L`EVAM face à un déficit de 1,7 mio

Transcription

L`EVAM face à un déficit de 1,7 mio
Vaud et régions 17
24 heures | Lundi 25 juillet 2016
rmi les migrants»
Marie-Laure Pralong s’était lancée dans la navigation en solitaire après la perte d’un enfant.
Aujourd’hui maman, elle repart pour les parents qui sont dans la souffrance. CHANTAL DERVEY
Une navigatrice repart autour
du Léman contre le cancer des enfants
Après six ans de pause,
la Pulliérane Marie-Laure
Pralong relance son défi à
la voile en solitaire autour
du Léman pour soutenir
la recherche sur le cancer
des enfants
terme, il rêve de décrocher un apprentissage de mécanicien. MARIUS AFFOLTER
«J’avais un peu
peur lorsqu’on m’a
proposé de vivre
dans une famille
suisse»
Morad Essa
posé d’aller vivre dans une famille. Dans l’abri où je vivais, plusieurs migrants m’avaient mis en
garde contre le fait d’aller vivre
chez des Suisses. J’ai finalement
décidé d’y aller et j’ai trouvé ça
exceptionnel. Côtoyer une culture différente m’a énormément
apporté. D’ailleurs, je connais un
autre migrant qui a été approché
pour participer au programme. Je
l’ai chaudement encouragé à y aller. Aujourd’hui, je sais que ma
situation fait des jaloux parmi les
migrants», explique l’Erythréen.
Sa vie «d’avant», Morad Essa,
pudique, n’en parlera pas beaucoup. Tout au plus lâchera-t-il que
sa famille, restée au Soudan, lui
manque, malgré quelques contacts épisodiques. «Mais ma vie
est douce aujourd’hui», ose le
jeune homme, dans une tournure
qu’on sent lourde de sens. On devine donc aisément qu’il fera tout
pour faire durer cette belle histoire.
Après l’apprentissage de la langue qu’il compte encore perfectionner, c’est par le travail que le
migrant compte poursuivre son
intégration. «Je cherche une place
en apprentissage de mécanicien
pour l’an prochain, c’est ce que je
faisais au Soudan.»
En attendant, Morad Essa,
pour qui les lignes de bus lausannoises n’ont plus aucun secret,
ambitionne de se fondre toujours
un peu plus dans le paysage. Notamment en ce qui concerne ses
habitudes culinaires. «La nourriture, en Suisse, est l’une des choses qui m’a le plus étonné en arrivant. La fondue, par exemple,
c’était dur la première fois», sourit
le jeune homme, qui découvre
l’existence du Cenovis durant l’entretien. «Je ne connais pas, mais je
goûterai ça aussi tôt que possible,
promet-il. C’est ça l’intégration.»
Retrouvez notre vidéo
spéciale à l’adresse
morad.24heures.ch
ent la planète pendant leurs vacances
vec des bouteilles en plastique. «Il
y a eu comme un déclic, nous
avons pris des sacs et avons ramassé des déchets que nous avons
ensuite remis aux responsables
du parc, explique Elisabeth Tricot. Ils étaient très reconnaissants
de ce que nous faisions.»
A son retour, le couple planche
sur un concept qu’il appelle My
Green Trip («Mon voyage propre»). «L’idée, c’est que tout le
monde peut faire un geste, que ce
soit à Ouchy, dans les Alpes ou
dans l’océan Pacifique. Et tous ces
gestes additionnés feront une
réelle différence au bout du
compte», explique Elisabeth Tricot avec son accent chantant du
VC1
Contrôle qualité
Sud. Très sensible aux enjeux environnementaux, cette native de
Toulouse dirige actuellement le
festival Salamandre.
My Green Trip invite depuis
quelques jours les participants au
projet à se prendre en photo dans
l’action, puis à poster l’image sur
les réseaux sociaux. Cet été, le
hashtag dédié est #SummerCleanUpChallenge. «L’idée est que les
photos soient fun ou drôles, parce
que le mouvement se veut 100%
positif.» Pas question de dénoncer
des pollueurs ou des responsables
qui ne feraient pas leur travail: ce
n’est pas l’esprit du mouvement.
«Cela ne sert à rien de communiquer sur ce qui ne va pas, mieux
vaut se concentrer sur ce que chacun peut faire à son échelle.» Pour
les touristes voyageant à l’autre
bout de planète, cette méthode
semble être un bon moyen de
faire diminuer un peu son «empreinte carbone».
A terme, le couple imagine
pouvoir développer le concept de
manière à financer des projets de
nettoyage ou de déchetteries dans
des pays où il n’existe pas encore
d’initiatives locales. My Green Trip
a été sélectionné dans une liste
«100 projets pour le climat», en
marge de la Conférence COP21 à
Paris. P.C.
www.mygreentrip.com
Le navigateur qui avait accosté le
Dyas 7,15 m de Marie-Laure Pralong au large du Bouveret, une
rose blanche à la main, s’en souvient sûrement. L’homme voulait
témoigner sa gratitude à la navigatrice alors amatrice, qui s’était
lancée en solitaire autour du Léman pour lever des fonds pour la
recherche sur le cancer des enfants en 2006. «Peut-être avait-il
une histoire personnelle en lien
avec cela, s’interroge la Pulliérane. Je ne l’ai jamais su. Mais c’est
ce genre de gestes qui m’ont soutenue dans ma démarche.»
La rose blanche a eu le temps
de sécher. Après quatre ans de
défi en faveur de la Fondation recherche sur le cancer de l’enfant
(Force), et quelque 40 000 francs
récoltés, Marie-Laure Pralong
avait rangé ses balises en 2010. Six
ans après son premier défi, elle a
décidé de s’y remettre et partira
mardi de Vidy pour une course
qu’elle estime à quelque 25 heures. En une décennie, ses motivations ont toutefois bien changé.
Cavalière aguerrie qui n’avait
jamais mis les pieds sur un bateau,
Marie-Laure Pralong avait acheté
son Dyas après la perte à la naissance de son fils Pierre, en 2002.
«Cette immense solitude, cette
tristesse qui vous happe, il me fallait quelque chose d’inconnu et
d’intense pour ne pas y succomber», se souvient-elle. Quelque
chose de contemplatif aussi, vec-
Migrants
L’EVAM face à un
déficit de 1,7 mio
L’Etablissement vaudois
d’accueil des migrants (EVAM) a
enregistré un excédent de
charges de plus de 1,7 million de
francs pour l’an dernier. Le
Conseil d’Etat l’a annoncé
récemment en expliquant avoir
approuvé les comptes 2015 de
l’institution. Au total, les
dépenses de l’EVAM se sont
montées à près de 147,8 millions
de francs en 2015, avec des
produits d’environ 146 millions.
Ce dépassement, l’Etablissement
l’explique notamment par une
augmentation de la population
qu’il a prise en charge l’an
dernier. M.SL
teur d’une forte image d’évasion.
Quatre ans après avoir gréé les
premières voiles d’Angel Wings,
elle se lançait dans son défi autour
du Léman. «J’ai lu un article qui
parlait de la Fondation Force et découvert que l’un de ses fondateurs
se prénommait Pierre. Cela a sonné
comme un symbole.» La lutte contre le cancer prenait aussi tout son
sens: juste après la disparition de
son fils, Marie-Laure perdait coup
sur coup sa grand-mère, son père,
puis sa belle-mère, emportés par la
maladie. «Ma première course était
un moyen de résilience.»
Aujourd’hui, la navigatrice dorénavant chevronnée repart par
passion et en soutien à ces familles
qui font face à la maladie ou à la
perte d’un enfant. La naissance en
2010 de Camille, «force de la nature au tempérament solaire», n’y
est pas pour rien. La petite fille,
fruit d’une nouvelle union, lui a
permis de sortir de la survie. «Je
sais que ces parents ont besoin de
lumière pour supporter leur souffrance. On ne peut pas vraiment
faire le deuil d’un enfant. Le chagrin se dilue, à l’image d’une
aquarelle, mais revient chaque année aux dates anniversaires.»
Mardi matin à 9 h, Marie-Laure
Pralong repartira donc de Vidy, en
direction de Genève, puis du Bouveret – bénéficiant des infrastructures et du parcours des Cinq jours
du Léman –, sur sa fidèle embarcation. A 47 ans, la juriste bénéficie
de davantage de technique et d’un
mental d’acier, mais sait que les
vingt à trente heures de navigation
seront d’autant plus éprouvantes
sur ce bateau qui accueille habituellement un équipage de trois
personnes. Pourquoi alors ne pas
opter pour plus confortable? «Ce
bateau, c’est toute mon histoire»,
répond-elle, des nuances d’aquarelle dans le regard. Cécile Collet
Défi à suivre sur www.5jours.ch et
à soutenir sur www.force-fondation.ch
Natation contre le diabète
U Les 31 juillet et 1er août
prochains, le lac Léman sera
le théâtre d’un autre défi sportif
caritatif. Jaime Caballero, nageur
parmi les meilleurs d’Europe
dans la longue distance,
traversera d’une traite le lac
franco-suisse dans sa longueur
(80 km) pour la Fondation
pour la recherche sur le diabète,
basée à Genève. Le sportif
de Saint-Sébastien (E) veut
sensibiliser le public suisse
à cette maladie et l’encourager
à pratiquer l’effort physique.
Il s’est lancé dans la «natation
caritative» en 2008, lorsque
son oncle a contracté la maladie
de Charcot. Depuis, il soutient
différentes fondations.
Des stands répartis dans les villes
étapes de son trajet permettront
de le soutenir. Départ le 31 juillet
à midi de Villeneuve et
possibilité de s’élancer avec
le sportif pour quelques brasses.
Passage à Vevey estimé à 16 h,
puis à Lausanne-Ouchy à 20 h.
Le 1er août, passage à Nyon
estimé à 7 h et arrivée à Genève
(jet d’eau) estimée à 15 h.
Parti socialiste
Noville
Le corps d’un
homme repêché
www.fondation-diabete.ch pour
suivre la progression du nageur
JONATHAN PICARD
Parrainage
Le groupe socialiste au Grand
Conseil a changé de présidence.
C’est désormais la députée
Valérie Induni qui occupe ce
poste. Cette assistante sociale est
aussi municipale en charge de
l’enfance et des écoles à Cossonay. Elle remplace au poste de
président du groupe socialiste le
député de la vallée de Joux
Nicolas Rochat Fernandez.
Celui-ci a été élu au Bureau du
Grand Conseil lors de la dernière
séance de l’année politique. M.SL
Le cadavre d’un homme a été
découvert hier après-midi dans
le lac, à la hauteur de la plage des
Grangettes sur la commune de
Noville, dans le Chablais. Selon le
communiqué de la police
cantonale, des baigneurs ont
aperçu le corps au large vers
16 h 20. La brigade du lac, la
gendarmerie et les intervenants
de santé ont été mobilisés. Malgré
des tentatives de réanimation, la
victime, âgée de 82 ans et
domiciliée au Pays-d’Enhaut,
est décédée sur place. Une
enquête a été ouverte pour
établir formellement les causes
du décès. 24