UN FILM DE JULIE BERTUCCELLI

LA COUR
DE BABEL
UN FILM DE JULIE BERTUCCELLI
DOSSIER D’ACCOMPAGNEMENT PÉDAGOGIQUE
Zéro de conduite .net
CRÉDITS DU DOSSIER
SOMMAIRE
Dossier pédagogique rédigé par Catherine Magistry, professeure d’Histoire-
Crédits du dossier et sommaire
Géographie, pour Zérodeconduite.net, en partenariat avec Haut et court.
p. 2
Introductionp. 3
Fiche techniquep. 4
Dans les programmes p. 5
Le point sur : Les mineurs étrangers isolésp. 6
Zéro de conduite .net
www.zerodeconduite.net
Lʼactualité éducative du cinéma / Contact : [email protected] / 01 40 34 92 08
Le point sur : Les Sikhs
p. 7
Activité 1 : Many, un migrant
p. 8
Activité 2 : Many, un mineur avec des droits et des devoirs
p. 10
Activité 3 : Analyse cinématographique
p. 13
Pour aller plus loinp. 17
Corrigé des activitésp. 18
NB : Le corrigé des exercices est réservé aux enseignants membres du Club
Zérodeconduite.net.
Inscription libre et gratuite, désinscription sur simple demande :
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p. 28
2 Dossier pédagogique Bébé tigre
INTRODUCTION
Bébé tigre raconte l’histoire d’un jeune pendjabi, Many, qui se retrouve pris dans un conflit de loyauté après son arrivée illégale sur le
territoire français et sa prise en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance au titre de mineur isolé étranger. Adolescent, à l’âge des premiers
choix autonomes qui le construisent comme futur adulte, Many doit résoudre les antagonismes entre ses parents, qui attendent l’argent de
son travail, et les institutions françaises, qui lui donnent accès à l’école et à de futures études.
Loin du film à thèse sur l’immigration et l’intégration, Bébé tigre suit le quotidien d’un adolescent qui rêve de poursuivre ses études, de vivre
ses premières amours, de rendre ses parents fiers de lui. Il montre sans manichéisme les différents acteurs de cette histoire : Kamal, le passeur,
chef d’entreprise qui emploie au noir des migrants irréguliers, est aussi un grand frère pour Many ; Patricia et son père, famille d’accueil
généreuse de son affection, tiennent au plus près les comptes de l’argent versé par l’Aide sociale à l’Enfance. Le réalisateur explore ainsi
avec beaucoup de subtilité et de chaleur « les zones floues et les contradictions intrinsèques à la nature humaine », parmi lesquelles Many
doit trouver sa voie.
Le film peut donc être un support pour les programmes d’Éducation civique et de Géographie des classes de 6e et 4e, notamment dans
le cadre des chapitres sur les mobilités humaines, les droits des mineurs ou le droit à l’éducation. Au-delà, il permet aussi de questionner
l’adolescence, ses contraintes, ses difficultés, mais aussi ses potentialités.
Cyprien Vial, dont c’est le premier long métrage, s’est longuement documenté sur les mineurs isolés étrangers. Son envie première était aussi
de prolonger l’aventure d’ateliers cinéma mené dans un collège ZEP de Pantin. Cette expérience irrigue le film : dans le cadre du récit tout
d’abord, puisque les collégiens participent à un tournage dont ils sont les héros, ce qui permet de mesurer le chemin parcouru par Many ;
mais aussi dans la manière de filmer. Les cadres serrés sur les visages, les ellipses, les raccords cut qui enchaînent les plans et les séquences,
en évacuant les respirations et les entre-deux spatiaux et temporels, impriment au film un rythme rapide. En nous faisant partager le point
de vue subjectif de Many, le film plonge le spectateur dans son urgence à prendre la vie à pleine main, dans les tensions qui l’animent. Les
seules pauses sont alors celles, mentales, du héros, rendues possibles par l’école, les adultes autour de lui, ou par sa relation amoureuse
avec Elisabeth.
3 Dossier pédagogique Bébé tigre
FICHE TECHNIQUE
Bébé tigre
Un film de : Cyprien Vial
Durée : 87 mn
Année : 2014
Langue : français, pendjabi
Pays : France
Distribution : Haut et court
Avec (les comédiens principaux) :
Many : Harmandeep Palminder
Kamal : Vikram Sharma
Elisabeth : Elisabeth Lando
Sami : Bilal Baggad
Daniel : Billèl Brima
Sony : Amandeep Singh
Synopsis
Bébé Tigre, c’est Many, 17 ans. Il vit en France depuis deux ans et mène la vie d’un adolescent comme les
autres, partageant son temps entre les cours, ses copains et sa petite amie. Mais les responsabilités que ses parents restés en Inde lui ont confiées vont l’obliger à se mettre en danger.
4 Dossier pédagogique Bébé tigre
DANS LES PROGRAMMES
Enseignement
Niveau
Dans les programmes
Éducation civique
6e
L’éducation : un droit, une liberté, une nécessité
L’enfant : un mineur, une personne avec des droits et des devoirs
4 e
Droits et justice des mineurs : Justice des mineurs
4e
Les mobilités humaines
Géographie
5 Dossier pédagogique Bébé tigre
LE POINT SUR…
LES MINEURS ISOLÉS ÉTRANGERS
Un mineur isolé étranger (MIE) est un enfant de moins de 18 ans arrivant seul sur le territoire français. Les MIE bénéficient de la protection issue du droit commun
relatif à l’enfance en danger. Fondée sur un principe de non-discrimination, cette protection concerne les enfants venus de tous pays. En 2013, on estimait à près de
9 000 les mineurs isolés étrangers présents en France métropolitaine, mais ce chiffre ne tient pas compte des mineurs qui n’arrivent pas à accéder à une protection
et qui restent à la rue. Le nombre de jeunes concernés par cette situation d’exclusion n’est pas véritablement connu.
Le phénomène des MIE a pris de l’ampleur ces quinze dernières années et apparaît durable. Plus de la moitié des jeunes viennent d’Afrique. Près d’un quart, du continent asiatique. Les jeunes Pendjabis d’Inde sont très peu nombreux et représentent moins de 5% des arrivants. Plus de la moitié des MIE arrivent dans une dizaine
de départements, avec en tête Paris, la Seine-Saint-Denis, le Nord et les Bouches-du-Rhône. Cette très forte concentration pose problème aux Conseils Généraux
(chefs de file de la protection de l’enfance) concernés, qui sont dépassés financièrement. En 2012, un rapport de la sénatrice Isabelle Debré mettait déjà en garde
l’État sur les problématiques liées à la concentration de la prise en charge des MIE par les départements.
Déposés devant les services sociaux ou repérés par des associations lors de maraudes, les MIE font l’objet d’une procédure spécifique définie par un protocole et une
circulaire de mai 2013 : cinq jours de mise à l’abri et d’évaluation de leur situation, visant à s’assurer de leur isolement et de leur minorité. Sur ce dernier point, un
examen d’âge osseux dont la fiabilité très discutable est décriée fait souvent figure de couperet pour les jeunes. Si la minorité et l’isolement sont reconnus, la prise en
charge devient pérenne et le jeune est confié par le Juge des Enfants aux services de l’Aide Sociale à l’Enfance. Si l’évaluation n’aboutit pas, le jeune sort du cadre de
la protection de l’enfance et ne bénéficie plus d’aucune solution, pas même de celle liée au droit commun des majeurs en grande précarité (hébergement d’urgence).
L’Aide Sociale à l’Enfance a pour mission de protéger et soutenir les MIE en pourvoyant à l’ensemble de leurs besoins et en veillant à leur orientation. Selon leur
âge, leur degré d’autonomie, les places disponibles, ils sont hébergés dans des foyers de l’enfance, des structures spécialisées, des hôtels dits « sociaux » ou en
familles d’accueil. Alimentation, transports, dépenses administratives sont pris en charge et les jeunes bénéficient également d’une aide relative à leurs dépenses quotidiennes. Des dispositifs éducatifs sont mis en place dans les centres d’hébergement visant à permettre la scolarisation des jeunes, qui intègrent d’abord des classes
d’accueil avant de rejoindre le système classique, ou à les soutenir vers un accès à une formation professionnelle. Les éducateurs spécialisés qui les suivent assurent
par ailleurs l’accompagnement psychologique des MIE. Un accompagnement pour lequel ils ne sont pas spécialement formés.
La prise en charge peut être poursuivie entre 18 et 21 ans dans le cadre des « aides provisoires jeune majeur » octroyées par le Président du Conseil Général
(dispositif de l’Aide Sociale à l’Enfance). Cette aide est extrêmement précieuse pour permettre aux MIE d’atteindre leur objectif, à savoir l’obtention d’un diplôme
et une promesse d’embauche, éléments nécessaires au lancement des démarches de régularisation de leur situation administrative (titres de séjour, obtention de la
nationalité française). Cette urgence ne permet pas aux MIE de mener des études longues, quand bien même leur réussite scolaire le leur permettrait.
Le dispositif de 2013 proposait aussi une répartition nationale des MIE sur l’ensemble des départements métropolitains, prévoyant l’affectation de plusieurs centaines
de jeunes dans des départements qui n’en accueillaient jusqu’alors aucun. Un nombre important de départements nouvellement accueillants s’y sont opposés, leurs
lieux d’hébergements potentiels étant déjà saturés. Le droit autour de la question des MIE est toujours en devenir.
(Source : Dossier de presse de Bébé tigre, © Haut et Court)
6 Dossier pédagogique Bébé tigre
LE POINT SUR…
LES SIKHS
Le sikhisme est la cinquième religion au monde en nombre de pratiquants. Monothéiste, elle réunit 30 millions de fidèles en Inde et a été fondée au XVe siècle par Guru Nanak
qui, face aux dissensions religieuses de l’époque, considérait qu’il n’y avait ni hindou ni musulman et que tous les hommes étaient des « disciples », soit des « Sikhs » en sanscrit.
Les Sikhs refusent le système des castes et adressent leurs prédications de paix à l’humanité entière, sans distinction de religion. Fraternité et compassion sont deux valeurs chères
aux Sikhs, dont le livre sacré, l’Adi Granth, souligne aussi l’importance du travail et de l’amélioration du sort des siens.
Le berceau du sikhisme est le Pendjab, région qui s’étale entre le Pakistan et le Nord-Ouest de l’Inde, depuis la partition de l’Inde en 1947-48. Partition dont les Sikhs ont été les
grands perdants : ceux qui vivaient du côté pakistanais ont dû fuir pour rejoindre l’Inde, où ils reçurent peu en comparaison de ce qu’ils avaient perdu. La reconnaissance de la
langue pendjabi par Nehru est agréée très tardivement et le Pendjab a beau être le grenier à blé du pays, les agriculteurs sikhs ayant fait de lui le plus riche d’Inde via la «révolution verte», il ne bénéficie pas de l’aide de l’État pour accroître sa capacité industrielle. Les Sikhs réclament leur indépendance et la fondation de l’État du Khalistan, mais à chaque
guerre contre le Pakistan (1965 et 1971), les opposants Sikhs se rangent sans arrière-pensée derrière l’armée indienne. La situation géographique du Pendjab a placé les Sikhs en
première ligne pour repousser les envahisseurs. Guerriers fiers connus pour leur combativité, les Sikhs le sont aussi pour leurs talents d’entrepreneurs. L’ex Premier ministre indien
Manmohan Singh est Sikh et le pourcentage de Sikhs dans le corps d’armée indien est traditionnellement très important au vu de la taille relativement petite de la communauté.
Depuis 1945, le sikhisme s’est mondialisé. Le processus moderne de la diaspora sikh date de l’année d’annexion du Pendjab par la couronne anglaise en 1849. Fortement impressionnés par la loyauté, la sagesse et les prouesses militaires des Sikhs, les Anglais en recrutèrent dans leurs armées. Des Sikhs servirent ainsi la couronne par-delà les mers,
restant parfois sur des territoires conquis pour y faire fructifier les richesses locales. La diaspora sikhcompte aujourd’hui 9 millions de fidèles. Les Sikhs sont présents sur le territoire
français depuis un siècle.
Le premier Sikh ayant foulé le sol français fut le dernier Maharaja sikh, Duleep Singh, mort à Paris en 1893. Les Sikhs nourrissent ainsi un amour pour la culture française : le
français est parlé dans la province de Kapurthala, où une copie du château de Versailles a été construite en 1908. Pendant la Première Guerre Mondiale, des milliers de soldats
sikhs ont débarqué à Marseille pour combattre aux côtés des alliés, avec une bravoure reconnue de tous. Certains soldats sont restés en France, mais l’arrivée des Sikhs date
majoritairement des années 80.
L’époque est marquée par l’essor d’un mouvement séparatiste au Pendjab et la naissance d’un intégrisme sikh, stimulés par la politique du « divide and rule » menée par Indira
Gandhi, alors Premier ministre. En 1984, elle lance l’opération militaire « Blue Star » pour éliminer les Sikhs séparatistes et leur leader Bhindranwale du Temple d’Or d’Amritsar,
l’édifice le plus sacré de la communauté. Le massacre fait près de 1 500 victimes civiles. Indira Gandhi estassassinée quatre mois plus tard dans un acte de vengeance par deux de
ses gardes du corps, de confession sikh. En représailles, plus de 11 000 Sikhs sont tués durant les pogroms anti-sikhs dans les grandes villes indiennes. Les restrictions migratoires
imposées par Londres à cette époque poussent certains Sikhs à venir s’installer en France, où la communauté affiche aujourd’hui une certaine réussite sociale, notamment dans les
secteurs du BTP et de la restauration.
On compte aujourd’hui environ 30 000 habitants de confession sikh en France, la plupart vivant en Seine-Saint-Denis, autour des temples (Gurdwaras), dont le plus grand se
trouve à Bobigny et peut accueillir jusqu’à 700 fidèles ou visiteurs. Le Gurdwara est un lieu de culte où tout un chacun, Sikh ou pas, peut partager le repas des fidèles. Méconnus
en France, les Sikhs sont souvent confondus avec les musulmans. Aux États-Unis, ils font l’objet de nombreuses attaques racistes depuis le 11 septembre, souvent assimilés à des
talibans en raison de leur apparence (barbe et turban).
(Source : Dossier de presse de Bébé tigre, © Haut et Court)
7 Dossier pédagogique Bébé tigre
Bébé tigre
ACTIVITÉ 1
MANY, UN MIGRANT
Un film de Cyprien Vial
France, 2014
I/ RACONTEZ L’HISTOIRE DE MIGRATION DE MANY.
II/ COMPAREZ L’HISTOIRE DE MIGRATION DE MANY AVEC D’AUTRES FLUX MIGRATOIRES.
1/ Soulignez dans le texte les éléments qui rappellent l’histoire de migration de Many
Document : la diaspora sikh en France.
Les Sikhs sont francophiles depuis que leur dernier Maharaja est mort en France en 1893. Mais, si certains Sikhs s’y installent tout au
long du XXe siècle, la majorité d’entre eux arrive à partir des années 1980, quand le Royaume Uni leur ferme ses frontières. Les jeunes
Pendjabis viennent souvent « mandatés » par leurs parents : les passeurs achètent les douaniers en Inde, ce qui permet des voyages
rapides, par avion. Les enfants doivent ensuite travailler pour envoyer de l’argent à leur famille.
La communauté sikh aujourd’hui est très présente en Seine Saint Denis. Elle représente 30 000 personnes, qui travaillent principalement
dans les secteurs du bâtiment et de la restauration, et se retrouvent dans les temples (les Gurdwaras), lors des cérémonies religieuses.
(Source : d’après le dossier de presse du film Bébé Tigre)
L’histoire de Many est-elle représentative des migrations sikhs ?
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Bébé tigre
ACTIVITÉ 1
Un film de Cyprien Vial
MANY, UN MIGRANT
France, 2014
III/ Complétez le planisphère ci-dessous, en n’oubliant pas le titre et la légende, à partir des exercices précédents.
TITRE :
LÉGENDE :
France, pays d’accueil
Inde, pays de départ de Many
Voyage de Many
Principaux flux de migrants vers la France
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Bébé tigre
ACTIVITÉ 2
MANY, UN MINEUR AVEC DES DROITS ET DES DEVOIRS
Un film de Cyprien Vial
France, 2014
I/ LA SCOLARISATION EN FRANCE ET EN INDE
Après lecture du texte ci-dessous sur l’école en Inde, une discussion avec l’ensemble de la classe permet d’établir une comparaison avec le système éducatif français.
Le lien avec le film peut être fait avec la question suivante : « Avec quels personnages et quelles péripéties les différences entre la scolarisation
en Inde et en France s’incarnent-elles dans le film ? »
Un résumé écrit peut être demandé aux élèves.
Document : l’école en Inde
En 2010, l’école en Inde est devenue obligatoire et gratuite pour tous les enfants de 6 à 14 ans. Mais la mesure s’applique difficilement.
Il y a en effet entre 8 et 60 millions d’enfants déscolarisés : 13% en primaire, mais 44% pour le secondaire. Le travail des enfants est
une source d’argent pour les familles pauvres ; l’école a un coût, celui des fournitures, de l’uniforme ; l’école peut être très éloignée
du domicile en zone rurale. De plus, les infrastructures, les enseignants manquent : il y a un instituteur pour 40 écoliers. La situation est
encore plus problématique pour les filles, qui sont supposées avoir moins besoin d’éducation puisqu’elles seront femmes au foyer.
D’après « Inde, l’école primaire sera gratuite et obligatoire » : http://www.unicef.fr/contenu/actualite-humanitaire-unicef/inde-lecole-primaire-sera-gratuite-et-obligatoire-2010-04-02 et
Ecoles du Monde – Acteurs en éducation http://www.ecolespubliques.fr/pays_inde.php
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ACTIVITÉ 2
MANY, UN MINEUR AVEC DES DROITS ET DES DEVOIRS
Un film de Cyprien Vial
France, 2014
II/ LA JUSTICE ET LES MIGRANTS MINEURS
1/ Identifiez et caractérisez les différentes personnes qui interviennent dans la vie de Many. Entourez ceux qui représentent la Justice française
ou travaillent pour elle.
Quels sont les personnages que nous ne voyons jamais dans le film, alors qu’ils jouent un grand rôle dans sa vie ?
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Bébé tigre
ACTIVITÉ 2
MANY, UN MINEUR AVEC DES DROITS ET DES DEVOIRS
Un film de Cyprien Vial
France, 2014
2/ Complétez la frise temporelle de la prise en charge d’un migrant mineur à partir du film et du texte ci-dessous.
Document : le cas particulier des mineurs
Les mineurs étrangers isolés représentent un cas à part. Ils sont en effet protégés par le droit relatif à l’enfance en danger. Ils sont en
général déposés devant les services sociaux ou repérés par des associations : leur situation est examinée pendant 5 jours, puis le Juge
des Enfants les confie à l’Aide Sociale à l’Enfance. Ils sont alors hébergés en foyer ou dans des familles d’accueil, inscrits à l’école. Les
frais nécessaires à leur vie quotidienne sont pris en charge. Ils sont suivis par des éducateurs spécialisés. Leur objectif est l’obtention
d’un diplôme et d’une promesse d’embauche, qui leur permettront de demander un titre de séjour ou une naturalisation française : ils
peuvent être pris en charge jusqu’à 21 ans pour cela, ce qui ne leur permet pas de faire des études longues. En 2013, 9000 mineurs
sont concernés.
Source : d’après le dossier de presse du film Bébé Tigre
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Bébé tigre
ACTIVITÉ 3
ANALYSE CINÉMATOGRAPHIQUE
Un film de Cyprien Vial
France, 2014
I/ DES ELLIPSES, QUI RENDENT LE RÉCIT PLUS RAPIDE
1/ Dans le déroulé ci-dessous, racontez ce qui se passe pour chaque photogramme, et imaginez ce qui arrive entre les photogrammes, c’est-à-dire
dans les ellipses. Essayez d’estimer le temps écoulé dans les ellipses.
Ellipse
Ellipse
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Bébé tigre
ACTIVITÉ 3
ANALYSE CINÉMATOGRAPHIQUE
Un film de Cyprien Vial
France, 2014
Ellipse
2/ Le réalisateur utilise les ellipses à d’autres moments du film : lesquels ?
3/ Pourquoi d’après vous le réalisateur donne-t-il un rythme rapide, un sentiment d’urgence dans son film grâce à ces ellipses ?
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Bébé tigre
ACTIVITÉ 3
ANALYSE CINÉMATOGRAPHIQUE
Un film de Cyprien Vial
France, 2014
II/ DES PLANS SERRÉS, QUI CONCENTRENT L’ATTENTION SUR LES PERSONNAGES
1/ Décrivez les photogrammes ci-dessus : que nous montrent-ils ? Sur quoi le réalisateur veut-il attirer notre attention ?
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Bébé tigre
ACTIVITÉ 3
ANALYSE CINÉMATOGRAPHIQUE
Un film de Cyprien Vial
France, 2014
2/ Que pourrions-nous voir si le cadre était plus large ?
En l’absence de ces informations, quelle hypothèse pouvons-nous faire sur le lieu où se trouvent les personnages ? Quel est le seul indice à notre
disposition ?
Quand et comment comprenons-nous que nous sommes en France ?
III/ UN POINT DE VUE SUBJECTIF, CELUI DE MANY
1/ Le spectateur vit le film avec le personnage principal, Many : quels moyens le réalisateur utilise-t-il pour que nous ayons cette impression ?
2/ A deux moments du film, le spectateur en sait moins que Many. Quels sont ces deux moments ? Pourquoi le réalisateur décide-t-il ici de sortir
du point de vue subjectif qui domine dans le reste du film ?
IV/ CONCLUSION
Le réalisateur Cyprien Vial dit qu’il a fait un film sur un « super héros sans super pouvoir » : expliquez pourquoi il décrit ainsi son personnage
principal, Many.
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POUR ALLER PLUS LOIN
BIBLIOGRAPHIE
Des migrations devenues planétaires, Wihtol de Wenden Catherine, Atlas des mondialisations, coédition La Vie-Le Monde, 2010.
Migrants et migrations du monde, Simon Gildas, La Documentation photographique, n°8063, 2009.
Les Sikhs, Delahoutre Michel, Brepols, 1996.
SITOGRAPHIE
http://www.hautetcourt.com/film/fiche/249/bebe-tigre
Le site de la société de distribution Haut et Court : dossier de presse téléchargeable.
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