ce qu`on a de meilleur - Mushotoku
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ce qu`on a de meilleur - Mushotoku
CE QU'ON A DE MEILLEUR WWW.MUSHOTOKU-WARAI.ORG CE QU'ON A DE MEILLEUR Mushotoku-Warai Association Création 2015-2016 Texte et mise en scène - LUDOVIC POUZERATE Collaboration artistique – ADRIEN BEAL Avec - JEAN-LOUIS COULLOC'H CECILE COUSTILLAC BERTRAND BARRÉ STEPHANE BROULEAUX ETIENNE PARC ELSA HOURCADE ANTOINE BRUGIÈRE CLÉMENT VICTOR Et la participation de PETRA PIED2BICHE Scénographie - LUDOVIC POUZERATE FLORENCE PLACAIS Création Lumière – ROMUALD LESNE Création son – MAREK HAVLICEK Costumes – VIRGINIE ALBA Régie Générale – XAVIER LESCAT Administration de production – COLIN PITRAT Production – Mushotoku-Warai Association. Coproduction - La Saillante 63. Festival 360. Avec l'aide à la résidence de la DRAC Auvergne. En cours... WWW.MUSHOTOKU-WARAI.ORG PRÉSENTATION D'OÙ ÇA VIENT ? Ce qu'on a de meilleur c'est ma troisième pièce. La première se passait un soir d'anniversaire dans un quartier ouvrier. Ça traitait d’aliénation et de reproduction sociale. Ça finissait mal. La chaîne - 2002. La deuxième se passait le soir de Noël. Dans une banlieue proche d'un centre commercial. Des émeutes éclataient. Ça traitait de renoncement et de capacité de révolte. Ça ne se passait pas très bien. Mais à la toute fin de la pièce un des personnages, rincé lui aussi par une vie faite de gaspillage (de soi, des relations, des choses) disait « Alors il est temps de nous remettre à rêver ! Et de nous rendre à nous même ! Ce monde est déjà vieux pour nous / Non ? On n’en veut plus. Il ne nous fait plus rêver. Et même si beaucoup font tout pour ne pas le voir / Il meurt sous nos yeux. Quelque chose bouge / Profondément... Alors ? Vous restez sur le banc de touche ? / Ou vous recommencez à jouer ? » BRÛLE ! - 2010. En ce début de siècle les choses bougent, profondément. Et, dans Ce qu'on a de meilleur, ce sont eux qu'on retrouve. Eux qui sont en avant. Tous ces gens qui recommencent à jouer. Tous ces gens qui sont sortis de la résignation et de la déception. Qui sont sortis des constats défaitistes et des impasses de l'engagement. Qui sont sortis du... confort du pessimisme, et de sa complaisance. Tous ces gens qui « font leur part » comme le dit Pierre Rabhi. Avec modestie et entièreté. Sans rêve de grand soir mais en se levant tous les matins pour inventer leurs vies. Dans Ce qu'on a de meilleur pour une fois ce sont eux qui ont la parole. A la place de ceux qu'on entend toujours les mêmes toujours les mêmes toujours les mêmes... Que ça aille ou non toujours la même part de la réalité sous la lumière... Ici le pouvoir on ne l'entendra pas. Pour une fois il est muet. Pour une fois ce n'est pas lui qui est au centre. Alors ça se passe dans une foret. On y retrouve nos enthousiastes qui préfèrent créer, inventer leurs vies et ce qui va avec qu'attendre le retour de la croissance. On retrouve tous ces gens qu'on entend jamais. Et qui aujourd'hui ne peuvent plus être considérés comme une marge. Parce qu'ils sont en passe de devenir une avant garde. Alors on est à la campagne. Et bien sûr ce n'est pas propre. Ni l'histoire ni les personnages. Même si ils sont beaux. Ça sent la terre. Et souvent ça déborde. Les corps sont trop petits pour les émotions qui les traversent. Alors ça dérape parfois. Mais au moins on pourra dire qu'on a vécu. Qu'on s'est battu. Qu'on a aimé. Même avec maladresse. L'HISTOIRE Ce soir l'ambiance était plus lourde que d'habitude au château. Le château c'est un squat dans la foret et c'est un lieu de passage. Un endroit qui fédère. Dans la région se sont installés toutes sortes de déserteurs et d'inventeurs ces dernières années. Il y a des maisons collectives. Il y a des fermes. Il y a des squats. Et il y a le château où ce soir on a donné une projection. On a passé un film des années cinquante. Un classique. Ici beaucoup vivent avec peu. Mais pour les projections on fait dans l’exigent. Dans la référence. On peut être un esthète même en ayant les poches vides. Pendant la projection l'ambiance était plus lourde que d'habitude. Il y a quelques jours on a reçu les avis d'expulsions. Ce qui a été construit doit être détruit. Il y avait bien un projet d'autoroute depuis vingt ou trente ans. Mais ce projet n'était sérieux pour personne. Ni les investisseurs. Ni la population. Sauf que... Sauf que maintenant les avis sont là. Et les bulldozers ne devraient pas tarder. Ce qu'on a de meilleur ça commence cette nuit là. Violemment. Sur une route de campagne. Une route qui traverse la foret. Un homme marche. Il vient du château. Il rentre chez lui. Après le film il a voulu profiter de la lune. On lui a proposé de le déposer mais il a préféré rentrer à pied. Une voiture le dépasse. Elle s'arrête. Des hommes en descendent. Ils rejoignent le marcheur. Ils le tabassent et le laissent inanimé sur le bord de la route. La pièce commence là dessus. Sur ce passage à tabac. Ça commence mal. Quelques heures plus tard on se retrouve au château. C'est la nuit. Et ses habitants sont de veille en attendant des nouvelles de l’hôpital. Les nouvelles ne sont pas bonnes. Notre ami est dans le coma. Tout au long de la pièce il y aura ça en suspend. Le sort de ce jeune militant passé à tabac pour s'être opposé à la construction d'une autoroute. Et puis on s'organise. Et c'est de ça dont il est question. Ce qu'on a de meilleur c'est l'histoire d'une résistance joyeuse. Même si on ne sait pas trop si elle sera victorieuse. En tout cas elle est là. Et ça ça fait du bien. Vraiment. Parce qu'on en voit jamais. Et pourtant ça existe. Sans romantisme ni idéalisation. Ce qu'on a de meilleur c'est l'histoire de « petites gens » comme on dit. De « petites gens » qui s'organisent pour préserver leur cadre et leur mode de vie. C'est l'histoire de « petites gens » qui font échec à la toute puissance et à l'impunité d'un groupe de BTP. Avec des chocs et des ratages c'est l'histoire de déserteurs et d'inventeurs qui se battent pour défendre une foret. On y retrouve des choses de Notre Dame des Landes et aussi de la foret de Khimki. Ce qu'on a de meilleur c'est l'histoire d'un bout d'humanité qui s'invente et qui n'a pas baissé les bras. L'ÉCRITURE Dans la forme, l'écriture de Ce qu'on a de meilleur approfondit le travail amorcé dans mes textes précédents. Ici l'écriture se caractérise par une simplicité des champs lexicaux, une simplicité volontaire qui tend vers un dépouillement. Je ne cherche pas à fleurir mon écriture. Il s'agit pour moi de m'approcher au plus prêt du concret des situations et des prises de parole sans plaquer de volonté stylistique. Mon travail existe sur un autre plan que la richesse des images. C'est par le rythme de la phrase et le télescopage des dialogues que se fait sentir un souffle, une nécessité, une puissance porteuse en elle même de sens. Derrière les mots quelque chose se dit d'une force de vie. Ou du moins tente de se faire sentir. L'avancée majeure pour moi dans Ce qu'on a de meilleur est l'introduction pour la première fois d'un procédé que j’expérimente depuis plusieurs années : la simultanéité de la parole. Le défi est de créer sur scène plusieurs plans de prises de parole dans une simultanéité. Dés la première scène dialoguée la pièce met ce procédé en jeu. Gageure pour les acteurs, les différents plans et changements de plans sont indiqués sur la page par des changements de taille de police. On arrive ainsi dans un même présent à deux voir trois plans de parole qui se superposent avec des connexions entre les différents plans. Toujours se dégage un premier plan soutenu par les autres. Ce procédé crée une densité que la linéarité ne peut pas donner et sollicite l'écoute de manière beaucoup plus active. Le premier plan est le plan principal, c'est celui qu'on suit de manière continue, il est indiqué par les parties en grands caractères. Quand le texte passe en petit caractère il passe au second plan : AXES DE MISE EN SCÈNE S'appuyant sur les thèmes déployés par la pièce il s'agira de mettre l'humain au centre de la création et du processus de répétition. Il s'agira de mettre le jeu au cœur, les corps au cœur, la chair au centre, l’énergie au centre, le présent au cœur. Il s'agira d'aider les acteurs à se dépouiller du mensonge et des petits arrangements, à se dépouiller de la fabrication, de tout usage de faux, du besoin d'être aimé, pour trouver l'entièreté, la plénitude de l'engagement sans calcul ni esprit de profit, et partager l'histoire authentiquement, généreusement, dans un pur présent. L'espace aura comme base scénographique le lieu central et fédérateur de la pièce, c'est à dire la salle commune de ce que les personnages appellent le château. Le château est un ancien espace industriel, ou un ancien hangar. Ce lieu est Château par ses dimensions. Comme dans une création de François Tanguy, mais en plus coloré, il s'agira de construire l'espace par des panneaux, des chaises, des tables, un mobilier simple et brut permettant également de modifier l'espace à vue. Par soucis de cohérence et d'économie nous chercherons à utiliser au maximum des matériaux et meubles de récupération. C'est dans cette modestie et sobriété matérielle, que la lumière fera et défera les espaces. Celle ci me paraissant essentielle , par l’image et le son nous chercherons à rendre la nature présente. Pour cela un travail avec un vidéaste a d'ores et déjà débuté. Nous cherchons dés à présent à définir les possibilités de présence de la vidéo sur scène. Piste scénographique. Le Château, espace central de Ce qu'on a de meilleur. COLLABORATION MUSICALE La musique live au théâtre apporte une puissance et un souffle qui emportent l'histoire. Travailler avec des musiciens est devenu une nécessité pour moi, comme lors de ma création précédente avec le groupe de rap Les indics. Rencontrée pour la première fois lors d'un de ses concerts Petra Pied2biche est une compositrice et chanteuse électro qui travaille sur des thèmes que je partage, tel que le travail aujourd'hui. Suite à plusieurs rendez vous nous avons commencé à travailler ensemble afin qu'elle écrive plusieurs chansons à partir de Ce qu'on a de meilleur. Sa présence live lors des représentations concourra à la force de la pièce. http://petrapieddebiche.bandcamp.com/releases CALENDRIER DE CRÉATION Printemps 2015 : Résidence DRAC Auvergne afin de finaliser l'écriture. La saillante (63). Septembre 2015 : Première période de répétitions. La saillante (63). Janvier 2016 : Deuxième période de répétitions. En cours. Mars 2016 : Troisième période de répétition et création au Collectif12 à Mantes La Jolie (78). Mars-Juin 2016 : Tournée première année d'exploitation. En cours. Matin. Premiers rayons. Renault Trafic. Un studio improvisé. Musique. Sam : Salut la foret Salut les valeureux Salut les fervents Salut les braves Salut les bons cœurs Salut les créateurs Salut les enthousiastes Salut les courageux Salut les inventeurs Salut les partageux Salut les solidaires Salut les généreux Salut les pionniers Salut les fêlés Salut les insoumis Salut les poètes Salut les déserteurs Salut les sorciers Salut les amours Il est sept heures Vous êtes sur RBC la radio toujours en mouvement. Les amours il est sept heures C'est Sam sur les ondes C'est Sam dans vos oreilles Sam et ses mots doux Il est sept heures Vous êtes sur Radio Black César La plus libre des radios pirates. Musique. Les amours il reste quelques minutes d'aube avant les premiers rayons du soleil. Ce matin la lumière est magnifique sur la foret. Ça vaut vraiment le coup d’œil. Le ciel est... Comme marbré... De rouges et d'oranges. Avec certains traits qui vont jusqu'au marron... Les amours. Vous êtes bien là ? Sous les couvertures ? C'est bon ? C'est chaud ? Allez... On se lève doucement. Voilà. Doucement. Merci à cette nouvelle journée qui commence. Musique. A tous ceux et toutes celles pour qui c'est le premier matin : on laisse de coté le réveil stressé. Ce n'est pas la peine de se violenter. Ce n'est pas la peine de se botter le cul. On ne se fait pas tomber du lit. On y va gentiment. Avec soi. Avec son corps. On laisse les rêves repartir tranquillement. A leur rythme. Allez-y. Laissez les s'en aller. Sans les effrayer. Voilà... Et maintenant on s'étire. On s'étire avec douceur. On embrasse celle ou celui qui est allongé à coté de soi. Et on se lève. Voilà. Si vous n'avez encore rien dit. Commencez votre journée par un je t'aime. A soi à l'autre à cette nouvelle journée qui commence. Que ces mots soient les premiers que vous prononciez. Vos premières paroles... Allez... Dites le... Voilà... C'est simple. C'est tout simple. Et ça change tout. Je t'aime. Encore. Je t'aime. Voilà. Les amours vous avez encore le temps d'enfiler deux trois fringues. Couvrez vous bien dehors ça pique. Et sortez. Remplissez vous de ces minutes de beauté gratuite. Musique. Une pensée pour notre ami Dimitri qui est toujours dans le coma. Si tu es là bonjour Dimitri. Je suis sûr que tu m'entends. Ce matin l'humeur est au jazz. Ça te plaît ? J'étais sûr que ça te plairait. Alors je te dédicace cette programmation. On a envie de te revoir vite parmi nous Dimitri. On t'attend. On a hâte. Musique. Les amours malgré la violence et les intimidations nous répétons que nous n'abandonnerons pas la foret. Nous répétons que nous n'abandonnerons pas nos fermes. Nous répétons que nous n'abandonnerons pas nos squats. Ni nos maisons. Ni nos terrains. Ni nos jardins. Nous répétons que face aux bétonneurs se cultivent ici les seules richesses qui vaillent : L'intelligence et l'entraide. Musique. Les amours, du coté de l'information officielle pas de changement : le vieux monde n'en finit pas de sombrer. Musique. Les amours il est sept heures. Vous êtes sur Radio Black César. La plus libre des radios pirates. C'est Sam sur les ondes. C'est Sam dans vos oreilles. Et la lumière est magnifique sur la foret.. Musique. Ce qu'on a de meilleur – extrait. LA COMPAGNIE L'ÉQUIPE Artistique Ludovic POUZERATE – Texte et mise en scène. Acteur de formation il se forme aux Ateliers du Sapajou dirigés par Annie Noël Reggiani puis lors de stages avec Gennadi Bogdanov du GITIS, et Zygmunt Molik du Théâtre Laboratoire. Il joue ensuite dans de nombreuses productions notamment avec Christine Letailleur et principalement Arnaud Meunier. En 2006 Il décide de mettre le jeu de coté pour se consacrer exclusivement à l'écriture et à la mise en scène : Moi-Je / Wouf-Wouf ! (Une seconde) est présenté au Théâtre Paris Villette. Suivent plusieurs créations : Grands Espaces à Mains d’œuvres, La chaîne à Confluences, BRÛLE ! au Théâtre Gérard Philippe CDN de Saint Denis avec l’aide à la production de la DRAC IDF et d’Arcadi, Grandir au Nouveau Théâtre de Montreuil CDN dans le cadre du Festival 360, dont il est cofondateur. [ La chaîne est éditée aux Éditions d’ores et déjà. Grands espaces est paru dans la revue Le bruit du monde N°1. Il collabore régulièrement avec des revues (Le bruit du monde, Revue Théâtre / Public...)] Adrien BEAL – Collaboration artistique. Adrien Béal a étudié le théâtre à l’université Paris III et au cours de différents stages en jeu ou en mise en scène. Il travaille comme metteur en scène, acteur, et collabore régulièrement à des créations de spectacles de théâtre ou d’opéra. Il a travaillé comme dramaturge pour Julien Fisera, collaborateur artistique pour Juliette Roudet, assistant à la mise en scène de Guillaume Lévêque, Damien Caille-Perret, et comme stagiaire auprès de Stéphane Braunschweig et Jacques Nichet. En 2013, il a mis en scène Visite au père de Roland Schimmelpfennig (Th. de Vanves, Échangeur de Bagnolet) et Le pas de Bême, une forme courte, pour le festival 360 (CDN Montreuil). En juillet 2014, il créera une version longue du Pas de Bême (Théâtre de Vanves, La Loge), il mettra en scène Les Voisins de Michel Vinaver dans le cadre d’Un festival à Villeréal. Jean-Louis Coulloc'h – Karl. Partageant sa vie d'acteur entre le cinéma et le théâtre on a pu le voir sur scène dans : La pluie d'été de Marguerite Duras mise en scène de Sylvain Maurice, Les aveugles de Maurice Maeterlinck mise en scène de Daniel Jeanneteau, Yukonstyle de Sarah Berthiaume mise en scène de Célie Pauthe, La Cerisaie d'Anton Tchekhov mise en scène de Julie Brochen, Médée d'Euripide mise en scène de Laurent Fréchuret, Feux d'August Stramm mise en scène de Daniel Jeanneteau et Marie-Christine Soma au Festival d'Avignon in, Le Tas de Pierre Meunier et Les Égarés de Pierre Meunier, Mélancholia de Jon Fosse mise en scène de Claude Régy, La bataille du Taliagmento de François Tanguy. Cécile Coustillac – Ingrid. Ancienne élève puis membre de la troupe du TNS où elle a travaillé avec de nombreux intervenants (dont Etienne Pommeret, Antoine Caubet, Michel Cerda, Jean-François Peyret, Ludovic Lagarde, Yann-Joël Collin, Marc Proulx, Françoise Rondeleux), elle a joué notamment sous la direction de Stéphane Braunschweig (Tout est bien qui finit bien de Shakespeare, Vêtir ceux qui sont nus de Pirandello, L’Enfant rêve de Hanokh Levin, Les trois soeurs de Tchékhov), Arnaud Meunier (Pylade de Pasolini, Le Cyclope, opéra de Betsy Jolas d’après Euripide), Yann-Joël Collin (Violences-Reconstitution de Didier-Georges Gabily), Hubert Colas (Sans faim d’Hubert Colas) et Sylvain Maurice (Dom Juan revient de guerre d’Ödon Von Horvath). Elsa HOURCADE – Anna. Formée à l’école du Théâtre National de Strasbourg, elle travaille sous la direction de Yann-Joel Collin, Gérard Cherqui, Jean-Lambert Wild, Eric Didry, Catherine Boskowitz, Benjamin Dupas, Nicolas Kerzenbaum. En 2006 elle a été comédienne associée au Granit, scène national de Belfort avant de rejoindre en 2007 l’équipe de La comédie de Caen, Centre Dramatique National de Normandie où elle a été directrice Artistique du projet de médiation artistique Les Archivistes et le Tabularium pendant deux saisons. Antoine BRUGIERE – Marco. Après les ateliers du Sapajou, il intègre l'école du Théâtre National de Strasbourg. Il a participé à de nombreux stages notamment avec Jean-Louis Hourdin. Il a travaillé avec Arnaud Meunier, Kheiredine Larjam, Azzedine Hakka, Ludovic Pouzerate, Philippe Ulysse, Pierre Étienne Vuilbert, Olivier Brunhes, Vincent Thomasset, Adrien de Blanzy et avec le Collectif Passages. Clément VICTOR – Allan. Il se forme à l’école du Théâtre National de Strasbourg avec Arpad Schilling, Jean-Louis Hourdin, Lukas Hemleb. S’intéressant au mouvement et à la danse contemporaine il rencontre Julyan Hamilton, Marc Proulx, Zygmunt Molik. Il a travaillé sous la direction de Stéphane Braunschweig, Arnaud Meunier, Giorgio Barberio Corsetti, Jean-François Peyret, Laurence Mayor, Gilberte Tsaï, Ludovic Pouzerate et Nicolas Kerszenbaum. Bertrand BARRÉ – François. Il se forme aux Ateliers du Sapajou dirigés par Annie Noël, puis lors de stages avec Zygmunt Molik, A.Prioul, Mike Bernardin, Gennadi Bogdanov, Annie Fratellini. Il a travaillé avec Faustine Bernado-Quercy, Tô Antoine Faure et Damien Noury, David Bruto, Benjamin Sisqueille, Thibaud Valérian, Annie Noêl, Ludovic Pouzerate, et principalement avec Arnaud Meunier et la compagnie de la mauvaise graine. Stéphane BROULEAUX – Sam. Il commence sa formation avec Patricia fiévé-Jaïs, avant d'entrer aux ateliers du sapajou dirigés par AnnieNöel Reggiani, puis se forme lors de stages avec Philippe Girard, Olivier Py, Eric Didry, Joël Pommerat, Eugène Durif, Alexandre Del-Perrugia. Il a joué avec Nathalie Matter, Pierre Etienne Vilbert, Ludovic Pouzerate, Eric Louis, et principalement avec Arnaud Meunier et la compagnie de la mauvaise graine. Étienne PARC – Stig. Il se forme aux ateliers du Théâtre des Quartiers d’Ivry et au conservatoire du 9ème arrondissement de Paris (Anne Denieul), puis lors de stages avec Jean-Louis Hourdin, Pascale Nandillon, Andy de Groat et Aragorn Boulanger, Frédéric Maragnani et Faizal Zaighoudi, et dernièrement avec TG STAN. Il a joué avec Xavier Marchand, Frédéric Fisbach, Nicolas Kerszenbaum, Ludovic Fouquet, Pulchérie Gadmer, Ludovic Pouzerate. Il est membre actif du T.O.C. (Théâtre Obsessionnel Compulsif) et travaille depuis cinq ans avec Mirabelle Rousseau. Technique Romuald LESNE – Lumières. Après avoir été régisseur lumière au Théâtre National de la Colline, il signe avec Pylade de Pier Paolo Pasolini dans une mise en scène d’Arnaud Meunier sa première conception lumière. Cette rencontre mène à d’autres créations : La Vie est un rêve de Pedro Calderón de la Barca à la maison de la culture d’Amiens, Le Cyclope opéra de Betsy Jolas, Cent vingt-trois de Eddy Pallaro à la Comédie de Reims, Gens de Séoul d’Oriza Hirata au Théâtre National de Chaillot, King de Michel Vinaver. Il collabore avec Michael Batz et conçoit les lumières de Chansons pour le Chili, textes et chansons de Pablo Neruda / Victor Jara, Une ardente patience d’Antonio Skàrmeta, Red Devils de Debbie Horsfield au Théâtre des Carmes et Comédie sans titre de Federico Garcia Lorca. Il signe les lumières de La chaine de Ludovic Pouzerate et celles de BRÛLE ! Marek HAVLICEK - Son et vidéo. Il travaille le son et la vidéo en création et en régie pour le spectacle vivant (théâtre et danse) depuis une quinzaine d’année. Il travaille comme créateur son avec Francois Verret, Fabrice Lambert, le Théâtre du Radeau et François Tanguy, et en régie avec François Tanguy, le Cyrk Klotz, Ludovic Pouzerate ou Pierre Meunier. Florence PLACAIS - Scénographie. Formée comme scénographe à l'ESAT elle travaille pour le cinéma et le théâtre. Pour la scène elle travaille tout d'abord avec Didier Lafaye, Josée Laprun, entame une collaboration avec Michael Batz pour lequel elle signe la scénographie de Comédie sans titre de Frederico Garcia Lorca à l'académie Fratellini et Bones de Kay Adshead au théâtre 95, puis entame une collaboration avec Ludovic Pouzerate sur Moi-Je / Wouf-Wouf ! La Chaine, et BRÛLE ! LA PRESSE SUR LA CRÉATION PRÉCÉDENTE – BRÛLE ! France inter : « BRULE ! c’est à la fois l’exclamation de la prise de conscience, l’incantation de la motivation et surtout, surtout, l’invitation à ne pas lâcher prise, une vraie réflexion sur la société… » Mouvement : « Une semaine en compagnie rassemblait sous le signe du renouveau et de l’inattendu des compagnies émergentes, porteuses d’un théâtre engagé, décliné à travers une séduisante variété formelle. En témoigne l’incandescent Brûle, de Ludovic Pouzerate, cette histoire de pères Noël enfermés dans le sous-sol d’une banlieue en révolte à confectionner des colis bas de gamme. Quel bonheur de voir surgir sur la scène d’un théâtre les chanteurs d’un groupe de rap, les Indics. Quelle joie de surfer sur ces subversifs flots de paroles des personnages qui disent nos renoncements, sans grande originalité, mais dans un dénuement, une adresse directe, une esthétique qui ne sort pas des salons. Quel plaisir que de se heurter au sordide d’un père Noël dépressif, que de se coltiner la violence en puissance de l’émeute qui monte, que de se retrouver propulsé dans une esthétique qui parait s’affranchir d’un ensemble de règles qui fonderaient implicitement le bon goût. Quand le théâtre vient ainsi d’ailleurs, puise sa force hors des circuits convenus, il possède une puissance propre à renverser certaines réticences esthétiques ». La terrasse : « A l’heure où le théâtre se désespère de se confiner jusqu’au compost dans la fréquentation d’un public éduqué et bourgeois, l’irruption sur scène d’une esthétique sociologiquement différente, versant résolument du côté des arts urbains, qu’on pourrait qualifier aussi de brute de décoffrage, se situe aux antipodes des propositions intellos et raffinées, très séduisantes souvent, de nombreux spectacles contemporains qui reviennent sur les impasses de l’engagement. A transposer ce paradigme esthétique dans le domaine politique, on pourrait dire que ce spectacle fait surgir la passion et la puissance d’un discours d’extrême gauche devant un public adepte des dilemmes et circonvolutions de la social-démocratie. A sortir ainsi des circuits convenus et à s’écarter de certaines règles du bon goût, le théâtre n’a rien à perdre, beaucoup à gagner, en témoigne ce spectacle qui se révèle aussi maladroit que jouissif, et subversif sans hésiter. » Théâtre du blog : « Ludovic Pouzerate brosse cette comédie sur fond d’émeutes avec une belle maîtrise théâtrale et musicale, un sens du rythme et un certain humour, les huit acteurs ont une vraie présence.» Un fauteuil pour l’orchestre : « Une satire du monde de l’entreprise, les déceptions d’une jeunesse en déserrance, un constat amer sur les vieux idéaux, BRÛLE ! est une pièce acide, percutante, riche et rythmé qui évolue avec des émeutes en fond sonore. Étonnant et détonnant ! Ludovic Pouzerate frappe directement là où il veut aller. L’histoire de cette bande jeunes de vingt ans qui montent une boîte pour aider les gens dans le besoin, et se retrouvent dix ans plus tard à faire de l’événementiel pour faire tourner cette même entreprise cristallise un problème de fond, exprimé sans chichis. Un personnage dit « merde » à tout bout de champ, un autre débite son délire de Jésus star d’un blockbuster, un troisième ironise avec une haine qu’il crache quand c’est trop insupportable, encore un autre se bave dessus… Un bilan âcre pour une jeunesse déçue, cognée de plein fouet par une réalité d’un prosaïque affligeant. Que sont devenues les valeurs qu’ils défendaient et pour lesquelles ils se battaient ? Chacun va devenir porte-parole d’un malaise social profond à travers son propre parcours, que l’on découvrira au fur et à mesure des catastrophes. Chacun avec ses mots, son langage sans codes et ses réactions va faire parler toute une génération, tout un monde. Difficile de ne pas se sentir concerné. Dans sa mise en scène, l’auteur n’hésite pas à employer les grands moyens. Tout comme son texte, sa mise en espace va droit au but. Les bureaux volent, les paquets éclatent, les personnages hurlent, et le chaos amené par cette haine refoulée éclatant soudainement au grand jour n’a rien de surprenant. Au contraire, voir sur scène un malaise percer sa carapace et crever l’abcès a ceci de particulier que ça en devient jouissif ! La participation du groupe de rap Les Indics amène une dimension plus engagée et enragée. Leurs textes paraissent profondément ancrés dans une conscience et une fureur de vie, le tout dans un flow martelant la résonance des scènes auxquelles on assiste. Tout est en parfaite harmonie dans ce crescendo vers le chaos, l’évolution des personnages est percutante, et les décors respectent le lieu tout en permettant une échappée vidéo vers l’extérieur et un jeu d’ombre hypnotisant. Malgré le fait que cette révolte soit une sorte de fantasme incarné par cette génération en perte d’idéaux, on se dit que rien n’est jamais trop loin de la réalité… Un très beau travail de prise de conscience collective par une prise de parole individuelle. [email protected] Ludovic Pouzerate 06 61 57 47 92