VILLE “HOR VILLE “HORS TTIP”

POLITIQUE
MONS
VILLE “HORS TTIP”
mais pas sans remous
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Le 3e passage de la motion Mons Hors
TTIP a finalement été le bon lors du
conseil communal
A En quinze ans, c’est la pre-
mière fois que le collège communal n’a pas voté d’une seule
et même voix. Et ce mardi soir,
lors du conseil communal de
Mons, c’était le TTIP, soit le projet de partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement entre l’Union européenne et les États-Unis, qui a
divisé l’assemblée mais aussi la
majorité PS/MR.
INSOLITE
On se souvient de la séance
chahutée d’avril dernier où les
pancartes “Stop TTIP”, “Casse-toi
pov’TTIP” ou encore, “L’Europe à
la botte des lobbies” fleurissaient
dans le public. Même deux policiers en civil avaient escorté
quelques
personnes
trop
bruyantes qui perturbaient la
séance.
Bref, le bourgmestre avait finalement coupé la poire en
deux en décidant d’inviter un
négociateur belge en charge du
traité pour donner quelques explications sur le sujet. Mercredi
dernier, l’invité était présent et
a donc répondu aux questions.
Et ce mardi, à l’ordre du jour
du conseil communal, Écolo
avait déposé sa motion. Le CDH
en avait fait de même. Et le PS
s’était préparé à amender. Sur la
forme, au total, ce sont donc
deux motions qui ont été déposées, l’une par Écolo pour l’arrêt
total des négociations et l’autre
par le CDH pour les suspendre.
Le PS a sorti aussi une nouvelle cartouche en proposant
d’amender la motion déposée
par le CDH. Et le MR dans tout
cela, ne comprenait toujours
pas pourquoi ce débat allait encore se tenir au conseil communal alors que “le sujet relève d’un
autre niveau de pouvoir”.
AU FINAL, après quelques amendements, Mons se déclare “ville
hors TTIP” mais ne sollicite pas
l’arrêt pur et simple des négociations mais la suspension. Du
coup, au vote, la majorité PS/MR
n’a pas voté dans la même lignée et ne faisait pas bloc.
D’après le chef de groupe PS,
Maxime Pourtois, “il existe une
possibilité de divergence entre le
PS et le MR sur ce sujet mais en
rien cette divergence n’entache la
gestion quotidienne de notre commune”.
Du côté du MR, le chef de
groupe, Georges-Louis Bouchez,
n’en a pas démordu pour
autant. “Je ne comprends pas
comment un tel texte peut arriver
dans notre assemblée. J’ai bien
compris qu’on voulait se positionner ville hors TTIP mais comment
peut-on être contre un texte qui
n’existe pas !” Tout en assurant
que la gestion communale de la
Ville de Mons n’était pas remise
en cause.
“Mais, il est vrai, que le conseil
communal n’est pas le lieu pour
discuter de cela. En Belgique, ce
texte devra passer devant neuf assemblées avant qu’une décision
soit prise”, précisait le chef de
groupe.
SI LE TTIP déchaîne les passions,
à Mons, il a aussi beaucoup attiré l’attention. D’autant plus
qu’Elio Di Rupo (Parti socialiste), le bourgmestre alors empêché, occupait la plus haute
sphère du gouvernement lorsque ce traité transatlantique a
fait surface.
MONS
La “POICE” de Mons-Quévy
a retrouvé son “L”
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La Dernière Heure Mons - Centre - Charleroi 27/05/2015, pages 14 & 15
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Caroline Tichon