Les lancers - STAPS Lille 2
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Les lancers - STAPS Lille 2
observation et thèmes d’apprentissage pour les débutants p HISTORIQUE • • Pratiquement dès l’origine de l’homme, le javelot est une arme de chasse et de guerre. On O en trouve des d traces d dans lles mythologies h l i grecques et scandinaves di . En tant qu’arme, le javelot nécessitait autant d’adresse que de puissance . Il se lançait parfois avec une courroie ou une cordelette de façon à augmenter la portée. • Ce sont les nordiques (suédois ) , mais aussi les allemands qui popularisent le javelot vers 1870;. Les sociétés de gymnastique copient le geste antique mais avec de longues perches épaisses épaisses. Ce serait la Suède qui aurait donné la forme actuelle à l’engin. • Vers 1890, débute la lutte entre Suédois et Finlandais pour la suprématie de l’épreuve; Fellmar (Finnois) gagne à Stockholm en 1891 avec un jet de 37m82 sans élan ! Progressivement, on autorise un élan, mais on additionne le lancer des deux bras ! A partir de 1906, on ne considère plus que le lancer du meilleur bras. Le premier i record d mondial di l ainsi i i ét établi bli estt d de 53 53m79 79 par lle S Suédois éd i L Lemming i LE JAVELOT Règlements g • • • • • • • • Le javelot sera tenu par la cordée. Il doit être lancé par-dessus par dessus l’épaule l épaule ou au dessus de la partie supérieure du bras utilisé pour lancer. Il ne doit pas être projeté dans un mouvement rotatif. Il doit toucher le sol en premier par la pointe de la tête métallique. Le lancer n’est pas valable si le concurrent touche ave une partie quelconque de son corps l’arc de cercle ou les lignes perpendiculaires aux lignes parallèles. Tant q que le lanceur n’a p pas p projeté j son engin, g , il n’est p pas autorisé à tourner le dos à l’arc de cercle. Le concurrent ne quittera la zone d’élan que lorsque le javelot aura touché le sol; il sortira de cette zone en station debout, derrière l’arc et les lignes le prolongeant. Pour que le lancer soit mesurable, le javelot devra retomber à l’intérieur du secteur. Poids des engins garçons : seniors& juniors : 800g cadets : 700g minimes : 600g benjamins : 500g Filles : seniors, juniors & cadettes : 600g minimes : 500g benjamines : 400g Evolution des records • HOMME • FEMME • 1912 :LEMMING (Suède ) 60.64m • 1928 : LUNDQUIST(Suède) 71.01m • 1953 : SIDLO (Pol) 80.15m • 1953 : PEDERSEN(Norv.) 91.72 m • 1972 : HOHN (RDA) , 104.8Om (avec un javelot planeur) • 1996 : ZELEZNY (TCH ) 98.48m (nouvelles normes) Record de France • Pascal LEFEVRE 1989, 82.56m • 2008 : SPOTAKOVA (Russie) 72.28m Record de France • Sarah WALTER 2003, 62.53m Quelques éléments de biomécanique • C’est l’engin qui décollera avec la plus grande vitesse, sur un angle p ( q p proche de 45°)et ) de la p plus g grande hauteur q qui ira le p plus loin! adapté(théoriquement Vo (vitesse initiale de l’engin ) & o 2 La portée op = Vo sin 2& g p Facteurs aérodynamiques influençant l’angle L’angle & idéal serait de 45° mais d’autres facteurs , notamment aérodynamiques , font qu’il variera suivant les conditions atmosphériques . R P V Résultante des actions Du vent relatif (résistance de L’air L air et vent réel ) V= vitesse de l’engin l engin a & T La force R peut se décomposer en une T (trainée ) s’opposant s opposant à l’avancée l avancée du javelot et une force P (portance ) qui a tendance à maintenir le javelot en l’air, donc à favoriser une meilleurs performance. Sachant que R est toujours perpendiculaire au javelot, on peut, en modifiant l’angle d’attaque (a ) diminuer T et augmenter P javelot Ainsi selon les directions de vent et celle du lancer, l’athlète sera amené é à modifier difi son comportement t t pour optimiser ti i sa perf. f Le vent est nul : (a) et (&) seront égaux et avoisineront 40° Le vent souffle dans le même sens : (a) sera plus grand que (&) qui avoisinera 45° Le vent souffle en sens contraire : (a) sera plus petit que (&) qui avoisinera les 35° C’est le cas le plus propice à la réalisation de bonnes performances ! Le javelot se lance le plus souvent possible donc face au vent !!! D’après D après DYSON Méthodologie g de l’observation • 1 ) Les résultats de l’action vont nous permettre d’établir des hypothèses de fonctionnement du lanceur. Ils sont très simples à observer et pour l’observateur et pour le lanceur ! 11: la performance j 12 : la chute du javelot Le lieu de la chute (à droite , à gauche, du secteur, pour un lanceur droitier ou gaucher …) La façon dont le javelot est tombé ( sur la queue, à plat, par la pointe, avec quel angle …) 13 : la trajectoire du javelot À plat et tendue, en cloche, javelot cambré et très en hauteur, harmonieuse, … • 2 ) A partir de ses résultats , il faut vérifier nos hypothèses en se concentrant alors sur la façon dont s’organise le lanceur 21 : le chemin d’impulsion ( longueur, orientation, cf . chemin parcourue par la main lanceuse …) 22 : l’accélération de l’engin ( cf. blocages, recul du bassin …) 23 : équilibre et rééquilibration dans la phase de lancement ( appuis solides, …) 24 : coordination (gestion de la vitesse, prise d’avance du bas du corps sur le haut, mise en tension mobilisation du corps par rapport à ll’engin tension, engin, et non l’inverse l inverse… prise d’avance du bas du corps sur le haut Un lancer en translation : le javelot « face avant » : mise en tension De la chaîne musculaire résister, soulever sur la jambe avant se rééquilibrer… Quelques Q l comportements… OBSERVATION Lancer à l’amble Blocage, voire recul du bassin, le javelot risque de se cabrer Un paradoxe fondamental en athlétisme F Favoriser i son projet j t d’intensification d intensification de l’effort l effort tout en préservant son adresse ( destination et habileté) O.Robert In revue Hyper 227, dec 2007 S.Levicq décathlon QUELLES CONSTRUCTIONS POUR LE DEBUTANT ? THEME 1 : Etre un lanceur responsable de son engin et de sa conduite pour la sécurité de tous 1.1 Concevoir son engin comme pouvant être dangereux : piquant, coupant, lourd, venant de loin, animé d’une grande vitesse ; C’est donc celui qui en est le détenteur qui en est le responsable ! 1.2 Reconnaître des aires d’attente, de préparation, d’élan, et de lancer 1.3 Adopter des règles et les faire appliquer quand on est en groupe : c’est faire attention aux autres et prévoir ce qui peut arriver (ordre de passage, tenue des engins suivant le lieu et le contexte, intervention en cas de non respect de la règle …)) THEME 2 : Créer et transmettre une trajectoire à l’engin pour aller loin, donc avec un angle ouvert vers le haut, une trajectoire parabolique C’est C est un problème de balistique mais aussi d’énergie d énergie à transmettre à l’engin l engin 2.1 Avoir son engin g bien en main pour p pouvoir p agir g dessus : sa tenue dépend p de son utilisation ! 2.2 Reconnaître des trajectoires, les imaginer, viser des points fictifs Placer sa tête pour voir le secteur de réception réception, suivre la trajectoire de l’engin l engin 2.3 Placer son engin sur le début de la trajectoire envisagée Ce n’est p pas simplement p p poser son p poids au cou, ou orienter son jjavelot vers le haut, c’est construire un point bas et un point haut pour agir avec et sur son engin Il faut reconnaître les possibilités d’actions pour trouver un point bas et haut (se pencher, orienter son bras lanceur, s’abaisser sur la jambe arrière et remonter Orienter ses actions de poussée pour mettre l’engin l engin sur une trajectoire désirée Pousser dans son engin 2.4 Faire correspondre la trajectoire portée et la trajectoire d’envol Q ll iincidences Quelles id sur lla performance f ? Ex : un tir tendu avec un javelot orienté vers le haut provoquera une chute de celui-ci par la queue Trouver des angles g d’actions correspondant p aux meilleures trajectoires j p pour aller loin 2.5 Lancer avec tout son corps, de la pointe du pied gauche au bout de son doigt de la main droite (pour un droitier) 2 5 1 Construire un axe solide autour duquel on peut projeter vers l’avant du bas 2.5.1 vers le haut « sans casser » 2.5.2 Construire des appuis solides autour desquels on peut transmettre des forces p pour p projeter j vers l’avant et vers le haut ((résister p pour soulever sur la jambe j avant) 2.5.3 Lancer avec tout son corps en ayant l’intention d’accélér En ayant la sensation que l’engin prend de la vitesse tout en s’allégeant Qu’on Qu on peut agir dessus longtemps longtemps, jusqu’au jusqu au bout de ses doigt 2.5.4 Décider du moment ou on agit sur son engin (« ne pas perdre son engin ») 2.5.5 Lancer loin, c’est terminer en déséquilibre avant (signe de la grande énergie déployée) p y ) Il faut alors reconnaître et construire des actions de rééquilibration nécessaires Se donner des distances, des espaces pour le faire (cf. javelot) Reconnaître que ce n’est pas une distance perdue • THEME 3 : Créer et transformer des déplacements pour lancer loin Prendre de l’élan, c’est donner de la vitesse initiale au couple engin/lanceur L’engin qui partira le plus vite, à un angle optimal, et de la plus haute hauteur d lâcher de lâ h possible, ibl ira i le l plus l loin l i Il va falloir alors que le lanceur s’organise autour de son engin pour lui donner une accélération dans ce but, et lui transmettre ainsi la vitesse optimale sur une trajectoire optimale Il faut alors courir pour lancer – 3.1 3 1 Savoir se déplacer avec son engin pour lancer • 3.1.1 Placer tout au long de son élan son engin sur sa rampe de lancement • 3.1.2 Se déplacer sans le faire bouger de son chemin idéal en phase finale • 3.1.3 3 1 3 Descendre D d son centre gravité i é tout en continuant i à accélérer élé en se déplaçant pour imprimer une trajectoire (cf. javelot) • 3.1.4 Reconnaître les appuis gauches ou droits pour déclencher ces actions à partir d’une Structure rythmique – 3.2 Passer du statut de coureur à celui de lanceur (javelot) • 3.2.1 A partir de que endroit dans sa course ? Cela dépend d’une « distance action » qui se construit à partir d’un pied déclencheur et d’une structure rythmique • 3.2.2 A partir de quel moment ? Cela dépend de la vitesse utile et des moyens de s’adapter • 3 2 3 Se donner le temps de lancer malgré sa vitesse de déplacement 3.2.3 déplacement. Il faut alors prendre de l’avance du bas du corps sur le haut (réorientation des appuis, changement de rythme, étirement renvoi …) Il faut se rendre « disponible » pour lancer (relâchement, gestion de le vitesse de déplacement pour garder le contrôle, contrôle chercher des temps longs et des temps brefs brefs, trouver son « timing » d’action …) Il faut orienter ses centrations pour dépasser son engin afin de mieux agir dessus • 324C 3.2.4 Créer é une chaîne h î d de ttension i prête êt à renvoyer l’l’engin i Utiliser un ensemble organisé de muscles comme un élastique bandé qui, étiré, renverrait l’engin comme une catapulte pourrait le faire (l’objectif étant de le lâcher avec une vitesse maximale, à un angle et d’une hauteur optimaux . Cette construction t ti ne peutt pas être êt la l même ê pour tous, t chacun h ayantt des d temps t d’actions d’ ti personnels (cf. qualités physiques, caractéristiques morphologiques,leviers …) – 3.2.5 Au javelot, prendre des marques afin de se décentrer de l’espace(ne pas mordre) d ) pour mieux i se concentrer t sur lles ttemps d’ d’actions ti