LUXEMBURGER WORT
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cher“ und „Bildnis der Mutter als junge Frau“ zurück. Wiederkehrende Sujets sind verwandtschaftliche Beziehungen zum niederländischen Königshaus und die einfühlsame Beschreibung einer einsamen Frau von der mecklenburgischen Ostseeküste. Diesmal hat allerdings nicht Delius' Mutter für die Marie-Figur Pate gestanden, sondern deren ältere Schwester, die ebenso wie die Romanprotagonistin eine Biografie über die NS-Widerstandskämpferin Luxemburger Wort Elisabeth von Thadden Samstag und Sonntag, den 23./24. April 2016 verfasst hat. Die Hauptfigur recherchiert in einem Den Haager Archiv und stößt dort auf famili- Tochter aus dieser heimlichen Liaison war Maries Ururgroßmutter. Zwischen Selbstbespiegelung und romantischer Flucht Eine unglückliche, weil unstandesgemäße und heimliche Beziehung. Auch die beiden übrigen retrospektiv erforschten „Liebesgeschichten“ sind alles andere als romantisch, sondern von Entbehrungen und politisch unruhigen Zeiten geprägt: ihre eigene Ehe und die ihrer Eltern. Vater Hans war ein auf äußerste Disziplin bedachter U-Boot-Kapitän, Mutter Hildegard Tochter „vom Kaisergehorsam zum Gottesgehorsam“ wechselte. Aus der Perspektive der schreibenden Selbstbeobachterin bewertet Marie, die Mutter von vier Kindern, ihr eigenes Leben neu: ihren Zwiespalt zwischen „Kreuz und Hakenkreuz“, in dem sie sich als ehemaliges BDM-Mitglied befand, ihre Liebe zum Gutsbesitzersohn Reinhard, der mit seinen „sanften Augen ihren Lebensplan umwarf“ und auf den sie nach der Flucht aus Mecklenburg viele Jahre warten musste. Als „Erinnerungsflüge und Fantasien“ beschreibt der 73-jährige Friedrich Christian Delius' Maries aufge- LUXEMBURGER WORT, samedi 23 avril 2016 ! ! Friedrich Christian Delius: Die Liebesgeschichtenerzählerin Rowohlt Verlag ISBN: 978-3871348235 206 Seiten, 18,95 € KU LT U R „Die Liebesgeschichtenerzählerin“ 27 ! Blog-Notes Sehnsucht ist gemein Un poète grenadin la tourmente Schreibend in eindans neues Lebende l’Histoire Serge Mestre rend hommage à Federico García Lorca Friedrich Christian Delius' neue „Erinnerungsflüge und Fantasien“ Federico García Lorca au rythme de ses tournées de conférences: aux Etats-Unis, il déclame ses poèmes à la bohème new-yorkaise et découvre le jazz, à Cuba il laisse libre court à ses amours interdites… On découvre un poète cabotin, vivant dans l’instant mais toujours inquiet des événements qui malmènent son pays, d’une gaieté candide et d’une désinvolture joyeuse, traversé parfois d’accès de nostalgie et de «désespoir poétique». Rentré en Espagne en 1931 alors que la République vient de s’installer, il prend la tête de la Barraca, une compagnie de théâtre itinérante qu’il considère aussi mecklenburgischen Ostseeküste. Diesmal hat allerdings nicht Delius' Mutter für die Marie-Figur Pate gestanden, sondern deren ältere Schwester, die ebenso wie die Romanprotagonistin eine Biografie über die NS-Widerstandskämpferin Elisabeth von Thadden verfasst hat. Die Hauptfigur recherchiert in einem Den Haager Archiv und stößt dort auf famili- desgemäße und heimliche Beziehung. Auch die beiden übrigen retrospektiv erforschten „Liebesgeschichten“ sind alles andere als romantisch, sondern von Entbehrungen und politisch unruhigen Zeiten geprägt: ihre eigene Ehe und die ihrer Eltern. Vater Hans war ein auf äußerste Disziplin bedachter U-Boot-Kapitän, Mutter Hildegard Tochter und Hakenkreuz“, in dem sie sich als ehemaliges BDM-Mitglied befand, ihre Liebe zum Gutsbesitzersohn Reinhard, der mit seinen „sanften Augen ihren Lebensplan umwarf“ und auf den sie nach der Flucht aus Mecklenburg viele Jahre warten musste. Als „Erinnerungsflüge und Fantasien“ beschreibt der 73-jährige Friedrich Christian Delius' Maries aufge- Friedrich Christian Delius: Die Liebesgeschichtenerzählerin Rowohlt Verlag ISBN: 978-3871348235 206 Seiten, 18,95 € Un poète grenadin dans la tourmente de l’Histoire Serge Mestre rend hommage à Federico García Lorca PAR SOPHIE GUINARD «On perçoit le murmure de la source qui file tout près, jadis canalisée par les Maures d’Al-Andalus, pour conduire l’eau pure jusqu’au quartier de l’Albaicin, à Grenade. Elle bruisse de mille minuscules bulles se hissant à la surface depuis les profondeurs de la roche, distillant un filet de pérennes, pures gouttes d’eau. On l’appelle ainadamar, oui, la fontaine aux larmes». C’est là que le 18 août 1936 le poète Federico García Lorca est exécuté par les phalangistes… Il a trente-huit ans. Il est au faîte de sa gloire et ses derniers instants, il les passe avec trois hommes, comme lui condamnés par l’arbitraire, la bêtise et la haine. Mais qui sont-ils donc, eux quatre? Entre le prologue et les dernières lignes – relatant tous deux ces assassinats – de ce magnifique roman, Serge Mestre revient sur des épisodes de leur vie. Servant une langue riche et musicale, sa plume est guillerette. Elle nous emmène vagabonder avec Federico García Lorca au rythme de ses tournées de conférences: aux Etats-Unis, il déclame ses poèmes à la bohème new-yorkaise et découvre le jazz, à Cuba il laisse libre court à ses amours interdites… On découvre un poète cabotin, vivant dans l’instant mais toujours inquiet des événements qui malmènent son pays, d’une gaieté candide et d’une désinvolture joyeuse, traversé parfois d’accès de nostalgie et de «désespoir poétique». Rentré en Espagne en 1931 alors que la République vient de s’installer, il prend la tête de la Barraca, une compagnie de théâtre itinérante qu’il considère aussi Serge Mestre (FOTO: MATSAS) comme un instrument politique qui porte les valeurs de la République: ses acteurs, vêtus de bleus de travail, posent leurs tréteaux dans chaque village pour instruire le peuple. Un regard différent Ses compagnons de la dernière heure sont un plombier et son ami, deux militants anarchistes. Ils nous parlent de «sans-terre» et de «latifundi», de réformes agraires et de grèves générales. Quant à la quatrième victime, c’est un instituteur qui plaide pour l’instruction: pour lui, «l ’ignorance soumet» et l’école laïque est le «carburant de notre liberté». Sa classe est, le soir venu, le lieu de réunions politiques où les jeunes fougueux défient les anciens expérimentés, où les lucides modérés affrontent les radicaux idéalistes. Ce roman, c’est un regard différent sur une page d’histoire de l’Espagne, celle des années 1920-30 et sa situation sociale, artistique et politique. Il y est question de royalistes, de républicains, de phalan- gistes, de syndicalisme; on assiste à des corridas, on fait des incursions dans le Madrid de la fin du XIXe siècle, on savoure la nature bucolique de Grenade dans un été 36 plein de fusils et de violence; on croise Dalí, Buñuel, Pablo Neruda... et même Jorge Semprún dans un aparté de l’auteur qui, considérant que le lecteur lambda aime se perdre dans les arcanes du récit, ouvre à l’occasion des parenthèses expliquant le cheminement de sa pensée. Avec érudition mais sans pédantisme, avec grâce et légèreté, Serge Mestre, par petites touches et multiples détails, pose les lieux, les faits, les personnages, et porte sur eux un regard bienveillant non dénué d’ironie. Puissance évocatrice des mots, bouillonnement des sentiments et des émotions, poésie de la langue et rythme du récit: ce roman enlevé et poignant tient jusqu’au bout le lecteur sous son charme. Serge Mestre: «Ainadamar la fontaine aux larmes». Sabine Wespieser Editeur, 284 pages, ISBN 978-2-84805-202-1, 21 euros. A ge n da Kindheitserinnerun aus dem Gulag VON VESNA ANDONOVIC „Wenn jemand eine Reise tut, So kann er was verzählen; comme un wühlten instrument politique gistes, Drum de syndicalisme; assiste nahm ich meinenon Stock Zustand. Sie ist eine ErV O N PPA E TRE S RO MP OH H RI E G U I N A R D Hut, Undon tätfait das Reisen à des und corridas, des incurqui porte leszählerin valeurs la Répu- Liebesvonde verhinderten wählen“, beginnt Matthias dans le Madrid de la fin du «On perçoit leChristian murmure de la blique: ses acteurs, vêtus bleus geschichten. „Dudewarst nicht sions im Der Büchner-Preisträger Claudius sein Gedicht „Urians Kino, du warst im Weltraum Friedrich Deliusqui legtfile seinen neuen XIXe siècle, ondiesavoure la nature source tout près, jadis cade travail, posent leursnicht tréteaux Reise um Welt“. Diesen bei dieser Odyssee, du warst ganz Roman vor, der par starke,les aberMaures d’Al-Ande Grenade dans un été nalisée dans chaquewoanders“, village pour instruire bucolique rätselhaften, urmenschlichen heißt es am Ende des schwierige Beziehungsgeschichten Drang nach Ferne und Abendalus, verknüpft. pour conduire l’eau pure le peuple. Romans. Ihre Odyssee hat sie36 of- plein de fusils et de violence; miteinander teuer und den Wunsch nach on croise Dalí, Buñuel, Pablo Nejusqu’au quartier de l’Albaicin, à fensichtlich ins Reich der Fantasie Pfaden, so jungfräulich wie Un regard différent „VielGrenade. wichtiger war, sie nach geführt, dorthin, wo romantische ruda... Neuschnee, et mêmedenJorge Semprún Elledass bruisse de mille minoch kein Tritt dreißig Wartejahren endlich zum Träumereien gestattet sind und Ses compagnons de la dernière dans un apartédürfte de wohl l’auteur nuscules bulles se hissant à la surentweihte, selbst qui, richtigen Schreiben kam und die man liebevoll korrigierend in die jeder um 10.43 All-incluheure sont unteils plombier et son ami, considérant que le Uhr lecteur lambda depuis profondeurs de la Zeit face als Tippse vonles Doktorarbeiemotionslosen Biografien sive-Margaritas schlürfende roche, und distillant un filet de pédeux militants anarchistes. ten aufhörte mit der Schreibeingreifen kann. Ils nous aime se perdre dans les arcanes du 08/15-Pauschalurlauber auf maschine ein neues Leben beginEs sind bewegende, von den poà l’occasion rennes, pures gouttes d’eau. On parlent de «sans-terre» et de «la- récit, ouvre seiner Sonnenliege in derdes Pool-panen konnte“, heißt es über die Prolitischen Verhältnissen stark renthèses geexpliquant le Einmal chemil’appelle ainadamar, oui, la fontifundi», de réformes agraires et de erlebniswelt verspüren. prägte Beziehungsgeschichten aus tagonistin Marie von Schadow abgesehen von der Tatsache, de sa pensée. Avec éruditaine auxvonlarmes». grèves générales. (Verheiratete Mollnitz),C’est die là que le vergangenen Zeiten, in denennement es dass Sehnsucht ohnehin eintion mais sans pédantisme, avec aoûtder 1936 le poète Federico GarQuant à la sich 18 Ende 1960er-Jahre am realquatrième wenig Platzvictime, für wahrhaftig fach nur gemein, da ein unstillStrand Scheveningen große Gefühle gab.pour „Schluck's grâce et légèreté, Serge Mestre, par cía von Lorca est exécutédazu par les phac’est un instituteur qui plaide bares Verlangen ist, entzieht entschließt, ihre Familiengerunter“, befahl Maries Vater petites oftl’instruction: pour lui, «l ’ignotouches et multiples langistes… sich das „Weggehen, um sich déschichte, genauer: drei exemplamals, wenn der Tochter die Träzu finden“ ebenfalls meinem rance soumet» et l’école laïque est tails, pose les lieux, les faits, les Il a trente-huit ans. Il est au faîte rische Beziehungen, zu rekonsnen in den Augen standen. Wahrbescheidenen Verständnis le «carburantscheinlich de notre liberté». Sader personnages, et porte sur eux un de sa gloire et ses derniers instruieren. Autor Friedrich Christientstand daraus unkomplett. Hallo?! Wo denn soll an Delius, dem Ge-avec trois Wunsch, eine „Liebesgeclasse est, lestillbare soir venu, le lieu de regarddieser bienveillant non Teil dénué tants, deril 2011 lesmitpasse besonders kostbare org-Büchner-Preis ausgezeichnet schichtenerzählerin“ werden d’ironie. zu réunions politiques où les jeunes hommes, comme lui condamnés unseres Wesens da draußen in und von der Darmstädter Akade- Autor Friedrich Christian Delius bei einem Auftritt im Institut Pierre Wer- wollen. der großen, weiten Welt warfougueux Puissance évocatrice des mots, l’arbitraire,findiger la bêtise nerhaine. im Jahr 2012. (FOTO: GERRY HUBERTY) défient les anciens exmie par als „kritischer, undet la ten? Und bitte, auf was genau? périmentés, où les lucides modé- bouillonnement des sentiments et Mais qui Beobachter“ sont-ils donc, erfinderischer ge- eux quaEinfach nur, gefunden zu werrühmt in seinemet äre Marie hat affrontent les radicaux idéa- des émotions, poésie de ist la es langue tre?wurde, Entregreift le prologue les Wurzeln. der- König Willem hatte eines hohen Offiziers.rés den? Hä? Viel schöner schmalen neuen Roman auf seine tous einedeux Beziehung zu einer Berliner ihren Vater als einen „Gefühlslistes. et rythme du récit: ceum roman nières lignes – relatant doch aufzubrechen, sich zuenfrüheren Werke „Der Königsma- Tänzerin. Und die 1812 geborene verweigerer“ in Erinnerung, der wenn man losde cealsmagnifique Ce roman, c’est un regard dif- levé etverlieren. poignantDenn tient jusqu’au bout cher“ces undassassinats „Bildnis der –Mutter Tochter aus dieser heimlichen Li- „vom Kaisergehorsam zum Gotzieht, dann doch sicher, um zu sous son charme. Serge Mestre revient férent sur une page d’histoire de le lecteur jungeroman, Frau“ zurück. aison sur war Maries Ururgroßmut- tesgehorsam“ wechselte. entdecken und zu erleben, von Wiederkehrende Sujets Aus der Perspektivel’Espagne, der schrei- celle des années 1920-30 des épisodes de leur sind vie. ter. dem man nicht einmal ahnte, verwandtschaftliche benden Selbstbeobachterin be«Ainadamar fontaine aux larServant uneBeziehungen langue riche etZwischen mu- Selbstbespiegelung et sa situation sociale, artistique et Serge Mestre: dass es existiert. la„Not all those zum niederländischen Königshaus wertet Marie, die Mutter von vier who wander are lost“ ist folgund romantischer Flucht sicale, sa plume est guillerette. Elle und die einfühlsame Beschreibung Kindern, ihr eigenes politique. Leben neu:Il y est question de roya- mes». Sabine Wespieser Editeur, 284 pages, lich keine hippe T-Shirt-Phrase, 21 euros. emmène (FOTO: MATSAS) Serge Mestre listes, de républicains, de phalan- ISBN 978-2-84805-202-1, einernous einsamen Frau vagabonder von der Eineavec unglückliche, weil unstan- ihren Zwiespalt zwischen „Kreuz sondern ein Vers aus Tolkiens „The Lord of the Rings“. Die wundersamste aller Lektionen des Reisens verrät uns ohnehin der gute Herr Urian: „Und fand es überall wie hier, Fand überall 'n Sparren, Die Menschen grade so wie wir, Und ebensolche Narren.“ Dies erst akzeptiert, reist es sich wunderbar ungeniert: Denn erst dann wandelt sich Flucht zur Aventüre! Agenda Kindheitserinnerungen aus dem Gulag Luxemburg. Im Rahmen der „Mardis littéraires“ liest Monika Dahlhoff am Dienstag, dem 26. April, um 18.30 Uhr im Auditorium Henri Beck (Cité-Bibliothèque, 2, rue Genistre) „Eine Handvoll Leben – meine Kindheit im Gulag“ vor. Im Winter 1944 wird die kleine Monika von russischen Soldaten verschleppt und im Gulag völlig sich selbst überlassen. Durch ständigen Hunger, beißende Kälte und fehlende Fürsorge verwahrlost sie immer mehr. Eintritt frei, Reservierungen über Tel. 47 96 27 32. Der markante Aufstieg des kleinen Großherzogtums Mamer. Im Rahmen der „Mardis littéraires“ liest Professor und Autor Emile Haag am Dienstag, dem 26. April, um 19.30 Uhr im Kinneksbond aus „The Rise of Luxembourg: From Independence to Success“. Dieses zeichnet den Aufstieg des Großherzogtums zu einem der wohlhabendsten Ländern Europas nach. In englischer Sprache. Der Eintritt ist frei. verlieren. Denn wenn zieht, dann doch siche entdecken und zu erle dem man nicht einma dass es existiert. „No who wander are lost“ lich keine hippe T-Shi sondern ein Vers aus „The Lord of the Ring wundersamste aller L des Reisens verrät un der gute Herr Urian: „ es überall wie hier, Fa 'n Sparren, Die Mensc so wie wir, Und ebens Narren.“ Dies erst akz reist es sich wunderb niert: Denn erst dann sich Flucht zur Aventü Luxemburg. Im Rahmen dis littéraires“ liest Mo hoff am Dienstag, dem um 18.30 Uhr im Audit Henri Beck (Cité-Biblio rue Genistre) „Eine Ha ben – meine Kindheit i vor. Im Winter 1944 wi kleine Monika von russ Soldaten verschleppt u lag völlig sich selbst üb Durch ständigen Hung de Kälte und fehlende verwahrlost sie immer tritt frei, Reservierunge Tel. 47 96 27 32. Der markante Aufs kleinen Großherzo ! Mamer. Im Rahmen der littéraires“ liest Profess Autor Emile Haag am D dem 26. April, um 19.30 Kinneksbond aus „The Luxembourg: From Ind to Success“. Dieses zei Aufstieg des Großherz einem der wohlhabend dern Europas nach. In Sprache. Der Eintritt is