMÉ À LA DEMANDE
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À un million de dollars américains, l’appareil Xerox n’est pas à la portée de toutes
les bourses. Cependant, plusieurs gouvernements comprendront que c’est peu cher
payé pour une telle révolution.
C’est le cas de plusieurs pays réunis au Conseil de l’Europe qui se lanceront corps
et âme dans l’implantation de l’impression à la demande dès 1998. Le projet sera
baptisé : «Nouvelle économie du livre Bis». «Bis» parce qu’on a déjà réalisé un
projet pour développer l’édition en ligne en Europe au début des années 90. Pour le
Conseil de l’Europe, l’édition en ligne et l’impression à la demande représentent le
meilleur moyen d’assurer et de développer la diversité éditoriale, de démocratiser
l’accès à l’édition et de soutenir la littérature et les langues nationales.
Prenons l’exemple de la Hongrie avec une population de près de 10 millions
d’habitants ayant leur propre langue, le hongrois. Il n’est pas facile dans un si petit
marché de maintenir à la fois une industrie du livre et la diversité éditoriale compte
tenu des impératifs commerciaux des gros tirages. Avec l’édition en ligne et
l’impression à la demande, on permet une plus grande diversité éditoriale, et ce,
pour une fraction du prix de ce qu’il en coûterait à l’industrie traditionnelle du
livre.
On rencontre le même phénomène en Suède avec ses 10 millions d’habitants ayant
aussi une langue propre, le suédois; les Pays-Bas avec près de 16 millions
d’habitants partageant une langue propre, le néerlandais, et la Finlande avec un peu
plus de 5 millions d’habitants parlant le finnois et le suédois. Et que dire de
l’Autriche avec ses 8 millions d’habitants partagés entre plusieurs langues
(l’allemand, le slovène, le croate et le hongrois). L’Italie et l’Allemagne
participèrent aussi au projet de la nouvelle économie du livre du Conseil de
l’Europe pour l’implantation et le développement de l’édition en ligne et de
l’impression à la demande.
Je vous rappelle que cette révolution sera bien en place en Europe avant même que
l’an 2000 soit terminé.
Au Québec, il faut attendre en 2001 pour entendre parler de l’impression à la
demande au sein des instances gouvernementales responsables de l’industrie du
livre. Dans l’étude «Les chiffres des mots» réalisée pour le compte de la Société de
développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC) par Marc Ménard,
professeur à l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal, on peut
lire :
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85. DIAPOSITIVE DE L’EXTRAIT (Texte)
«Le deuxième grand défi relève de l’organisation générale de la structure
industrielle. L’histoire du livre montre clairement la façon dont cette structure s’est
constamment modifiée, restructurée, élargie et complexifiée. Nul doute que les
innovations technologiques en matière de diffusion et de consommation du livre —
du commerce électronique au livre numérique, en passant par l’impression sur
demande et l’édition numérique — risquent fort d’imposer de nouvelles
recompositions, d’affecter certains acteurs plus que d’autres. Le repli défensif n’est
certes pas souhaitable en ce domaine. Car loin de constituer uniquement des
menaces aux positions établies, ces nouvelles technologies offrent également de
nouvelles perspectives, entre autres par le développement et l’élargissement du
marché pour les livres épuisés et à faible demande autant que pour les livres à
contenu scientifique, technique ou pédagogique, ou de référence. Ces perspectives
pourront profiter aux acteurs concernés. Car si la demande générée par ces
nouvelles technologies demeure assez limitée, leur complémentarité pourrait
compter beaucoup dans certains segments de marché.»
Notons un passage important : «Le repli défensif n’est certes pas souhaitable en ce
domaine.»
Voici un autre extrait
86. DIAPOSITIVE DE L’EXTRAIT (Texte)
«Les transformations du secteur de l’imprimerie ne sont évidemment pas sans effet
sur la filière du livre, notamment sa capacité à produire, à coût abordable, des
tirages de plus en plus réduits dans des délais de plus en plus courts. L’évolution
des techniques d’imprimerie sur demande pourrait également, à terme, pousser les
éditeurs à se réapproprier l’activité d’impression (par exemple pour les petits
tirages), ou encore reléguer cette activité aux points de vente au détail, ce qui, de
facto, réintégrerait la fonction au sein de la filière.»
Notons ce passage : «L’évolution des techniques d’imprimerie sur demande
pourrait également, à terme, pousser les éditeurs à se réapproprier l’activité
d’impression (…)». On parle de réappropriation parce qu’autrefois l’imprimeur
était souvent éditeur. Aujourd’hui, dans le nouveau monde du livre, on parle
«d’éditeur libraires». L’éditeur en ligne offre sa production dans sa propre librairie
en ligne.
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Voici un dernier extrait
87. DIAPOSITIVE DE L’EXTRAIT (Texte)
«Numérisation, dématérialisation des contenus, impression sur demande,
commerce électronique : il est difficile d’ignorer l’importance des innovations
technologiques dans le domaine du livre. Malheureusement, face à ces
développements, la prospective et la futurologie — nous serions tentés de dire la
science-fiction — prennent trop souvent le dessus sur l’analyse approfondie. Nous
n’avons pas l’intention, ici, de présenter et de commenter par le menu détail
l’ensemble des nouvelles technologies susceptibles d’affecter le livre, mais plutôt
d’aborder la question du point de vue des transformations structurelles que ces
technologies pourraient induire sur la filière et ses articulations.»
Notons ce passage : «Malheureusement, face à ces développements, la prospective
et la futurologie — nous serions tenté de dire la science-fiction — prennent trop
souvent le dessus sur l’analyse approfondie.» Au moment même où le professeur
de l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal écrit ces lignes,
l’impression à la demande est loin de relever de la science-fiction aux États-Unis et
en Europe et des analyses approfondies sont déjà disponibles. En fait, lors de mon
étude de marché, j’ai imprimé pas moins de 10,000 pages d’information tirées de
l’Internet au sujet de l’impression à la demande et du nouveau monde du livre. Sur
ce, j’ai compté pas moins de 350 pages publiées en 1998 et traitant de l’impression
à la demande sur le site Internet du Conseil de l’Europe.
Toujours est-il qu’aujourd’hui, près de dix après cette étude, le Québec ne compte
aucune imprimerie de livres à la demande. En fait, oui, il y en a une : à la
bibliothèque de l’Université McGill, depuis quelques semaines.
Ce n’est pas l’appareil de Xerox à un million de dollars mais plutôt un nouvel
appareil développé par une autre compagnie américaine, On DemandBooks, et
lancé en 2006. L’appareil, baptisé Espresso Book Machine, coûte 100,000 $
américains.
88. DIAPOSITIVE ESPRESSO BOOK MACHINE (Texte)
89. DIAPOSITIVE ESPRESSO BOOK MACHINE (Vidéo)
http://www.ondemandbooks.com/video2.htm
90. DIAPOSITIVE NOUVEAU MODÈLE (Texte)
http://www.youtube.com/watch?v=Uy9qVHHZ2dE
91. DIAPOSITIVE NOUVEAU MODÈLE (Vidéo)
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En avril 2006, la compagnie place un premier appareil à la Banque mondiale à
Washington. En septembre 2006, un deuxième appareil est mis en service à la
Bibliothèque d’Alexandrie en Égypte. Un troisième appareil sera mis en opération
durant l’été 2007 à la Bibliothèque publique de New-York (the New York Public
Library).
92. DIAPOSITIVES DES LOCATIONS (Texte)
ÉTATS-UNIS
1.
The InfoShop, The World Bank (exhibition 2006) Washington, USA
2.
New York Public Library, SIBL (exhibition 2007), New York, New York
3.
New Orleans Public Library
4.
Internet Archive, San Francisco, California
5.
University of Michigan Library
6.
Northshire Bookstore, Manchester Center, Vermont
7.
Brigham Young University Bookstore ( printemps 2009), Utah, USA
CANADA
8.
The University of Alberta Bookstore, Edmonton
9.
McMaster University Bookstore, Hamilton, Ontario
10. University of Waterloo Bookstore (printemps 2009), Ontario
11. McGill University Library (printemps 2009), Montreal, Quebec
AILLEURS DANS LE MONDE
12. Bibliotheca Alexandrina, Egypt
13. Angus & Robertson Bookstore, Australia
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14. News Stand UK, London, UK
15. Blackwell Bookshop (printemps 2009), London, UK
C’est cet appareil que notre fondation souhaite acquérir. Mais voici ce que déclarait
en février dernier Louis Dubé, responsable du livre et de l’édition à la SODEC :
93. DIAPOSITIVE RUE FRONTENAC (Texte)
http://www.ruefrontenac.com/spectacles/44-livres/1086-impression-livre-espresso-book-machine
«Depuis une dizaine d’années, l’impression à la demande est pratiquée partout sauf
ici, en raison du débit et de la petitesse du marché», explique le responsable du
livre et de l’édition à la SODEC, Louis Dubé.
C’est une déclaration tout de même curieuse. L’Université McGill est une
communauté de 34 000 étudiants et considère ce marché comme suffisant pour se
doter d’une Espresso Book Machine et le Québec, qui compte 7 millions
d’habitants, est un marché trop petit pour en avoir une. J’ai peut-être mal compris
mais l’Espresso Book Machine est spécialement conçu pour les petits marchés.
Revenons au livre lui-même, au livre imprimé à la demande. Il y a quelques
semaines, j’ai écrit un texte où je présentais le livre imprimé à la demande comme
un objet de collection. Quand on parle d’exemplaires imprimés à la demande, on
parle d’un tout petit nombre d’exemplaires, des exemplaires rares dès leur sortie
des presses.
Rares non seulement parce que peu d’exemplaires de ces livres sont en circulation
mais rares aussi parce qu’il s’agit d’œuvres inédites que l’on trouve nulle part
ailleurs que sur les sites des éditeurs libraires en ligne.
Ces œuvres sont aussi précieuses que les manuscrits anciens conservés dans nos
bibliothèques nationales. Elles font partie des 90% des œuvres de notre patrimoine
littéraire laissées pour compte par l’industrie traditionnelle du livre. Il faut aussi
rappeler que de plus en plus d’auteurs préfèrent désormais soumettre leurs œuvres à
des éditeurs libraires en ligne plutôt qu’à des éditeurs traditionnels. On peut donc
dire que l’édition en ligne sur Internet livre une image plus juste et plus réaliste de
notre patrimoine littéraire parce qu’on ne saurait se fier à seulement 10% des
œuvres pour dresser un véritable portrait de la culture littéraire d’une nation.
Autrement dit, la littérature d’un peuple, ce n’est pas uniquement ce que produit
son industrie traditionnelle du livre. Je n’ai rien contre cette industrie (malgré les
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apparences), elle est nécessaire, essentielle. Mais je crois qu’on ne peut pas oublier
ces milliers d’œuvres inédites quand on parle de patrimoine littéraire.
Imaginez que si l’on avait conservé dans nos archives nationales uniquement les
photographies officielles prises au cours de notre histoire. Heureusement ce ne fut
pas le cas. On a préservé toutes les photographies possibles et c’est très souvent
celle prises par des amateurs qui nous en disent le plus au sujet de notre histoire, du
monde de vie de nos ancêtres et de leurs perceptions.
Il faut agir de même avec la littérature en donnant une voie au plus grands nombres
d’œuvres possibles. Nous avons démocratisé l’accès à l’éducation et nous
encourageons les gens à adopter la lecture et l’écriture comme des loisirs au même
titres que les autres.
Alors les gens écrivent et de mieux en mieux. Et c’est souvent à la retraite que l’on
se met enfin à l’écriture, c’est-à-dire avec une certaine expérience de la vie et de la
langue. Chez les jeunes, l’écriture devient souvent un loisir après de longues études
universitaires et quelques années sur le marché du travail. Dans les deux cas, les
manuscrits que nous recevons témoignent d’un souci de bien écrire.
Il n’en demeure pas moins qu’il faut beaucoup, beaucoup de courage pour écrire
lorsqu’on sait qu’on a moins de 10% des chances de voir son œuvre publiée et
prendre place en vitrine de sa librairie préférée. L’éditeur libraire en ligne sur
Internet récompense ce courage.
Le temps est donc venu de parler plus en détails de l’édition en ligne.
Commençons par un historique.
Nous avons déjà souligné l’expérience d’Editel avec Pierre-François Gagnon de
Montréal en 1995. Un projet qui ne parviendra pas à ses fins. Monsieur Gagnon
réclame tout de même le titre de pionnier de l’édition francophone en ligne.
94. DIAPOSITIVE CYLIBRIS
http://archive.cylibris.com/
En août de l’année suivante (1996), Olivier Gainon fonde CyLibris (de Cy, cyber et
Libris, livre), basé à Paris reconnu par les spécialistes comme le pionnier
francophone de l’édition électronique commerciale. CyLibris fut la première
maison d’édition à utiliser l’Internet et le numérique pour publier de nouveaux
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auteurs littéraires et quelques auteurs confirmés, dans divers genres: littérature
générale, policiers, science-fiction, théâtre et poésie.
95. DIAPOSITIVE DIAMEDIT (Texte)
En 1997, un autre pionnier de l’édition en ligne fait son entrée sur le Web :
Diamedit, un site français de promotion d'inédits artistiques et littéraires. Son
fondateur, Jacky Minier, justifiait en ces mots son projet en entrevue avec la
spécialiste Marie Lebert :
«J'avais alors écrit un roman et quelques nouvelles que j'aurais aimé publier mais,
le système français d'édition classique papier étant ce qu'il est, frileux et à la
remorque de l'Audimat, il est devenu de plus en plus difficile de faire connaître son
travail lorsqu'on n'est pas déjà connu médiatiquement. J'ai donc imaginé d'utiliser le
web pour faire la promotion d'auteurs inconnus qui, comme moi, avaient envie
d'être lus. Diamedit est fait pour les inédits. Rien que des inédits. Pour encourager
avant tout la création.»
96. DIAPOSITIVE 00h00 (zéro heure) (Texte)
En mai 1998, la maison d’édition électronique 00h00 (zéro heure) fait aussi figure
de pionnier de l’édition électronique commerciale. Il s’agit du premier éditeur au
monde à vendre des livres numériques. 00h00 (zéro heure) est fondée par JeanPierre Arbon et Bruno de Sa Moreira, respectivement ancien directeur général de
Flammarion et ancien directeur de Flammarion Multimédia. 00h00 (zéro heure)
édite et vend via l'Internet des livres numériques − et non des livres imprimés
comme CyLibris. En 2000, les versions numériques (au format PDF) représentent
85% des ventes, les 15% restants étant des versions imprimées à la demande du
client, un service que l'éditeur procure en complément.
97. DIAPOSITIVE La Grenouille Bleue / Gloupsy (Texte)
En septembre 1999, Marie-Aude Bourson, une lyonnaise passionnée de littérature
et d'écriture, ouvre le site littéraire de la Grenouille Bleue qui deviendra Gloupsy.
«L’objectif est de faire connaître de jeunes auteurs francophones, pour la plupart
amateurs, raconte-t-elle en décembre 2000. Chaque semaine, une nouvelle
complète est envoyée par e-mail aux abonnés de la lettre. Les lecteurs ont ensuite la
possibilité de donner leurs impressions sur un forum dédié.»
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98. DIAPOSITIVE ÉDITIONS DU CHOUCAS
http://www.choucas.com/legend.html
http://www.choucas.com/
En décembre 1999, Raymond Godefroy, écrivain-paysan normand, désespérait de
trouver un éditeur pour son recueil de fables, intitulé «Fables pour l’an 2000». Et ce
jusqu’à sa rencontre virtuelle avec Nicolas Pewny, fondateur des éditions du
Choucas, basées en Haute-Savoie. Bien qu’étant d’abord un éditeur traditionnel à
vocation commerciale, Nicolas Pewny tient aussi à avoir des activités non
commerciales, afin de faire connaître des auteurs pour lesquels il a un coup de
coeur. Il crée donc un beau design web pour ces Fables, qu’il publie en ligne en
décembre 1999.
99. DIAPOSITIVES PIONNIERS DISPARUS (Texte)
Quatre de ces cinq pionniers de l’édition électronique sur Internet n’ont
malheureusement pas survécu.
1. Près de 10 ans après sa création, CyLibris cesse ses activités en 2007. Je n’ai
pas trouvé la ou les raisons de cette fermeture.
2. Suite à une gestion du site devenue trop lourde, Marie-Aude Bourson de
Gloupsy décide de cesser cette belle aventure en mars 2003, date de la fin du
contrat d’hébergement du site.
3. Les éditions du Choucas cessent malheureusement leur activité en mars
2001.
4. Quant à 00h00 (zéro heure), l’éditeur libraire en ligne est racheté en
septembre 2002 par une société américaine spécialisée dans les produits et
services numériques pour les médias (Gemstar-TV Guide International). La
communauté francophone ne verra pas ce rachat d’un très bon oeil, la
mondialisation de l’édition semblant justement peu compatible avec
l’innovation et la créativité. Moins de trois ans plus tard, en juin 2003, 00h00
(zéro heure) cesse définitivement ses activités.
Seul DIAMEDIT a survécu.
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Avec Editel, le nombre d’échecs des pionniers de l’édition en ligne s’élève à cinq.
Et il y en a probablement d’autres dont nous n’avons pas entendu parler. Mais c’est
tout à fait normal sur le plan historique de retrouver des échecs. Les pionniers font
face à des défis qu’eux seuls rencontrent sur leurs chemins. Ils tracent la voie et,
comme nous le constatons, au risque et péril de leur propre avenir. L’erreur
commise le plus souvent face à ces échecs de nos pionniers, c’est de croire que le
secteur qu’ils développent n’a pas d’avenir. Or, dans le cas de l’édition en ligne, ce
fut le contraire. Ceux qui suivirent tirèrent profit des erreurs de ces pionniers et sont
toujours dans le décor aujourd’hui.
100. DIAPOSITIVE LOGO «LE MANUSCRIT» (manuscrit.com)
C’est le cas, par exemple, de l’éditeur libraire français en ligne «Les Editions Le
Manuscrit» fondé en 2001. Il s’agit du plus gros éditeur libraire francophone en
ligne sur Internet. Cependant, plusieurs personnes passent sous silence cette maison
d’édition en ligne dans leur historique. Il faut dire que j’ai trouvé sur Internet
plusieurs plaintes d’auteurs au sujet de «Manuscrit.com». Rien n’empêche qu’elle
est listée sur le site dédié à la culture du gouvernement français. Le succès de cette
maison d’édition prouve dès le départ que l’édition électronique en ligne sur
Internet a de l’avenir.
http://www.culture.fr/fr/sections/themes/livres_et_litterature/sous_themes/c428
La Fondation littéraire Fleur de Lys dont l’adresse du site Internet est
«manuscritdepot.com» a eu un démêlé avec «manuscrit.com».
101. DIAPOSITIVE DE L’ARTICLE DANS LE DEVOIR
Le fondateur de «manuscrit.com» nous demandait d’abandonner le mot
«manuscrit» dans l’adresse de notre site. Plusieurs chroniqueurs et journalistes
québécois ont soulevé la question et un avis juridique de l’avocat Guy Bertrand de
Québec sont sans doute à l’origine du silence de «manuscrit.com» qui a suivi.
Certains des auteurs de la Fondation littéraire Fleur de Lys ont fait l’expérience de
«manuscrit.com» avant de se joindre à nous. Nous en reparlerons en abordant la
question des contrats d’édition.
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102. DIAPOSITIVE LOGO «LUC PIRE ÉLECTRONIQUE» (Texte)
http://www.lucpire.be/
La même année où «manuscrit.com» est lancé en France (2001), un éditeur de
Belgique double sa maison d’édition traditionnelle d’une maison d’édition en
ligne : «Luc Pire électronique». Aujourd’hui, on parle du «Groupe Luc Pire, éditeur
belge francophone généraliste et de livres électroniques à télécharger
gratuitement.»
103. DIAPOSITIVE TYPES D’ÉDITION (1) (Texte)
Les types d'édition
1. Édition traditionnelle sur Internet :
¾ accessibilité
¾ coût
¾ politique éditoriale
2. Édition en ligne sur Internet :
¾ accessibilité
¾ coût
¾ politique éditoriale
On trouve deux grandes catégories d’éditeurs librairie sur Internet : ceux qui font
de l’édition traditionnelle et ceux qui font de l’édition en ligne.
Celui qui pratique l’édition traditionnelle sur Internet adopte les mêmes pratiques
que tous les autres éditeurs traditionnels. Ils appliquent de critères de sélections
commerciaux, retenant ainsi uniquement les œuvres qui connaîtront un certain
succès commercial selon sa propre évaluation. Et dans le cas où il distribue aussi
ses livres en librairies traditionnelles, cet éditeur en ligne se voit dans l’obligation
de supporter l’impression, l’entreposage et la distribution. Le risque financier qu’il
prend est alors aussi élevé que dans l’édition traditionnelle. Disons simplement que
la pratique de l’édition traditionnelle sur Internet n’améliore pas ou très peu l’accès
à l’édition. Autrement dit, il ne participe pas vraiment à la démocratisation de
l’accès à l’édition et ne soutient pas le libre choix des lecteurs.
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À l’opposé, l’éditeur en ligne sur Internet applique des critères de sélection
beaucoup plus large parce que les risques financiers qu’il court sont beaucoup
moins élevés. C’est à lui que l’on doit la démocratisation de l’accès à l’édition pour
les auteurs et le développement du libre choix chez les lecteurs.
Mais gare à celui qui accepte de distribuer ses livres en librairies traditionnelles en
plus de l’offre dans sa librairie en ligne. Le modèle économique de l’édition en
ligne ne résiste pas très bien à l’ajout de la distribution en librairies traditionnelles.
Nous en avons un exemple dans la fermeture forcée de l’éditeur libraire en ligne
«Les Éditions Axone» fondée par Pierre Fraser de Québec.
http://manuscritdepot.com/internet-litteraire/actualite.137.htm
Monsieur Fraser est allé de l’avant malgré mon conseil l’invitant à ne pas jumeler
l’édition en ligne avec la distribution en librairies traditionnelle. Au fil des mois,
«Les Éditions Axones» ont accumulé une dette de 50,000$ liée à la distribution en
librairies, une dette qui a conduit à sa fermeture.
Parlons maintenant des coûts. Pour ce faire, il faut parler d’abord des différents
types d’édition, autant dans l’édition traditionnelle que dans l’édition ligne.
104. DIAPOSITIVE TYPES D’ÉDITION (2) (Texte)
¾ Édition à compte d’éditeur
¾ Édition à compte d’auteur
¾ Autoédition
Dans l’édition traditionnelle, en ligne ou non, avec ou sans distribution en librairie,
tous les coûts sont assumés par l’éditeur. C’est ce qu’on appelle «l’édition à compte
d’éditeur».
Quand un auteur ne trouve pas d’éditeur à compte d’éditeur (ou, si vous préférez,
d’éditeur traditionnel), il peut se tourner vers un éditeur à compte d’auteur. Dans ce
cas l’auteur paie pour l’édition de son livre. Souvent, l’éditeur à compte d’auteur
est aussi imprimeur.
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Enfin, l’auteur peut toujours autoéditer son livre. Dans ce cas, il assume aussi luimême tous les coûts mais au lieu de confier le travail à un seul fournisseur qui
s’occupera de tout, il doit trouver et contacter lui-même chaque fournisseur pour
chaque étape de production de son livres (correction, mise en page, révision,
montage de la maquette, impression, distribution, etc.), une tâche un peu plus
longue.
Au Québec, le principe de base, c’est de ne pas payer pour être édité. Autrement
dit, l’édition à compte d’auteur est très mal perçue par le milieu littéraire. On
n’accorde pas la même valeur à un livre édité à compte d’auteur qu’à un livre
publié par un éditeur traditionnel qui assume tous les coûts. Pourquoi ? Il n’y a pas
de réponse officielle à cette question. Plusieurs croient que seul un éditeur
traditionnel peut assurer un produit de qualité aux lecteurs.
En France, l’édition à compte d’auteur est davantage acceptée qu’au Québec. Il faut
dire que la France encadre l’édition à compte d’auteur dans sa législation alors que
ce n’est pas le cas au Québec.
Noyez que l’éditeur à compte d’auteur au Québec ne peut pas faire partie de
l’Association nationale des éditeurs de livres et qu’il ne peut pas obtenir une
accréditation du ministère de la culture et des communications du Québec et, par
conséquent, il ne peut pas recevoir de l’aide financière gouvernementale. En fait,
l’éditeur à compte d’auteur, selon la Loi sur le développement des entreprises
québécoises dans le domaine du livre, n’est pas un vrai éditeur.
Notez aussi que les auteurs édités à compte d’auteur ne peuvent pas devenir
membre de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ). Autrement
dit, l’auteur qui a retenu les services d’une entreprise professionnelle pour l’édition
de son livre ne peut devenir membre de et je cite, «l’association la plus
représentative des artistes du domaine de la littérature, en vertu de la «Loi sur le
statut professionnel des artistes en arts visuels, des métiers d’art et de la littérature
et sur leurs contrats avec les diffuseurs» du Québec.
Par contre, l’auteur qui a autoédité son livre peut devenir membre de l’UNEQ.
Voici ce qu’on peut lire sur le site de l’Uneq :
105 – 106 et 107. DIAPOSITIVES MEMBRESHIP – UNEQ (Texte)
http://www.uneq.qc.ca/membres/devenir-membre/
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Les conditions pour devenir membre de l'UNEQ
Peut devenir membre de l'UNEQ tout écrivain ou auteur né ou vivant au Québec ou reconnu
comme citoyen canadien et admissible dans une des deux catégories de membres de l'association.
Membre titulaire
Si vous êtes le seul auteur d'au moins deux livres – d'un minimum de 48 pages – publiés par une
maison d'édition reconnue et que ces deux livres appartiennent à l'un ou l'autre des genres
suivants : le roman, le récit, la nouvelle, le conte, la poésie, le théâtre, l'essai. On entend par
maison d'édition reconnue une maison d'édition subventionnée ou qui fait partie d'une association
d'éditeurs.
Cotisation annuelle - Membre titulaire : 140 $
Membre associé
Si vous êtes le seul auteur ou le coauteur d'un livre – d'un minimum de 48 pages – publié par une
maison d'édition reconnue et que ce livre appartient à l'un ou l'autre des genres suivants : le
roman, le récit, la nouvelle, le conte, la poésie, le théâtre, l'essai, l'étude (littéraire, artistique,
psychologique, scientifique, historique, sociologique, politique) ; la thèse, le mémoire ; le
pamphlet ; la biographie ; le recueil d'articles, d'entretiens ou d'entrevues ; le recueil de paroles de
chansons ou de monologues.
Si vous avez publié au moins un livre – d'un minimum de 48 pages – qui est : un livre
autoédité ; un livre d'artiste, un livre-objet, une bande dessinée ; un cahier de paroles et musique
de chansons, un recueil d'histoires drôles ; un catalogue d'exposition ; un dictionnaire, un atlas,
une encyclopédie ; un guide ou un manuel (pédagogique, scolaire, religieux, de psychologie
populaire, etc.) ; un livre pratique (recettes de toutes sortes), un cahier d'exercices ; un répertoire,
un index, une compilation, une bibliographie, une chronologie, une généalogie ; un rapport, une
enquête.
Si vous êtes le seul auteur ou le coauteur de la traduction ou de l'adaptation d'un livre – d'un
minimum de 48 pages – publié par une maison d'édition reconnue dans les genres précédemment
nommés.
Si vous êtes le directeur ou le codirecteur de publication des actes d'un colloque, d'un congrès ou
d'un séminaire.
Si vous avez publié un livre pour enfants d'au moins 24 pages.
Cotisation annuelle - Membre associé : 115 $»
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Cette discrimination envers l’auteur édité à compte d’auteur lui donne donc une
mauvaise réputation.
Permettez-moi de vous signaler que les associations régionales d’auteurs ne font
pas cette distinction entre les auteurs édités à compte d’éditeur, à compte d’auteur
et autoédités.
Revenons à la question des coûts de l’édition en ligne. C’est simple, on retrouve sur
Internet les mêmes types d’édition que dans l’industrie traditionnelle du livre :
108. DIAPOSITIVE TYPES D’ÉDITION (TITRE)
109. DIAPOSITIVE TYPES D’ÉDITION (TROIS TYPES) (Texte)
110. DIAPOSITIVE TYPES D’ÉDITION (COÛTS) (Texte)
¾ Édition à compte d’éditeur :
o coûts assumés par l’éditeur - gratuit pour l’auteur
¾ Édition à compte d’auteur :
o coût assumé par l’auteur – une seule facture
¾ Autoédition :
o coûts assumés par l’auteur – plusieurs factures
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Ajoutons à cette diapositive les données concernant l’accessibilité :
111. DIAPOSITIVE TYPES D’ÉDITION (ACCÈS) (Texte)
¾ Édition à compte d’éditeur :
o coûts assumés par l’éditeur - gratuit pour l’auteur
o difficile d’accès (taux de refus de 90%)
¾ Édition à compte d’auteur :
o coût assumé par l’auteur – une seule facture
o libre d’accès
¾ Autoédition :
o coûts assumés par l’auteur – plusieurs factures
o libre d’accès
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Ajoutons maintenant les données relatives aux droits d’auteur
112. DIAPOSITIVE TYPES D’ÉDITION (DROITS D’AUTEUR) (Texte)
¾ Édition à compte d’éditeur :
o coûts assumés par l’éditeur - gratuit pour l’auteur
o difficile d’accès (taux de refus de 90%)
o l’auteur cède ses droits d’auteur
jusqu’à 50 ans après sa mort
¾ Édition à compte d’auteur :
o coût assumé par l’auteur – une seule facture
o libre d’accès
o L’auteur conserve tous ses droits d’auteur
¾ Autoédition :
o coûts assumés par l’auteur – plusieurs factures
o libre d’accès
o L’auteur conserve tous ses droits d’auteur
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La Fondation littéraire Fleur de Lys se situe à mi-chemin entre l’édition
traditionnelle et l’édition à compte d’auteur.
113. DIAPOSITIVE FONDATION LITTÉRAIRE FLEUR DE LYS (Texte)
o Coûts partager entre l’éditeur et l’auteur :
ƒ Édition papier et numérique pour la vente : 500.00$
ƒ Édition numérique pour la vente : 250.00$
ƒ Édition numérique pour distribution gratuite : gratuite
o L’accès est contrôlé par des critères de sélection :
o L’auteur conserve ses droits d’auteur (ce qui lui permet de poursuivre
sa quête d’un éditeur traditionnel s’il le souhaite).
o L’auteur nous accorde une licence d’édition
de deux ans renouvelable sans frais.
114 et 115. DIAPOSITIVE (CRITÈRES DE SÉLECTION) (Texte)
ƒ 1. Intérêt du sujet;
ƒ 2. Qualité d'écriture;
ƒ 3. Absence de fautes d'orthographe et de grammaire;
ƒ 4. Politique éditoriale :
• Bonnes mœurs : La Fondation littéraire Fleur de Lys n'édite pas
d'œuvres à caractère érotique ou pornographique parce qu'elle est
d'avis que le sexe (érotisme et pornographie) est déjà suffisamment
voire trop présent sur le réseau Internet.
• Nudité : La Fondation littéraire Fleur de Lys n'édite pas d'œuvres
contenant des illustrations à caractère sexuelle, notamment mais
pas exclusivement, des illustrations de nudité sexuelle, c'est-à-dire
montrant les fesses ou le sexe d'enfants, d'hommes ou de femmes,
des illustrations d'enfants, d'hommes ou de femmes en sousvêtements ou autrement vêtus donnant à penser indûment au sexe.
• Liberté de religion : Quoique la charte des droits et des libertés
de la personne garantissent la liberté de religion, la Fondation
littéraire Fleur de Lys n'accepte pas les manuscrits religieux et
autres faisant l'étalage et/ou la promotion de la peine de mort et/ou
toutes autres actions contraires aux lois canadiennes et québécoises.
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Il y a deux types de licences d’édition :
1. licence exclusive
2. licence non exclusive
Nous privilégions la licence d’édition exclusive, c’est-à-dire que l’auteur n’a pas le
droit d’être édité par une autre maison d’édition en ligne pendant la durée de son
contrat avec nous. D’abord, on ne veut pas que tout le travail de référencement que
l’on fait pour un auteur profite à une autre maison d’édition. Ensuite, on veut
maintenir le nombre de visites le plus élevé possible sur notre site Internet afin de
tirer le maximum de revenus de la publicité.
Dans le cas de la licence d’édition non exclusive, l’auteur peut être édité par
plusieurs maisons d’édition en ligne en même temps. L’auteur a ainsi une plus
grande visibilité sur Internet, si et seulement si les maisons d’édition en ligne
s’acquittent de leur tâche promotionnelle, c’est-à-dire, le référencement (avoir le
plus de liens possibles dans d’autres site vers le site ou la page du livre).
Loin de moi l’idée de faire la publicité de notre fondation. Je veux simplement vous
démontrer que l’édition en ligne permet de s’ajuster pour inventer une nouvelle
approche de l’édition selon ses propres valeurs.
Permettez-moi de vous dire que ce n’est pas gaîté de cœur que nous demandons à
l’auteur de participer financièrement à l’édition de son livre. En tant qu’auteur,
j’épouse le principe qu’un auteur ne devrait pas avoir à débourser un sou pour
l’édition de son œuvre. Mais nous n’avons pas le choix parce que nous ne recevons
aucune subvention, contrairement aux éditeurs traditionnels. En fait, tous les
programmes d’aide à l’édition excluent les éditeurs libraires en ligne, tant au
provincial qu’au fédéral.
Approfondissons maintenant la question des droits d’auteur parce que l’Internet a
donné lieu à de nouvelles approches.
116. DIAPOSITIVE DROITS D’AUTEUR (TITRE DE LA SECTION)
D’abord, il faut comprendre que la loi sur le droit d’auteur au Canada accorde
d’emblée à l’auteur les droits sur son œuvre. Autrement dit, dès le dernier point mis
à la fin de la dernière phrase de son livre, la loi reconnaît l’auteur comme le seul et
unique titulaire de ses droits d’auteur sur son œuvre.
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Le problème, c’est le prouver. Il y a deux solutions connues à ce problème :
1. S’envoyer une copie de son œuvre par la poste en prenant soin de demander au
postier de bien estampiller l’enveloppe de façon à ce que la lecture de la date de
l’envoi soit très claire. Une fois livrée chez soi par le facteur, l’auteur conserve
cette enveloppe sans l’ouvrir. Il pourra alors présenter cette enveloppe comme
preuve de ses droits d’auteur sur son œuvre en cas de litige. Le procédé est accepté
par les juges.
2. L’autre solution, c’est d’enregistrer ses droits d’auteur auprès d’une instance
gouvernementale ou d’un organisme spécialisé dans le domaine. Au Canada, un tel
enregistrement se fait auprès de l’Office de propriété intellectuelle du Canada (le
droits d’auteur est de juridiction fédérale) et coûte 65.00$ par la poste et 50.00$ si
l’auteur paie en ligne sur Internet.
La méthode de l’envoi par la poste est moins dispendieuse et toute aussi valable
que l’enregistrement auprès de l’Office de propriété intellectuelle du Canada.
Souvenez-vous, il s’agit d’avoir une preuve et les deux méthodes fournissent à
l’auteur une preuve valable.
Notez que «les oeuvres des canadiens sont protégées dans presque tous les pays
étrangers puisque la plupart d'entre eux sont signataires de l'une ou l'autre des
conventions internationales suivantes : La Convention de Berne sur le droit
d'auteur, la Convention universelle sur le droit d'auteur et la Convention de Rome.»
Je vous disais, de nouveaux types de droits d’auteur se sont ajoutés depuis l’arrivée
de l’Internet et l’ère du numérique en général.
Nous connaissons tous le «Copyright» et son symbole.
117. DIAPOSITIVE DROITS D’AUTEUR COPYRIGHT
Copyright
Le «Copyright» est bien connu. C’est celui dont nous venons de parler et qui est
l’objet des lois au sujet des droits d’auteur.
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On connaît moins ces deux autres types de droits d’auteur :
118. DIAPOSITIVE DROITS D’AUTEUR COPYLEFT ET CREATIVE
COMMON (Texte)
Copyleft
Creative commons
Il s’agit de deux licences libres. Une licence libre est une licence s'appliquant à une
œuvre (de nature quelconque) par laquelle l'auteur cède tout ou partie des droits que
lui confère le droit d'auteur, en laissant au minimum les possibilités de
modification, de rediffusion et de réutilisation de l'œuvre dans des œuvres dérivées.
Ces libertés peuvent êtres soumises à conditions, notamment l'application
systématique de la même licence aux copies de l'œuvre et aux œuvres dérivées,
principe nommé copyleft.
119. DIAPOSITIVE DROITS D’AUTEUR COPYLEFT ET CREATIVE
COMMON (Texte)
Une licence libre confère à toute personne morale ou physique, en tout en temps et
tout lieu, les quatre possibilités suivantes sur une œuvre :
1. La possibilité d'utiliser l'œuvre, pour tous les usages ;
2. La possibilité d'étudier l'œuvre ;
3. La possibilité de redistribuer des copies de l'œuvre ;
4. La possibilité de modifier l'œuvre de l'esprit et de publier ces modifications.
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120 et 121. DIAPOSITIVE COPYLEFT (Texte)
Copyleft
Le copyleft est la possibilité donnée par l'auteur d'un travail soumis au droit
d'auteur (œuvre d'art, texte, programme informatique, etc.) de copier, d'utiliser,
d'étudier, de modifier et de distribuer son œuvre dans la mesure où ces possibilités
restent préservées. L'auteur n'autorise donc pas que son travail puisse évoluer avec
une restriction de ce droit à la copie, ce qui fait que le contributeur apportant une
modification (une correction, l'ajout d'une fonctionnalité, une réutilisation d'une
oeuvre d'art, etc.) est contraint de ne redistribuer ses propres contributions qu'avec
les mêmes conditions d'utilisation. Autrement dit, les créations réalisées à partir
d'éléments sous copyleft héritent de cette caractéristique.
Le copyleft est une idée de Don Hopkins mise en place et popularisée à partir de
1984 par Richard Stallman dans le cadre du projet GNU notamment par la création
de la Free Software Foundation en 1985 et de la licence GPL publié en 1989.
Le projet GNU est le premier projet de production de logiciels libres lancé en 1983
par Richard Stallman pour créer le système d'exploitation GNU dont le
développement a commencé en janvier 1984. GNU est un acronyme récursif qui
signifie en anglais « GNU's Not Unix », littéralement « GNU n'est pas Unix ».
La licence libre la plus connue utilisant le copyleft est la licence publique générale
GNU mais il existe aussi d'autres licences, spécifiquement créées pour certains
domaines très divers (art, jeu de rôle, revue scientifique, etc.), qui peuvent être
considérées comme des « licences copyleft ».
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122 – 123 - 124. DIAPOSITIVE CREATIVE COMMON (Texte)
Creative common
Les licences Creative Commons constituent un ensemble de licences régissant les
conditions de réutilisation et/ou de distribution d'œuvres (notamment d'œuvres
multimédias diffusées sur Internet). Élaborées par Creative Commons, elles ont été
publiées le 16 décembre 2002.
Les licences Creative Commons ont été créées en partant du principe que la
propriété intellectuelle était fondamentalement différente de la propriété physique,
et du constat selon lequel les lois actuelles sur le copyright étaient un frein à la
diffusion de la culture.
Leur but est de fournir un outil juridique qui garantit à la fois la protection des
droits de l'auteur d'une œuvre artistique et la libre circulation du contenu culturel de
cette œuvre, ceci afin de permettre aux auteurs de contribuer à un patrimoine
d'œuvres accessibles dans le « domaine public » (notion prise au sens large).
Un auteur choisit parmi les six licences existantes celle qui est le mieux adaptée à
l'œuvre qu'il souhaite diffuser, préservant certains de ses droits traditionnellement
protégés de façon exclusive par le copyright classique (modification, rétribution,
etc.)
Selon la variante choisie, le public dispose alors d'un plus ou moins grand nombre
de libertés pour disposer de l'œuvre. Ainsi, les contenus placés sous certaines des
licences peuvent alors être considérés comme des contenus libres.
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Voici la signification des symboles :
125. DIAPOSITIVE SYMBOLES CREATIVE COMMONS (Texte)
Vous êtes livre de reproduire, distribuer et communiquer
cette création au public
Vous êtes livre de modifier cette création
Paternité
L'œuvre peut être librement utilisée, à la condition de
l'attribuer à l'auteur en citant son nom.
Pas d'utilisation commerciale
(fr) Le titulaire de droits peut autoriser tous les types
d’utilisation ou au contraire restreindre aux utilisations non
commerciales (les utilisations commerciales restant soumises
à son autorisation).
Pas de travaux dérivés
(fr) Le titulaire de droits peut continuer à réserver la faculté de
réaliser des œuvres de type dérivées ou au contraire
autoriser à l'avance les modifications, traductions...
Partage à l'identique
(fr) Le titulaire a la possibilité d'autoriser à l'avance les
modifications; peut se superposer l'obligation pour les
œuvres dites dérivées d'être proposées au public avec les
mêmes libertés (sous les mêmes options Creative Commons)
que l'œuvre originale.
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Voici les options et les contrats disponibles de licences Creative Commons :
126. DIAPOSITIVE CONTRATS ET OPTIONS CREATIVE COMMONS
(Texte)
Toutes les licences Creative Commons sont gratuites et on peut les enregistrer en
ligne gratuitement sur le site Creative Commons.
Site Internet Creative Commons : http://fr.creativecommons.org/index.htm
Site canadien : http://cc-canada.jottit.com/accueil
127. SITES INTERNET INTERNATIONAL ET CANADA (Texte)
128. VIDÉO AVEC SOUS TITRES FRANÇAIS
http://www.youtube.com/watch?v=_heMgUcUvqM
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En résumé, ces nouvelles licences permettent à l’auteur d’indiquer comment un
lecteur peut disposer de son œuvre. L’avantage premier revient au lecteur car
habituellement les œuvres sont sous copyright et toutes modifications et
distribution requièrent d’entrer en contact avec l’auteur ou l’éditeur pour obtenir sa
permission. Avec ces licences, le lecteur sait à quoi s’en tenir sans avoir à
communiquer avec l’auteur.
L’esprit qui inspire ces licences est celui du partage et de l’enrichissement collectif
d’une œuvre (ou d’un logiciel). C’est pourquoi, on parle d’une œuvre libre (sous
certaines conditions). Nous sommes loin ici de l’auteur qui tient à tout prix à tirer
de son œuvre un revenu financier.
L’œuvre sous licence Creative Commons est souvent offerte gratuitement. Je dis
«souvent» parce cette licence m’empêche pas l’auteur de vendre son œuvre en
indiquant «Certains droits réservés» plutôt que «Tous les droits réservés»
(copyright).
Et rien n’empêche non plus l’auteur de vendre son livre et de permettre aux
acheteurs de le revendre. Dans ce cas, plus souvent qu’autrement, l’auteur qui
permet la revente ou l’utilisation commerciale de son œuvre n’en permet pas la
modification. L’auteur peut tirer alors un revenu additionnel lorsqu’il propose une
mise à jour ou une réédition de son œuvre.
Retenons que dans le nouveau monde du livre, il y a non plus un seul modèle de
relations entre l’auteur, son œuvre et ses lecteurs, contrairement au modèle unique
du monde traditionnel du livre, mais plusieurs modèles au choix de l’auteur.
Certains auteurs préfèrent offrir gratuitement leur livre de façon à s’assurer le plus
grand nombre de lecteurs possibles. Plusieurs de ces auteurs soutiennent qu’ils
préfèrent jumeler l’édition en ligne avec cette offre gratuite en comparaison avec
l’édition traditionnelle qui offre une durée vie limitée aux nouveautés en librairies.
Bref, ce que l’on voir apparaître sur Internet dans le monde du numérique, ce sont
des auteurs qui considèrent l’écriture comme un loisir dans lequel ils investissent
comme ils investiraient dans n’importe quel autre loisir (le ski, la danse sociale,…).
La relation de l’auteur avec son œuvre et ses lecteurs est donc beaucoup moins
mercantile.
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Et pour tout vous dire, c’est beaucoup mieux ainsi puisque dans le cas de l’édition
en ligne, rares sont les auteurs qui en tirent un véritable revenu d’appoint de la
vente de leurs livres. Rares sont les best-sellers qui apportent la richesse à leurs
auteurs.
Nous avons aussi constater que le meilleur vendeur d’un livre édité en ligne, c’est
l’auteur lui-même. Ainsi, plus le réseau personnel de l’auteur est étendu, plus il
vendra d’exemplaires de son livre. L’auteur peut référer ses relations à la page
Internet de son livre sur le site de son éditeur librairie ou commander des
exemplaires qu’il revend à son entourage. Bref, les acheteurs anonymes sont plutôt
rares, du moins au Québec. Le nouveau monde du livre et les livres des éditeurs
libraires en ligne font rarement l’objet d’une couverture de presse dans les grands
médias nationaux. Reste que la couverture de presse dans les hebdomadaires
régionaux est la plus efficace pour rejoindre la communauté de l’auteur. Avec un
tel appui médiatique combiné à son réseau personnel, certains auteurs vendent des
centaines d’exemplaires de leurs livres mais c’est l’exception.
La moyenne de vente d’un livre édité en ligne se situe entre 10 et 20 exemplaires et
plusieurs auteurs s’en plaignent un peu partout sur Internet.
Dans ce contexte, l’un des plus grands défis auquel nous faisons face à titre
d’éditeur libraire en ligne est d’amener l’auteur à comprendre la réalité qui l’attend
avec ce nouveau type d’édition : des ventes souvent réduites à son entourage. Un
éditeur en ligne qui abandonne l’auteur à de faux espoirs n’assume pas ses
responsabilités.
Évidemment, si l’auteur écrit un guide sur l’éclairage vidéo ou le traitement des
plaies en milieu hospitalier, les ventes ne se font plus dans son entourage mais
auprès d’un lectorat spécialisé. Dans ce cas, il faut savoir durer car une telle
publication peut prendre plusieurs mois, voire quelques années avant de faire sa
place auprès de son lectorat et ainsi connaître des ventes régulières.
Mais qu’importe le nombre de livres vendus, tout exemplaire imprimé à la
demande est un objet de collection digne de notre patrimoine littéraire.
C’est parce que le rêve de départ de la très grande majorité des auteurs est de voir
leurs livres en vitrines des librairies, que nous permettons à nos auteurs de mettre
fin à leur contrat d’édition avec nous advenant qu’un éditeur traditionnel lui offre
sa chance en librairies.
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À la vente de ses livres, l’auteur peut ajouter deux autres sources de revenus.
129. DIAPOSITIVE DROITS SUR REPRODUCTION –COPIBEC
Qu'arrive t-il dans le cas où l’œuvre d’un auteur est l'objet de reproduction
(photocopie et numérique) ? Comment peut-il se ternir informé de telles
reproductions par les écoles, les collèges, les universités, les gouvernements
provincial et fédéral, les musés, les centres de photocopies, les responsables de
bases de données,... ?
La réponse est simple : il inscrit son œuvre à Copibec, la société québécoise de
gestion collective des droits de reproduction, une corporation sans but lucratif,
créée en novembre 1997.
COPIBEC est mandatée directement par les titulaires de droits. Elle regroupe à ce
jour, 850 éditeurs québécois de livres, de journaux et de périodiques, ainsi que
quelque 16,500 auteurs québécois et canadiens. Pour les seules œuvres publiées au
Québec, le Répertoire administré par COPIBEC compte plus de 85,000 titres de
livres, auxquels s'ajoutent de nombreux journaux et périodiques. Tous les éditeurs
québécois et tous les auteurs québécois qui publient au Québec peuvent utiliser les
services de la Société.
COPIBEC émet des autorisations aux usagers qui désirent reproduire des œuvres
protégées sous forme de licence. Chaque année, plus de 240,000 déclarations de
photocopie sont traitées par le personnel de la société de gestion. Grâce à ces
données, COPIBEC procède, plusieurs fois par année, à la distribution des
redevances perçues auprès des détenteurs de licences.
Cette société percevra et vous versera les redevances qui reviennent à l’auteur
(dans le cas où il a conservé ses droits d’auteur sur on œuvre) ou à l’éditeur (dans le
cas où l’auteur a cédé ses droits pour être édité). Déjà plus de 15,000 auteurs
résidants au Québec se sont inscrits à Copibec. La société surveille la reproduction
des œuvres en émettant des licences de reproduction aux établissements
d'enseignement et aux entreprises privées.
En avril 2009, dans le cadre du cinquième paiement forfaitaire de l’histoire du
Québec, Copibec précisait avoir redistribué 2, 087,368$ aux auteurs et aux éditeurs
de livres, de cédéroms, de microfilms et d’œuvres dramatiques inscrits.
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Les sommes disponibles pour ce forfait provenaient de plusieurs sources : des
intérêts générés par les sommes non distribuées pour les années 2006-2007 et 20072008, des sommes reçues de sociétés étrangères pour lesquelles Copibec ne
dispose d’aucune information, des sommes non distribuables parce que les
déclarations demeurent incomplètes, ainsi que des sommes perçues auprès du
gouvernement fédéral pour les années 2005-2006 et 2006-2007.
Vient ensuite :
130. DIAPOSITIVE LOGO COMMISSION DU DROIT DE PRÊT PUBLIC
La Commission du droit de prêt public (DPP) distribue annuellement des paiements
aux auteurs canadiens pour la présence de leurs livres dans des bibliothèques
publiques canadiennes. En fait, l’auteur n’a pas automatiquement droit à des
redevances de droit de prêts publics dès que son livre est en bibliothèque parce la
commission procède par échantillonnage. La commission se fonde sur six
catalogues de bibliothèques de langue anglaise et six catalogues de bibliothèques de
langue française pour l’échantillonnage des livres, respectivement en anglais et en
français.
La Commission poste un Sommaire de paiement chaque mois de février. Ce rapport
indique si l’auteur a ou non des titres trouvés dans les bibliothèques sélectionnées
et précisera le paiement du Droit de Prêt Public.
Le paiement du droit de prêt public reconnaît la contribution que les auteurs font à
la société canadienne par la présence de leurs œuvres dans les bibliothèques
publiques.
Notez qu’il revient à l’auteur de s’inscrire à la Commission du droit de prêt public
et de tenir à jour la liste de ses ouvrages.
Notez aussi que les livres publiés uniquement sur support papier sont admissibles.
Autrement dit, un livre édité uniquement en version numérique n’est pas admis.
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Il me faut vous entretenir d’un dernier point administratif. Nous avons fait la
différence entre les droits d’auteur et la preuve de ces droits d’auteur.
Nous devons maintenant parler de la protection des droits d’auteur.
Dans le monde traditionnel du bon vieux livre papier, on indique à l’intérieur du
livre que l’œuvre est sous copyright. C’est à peu de chose près la seule protection
que l’on a : annoncer ses droits d’auteur. On a vu aussi que Copibec joue un rôle
dans la protection des droits d’auteur en émettant des licences de reproduction.
Mais rien n’empêche un lecteur de faire une photocopie d’un livre au lieu de
l’acheter.
131. DIAPOSITIVE DRM (Texte + Vidéo sur Internet)
Dans le nouveau monde du livre numérique on parle de la «Gestion des droits
numériques» ou GDN (en anglais «Digital Rights Management» - DRM).
http://www.epaper-france.com/contenu/ebooks-ou-le-calvaire-des-drm
La gestion des droits numériques a pour objectif de contrôler par des mesures
techniques de protection l'utilisation qui est faite des œuvres numériques. Ces
dispositifs techniques peuvent viser à :
¾ restreindre la lecture du support à une zone géographique prévue (par
exemple les zones des DVD) ;
¾ séquencer la lecture du support (désactivation de l'avance rapide sur certains
passages d'un DVD) ;
¾ identifier chaque œuvre et chaque matériel de lecture, afin d'éviter le
transfert des œuvres d'un appareil à l'autre (limitation de la copie).
Les mesures techniques reposent dans les faits sur un chiffrement des œuvres. La
société proposant ce chiffrement ne confiera la clé de décodage à un produit qu'en
l'échange de la certitude que ce produit contrôle effectivement l'usage qui est fait
des œuvres. Un document ainsi protégé ne peut être lu que par un matériel ou un
logiciel certifié par la société proposant le chiffrement.
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Ces notions de mesures techniques de protection sont de plus en plus souvent
introduites dans le droit (DMCA aux États-Unis, DADVSI en France) car elle a fait
l'objet d'un accord international. La Loi reconnaît ces cryptages comme des
mesures de protection et punissent les personnes qui les contournent.
132 et 133. DIAPOSITIVE DRM (Texte)
Mais certains de ces dispositifs techniques enragent les lecteurs. C’est le cas, par
exemple, lorsque le cryptage de protection identifie chaque œuvre et chaque
matériel de lecture, afin d'éviter le transfert des œuvres d'un appareil à l'autre
(limitation de la copie). Le lecteur ne veut pas être limité à un seul support pour lire
son livre numérique, comme si vous pouviez lire un CD de Sony que sur un lecteur
de Sony.
Pis encore, les verrous ne décourageraient pas le piratage mais l’augmenteraient.
Selon John McMahon, président de Sony Pictures Television, les DRM sont l'une
des raisons pour lesquelles les gens se tournent vers des systèmes de Peer-to-Peer
(logiciels de téléchargement, type eMule ou protocole Bit Torrent), au lieu d'avoir
recours aux offres légales.
134. DIAPOSITIVE DRM (Texte)
Et selon Doug Merill, président de la section numérique chez EMI Music, il
confesse à son tour que la suppression des DRM n'a pas eu d'incidences sur le
piratage quand la firme a décidé de les abandonner pour iTunes et d'autres
boutiques de téléchargement.
En France, Warner Music a retiré tous les DRM de son catalogue disponible dans
les magasins Fnac.com et Virgin Mega.
135. DIAPOSITIVE DRM (Texte)
En revanche, on parle d’un autre type de DRM : le DRM social ou le verrou
personnalisé comme la véritable solution anti-piratage. Le magazine ActuaLitté
rapporte la position de Mike Shatzkin, consultant : « Il me semble que les DRM
sociaux, affichant le nom de l'acheteur ainsi que d'autres données (le plus agressif
étant le numéro de carte de crédit) sur les fichiers, seraient suffisants pour
supprimer la peur du piratage. J'ai entendu dire que les filigranes peuvent être
effacés, mais également que tous les systèmes de DRM ne peuvent pas être piratés.
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L'avantage du DRM social est de ne pas interférer avec les autres utilisations et
partages » entre un ordinateur et un autre périphérique, par exemple.
http://www.actualitte.com/actualite/9164-DRM-social-verrou-personnalise-piratage.htm
http://www.actualitte.com/actualite/9065-copies-six-fichiers-DRM-ebook.htm
On souhaite que l’abandon de ces protections incite les gouvernements à légiférer
en faveur de la protection et de la gestion des droits numériques.
Traitons maintenant un tout dernier point administratif : le prix des exemplaires
numériques.
136. DIAPOSITIVE LIVRE NUMÉRIQUE (DÉFINITION) (Texte)
137. DIAPOSITIVE LIVRE NUMÉRIQUE (PRIX) (Texte)
La production d’une version numérique en format PDF de l’un de nos livres coûte
moins de 10% du coût de production de l’exemplaire papier. Tous nos livres sont
offerts à un prix fixe : 24.95$ pour l’exemplaire papier et 7.00$ pour l’exemplaire
numérique soit 26% du prix de l’exemplaire papier. Un exemplaire numérique à
7.00$ représente donc une réduction de 74% en comparaison avec le prix de
l’exemplaire papier. Nous allons réduire le prix de nos exemplaires numériques à
5.00$ d’ici la fin de l’année passant ainsi de 26% à 20% du prix d’un exemplaire
papier, une réduction de 80% en comparaison le prix de l’exemplaire papier.
Or, selon le quotidien en ligne ActuaLitté, «de manière plus symbolique, tout le
monde évoque une réduction de 30 à 50 % du prix du livre papier.»
http://www.actualitte.com/actualite/7503-question-champion-ebooks-prix-cher.htm
138. DIAPOSITIVE LIVRE NUMÉRIQUE (PRIX / SEPTENTRION) (Texte)
Cette réduction de prix n’est pas suffisante. Prenons en exemple Les Éditions du
Septentrion qui fut l’un des premiers éditeurs traditionnels québécois à offrir des
versions numériques de certaines de ses livres. Voici quelques exemples :
À la découverte des îles du Saint-Laurent - De Cataracoui à Anticosti
Exemplaire papier : 39,95 $
Exemplaire numérique : 29,96 $ (75% du prix papier)
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L'Allemande
Exemplaire papier : 19,95 $
Exemplaire numérique : 14,96 $ (75% du prix papier)
Le Collecteur
Exemplaire papier : 24,95 $
Exemplaire numérique : 18,71 $ (75% du prix papier)
Journal d'un Fils de la Liberté 1838-1855
Exemplaire numérique (seulement) : 37.46 $
Une économie de 25% ne m’apparaît pas suffisant pour motiver le lecteur à l’achat.
Voici le commentaire d’un consommateur sur le site du quotidien La Tribune :
139. DIAPOSITIVE PRIX LIVRE NUMÉRIQUE CONSOMMATEUR
(Texte)
«Avez-vous déjà utilisé un livre électronique ? C’est génial ! Par contre, du fait des
prix délirants pour acheter ces fameux livres, ce support ne marchera jamais. 20
Euros (33.00$ canadiens) pour de l'immatériel. A peine moins cher qu'un livre
normal. A 3 ou 4 euros (4,75$ à 6,30$ canadiens), ce support remporterait un
immense succès. A 20 euros (33.00$ canadiens) le livre, ce support est mort-né.
Les éditeurs voulaient s'en mettre plein les poches, résultat, le livre subira le même
sort que le CD.»
http://www.latribune.fr/tribune-moi/high-tech/20090204trib000339528/le-marche-de-la-musique-toujours-en-chute-libre.html
Le débat sur le prix des exemplaires numérique se poursuit sur Internet. Je crois
qu’il faut distinguer les prix en vigueur chez les éditeurs traditionnels des prix en
vigueur chez les éditeurs libraires en ligne. Pourquoi ? Parce les éditeurs
traditionnels sont dans un processus industriel où la part de chacun des fournisseurs
augmente considérablement le coût de production et, par conséquent, le prix de
vente. Chez l’éditeur libraire en ligne, le processus est plutôt de type artisanal. On
cherche alors à économiser le plus possible en s’appropriant les technologies plutôt
que de faire appel à la sous-traitance.
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140. DIAPOSITIVE PRIX LIVRE NUMÉRIQUE EXEMPLE (Texte)
Chez «Manuscrit.com», l’exemplaire papier d’un roman vendu à 37.00$ sera réduit
à 13.00$ en version numérique, une réduction de 65% ou 35% du prix du papier.
Autre exemple, toujours chez «Manuscrit.com», l’exemplaire papier d’un roman
vendu à 18.00$ sera réduit à 7.00$ en version numérique, une réduction de 60% ou
40% du prix du papier.
Un dernier exemple, cette fois en provenance d’Édilivre, un autre éditeur libraire en
ligne, l’exemplaire papier d’un roman vendu à 20.00$ sera réduit à 8.00$ en
version numérique, une réduction de 60% ou 40% du prix du papier.
141. DIAPOSITIVE (CHARLIE CHAPLIN – LES TEMPS MORDERNES)
INDUSTRIE VS ARTISAN
Nous sommes loin de réduction de 25% que nous avons vue dans l’industrie
traditionnelle du livre. On trouve en cela une différence marquée entre l’ancien et
le nouveau monde du livre fondé sur leurs processus de production respectifs. Le
premier est dans la plus pure tradition industrielle et second s’inscrit davantage
comme une entreprise artisanale.
Nous venons de parler du prix des livres numériques avant même de vous montrer
ce qu’un tel exemplaire a l’air. Je vais donc me rattraper.
142. DIAPOSITIVE VOYAGE AU CANADA (LIEN PDF & LIEN PAGE
WEB)
Voici un livre numérique sous le format PDF. C’est encore le format le plus
répandu parmi touts les formats disponibles. Nous allons prendre en exemple notre
réédition du livre «Voyage au Canada dans le nord de l’Amérique septentrionale
depuis l’an 1751 à 1761, récit historique, Joseph-Charles Bonin, Compagnie des
canonniers-bombardiers du Canada, édition revue et corrigée par Pierre Bonin,
Collection du domaine public de la Fondation littéraire Fleur de Lys, Laval,
Québec, 2009, 318 pages.»
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(Effectuer et commenter :)
¾ Affichage des signets
¾ Ajustement de grandeur des pages
¾ Déroulement des pages
¾ Surlignement
¾ Ajouter des notes
¾ Recherche
Voici maintenant un livre numérique en format «Flash» qui imiter le feuilletage
d’un livre papier.
134. LIEN VERS UN DÉMO flash
Choisir :
http://www.papiervirtuel.com/fr/index.php
http://www.prosemedia.ca/p/68
http://www.prosemedia.ca/p/53?mid=8
http://www.myvirtualpaper.com/doc/Figaro/MLLE-FIGARO/2008081901/
(Faire la démonstration des options et commenter)
(Table des matières possible)
(Pas de recherche possible)
(Pas de sur lignage possible)
(Pas d’ajout de notes ou de commentaires possible)
(Pas de signet possible)
143. DIAPOSITIVE LOGO FLASH & MIMÉTISME PAPIER
Contrairement au fichier PDF, le format Flash n'offre pas aux lecteurs la possibilité
de rechercher des mots-clés dans le texte, de surligner des passages et d'annoter le
texte. En fait, c'est là tout le problème de ces logiciels de lecture cherchant avant
tout à imiter le papier plutôt qu'à exploiter les avantages de la publication purement
numérique. Ces logiciels de lecture Flash nous retiennent dans le passé plutôt que
de nous plonger dans l'avenir. L'absence des options les plus connues et les utilisées
habituellement par les internautes dans les livres numériques lève un second doute
sur le succès éventuel du format.
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Rendu à ce stade, je crois que c'est du mimétisme maladif. Je crois aussi que ce
mimétisme s'inspire en partie d'étude auprès des lecteurs du bon vieux livre papier
qui diront souhaiter retrouver l'apparence des exemplaires papier dans les
exemplaires numériques. Je rappelle une fois de plus que le nouveau monde du
livre n'a pas la même clientèle que celle du livre papier traditionnel.
144 et 145. DIAPOSITIVE FLASH & PROBLÈME D’INDEXATION (Texte)
En plus, il y a un problème avec l’indexation des contenus publiés en Flash par les
moteurs de recherche. En fait, si les moteurs de recherche trouvent les fichiers
«Flash», leur contenu n’est pas référencé contrairement à celui d’un fichier PDF.
Sur le site «Google webmaster help», nous pouvons lire (Pierre est-ce que tu peux
me traduire cette citation svp) :« Don't use Flash for something when there's
already a standard whose output can be easily parsed, easily processed, and whose
openness makes its processing easier for browsers and searchbots.»
Référence : http://groups.google.com/group/Google_Webmaster_Help-Indexing/msg/a7a30004f6c78cc4?pli=1
Référence : http://www.beussery.com/blog/index.php/2008/10/google-flash-seo/
En bref, l’important est de faire simple avec les technologies dont la preuve de
l’efficacité est déjà prouvée et le plus largement reconnue. Ce n’est pas le cas avec
l’indexation du contenu des fichiers (des livres) en Flash.
Je suis peut-être vieux jeu même si je compte moins de 10 ans d’expérience sur le
Web mais, pour moi, un site web avec des animations à n’en plus finir, ça me
déplaît. Un site Internet, ce n’est pas une station de télévision. Et un livre
numérique, ce n’est pas une imitation du livre papier.
Parlons maintenant des autres formats de livres électroniques. On a vu le format
PDF, celui que je préfère, et le format Flash, celui que… Il y en a plusieurs autres.
Mais je serai plutôt bref sur le sujet car c’est la jungle dans ce domaine. J’en ai
pour preuve ce tableau :
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146. DIAPOSITIVE DU TABLEAU DES FORMATS DE LIVRES
NUMÉRIQUES (Texte)
Enseignement
supérieur
Littérature générale
Ouvrages de
références
STM
Standard
XML
EPUB
DocBook
NIMAS
IMS Suite
SCORM
IEEE LOM
Dérivés du
format
Epub
Kindle/Mobipocket
(EPUB>PRC)
SonyReader
(EPUB>BBeB>LRF)
DNAML
(EPUB>DNL)
eReader
(EPUB>PML>PDP)
Microsoft Reader
(OEB>LIT)
Kindle/Mobipocket
(EPUB>PRC)
SonyReader
(EPUB>BBeB>LRF)
Online OEB
avec
indexation
Kindle/Mobipocket
(EPUB>PRC)
SonyReader
(EPUB>BBeB>LRF)
Nativement
Epub
Adobe Digital
Editions
Unencrypted
Stanza
XML
propriétaire
XML spécifique à
l’éditeur
Ex: CenDoc
SGML
propriétaire
XML spécifique à
l’éditeur,
Ex: XML/A++
Dérivés
d’autres
formats
qu’Epub
Safari (DocBook)
Books24×7
(DocBook)
Phoenix (DocBook)
Formats
PDF
Optimized PDF
Formats
images
LibreDigital
EPUB
Optimized PDF
Zinio
Tableau : Marin Dacos sur le blogue «L'édition électronique ouverte»
Référence : http://leo.hypotheses.org/899
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Optimized PDF
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Loin de moi l’idée de vous expliquer tout cela. D’ailleurs, je ne suis assez «ferré»
pour vous détailler les tenants et les aboutissants de chaque format.
147. DIAPOSITIVE FORMAT (EN ROUGE) (Texte)
«En gros, on identifie clairement Epub, DocBook, Mobipocket, eReader et le PDF.
On note l’absence dans ce tableau du format TEI, pourtant cité largement par
ailleurs au cours des conférences TOC.» explique Martin Dacos. TOC, c’est «Tools
of change for publishing», la plus importante conférence mondiale au sujet des
changements technologiques dans le monde de l’édition.
Certains parlent d’une guerre des formats. Plusieurs croient que le format Epub va
s’imposer.
«Une telle profusion de formats a posé problème au marché de l’édition
électronique, qui voyait, dans une grande confusion, s’affronter de nombreux
formats, de nombreux systèmes de lectures. Tous incompatibles. C’est la raison de
la recherche d’un format standardisé, commun à tous, Epub.» écrit Martin Dacos
148. DIAPOSITIVE LOGO IDDF / EPUB (Texte)
Le format Epub a été lancé en 1999 par l’International Digital Publishing Forum
(IDPF), une marque dont les standards organisationnels sont dédiés au
développement et à la promotion des publications électroniques
Le format Epub est gratuit et tout le monde peut l’utiliser. Il s’agit d’un format dit
«ouvert», il n’y a pas de redevance à payer pour l’utiliser.
Référence : http://www.idpf.org/
«Le format ePub a ceci de particulier qu'il adapte automatiquement la forme au
support choisi, ce qui n'est pas le cas d'un PDF qui conserve toujours sa mise en
page originale qu'importe l'ordinateur ou le lecteur portable. «Le format ePub
permet de lire le même texte sur un "livre électronique", sur un smartphone ou un
ordinateur portable en recomposant à chaque fois le texte en fonction des
dimensions de l'écran» écrit l'agence Sariska.
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«Pour l’instant, epub est limité : pas de flash, pas d’animations, pas de vidéo, pas
d’interactivité. En revanche, on peut pointer vers des documents extérieurs. Par
exemple, l’Iphone gère très bien les vidéos et on peut pointer vers elles
simplement.» souligne Matin Dacos.
Un format de fichier numérique, c’est une chose. Un logiciel pour ouvrir ce fichier,
c’en est une autre.
149. DIAPOSITIVE LOGO IDDF / EPUB (Texte)
Or, les logiciels de lecture du format epub sont très rares et celui qui s'impose,
Digital Editions lancé par Adobe, a plusieurs défauts.
140 DIAPOSITIVE LIVRE NUMÉRIQUE À L’ÉCRAN DU READER DE SONY
«Digital Editions ne permet pas la justification (4 février 2009: il semble que la
toute dernière version - 1.7 - respecte la justification) et encore moins le
paramétrage par l'utilisateur des marges de part et d'autre du texte. Les différents
styles de paragraphe ne sont pas gérés par Digital Editions, qui ne supporte qu'un
seul interlignage. Résultats catastrophiques pour du théâtre, par exemple, où les
retours à la ligne sont nombreux, mais n'ont pas la même signification. Quelque soit
la taille de votre texte, Digital Editions ne proposera jamais de césure pour réduire
l'espacement entre les mots et améliorer le "gris typographique"» peut-on lire sur le
blogue Lectures numériques.
Référence : http://lecturesnumeriques.blogspot.com/2008/10/digital-editions-on-est-loin-du-compte.html
La gestion des images est très limitée, à commencer par la première de couverture,
qui est augmentée de marges blanches de part et d'autre du texte lorsque vous
redimensionnez la page, alors qu'elle devrait rester dans son format d'origine. On
notre aussi des problèmes avec la couverture et les police de caractères
Bref, le format Epub semble vouloir s’imposer mais les logiciels de lecture de ce
format devront vite être améliorés.
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150. DIAPOSITIVE PAUSE – PROGRAMME RETOUR (Texte)
C’est le temps de faire une pause. Au retour nous parlerons du livre électronique.
Nous parlerons aussi :
¾ des bibliothèques en ligne
¾ des carnets littéraires en ligne (blogues)
¾ des œuvres rédigées en direct sur Internet
¾ des magazines littéraires en ligne
¾ des annuaires littéraires en ligne
¾ des concours littéraires
¾ du livre sur les sites Internet gouvernementaux
¾ et de l’avenir du livre
PAUSE
Nous allons maintenant parler du livre électronique. Et pour ce faire, il faut d’abord
parler de l’encre et du papier électronique
151. DIAPOSITIVE ENCRE ÉLECTRONIQUE (ANGLAIS)
152. DIAPOSITIVE ENCRE ÉLECTRONIQUE (FRANCAIS)
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L’encre électronique (e-Ink), est une technique utilisée dans certains types
d'affichage. Elle consiste en microcapsules qui contiennent des pigments noirs et
blancs flottant dans une teinture limpide. Ils montent ou descendent dans le liquide
en fonction d’une charge électrique.
153. DIAPOSITIVE (Texte)
154. DIAPOSITIVE – VIDÉO ANIMATION ENCRE ÉLECTRONIQUE
http://www.youtube.com/watch?v=4F3mHz0xEDs
155. DIAPOSITIVE FEUILLE D’ACIER (Texte)
De nombreuses microcapsules sont insérées entre une feuille d'acier et un élément
de plastique transparent. Contrairement aux écrans à cristaux liquides (LCD), elles
n'ont donc pas besoin de rétro-éclairage pour que l'image soit visible, l’impulsion
électrique qu’elles reçoivent leur suffisent pour l’affichage, sans avoir besoin
d’énergie supplémentaire.
156. DIAPOSITIVE (Texte)
L’idée de l’encre électronique remonte à 1977 et c’est au sein du groupe Xerox
qu’elle a pour la première fois été développée. Le concept a dormi dans les cartons
des services de recherche et développement de Xerox pendant des années, et c’est
finalement à la société américaine E-Ink que l’on doit un aboutissement de ce
procédé. En 2001, la société Philips s’est associée avec la société E-Ink en
investissant plusieurs millions de dollars pour la mise au point d’un processus
industriel d’utilisation de l’encre électronique. Le procédé mis au point par E-Ink
consiste à insérer dans un film de plastique des millions de micro capsules d'un
diamètre de l'ordre de celui d'un cheveu humain et immergées dans un liquide. Ces
billes contiennent des pigments qui sont chargés positivement pour les particules
blanches et négativement pour les noires. En appliquant un champ électrique
négatif, les particules blanches se déplacent vers le haut de la capsule et deviennent
donc visibles. On obtient ainsi un point blanc. Une décharge de courant positif
ramène les particules blanches au fond de la capsule et tire les particules noires à la
surface. En manipulant les courants on peut ainsi programmer des textes et obtenir
un affichage de niveaux de gris et, depuis peu, en couleur.
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Le résultat, c’est le papier électronique. Voici une petite démonstration vidéo :
157. DIAPOSIVITE (Annonce de la vidéo)
158. DIAPOSIVITE – VIDÉO DE DÉMONTRATION
http://www.youtube.com/watch?v=0znv3V-GsNk&feature=related
159. DIAPOSIVITE (Texte)
http://www.youtube.com/watch?v=fuPfCuVfLjg&feature=PlayList&p=BA17E18358EA63EF&index=11
160. DIAPOSIVITE – VIDÉO DE DÉMONTRATION
http://www.youtube.com/watch?v=fuPfCuVfLjg
Contrairement aux techniques d'affichage classiques qui nécessitent un rétroéclairage ou l'émission d'électrons, le papier électronique est purement réflectif et
utilise la lumière ambiante de la même manière que le papier classique. Un papier
électronique doit pouvoir afficher du texte et des images indéfiniment, sans
consommer d'énergie, que ce soit pour l'affichage ou pour un éventuel système de
traitement de données, et doit permettre le changement de ce qu'il affiche. Les
pixels d'un tel système doivent donc posséder plusieurs états distincts stables, de
manière à garder intact le contenu affiché en l'absence de source d'énergie.
Le papier électronique a été développé dans le but de surmonter certaines
limitations liées aux écrans d'ordinateur classiques. Par exemple, le rétro-éclairage
de certains écrans peut être agressif pour l'œil humain, alors que le papier
électronique reflète la lumière tout comme une feuille de papier classique le ferait.
Ainsi, il est très facile de lire sur du papier électronique, quelque soit l'angle sous
lequel on le regarde. De plus, le papier électronique est léger, durable, et très
flexible par rapport aux autres types d'affichages (mais moins flexible que du
papier).
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161. DIAPOSIVITE – PAPIER ÉLECTRONIQUE (MONTRE BRACELET)
162. DIAPOSIVITE – PAPIER ÉLECTRONIQUE (BAGUE)
163. DIAPOSIVITE – PAPIER ÉLECTRONIQUE (TÉLÉPHONE CELL.)
164. DIAPOSIVITE – PAPIER ÉLECTRONIQUE (CADRE)
165. DIAPOSIVITE – PAPIER ÉLECTRONIQUE (CLÉ USB)
166. DIAPOSIVITE – PAPIER ÉLECTRONIQUE (AFFICHAGE)
167. DIAPOSIVITE – PAPIER ÉLECTRONIQUE (ÉTIQUETTE)
168. DIAPOSIVITE – LIVRE ÉLECTRONIQUE (Texte)
Le papier électronique est utilisé dans le livre électronique. Avant de présenter
quelques livres électroniques, examinons la définition que nous lui donnons :
LIVRE ÉLECTRONIQUE /
Lecteur électronique (e-reader) / Livre électronique (livrel)
(electronic book (e-book, ebook))
Définition
E-Book ou ebook [electronic book], livrel [livre électronique] Readers d'e-books, tablette epaper, terminal de lecture − Appareil de lecture portable, muni d'un écran de visualisation,
qui permet d'enregistrer et de lire les publications en ligne disponibles à cette fin par
téléchargement dans Internet. Lecteurs avec affichage e-paper.
Notre définition s'inspire de celle de l'Office québécois de la langue française :
Petit portable en forme de livre, muni d'un écran de visualisation, qui
permet de stocker et de lire les publications en ligne disponibles par
téléchargement dans Internet.
Source : Office québécois de la langue française.
Notre définition remplace «petit portable» par «appareil de lecture portable». Elle supprime «en
forme de livre» car ce n'est pas toujours le cas. En effet, l'appareil de lecture n'est pas toujours
muni de deux volets à l'image des deux couvertures d'un livre. Aussi, notre définition remplace le
mot «stocker» par «enregistrer». Enfin, notre définition ajoute «disponibles À CETTE FIN» car
les appareils de lecture ne permettent pas de lire tous les formats de fichiers de l'ensemble des
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publications disponibles par téléchargement sur Internet. Certains appareils de lecture permettent
uniquement de lire des exemplaires numériques édités par son fabricant dans un format exclusif
(fermé).
169. DIAPOSITIVE SONY READER (Regardons la vidéo)
170. DIAPOSITIVE VIDÉO SONY READER
http://www.youtube.com/watch?v=tNvUIJVKe98
172. DIAPOSITIVE SONY READER (Regardons la vidéo)
http://www.youtube.com/watch?v=C5wBUfVsnuU
173. DIAPOSITIVE KINDLE 1 (Regardons la vidéo)
174. DIAPOSITIVE VIDÉO KINDLE (1)
http://www.youtube.com/watch?v=D_XSK-2QZ7o
175. DIAPOSITIVE KINDLE 2 (Regardons la vidéo)
176. DIAPOSITIVE VIDÉO KINDLE 2
http://www.amazon.com/gp/mpd/permalink/m3BETPLR0S7FKW
http://www.youtube.com/watch?v=7T6GusR0BrU
177. DIAPOSITIVE KINDLE COMPARAISON VERSIONS1 ET 2
178. DIAPOSITIVE KINDLE (AUTRE PHOTO)
179. DIAPOSITIVE KINDLE (AUTRE PHOTO)
Voici maintenant la vidéo de présentation du premier journal sur papier
électronique. Il s’agit du quotidien français Les Échos, un journal spécialisé dans
les nouvelles financières.
180. DIAPOSITIVE ILIADREADER LES ÉCHOS
http://ftp-videos.lesechos.fr/videoepaper/video-epaper-lesechos-fr.html
181. DIAPOSITIVE ILIADREADER LES ÉCHOS (Regardons la vidéo)
182. DIAPOSITIVE EBOOK ILIADREADER
http://www.youtube.com/watch?v=g3dTteIq86o
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183. DIAPOSITIVE EBOOK FLEPia - Fujitsu's eBook
184. DIAPOSITIVE EBOOK Philips - «Rollable Display»
185. DIAPOSITIVE EBOOK Cybook Cybook Gen3 Booken
186. DIAPOSITIVE EBOOK Hanlin eReader V2
Si le livre électronique est un appareil de lecture portable, sa mémoire en fait aussi
une bibliothèque personnelle. Pour alimenter cette bibliothèque personnelle, on
peut consulter les catalogues des bibliothèques en ligne.
La plus connue de ces bibliothèques est celle de Google, la Google Books.
187. DIAPOSITIVE GOOGLE BOOK - Book Expo America
188. DIAPOSITIVE LOGO GOOGLE BOOK
http://books.google.com/
1. Tous les livres dans cette bibliothèque ne sont pas libres d’accès. On trouve des
livres récents sous droit d’auteur et on ne peut que consulter certaines pages suivant
la décision de l’éditeur.
2. Les livres libres d’accès sont proposé en deux formats : le format image et le
format texte. Il faut savoir que l’on peut utiliser un «scanneur» (un «lecteur
optique», en français) pour numériser un livre sous la forme d’image ou sous la
forme texte (il y a d’autres possibilité mais nous nous en tiendrons à ces deux
formats de numérisation). Le format image nous présente alors le livre tel qu’il fut
publié sous son format papier. Cette option est plus particulièrement intéressante
dans le cas des vieux livres. Le problème avec ces livres en format image, c’est que
leur lisibilité laisse parfois à désirer. On lira quelques pages mais nos yeux se
fatiguent vites parce que la qualité de l’image n’est pas toujours égale, d’une page à
l’autre et d’un livre à l’autre.
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74
Regardons un exemple.
189. DIAPOSITIVE GOOGLE BOOK / VOYAGE AU CANADA
http://books.google.com/books?id=35wOAAAAYAAJ&printsec=titlepage&dq=Voyage+au+Can
ada+jcb&lr=&hl=fr
Ici, on trouve les deux options : 1. Afficher le contenu image; 2. Afficher le
contenu texte.
Il y a aussi une option de recherche dans le livre.
On peut aussi consulter le livre en plein écran, agrandir le texte, déplacer une page
et naviguer dans le livre suivant les numéros de pages.
DÉMONSTRATION AVEC LE PDF DE GOOGLE (Ouvrir le PDF à l’écran)
On peut aussi télécharger le PDF. Mais ce dernier est uniquement en format image.
On ne peut donc pas faire de recherche dans le livre. Il n’y a pas de signets et de
table des matières interactive.
Et si nous allons un peu plus loin dans notre recherche sur Google Book, nous
trouverons l’édition de ce livre proposée par la Fondation littéraire Fleur de Lys
190. AFFICHAGE DU LIVRE À L’ÉCRAN (Commentaires)
http://books.google.com/books?id=0qbcMLeRE_kC&hl=fr
191. DIAPOSITIVE EUROPENA (Bibliothèque numérique européenne)
http://www.europeana.eu/portal/
En Europe, Google Book est concurrencé par la Bibliothèque numérique
européenne qui a été mise en ligne en novembre 2008 en reprenant le nom
Europeana qui n'était au départ que celui d'un prototype lancé par la France, la
Hongrie et le Portugal.
Cette dernière se veut davantage un portail de plusieurs bibliothèques européennes
dont la Bibliothèque nationale de France (la «BNF»)
192. DIAPOSITIVE BNF (Bibliothèque nationale de France)
http://gallica.bnf.fr/?lang=fr
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Nous sommes ici dans la section consacrée à la Bibliothèque numérique
européenne. 768, 049 documents dont 196, 298 en mode texte.
Au Québec, l’une des bibliothèques virtuelles les plus connues sur le plan
international est celle consacrée aux classiques des sciences sociales qui compte
maintenant 7 collections disponibles regroupant 3,808 oeuvres originales de 1,147
auteurs différents
193. DIAPOSITIVES CLASSIQUE DES SCIENCES SOCIALES
http://classiques.uqac.ca/
Aussi, notre bibliothèque nationale a également une collection numérique à l’offrir.
194. AFFICHAGE DU SITE À L’ÉCRAN (Bibliothèque et Archives nationales du
Québec) (Texte + Liens)
http://www.banq.qc.ca/portal/dt/collections/collection_numerique/coll_numerique.jsp
On y trouve, par exemple, le recueil de poésie d’Émile Nelligan
http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/numtextes/accueil.htm
Le travail de numérisation de cette œuvre donne ceci, un format PDF :
OUVRIR LE FORMAT PDF ÉMILE NELLIGAN ET SON OEUVRE
Il s’agit ici, une fois de plus, d’une numérisation sous forme d’image, peu pratique.
195 DIAPOSOTIVE NELLIGAN BNC (Ouvrir le site à l’écran)
http://www.collectionscanada.gc.ca/index-f.html
À «Bibliothèque et Archives nationales du Canada», on a agit différemment en
publiant en ligne les poèmes d’Émile Nelligan
OUVRIR LE SITE À L’ÉCRAN
http://www.collectionscanada.gc.ca/canversbin/entry?entry_nbr=815&l=1&page_rows=10&clctn_nbr=1
On trouve aussi une biographie du poète national des Québécois
OUVRIR LE SITE À L’ÉCRAN
http://www.collectionscanada.gc.ca/canvers/t16-204-f.html
© 2009 Fondation littéraire Fleur de Lys / http://manuscritdepot.com/
76
Et la fameuse photographie du poète
OUVRIR LE SITE À L’ÉCRAN
Personnellement, je préfère l’hommage rendu à Émile Nelligan sur le site de la
Bibliothèque nationale du Canada que sur le site de celle du Québec.
Des bibliothèques en ligne il y en a des centaines si ce n’est pas des milliers sur
Internet
196. DIAPOSITIVE OPEN DIRECTORY
http://www.dmoz.org/World/Fran%C3%A7ais/Arts/Litt%C3%A9rature/Biblioth%
C3%A8ques_num%C3%A9riques/
Et, bien sûr, il y a aussi celle-ci
197. DIAPOSITIVE BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE DE LÉVIS
http://bibliotheques.ville.levis.qc.ca/Accueil.aspx
La vôtre, la Bibliothèque municipale de Lévis avec sa liste d’auteurs lévisiens (une
excellente initiative)
OUVRIR LE SITE À L’ÉCRAN
http://bibliotheques.ville.levis.qc.ca/Recherche/Auteurs-levisiens.aspx
Dans ces bibliothèques virtuelles, on ne trouve pas seulement des livres libres de
droit ou du domaine public mais aussi des livres dont les auteurs préfèrent offrir
leurs œuvres gratuitement. L’un des plus gros sites consacré à ces auteurs est :
Ebook libres et gratuits» avec 1737 livres.
198. DIAPOSITIVE EBOOKS LIBRES ET GRATUITS (Texte)
http://www.ebooksgratuits.com/
En terminant, l’une des plus petites bibliothèques en ligne mais très intéressante est
celle-ci :
199. DIAPOSITIVE BIBLIOTHÈQUE DE LA FONDATION (Texte)
http://manuscritdepot.com/livres-gratuits/index.htm
© 2009 Fondation littéraire Fleur de Lys / http://manuscritdepot.com/
77
Oui, c’est la nôtre. Nous enregistrons des centaines de téléchargements à chaque
mois.
Entrons maintenant dans l’univers des blogues (ou des carnets), la blogosphère
comme on dit.
200. DIAPOSITIVE BLOGOSPHÈRE (Texte)
http://madeinquebec.wordpress.com/
Voici un blogue d’auteur, celui de Jean-Luc Doumont, journaliste et auteur de
romans, vous propose un site Internet qui traite exclusivement de l'actualité
littéraire dans son ensemble.
201. DIAPOSITIVE BLOGOSPHÈRE (Texte)
http://chezfrisette.blogspirit.com/
Voici le blogue d’une lectrice, Chez Frisette : «La lecture est une de mes grandes
passions. Depuis aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu un bouquin entre
les mains. Avec les années, l'idée m'est venue de partager mes impressions et mes
souvenirs de lecture. J'espère donc pouvoir réussir à vous faire découvrir de
nouveaux titres et/ou auteurs. Et aussi de vous prévenir sur ce qu'il faut éviter...
J'espère aussi vous donner envie de partager et d'échanger, n'hésitez donc pas à
laisser vos commentaires ou à m'écrire.»
202. DIAPOSITIVE BLOGOSPHÈRE (Texte)
http://archivistedejour.blogspot.com/
Voici le blogue personnel d’un employé d’une maison d’édition : «Bob August,
Montréal, Québec, Canada - Archiviste contractuel pour une maison d’édition
scolaire de Montréal, je cumule aussi les fonctions de coordonnateur des métadonnées et suis responsable de la médiathèque. La mi-quarantaine, amoureux de
Montréal et Québec (avec des amis dans les deux villes), j’ai habité pendant
plusieurs années le mythique plateau Mont-Royal. J’habite maintenant un quartier
plus au nord, beaucoup plus calme. Ceci est mon blogue personnel et n'est
aucunement lié à la maison d’édition pour laquelle je travaille.»
© 2009 Fondation littéraire Fleur de Lys / http://manuscritdepot.com/
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Il y a aussi des blogues de journalistes littéraires, comme celui de Tristan MalavoyRacine, du magazine culture Voir.
203. DIAPOSITIVE BLOGOSPHÈRE (Texte)
http://www.voir.ca/blogs/tristan_malavoy-racine/default.aspx
L’un des blogues littéraires les plus populaires est celui de Pierre Assouline,
chroniqueur littéraire au quotidien français Le Monde.
204. DIAPOSITIVE BLOGOSPHÈRE (Texte)
http://passouline.blog.lemonde.fr/
Mais qu’est-ce qu’un blogue au juste ? C’est un journal personnel (ou
professionnel) en ligne. Au Québec, j’estime qu’il y a tout au plus une centaine de
blogues littéraires. C’est peu. Trop peu. Pourquoi ? Je ne sais. Mais une chose est
certaine, tenir un blogue, où que l’on soit dans le monde, c’est exigeant parce qu’il
faut normalement publier un billet par jour, à tout le moins quelques billets par
semaines, si on veut que les gens prennent au sérieux et inscrivent notre blogue
dans leurs habitudes de lecture. Quand on arrive sur un blogue et que le billet le
plus récent date d’il y a deux ou trois mois, on n’a pas une bonne impression des
intentions du blogueur (carnetiers).
Geneviève tenait un blogue puis…
205. DIAPOSITIVE BLOGOSPHÈRE (Texte)
http://blogenevieve.blogspot.com/
«Je la voyais venir depuis longtemps. Jour après jour, elle me semblait de plus en
plus inévitable. L'inspiration n'y était plus. Le temps pour la raconter non plus. La
fin. Me voici donc, aujourd'hui, vous disant au revoir. Le Blogeneviève s'éteint
donc avec ce dernier message.
Comment vous dire à quel point toute cette aventure virtuelle, qui a débuté il y a
déjà 3 ans, fut exaltante. À l'époque - celle où je rédigeais mon mémoire de
maîtrise - ce petit site web bien à moi m'a permis de renouer avec le plaisir
d'écrire. Il m'a aussi donné confiance en ma plume. Et en mes opinions aussi,
d'ailleurs.
© 2009 Fondation littéraire Fleur de Lys / http://manuscritdepot.com/
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Pas toujours facile de livrer ses états d'âme à tout vent, au hasard du web. Difficile
aussi de plaire à tout le monde dans les mots et les sujets choisis. Mais je dois
m'avouer chanceuse d'avoir eu un lectorat respectueux et loyal.»
Pour sa part, Isabelle Gaumont, écrivaine, a signé un article dans le bulletin de
l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) sous le titre «Comment
les blogues conduisent au suicide» et sous-titré «Hypothèse non scientifique d’une
auteure qui ne blogue pas».
206. DIAPOSITIVE BLOGOSPHÈRE (Texte)
Lire la description de la tenue d’un blogue au jour le jour dans l’article.
C’est vrai, lorsqu’on ouvre un blogue, il faut penser qu’il y a en des milliers, que
dis-je, des millions d’autres. Il faut beaucoup de travail pour qu’un blogue devienne
populaire. Et une part de ce travail consiste à être présent non pas uniquement sur
son propre blogue mais aussi sur d’autres blogues où on laissera des commentaires
et où l’on parlera aussi son blogue. On ne peut pas avoir un blogue et rester isolé
des autres blogues.
207 – 208 -209 DIAPOSITIVES – MICHELLE BLANC (Texte)
Voici les conseils d’une blogueuse experte en la matière, l’une des personnalités les
plus influence sur le Web québécois, Michelle Blanc.
Conseils à ces nouveaux blogueurs qui veulent percer
http://www.michelleblanc.com/2009/04/08/conseils-a-ces-nouveaux-blogueurs-qui-veulent-percer/
«Lorsque je parle de blogue à mes clients, je dis que le blogue est exponentiel, mais
que ça commence à zéro. Pour réussir, il faut être pertinent, idéalement passionné
et être patient. Mais il y a une recette qui accélère les résultats. Il s’agit d’aller
ailleurs et de faire des commentaires, en principe d’à-propos. Mais ne me parlez
pas de ces commentaires du genre : ha oui comme je l’écrivais justement dans mon
billet http :xyz. Ce n’est certainement pas la bonne manière. Illustrez plutôt votre
point de vue et comme vous signez déjà de votre URL, les blogueurs et leurs
lecteurs sont assez intelligents pour suivre votre hyperlien et aller voir ce que vous
dites d’autre sur votre blogue. Pas besoin d’en rajouter une couche qui vous fait
passer pour un spammeur de première. Aussi, lorsque vous faites un hyperlien à
quelqu’un, vous n’avez pas besoin de lui envoyer un courriel pour lui dire, ou de le
twitter en message direct. Les blogueurs influents savent déjà suivre leur back-links
(qui entrent automatiquement dans Word Press ou dans Technorati Anyway).
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D’ajouter un « coucou je suis là j’existe » vous diminuera aux yeux de ceux-ci au
lieu de vous aider. Il faut en faire beaucoup, mais en même temps juste assez.
D’ailleurs, de citer d’autres blogueurs est une excellente chose. C’est même une
des clés du succès. Mais n’allez pas en plus « achaler » celui à qui vous avez fait
une fleur. Je lisais dernièrement un de ces nouveaux « up and coming » qui se
désolait d’avoir écrit 2500 mots dans un billet et que personne ne le commente ou
ne l’hyperlie (je ne l’hyperlie pas ici afin de ne pas le mettre négativement sur le
spot et parce que je respecte beaucoup ce qu’il fait). Il supposait qu’il n’était peutêtre pas « dans la clique » et il avait raison. Oui il existe des cliques dans la
blogosphère et vous savez quoi? Ces cliques sont gratuites et elles vous invitent à
les rejoindre à votre guise. Ces cliques sont Yulbiz, Yulblog, 3emardi, les
nombreux Camps dont Creacamp, URLER et PodMTL. Il y a aussi
GirlGeekDinners, SWAFF (à Québec) et de nombreuses autres rencontres de
blogueurs de par le monde (Yulbiz est d’ailleurs dans 10 villes dans le monde).
Alors, d’aller dire bonjour, de se présenter, de tisser des liens humains est aussi une
stratégie très payante si on désire un jour se démarquer. D’écrire son blogue tout
seul dans son coin et de rêver que par miracle la communauté « se réveille » et vous
adopte comme ça, parce que vous croyez être « LE » blogueur qui s’en vient, tient
de la pensée magique. Moi, lorsque j’ai commencé ce blogue, pour les premiers six
mois il n’y avait que peu d’activité externe sur celui-ci. Mais j’ai mis en pratique
les conseils que je donne ici et ça m’a très bien servie….»
Comme je vous le précisais, il y a des blogues personnels et des blogues
professionnels. Dans ce dernier cas, il s’agit généralement de blogues d’actualités
tenus par des gens biens informés sur un sujet donné.
C’est le cas du blogue «La feuille - Observer l’innovation pour comprendre les
enjeux de l’édition électronique» tenu par Hubert Guillaud.
210. DIAPOSITIVE LA FEUILLE (Texte + Lien)
http://lafeuille.homo-numericus.net/
Sur ce blogue, il a livré les notes d’une conférence qu’il présentait à dans le cadre
Forum des bibliothèques 2.0 de Montréal. Un contenu unique.
http://lafeuille.homo-numericus.net/2009/03/quest-ce-quun-livre-a-lheure-dunumerique.html
Notons que l’auteur, Hubert Guillaud, nous livre non seulement le texte de sa
conférence mais aussi les diapositives de sa présentation.
© 2009 Fondation littéraire Fleur de Lys / http://manuscritdepot.com/
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Autre blogue professionnel : «L’édition électronique ouverture»
211. DIAPOSITIVE L’ÉDITION ÉLECTRONIQUE OUVERTE (Texte +
Lien))
http://leo.hypotheses.org/
Sur ce blogue, les intéressés ont pu lire les comptes rendus de l’auteur à la suite de
chaque conférence présentée dans le cadre de Toll of change Publishing à NewYork. Encore un contenu unique.
OUVRIR LE SITE À L’ÉCRAN
http://leo.hypotheses.org/1240
Voilà ce qui intéresse les gens qui fréquentent les blogues : des contenus uniques,
des informations qu’on ne trouvent pas ailleurs par les auteurs mêmes de ces
informations. Dans le domaine littéraire, il faut faire de même : offrir des contenus
uniques.
Une veille littéraire, c’est-à-dire, rapporter tout ce qui se passe ici et là dans le
monde du livre, c’est un contenu unique. L’internaute y trouvera toutes les
informations rassemblées sous un même toit, ce qui est très apprécié et qui fait sans
aucun doute le succès du quotidien littéraire en ligne ActuaLitté.
212. DIAPOSITIVE ACTUALITTÉ (Texte + Lien)
http://www.actualitte.com/
Au Québec, il n’y a pas d’équivalent. Le site du magazine «Le Libraire» a bel et
bien une section «Actualités» mais sans «date».
213. DIAPOSITIVE LE LIBRAIRE (Texte + Lien)
http://www.lelibraire.org/accueil_actualites.asp
C’est curieux. Sans les dates, on ne peut pas suivre. Dommage.
L’un des plus anciens magazines littéraires francophone en ligne est sans aucun
doute «Zazie Web» fondé en 1996 et dédié à la communauté de «e-lecteurs».
214 et 215. DIAPOSITIVE ZAZIE WEB (Texte + Lien)
http://www.zazieweb.fr/
© 2009 Fondation littéraire Fleur de Lys / http://manuscritdepot.com/
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Marie Lerbert nous le présente en ces mots :
«Zazie Web est une initiative de Isabelle Aveline, libraire puis journaliste avant de
se lancer dans la conception de sites internet et intranet. En juin 1996, elle fonde
Zazie Web, un site indépendant conçu pour tous les amoureux du livre,
professionnels et amateurs. Selon ses propres mots, « le site Zazie Web débarque
sur la Toile dans un no man’s land littéraire ». Le succès est immédiat. A l'époque,
Zazie Web se présente comme une revue en ligne permettant de suivre l’actualité
du livre sur le réseau, avec un graphisme d’Olivier Cornu. On y trouve un
éditorial, une rubrique d’actualité, un agenda, une revue de presse, un annuaire
des sites et un self-service multimédia.
Puis le site évolue. Sur une nouvelle mouture du site, Isabelle Aveline explique :
« Zazie Web est un site World Wide Web professionnel et grand public
indépendant, spécifiquement dédié aux libraires, éditeurs... et grand public de
culture "livre". Conçu comme une librairie virtuelle, un espace de documentation,
d’orientation et de ressources pour un public de culture "papier" s’intéressant
Internet, il se situe aux frontières de l’écrit et de l’édition électronique.
L’originalité du traitement des rubriques par rapport à un média papier étant
évidemment de "mailler" l’information avec un site sur Internet. C’est donc un site
"passerelle" vers Internet pour un public curieux et désorienté, avide de connaître
ce qui se passe "de l’autre côté de l’écran". » (Source : Les mutations du livre à
l’heure de l’Internet, Marie Lebert).
Évidemment, la Fondation littéraire Fleur de Lys a aussi son magazine littéraire en
ligne sur son site.
216. DIAPOSITIVE WEBZINE DE LA FONDATION (Texte + Lien)
http://manuscritdepot.com/internet-litteraire/index.htm
Brève présentation en suivant le menu.
Résumons. Il y a les blogues, aussi nommée «carnets», et il y a les webzines ou les
magazines en ligne. Habituellement, on peut commenter les billets écrits par le
blogueur, ce qui n’est pas toujours le cas dans les webzines. Par exemple, la
Fondation littéraire ne permet aux internautes de commenter en direct les différents
articles publiés. Elle invite plutôt les intéressés à écrire un courriel à la fondation.
Sur un blogue, l’auteur peut choisir différentes options au sujet des commentaires
de ses visiteurs.
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Il peut permettre la publication directe du commentaire.
Il peut choisir de modérer les commentaires. Dans ce cas, l’internaute écrit son
commentaire et c’est le blogueur qui décidera s’il publie ou non le commentaire.
Aussi, la possibilité de laisser un commentaire peut être ouverte uniquement aux
membres inscrits sur le blogue. Dans ce cas, le blogueur contrôle le membership et
laisse ensuite les membres libres de publier leurs commentaires sans son
intervention.
Dans tous les cas, le blogueur peut supprimer un message qu’il juge hors propos,
haineux, diffamatoire, etc. Certains blogueurs publient sur leurs blogues des
politiques éditoriale qui précise ce qui est et ce qui n’est pas accepté.
Bref, on ne se lance pas dans la blogosphère sans prendre en considération la
somme de travail exigée pour maintenir l’intérêt et la participation des internautes.
217 – 218 - 219. DIAPOSITIVE LES ANNUAIRES LITTÉRAIRES (Texte)
La question est de savoir comment trouver les blogues et les sites Internet qui
peuvent nous intéresser.
Une part de la réponse se trouve dans les annuaires littéraires. Il y a différentes
formes d’annuaires sur le Web.
1. Liste de liens hypertextes regroupés par centres d’intérêts et publiée en
accompagnement d’un site Internet ou d’un blogue. Parfois, le site ou le blogue
présentent cette liste de liens dans une section spéciale, souvent baptisée
simplement «LIENS». (Afficher exemple à l’écran)
- Exemple : http://www.etudes-litteraires.com/sites-litteraires/
2. On trouve aussi des annuaires plus formels avec des outils de recherches par
sujet. (Afficher exemples à l’écran)
- Exemple : http://www.google.com/Top/World/Fran%C3%A7ais/Arts/Litt%C3%A9rature/
-
Exemple : http://www.dmoz.org/World/Fran%C3%A7ais/Arts/Litt%C3%A9rature/
- Exemple : http://technorati.com/
© 2009 Fondation littéraire Fleur de Lys / http://manuscritdepot.com/
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- Exemple : http://blogsearch.google.fr/
3. On trouve également des annuaires sous la forme d’une chaîne littéraire, en
anglais, des «webring».
- Exemple : http://v.webring.com/hub?ring=litteraire (Celui à l’écran est le
webring original a été conçu par Sage Weil qui a utilisé son propre script
CGI en mai 1994. L'idée était basée sur une structure similaire nommée
EUROPA (Expanding Unidirectional Ring of Pages). Le script de Weil était
si populaire qu'en juin 1995, il créa Web Ring, qui a été lancé officiellement
huit ans plus tard. En 1997, Weil a vendu Web Ring à Starseed, Inc. En 1998,
Starseed a acquis Geocities, qui n'a plus fait de changements majeurs au
système. Cependant, quelques mois plus tard, au début de 1999, Yahoo!
acheta Geocities, et dix-huit mois après l'acquisition, le 5 septembre 2000,
Yahoo! dévoila un webring entièrement révisé, connu sous le nom de Yahoo!
Web Ring. Le 15 avril 2001, Yahoo! a cessé de supporter Web Ring, le
laissant à un technicien du webring.org original. Le 12 octobre 2001, il a
dévoilé un webring sans l'influence de Yahoo.)
- Exemple : Web Ring littéraire sur le site de la Fondation
http://manuscritdepot.com/
Il faut retenir que nous ne sommes pas nécessairement laissés à nous-mêmes sur le
Web. Ces annuaires littéraires nous aident à trouver ce que l’on cherche de façon
un peu plus précise que si l’on devait cherche dans l’ensemble des milliards de
pages Web. Notez qu’il est nécessaire de s’inscrire dans ces annuaires si on veut en
faire partie.
220. DIAPOSITIVES PORTAILS LITTÉRAIRES
Aux annuaires littéraires s’ajoutent des portails littéraires. Un portail web (de
l'anglais web portal) est un site web qui offre une porte d'entrée unique sur un large
éventail de ressources et de services (messagerie électronique, forum de discussion,
espaces de publication, moteur de recherche) centrés sur un domaine ou une
communauté particulière. Les portails sont souvent des sites communautaires qui
tentent de rassembler un ensemble de services susceptibles d'intéresser les
internautes.
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221. DIAPOSITIVE BERLOL (Texte)
http://www.berlol.net/
Le premier portail littéraire - Patrick Rebollar est professeur de littérature française
et d’informatique dans des universités japonaises. Dès 1987, il utilise l’ordinateur
pour ses activités d’enseignement et de recherche. En 1994, il voit apparaître
l’Internet « dans le champ culturel et linguistique francophone ». En 1996, il débute
un site web de recherches et activités littéraires. Son site inclut une Chronologie
littéraire 1848-1914 organisée par année. Une série de liens mène au texte intégral
des oeuvres publiées cette année-là, avec des notes historiques, politiques, sociales,
scientifiques, techniques et médicales, et des informations sur le monde littéraire de
l’époque. (Mutation du livre à l’heure de l’internet, Marie Lebert)
222. DIAPOSOTIVE CLIC NET
http://clicnet.swarthmore.edu/litterature/litterature.html
223 - 224 - 225. DIAPOSOTIVE LE NET DES ÉTUDES FRANÇAISE
http://www.etudes-francaises.net/
Professeur au département d’études françaises de l’Université de Toronto, Russon
Wooldridge est un ardent défenseur de la diffusion libre du savoir. En février 2001,
il explique : « Je mets toutes les données de mes recherches des vingt dernières
années sur le web (réédition de livres, articles, textes intégraux de dictionnaires
anciens en bases de données interactives, de traités du 16e siècle, etc.). Je publie
des actes de colloques, j’édite un journal, je collabore avec des collègues français,
mettant en ligne à Toronto ce qu’ils ne peuvent pas publier en ligne chez eux. (…)
Il est crucial que ceux qui croient à la libre diffusion des connaissances veillent à ce
que le savoir ne soit pas bouffé, pour être vendu, par les intérêts commerciaux. Ce
qui se passe dans l’édition du livre en France, où on n’offre guère plus en librairie
que des manuels scolaires ou pour concours (c’est ce qui s’est passé en
linguistique, par exemple), doit être évité sur le web. Ce n’est pas vers les
Amazon.com qu’on se tourne pour trouver la science désintéressée. »
En mai 2000, Russon Wooldridge rassemble quelques collègues francophones à
Toronto lors d’un colloque intitulé « Colloque international sur les études
françaises favorisées par les nouvelles technologies d’information et de
communication ». A la suite de ce colloque, il crée le Net des études françaises
(NEF), qui se veut d’une part « un filet trouvé qui ne capte que des morceaux
choisis du monde des études françaises, tout en tissant des liens entre eux », d’autre
© 2009 Fondation littéraire Fleur de Lys / http://manuscritdepot.com/
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part un réseau dont les « auteurs sont des personnes oeuvrant dans le champ des
études françaises et partageant librement leur savoir et leurs produits avec autrui ».
Plus précisément, « le NEF est un site web consacré à divers aspects des études
françaises, notamment les outils critiques, réflexions et autres ressources, ainsi que
le World Wide Web comme répositoire de textes et de bases de données textuelles,
en même temps qu'objet d'étude et d'analyse critique. » (Russon Wooldridge) Le
NEF propose entre autres des bases textuelles interactives, par exemple les oeuvres
complètes de Maupassant, ou encore les théâtres complets de Corneille, Molière,
Racine, Marivaux et Beaumarchais (base Théâtres d'Ancien Régime). Le NEF
propose aussi nombre d'entretiens avec des professionnels de l'information.
226. DIAPOSITIVES PORTAILS LITTÉRAIRES FRANCE
http://www.culture.fr/fr/sections/themes/livres_et_litterature
Le gouvernement français a aussi un portail dont une section est réservée aux livres
et à la littérature. (Présentation du contenu en suivant le menu)
227 – 228 - 230. DIAPOSITIVES LITTÉRATURE / GV QUÉBEC (Texte)
http://www.mcccf.gouv.qc.ca/index.php?id=87
Au gouvernement du Québec, on trouve peu de chose concernant le livre et la
littérature (Présentation du contenu en suivant le menu)
231 – 232 - 233. DIAPOSITIVES LITTÉRATURE / GV QUÉBEC (Texte)
http://www.gouv.qc.ca/portail/quebec/international/belgique/arts/litterature_et_conte/survol/
La littérature québécoise est relativement jeune. Vers le milieu du 19e siècle, on
voit apparaître les premiers écrits québécois. Ces derniers s'inscrivaient dans un
courant nationaliste dépeignant une société rurale, axée sur la famille, la terre et la
religion. Parmi les romans du terroir on trouve Menaud, maître-draveur (1937) de
Félix - Antoine Savard, Le Survenant (1945) de Germaine Guèvremont et Trente
arpents (1938) de Louis Ringuet (pseudonyme de Philippe Panneton).
Cette tendance se maintient jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Pendant la
période de l'après-guerre, on remarque une préférence pour les romans de mœurs
urbaines. Cette littérature d'observation, réaliste et contestataire, compte parmi ses
fleurons le roman Les Plouffe (1948) de Roger Lemelin.
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C'est en 1960, avec la Révolution tranquille, que l'industrie de la littérature
québécoise commence à se doter de véritables structures. Sortant de la période dite
de « grande noirceur », les écrivains québécois revendiquent leur identité culturelle.
C'est le foisonnement de nouveaux auteurs. Aujourd'hui, au Québec, il se publie
environ 4 000 titres par année.
Pour en savoir plus…
Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine
Société de développement des entreprises culturelles
Conseil des arts et des lettres du Québec
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliographie du Québec
Romans québécois à lire
Liste des nouveautés
Et dans la section «LIENS», on retrouve ceci
234 à 239. DIAPOSITIVES LITTÉRATURE / GV QUÉBEC (Texte)
http://www.gouv.qc.ca/portail/quebec/international/belgique/arts/litterature_et_conte/liens_utiles/
Liens utiles
Académie des lettres du Québec
Défend la langue, la culture d'expression française et la place de la littérature dans la société
québécoise.
Association des écrivains québécois pour la jeunesse
Fait la promotion de la littérature jeunesse et représente ses membres auprès de la population et
de l'ensemble des intervenants du monde de l'édition.
Association des éditeurs de langue anglaise du Québec
Vise à contribuer au développement professionnel des libraires et à l'essor économique des
librairies.
Association des illustrateurs et illustratrices du Québec
Organisme sans but lucratif regroupant et soutenant les illustrateurs.
Association des libraires du Québec
Vise à contribuer au développement professionnel des libraires et à l'essor économique des
librairies.
Association internationale des études québécoises
Vise la promotion et le développement des études québécoises au Canada et à l'étranger.
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88
Association nationale des éditeurs de livres
Vise à soutenir la croissance de l’industrie de l’édition et cherche à assurer le rayonnement du
livre québécois et canadien français à l’échelle nationale et internationale.
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Rassemble, conserve et diffuse le patrimoine documentaire québécois publié ou relatif au
Québec.
Centre québécois du P.E.N. international
Organisation non gouvernementale rattachée à l'UNESCO, vouée à la défense de la liberté de
parole et de la libre circulation des idées dans le monde.
Promo 9e Art
Vise à promouvoir le développement de la bande dessinée au Québec.
Québec Writers Federation
Vise à défendre la place de la littérature de langue anglaise sur la scène culturelle québécoise.
Salon du livre de Montréal
Événement annuel permettant les contacts entre lecteurs, éditeurs, libraires et bibliothécaires afin
de promouvoir le livre et la lecture à Montréal.
Société de développement des périodiques culturels
Organisme à but non lucratif offrant représentation et appui administratif aux éditeurs de
périodiques culturels québécois.
Société des écrivains canadiens
Accueille et regroupe les gens attirés par les lettres et désirant partager avec d'autres cette
passion.
Société des Gens de Lettres
Filiale d'une association française d'écrivains, qui anime diverses activités pour la promotion du
livre et décerne des prix littéraires.
Société québécoise de gestion collective des droits de reproduction
Corporation sans but lucratif gérant les droits de reproduction des œuvres imprimées au nom des
éditeurs et auteurs québécois.
Union des écrivaines et écrivains québécois
Travaille à la promotion et à la diffusion de la littérature québécoise au Québec et à l'étranger.
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89
240 DIAPOSITIVE «IL MANQUE…» (Texte)
Notez la présence d’un lien conduisant vers un site Français, celui de la Société des
gens de lettres, sans relation avec le Québec.
Un seul Salon du livre est listé, celui de Montréal.
Il manque :
Salon du livre de l'Outaouais
Salon du livre de la Côte-Nord
Salon du livre de Trois-Rivières
Salon international du livre de Québec
Salon du livre de l'Abitibi-Témiscaminge
Salon du livre du Saguenay-Lac-St-Jean
Salon du livre de l'Estrie
Salon du livre de Rimouski
Il y aussi une section «Événements internationaux»
241. DIAPOSITIVE Événements internationaux au Québec
Festival littéraire international de Montréal Metropolis bleu
Festival international de littérature
Le Rendez-vous des grandes gueules à Trois-Pistoles
Festival Les jours sont contés en Estrie
Salon du livre de Montréal
Salon international du livre de Québec
Festival Voix d'Amériques
Festival international de la poésie
242 DIAPOSITIVE «IL MANQUE…» (Texte)
Il manque :
Festival international du texte court de Sherbrooke
Rencontre québécoise internationale des écrivains
Les Correspondances d’Eastman
Festival de la bande dessinée francophone de Québec
Et plusieurs autres.
© 2009 Fondation littéraire Fleur de Lys / http://manuscritdepot.com/
90
Au Canada, le gouvernement fédéral a fait un portail dédié à la culture canadienne.
243. DIAPOSITIVES PORTAIL CULTURE CANADIENNE
AFFICHER SITE À L’ÉCRAN :
http://www2.culture.ca/
Le site n’existe plus.
Sur le site du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, on trouve aussi une
section dédiée aux livres et à la littérature.
244. DIAPOSITIVE LITTÉRATURE / GV USA
http://www.america.gov/fr/amlife/arts/books.html
On trouve aussi une «Esquisse de la littérature américaine»
On peut télécharger gratuitement cet ouvrage de 179 pages en format PDF et on
peut le lire à l’écran (cliquer sur le lien «Chapter 1»).
245. DIAPOSITIVE LITTÉRATURE / GV USA
http://www.america.gov/fr/publications/books/outline-of-american-literature.html
On trouve aussi le livre de 65 pages au sujet de «La littérature multiculturelle
contemporaine aux Etats-Unis», également offert gratuitement en format PDF.
AFFICHER SITE À L’ÉCRAN :
http://www.america.gov/fr/publications/ejournalusa/0309fr.html
246. DIAPOSITIVE LITTÉRATURE ET GVs (Texte)
Tout ce la pour vous dire que nos gouvernements pourraient faire beaucoup mieux
sur leurs sites Internet que de présenter notre littérature en cinq ou six paragraphes.
Dans sa présentation, le Département d'état américain remonte jusqu'en 1776 avec
un premier chapitre intitulé «Early American and Colonial Period to 1776». Celle
du gouvernement du Québec soutient qu'«on ne voit apparaître les premiers écrits
québécois» que «vers la moitié du 19e siècle», comme si aucun Québécois n'avait
su écrire de 1534 à 1850. Quelle aberration de la part de notre gouvernement! Car
«on sait par Bougainville qu'un cercle littéraire existait à Québec en 1757».
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247. DIAPOSITIVE HISTOIRE LITTÉRATUCE QC (Texte)
http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/encyclopedia/Royhistlitfr.htm
Pour une histoire de notre littérature, les internautes doivent se rendre sur le site
Internet d’un collège… anglophone.
Le site Internet du collège anglophone montréalais Marianopolis offre sur son site
Internet l'intégral du «Manuel d'histoire de la Littérature canadienne de langue
française» de Mgr Camille ROY publié en 1939. Le collège présente sur son site la
vingt-et-unième édition de ce livre, datant de 1962. Et le collège se donne même la
peine de préciser que «le Manuel de Camille Roy ne faisait pas l'unanimité». Il
nous présente donc une analyse critique de l'Histoire de la littérature canadienne de
Mgr Camille Roy signée par Albert Pelletier sous le titre «Compte-rendu du
Manuel de l'histoire de la littérature canadienne-française», parue dans Égrappage
(Montréal, Éditions Albert Lévesque, 1933, 234p. pp. 93-102).
Le Québec n’est pas encore vraiment passé à l’ère du numérique. Récemment, un
collectif s’est mis en place pour réclamer un Plan numérique pour le Québec.
248 et 249. DIAPOSITIVE PLAN NUMÉRIQUE (Texte)
http://www.unplannumeriquepourlequebec.com/
http://www.unplannumeriquepourlequebec.com/about/
Qui sommes-nous
«Nous sommes des femmes et des hommes de tous les milieux. Certains d’entre
nous sont des entrepreneurs, d’autres travaillent dans le milieu des médias, des
relations publiques, certains sont impliqués au sein d’organismes communautaires
mais tous partagent un même but, voir le Québec se doter d’une stratégie
numérique qui lui permettra de faire rayonner la société québécoise pour chacune
des facettes dans lesquelles elle se distingue aujourd’hui.
Nous souhaitons mobiliser la communauté autour d’un projet rassembleur, inclusif
et collé aux besoins et aspirations du plus vaste ensemble que nous pourrons
former. Pour y arriver, nous entendons nous réunir grâce à des événements
ponctuels qui permettront d’élaborer le document de travail d’un Plan Numérique
pour le Québec.»
J’invite les intéressés à se joindre à ce collectif.
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250. DIAPOSITIVE MODIFICATION LOI DU LIVRE (Texte)
Pour sa part, la Fondation littéraire Fleur de Lys demande une modification de la
Loi sur le développement des entreprises dans le domaine du livre, dont nous avons
parlée un peu plus tôt. Nous souhaitons que cette loi reconnaisse les éditeurs en
ligne au même titre que les éditeurs traditionnels et que le gouvernement nous aide
comme il aide l’industrie traditionnelle du livre.
Sous sa forme actuelle, nous croyons que cette loi contrevient à la Charte des droits
et libertés de la personne
251. DIAPOSITIVE TEXTE ARTICLE 19 (Texte)
Article 19
«Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne
pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans
considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression
que ce soit.»
252. DIAPOSITIVE RAPPORT CORDIER (Texte)
En France, la Commission de réflexion sur Le livre numérique qui a eu lieu en l’an
2000, souligne ceci :
Rapport de la Commission de réflexion sur Le livre numérique, France, mai 1999.
S'inscrire dans une visée éthique
«Le réseau Internet est de plein pied avec la culture de la liberté. C'est l'une des raisons de
son succès. Il est incontestable que le numérique est un outil permettant de donner encore
plus de contenu concret à l'article 19 de la Déclaration des Droits de l'Homme, à la
revendication et à l'affirmation du bien commun qu'est la liberté d'opinion et d'expression.»
AFFICHER SITE À L’ÉCRAN :
http://manuscritdepot.com/internet-litteraire/actualite.138.htm
Nous avons adressé une lettre à ce sujet à la ministre de la culture et des
communications du Québec le 22 juin dernier. Un accusé de réception a suivi le 26
juin :
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AFFICHER SITE À L’ÉCRAN :
http://manuscritdepot.com/internet-litteraire/actualite.152.htm
Depuis, nous espérons que le dossier chemine au sein du ministère car nous
croyons qu’il en va de l’avenir du nouveau monde du livre au Québec.
253. DIAPOSITIVE RECONNAISSANCE & DÉVELOPPEMENT (Texte)
La reconnaissance de ce nouveau monde du livre par nos gouvernements est
essentielle. C’est à la suite de l’implication du Conseil de l’Europe que l’édition en
ligne s’est développée sur le Vieux Continent. Il en va de même de l’implication
soutenue du gouvernement français pour le développement de cette nouvelle
économie du livre.
Le gouvernement canadien pourrait poser des gestes simples mais très évocateurs.
Par exemple, les prix littéraires de la Gouverneure générale pourraient être ouverts
aux auteurs publiés uniquement en ligne sur Internet. À l’heure actuelle, seuls les
auteurs dont les livres sont distribués dans les librairies traditionnelles peuvent
s’inscrire aux Prix littéraires de la Gouverneure générale.
254. DIAPOSITIVE PRIX PULITZER (Texte)
http://www.pulitzer.org/new_eligibility_rules
Même les dirigeants du très célèbre prix Pulitzer ont décidé d’accepter les
reportages des journalistes publiés uniquement en ligne sur Internet. Le monde
évolue. Il ne faut pas rester figé dans le temps.
Pour sa part, le gouvernement du Québec pourrait soutenir financièrement le
développement de l’édition en ligne et de l’impression à la demande.
Enfin, il ne faut pas sous-estimer l’importance des médias dans le développement
du nouveau monde du livre car «pour innover, la présence des médias est
nécessaire».
On parle même dans certains milieux, d’un nouveau type de journalisme : le
journalisme d’innovation.
255 et 256. DIAPOSITIVE JOURNALISME D’INNOVATION (Texte)
http://manuscritdepot.com/internet-litteraire/actualite.59.htm
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«David Nordfors explique que "le journalisme d'innovation" est la combinaison du
journalisme économique, technologique, politique et culturel, qui offre la
possibilité de se rapprocher de l'innovation depuis un point de vue différent. C'est
un concept nouveau et une valeur communautaire nouvelle.
Nordfors a également déclaré à Eitb24.com que "pour que l'innovation fasse partie
de la société, il est indispensable que les médias parlent d'elle". Il affirme de plus,
qu'innover est introduire quelque chose de nouveau dans n'importe quel domaine,
cette introduction a besoin de communication et la communication requiert une
sorte de langage. Une nouveauté nécessite un langage nouveau pour être diffusée.
Et justement c'est le travail journalistique : les médias répandent ce nouveau
langage et permettent de susciter la connaissance et la discussion. Il ne s'agit pas
seulement d'intéresser le public en général à l'innovation mais de créer un lien pour
la création d'un réseau, une communauté d'innovateurs.»
257. DIAPOSITIVE SUIVI APRÈS CETTE CONFÉRENCE (Texte)
Je tiens une revue de presse quotidienne sur le site de la Fondation littéraire Fleur
de Lys et je peux vous dire qu’il y a plusieurs nouveaux articles publiés à chaque
jour au sujet du nouveau monde du livre en Europe, aux Etats-Unis, au Japon, etc.,
Je vous invite à demander à vos médias de vous tenir informer de ce qui passe dans
le nouveau monde du livre.
258. DIAPOSITIVE INTRODUCTION AU LIVRE (Texte + Vidéo)
Il est normal d’éprouver des difficultés à se familiariser avec le nouve@u monde
du livre. Ce fut le cas pour les hommes à l’époque où le livre est arrivé
259. DIAPOSITIVE INTRODUCTION AU LIVRE (Vidéo)
http://www.youtube.com/watch?v=pMf8DhEea1w
Voici une toute dernière vidéo.
260. DIAPOSITIVE PUB PAPIER ÉLECTRONIQUE (Texte)
261. DIAPOSITIVE PUB PAPIER ÉLECTRONIQUE (Vidéo)
http://www.youtube.com/watch?v=D1e8W5qrY1k
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262. DIAPOSITIVE LOGO FONDATION + ADRESSE DU SITE
Et je vous félicite d’être venu à cette conférence. Permettez-moi aussi de vous
remercier pour votre attention tout au long de ces deux heures.
Je suis prêt maintenant à répondre à vos questions.
Écrire au conférencier : [email protected]
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