Les EPHAD gérés par la CRAM Nord-Picardie
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Les EPHAD gérés par la CRAM Nord-Picardie
Les EPHAD gérés par la CRAM Nord-Picardie Pour des raisons historiques, la CRAM Nord-Picardie gère encore des établissements pour personnes âgées, malgré la création de l’UGECAM de Lille dont les missions semblent être plus en adéquation pour ce type d’activité (ce qui se vérifie d’ailleurs au niveau national). Une politique de rénovation et de mise en conformité aux normes actuelles de ces établissements a été réalisée, ou est en cours de réalisation. Il faut savoir que les personnels qui y travaillent sont confrontés chaque jour à des situations particulières, eu égard aux difficultés de leur emploi et de la prise en charge de personnes de plus en plus dépendantes. Ces personnels ne bénéficient pas, à l’instar du siège, des CITR, voire dans une moindre mesure des services sociaux, des avantages en matière d’horaire variable, de déplageages, de liberté de choisir ses congés annuels, ses récupérations, sa RTT. Beaucoup d’entre eux exercent par roulements, travaillent parfois la nuit, les week-end et ce, avec des compensations inférieures à celles attribuées à certaines catégories d’agents du siège. Outre la pénibilité physique de leur emploi, l’aspect psychologique prend toute son importance, face à des personnes désorientées, parfois violentes entre elles ou même envers les soignants, face à la maladie invalidante qui oblige les personnels à se surpasser chaque jour. De plus en plus, l’obligation est faite de mettre en œuvre des aides psychologiques en faveur des personnels des maisons de retraite. Et à la CRAM, cette aide est elle effective ? A en croire les nombreux témoignages des salariés, l’heure est plutôt à la répression et ceci vient de nous être confirmé par un Directeur Adjoint de la CRAM (qui est ou a été membre du Conseil de Discipline des Agents de Direction) qui n’a pas caché que la nomination relativement récente de la directrice d’un établissement a bien été un choix délibéré afin de mettre le personnel au pas. Pour l’U.N.S., nous comprenons maintenant la politique réelle de la direction qui, bien qu’avisée de manière régulière des errements d’une gestion autoritaire, n’a pas daigné y mettre le frein indispensable pour favoriser un climat serein. Nous en prenons donc acte... Date : 4 mai 2006 N°104 La période fin avril, malgré le calme relatif dû au solde de congés annuels, n’a pas été de repos pour tout le monde, et à la faveur de divers évènements susceptibles de secouer la quiétude de l’organisme, une petite synthèse visant à vous familiariser avec le processus des sanctions nous semble indispensable. MESURES DISCIPLINAIRES Article 48 de la Convention Collective. Aucune des sanctions disciplinaires au sens de l’article L.122-40 du Code du Travail, ne peut être infligée au salarié sans que celui-ci soit informé dans le même temps et par écrit des griefs retenus contre lui. L’échelle des sanctions est la suivante: Avertissement, Blâme, Suspension sans traitement, Rétrogradation et Licenciement. Les deux premières sont prononcées par la Direction sur le rapport écrit du responsable hiérarchique, après un complément d’enquête qui consiste à un entretien avec la Direction en présence des délégués du personnel (élus employés ou cadres suivant le statut du salarié). L’agent peut se faire assister par une personne de son choix appartenant au personnel de l’entreprise Les trois autres sanctions obligent l’employeur à indiquer l’objet de la convocation, à un entretien en présence des délégués du personnel (idem que ci-dessus) et à indiquer le motif de la sanction envisagée. Il a ensuite 5 jours ouvrés pour demander la convocation du Conseil de Discipline. Ce Conseil de Discipline doit se réunir dans les 15 jours qui suivent la convocation. LE CONSEIL DE DISCIPLINE Article 49 de la CCNT. Constitué PARITAIREMENT de: 2 administrateurs de la région 2 agents de direction de la région 4 représentants des employés ou des cadres (suivant le salarié) de la région. Aucun de ces représentants ne doit appartenir à l’entreprise. L’employeur a la faculté d’une mise à pieds conservatoire ou disciplinaire avant le passage devant le Conseil de Discipline qui doit donner son avis et jusqu’à la prise réelle de la sanction. Mais comme l’a si bien dit le Directeur de la CPAM de Maubeuge, qui avait qualité de Président du dernier Conseil de Discipline, la direction n’est pas liée par l’avis dudit Conseil. Nous trouvons réellement choquant et dangereux même, qu’un représentant et surtout le Président du Conseil de Discipline Régional puisse tenir de tels propos. Il a été désigné par l’UCANSS sur une liste établie par les agents de direction de l’ensemble des organismes. Doit-on considérer qu’il émet une opinion partagée par tous les agents de directions de tous les organismes de sécurité sociale. Dans l’affirmative, la saisine dudit Conseil ne serait qu’un artifice destiné à se donner un semblant de bonne conscience. L’utilité de ce Conseil en deviendrait très contestable. RAPPELONS QUELQUES REGLES ELEMENTAIRES POUR SE PROTEGER DE DERAPAGES EVENTUELS PARFOIS CONSTATES. __________________________________________________________________ La première règle est évidemment de respecter les prescriptions du Code du Travail et de la Convention Collective dont les éléments de principe figurent au sein du règlement intérieur de l’Entreprise. Le Code du Travail précise bien que vous êtes sous l’autorité de votre employeur, ce qui n’est toutefois pas synonyme de « soumission absolue ». La seconde règle étant de vous syndiquer. Le choix de l’organisation syndicale vous appartient et l’éventail à la CRAM est suffisamment important pour qu’il corresponde à votre sensibilité. La troisième consiste à vérifier ou faire vérifier votre dossier individuel qui se situe au niveau du service du personnel. Vous avez le droit de rectification et de destruction (suivant les critères du Code du Travail et de la jurisprudence) de certains documents susceptibles de vous porter préjudice. Ceci est très important car il n’est pas rare de constater, lors d’un conflit avec la hiérarchie pouvant aboutir à une procédure disciplinaire, que des pièces à charge qui n’étaient pas répertoriées au sein de ce dossier, font une apparition inopinée mais embarrassante pour le salarié. Si vous constatez que vous-même, ou un de vos collègues, subit une pression, d’où qu’elle vienne du moment qu’elle se situe au niveau professionnel, n’hésitez surtout pas à alerter les représentants du personnel. Souvent, faute d’avoir été avisés à temps, ces derniers ne sont plus en mesure de stopper un processus trop engagé. Si le conflit décelé concerne la collectivité, c'est-à-dire au minimum deux salariés, il faut impérativement alerter le CHSCT (Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de travail). En effet, celui-ci est constitué de membres appartenant à diverses formations syndicales. Ce Comité a un pouvoir en matière de prévention qui est loin d’être négligeable, qu’elle que soit la nature du litige, ce qui est d’ailleurs conforté par les nouvelles mesures prises à la faveur des derniers textes parus. Dans tous les cas de figures, et même si, comme cela a été entrepris depuis quelques années de biaiser la Convention Collective par une procédure d’insuffisance professionnelle par exemple, ayez le réflexe d’en aviser les représentants du personnel et surtout ne jamais vous présenter seuls devant votre hiérarchie ou même la direction sans en connaître les raisons par avance. Ce qui précède n’a pas pour but de vous faire peur inutilement mais seulement de vous rappeler que le lien de subordination qui vous lie à l’employeur, qui est inscrit dans votre contrat, vous met en situation d’infériorité juridique telle que, sans les précautions précitées, chacun d’entre vous peut avoir rendez-vous, soit à titre disciplinaire, mais aussi d’inaptitude au poste par exemple, avec une fin prématurée de votre activité professionnelle au sein de l’institution. DROIT INDIVIDUEL A LA FORMATION CADRES TECHNIQUES VERS LE STATUT DE CADRES MANAGEMENT Vous avez toutes et tous reçus par courrier de la CRAM, le total des droits que vous avez acquis au titre du DIF. Il vous a même été proposé dans ce cadre, de vous positionner sur une formation de votre choix, sachant toutefois que ce dernier doit également convenir à l’employeur. Pour mémoire, ce droit est ouvert à tout salarié ayant un minimum d’un an d’ancienneté dans l’entreprise. Le nombre d’heures acquises pour l’année est de 20 pour tout agent exerçant à temps complet (au prorata pour les temps partiels). Il est cumulable pendant 6 ans (soit 120 heures) toujours pour les temp s pleins (120 heures également pour les temps partiels, mais nombre d’années supérieures en fonction de la nature du contrat). Donc, il n’est pas obligatoire de demander une ou des actions de formations au titre du DIF chaque année. Par contre, si à l’issue de deux refus de l’employeur de vous accorder le bénéfice d’une formation DIF, vous êtes prioritaire dans le cadre du CIF (Congé Individuel de Formation géré également par la CRAM). A noter que la priorité du DIF consiste à des actions de perfectionnement de vos connaissances, mais également acquérir une qualification plus élevée La tendance au sein des organismes de sécurité sociale pour ce qui concerne l’encadrement évolue irrémédiablement vers une fonction de « Manager », laissant à des adjoints éventuels, voire des « experts », l’aspect purement technique des différents métiers. Ceci est un changement fondamental qui va évidemment bouleverser les usages au sein de la CRAM. Pour pouvoir accompagner cette évolution, l’UCANSS a mis en œuvre un dispositif visant à accompagner les experts techniques dans leur prise de fonction de management avec l’aide des CRF (Centre Régional de Formation dont celui de la CRAM se situe à Villeneuve d’Ascq). Une formation est donc prévue (sur le plan national) sur une durée de 6 mois, mais en alternance, soit en réalité 12 jours de formation. Les directions doivent s’engager à tout mettre en œuvre afin que les conditions soient réunie, tant pour la réalisation de la formation, dans la définition des situations propices aux apprentissages que dans l’accompagnement des stagiaires tout au long de leur formation. Le lancement des modules inhérents à ce processus est prévu pour le 12 septembre 2006. Vous savez ce qu’il vous reste à faire.