la convention collective est menacée
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la convention collective est menacée
FEDERATION NATIONALE DES INDUSTRIES CHIMIQUES CGT BRANCHE CAOUTCHOU CAOUTCHOUC C Circulaire n° 211 du 16/12/2011— Ntre Réf. EL/rf. A TOUS LES SYNDICATS CGT–BRANCHE CAOUTCHOUC LA CONVENTION COLLECTIVE EST MENACÉE. Jeudi 15 décembre, au lendemain de notre assemblée générale des De pire en pire, syndicats CGT du Caoutchouc, s’est déon n’avait déjà roulée la négociation sur les salaires dans la pas grand chose, branche. maintenant on Cette réunion, initialeveut nous impoment prévue le 3 novembre, avait été unilaser zéro !!! téralement déplacée par le SNCP, pour une raison toujours inconnue. Dans un premier temps, il nous a paru nécessaire de faire une suspension de séance afin de remettre dans l’ordre la hiérarchie des négociations, à savoir dans un premier temps les négociations au niveau de la branche, puis les négociations dans les entreprises. L o r s de c e tt e su s p e ns io n, le s 5 o r g a nis a t io ns s ynd ic a le s o nt f a it l a dé c la r a t io n s u iva nt e s u r le r e s p ec t de la nég o c ia t io n da ns la b r a nc he. L es organisations syndicales dénoncent unanimement le non-respect par les chambres patronales de la Convention Collective du Caoutchouc sur les négociations salaires qui doivent se dérouler : En avril pour la négociation sur les minima, En octobre pour la négociation annuelle obligatoire. En tout état de cause, nous exigeons que les négociations de branche sur les salaires aient lieu avant les négociations sur les salaires dans les entreprises et les groupes. Les organisations syndicales exigent l’arrêt des manœuvres des chambres patronales du Caoutchouc qui dénaturent le dialogue social et empêchent tout progrès de la Convention Collective. Nous exigeons qu’à l’occasion de la réunion de concertation du 5 janvier, ces demandes soient prises en compte. CFDT CFE-CGC CFTC CGT FO S uite à cette déclaration, il est entendu que dorénavant, aucune négociation salariale ne devra être commencée dans les entreprises ou groupes, tant que la négociation dans la branche n’a pas abouti. N o us de v o ns , c h e r s ca m a r a d e s , ê t r e le s g a r a nt s d u r e s p e c t de ce t t e d é c la r a t io n int e r s y n d ica le . 263, rue de Paris - Case 429 - 93514 Montreuil cedex - Tél. 01 48 18 80 36 - Fax : 01 48 18 80 35 - boite aux lettres (email) : [email protected] - http://www.fnic.cgt.fr. L a CGT a porté la revendication de la grille fédérale à 1700€ au coefficient 130, qui répond aux besoins des salariés, et non à la logique de rentabilité des patrons actionnaires. Cette confusion fait, qu’aujourd’hui, le ministère n’a pas procédé à l’extension de l’accord du 24 mars 2011. Pour rappel : l’extension d’un accord consiste à le rendre obligatoire pour toute entreprise appliquant la Convention Collective du Caoutchouc. Les deux chambres patronales, SNCP et UCAPLAST, ainsi que leurs entreprises adhérentes, s’entendent comme larrons en foire pour, une fois de plus, gruger les salariés en prenant prétexte de cette situation pour ne pas appliquer la valeur du point mensuel à 6,00 €, mais continuer d’appliquer un point mensuel à 5,94 €. Ceci est inacceptable au vu des profits réalisés dans nos entreprises!!! Pour rappel : entre 2003 et 2010, plus 43 % de chiffre d’affaires, alors que les effectifs ont baissé de 26 %. Dans la continuité, le SNCP fait affront aux organisations syndicales de salariés en leur donnant des leçons sur le respect de tous les salariés du caoutchouc, mais qu’au vu des soi-disant difficultés annoncées, il ne peut pas répondre favorablement aux revendications, et dans un mépris total fait la proposition indécente suivante : Le coefficient 130 au niveau du SMIC, soit 1395 €, une valeur de point inchangée. Autrement dit, l’augmentation est de 0 %. Cerise sur le gâteau, l’accord salaires du 24 mars 2011, d’un niveau déjà ridiculement faible, et signé par la seule organisation FO, a fait l’objet d’une opposition de l’UCAPLAST, qui est l’une des deux chambres patronales du Caoutchouc avec le SNCP ! Ce ne sont pas les entreprises qui sont en difficulté, mais bien les salariés qui ont du mal à finir les mois à cause des salaires de misère pratiqués dans nos entreprises. Connaissant la faiblesse des augmentations dans les groupes et les entreprises, il est important de défendre une grille de salaires de haut niveau dans la branche. A partir de là, la Fédération interpelle les syndicats du Caoutchouc : nous devons envisager une mobilisation pour stopper l’engrenage sur la question des salaires dans la branche. Comme rappelé dans le tract joint, qu’il convient de diffuser massivement aux salariés, les bas salaires du Caoutchouc sont à ce point comprimés que la différence entre le K130 et le K255 est maintenant de 163 €, ceci pour une échelle de 11 niveaux de classifications ! Du jamais vu ! Jusqu’à quand allons-nous accepter et laisser faire un tassement pareil de la grille ? La seule réponse à la provocation de la chambre patronale ne peut être que la mobilisation de très grande tenue de l’ensemble des salariés de la branche, lors de la prochaine réunion de fin janvier. Nous vous demandons en conséquence : ► Diffusion massive du tract, ► Débat dès la première semaine de janvier pour une mobilisation du Caoutchouc sur les salaires.