Pourquoi ce goût amer après l`édition française du MIT TR

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Pourquoi ce goût amer après l’édition française du MIT TR
Innovators – 35 ans ?
Posted By AB On 27 mars 2013 @ 18:42 In Non classé | No Comments
Alors que le MIT TR35 (prix MIT Technology review
Innovateurs de moins de 35 ans) existe depuis 12 ans aux
Etats-Unis. Qu’il existe depuis plusieurs années dans d’autres pays.
Pourquoi a-t-il fallu attendre 2013 pour avoir une édition française ?
Soutenue par l’Atelier BNP Paribas, Alcatel-Lucent et Microsoft, cette
première mouture a en tout cas eu les honneurs de la présence de
Geneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur et de la
recherche pour la remise des deux prix spéciaux dévoilés le 26
mars, dans les locaux de BNP-Paribas.: le prix de l’Innovateur de
l’année a été décerné à David Fattal, (33 ans) chercheur au HP
Labs, pour sa technologie d’images 3D sans lunettes pour mobiles ;
le prix de l’Innovateur Solidaire de l’Année a lui été remis à PierreEmmanuel Grange (34 ans) pour son service de microDon, sur
ticket de caisse ou salaire.
En ouverture, notre digital champion national, Gilles Babinet, est venu présenter son rapport pour un New Deal numérique, rédigé
sous la houlette de l’institut Montaigne. Un speech désormais bien rodé. La veille, il l’avait encore déroulé lors d’une soirée organisé par
EuropaNova, sur le numérique et la croissance de l’Europe. Lui a succédé au micro Tariq Krim, sérial entrepeneur du Net (NetVibes,
Jolicloud), lauréat du MIT TR 35 en 2007 (l’original, aux Etats- Unis). Il a d’emblée mis un bémol à l’optimisme de Gilles Babinet sur les
bienfaits du numérique en rappelant que, trop égoïste peut-être, la Silicon Valley avait détruit plus d’emplois que… Wall Street. De quoi
apporter une touche d’humanisme à cette soirée et rappeler qu’éthique et technologie doivent toujours aller de pair.
Et justement, si le prix de l’Innovateur Solidaire allait presque de soi au vu des 10 lauréats. Si cette innovation financière, de
service numérique de management de micro-dons, a effectivement une chance de changer la vie de nombre d’humains (les
organisateurs rappelaient en préambule qu’une innovation de rupture, celle que traque ce prix, est celle qui, potentiellement, pourra
change la vie d’un milliard de personnes), celle du prix de l’innovateur de l’année, me laisse dubitative. Certes, lors de sa publication dans
le journal « Nature » quelques jours plus tôt, la découverte de David Fattal avait eu les honneurs de la presse américaine… et du Net.
Mais cette technologie aura-t-elle autant d’impact sur la vie des gens que les biocapteurs ultra sensibles à base d’anticorps artificiels
d’Abdennour Abbas (33 ans) de l’université de Washington à Saint Louis, qui permettront, demain, des auto-diagnostic du sida, du cancer,
aussi simples qu’un test de grossesse ? Ou les peintures écologiques (à 99% biosourcées à partir de matières végétales ou de déchets
végétaux) mise aux point par Matthieu Sonnati (28 ans), fondateur de la start-up Ecoat ? On peu se poser la question.
Qu’importe, me direz-vous. L’important c’est de montrer que la France aussi est une pépinière d’innovateurs. Que de 10 lauréats cette
année, on pourra dénicher 20, voire 30 innovateurs de moins de 35 ans répondant aux critères de la MIT Technology Review l’an
prochain. On ne peut que le souhaiter.
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