22 DP cinelandia - Théâtre de la Renaissance

Transcription

22 DP cinelandia - Théâtre de la Renaissance
18 & 19 FÉVRIER A 20H
THEATRE / MUSIQUE
CINELANDIA
ALFREDO ARIAS
DOSSIER DE PRESSE
THEATRE DE LA RENAISSANCE : 7 RUE ORSEL 69600 OULLINS / 04 72 39 74 91
NICOLE LEVY : 04 72 39 74 78 (LIGNE DIRECTE) / 06 61 11 50 85 / [email protected]
ÉQUIPE ARTISTIQUE
TEXTE
ALFREDO ARIAS ET RENE DE CECCATTY
CONCEPTION ET MISE EN SCÈNE
ALFREDO ARIAS
ARRANGEMENTS MUSICAUX
DIEGO VILA
COSTUMES
PABLO RAMIREZ
LUMIÈRES
JACQUES ROUVEYROLLIS
ESPACE SCÉNIQUE
MALIKA CHAUVEAU
SON
THIERRY LEGEAI
PERRUQUES
CECILE KRETSCHMAR
ASSISTANTE A LA PRODUCTION LUCIA
ASSISTANT LARRY HAGER
ASSISTANTE LUMIÈRES JESSICA DUCLOS
ASSISTANTE PERRUQUES POLLY AVISON
REGISSEUR GÉNÉRAL SIMON DESPLEBIN
HABILLEUSE ZINA DROUCHE
AVEC
ALFREDO ARIAS
SANDRA GUIDA
ANTONIO INTERLANDI
ALEJANDRA RADANO
C OPRODUCTION PETIT MONTPARNASSE, GROUPE TSE
PRODUCTION EXÉCUTIVE : PRIMA DONNA - HÉLÈNE ICART ET CAROLE IVARS
LE GROUPE TSE EST SOUTENU PAR LE MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION.
THEATRE DE LA RENAISSANCE : 7 RUE ORSEL 69600 OULLINS / 04 72 39 74 91
NICOLE LEVY : 04 72 39 74 78 (LIGNE DIRECTE) / 06 61 11 50 85 / [email protected]
« CINELANDIA, UNE PIÈCE AVEC CHANSONS »
Note d’intention d’Alfredo Arias
Un sociologue argentin a affirmé que le
cinéma était l’inconscient d’une société. Il
disait que les films à téléphone blanc
illustraient peut-être mieux le régime
péroniste que la réalité de la rue. J’ai donc eu
l’envie
de
provoquer
des
interviews
imaginaires d’interprètes qui ont joué dans
des films-cultes ou qui font partie d’un
registre
entre
culture
populaire
et
sophistication.
Nous avons choisi :
- Une excentricité érotique, Carne, d’Armando Bo, avec l’icône Pop Isabel Sarli,
datant de 1968.
- Une curiosité franco-argentine, La Mujer de las camelias, d’Ernesto Arancibia,
avec Zully Moreno, adaptation moderne du roman d’Alexandre Dumas Fils, située
dans le Buenos Aires et le Paris de 1953.
- Un film noir aux accents fantastiques, El Crimen de Oribe, de Leopoldo Torre Rios
et de son fils Leopoldo Torre Nilsson, datant de 1950, avec Carlos Thompson.
- Un mélodrame de 1937, Besos brujos (Baisers ensorcelés), de José Ferreyra, avec
Libertad Lamarque, peut-être la plus grande chanteuse de tango.
L’occasion d’évoquer quatre stars mythiques de notre cinéma : Isabel « Coca » Sarli,
pièce maîtresse de la culture Pop argentine, Zully Moreno, notre blonde perverse des
années cinquante, Carlos Thompson, comédien-écrivain, séducteur fragile, solitaire,
sophistiqué, qui semble issu du film même qu’il interprète et enfin Libertad Lamarque, la
grande dame du tango, des années trente et au-delà…
Je pense constamment au cinéma. Le cinéma est pour moi une source infinie de
réflexion et d’inspiration. Je veux créer l’illusion à vue du public dans ce passage du
monde des ombres qu’est le cinéma au monde de corps en chair et en os qu’est le
théâtre. Ce qui est autobiographique ici, c’est le désir de cinéma qui me hante depuis
l’enfance. Je suis un enfant du cinéma qui a été piégé par le théâtre.
Il ne s’agira pas d’illustrer le récit avec des projections. Le théâtre ne peut être
cinématographique, mais il est pourtant puissamment mobile, assez en tout cas pour
activer l’imaginaire du public. Je crois qu’une dramaturgie très dépouillée servira mieux
l’évocation d’un langage distant du théâtre, comme l’est celui du cinéma. Une boîte noire
peut bien recréer un écran blanc, n’est-ce pas ? Même si je fais du théâtre, il est pour
moi indispensable de rester en contact avec ce monde de lumière et de fantômes.
L’important est de choisir les musiques qui donnent un relief, un cadre à l’histoire. Carne
sera accompagné par la « Cumbia villera », musique des bidonvilles, très puissante, très
rythmée, comme du reggae. La Mujer de las camelias, curiosité franco-argentine, sera
traversée par des chansons françaises, mais très décalées, comme transfigurées par le
filtre argentin… El Crimen de Oribe naviguera dans une zone plus planante, avec le
répertoire de Bolita de Nieve, chanteur cubain de piano bar. Cela créera une musicalité
assez nuancée et suave. Pour Besos brujos, il y aura des tangos magnifiques comme il se
doit.
THEATRE DE LA RENAISSANCE : 7 RUE ORSEL 69600 OULLINS / 04 72 39 74 91
NICOLE LEVY : 04 72 39 74 78 (LIGNE DIRECTE) / 06 61 11 50 85 / [email protected]
« CE QUE JE VEUX MONTRER, C’EST CE QUI SE CACHE
DERRIÈRE LE MASQUE DE L’INNONCENCE… »
Extraits de l’interview d’Alfredo Arias par René de Ceccatty
RENE DE C ECCATTY : La première fois que vous avez vu ces films [Carne ; La Mujer de
las camelias ; El Crimen de Oribe ; Besos brujos], aviez-vous un rapport d’adhésion ou de
distance ?
ALFREDO ARIAS : Je dois dire qu’il y a eu, très rapidement, dans ma vie, toujours cette
distance ironique. Ce décalage fait partie de l’esprit argentin. Du reste, l’attitude des
Argentins parfois me fait un peu peur, tant ils ont tendance à rire d’événements très
graves. Comme s’il y avait toujours un écran et que rien n’accédait vraiment à la réalité,
même s’il s’agit d’une réalité qui ensuite les punit gravement. En tout cas, j’ignore si à
sa sortie Besos Brujos a fait rire, mais aujourd’hui c’est une source d’amusement
indiscutable.
R. DE C. : Comme souvent dans vos pièces, vous réclamez du public des types de
rapports différents. C’est parfois du comique direct, comme au music-hall, où le public
doit réagir sur-le-champ à l’humour. C’est parfois un effet plus poétique, qui est de la
fascination. Ici, dans la mesure où le matériau est composite, il va y avoir toute une
gamme de réactions. Comment envisagez-vous la chose ?
A. A. : Le premier tableau, Carne, doit s’apparenter au music-hall. Un dialogue direct
entre l’acteur et la vedette de la revue. Le deuxième, La Mujer de las Camelias, est un
jeu d’ombres et de lumières entre la réalité douloureuse et l’ironie qui se dégage des
situations qui se réfèrent à une histoire française connue de tous : le public comprendra
rapidement la touche de délire apportée par la vision argentine. Le troisième, El Crimen
de Oribe, repose plutôt sur l’écoute du récit qui devra être absorbante, cadencée,
hypnotique : comme quelque chose d’un peu flottant et fascinant à la fois. Le dernier
tableau, Besos brujos, est plutôt du vaudeville. Des personnages apparaissent et
disparaissent, intervenant dans le récit, créant un air de comédie loufoque ou de
mélodrame cocasse.
R. de C. : On ne peut pas évoquer l’Argentine sans que la musique soit au premier plan.
A. A. : La musique est importante parce que c’est ce qui permet l’envol vers l’imaginaire.
Comme le disait Libertad Lamarque : « Quand l’angoisse me prenait à la gorge, je
chantais un tango ! ». Quand on doit tourner la page, la musique prolonge l’élan que le
texte avait. La musique a un pouvoir directement émotionnel. Il suffit d’entendre
quelques mesures pour savoir si un morceau musical a sa place dans la pièce. Ici, les
dialogue réclament d’être suivis attentivement, car les intrigues sont assez baroques, et
demanderont une oreille attentive qui sera amusée par les chansons qui apporteront
leur lot d’émotion et d’humour.
R. DE C. : Avez-vous l’impression que les comédiens que vous avez choisis peuvent
incarner cette esthétique d’une autre génération que la leur ?
A. A. : J’ai voulu travailler avec la troupe que j’avais formée sur d’autres spectacles et
constituée d’Alejandra Radano, Sandra Guida et Antonio Interlandi, parce que je pense
qu’il y a une vraie cohérence culturelle et artistique. Nous partageons une curiosité
insatiable pour le monde du spectacle.
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