C - Phnom Penh Accueil

Transcription

C - Phnom Penh Accueil
J A N - AV R
2015
N°43
Bulletin de PPA-Nº43
-1
N°43
Rédaction
© Béatrice Quéven
Les membres du bureau de
Phnom Penh Accueil et les
collaborateurs au numéro 43 :
Christine Bouvard, Jacqueline
Deubel, Vincent Deubel, Olivier
Jeandel, Henri Locard, Carole
Marnet, Mariko Poimboeuf,
Béatrice de Roquefeuil, Lou Ruffi,
Arnaud Tarantola.
Crédits photos
Christine Bouvard, Thérèse
Heilig, Henri Locard, Carole
Marnet, Chantal Peschoux,
Béatrice Quéven, Béatrice de
Roquefeuil, Arnaud Tarantola.
Publicité et partenariats
Jacqueline Deubel, Carole
Marnet, Francisco Sanabia.
Conception et impression
Freelance :
[email protected]
Numéro diffusé à 1 000 exemplaires.
En couverture : Bon Om Touk.
Célébration du retournement des eaux
du Tonlé Sap.
Phnom Penh Accueil
Association destinée à aider votre installation au Cambodge et à créer des liens
d’échange, de convivialité, d’ouverture et
de découverte entre plusieurs cultures.
N’hésitez pas à nous rejoindre !
Contact
[email protected]
www.phnom-penh-accueil.org
Bulletin de PPA-Nº43
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SOMMAIRE
03 Édito
05 Accueil et services PPA
06 Activités PPA
07 Histoire
Pourquoi les Khmers Rouges par Henri Locard
10 Carnet de voyage
Du Cambodge au Laos au fil du Mékong
16 Album photo
18 C’est de saison
21 Découverte
24 Culture
Le Tonlé Sap
La rage
La réflexologie plantaire
28 Chronique littéraire
par Olivier Jeandel
30 Zoom
Phnom Penh se met à l’heure japonaise
32 Zoom
Thnot, le palmier à sucre
35 Cuisine
Recettes
37 Quoi de neuf ?
38 Coups de pouce
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Bulletin de PPA-Nº43
É
L
ors de l’année écoulée, Phnom
Penh Accueil a organisé des visites
qui nous ont fait découvrir des artisans
comme l’ébéniste Louis Sebban, les ateliers de Couleurs d’Asie et de Kashaya,
les incroyables objets de Water Lyli et
les délicieux chocolats du Shop. Nous
remercions Jean-Claude et Srey Sor
pour le chaleureux accueil qu’ils nous
ont réservé lors du café rencontre, et
pour les précieuses informations sur
l’aromathérapie. N’oublions pas l’excellent moment passé avec Chea Socheat
de l’EFEO, qui nous a dévoilé les secrets du Wat Phnom et de quelques
trésors environnants avec passion.
Nous remercions également Anne
Lemaistre qui a donné un accent particulièrement dynamique à la fabuleuse
histoire des statues de Koh Ker restituées au Cambodge. Les cours de cuisine de Francisco, Claudia et Sorey nous
ont fait voyager et ont initié nos gourmandes papilles à de nouvelles saveurs.
Les effluves de rhum de la distillerie
Samaï ont délicieusement chatouillé
nos narines. La boucle s’est refermée
avec Micheline qui nous a emmenés
en pays Funan, royaume du Ve siècle,
né de l’union du brahmane Kaundinya
et de Soma, princesse khmère. Après
l’effort, le réconfort ! Nous nous sommes
régalés à décortiquer les belles demoiselles du Mékong à Takeo.
Et cette nouvelle année, fidèle aux
précédentes, est prometteuse en événements. Janvier démarre sur les chapeaux de roue. À l’instar du Tonlé Sap,
qui lors du retournement revient sur
son passage et fertilise les terres,
dito
Phnom Penh Accueil renoue avec les
traditions d’antan riches de nouvelles
expériences. Après une longue pause
« garage », les tuk tuk sont de nouveau
sur la ligne pour le départ imminent du
rallye, dépoussiéré et ravivé entre les
mains de Micheline et de Marie-Reine.
Le temps de défroisser jupettes et
pantalons, nous nous retrouverons le
14 février avec Thérèse et Nomya, qui
seront nos maîtres de danse pour nous
déhancher sur la piste de l’hôtel La
Maison du Gouverneur et pour éliminer
les rondeurs dues aux galettes des rois
suivies de peu des délicieuses crêpes de
la Chandeleur, dont nous nous serons
délectés le 7 février.
En mars, l’Institut français accueillera les premiers de la classe pour une
nouvelle édition de La dictée de Phnom
Penh Accueil qui, par le passé, eut un
réel succès.
D’autres visites culturelles et sorties de loisir sont en préparation mais
je n’en dirai pas plus ! Je vous invite à
visiter le site www.phnompenhaccueil.org qui lui aussi, a reçu un bain de
Jouvence. Une nouvelle rubrique intitulée « les Khmèrveilles du Barang » est
ouverte à toute personne voulant partager ses improbables expériences en
pays khmer.
Je ne saurais conclure cet éditorial sans souhaiter à chacun les traditionnels vœux de bonheur, santé
et prospérité pour 2015, et remercier
chaleureusement les fidèles annonceurs sans qui ce bulletin n’existerait
pas.
Christine Bouvard
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A
ccueil et services PPA
Le bureau de PPA et Geneviève, présidente de PPA
LES PERMANENCES HEBDOMADAIRES
AU K-WEST
Hôtel Amanjaya, n°1 rue 154, sur
le quai Sisowath.
Les permanences sont assurées
par les membres du bureau de
PPA, elles ont lieu chaque vendredi matin de 9 heures à 11 h 30.
Dans ce cadre convivial, nous
sommes là pour répondre à vos
questions sur nos activités de la
semaine, sur l’association PPA,
sur la vie à Phnom Penh et au
Cambodge ou tout simplement
pour se rencontrer, bavarder autour d’un café et partager nos expériences.
LES ANNONCES DE PPA
PPA a mis en place un groupe de
discussion et un service gratuit
qui permettent à tous ses membres d’envoyer et de recevoir des
annonces. Inscription en suivant
ce lien :
http://fr.groups.yahoo.com/
group/phnompenhaccueil/
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H
ctivités PPA
Nos activités vous permettent de passer un bon moment ensemble. Toutes les activités de la semaine sont annoncées dans
Le Petit mot de PPA que vous trouverez à la page d’accueil du
site ou directement dans votre boîte mail en vous inscrivant à
la newsletter.
AQUAGYM
Tous les jeudis à 8h30 à la piscine
de l’hôtel Kabiki (22 rue 264).
Contact : Christine 077 291 427
RENCONTRES CULTURELLES
Chaque trimestre (infos sur le site
de PPA).
Contact : Béatrice 078 612 024
BIBLIOTHÈQUE TOURNANTE
Échange de livres toutes les trois
semaines, le vendredi de 14h à 16h.
Contact : Delphine 077 333 967
TAROT
Une fois par mois, en général le
jeudi soir (toutes les infos sur
notre site).
Contact : Christine 077 291 427
Consultez le site de PPA :
www.phnom-penh-accueil.org
BRIDGE
En partenariat avec le WIG, le
lundi à 13h30 et le mercredi à
9h au Central Mansion (1A et 1B
rue 102).
Contact : Marie-Jo 077 526 138
CAFÉ-RENCONTRE
Un mardi par mois de 9h à 11h30.
Contact : Béatrice 078 612 024
GYM
Chaque mercredi et vendredi de
8h30 à 9h30 au Gasolina (56/58
rue 57).
Contact : Séverine 012 760 323
MAH-JONG
Le jeudi de 14h à 16h à la
Gasolina (56/58 rue 57).
Contacts : Catherine 077 496 574
et Srey 012 801 949
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ADHÉRER À PPA
Pour devenir membre de PPA,
il suffit de remplir le bulletin d’adhésion fourni par
l’association lors d’une permanence du vendredi matin au
KWest, régler la cotisation et
joindre une photo d’identité.
Votre carte de membre PPA vous
sera remise immédiatement.
La cotisation annuelle de 25 $
vous donne accès aux ateliers
et sorties. Sur présentation de
votre carte de membre, les différents partenaires de l’association
(commerces, restaurants, services...) vous feront profiter de remises sur leurs prestations.
istoire
POURQUOI LES KHMERS ROUGES
par Henri Locard
Henri Locard est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le régime des Khmers rouges et notamment Pourquoi les Khmers rouges paru aux
éditions Vendémiaires en 2013. Chercheur, il
est spécialiste du Cambodge contemporain.
Ancien maître de conférences à l’Université
Lumière Lyon 2, il vit depuis plusieurs années à
Phnom Penh d’où il coordonne un programme
de recherches sur les centres d’internement
des Khmers rouges. Il est le correspondant
de plusieurs médias occidentaux aux procès des anciens
dirigeants khmers rouges et revient sur cette question pour le
Bulletin de Phnom Penh Accueil.
À
la suite de la publication du
premier verdict du procès
de Nuon Chea et Khieu Samphan, le 7 août 2014, le journal
Le Monde faisait paraître un éditorial en une dans lequel il déplorait que les bombardements
américains ne figurent pas en
bonne place dans le jugement
des Chambres extraordinaires
auprès des Tribunaux cambodgiens (CETC) à Phnom Penh.
Sur le même sujet, un article de
l’historien David Chandler dans
le journal The Phnom Penh Post
daté du 9 septembre 2014, contestait l’affirmation récente de
Henry Kissinger (90 ans) sur
une radio américaine, affirma-
tion selon laquelle les bombardements massifs sur le Cambodge
à la fin des années 1960 et au
début des années 1970 avaient
fait moins de victimes civiles
qu’aujourd’hui les avions furtifs
de Barack Obama en Afghanistan, au Pakistan, en Somalie et
au Yémen, et maintenant encore
en Irak ou en Syrie.
Il est vrai que, si des chiffres extravagants allant de 150 000 à un
million ont été cités pour évaluer
le nombre des victimes des bombardements américains au Cambodge de 1962 à 1973, en réalité,
les victimes ne se sont comptées
qu’en plusieurs dizaines de milBulletin de PPA-Nº43
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H
liers : autour de 40 000, civils et
militaires selon Marek Sliwinski dans son livre Le Génocide
Khmer Rouge de 1995, le seul
auteur qui ait tenté de faire une
évaluation scientifique de cette
tragédie. Ce qui est certainement encore beaucoup trop et
constitue des crimes de guerre
en cas de victimes civiles, crimes
qu’on ose appeler sous l’affreux
vocable de « dégâts collatéraux ».
D’après The Phnom Penh Post,
Barack Obama est certainement
loin de ce triste record et on ne
peut estimer les victimes innocentes de ses bombardements
qu’à quelques milliers, au plus.
Tout cela pour expliquer qu’il
n’y aurait guère eu lieu de traduire les États-Unis en tant
qu’État devant les CETC. Sans
compter que l’accord entre le
Cambodge et l’ONU prévoit
clairement que ce sont des individus et non pas des États qui
doivent rendre compte de leurs
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H
istoire
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actes devant les juges. Si ces
bombardements massifs contribuèrent sans nul doute à créer
une atmosphère apocalyptique
où la violence était reine et la vie
un fétu de paille, ils ne furent
pas un facteur déterminant dans
l’arrivée au pouvoir de l’Angkar,
l’organisation révolutionnaire, en
ce fatidique 17 avril 1975. Dans
le même article du Phnom Penh
Post du 9 septembre 2014, David
Chandler souligne que la principale conséquence de ces bombardements, en dehors des « dégâts
collatéraux », a été de retarder
cette prise de pouvoir violente
par les révolutionnaires khmers
rouges, laquelle « aurait eu lieu
beaucoup plus tôt et le Vietnam du Sud aurait eu un pays
communiste sur son flanc ouest ».
Non, les grands absents du tribunal ne sont ni les États-Unis,
ni même la France, formatrice
de bien des intellectuels khmers
rouges, mais le Vietnam communiste d’abord et surtout la Chine
de Mao quand les Pol Pot et
Nuon Chea installèrent leur pouvoir totalitaire.
Je ferais sans doute mienne
la réflexion du chercheur Steve
Heder qui dit que les CETC ont
actuellement tort de placer trop
clairement toute la responsabili-
té de ces crimes indicibles sur les
épaules de Nuon Chea, l’alter ego
ou la face cachée de Pol Pot.
La réalité est plus complexe.
C’est ce que j’ai voulu expliquer
en rédigeant mon livre Pourquoi
les Khmers rouges. Les ingrédients indispensables à jeter dans
le chaudron du brouet empoisonné des Khmers rouges furent :
- Ho Chi Minh et son Parti communiste indochinois, matrice du
Parti communiste du Kampuchea (PCK) qui s’émancipa graduellement du « Grand Frère »
vietnamien entre 1966 et 1973,
quand Pol Pot et ses confrères
comprirent qu’ils n’étaient que
les marionnettes de leurs aînés
révolutionnaires de l’Est ;
- Mao, avec ses politiques les plus
extrémistes du Grand Bond en
avant (1959-1962) et de sa suite
istoire
logique et inexorable de sa Révolution censément « culturelle »
(1966-1976) ; et enfin, mais seulement enfin,
- un quarteron de leaders politiques khmers (avec l’aide de
leur ancien roi Sihanouk et de
la culture khmère) déterminés,
quoi qu’il en coûte, à exercer un
pouvoir totalitaire sur leurs compatriotes au nom de l’arrivée
quasi immédiate d’un bonheur
paradisiaque qui serait l’envie de
l’humanité entière
Un procès qui ne regarde que ce
quarteron, et exclut a fortiori les
deux autres éléments fondamentaux, est biaisé et conduit à faire
dire dans le magazine Le Nouvel
Observateur du 7 août 2014, à
une Élisabeth Simonneau-Fort,
ancienne avocate internationale
des parties civiles, qu’aucune clé
de compréhension n’était apparue : « Tout ça n’a aucun sens ».
Il faut tout de même se demander si l’ensemble de la population citadine du pays aurait
abandonné ses foyers le 17 avril
1975 si elle avait été confrontée
à des adolescents porteurs de
bâtons, au lieu des sinistres
kalachnikovs (ou AK 47), dons de
la Chine de Mao ?
Henri Locard
Phnom Penh, septembre 2014.
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C
C
arnet de voyage
arnet de voyage
DU CAMBODGE AU LAOS
par Béatrice de Roquefeuil
Dans tous les villages qui bordent le Mékong, au moment des
mythiques couchers du soleil sur le fleuve, quelques buffles accompagnent toute une population qui prend son bain au sein
des reflets dorés en barbotant, s’éclaboussant, en hurlant de
rire. Ce spectacle d’une beauté à couper le souffle fut souvent
contemplé en sirotant une noix de coco assis sur les sièges en
plastique de petits restaurants installés en bordure du fleuve,
notamment à Kratie ou sur les îles du sud du Laos.
PHNOM PENH - KRATIE
Dès Phnom Penh, la Toyota
Camry a longé le cours d’eau
brunâtre sur une route boueuse,
défoncée par plusieurs inondations, les ponts ayant été emportés. La voiture réussit donc héroïquement à éviter des milliers
de nids-de-poule, des centaines
de motos zigzaguant, d’autobus
cahotant, de camions incontrôlés,
de grosses Lexus méprisantes,
des dizaines de personnes surgissant de nulle part, des zébus,
des buffles, des chiens, des troupeaux de chèvres, les uns et les
autres s’arrêtant au milieu de
la route quand ils ne s’y allongeaient pas carrément.
D
Après s’être éloigné du fleuve
puis l’avoir retrouvé, traversé
plusieurs villages en bois posés
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sur les berges cultivées, ce fut
l’arrêt bienvenu à Kratie, au Bungalow, une grande case traditionnelle sur pilotis pleine de charme
avec meubles et tableaux de
l’époque indochinoise, propriété
du rédacteur français du Petit
Futé Cambodge, Pierre-Yves Clay.
Au moment du coucher du
soleil le ballet des dauphins de
l’Irrawady est un spectacle superbe que l’on admire en remontant le Mékong (de mai à octobre).
Au delà de Kratie, progressant vers la frontière laotienne,
la région se désertifie. Le manioc
blanc grignote la voie sur les bascôtés de laquelle il est méticuleusement répandu pour son
séchage.
D’immenses feux incontrôlés
allumés par les paysans pour
défricher, consument toutes les
forêts du nord du Cambodge,
une vraie désolation car jusqu’au
Laos la route longe ces immenses
espaces noircis. Le Ratanakiri
était l’un des joyaux du Cambodge, aujourd’hui, malgré les
coupes dans la forêt, des tribus
survivent encore dans ce qui
reste de ces espaces après une
déforestation massive
LE SUD-LAOS, TEMPLE DE VAT
PHOU
Après la ville cambodgienne de
Stung Treng, la frontière se situe
dans une sorte de désert poussié-
reux où il fait une chaleur écrasante. Un garde cambodgien
très profondément enfoncé dans
son hamac est sorti de sa léthargie pour récupérer quelques dollars et laisser passer la voiture.
Dans de petits baraquements,
quelques billets verts supplémentaires ont permis d’avoir un
tampon et la barrière s’est levée
(les visas ont été fait à PP mais
il est possible de les prendre sur
place).
Côté Laos, pensant que la frontière était genre frontière suisse
avec plein de banques pour le
change, en passant d’une cahute
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C
en paille à une cahute en tôle
ondulée, il a fallu se débrouiller
sans kips (la monnaie du Laos),
avec les billets verts et des tas
de gestes car personne ne parlait
autre chose que le laotien. À vrai
dire tous les hommes en uniforme
jouaient ou regardaient la partie de pétanque en cours ! Après
avoir attendu qu’une boule très
près du cochonnet soit tirée correctement, les passeports fu-rent
tamponnés et tout s’est arrangé
avec de grands sourires. Au loin
quelques travaux annonçaient
un futur poste-frontière. Offerte
par le frère chinois, la grandroute qui traverse le Laos n’a pas
un seul nid de poule : enfin une
route « normale » sur 100 km,
avec quand même quelques bêtes
dessus.
Ce fut parfait jusqu’à la piste
rouge empruntée pour aller en
direction du plateau des Boloven.
Secoué comme dans une barque
par gros temps, aveuglé par une
poussière opaque qui recouvrait
en épaisses couches siennes, arbustes, prairies et tous les véhicules croisés, notre fier véhicule
a fini par atteindre le Kingfisher Ecolodge, complètement
perdu près d’un village aux
maisons traditionnelles très élégantes. Les cases de l’hôtel longent une immense étendue
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arnet de voyage
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de savane bourrée d’animaux
dont des éléphants, des buffles,
des vaches, sur lesquels se
posent gracieusement des milliers d’aigrettes blanches. Dans
ce lieu merveilleux réputé pour
son calme, cette nuit-là, la fête
de l’année du village voisin assourdissait la campagne des stridences de la musique laotienne
mise jusqu’à saturation des baffles. En écho, mugissements, barrissements et cloches d’animaux
surexcités improvisèrent un concert inimitable !
Après avoir regagné les berges
du Mékong, la voiture fut abandonnée pour une petite barque
oblongue typique du pays. Puis
un antique tuk tuk a pris la direction du superbe temple de Vat
Phou, un bijou dominant la vallée
du Mékong, inscrit au Patrimoine
de l’Unesco. Ce lieu de culte plus
ancien que celui d’Angkor aurait
été fondé à l’époque du royaume
de Chen La (Ve ou VIe siècle), histoire relatée dans un petit musée
niché près des bassins. Une foule
de Laotiens vient ici en pèlerinage car c’est un endroit sacré.
le temple ancré dans la montagne,
découvrant ses rites anciens et
ses délicates sculptures. La vue
est éblouissante et, au-delà des
deux baraï étincelants, le Mékong
s’étale en majesté.
LES 4 000 ÎLES
À Champassak après le repas
au-dessus du fleuve, puis un autre
navire pointu pris pour récupérer la Camry et repartir vers
le sud, un nouveau bac est emprunté vers l’île de Don Khong.
La voiture cette fois-là est posée
sur des planches arrimées à
trois bateaux tout rouillés trans-
arnet de voyage
formés en trimaran, pour aller
vers une jolie bâtisse tenue par
un Laotien répondant au prénom
de Philippe et qui gérait auparavant l’hôtel Sofitel de Roissy. Le
Senesothxuen Hôtel est installé
devant la multitude d’îlots qui
saupoudrent le paysage fluvial.
Ensuite il était prévu, bien sûr,
de s’arrêter devant les célèbres
chutes de Pha Pheng au Laos,
non loin de la frontière cambodgienne.
À l’aller, un panneau bleu avait
été repéré marqué « Pha Pheng » :
Après avoir suivi une très belle
allée bordée de boutons de lotus
en pierre, grimpé des marches
bien raides entre deux haies odorantes de frangipaniers, on aborde
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arnet de voyage
fin la découverte du fleuve transformé en plusieurs cataractes qui
dégringolent de partout et se rejoignent dans un gouffre. Absolument magnifique…
Mais pour se rendre aux « Niagara du Mékong », il fallait simplement tourner au troisième
panneau bleu sur la grand-route,
garer la voiture devant le complexe touristique que les Chinois viennent de construire et
voilà c’était là ! Il est aussi possible de s’y rendre en prenant une
pirogue à partir de l’île de Don
Khone… Côté Cambodge, près de
Stung Treng, le Mékong se transforme à nouveau en de superbes
cascades.
on y va, cahotant dans les nidsde-poule, mais pas de chutes.
Retour sur la route et deuxième
panneau bleu marqué « waterfalls » : on y va, toujours dans
les nids-de-poule, débouchant
sur un village très sale plein
de bateaux traditionnels prêts
à vous embarquer. On y va, et
seuls avec un barreur dans une
étroite esquisse, ce fut une splendide descente du cours d’eau
pendant une demi-heure, béats
d’admiration devant la beauté
des milliers d’îles qui parsèment
le fleuve sur lequel se reflètent
dans des camaïeux de vert, co14 -
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cotiers, bananiers, petits jardins
bien cultivés.
À l’arrivée au village dont les pilotis dominent les canots colorés
et effilés au repos, une ravissante
Laotienne en sarong vermillon se
baignait avec sa brosse à dents.
Pour atteindre les chutes, il faut
encore prendre un vélo. On y va,
sur une route très calme bordée
de rizières d’un vert cru, passant auprès d’une locomotive à
vapeur de l’époque des Français
car ces derniers avaient installé
un train pour relier certaines îles.
Après une petite marche, c’est en-
arnet de voyage
Villa plein de charme et très
calme appartenant lui aussi au
rédacteur du Petit Futé, le grand
repos est assuré. Pour terminer ce périple, sur la route du retour vers Phnom Penh, à Kompong Cham, l’arrêt au site du Vat
Nokor s’impose car au sein de
très belles ruines angkoriennes,
un temple moderne tout doré y
fut imbriqué merveilleusement.
Il est aussi possible de faire
cette balade en bus jusqu’au
Laos. Il faut juste avoir tout son
temps…
KRATIE - KOMPONG CHAM
De retour à Kratie, le dernier
bac part avant la nuit pour aller
en face sur l’île de Koh Trong.
À l’arrivée deux femmes très
costaudes vous empoignent et
vous scotchent derrière elles sur
leur moto après avoir casé sacs
et valises entre leurs jambes.
C’est donc cramponné aux matrones que vous remontez à
pleine vitesse une dune de sable
extrêmement raide sur laquelle
des planches étroites en bambou ont été installées car le Mékong est au plus bas : quelle performance ! Dans l’hôtel Rajabori
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A
A
lbum Photo
Visite des ateliers du bois
Louis Sebban
Les mardis latino
s à Gasolina
t à The Shop
Atelier chocola
16 -
Bulletin de PPA-Nº43
Nº43
lbum Photo
Découv
chez SÂ erte de l’arom
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Sortie à Takeo
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Les mardis
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Sortie à Ta
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Café Rencontre à
Distillery
SAMAI
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Le
ess statues
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acontées de Koh Ker
au Musée par Anne Lemaistre
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guidé
Visite Chea Soch
avec
Phnom
C
C
’est de saison
’est de saison
LE TONLÉ SAP
par Lou Ruffi
Parce que c’est de saison et parce que c’est un sujet à consonance géographique ultra intéressant, suivons ensemble les
méandres du Tonlé Sap. Plus grand lac d’eau douce d’Asie du
Sud-Est, le Tonlé Sap est unique au monde en raison de son
système hydrologique. Il a notamment la particularité de voir
son cours s’inverser à deux reprises au cours de l’année.
L
e Tonlé Sap, signifiant en
khmer « la grande rivière
d’eau douce », est à la fois un lac
et une rivière. Véritable organe
18 -
Bulletin de PPA-Nº43
vital du Cambodge, son régime
d’écoulement s’inverse au fil des
saisons. Les Cambodgiens ne font
pas la différence entre le lac proprement dit et la rivière puisque
la limite entre les deux reste le
plus souvent floue voir fluctuante
et donc impossible à déterminer.
D’un point de vue écologique il
s’agit d’un écosystème de première importance reconnu en tant
que « réserve biosphère » par
l’UNESCO depuis 1997. Ce lac
est vivant, il se remplit et se vide
au gré des moussons. La rivière
Tonlé Sap relie le lac au Mékong
après un voyage d’une centaine
de kilomètres au travers des
rizières et de la campagne cambodgienne.
La confluence du fleuve Mékong
et de la rivière Tonlé Sap est
observable a deux pas du centre
ville de Phnom Penh. Chaque année, à la saison des pluies (entre
juillet et novembre), le Mékong
en crue, atteignant un niveau
supérieur à celui du lac, force le
courant de la rivière Tonlé Sap
à s’inverser pour aller remplir
le lac en amont. Cela fait penser
au bon vieux système des vases
communicants. Le cours d’eau
remonte alors vers les terres
au lieu de continuer en toute
logique vers la mer. Étonnant,
n’est-ce pas ?!? Justement les
fameux villages flottants des pécheurs se déplacent en suivant
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D
’est de saison
écouverte
partir de mi-novembre le Tonlé
Sap déverse dans le Mékong les
réserves accumulées pendant la
saison des pluies. Le cours de
l’eau s’inverse donc à nouveau
on appelle ce phénomène « le retournement des eaux ».
LA RAGE, UNE MALADIE
MORTELLE À NE PAS NÉGLIGER
AU CAMBODGE
par Vincent Deubel et Arnaud Tarantola
les mouvements de la rivière et
des poissons y habitant. Durant
la saison des pluies, le lac peut
atteindre cinq fois sa taille initiale, ce qui explique qu’à plusieurs centaines de mètres du
lac, on retrouve encore des maisons sur pilotis. Les habitations
traditionnelles à proximité du
Tonlé Sap ont été adaptées pour
suivre le mouvement de la nature. Imaginez-vous de l’eau au
pas de votre porte en été, et un
gouffre en hiver !
Cependant le spectacle le plus
curieux reste encore celui des
plantes d’eau douce qui suivent
le cours de la rivière. Lorsque
vous êtes en proie aux doutes
concernant le sens d’écoulement
du Tonlé Sap, ces plantes sont
un indicateur infaillible. En ce
moment ces petites bottes végétales se dirigent vers le fleuve
Mékong au même titre d’ailleurs
que l’eau de la rivière. En effet,
avec la saison sèche qui arrive à
20 -
Bulletin de PPA-Nº43
En définitive, c’est à ce moment
là que se déroule Bon Om Touk,
« la fête de l’eau », en l’honneur de
l’eau et plus généralement de la
nature qui apporte prospérité.
Et puisque qu’une image vaut
mieux que de longs discours voici
quelques photographies faites
« maison » du Festival de l’eau
2014 entre courses de pirogues,
illuminations, promenades en
famille et feux d’artifices !
Décrite dans des textes sumériens, la rage est connue depuis
la Haute Antiquité. Depuis lors, son traitement curatif n’a fait
aucun progrès : depuis 4 500 ans, elle reste la maladie la plus
létale pour l’homme puisqu’une fois déclarée elle entraîne le
décès dans 100 % des cas dans l’Ancien Monde. Sa prévention
passe donc par la vaccination avant morsure ou après morsure mais avant que ne « prenne » l’infection. Cette maladie est
présente au Cambodge.
L
e virus de la rage (genre
Lyssavirus) présent dans la
salive d’animaux (chien, chats
ou autres mammifères domestiques ou sauvages) est transmis
à un individu par morsure dans
l’immense majorité des cas, mais
également par griffure ou léchage
au niveau de lésions de la peau
ou de muqueuses. Tous ceux qui
sont mordus ne contractent pas
la rage ; mais tous ceux qui contractent la rage meurent.
Lorsque l’infection « prend »,
le virus rabique introduit dans
l’organisme s’y multiplie au
niveau de la blessure et pénètre
dans les terminaisons nerveuses
pour rejoindre les neurones du
cerveau qui régulent en particulier l’activité cardiaque ou la respiration. Après quelques jours à
quelques mois d’incubation (selon
la localisation et la sévérité de la
morsure ; mais de l’ordre de 3 à 5
semaines dans la majorité des cas),
l’individu atteint développe une
encéphalite (infection du cerveau).
Dans les cas de « rage furieuse »
(80 % des cas chez l’homme) la
phase symptomatique débute souvent par une difficulté à avaler
et des troubles neuropsychiatriques variés, notamment l’anxiété
et l’agitation. L’hydrophobie est
souvent présente, due à la perturbation du réflexe de déglutition. Une fois la maladie déclarée,
l’évolution se fait vers le coma
Bulletin de PPA-Nº43
- 21
D
D
et la mort souvent par arrêt respiratoire en quelques jours. Lors
d’une suspicion d’infection par
tout animal non vacciné, inconnu ou présentant des symptômes
anormaux, la prophylaxie postexposition doit être démarrée
le plus rapidement possible, au
mieux dans les 24-48 heures. Il
commence par un traitement non
spécifique des plaies : nettoyage
à l’eau et au savon, antibiothérapie, prophylaxie antitétanique. Il
est suivi d’un protocole préventif spécifique, très bien toléré, qui
comprend la vaccination, parfois
associée à une sérothérapie antirabique dans le cas de morsure
sévère, à la face ou aux extrémités
des membres. Cette prévention
vaccinale appliquée dès les premiers jours suivant l’exposition
doit être effectuée le plus rapidement possible après exposition,
avant l’apparition des premiers
symptômes qui signe une évolution inexorablement fatale.
La rage est à l’origine de plus
de 55 000 décès annuels dans le
monde, le plus souvent suite à
une infection transmise par un
chien enragé. Chaque année,
environ 17 millions de personnes reçoivent un traitement
après l’exposition à des animaux
inconnus ou chez lesquels on
soupçonne la rage. L’Asie paie
22 -
Bulletin de PPA-Nº43
écouverte
un lourd tribut avec un nombre estimé par l’OMS de 31 000
décès par an. Au Cambodge, une
étude menée à l’Institut Pasteur
indiquait un nombre rapporté de
morts de rage par le Ministère
de la Santé de 63 cas entre 1998
et 2007, alors que le modèle prédictif calculé estimait à 810 le
nombre de cas mortels en 2007,
soit une incidence de 5.8/100 000
individus. Ces valeurs excèdent
celles du nombre de morts de
paludisme ou de dengue dans ce
pays.
tirabiques sera administrée dès
la première injection de vaccin, afin de conférer une protection par anticorps pendant que
le corps produit ses propres anticorps en réponse au vaccin.
L’enregistrement des données
épidémiologiques liées à chaque
individu permet de mener des
recherches complémentaires sur
le virus de la rage et la maladie au Cambodge pour instruire
la réponse au Cambodge et audelà.
L’Unité de Virologie, Centre de
Référence de la Rage à l’Institut
Pasteur du Cambodge (dirigée
par le Dr Philippe Dussard) assure le diagnostic de virus dans
les cerveaux d’animaux. Plus de
400 échantillons sont testés par
an dont environ 50% sont positifs
pour le virus rabique. Le Centre de traitement antirabique
de l’Institut (dirigé par le Dr Arnaud Tarantola) assure plus de
20 000 consultations et traitement antirabique par an. Il consiste en quatre injections intradermiques ou intramusculaires
réparties sur quatre semaines
(0, 3, 7, 28) de virus préparé
sur culture cellulaire, purifié et
inactivé. En cas de morsure à
risque jugé plus élevé, une injection d’immunoglobulines an-
© Photo A. Tarantola, Institut Pasteur du cambodge, 2011.
écouverte
Enfant de 2 ans mordu sévèrement à la face par
un chien confirmé enragé et traité avec succès
par le vaccin et les immunoglobulines
antirabiques.
En conclusion, la rage doit être
prise très au sérieux en Asie et
en Asie du sud-est. Au Cambodge, pays enzootique pour la
rage, le nombre de chiens excède
5 millions (un pour 3 habitants)
et la couverture vaccinale antirabique des animaux domestiques
est encore trop rare. Apprenons à
ne pas s’approcher d’un chien inconnu, ne pas le regarder en face,
ne pas l’agresser, ne pas laisser
les enfants toucher un animal
inconnu. Les centres de traitement post-exposition sont peu
nombreux au Cambodge (Phnom
Penh, Siem Reap, Sihanoukville). Il est alors prudent pour
tout individu se rendant dans des
zones rurales reculées du pays
d’envisager une prévention vaccinale antirabique avant de courir le risque d’être mordu, constituée de trois injections intramusculaires ou intradermales
délivrées à J1, J7 et J28, et un
rappel après un an. De cette
façon, une personne vaccinée
préventivement n’aura que deux
injections de vaccin de rappel
à réaliser sans avoir à chercher
en urgence un centre capable
de délivrer une injection d’immunoglobulines antirabiques.
Le Groupe de Prévention de
la Rage de l’Institut Pasteur du
Cambodge dispose d’une page
Facebook où des informations
relatives à la prévention peuvent
être consultées (www.facebook.
com/rpg.at.ipc).
Bulletin de PPA-Nº43
- 23
C
C
ulture
LA RÉFLEXOLOGIE PLANTAIRE
par Christine Bouvard
La réflexologie plantaire est une thérapie manuelle non
conventionnelle qui, par pressions particulières (pressionrotation, reptation, lissage, foulage…) sur un point précis du
pied, stimule un organe ou la partie du corps correspondant.
Cette thérapie est fondée sur le principe qu’il existe sur les
pieds des zones, appelées zones réflexes, qui correspondent à
toutes les parties du corps. La réflexologie identifie soixante
points réflexes dans chaque pied, eux-mêmes reliés à 7 200
terminaisons nerveuses.
C
haque partie du corps humain est représentée à un
endroit déterminé de la plante
du pied, ainsi chaque système
(digestif, respiratoire, hormo-
24 -
Bulletin de PPA-Nº43
nal, urinaire…) correspond à
une zone ou point sur le pied.
On retrouve sous le pied une
projection miniature de tout le
corps.
Un toucher spécifique sur ces
zones réflexes permet ainsi de
localiser les tensions et les dysfonctionnements de l’organisme
afin de les éliminer et rétablir
l’équilibre du corps à travers
la circulation des fluides et des
énergies L’objectif de la réflexologie est d’aider à maintenir
ou rétablir l’équilibre du corps
appelé homéostasie.
COMMENT
FONCTIONNE LA
RÉFLEXOLOGIE ?
Deux explications sont possibles
pour comprendre son fonctionnement :
- Une explication neurophysiologique, selon laquelle la réflexologie plantaire agit par voie
réflexe, c’est-à-dire que la stimulation agit à distance sur différents organes.
Une pression exercée sur un
point du pied envoie un stimulus qui déclenche une action
réflexe : L’information voyage
ulture
grâce au système nerveux
jusqu’au cerveau, ce dernier
renvoie le message à la moelle
épinière qui le fait suivre au
niveau de l’organe correspondant, à la zone stimulée, provoquant des modifications physiologiques.
- Et une explication énergétique, selon laquelle la réflexologie plantaire agit par déblocage
d’une énergie vitale qui s’écoule
dans des canaux ou méridiens
et dont la libre circulation permet le maintien de l’équilibre
de l’organisme. C’est le principe
de l’acupuncture.
QUELLES SONT LES ORIGINES DE
CETTE THÉRAPIE ?
La réflexologie plantaire est
mentionnée dans divers documents d’anciennes civilisations.
En Chine, on a retrouvé un texte
traitant de massage réflexe qui
date de 2 700 ans avant J.-C., en
Égypte, un pictogramme datant
Bulletin de PPA-Nº43
- 25
C
C
ulture
de 2 300 avant J.-C., illustrant le
tombeau d’un médecin représentant deux thérapeutes pratiquant
un massage des pieds et des
mains et en Inde, une peinture
hindoue représentant les pieds
de Bouddha avec les symboles
de son corps qui date du XVIIIe
siècle. Enfin, selon certains, les
Incas, civilisation vieille de plus
de 14 000 ans, auraient transmis
une forme de thérapie des zones
réflexes aux Indiens d’Amérique
du Nord.
assistante de Riley, reprend ces
travaux. Elle vérifie chaque zone
du pied et en établit une cartographie. Elle est considérée
comme la mère de la réflexologie
plantaire d’aujourd’hui.
Ce n’est qu’à la fin du XIXe
siècle que quelques médecins
s’intéresseront de plus près à ce
qui est devenu la base de la réflexologie moderne. Le Dr Fitzgerald,
chef d’un service d’O.R.L, s’inspire
de la médecine traditionnelle
des tribus indiennes et constate
qu’une pression exercée sur les
doigts produit un effet anesthésiant sur la main, le bras, la
mâchoire, le nez, etc.
Il lui vient alors l’idée de diviser
le corps de haut en bas en dix
zones longitudinales ; selon cette
théorie, les parties du corps se
trouvant au sein d’une même zone
sont reliées les unes aux autres
par un flux d’énergie qui circule à
l’intérieur de cette zone et peuvent
donc s’influencer. Ce qui expliquerait qu’en stimulant un point
réflexe de la plante du pied on
peut agir par action réflexe sur un
organe ou partie du corps. Il fondera ainsi la thérapie des zones.
COMMENT SE DÉROULE UNE
SÉANCE DE RÉFLEXOLOGIE ?
La prise de contact, avec le
patient, se fait par un modelage
relaxant, le praticien poursuit par
le dépistage des points ou zones
sensibles. Ces endroits sensibles
sont signes de déséquilibre et
seront stimulés par pression.
Notons que l’ensemble du pied
sera stimulé dans sa totalité.
Le docteur Joseph Riley affina
la technique et réalisa les premiers schémas détaillés. Enfin,
c’est en 1930 qu’Eunice Ingham,
26 -
Bulletin de PPA-Nº43
ulture
La séance se termine de nouveau par un modelage relaxant,
cette phase permet de finir sur
une note de détente et de bienêtre.
Cabinet Medical Français
Dr. Michel SEBBAN
Médecine Générale de famille
Adultes et Enfants
Spécialisé en Gynécologie
Obstétrique
Traitement contre la douleur
Acupuncture
Dr. Isabelle de GAUDEMAR
Oto-Rhino-Laryngologie
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Bulletin de PPA-Nº43
- 27
C
C
hroniques littéraires
De Phnom Penh
à Abidjan
de Gildas Le Lidec,
éd. L’Harmattan,
Paris, 2014.
261 pages.
L
a réputation de Gilas Le
Lidec n’était plus à faire
lorsqu’il prit son poste en
Thaïlande en 2009, poste qui fut
le dernier de sa carrière : celle
d’un ambassadeur atypique, spécialiste des situations de crise.
Il sera peu question de la
Thaïlande dans ces “fragments
de vie d’un diplomate”, du fait de
la date de rédaction de l’ouvrage
ou peut-être l’intéressé n’avaitil pas l’intention de s’apesantir
sur un dernier poste qu’il ne
jugeait pas comme le plus passionnant de sa carrière ? Nous
n’en saurons rien, malgré
quelques piques lancées sur
certaines personnalités.
L’ouvrage est curieusement
composé ne suivant pas un
ordre chronologique mais plutôt
des thématiques personnelles :
destinations, incontournables
(dont les fêtes nationales organisées par les ambassades),
rencontres, portraits, anecdotes
douces et amères, etc.
Une carrière commencée au
début des années 1970, des situations marquantes vécues par
l’auteur en Asie, en Afrique –
mais aussi à Paris, on mesure
l’importance des rencontres organisées dans la capitale française lors des négociations
de paix pour le Cambodge au
début des années 1990 – Gildas
Le Lidec nous permet à travers
28 -
Bulletin de PPA-Nº43
son cas personnel d’apprécier la
grandeur de la diplomatie et la
mutation que traverse cette profession : citant Jacques Chirac,
il critique la conception d’une
diplomatie économique.
Cette franchise, cette “authenticité” dont les existentialistes faisaient une qualité majeure, étonneront le lecteur qui
n’aura pas connu ce personnage haut en couleur, ambassadeur brillant, direct, accessible,
qui, dans ce témoignage comme
dans la réalité, ne cache pas
ses inimitiés, sa piètre opinion
d’un tel ou untel... sans que
l’on ait le sentiment qu’il règle
ses comptes. Ainsi les portraits
de certains hommes politiques
fréquentés par l’auteur apparaissent toujours pondérés –
diplomatie oblige ! : Sihanouk,
Hun Sen, Laurent Gbagbo dont
la personnalité complexe justifiait un long développement et
qui restera comme le portrait le
plus marquant du livre.
hroniques littéraires
comme il y insiste en début de
livre... il était encore possible
d’intégrer le Quai d’Orsay et de
devenir ambassadeur par une
autre voie... On retiendra aussi
qu’il relate toute son expérience
professionnelle et ne se focalise
pas sur les seuls postes prestigieux d’ambassadeurs : certaines des anecdotes les plus
intéressantes de cette vie professionnelle impliquent le consul Le Lidec en Inde, le missionné Le Lidec au Vietnam ou
au Cambodge dans les années
1980, etc. Un fabuleux voyage
en diplomatie.
Peut-être cette différence au
sein d’un milieu professionnel
assez feutré, tient-elle au fait
que l’auteur soit un “orient”
Bulletin de PPA-Nº43
- 29
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Z
oom
PHNOM PENH SE MET À L’HEURE
JAPONAISE
par Mariko Poimboeuf et Jacqueline Deubel
En flânant dans les rues de la capitale cambodgienne, vous
avez peut être remarqué que les boutiques, restaurants et supermarchés japonais se multiplient. Sans oublier AEON Mall
qui a ouvert ses portes en juin dernier, nous propulsant dans
un univers moderne et propre assez inhabituel à Phnom Penh,
disons-le ! Visite du Phnom Penh des commerces japonais.
POUR LA MAISON :
• Japan Home Center : tout pour
la maison, 48A rue 294 près de
Monivong
• AEON Mall au 2e étage, deux
boutiques d’où l’on ne peut sortir
sans acheter car tout est à 1,99$ !
• TOKO TOKU YA dans le même
style qu’à AEON Mall, sur Norodom angle rue 172 après le monument d’Indépendance à droite et
MIA sur Sisowath après le parc
de jeux, près du Cambodiana.
Vous trouverez des gadgets incroyables et utiles.
POUR SE FAIRE DORLOTER :
• DE GRAN : coiffeur, manucure,
pédicure, réflexologie et acupuncture, a déménagé. Nouvelle
adresse 52 rue 306.
Tél. : 011 354 700
30 -
Bulletin de PPA-Nº43
POUR MANGER :
Vous pouvez trouver plus de nouveauté sur la rue 63 au sud de Bd
Mao Tse Toung (entre les rues
422 et 462) sans oublier ceux qui
se trouvent dans AEON Mall.
• FUWARI : Les choux à la crème,
les pafu. Déguster aussi les gâteaux Sakura. 79B rue 63
• JIDAIYA : Assis traditionnellement sur des coussins, style zashiki, pour déguster un grill sur
mesure. 79A rue 63
• SUMIYA YOKOCHO : barbecue
japonais.
POUR LES AMATEURS DE SUSHI :
• TOKYO SUSHI BAR : spécialité
de soupe edame, sashimi. Ouvert
le soir à partir de 17h. Rue 208
(entre la 51 et la 63).
• SUSHI BAR, déjà implanté
oom
depuis deux ans, au 2D rue 302
ou en face sur Croy Changvar,
rue Tonlé Sap
• HONDA SUSHI, sur deux étages
24 rue 57
• BAMBOO FOREST : barbecue
Syou Tarou, sushi et sashimi. 91
rue 294
POUR DES VIANDES AU CHARBON
DE BOIS :
• KAZU : 2A rue 302
• KANE MOCHI qui vend la
glace à mochi (riz gluant) et dont
le nom sonne japonais, est en réalité une enseigne sino-thaïlandaise qui a inventé une recette à
partir de la glace très populaire
au Japon.
3 rue 302
POUR LES AMATEURS DE NOUILLES :
• GREEN BOWL : vous pouvez y
déguster un fameux udon, avec
des légumes tempura, du soja
fermenté, etc.
29B rue 288
• La chaîne NINJA a ouvert en
juin 2014 : spécialités de crêpes
okonomyaki, de gyoza, beignets
et brochettes au poulet.
14B rue 278 (entre 57 et 63)
POUR UN DESSERT OU UNE PAUSE
GOURMANDISE
いただきます! Itadaki masu!
(Bon appétit !)
POUR UNE FORMULE DÉJEUNER
INTÉRESSANTE
• FUJI : rue 63 (avant la 214).
• DASHI : 2 rue 352 près de
Norodom
PLUS CHIC
• ORIGAMI : plus chic, mais ce
n’est pas forcément toujours top.
Boulevard Sothearos, au 88.
• HACHI au Sofitel : très feng
shui avec une excellente viande
de Kobe, barbecue robatayaki,
sushi…
Bulletin de PPA-Nº43
- 31
Z
Z
oom
Le palmier à sucre est d’une
grande utilité pour les Cambodgiens qui l’exploitent de multiples façons. La sève ou jus de
palme est obtenu par incision des
fleurs. Ce sont surtout les fleurs
des arbres femelles qui donnent
le jus. Un palmier adulte produit environ 400 litres de sève,
soit environ 60 kg de sucre. Pour
atteindre le sommet du palmier
on place sur le tronc un bambou
maintenu par des liens de rotin,
dont les branches latérales coupées forment une échelle.
LE PALMIER À SUCRE
OU “THNOT”, L’ARBRE
EMBLÉMATIQUE DU CAMBODGE
par Carole Marnet
En langue khmère “thnot” désigne le palmier à sucre (Borassus
Flabellifer). Cet arbre s’élevant au milieu des rizières est
typique des paysages cambodgiens. Tout comme le krama, il
est un symbole du pays. Selon la légende, son exceptionnelle
prolifération serait due à une volonté royale d’exiger de chacun
de ses sujets de planter un thnot en signe d’appartenance au
royaume khmer. Ce palmier est encore aujourd’hui considéré
comme l’emblème de l’âme khmère. Il était temps d’en apprendre un peu plus sur le thnot.
H
aut de 10 à 30 mètres, il est
couronné de grandes feuilles
en éventail. Originaire d’Inde, cet
arbre résiste bien à la chaleur, à
la sécheresse et à l’humidité. La
culture de ce palmier ne nécessite aucun pesticide, ni engrais,
il a besoin de peu d’eau et résiste
bien au feu.
Son système racinaire profond,
jusqu’à 15 m, lui permet de
pousser sur des pentes raides.
Cet arbre aux multiples usages
joue un rôle important dans le
système rural. Il est souvent
présent en Asie du Sud-Est. Au
Cambodge, il est surtout répandu dans les provinces de Kandal,
Kampong Chhnang, Kampong
32 -
Bulletin de PPA-Nº43
oom
Speu, Kampong Cham, Takeo,
Kampot, Pursat, Prey Veng et
Svay Rieng. Depuis 1970, les
guerres ont détruit un grand
nombre de ces thnot. Les
Khmers rouges, obsédés par la
productivité des rizières, avaient
classé cet arbre comme nuisible.
Depuis, plus d’un million d’arbres
sont exploités par les cultivateurs khmers qui le plantent autour des maisons, des villages
ou le long des chemins et des
diguettes. La récolte commence
en novembre dès l’apparition
des premières inflorescences et
se termine en mai. Cette période
de six mois coïncide avec la saison sèche, période de repos dans
les régions de rizière, une fois les
moissons terminées.
Il faut grimper deux fois par jour
jusqu’à la couronne de chaque
arbre exploité pour récolter
Bulletin de PPA-Nº43
- 33
Z
C
oom
FILET DE PORC GRILLÉ AU LAIT DE COCO
le jus qui s’est écoulé dans des
tubes de bambou creux appelés
“ampong”. La sève étant plus
abondante la nuit, la récolte du
matin est meilleure que la récolte
du soir.
INGRÉDIENTS
• 400 gr de filet de porc taillé
en tranches fines
• 3 gousses d’ail épluchées
et écrasées
• 3 c. à soupe de sucre de palme
• 5 c. à soupe de sauce soja
• 15 cl de lait de coco
• poivre de Kampot à volonté
Ce métier difficile et dangereux
demande une longue pratique.
Peu d’hommes sont capables
de récolter la sève du palmier à
sucre.
Consommé frais, le jus de
palme constitue une boisson très
nourrissante. Il peut également
être transformé par cuisson en
sucre de palme, que l’on retrouvera dans les pâtisseries, les desserts lactés, etc. Mis à fermenter,
il produit du vin de palme ou,
après distillation, de l’alcool.
Des racines jusqu’aux feuilles,
toutes les parties du palmier à
sucre sont utilisées. Construction
de maison, fabrication d’objets
usuels, produits artisanaux, préparations culinaires, médecine
traditionnelle, etc.
Son tronc fournit des solives,
des poutres pour construire les
habitations mais également des
tonneaux, des planchers, des
meubles, des manches d’outil,
des instruments de musique.
etc. Évidé, il sert de pirogue. Ses
34 -
Bulletin de PPA-Nº43
uisine
feuilles sont utilisées pour couvrir les toits et les murs des maisons, pour fabriquer des nattes,
des chapeaux, des éventails ou
des boîtes typiquement cambodgiennes appelées smock. Les
jeunes feuilles comme papier à
cigarettes. Les racines du palmier
à sucre sont un excellent répulsif
contre les insectes.
Ce trésor khmer est en vente
sur le bord des routes et à Phnom
Penh des boutiques spécialisées commercialisent toute une
gamme de produits dérivés. Petit à
petit, les produits issus du palmier
à sucre partent à l’exportation.
La vente de ces produits apporte
aux familles d’agriculteurs une
source de revenus complémentaires à la culture du riz.
PRÉPARATION
Mélanger la viande, l’ail, le soja,
le sucre de palme, le lait de coco
et le poivre.
Laisser mariner une petite heure.
Faire cuire les morceaux de
viande soit sur barbecue ou au
grill du four en les retournant
régulièrement jusqu’à ce qu’ils
soient bien secs et commencent
à caraméliser. Les couper en
lamelles, servir avec du riz et un
dip aux piments.
DIP PIMENTS ET CACAHUÈTES
INGRÉDIENTS
• 1 carotte épluchée et râpée
• 2 gousses d’ail finement
hachées
• 2 piments forts finement hachés
• 3 c. à soupe de cacahuètes
grillées et concassées
• 10 cl de sauce de poisson
• 4 c. à soupe de sucre de palme
• 20 cl d’eau tiède
PRÉPARATION
Mélanger tous les ingrédients
jusqu’à ce que le sucre de palme
soit complètement dissous.
Laisser reposer une demi-heure
avant de servir.
Bulletin de PPA-Nº43
- 35
C
Q
uisine
FLAN CAMBODGIEN AU SUCRE DE PALME
ET LAIT DE COCO
INGRÉDIENTS
• 225 g de sucre de palme
• 40 cl de lait de coco
• 8 œufs
PRÉPARATION
Mettre le sucre de palme et le lait
de coco dans une casserole. Faire
fondre tout doucement le sucre de
palme, sans cesser de mélanger
pendant 10 minutes. Laisser reposer et refroidir la préparation
pendant 10 min. à température
ambiante. Préchauffer le four
(thermostat 6, 180°C). Battre les
œufs entiers et incorporer à la
préparation. Verser le mélange
dans un moule et enfourner. Au
bout de 15 min, baisser la température (thermostat 5, 150°C).
Laisser cuire 40 minutes.
Découper des parts, servir froid
ou juste tiède, en agrémentant
de coco râpé et quelques feuilles
de menthe (facultatif).
PROKOUT
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sports de combat. Programmes
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de La Bodega) reprend la direction des fourneaux
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l’apéro dans ce bar qui sert aussi
des planches de fromage et charcuterie.
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uoi de neuf ?
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de motos)
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de vins.
The Library Cocktails, bières et
vins. Lieu complètement ouvert
sur l’extérieur.
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LES MICROS-BARS DE BASSAC LANE
Dans cette ruelle discrète, un espace assez réduit, auquel les frères
William et Georges-Norber Mums
ont donné vie avec l’ouverture de
plusieurs établissements sur le
concept de micro-bars. Entrée de
la ruelle sur la droite dans la rue
308, après le Red Bar.
36 -
Bulletin de PPA-Nº43
Bulletin de PPA-Nº43
- 37
C
C
oups de pouce
Rappelons les actions « Coups
de pouce » de PPA.
PTEA CLARA
www.ptea-clara.fr
Créée par Sandra et Gilles en
2009, Ptea Clara est une maison d’accueil qui abrite une quarantaine d’enfants, leur offrant
un foyer, une éducation et des
soins médicaux, tout en conservant des liens familiaux.
Témoignage de Thérèse et Nomya
suite au coup de pouce accordé
à Cambodia’s Kids : « Tous nos
remerciements aux membres de
PPA de nous avoir accordé leur
confiance et de nous avoir fait
don de 500$ au profit de notre
action privée de scolarisation
des enfants les plus démunis
du district de Memot (220 km
de Phnom Penh). Cette action a
été complétée par une éducation
à l’hygiène, avec la construction
de puits et de sanitaires, ainsi
que la présence et l’animation de
notre Bibliobus. »
Témoignage de Bénédicte
d’Hérouville, responsable
du centre :
« Un grand merci à toute l’équipe
de Phnom Penh Accueil pour
cette généreuse donation qui
soutient notre action au service de l’intégration professionnelle des personnes en situation
de handicap. Cette donation est
d’autant plus bienvenue que nous
sommes actuellement en train de
développer une nouvelle gamme
de sculptures qui nécessite la
formation de certains de nos artisans, ainsi que la construction
d’un nouvel atelier. Nous serions
d’ailleurs très heureux de vous
accueillir à Banteay Prieb pour
une visite une fois que cette nouvelle activité sera mise en place. »
LE RESTAURANT DES ENFANTS DE
LA RUE
CAMBODIA’S KIDS
https://sites.google.com/site/
cambodiaskids
Fondé en 2006 sur leurs fonds
privés, Thérèse et Nomya combattent l’illettrisme en scolarisant 1 500 enfants entre Mémot
(province de Kampong Cham) et
Kratie (province de Kratie). Dans
la seconde phase du programme
de Cambodia’s Kids une prévention à l’hygiène sera menée afin
d’éviter la propagation les maladies contagieuses.
38 -
Bulletin de PPA-Nº43
www.wacambodia.com
Créé en 2010, dans le but de servir un repas chaud et un minimum d’hygiène aux enfants or-
oups de pouce
phelins qui vivent dans la rue.
Durant quelques heures par
jour, quelques activités animées
par des bénévoles leur sont offertes afin de renouer avec une
enfance plus douce.
AEFC
www.aefcambodge.com
L’association d’entraide des
Français au Cambodge a été
créée en 2008 pour apporter aide
et réconfort à nos compatriotes
en grande difficulté. PPA a répondu présent à l’appel lancé par
l’AEFC pour aider l’un de nos
jeunes compatriotes opéré dans
l’urgence.
NOUVELLES POUSSES
www.nouvellespousses.org
Créé en 2002, Nouvelles Pousses
a pour objectif d’aider les familles
les plus pauvres. Elle finance la
scolarité des enfants, en assure
un suivi médical dans le cadre
scolaire, propose des microcrédits et encourage à l’épargne.
BANTEAY PRIEB
www.banteayprieb.org
Ce centre qui a vu le jour en 1991,
a pour vocation d’apprendre un
métier et de redonner un sens à
la vie pour des personnes handicapées. Leurs créations sont en
vente à la boutique Craft Peace
Café.
Bulletin de PPA-Nº43
- 39
C
oups de pouce
Elle soutient également des projets de développement. Comme
l’installation d’une unité de production d’eau potable (2010), la
création d’une unité de production de lait de soja (2010), les forages de puits d’eau potable et la
réparation du centre de santé.
Nous saluons, le courage de
Sœur Anne-Marie, Touch son
assistant et une jeune infirmière
qui pendant toute la journée ont
la lourde tâche de diagnostiquer,
soigner, emmener à l’hôpital,
consoler…
CCCA (CAMBODIA CATHOLIC
COMMUNITY ASSOCIATION)
Dr Jean-Luc Verselin - Volontaire
MEP (mission étrangère de Paris).
Tél. : 093 427 619
Les maisons Sainte Elisabeth
et Saint Luc sont des maisons
40 -
Bulletin de PPA-Nº43
des malades. Cette association
dirigée par Jean-Luc Verselin,
aide les personnes venues des
campagnes à se faire soigner à
Phnom Penh. S’orienter vers le
bon médecin et comprendre le
traitement sont les tâches du
personnel soignant. L’association
assure leur hébergement pendant leur séjour et les accompagne dans leurs démarches
jusqu’à leur retour. Le CCCA
vient en aide à près de 2 000 personnes par an.

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