Inventaire et analyse de la biodiversité végétale dans la région de
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Inventaire et analyse de la biodiversité végétale dans la région de
ElWahat pour les Recherches et les Etudes Vol.8 n°1 (2015) : 94 – 107 Revue ElWahat pour les Recherches et les Etudes ISSN : 1112 -7163 http://elwahat.univ-ghardaia.dz Inventaire et analyse de la biodiversité végétale dans la région de Ghardaïa (cas de hassi el fhal) OUICI H. et DJOUDI O.E. Département de Biologie, Faculté des sciences de la nature et de la vie et des sciences de la terre _Université de GHARDAIA BP. 455 Ghardaïa (47000) - Algérie . Tél. : + 213 (0) 29 87 05 91 Fax : +213 (0) 29 87 05 89 Courriel : [email protected] RésuméNotre travail consiste à inventorier et analyser la végétation de la région de Hassi el fhal. A cet effet nous avons choisi deux stations. L’inventaire effectué sur l’ensemble des stations a permis d’établir une liste floristique présentée par 29 espèces, distribuées sur 12 familles dominées par les Astéracées (10 espèces). Selon les types biologiques, les espèces inventoriées sur l’ensemble des stations regroupent 9 plantes vivaces et 17 plantes annuelles .On notent aussi 2 familles appartenant au groupe des Monocotylédones et 10 familles de groupes des Dicotylédones. La fréquence des espèces inventoriées variée d’une station a une autre, nous remarquons une Nette dominance d’Ifloga spicata avec un taux de 29,50 % suivi par lippii en deuxième position avec un taux de 16,66% et Oudneya africana avec un taux de l’ordre de 13,11%. Mots clés : Inventaire, biodiversité végétale, type biologique, Hassi elfhal. Inventory and analysis of plant biodiversity in the region of Ghardaia (Case hassi el Fhal) AbstractOur work consists in inventory and analysis the vegetation of the region of Hassi el Fhal. For this purpose we chose two satations. 94 Revue ElWahat pour les Recherches et les Etudes Vol.8 n°1 (2015) : 94 – 107 The inventory carried out on all stations has established a plant list presented by 29 species, distributed in 12 families dominated by Asteraceae (10 species). According to the biological types, species recorded on all stations include 9 perennials and annuals 17 .We also note two families belonging to the group of 10 families of monocotyledons and dicotyledons groups. The frequency of inventoried species varied from one station to another, we see a Clear dominance of Ifloga spicata with a rate of 29.50% followed by lippii second with a rate of 16.66% and Oudneya africana with a rate of about 13.11%. Keywords: Inventory, biological type, plant biodiversity, hassi elfhal. 1-Introduction Le Sahara est le plus grand des déserts couvrant près de huit millions de km2, mais également le plus expressif et typique par son extrême aridité. C’est à dire celui dans lequel les conditions désertiques atteignent leurs plus grandes âpretés. Le tapis végétal est discontinu et très irrégulier. Les plantes utilisent surtout les emplacements où le ravitaillement en eau se trouve un peu moins défavorable qu’ailleurs (OZENDA, 1983). La végétation des zones arides, en particulier celle du Sahara est très clairsemée, à aspect en général nu et désolé. Les arbres sont aussi rares que dispersés et les herbes n'y apparaissent que pendant une période très brève de l'année, quand les conditions deviennent favorables. Cette flore saharienne, est très remarquable par son adaptation à un climat sec, à un sol salé (TRABUT et MARES, 1906). Elle apparaît comme très pauvre si l’on compare le petit nombre d’espèces qui habitent ce désert à l’énormité de la surface qu’il couvre, elle comprend seulement 1200 espèces (OZENDA, 1983). Attestée depuis l’Antiquité, l’étude de la diversité du vivant va connaitre à partir du XVIIIe siècle des développements successifs, marqués notamment par la classification de Linné, l’apparition de la théorie de l’évolution puis de la génétique, et le développement, dans les années 1950, de l’écologie. Les deux étapes suivantes de cette histoire OUICI H. et DJOUDI O.E. 95 Revue ElWahat pour les Recherches et les Etudes Vol.8 n°1 (2015) : 94 – 107 scientifique sont liée à l’émergence de deux concepts : celui de biodiversité, dans les années 80, et plus tard celui de diversité fonctionnelle et de services des écosystèmes (Le Roux x et al, 2008). Notre étude consiste à inventorier et analyser la biodiversité végétale dans quelques stations d’échantillonnage choisies de la région de hassi el fhal 2-Présentation du site d’étude La commune de hassi el fhal, se situe à environ 110 km au sud du chef lieu de la Wilaya de Ghardaïa et de 45km de la Daira de Mansoura, elle s’inscrit entre les coordonnées géographiques suivantes : X1 : 31° 36’ 19.03 ‘’ N Y1 : 3° 40 ‘ 27.35 E X2 : 31.605285° Y2 : 3.674263° Elle est délimitée : Au Nord par la commune de sebseb. Au Sud par la commune d’El Meniaa (El Goléa). A l’Est par la commune de Ruissat (la Wilaya de Ouargla). A l’Ouest par la commune de Brizina (la Wilaya d’El Bayadh).(D.P.A.T,2005). 3-Choix des stations d’étude Dans le but de connaitre l’organisation de la communauté végétale du site d’étude (hassi el fhal), un inventaire floristique a été effectué en adoptant l’approche stigmatique ,c’est –à –dire la méthode des relevés floristiques( Braun-Blanquet, 1952). Pour réaliser ce travail, nous avons choisi 2 stations selon homogénéité du couvert végétal, et à l’intérieur de chacune d’elle des relevés floristiques ont été réalisés pendant la période de floraison de la végétation (Mars-avril 2013). Le choix des stations est basé sur homogénéité du couvert végétale du site d’élude. 3.1.-Richesse totale ou spécifique (S) Elle représente des paramètres fondamentaux caractéristiques d’un peuplement et représente la mesure la plus fréquemment utilisée pour OUICI H. et DJOUDI O.E. 96 Revue ElWahat pour les Recherches et les Etudes Vol.8 n°1 (2015) : 94 – 107 l’évaluation de la biodiversité. C’est le nombre total d’espèces que comporte le peuplement considéré dans un écosystème donné (Ramade, 2003). Dans notre cas, la richesse totale est le nombre total des espèces végétales inventoriées dans notre site. 3.2.-Richesse moyenne(s) La richesse moyenne s’avère d’une grande utilité dans l’étude de la structure des peuplements. Elle correspond au nombre moyen d’espèces présentes dans un échantillon du biotope dont la surface a été fixée arbitrairement. La richesse moyenne permet de calculer l’homogénéité du peuplement (Ramade, 2003). Dans notre cas elle représente le nombre d’espèces inventoriées dans chaque station. 3.3- Fréquence relative D’après Faurie et al, (1980), c’est une notion statistique qui s’exprime par rapport à la fréquence d’une espèce. Selon Chehma (2005), elle est calculée (en%) selon la formule : F(x) = n / N x 100. -n : Nombre de relevés de l’espèce x -N : Nombre total de relevés réalisés. 3.4- Abondance-dominance On appelle abondance, la proportion relative des individus d’une espèce donnée et; dominance la surface couverte par cette même espèce. Dans la pratique les deux notions sont très voisines et une échelle générale est convenue. Elle permet de les apprécier simultanément en considérant que c’est le degré de recouvrement qui est important à définir pour les espèces les mieux représentées. Au contraire, c’est l’abondance, c’est-à dire l’évaluation du nombre d’individus, qui est important pour les espèces plus rares dont on peut compter les exemplaires mais pour lesquelles on peut difficilement chiffrer le recouvrement. C’est l’échelle suivante avancée par (BRAUN-BLANQUE ; 1952) qui est généralement adoptée : - 5 : espèces couvrant plus des ¾ de la surface, - 4 : espèces couvrant de ¾ à ½ de la surface, - 3 : espèces couvrant de ½ à ¼ de la surface, - 2 : espèces abondantes mais couvrant moins de ¼, - 1 : individus à recouvrement faible, OUICI H. et DJOUDI O.E. 97 Revue ElWahat pour les Recherches et les Etudes Vol.8 n°1 (2015) : 94 – 107 - + : individus à recouvrement très faible (Lacoste et Salanon, 2001). 4- Résultats 4.1- Liste des plantes inventoriées Un total de 29 espèces végétales a été noté, reparties sur 12 familles différentes (Tableau 1).La famille des Asteraceae est la plus représentée avec 10 espaces. Les familles des Chenopodiaceae, Liliaceae, Poaceae sont représentées par 3 espèces. Deux familles sont représentées par deux espèces soit la famille des Boraginaceae,t et des Zygophyllaceae. Les six familles qui reste ne sont représentées que par une espèce soit les Apiaceae, Brassicaceae, Cistaceae, Fabaceae, Plantagiceae et Roeceae. Tableau 1 : Différentes familles des espèces inventoriées N° Famille botanique 01 Apiaceae 02 03 04 05 06 Asteraceae 07 08 09 10 11 12 13 14 15 Boraginaceae Brassicaceae Nom scientifique Nom vernaculaires Ammodaucus leucotricus Oum drayga Coss Atractylis delicatula Batt Sag leghrab Centaurea dimorpha Viv Belala Centaurea Sp 1 Centaurea Sp 2 Chrysanthemum Bouchicha macrocarpum Coss Cotula cinerae Del Gartoufa Ifloga spicata (Forssk) Zouadet lekhrouf Launea glomerata (Cass) Harchaia Rhantherium adapressum Arfage Coss Spitzelia coronopifolia Hareycha Sch Echium humile Desf. Wacham Megastoma pusillum Coss Dail el far Oudneya africana R .Br. Henat l’ibel Haloxylon scoparium Remth OUICI H. et DJOUDI O.E. 98 Revue ElWahat pour les Recherches et les Etudes Vol.8 n°1 (2015) : 94 – 107 Chenopodiaceae 16 17 18 19 20 Cistaceae Fabaceae Liliaceae 21 22 23 24 25 26 27 28 29 Plantaginaceae Poaceae Rosaceae Zygophyliaceae (Pomel). Salsola baryosma (Schult.). Traganum nudatum Del. Helianthemum lippii (L.). Astragalus Sp Androcymbium punctatum (Schlecht.) Asphodelus tenuifolius Cav. Dipcadi serotinum (L.). Plantago ciliata Desf Cynodon dactylon (L.). Stipagrostis obtusa (Del.) Stipagrostis plamosa (L.). Neurada procumbens L. Fagonia glutinosa Del. Zygophyllum album L. Djell Damrane Reguig Kerrat Tazia Guize Lalma Nedjem Seliane N’sie Saadane Cherrik Agga 4.2- Richesse spécifique ou totale Le nombre total d’espèces floristiques inventoriées au sein de la région d’étude (Hassi el fehal) est estimée par 29 espèces. Selon la figure suivant (figure 1) les deux stations présentent les mêmes classes botaniques. On note la dominance de la classe des dicotylédones. Cette dernière présent successivement : 75% ; 77,77% de la richesse spécifique, tandis que, les monocotylédones sont mois représentées avec successivement 25% ; 22,22% pour les stations : 01 ; 02 (figure 1). OUICI H. et DJOUDI O.E. 99 Revue ElWahat pour les Recherches et les Etudes Vol.8 n°1 (2015) : 94 – 107 10 8 6 7 2 2 Station 1 Station2 6 4 2 R 0 Stations Momocotylécons Dicotylédones Figure 1 : Richesse spécifique des monocotylédones et dicotylédones inventoriées dans chaque station. 4. 3-Richesse moyenne D’après les résultats obtenus (Tableau 2), la première station riche en 19 espèces, et la deuxième station riche en 20 espèces. Tableau 2 : Répartition de la flore inventoriée dans chaque station N° 01 Famille botanique Apiaceae 02 03 04 05 06 07 08 09 Asteraceae Nom scientifique Ammodaucus leucotricus Coss Atractylis delicatula Batt Centaurea dimorpha Viv Centaurea Sp 1 Centaurea Sp 2 Chrysanthemum macrocarpum Coss Cotula cinerae Del Ifloga spicata (Forssk) Launea glomerata OUICI H. et DJOUDI O.E. 100 Station1 - Station 2 + + - + + + + + + + + + + + + + Revue ElWahat pour les Recherches et les Etudes Vol.8 n°1 (2015) : 94 – 107 10 11 12 13 14 Boraginaceae Brassicaceae 15 16 Chenopodiaceae 17 18 19 20 Cistaceae Fabaceae 21 Liliaceae 22 23 24 25 26 27 28 29 Plantaginaceae Poaceae Rosaceae Zygophyliaceae (Cass) Rhantherium adapressum Coss Spitzelia coronopifolia Sch Echium humile Desf. Megastoma pusillum Coss Oudneya africana R .Br. Haloxylon scoparium (Pomel). Salsola baryosma (Schult.). Traganum nudatum Del. Helianthemum lippii (L.). Astragalus Sp Androcymbium punctatum (Schlecht.) Asphodelus tenuifolius Cav. Dipcadi serotinum (L.). Plantago ciliata Desf Cynodon dactylon (L.). Stipagrostis obtusa (Del.) Stipagrostis plamosa (L.). Neurada procumbens L. Fagonia glutinosa Del. Zygophyllum album L. Richesse totale + + - + + - + + + - - + - + - + - + + + - + - + + + + + - - + - + + 19 + + 20 Les deux stations d’étude (tableau 3), regroupent 9 espèces vivaces et 17 espèces annuelles, la première station représente 4 espèces vivaces (25%), et 12 espèces annuelles (75%). La deuxième station représente 7 espèces vivaces (36,84%), et 12 espèces annuelles (63,15%). OUICI H. et DJOUDI O.E. 101 Revue ElWahat pour les Recherches et les Etudes Vol.8 n°1 (2015) : 94 – 107 Tableau 3 : Richesses moyenne de la flore inventoriées dans chaque station. Station Station 1 Richesse Richesse spécifique Vivace 04 16 Total Station 2 Annuelle 12 vivace 07 19 Annuelle 12 4.4- Fréquence spécifique Les espèces les plus fréquents dans la première station, sont celles d’Ifloga spicata (29,50), Oudneya africana (13,11). Dans la deuxième station, les espèces qui enregistrent une forte fréquence sont : Helianthemum lippii (16,66), Launea glomerata, Launea glomerata, Megastoma pusillum (9,72). (tableau 4) Tableau 4 : Fréquence moyenne des différentes espèces inventoriées pour chaque station d’étude (%) N 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 Espèce Androcymbium punctatum (Schlecht.) Ammodaucus leucotricus Coss Asphodelus tenuifolius Cav Astragalus Sp Atractylis delicatula Batt Centaurea dimorpha Viv Centaurea Sp 1 Centaurea Sp 2 Chrysanthemum macrocarpum Coss Cotula cinerae Del Cynodon dactylon (L.). Dipcadi serotinum (L.). Echium humile Desf. Fagonia glutinosa Del. Haloxylon scoparium (Pomel). Helianthemum lippii (L.). Ifloga spicata (Forssk). Station 01 1 ,63 Station 02 0 0 1,63 1,63 3,27 1,63 6,55 1,63 6,55 2,38 0 0 0 2,38 7,14 0 4,76 1,63 1,63 1,63 1,63 6,55 0 0 29,50 4,76 0 2,38 2,38 7,14 2,38 16,66 9,52 OUICI H. et DJOUDI O.E. 102 Revue ElWahat pour les Recherches et les Etudes Vol.8 n°1 (2015) : 94 – 107 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 Launea glomerata (Cass). Megastoma pusillum Coss. Neurada procumbens L. Oudneya africana R .Br. Plantago ciliata Desf Rhantherium adapressum Coss Salsola baryosma (Schult.). Stipagrostis obtusa (Del.) Stipagrostis plamosa (L.). Spitzelia coronopifolia Sch Traganum nudatum Del. Zygophyllum album L. 9,83 6,55 0 13,11 1,63 0 0 1,63 0 0 0 0 9,52 9,52 2,38 0 0 2,38 2,38 0 4,76 2,38 2,38 2,38 4.5- Coefficient d’abondance dominance Le tableau 5, montre les résultats de l’abondance dominance appliquées aux différentes espèces inventoriées dans les deux stations. Dans la première station, Oudneya africana est l’espèce la plus dominante avec la note 3, suivie par Chrysanthemum macrocarpum, Fagonia glutinosa, Launea glomerata, Ifloga spicata avec la note 2. Dans la deuxième station, Fagonia glutinosa, Haloxylon scoparium, Helianthemum lippii se sont les espèces la plus dominantes. Tableau 5 : Valeur et appréciation du coefficient abondance dominance des espèces inventorient dans les deux stations N 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 Espèce Androcymbium punctatum (Schlecht.) Ammodaucus leucotricus Coss Asphodelus tenuifolius Cav Astragalus Sp Atractylis delicatula Batt Centaurea dimorpha Viv Centaurea Sp 1 Centaurea Sp 2 Chrysanthemum macrocarpum Coss Cotula cinerae Del Station 01 + Station 02 - + + 1 + + + 2 + + + 1 + 1 OUICI H. et DJOUDI O.E. 103 Revue ElWahat pour les Recherches et les Etudes Vol.8 n°1 (2015) : 94 – 107 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 Cynodon dactylon (L.). Dipcadi serotinum (L.). Echium humile Desf. Fagonia glutinosa Del. Haloxylon scoparium (Pomel). Helianthemum lippii (L.). Ifloga spicata (Forssk) Launea glomerata (Cass) Megastoma pusillum Coss Neurada procumbens L. Oudneya africana R .Br. Plantago ciliata Desf Rhantherium adapressum Coss Salsola baryosma (Schult.). Stipagrostis obtusa (Del.) Stipagrostis plamosa (L.). Spitzelia coronopifolia Sch Traganum nudatum Del. Zygophyllum album L. + + + 2 2 2 + 3 + + - + + 2 2 2 1 1 1 + + + 1 + 1 1 5-Discussion L’objectif principal de cette étude est de connaitre la biodiversité végétale dans la région de hessi el fhal, tout en étudiant sa structure, la fréquence spécifique, la densité, l’abondance dominance de la flore existante au niveau de cette région. Dans le présent travail nous avons recensé dans l’ensemble des stations, 29 espèces floristiques réparties sur 12 familles botaniques. L’étude comparatif de nos stations expérimentales, a montré une différence de richesse en espèces inventoriés, cette différence est à l’origine de plusieurs facteurs (Chevassut, 1971). D’après les flores inventoriées, la famille botanique l’Asteraceae est la plus représentée dans notre site (42,1 % à la station 1, et 40% à la station 2). Cette représentation est selon leur caractéristique biologique et écologique qui permettre de mieux adapter aux conditions de nos stations d’étude et on les milieux aride en générale. D’après Chehma (2006), la richesse floristique est conditionnée par la nature du sol et plus spécialement par sa capacité de rétention OUICI H. et DJOUDI O.E. 104 Revue ElWahat pour les Recherches et les Etudes Vol.8 n°1 (2015) : 94 – 107 d’eau. Les espèces du genre Astragalus sont des espèces indicatrices de la dégradation des milieux (Saoudi, 2007). L’espèce Zygophyllum Album dans la deuxième station est une espèce halophile donc le sol de cette station est un sol salé (Chehma, 2006). Parmi les 29 espèces inventoriées, il faut noter 17 espèces vivaces, et 9 espèces annuelles (éphémère), toutefois l’inégalité de répartition entre les éphémères et les vivaces est due aussi à l’adaptation à la sécheresse (Ozenda, 1983). Des plantes vivaces adaptées à la sécheresse existent pendant toute l’année (Dajoz, 1970). Notre station d’étude est un reg, il est constaté que la valeur enregistrée pour la densité est faible. Les regs sont des sols qui portent la végétation la plus pauvre, souvent absolument nulle (Ozenda, 1983 et Chehma, 2005). La végétation désertique est rare, elle comprend des plantes annuelles à croissance rapide qui fleurissent et fructifient après les rares périodes humides. Ces plantes constituent souvent un tapis continu recouvrant le sol, désigné en langage local "acheb" (Ozenda, 1983). Les conditions édapho-climatiques exceptionnelles des régions sahariennes font que la vie végétale n’est possible qu’au prix d’adaptations morphologiques, anatomiques et physiologiques (Ozenda, 1964). L’abondance-dominance varie pour les mêmes espèces d’une station à une autre. D’après Chehma et al (2005), Cette variation semble provenir essentiellement de l’aptitude de l’espèce à l’adaptation aux conditions édapho-climatiques propres à chaque biotope. Pour ce qui est des taux de recouvrement des différentes stations étudiées, exception faite pour les sols sableux, il n y a pas de corrélation entre les valeurs enregistrées et celles des fréquences. Les facteurs des l’environnent peuvent agir sur les populations à différents niveaux, directement ou indirectement, les effets sont soit d’ordre physiologique soit d’ordre comportemental (Barbault, 2000). La flore spontanée est caractérisée par un certain nombre de traits déterminés qui sont: la rapidité d’évolution, d’adaptation au sol et au climat, la pauvreté en espèces, le caractère discontinu du manteau végétal (Ozenda, 1983). OUICI H. et DJOUDI O.E. 105 Revue ElWahat pour les Recherches et les Etudes Vol.8 n°1 (2015) : 94 – 107 6- Conclusion Notre étude se repose sur la connaissance et l’évaluation de la biodiversité végétale dans la commune da Hassi el fhal., nous avons réalisée un inventaire des plantes dans deux stations différentes. L’étude de la variation végétale (biodiversité végétales) permet de nommes, classes et identifier les plantes inventoriées. A travers cette étude; les résultats obtenus montre que la distribution de 29 espèces végétales recensées à travers les deux stations d’études. Ces plantes appartiennent à 12 familles botaniques, sur ce nombre 6 familles ne sont représentées que par une seule espèce. Les familles botaniques les mieux représentées sont celles des Asteraceae (10 espèces). On notant que la richesse spécifique de la première station et de 19 espèces et 20 espèces pour la deuxième station. Les espèces : Ifloga spicata, Oudneya africana, Helianthemum lippii se sont les fréquents, les plus denses et les plus abondante. Selon les types biologiques, les espèces inventoriées sont regroupent 9 plantes vivaces (pérennes), et 17 plantes annuelles (éphémères). D’après notre étude les 12 familles botaniques que ne recensées regroupe 2 familles Monocotylédones et 10 familles Dicotylédones. 7-Références bibliographiques Barbault R ., 2000.-Ecologie générale structure et fonctionnement de la biosphère ; 5éme Ed .32p. Braun-Blanque., 1952-Phytosociologie appliquée. Comm.S.G.M.A.n° 116. CHEHMA A., DJEBAR M. R., HADJAIDJI F. et ROUABAH L., 2005.Etude floristique spatio-temporelle des parcours sahariens du Sud - Est algérien. Sécheresse, vol 16 (4) : 275-285. 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