TAXAW n°5 - Rassemblement National Démocratique RND

Transcription

TAXAW n°5 - Rassemblement National Démocratique RND
Il A
:
Directeur Politique
Directeur de Publication :
Rédacteur en Chef
Cheikh Ante DIOP
Babacar NIANG
Abdoulaye KANE
Août - Septembre 1977
N° 5
pzewni -r
SOMMAIRE
• L'Opinion publique sénégalaise
• PÉTITION : La liste s'allonge...
•
Université : des étudiants qu'on expulse. Pourquoi ?
• Encore un S.O.S. pour l'alimentation des Sénégalais
• Paysans, Pêcheurs, Ouvriers : face à l'ennemi : le Régime
•
Comment Ch. A. DIOP voit la bombe de Prétoria
e. Presse et Politique
• Soutien au Peuple Sahraoui
PRIX : t20 FRANCS
sommaire
EDIT'ORIAL
2. L'OPINION PUBLIQUE SENEGALAISE
Les lecteurs écrivent
MENSUEL D'OPINION
3. L'ONCAD ET NOUS
4. LES PIKINOIS ONT DROIT A UNE VIE
PLUS DEC ENTE
Sécurité
5. LA BOMBE DE PRETORIA ET L'AVENIR
DE NOTRE ESPECE
Directeur politique:
CHEIKH ANTA DIOP
Directeur de publication :
BABACAR NIANG
Politique intérieure
12. PETITION POUR LA RECONNAISSANCE
SANS EXCLUSIVE DES PARTIS POLITIQUES
19. QUELLE HUMILIATION
23. LA LIBERTE DE PRESSE : LES ENJEUX
Vie des masses
MRédacteur en chef
ABDOULAYE KANE
Mbirection, Adminis tration, Rédaction :
SICAP AMITIE II
VILLA N ° 4025, DAKAR
DES ETUDIANTS AUX CHAMPS
CRISE SYNDICALE,INTERETS DES OUVRIERS
CLASSE OUVRIERE EN LUTTE
ILEE DU SALOUM:LES PECHEURS
DEFENDENT LEURS INTERETS
32. "ENCOMBREMENTS HUMAINS" III
35. MISERE DE LA SAUTE PUBLIQUE
FLORAISONS DE PRISONS
26.
27.
29.
30.
Education et culture
MIMPRIMERIE SPECIALE
36. LE SENS D'UNE POLITIQUE
38. UN NOUVEAU DECRET EXECUTE A LA SAUVETTE
■ DEPOT LEGAL ; 1976
Luttes de libération
40. SOUTIEN AU PEUPLE SAHRAOUI
Numéro Spécial
Août-Septembre 1977
Prix : 200 francs
Faisons de
Un outil efficace de libératio
Diffusons-le
parmi les larges couches du
peuple
Soutenons-le
:
'opinion publique
sénégolois
L'EXIGENCE POPULAIRE DE CHANGEMENT SE RECONNAIT A DES SIGNES
INFAILLIBLES. DA NE UN PASSE RECENT LE REGIME NE SE PREOCCUPAIT
POUR AINSI DIRE PAS DE L'OPINION DES SENEGALAIS. LES MESSAGES A
LA NATION, LES A LLOCOTIONS RADIODIFFUSÉES, LES JUSTIFICATIONS POLITIQUES ETAIENT (ET SONT ENCORE EN GRANDE PARTIE) DESTINES A
L'OPINION PUBLIQ UE EXTERIEURE ET OCCIDENTALE EN PARTICULIER.
LE RESTE S'EST TOUJOURS REDUIT AU TRAIN-TRAIN DE LA GESTION DES
AFFAIRES SANS PR EOCCUPATION DES VOEUX, DES SENTIMENTS ET DES BESOINS DES CITOYE NS. NOUS NE SOMMES PAS ENCORE SORTIS DE CE REM.,
MAIS QUELQUE CHO SE S'EST BRISE DANS LA MACHINE.
SI L'ON CON SIDERE LES DEUX GRANDES GREVES DE CETTE ANNEE,
CELLE' DES ÉTUDIA NTS ET CELLE DES CHEMINOTS, CE QUI FRAPPE C'EST
L'INSISTANCE AVE E LAQUELLE LE GOUVERNEMENT S'EST EXPLIQUE DEVANT
LES SENEGALAIS - AVEC LES MOYENS QUE L'ON SAIT - ET SANS CONVAINCRS PERSONNE.
S'IL A TENU A DEPLOYER DE TELS EFFORTS C'EST QU'IL CRAINT
AUJOURD'HUI PLUS QUE JAMAIS DE VOIR SE DEVELOPPER CE FORT COURANT POPULAIRE Q?VI EXIGE LE CHANGEMENT. IL EST HANTE PLUS QUE
JAMAIS PAR LA PEI?SPECTIVE DE L'UNITÉ DES TRAVAILLEURS INTELLECTUELS ET MANUELS ET DE LEUR MOBILISATION.
,
CERTES, IL .1 A L'ECHEANCE DES PROCHAINES ELECTIONS DE 1978,
MAIS ELLE N'EXPE QUE PAS TOUT. LA RAISON FONDAMENTALE C'EST QUE
LA VIE A INSTRUI.9 "LES SENEGALAIS A TRAVERS LES ECHECS DE 17 ANNEES DE POLITIQUE NEFASTE.
CEPENDANT, II,1ALGRE CELA, LA PRESSION DE L'OPINION PUBLIQUE
N'EST PAS ENCORE SUFFISAMMENT FORTE. ET TOUT LE MONDE SAIT QUE
LA REPRESSI✓N ET L'INTIMIDATION SONT POUR BEAUCOUP DANS CE RETARD.
POUR QU'UNE VERITABLE OPINION PUBLIQUE DEVIENNE EFFICACE,
IL FAUT QU'ELLE IRENNE FORME ET VIE DANS DE PUISSANTES ORGANISAl'IONS LE MASSES E DISPOSE DE MOYENS D'EXPRESSION ADEQUATS.
QUE LES FORM ATIONS POLITIQUES DE L'OPPOSITION SOIENT DANS
CE DOMAINE UN CAD RE' APPROPRIE CELA NE SURPRENDRA PERSONNE. SI
LES TRAVAILLEURS PARVENAIENT A FORGER LEUR UNITE DANS LA LUTTE,
ILS TROUVERAIENT LA UN PUISSANT MOYEN D'AGIR SUR LES EVENEMENTS.
MAIS, DE MEM E QUE LA. VIE SOCIALE EST RICHE E .9.' DIVERSIFTEE,
DE AIME L'EXPRESS ION DE CETTE OPINION PUBLIQUE PEUT REVET72 DES
FORMES VARIEES. L ES SENEGALAIS ONT DES DROITS QU'ILS DOIVENT
FAIRE VALOIR. S' ILS ONT L'ESPRIT D'ENTREPRISE, S'ILS SONT ORGANISES, S'ILS FLAC ENT A LEUR TETE DES HOMMES DE CONFIANCE, DEMOCRATIQUEMENT CEOI SIS, ILS FERONT ENTENDRE LEVR VOIX ET POURRONT
CREER LES CONDITI ONS D'UN CHANGEMENT RADICAL.
TA XA W
iumstmataMenannam
éditorial
71101-18
àc• - cpue adressons cette lettre
que vous ta publies dans votre
jornal. Nous tenons à attirer L'attention de tous les patriotes sur la
manière dant le régime nous exploite
par le biais de l'ONCAD.
Nous sommes des marechers cull-iateurs de pommes de terre, regroupés
dans une coopérative.
L'ONCAD nous prête des semences
de pommes de terre à 8 000 Frs. le
quintal, à payer après les récoltes.
Quand elle nous prête ce quintal,
nous devons pour le remboursement,
donner 125 kg, qui après criblage retombent à 100 kg, ce qui nous occasionne ainsi une perte de 25 kg.
Ensuite, L'ONCAD nous achète notre pro
duction à 6 000 Frs. le quintal. Parrallèlement à cela, il y a des banasbanas qui viennent nous acheter nos
produits d un prix beaucoup plus élevé d savoir 8 500 Frs. le quintal. Et
ce sont eux qui assurent te transport,
tandis qu'avec l'ONCAD nous sommes
obligés de payer le transport d 125 F.
le quintal pour l'acheminer jusqu'à
MBORO.
Au total, en y ajoutant le prix
de notre transport aller-retour, le
quintal nous rapporte moins de 6 000
Frs.
Pendant la c=pagne 74/75, nous
avions eu une mauvaise production par
suite des aléas climatiques, mais ceci n'a pas empêché l'ONCAD de nous envoyer des gendarmes pour nous contrain
dre à payer. Il nous a fallu vendre
bétails et vivres pour échapper a
cette humiliation.
Cette année, nous avions demandé
40 tonnes de semences, il n'y en a eu
que 5 qui ont été livrées à certains
72rivitégiés" parce qu'ils nous reprochaient à nous de vendre nos récoltes
aux banas-banas. L'ONCAD est mie allée jusqu'à nous proposer 80 Fra. le
kg de pomme de terre, tout en gardant
5 Prs. pour la fameuse "ristourne".
Les banas-banas par contre nous achètent larrécoltes à 95 Frs. le Mg avec
tous les risques que ça peut comporter
pour eux (saisies, amendes, etc....)
Finalement pour avoir des eemencee
il nous a fallu (nécessité oblige) les
acheter à 10 000 Frs. le quintal aux
politiciens privilégiés qui Zes avaient
reçues.
Noue nous arrêtons lz, en vous
dispensant de toutes tes autres humiliations dont nous sommes victimes,
sachant que la vérité triomphera
dans un avenir bien proche.
LI:211L21
ql"iPe de
pczLulsaLecLeurté
l,
e
fb,, BA à Darou Fa 4 Z Dio c
AVIS AU LECIEU-Rn
TAXAW VOUS A COUTE 200 FRS.
CE JOURNAL QUI EST VOTRE JOURNAL
A BESOIN DE VIVRE ET DE SE DEVELOPPER POUR ETRE DANS LES MEILLEURES CONDITIONS POSSIBLES DE
VOUS INFORMER ET DE FAIRE SON
DEVOIR. LA FORME SOUS LAQUELLE
IL EST ACTUELLEMENT CONFECTIONNE
DEMANDE DE FAIRE PACE A DES DEPENSES PARTICULIERES OCCAS:ON NEE"3 SURTOUT PAR LE COUT DU PAPIER.
L'ACHETER A 200 FRS. C'EST UNE
MANIERE ENTRE AUTRES DE LE SOUTENIR.
ACHETEZ TAXAW, FAITES LE LIRE
ET SOUTENEZ LE.MERCI.
les lecteurs œrivent
Ud©
à uns
'Ê©
art ©Ire
décaple
que des maternités où ptelulent puces
et punaises.
De L'autre une disproportion frappante entre le personnel des 5 dispensaires et le nombre de malades qui chaque jour rentrent chez eux sans avoir
ikine, l'une des plus grandes aggloméété consultés. Les pikinois veulent que
rations du Sénégal est une villerche le personnel médical soit augmenté dans
des proportions en rapport avec la denpignon et abrite aujourd'hui en gran,_
sité de Za populationet les besoins dès
partie ceux que les déguerpissements
successifs de la Médina et des bidonvilhabitants.De ce faitest indispensales ont chassé de Dakar.
ble que scit construit un hopital capable d'accueillir les malades très pauvresElle a connu une croissance démo:7
pour
graphique spectaculaire en passant de
plupart, qui risquent fréque-20 000 habitants en 29.59 à plus de
ment de mourir faute de ne pouvoir pa400 000 habitants de nos jours. Les
yer la somme exigée en général avant
problèmes posés par cette croissance déd'être admis dans certains hepitaur et
cliniques.
mographique se manifestent à toue les
niveaux.
Mais des maintenant itfaut que nos disD'abord les jeunes pikinois renconpensaires soient fourni en matériel métrent de nombreuses difficultés dans
dical notamment en aiguilles et serine
leurs conditions d'études secondaires.
gues, ce qui éviterait que les malades
En effet Pikine ne compte pas un seul
encourent des risques accrus d'infection
lycée'. De ce fait tes éléves de cette
entrainês par l'insuffinence de matériel
grande agglomération fréquentent les
ù stérilisation.
établissements secondaires de la capi*Provisoirement pour ne pas être soumis
tale. Ce qui ne manque pas de poser
des traitements de fortune et à la nél'angoissant problème des moyens de
cessité de payer des ordonnances de pluetransport. Les routes sont étroites et
en plus coeteuses, on peut se demander
défoncées dans cet immense ghetto sursi l'exemple du dispensaire des HLM de
peuplé où il n'existe que 6 lignes desGuédiewaye qui fanctionne par auto. fin
servies par la SOTRAC, soit 96 autobus
nancement des malades, si donc cet exem(chiffres avancés par le "soleil" du
ple ne devrait pas être suivi .?
8 février 1976).
Hélas ce n'est pas tout. Un autre objet
Mais il ny a pas que les élèves.
d'inquiètude des Pikinois, cêrtel'atmosL'immense majorité des Pikinois qui on t
mosphère d'insécurité de dette ville qui
un emploi , ou une occupation, étudient
accumule tous tes fièaux : alcoolisme,
travaillent et réglent leurs affaires à
drogue, prostitution, vols et agressions
Dakar. Aussi Pikine donne t-il chaque
è mains armée, viols en plein jour, banjour le triste spectacle des bousculades
ditisme et délinquance juvenités Pikine
couvent très violentes mec points d'arconnaCt aussi Z'un des taux de mortalité
rêts des automobiles de transport en
tes plus élevés.
commun:'
Le tableau est donc b?en sombre. Les piSur un autre plan, le manque d'hykinois - sont en droit d'exiger qu'en rapgiéne et l'insuffisances des moyens d
port avec leurs conditions particuliers*
d'actions sanitaires sont particulièrede viendes rèalisations concrètes soient
ment préoccupante.
faites
à la place dei discouÊs et des • .•
D'un tété l'inexistence d'égoeit
ppcmesses dont tout 7e.monde s'est las- •
(donc danger accru de péril fécal), insa.94 depuis très longtemps.
lubrité decrues, du grand marché (qui
Yacine SARR
n'est nettoyé qu'une f•e l'au) ainsi
UeleWIJ SOU MAX"
ft
713ombe
41
de p ttoria
et l'avenir
de notre es • èce•
à l'époque. Un résumé très succil.nt en
fut fait au journal parlé de vingt
heures, le jour de la clôture du Congrès. L'hebdomadaire *Jeune Afrique' le
résuma aussi dans son numéro 367 du
21 janvier 1968, page 17.
Auparavant dans le numéro 240 du
11.7.1965 du mène hebdomadaire, tJeune
Afrir:ue; noue écrivions, dans le cadre d'un long article, intitulé l'Afrique, la Chine et les U.S.A :
"La minorité leucoderme d'Âfrique du Sud pourrait prendre le continent noir a revers. Pendant qu'il est
encore temps, on ne saurait tee attirer l'attention des Africains sur
les préparatifs de guerre et de résistance de t'Afrique du Sud. Le premier
réacteur atomique (Safari) de c paye
est en service depuis plusieurs années
--L'Afrique du Sud est suffisamment équipée sur le plan technirue,
pour fabriquer dés bombes atomicues au
plutonium, à détonation par impi›osion.
La séparation physique des communautés
préalablement réalisée dans le cadre
de l'apartheid, rendrait possible un
génocide sans bavure. L'Afrique du Sud
s'organise fébrilement sur le plan militaire pour résister a l'ensemble du
centinent noir. On espère que le danger sera perçu à temps".
Dans le NC 49 du 20 septembre au
Il convient de faire quelques rappers en cuise d'introduction.
En déceelre 1907, . Da'ar
le
cadre du Congre ,- international des Africanistes, j'avais fait adopter Za
résolution suivante :
Résolu
en Afrique:
à-4
"Le Congres considère qu'il est
de son devoir d'attirer l'attention
des autorités politiques et des cadres
scientifiques africains sur t'activité
fébrile qui est déployée en ce moment
par l'Afrique du Sud pour fabriquer
des armes atomiques, des fusées à étages pouvant véhiculer des ogives nucléaires, des armes chimiques et bactériologiques; il estime que de tels
faits sont de nature à mettre en péril l'avenir du continent africain,
que tout projet individuel, collectif
ou national qui ne tient pas compte de
ce nouveau facteur serait insensé.
Demande que les responsables politiques africains prennent à temps
les mesures préventives qui s'imposent
en liaison, au besoin, avec les cadres
scientifiques africains, que l'opinion
internationale soit alertée".
Cc texte, Radio Sénégal n'avait
pas cru utile de le lire intégralement
..1411001.11.mu■
* Les intertitres sont de la rêdaction
le
4MOMMIMUM§IMUC
eMillelIBMInagla
®
30 octobre 1971 de l'ancien bimensuel
"Africasia", noua reprenions et développions Ze même thème dans le cadre
d'un article intitulé "Menace nucléaire sur l'Afrique" : le monde venait
d'apprendre que l'Afrique du Sud avait
mis au point avec ta complicité de
Occident (la firme allemande Steag, en
Allemagne Fédérale) un procédé révolutionnaire de séparation isotopique de
l'uranium 235 e des fins civiles et
militaires. Cela voulait dire que Pretoria pouvait potentiellement accéder
â l'are nucléaire la plus difficile
à réaliser sans etre obligée de disposer d'un réacteur atomique au préalable.
Nous dis ibne dans cet article:
"Lorsque l'Afrique du Sud aura mis la
dernière main à son arsenal nucléaire
et thermonucléaire, elle sera prête
à parler un tout autre langage à toute l'Afrique Noire. Tous ceux qui ont
cru d la vertu du dialogue auront alors des éléments de réponse, et ceux
qui croyaient au salut individuel
Pourront aussi faire leurs comptes.
Si l'Afrique Australe échappait
d notre contrôle, c'est comme si la
terre se dérobait sous nos pas. Peutétre l'Afrique Noire ne disparaitraitelte pas entièrement, mais de nombreux
peuples africains seraient anéantis.
L'Occident impérialiste joue aujourd'hui è fond la carte Sud-africaine pour prendre une revanche discrète
et efficace sur les mouvements de libération nationale africains, pour pro
teger le sanctuaire qui garantit la
perennité de l'étalon-or, base de
économie occidentale".
Dans Ze e 141 des'Notes Africainesed'octobre 1974, éditées par l'1FAN, est publié sous Ze titre "Perspectives de la recherche scientifique
en Afrique", le texte de la conférence que le doyen de la Faculté des
Sciences m'avait demandé de faire à /'Ouverture du Congrès de l'A.S.O.A (Association Scientifique Ouest Africaine)•
Le danger nucléaire Sud-Africain fut
parmi les sujets abordés.
Dans le N° zéro de'SIGGI; dans le
cadre de l'article intitulé "Les raisons d'un engagement", nous avons d
dessein polarisé l'attention des lecteurs sur le fait que devant la pression politique des masses africaines,
l'Afrique du Sud allait faire les bouchées doubles perur arriver à construire la bombe atomique bien avant la mise en service de aee réacteurs de puis
sance ou de ses centrales atomiques,
et que seule, une action militaire
concertée, conduisant d la libération
immédiate de cette partie de notre continent pourrait nous mettre à l'abri
d'une guerre atomique dans les prochaines années : thème que nous avions développé aussi dans la préface du. livre
de Mario de Souza Clington : "Angola
libre" (Gallimard).
LA SECURITE PRECEDE LE DEVELOPPEMENT
Noue avons fait ce longrappel
pour montrer que l'intelligentsia ne
doit pas attendre de recevoir les évènements comme des tuiles sur le crâne
pour les prendre en considération.
Le danger atomique Sud-Africain
r727,Pesait inexistant ou si lointain
qu'il ne semblait pas concerner notre
génération et l'on croyait qu'il n'était pas opportun de l'inclure dans
un programme politique réaliste.
Le rêve est devenu réalité sans
que nous ayons eu mettre à profit le
temps précieux qui c'est écoulé pour
nous préparer à faire face d l'évènement.
L'expérience sera souterraine ou
atmosphérique sur pylônes dans ce dernier cas, les effets seront encore
plus désastreux.
Comment l'opinion africaine at-elle été informée de l'imminence de
l'entrée de l'Afrique du Sud au Club
Atomique? C'est l'Union Soviétique
qui, à la suite d'observations par satellite, a révélé le danger au monde
entier, plongeant ainsi l'Occident im
périaliste dans la confusion. Cela appelle deux remarques : une fois de
plus nous constatons que /a sécurité
précède le développement; un continent
qui ne peut pas assurer sa propre sécurité militaire, qui ne contrôle pas
en particulier son espace atmosphérique et cosmique n'est pas indépendant
et ne peut pas se développer. Alors que
les minorités privilégiées sont vautrées dans le présent, le cataclysme
est à nos portes, l'avenir de notre espèce est en danger sans que nous puissions nous en douter.
Deuxièmement, le•caractère pernicieux de la propagande mensongère qui
voudrait mettre l'Union Soviétique et
l'Occident sur le même plan apparaît
clairement : d'un côté l'Allemagne
Fédérale, la France, l'Angleterre, les
Etats-Unis, Israël qui dotent sans délais l'Afrique du Sud des armes atomiques capables de mettre en péril notre
existence, et de l'autre, l'Union Soviétique qui donne le signai d'alarme
et nous avertit.
Lorsque l'URSS nous aide à repousser l'agression Sud-Africaine en Angola, les inconditionnels du néo-colonialisme osent parler d'ingdrence étrangère, et se lancent sans pudeur dans des
développements sophistiqués croyant
masquer ainsi le soutien ignoble quiils apportent a Pretoria jusque dans
les assises de l'O.U.A. et dans des
rencontres secrètes comme d Yamoussokro,en septembre 1975.
La libération de .44Angola est /a
première guerre de civilisation en Afrique Noire dans les temps modernes,
en ce sens que pour Za première fois
des blancs sont venus se battre a côte
de Noirs, contre d'autres blancs pour
Za simple raison que la cause des premiers est juste.
Plus tard, lorsqu'on établira une
nouvelle périodisation de l'histoire
universelle en fonction du développement de la civilisation, une étape
sera marquée par la coîncidence de la
fin des génocides dans le Tiers-Monde
avec l'apparition du camp socialiste
sur le plan international. L'ingratitude des nègres de service de l'Occident n'y peut rien.
La bombe de Pretoria est la contribution de t'Occident à la construction eurafricaine de Senghori te
grand ami reçoit ainsi sa juste récompense. Ce geste gén'reux témoigne,
on ne peut plus, de ta sincérité des
sentiments de l'Occident et ouvre la
voie du progrès dans la compldmentarité vers la civilisation de l'universel.
Simple accident de parcours. La
darite, l'union avec l'Occident est
plus sacrée que jamais pour Senghor.
-
Nyerere, cette personnification
de la vertu en politique, qui est sur
la ligne de feu, en Afrique Australe,
apprendra à ses dépends qu'on ne po•
se pas de questions "saugrenues" à 2 1Occident devant Senghor-
O
DESSEINS MOYENS ET rOMPL/CITE
DE PRETORIA
Pretoria, à l'instar d'Israël,
veut légitimer son existence de :ait
par l'établissement d'un équilibre de
la terreur, en compensant l'inferiorite numérique par la suprématie technologique appuyée sur les armes nucléaires de destruction massive, sur les
armes bactériologiques et chimiqz4es.
Cela parait possible car avant mène La
libération totale du continent L'Occident qui ne e'est pas remis de la décolonisation en cours, a vu nettement
tout te parti qu'il pouvait tirer d'un soutien de Pretoria. On reprend d'une main ce qui a échappé de l'autre,
assurant ainsi la perennité de ses intérêts en. Afrique par Pretoria interposée : .le conti”ent serait pris
revers.
L'opération devrait pour ré
devancer la prise de conscience
Za
radicalisation des masses africa es
et bénéficier, en outre, du souti
inconditionnel des nègres de servi s,
travaillant ainsi à l'anéantisse nt
de leur propre espèce, soit par cité
politique, soit par complaisance mme
s'ils étaient habités par des âmes de
parias.
L'Occident dote Pretoria d'un? panoplie nucléaire propre à nous volatiliser, cela n'est point une ingérence
étrangère, on ferme les yeux Z&-dessus
et l'on exige e grands cris qu'on mous
Zaisee régler ncs problèmes entre Africains, c'est-a-dire avec l'Afr ue
du Sud ainsi équipée.
Le processus d'élimination d nos
peuples qui est d l'oeuvre jusque ans
nos relations internationales es
aussi violent que celui qui a cond it
e l'extinction de certaines espèce
dans la nature; la situation est
2Utant plus périlleuse que cette fo] :
de violence n'est pas perceptible
premier abord.
,
L'Afrique du Sud a probablemen
essape le beea de la peste buboniq 4e
sur les populations namibiennes il
a trois ans. L'épidémie eut le temp
de faire 107 morts si je ne m'abuse
l'expérience était concluante.
Nous avonedonne ci-dessus la .8te des pays occidentaux dont Prete :a
bénéficie de la duplicité. L!Allemagne
Fédérale, en particulier a mis à la
disposition de Vorster, par l'intermédiaire de la firme STEAG, l'information technologique permettant de construire la bombe atomique la plus difficile à réaliser (celle à uranium 235)
et ne nécessitant pas l'acquisition
d'une pile atomique. Il se trouve que
dans l'état actuel de la technologie
nucléaire, seul ce type de bombe peut
servir d'amorce à une bombe thermonucléaire, c'est-à-dire à hydrogène.
Pretoria accède donc virtuellement à
la capacité nucléaire et thermonucléaire.
La complicité de l'Occident est
prouvée aussi par les prétendus voie
de matières fissiles c'est-à-dire pouvant servir à la construction de bombes atomiques. Ainsi un inconnu aurait
volé une cargaison d'uranium enrichi
appartenant à la communauté européenne;
et l'on ajoute que ces centaines de
tonnes d'uranium ont été très probablement transportés en Israël.
De même le 5 août 1977, la lère
chaîne de Télévision Française annonçait dans son édition de 20 heures
que les américains venaient de constater la disparition de 690 KG d'uranium
et d'une tonne et demie de plutonium,
de quoi fabriquer un minimum de 100
bombes atomiques. Le lendemain, la même chaîne annonçait que ces chiffres
étaient dérisoires par rapport aux
quantité: de matière réellement disparues..De effet, une première enquête
a révélé qu'un poids total de 3 600
tonnes de ptuto-nium a disparu depuis
trente ans et une commission du Sénat
a été créée pour poursuivre l'enquête.
Alnoho de préférer nous retrancher dans le rêve sécurisant, nous devons admettre que toutes ces quantités
de matières fissiles sont arrivées à
bonne destination; elles ne se sont
pas volatilisées dans les magasins du
premier Etat policier du monde.
Donc à un certain niveau, quelqu'un ,
un lobby, a nécessairement fermé les
yeux pour ne pas voir partir les cargaisons.
L'incidence de ces vole . "organisée -sut notre sécurité est que Pretoria disposerait des quantités de matières fissiles qui lui sont militairement indispensables pour fabriquer
une centaine de bombes atomiques bien
avant la mise en service de ses centrales nucléaires. C'est bien ce que
nous disions dans le ler numéro de
SIGGI.
Le voyage de Vorster en Israël,
lors de la conférence arabo-africaine
tenue à Dakar en 1976, laisse supposer
qu'Israël aussi a probablement fourni
à l'Afrique du Suddes matières fissiles et des informations technologiques sur la mise au point des détonateurs de bombes atomiques à détonation
par implosion, c'est-à-dire un dispositif qui doit s'escamoter par commande pour permettre aux deux moitiés de
la masse critique de la bombe d'entrer
en collision afin que celle-ci éclate
au lieu et au moment voulu sur les matériaux constitutifs de t'enceinte de
la bombe, des réflecteurs de neutrons,
sur les procédés de miniaturisation,
etc,etc...
Les premiers essais de lancement
de fusées pratiques par Pretoria en
Namibie. il y a quelques années, furent
lamentables : de véritables pétards
mouillés; mais depuis, la duplicité occidentale aidant, les choses ont changé. Il faut s'attendre à ce que Pretoria construise sous licence des versions appropriées de fusées américaines.
Ainsi avant 1990, si rien ne
vient entraver son développement, Pretoria sera capable d'équiper 100 fusées à ogives nucléaires, de quoi tenir en respect les grandes agglomérations africaines que sont : Kinshasa,
Lusaka, Dar-es-Salam, Maputo, Luanda,
Nairobi, Kampala, Mogadisc io„ AddisAbeba, Djibouti, Khartum, Nd amena,
Niamey, Bamako, Brazzaville, Ibadan,
Lagos, Kano, Kotonou, Lomé, Abidjan,
Monrovia, Freetown, Conakry, Nouakchott, Ouagadougou, Dakar etc,etc...
Il ne suffirait que de 27 bombes.
A l'état actuel de la technologie,
la précision de tir est déjà fantastique : pas plus de quinze mètres d'écart de l'objectif visé. Donc les obus
nucléaires font mouche maintenant; cela veut dire que, si l'on effectuait
un tir de routine aujourd'hui depuis
Pretoria, une ogive nucléaire pointée
sur ta Présidence de la République à
Dakar tomberait au moins à l'intérieur
des grilles. Mais Pretoria ne viserait
pas la demeure des gens qu'elle esti-
me; elle prendrait pli€tôt pour cible
les quartiers populaires de Grand Dakar, de Fikine etc...
D'autre part, si nous laissons à
Prétoria le temps de s'équiper d'armes
nucléaires le problème des abris atomiques en Afrique Noire tout en passant
au premier plan des nécessités sera insoluble. IZ ne faut pas se faire des
illusions, l'Afrique du Sud s'organise
Pour résister à l'ensemble du continent.
En décembre 1965, un bombardier
sud africain est tombé dans tes eaux
territoriales sénégalaises. Le pilote
et le co-pilote repêchés par nos garde côtes, demandèrent à rejoindre un
bateau hollandais qui par miracle ce
trouvait dans les parages. On ne les
conduisit même pas à terre pour les interroger, on les amena gentiment à
bord du bateau de leurs ancêtres et
ils partirent.
ISRAËL : UN /INNEMI DE L'AFRIQUE NOIRE
La part délibérément prise par
Israël dans l'areement de l'Afrique
iu Sud ne manque pas de surprendre.
Au lendemain de la deuxième guerre
mondiale, toute l'Afrique Noire sympathisait avec les israélites, à cause de l'oppression nazie dont ils ont
été victimes. On pensait que ces martyrs devaient être mieux placés que
quiconque pour comprendre la situation
de tous les peuples qui souffrent encore du racisme, de la colonisation,
de l'injustice, et qu'ils ne manqueraient pas de participer à ta croisade pour Za suppression de la misère
et de ta souffrance humaine; qu'ils
mettraient désormais tout leur génie
au service des peuples qui souffrent
et qui luttent pour leur libération,
qu'ils seraient la conscience morale
di monde. A cause de cela, un climat
de confiance instinctive régnait dans
le monde noir à L'égard d'Israël.
C'est la raison pour laquelle malgré
la communauté de religion, la diplomatie arabe e éprouvé tant de difficultés à renverser les alliances politiques des Etats Africains après
1960.
Mais voisi qu'Israël chausse les
cottes d'Hitles et marche au pas de
l'oie à côté de Prétoria, pour détruire les peuples africains chez eux.
C'est vraiment grotesque. Au fond,
est-ce la conséquence d'une mémoire
historique? Agirait-on, sans osier se
l'avouer, sous l'effet d'un souvenir
qui remonte au fond des âges, ara
temps bibliques, au temps des premiers
contacts de Eam et de Sem, à l'époque
où Za minorité juive étrangère pliait
sous le joug des Pharaons?
Quoiqu'il en soit, Israël s'est
posé délibérément en ennemi objectif
de l'Afrique Noire et doit être traité comme tel sans qu'on ait a te confondre avec le juif pris isolément.
Il se peut que l'évolution futu-
re du monde ne lui donne pas raison
avec cette résurgence du nazismo partout en Occident. C'est dans ces nouvelles conditions que nous devons envisager la coopération arabo-africaine.
Je définirai Zes bases culturelles, scientifiques et économiques de
cette coopération dans le cadre d'un
prochain article.
Le succès de l'entreprise de Pretoria engendrerait un renverse t du
cours des évènements : l'immig tion
nazie en Afrique Australe repre ait
de plus belle et dans quelques
ées
ce serait la vraie guerre d'éli . nation du Noir, à partir d'incidàn s -de
frontières avec l'Angola, le Mozambique, le Zimbabwé,etc,etc... et de proche en proche on rééditerait en Afrique. Noire l'expérience du peuplement
des Amériquee par des colons occidentaux. Ainsi quand tous les Présidents
bourgeois gentilhommes auront fini de
transformer les Etats Africains en propriétés privées, en instruments de promotion littéraire, en moyens d'oktention de distinctions bidons de toutes
sortes, quand ils auront satisfait tou
tes leurs lubies et qu'ils auron cessé d'occuper le devant de la sc e,
lorsque, r4orgeants du sang du eupie,
telles des sangsues translucides ils
se seront retirés parmi leurs t
tes
"trophées" hétéroclites, le voit se
déchirera, tes dramatiques réali s
apparattront dans leur nudité tr L ique.
-
Lesproblêmes africains ar
ent
à maturité et le peuple abandonné à
lui-même, diverti pendant des cnn es
par des saltimbanques, doit tes résoudee par ses propres moyens ou disparaître.
Le temps du Président 9n'as-tu-eu%
gratifié d'un trône de petit roi nègre,
pour service rendu à l'imperialisme,est
révolu.
leurs africains ruinent sana délais
t'économie Sud Africaine par des grèves illimitées. Un climat d'insécurité
totale, entretenu par ta guérilla doit
régner le;enediatement en Afrique du
Sud. Le soutien systématique du camp
socialiste doit être recherché.
L'heure des difficultés quasi insurmontables a sonné, l'heure des problèmes qui se posent en termes de vie
ou de mort pour toute l'espèce.
":acore un peu de complaisance des messie-dies, que l'on continue à encenser
fci et là le petit roi nègre du coin,
au lieu de passer outre et einformer
correctement le peuple, et dans quelques années, nous serons tous dans le
gouffre : ces thuriféraires font penser au marin qui monte sa matte sur le
pont quand ta galère est en train de
couler.
GUERRE IMMEDIATE
Une guerre immédiate, quelque
soit notre état d'impréparation est. à
tout prendre,l'entreprise ta moins
onéreuse pour éliminer le danger Sud
Africain. C'est la première étape.
Attendre, cela reviendrait à accepter
la guerre atomique dams une vingtaine
d'années environ. Nous vaincrions.,
mais te sacrifice serait bien plus
tourd et pourrait atteindre quelques
millions d'âmes. De toute façon le
jeu en vaudrait ta chandelle, car
Pretoria en tant que bastion de Z'Apartheid disparaîtrait. Ce serait une
UN IMPERATIF
CREER UNE ARMEE CONTINENTALE
deueième étape. La troisième consisterait à louvoyer, à rechercher la cohabitation jusqu'à ce que Pretoria après une longue période d'immigration,
étouffe ou fait semblant d'étouffer
à l'intérieur de ses anciennes fron-
Devant ce danger nucléaire quelle
est la voie du salut pour t'Afrique
Noire?
C'est le problème de la survie de
notre espèce qui est posé en termes aigus, en termes nucléaires à partir de
Pretoria. Tl dépasse de loin le ni-eau des combines des inconditionnels
africaine et appelle des sotutions de
masse à l'échelle du continent. ,Uyte
une tinté ration de type fédérai, à parttr e initialivedès maseee de'toes
nos mo ens politiques, (ionorr,:(77i.e7,--m
aires peut nous caceUrer le triemt:7-.c. n particulier une armée continentete, dotée de moyens d'interventions
appropriés, 'efficaces, seule, peut faie face au danger à condition qu'elle
entre en lice immédiatement.
tières, tette l Allemagne nazie, et
décide avec ta complicité de l'Occident, d'agrandir son espace vital, en
appliquant une solution de type tasmanien, c'est-à-dire en détruisant Vélément 'Ilborigène".
:
UN SECRET DE POLICHINELLE
Des Etate africains doivent reviser, sans retard, tee accords de
vente de matières fissiles à l'Occident qui les transforme en armes d'a
anéantissement de nos peuples et met
cettes-ci au service de t'Afrique du
Sud.
De toute façon l'Afrique Noire
relèvera le défi atomique de Pretoria pour sa survie.
La bombe atour eue est un secret
de polichinelle et l'Occident n'est
pas la seule source d'information et
d'approvisionnement en matières fissiles dans le monde. Tout le monde
peut fabriquer des ormes chimiques
Toute la population de VAiTique
Australe: hommes, femmes, enfants, à
partir de treize ans, doit subir un entraînement militaire coate que coûte,
dans tee pays voisins, et recevoir immédiatement après des armes portatives
efficaces. Toute tà population de l'Afrique Australe doit être armée dans
tes meilleurs délais. Une éducation
politique systématique doit etre entreprise pour que t'ensemble des travail-
10)
et bactériologiques, même soue un
;emgar, seule la volonté politique a
maelauée jusqu'ici.
En particulier, l'Association mondiale des chercheurs negro-africains,
dont je suie le Président s'entendra
avec des Etate africains appropriés
pour les doter de la capacité nuclécriee dans des délais non prohibitifs.
'Afrique ne répondra pas à Pretoria
£ar des lamentations ou des jérémiades.
; ,es Africains ne doivent pas être gagnes par le pessimisme.
Ils doivent sortir de la léthar‘,ie, de /a somnolence intellectuelle;
le doivent savoir que des solutions
îositives applicables existent, mais
a condition que chacun comprenne è de
tempe que t'enjeu, c'est la survie
notre espèce, que le temps des facilites ou des illusionistes est révolu
9fflowee
ZOIU
pp
aahmed
(SUITE DE LA PAGE 41)
Cette lutte, qui s'inscrit dans le
cours de l'histoire contempor aine, est
de surcratt légitimée par les résolutions de la communauté internationale
sur le droit indéniable des peuples
a l'autodétermination et à la souveraineté.
L'occupation par le Maroc et la
Mauritanie du territoire du Sahara
Occidental constitue une violation fiagrae de la résolution de L'OdA sur la
souveraineté des Etat- africains à
l'intérieur des frontières héritées de
la colonisation. Cette occupation arbitraire, si elle devait être aveisée
d'une manière ou d'une autra, présagerait
une désintégration de la plupart des
nations africaines actuelles. Le rêve
délirant d'un grand Maroc, qui s'étendet
jusqu'à Saint Louis du Sénégal a l'Ouest,
à Tombouctou sur la boucle du Niger à
l'Est, cherche à prendre ftrne avec la
tentative d'annexion du Sahara Occidental
Par le Maroc. Le peuple sénégalais ne
tolérera pas qu'une autorité, quwelle
qu soit, partant ou agissant en son
et que pour survivre il faut tourner
le dos à ceux-ci.
Ii existe deux philosophies politiques : il y a tee peuples ancrés,
vautrés dans le présent, le moment Jeutgitif et les peuplee tendue vers le
futur pour lesquels tout instant présent est déjà tombé dans le passé. Ceux-ci ont toujours dominé ceux-là
dans les temps modernes.
Il est temps de vivre le futur
pour mieux organiser le présent. Seule
la voie de la capacité scientif:_que, de
la riposte efficace est salutaire. Prenons la, il est encore temps, nous sommes à la croisée des chemins.
CHEIKH ANTA DIOP
ield00101100N- e-fflomm
omm...-e
nom, adopte à l'égard de tout gouvernement marocain une attitude tant soit
peu comptai-ante sur une auestion aussi
vitale pour sa propre sécurité. S'agissant de ce problème, les peuples africains ne laisseront pas se développer
les germes de leur discorde aimsi que
les facteurs d'une imixion non moins
permanente de t'impérialisme dans leurs
affaires internes.
Ic peuple sénégalais a cons
cience de son devoir d'exprimer et de
renforcer sa solidarité avec la lutte
du peuple sahraoui pour l'autodétermination et la souverainet4 internationale. Il lui revient de multiplier les
initiatives pour contribuer au triomphe
de la juste cause du peuple sahraoui.
lue221122I1L22
(mat 1977)
C'est le droit, c'est le devoir,
c'est l'intérêt des peuples
de se soutenir mutuellement
dans leur lutte
contre l'impérialisme
o
reconnais
exclusive
1
Dans ie numéro 4 de Taxaw., les lecteurs oret pu voir
la publication d'une liste de 283 signataires de la
pétition lancée par le :CND pour la reconnaissance de
tous les partis qui en ont fait la demande.
Comme l'ont souligné l'editorfel de la tnême.édipon et la lettre de Cheikh Anta Diop au présid2nt de
la République (lettre qui acconipLgait la liste des 283
signataires et que mues publions d-dessous), «les signataires de cette pétition ont, librement et dans le
diversité de Leurs in ots estimé que l'instauration
d'une vércilable démocratie est une condition nécessaire de progrès».
D'autres Séneigalais çett signé la même pétition.
Nous avomit be.aucoup apprécié je fait que nombre
d.'entre eux aient manifesté leur esprit démocratique
en prenant initiati d nous écrive eux-mémes pour
demander que leurs no_ms soient ajoutés à la liste.
rieuee
poiitic
e
RETOUR AU MULTIPARTISME SANS
RESTRICTION
Cheikh Ante DIOP
Chercheur - iFAN - DAKAR
A Monsieur le Président de la République - DAKAR
Monsieur le Président de la République,
J'ai l'honneur de vous transmettre, annexée à la présente
lettre, une pétition signée déjà par 282 personnalités et intellectuels sénégalais (universitaires, professeurs de rensei•
gnernent secondaire, économistes, médecins, avocats, ingénieurs, personnalités coutumières, etc...).
Les signataires de cette pétition ont, librement et dans la
diversité de leurs opinions, estimé que «l'instauration d'une
véritable démocratie est une condition nécessaire du progrès» et ils réclament la reconnaissance des partis qui en ont
fait la demande, celle du R.N.D. en particulier, ainsi que le
retour au multipartisme sans restriction tel qu'il était institutionnalisé avant la dernière réforme constitutionnelle.
Sans nul doute ce que demandent les signataires de la
pétition correspond exactement aux aspirations du peuple
sénégalais.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République,
l'expression de mes sentiments patriotiques.
Dakar, le 21 juin 1977
Cheikh Anta DIOP
LISTE DES SIGNATAIRES DE LA PETITION RELATIVE A LA PRATIQUE
DEMOCRATIQUE AU SENEGAL, POUR LA RECONNAISSANCE SANS
EXCLUSIVE DES PARTIS POLITIQUES
(suite 1)
283 -Main AGBOTON
284 - Abou AIDARA
285 - Mansour AIDARA
286 - Mamadou ANN
287 - Demba AW
288 - Amadou BA
289 - Birahim BA
290 - Bocar Boubou BA
291 - Makhtar BA •
292 - Mamadou Tidiane
•
BA
293 - Massamba BA
y.
1
Journaliste
Professeur
Agent de Direction
Comptable
Comptable
Inspecteur
de l'Aménagement
du Territoire
Professeur
Professeur
Instituteur
EC0170MIS te
instituteur
294 - Moustapha BA
295 - Oumar BA
296 - F;eyciina Issa BA
297 - Bineta BADIANE
298 - Papa Ndiame BAH
299 - Aliou BARRY
300 - Boubacar BARRY
301 - Alimana BATHILY
302 - S'aman BATHILY
303 - Sogui Mbaye BEYE
304 - Abdouiaye CAMARA
305 - Amadou CAMARA
306 - Fodé CAMARA
307 - Norou CASSET
Professeur
Comptable
Professeur
Professeur
Professeur
Journaliste
Professeur
Sociologue
Professeur
Instituteur
Documentaliste
Cheminot
Journaliste
informaticien
308 - Abdul Bachir CISSE.
309 - Babacar CISSE
310 - El Hadj Alioune CISSE
311 - El Hadj B. CISSE
312 - Ibrahirna CISSE
313 - Laurent COLY
314 - Salit COLY
315 - Charles CORREA
316 - Amadou L.
COULIBALY
317 - Pierre COULIBALY
318 - Marakary DANFAKHA
319 - Abdoutaye DEME
320 - Amadou Sedou DIA
'321 - Lamine DIA
322 - Makhoudia DIA
323 - Malick DIA
324 - ivlassarnba [MACK
325 - Karirn DIAGNE
326 - Khadim DIAGNE
327 - Mamadou DIAGNE
328 - Maty DIAGNE
329 - Alioune Samba
DIALLO
330 - Amy DIALLO rée LY
331 - Boubacar DIALLO
332 - Cheikh Arriala
DIALLO
333 - Moctar DIALLO
Professeur
Médecin
Professeur
Econornlste
Professeur
Infirmier
Instituteur
Sociologue
Comptable
Ingénieur hydraulicien
Professeur
Comptable
Inspecteur du Travail
Cadre de Société
Comptable
Chef de Service
commercial
Journaliste
Professeur
Gardien
Professeur
Secrétaire
Psychologue
Sage-femme
Professeur
Economiste
Technicien Supérieur
Aviation Civile
334 - Sitapha D1ATTA
Ingénieur
335 Souleyrnane Di.AW
Pharmacien
336 - Mbaye DIAWARA
Instituteur
337 - Djibril DIEDHIOU
Journaliste
338 - Mamadou DIEDHIOU Professeur
339 - Allé DIENG
Ingénieur
340 - Amadou DIENG
Technicien
341 - Mathy DIENG
Secrétaire
342 - Mamadou MENG
Comptable
343 - Ousmane DIENG
Juriste
344 - Samba Abdah DIENG Professeur
345 - Dame DIOKHANE
Professeur
346 - Papa Moussa
Professeur
DIOMBOKHO
347 - Amadou DIOP
Professeur
348 - Amadou H. DIOP
Professeur
349 - Arona DIOP
Professeur
350 Astou DIOP
Econor. .te
351 - Astou Fall DIOP
Secrétaire
Ingénieur
352 - Babacar DIOP
Professeur
353 - Boubacar DIOP
Professeur
354 - Boubacar DIOP
355 - Cheikh DIOP
Professeur
Comptable
356 - Demba DIOP
357 - Dialo DIOP
Professeur
358 - Et Hadj Marner DIOP Comptable
359 - Fatma DIOP
Secrétaire
360 - Mamadou DIOP
Enseignant
Professeur
361 - Mamadou DIOP
362 - Mariane DIOP
Professeur
Comptable
363 - MoustabK:>., DIOP
364 - Ournp.r Médoune
infirmier
DIOP
Ingénieur Météo
365 .. Rawarie DIOP
Inspecteur du Trésor
386 - Youssou DIOP
367 - Yaye Cathy
Maîtresse d'Enseignement
D ro P-DIÉNG
Ménager
368 - Marnadou 010P-FASS Météorologiste
Professeur
369 - Ante DIOUF
Cadre commercial
370 - Babacar DIOLIF
371 - Et Hadj DIOUF
372 - Mbaye DIOUF •
373 -Ndiouma DtOU
374 - Papa Demba DIOUF
375 - Peul DIOUF
376 - Robert Dominique
DIOUF
377 - Alioune DIOUME
378 - Kany DOUMBIA
379 - Alia DRAME
380 - Médoune FADIEYEDIOP
381 - A. Moustache FAL
382 - Abdei Kader FALL
383 - Aimamy FALL
384 - Amadou FALL
385 - Awa Coumba FALL
386 - Aziz FALL
387 - Cheikh Sadibou FALL
388 - Cheikh Tidiane FALL
389 - Malick Sèye FALL
390 - Mamadou M. FALL
391 - Mamadou Makhtar
FALL
392 - Ndogo Sn,el Asta
FALL
393 - Albert FAYE
394 - Cheikh Faty FAYE
395 - Malick FAYE
336 - Ousmane FAYE
397 - Rama FAYE
398 - Birahirn GNINGUE
399 - Demba GNINGUE
400 - Abd& Kader GUEYE
401 - Amadou GUEYE
402 - Amadou Lam' te
GUEYE
403 Latit GUEYE
404 - Massarnba GUEYE
405 - Moctar GUEYE
406 - Ousmane QUEYE
407 - Seynabou GUEYE
408 - Semou Pathé
GUEYE
409 - Bocar GUISSE
410 - Ndiol GUISSE
411 - Youssouph GUISSE
412 - Senti Serte HAGNE
413 - Assena HANE
414 Moustache KANDJI
415 - Mantadou•KANE
416 - Mohamed KANE
417 - Mchamed Aly KANE
416 - Sérigne Almamy KANE
419 - Yaya KANE
420 - YounouSse KANE
421 - Bineta KEITA
422 - Papa KONARE-BA
423 - Papa Abdourahmane
KONE
424 - Samba KOUNDOUR
425 - Daniel LALYRE
426 - Abdoulaye LO
427 -• Aly Mamadou LY
428 - Mamadou Bassirou
LY
429 - Yéro LY
430 - °tuner Mk.RONE
Journaliste
ingénieur
Professeur
Economiste
Technicien Supérieur
Génie Rural
Econorniste
Professeur
Pharmacienne
Professeur
Comptable
Médecin
Inspecteur du Trésor
Attaché de Direction
Entrepreneur
Secrétaire médicale
Journaliste
Journaliste
Journaliste
Instituteur
Maitre Assistant
à la Faculté des Lettres
Expert comptable
Technicien OPT
Professeur
Professeur
Urbarilete
Comptable
Secrétaire
Economiste
Instituteur
Instituteur
Journaliste
Démographe
Journaliste
Technicien Météo
Professeur
Technicien Supérieur
Aviation Civile
Secrétaire
Professeur
Ingénieur
Professeur
Chercheur
Economiste
Professeur
Pharmacien
Documentaliste
EChicateur spécialisé
Journaliste
Conseiller pédagogique
Ingénieur des Travaux
d'Elevage
legénieur
Secrétaire
Dessinateur-Projecteur
Educateur
Chauffeur
Secrétaire
Professeur
Ingénieur Météo
Technicien Supérieur
Ingénieur
Psychopédagogue
431 - Aminata MBAYE
Einployé de Banque Juriste
432 - El Hadj Malick
Professeur
MBENGUE
433 - Souleyrnane MBOUP Assistant social
Technicien Supérieur
434 Aminata MBOW
Météo
435 - Abdoulaye Die()
instituteur
NDAO
436 - Jacques Daniel
Professeur
NDAO
Professeur
437 - Medoune NDAW
Professeur Saint-Louis
438 - Alioune NDIAYE
Professeur Rufisque
439 - Alioune NDIAYE
Secrétaire bilingue
440 -Alioune NDIAYE
Enseignent
441 - Alioune NDIAYE
442 Amadou dit Doudou
Comptable
NDIAYE
Technicien Supérieur
443 Dandy NDIAYE
Professeur
444 - !brai-lima NDIAYE
Infirmier
445 - lbrahima NDIAYE
Artiste peintre
446 - Lamtoro Déthié
Journaliste
NDIAYE
447 - Marie-Jeanne
Ingénieur.
NDIAYE
Inspecteur adjoint
448 - Mer NDIAYE
Enseignement Primaire
Médecin
449 Moctar NDIAYE
ingénieur
450 - Ndiaga NDIAYE
Electricien
451 - Papa tvlor NDIAYE
institutrice
452 - Rokhaya NDIAYE
Sociologue
453 - Samba NDIAYE
Journaliste
454 - Sileye NDIAYE
Statisticien sanitaire
455 - Talla Sidy NDIAYE
Ingénieur agronome
456 - Waiy NDIAYE
457 - Oumar NDIAYE-KONE Instituteur
Professeur
458 - NDIOGOU
Comptable
459 - Djibril NDOYE
inspecteur
460 - Mamadou NDOYE
de l'Enseignement
Primaire
461 - Mohamed Bachir
Attaché de Direction
NDOYE
Professeur
462 - Babacar NGOM
Comptable
463 - Aly NIANG
Comptable
464 - Assane NIANG
Comptable
465 - Babacar NIANG
Ecologiste
466 - Bara NIANG
Econorniste gestionnaire
467 - Bassirou NIANG
Professeur
468 - Mody NIANG
Secrétaire
469 - Yacine NIANG
Comptable
470 - Malick NIASSE
Maître d'Education
471 - Ournar PAYE
Artistique
Professeur
472 - Auguste PREIRA
Professeur
473 - Ababacar SALI
Sociologue
474 - Alioune SALL
Professeur
• 475 - Alioune SALL
Sociologue
476 - Bassirou SALL
Technicien
477 - Chérif SALL
Professeur
Hamat
SALI
478
Inspecteur
479 - Mamadou SALI.
de l'Enseignement
Primaire
Professeur
Alioune
SAMASSA
480
Assistant Faculté
481 - Abdoulaye SAMB
de Sciences
Professeur
482 - Abdoulaye SAMB
Professeur
483 Ibrahima SAMB
Professeur
484 Youba SAMBOU
485 - Mahmoudou SAMOURAingenieur
-
-
-
436 - Mamadou SANKHARE Professeur
Professeur
487 - Mame Fama SAO
488 - Aminata SARR
Inspecteur Prim ire
née SAR
adjointe
Ingénieur Agron me
489 - Cheikh SARR
Professeur
490 - Oumar SARR
Professeur
491 - Papa SARA
492 - Marie Angélique
Sociologue
SAVANE
Professeur
493 Cheikh SECK
Secrétaire Direc ion
494 - Marcelle SECK
Inspecteur corn archal
495 - Papa Linder SECK
Professeur
496 - Mamadou SENE
Chercheur
497 - Diana SENGHOR
Professeur
498 - Moussa SENGHOR
Médaille Olymp ue JO
499 - Abdou SEYE
1960
Journaliste
500 - ibrahirna SIGNATE
Ingénieur Agro Orne
501 - Amadou SONKO
Professeur
502 - Ournar SOUMARE
503 - Abdou Salam F. SOW Professeur
Professeur
504 - Aminata SOW
instituteur
505 - Makhtar SOW
Instituteur
50e - Mamadou SOW
Professeur
507 - Mamadou SOW
Technicien des TP
508 - Oumar 80W
Comptable
509 - Ousmane SOW
Employé de B que 510 - Salirriata SOW
Juriste
Professeur
511 - /My SY
Secrétaire
512 - Bintou SY
Journaliste
513 - Jacques Habit) SY
Professeur
514 - Sena SY
Technicien Su êrieur
516 - Boubacar SYLLA
Météo
Professeur
516 - Lassa na SYLLA
Journaliste
517 - Ndiaga SYLLA
Journaliste
518 - Alioune TALL
Professeur
519 - Cheikh TALL
institutrice
520 Maquette TALL
Inspecteur
521 - Mary TALL
d'E.'nseignerne t
Primaire en re raite
inspecteur Prs maire
522 - Georges TENDENG
adjoint
Géomètre
523 - Ablaye THIAM
Comptable
THIAM
Aiiou
524 Professeur
525 - Aile Yaye TH1AM.
Médecin
526 - Doudou -rt-tiAm
Professeur
527 - Papa THIAO
Chef de Secti i
528 - Bouré THIAW
Ingénieur sta Haire
529 - Ourriar THtE- Lo
Innénieur sta isticien
530 - Avia THIONGANE.
531 Tidiane TOUNKARA Technicien a u dio-visuel
Enseignante
532 - Awa TOURS
Journaliste
533 - Cheikh TOURS
534 - Mamadou Nasir
Professeur
TOURS
Technicien S' périeur
535 - Ournar TOUFFE
Professeur
536 - Séga TOURS
537 - Souleymane TRAORE informaticien
Professeur
538 Séga VILANE
539 - Balla Amadou
Professeur
Moctar WANE
-
-
-
-
LISTE DES SIGNATAIRES...
(suite 2)
540 - Bayela ANS
541 - Amadou BA
542 - Cheikh BA
Employé de
Instituteur
Instituteur
anque
543 - El-Hadj BA
544 - Gorgui BA
545 - Mahrnoud BA
546 - tvlailok BA
547 - Mamadou BA
548 - Salit F3ADJ1
549 - Joseph BASSE
550 - Mamadou BATHILY
551 - Samba BATHILY
552 - Moussa BAYO
553 -Amadou Mater BEY.
554 - Ousseynou BEYE
555 - Edouard BADJI
556 - Mohamed
Moustapha BOUSSO
557 - Nclaye Marierne
BOUSSO
558 - Jacques CAMARA
559 - Malick CAMAFIA
560 - Mbaye CAMARA
561 Abdoulaye CISSE
562 Alioune CiSSE
563 - Amadou CISSE
564 - Mouharnadou
CISSOKHO
565 - Souleymane
CISSOKHO
566 - Bassirou COLY
567 - Moussa COLY
Technicien
Agent du Contrôle
économique
Instituteur
instituteur
Commis en retraite
Agent Transit
Employé de Bureau
Agent PTT
Agent Transit
Instituteur
Instituteur
Enseignant
Agent technique
des Eaux et Forêts
Instituteur
Agent administratif
Commis d'administeatioh
Opérateur tem
Ex.employé du
commerce
Instituteur
instituteur
Employé
Agent de Banque
Instituteur
Agent Transit
.Agent de la
Navigation
Infirmier
Infirmier
568 -Kéléké COULIBALY
569 - Ibrahlms DABO
570 - Haïmouth
Abdoul DAFF
Instituteur
571 - El-Hadj Médouris.
dit Baye DAME
Notable
572 - Abdoulayo DERE
Agent de Banque
573 - Amadou Marier DIA Instituteur
574 - Mamadou
Moustapha DIA
Notable
575 - Papa Amadou DIACK instituteur
576 - Abdou CAGNE
Agent Prêt
577 - Amadou Djibril DIAGNE Contrôleur ion
578 - Charles DIAGNE
Journaliste
579 - Cheilr.11 DIAGNE
Instituteur
580 - El-Hadj DIAGNE
Employé de Bureau
581 - Mamadou DIAGNE
Instituteur
582 - Souleymane Yakham
DIAGNE
Agent PTT.
583 - Ei4-iadj DAKi-IATE
Agent da Banque
534 - Moustapha DIAKHATE Instituteur
585 -Moufle Badara
DIALLO
Instituteur
586 - Baye DIALLO
Commoran t
587 - Daouda DIALLO.
Chef do Service
588 - Djibrif Arnath
DIALLO
Contrôleur PTT
589 - Jupiter DIALLO
Agent de Banque
590 - Malick DIALLO
Employé
591 - Marne Samba DIALLO Employé
592 - Moussa DIALLO
Agent do Banque
593 - Souleymane DIALLO Instituteur
594 - Mounained DRAG
Enseignant
595 - Abdourahmane
DIATTA
Dessinateur
696 - Adarna DIATTA
Adjoint technique
Météo
i97 - Mamadou DIATTARA inetructeur
98 - Lamine DIAW
irmtituteur
599 - Maïdé DIAW
Enseignant
600 - Cheikh DIAW
Agent de Banque
601 - Djiby DRAWARA
Instituteur
602 - Djiby DIAWARA
instituteur
603 - Mbaye DIAWARA
Instituteur
604 - Seckou A.
Tidiane DIAWARA
Agent Météo
605 - Mamadou DIEDHIOU
Employé de Banque
606 - Faustin DIEME
instituteur
607 - Mbaye DIEUE
Instituteur
608 - Maki DIENG
Employé
609 - Fatou Biniou
DIENG-FAYE
Institutrice
610 - Marne Diarra
DIENG-NDIAYE
Employée
611 - Mamadou
Lamine DIAYE
Agent de l'Aéronautique
612 - Moustapha DIAYE
Employé de Banque
613 - Papa Assane. MYE Attaché
614 - Satiou MYE
Sous-Officier en retraite
615 - Sailou DIEYE
Instituteur
616 - Khoudia
DIEYE-NDIAYE
Commerçante
617 - grigne Baba DIONE
Comptable
618 - Abdou DIOP
Employé de Banque
619 - Abdoulaye A. DIOP
Instituteur
620 - Abdoul Aziz DIOP
Instituteur
621 - Abdourahrnane
Thialaw DIOP
Agent de Transit
622 - Ahmadou Abdallah
DIOP
Agent d'administration
623 - Amadou D. DIOP
Comptable Mécano
624 - Bayla DIOP
Agent de Génie rural
625 - Cheikh DIOP
Agent de Transit
626 - Daouda DROP
instituteur
627 - Daouda DIOP
Commis d'administration
628 - Dernba DIOP
Comptable
629 - Dia! DIOP
Vérificateur
630 - Fatou Binetou DIOP Commis comptable
631 - Hamady DIOP
infirmier
632 Iba Mar DIOP
instituteur
633 - Magatte DIOP
Instituteur
634 - Mornar DIOP
Pupitreur Informatique
ir.L35 - Moussa Ba&;Irou DIOP Moniteur Informatique
636 - Moustapha DIOP
Agent Maritime
637 - Papa DROP
Ajusteur-Tourneur
638 - Sérigne DIOP
Agent Maritime
639 - Vieux DIOP
Eiectromécanicien
640 - Badara DIOUCK
instituteur
e41 Ournar DIOUCK
Instituteur
642 - Abiaye DIOUF
Météorologiste
643 - Alioune DIOUF
Agent administratif
644 - Alioune Badara DIOUF Agent Transit
545 - Mamadou DIOUF
Commis
646 - Mamadou DIOUF
Agent adrnfnistrafif
647 - Marcel DIOUF
Gérant
648 - Mbassa DIOUF
Commis en retraite
649 - Ngor DIOUFEnseignant
650 - Papa Amadou
Saba DIOUF
igent Météo
651 - Abdou FALL
/...tituteur
652 Abdoulaye FALL
Instituteur
653 - Abdoulaye FALL
Instituteur
654 - AbdouRave FALL
Agent d'administration
665 - Abdou INigoné FALL
Employé de Banque
656 -Ady FALL
Instituteur
657 - Ahmet FALL
Employé
558 Alioune FALL
Employé de Banque
669 - Amadou Karim FALL
Employé de Commerce
660 - Rabacar FALL
Comptable
661 - Cheikh FALL
Agent administratif
662 - Cheikh Sfdate FALL Commerçant
-
663 - Djibril FALL
664 - Ibrahirna FALL
605 - Ibn Soukeye FALL
666 - Mottai> FALL
667 Moharned Moctar
FALL
668 - Moussa .FALL
669 - Nditane FALL
670 - Ousmane FALL.
671 - Salien; FALL
572 - Soulaymane FALL
873 - Talla FALL
674 - Babacar FAYE
675 - Ibrahima FAYE
676 -Joseph FAYE
677 - Morriar FAYE
678 - Ournar FAYE
679.- Ousseynou FAYE
680 - Salerne, FAYE
681 — Woly FAYE
692 - Brahlm GAVE
683 - Diéri GAVE
684 - Diéry GAVE
685 - iba GAVE
686 - lsr,aul GAVE
687 - Jonson GAVE
688 - Magatte. GAVE
689 - Marnadou GAVE
680 - Marnadou Lamine
GAVE
691 - You9soupha GAVE
092 - Ibrahima GNABALY
•
OPI-BCTI:i
Agent P &T
d'Etat
etlipk;yé
-
• instituteur
• klefftiteUr
• Instituteur
Comptable
Chauffeur
Instituteur
• Agent d'Efficience
Agent Transit
Erneloye
Instituteur
Agent de Banque
Agriculteur
Mettre tailleur
fitern ler
Instituteur
instituteur
instituteur
Instituteur
Instituteur
inetituteur
Commis
Mécanographe
instituteur instituteur
Agent Navigation
Agent Technique
Météo
693 -DUbrjlGNINGUE
Instituteur
694 -Ahdel Kader GUEYE instituteur
695 - Abdoulaye GUEYE
Comptable
696 - A. KhasL-Am GUEYE
Employé de Banque
697 - Famara Sonko GUEYE Enseignant
698 -Ibrahirna GUEYE
institutetir
699 Lamine GLIEVE
Agent P & T
700 - Marnadou GUEVE
Secrétaire
701 - Marne Samba GUEYE Enseignant
702 - Modou GUEYE
Dépanneur Radio
703 Moussa GUEYE
Dessinateur
704 - Tamsir Moctar
GUEYE
Chef de Gare
705 - Thiatour GUEYE
Employé
706 - Samba GUISSE
Instituteur
707 -Sidy Racine GUISSE Infirmier d'Etat
708 - Amadou Ahrred HANE Instituteur
709 Boubacar HANE
Agent de Banque
710 - Birane KA
Contrôleur P & T
711 - Abasse KANE
Instituteur
712 - Abdou KANE.
Employé
713 - Alpha KANE
Enseignant
714 - Amadou KANE
Vérificateur
715 - Cheikh Fadel KANE
716 KANE
717 - Mbaye Atone KANE
718 - Vaté KANE
719 - Cheikh KASSE .
720 - Mar KASSE
721 Seydou KEITA
722 - El. Hadj KHDUMA
723 - Malle( KONATE
724 - Sekhou KONATE
725 - Momo KONTE
726 - Asiam Aboubacar
LAM
727 - Babacar 1..0
informatique
Instituteur
Instituteur
Instituteur
Instituteur
Agent Technique
Aéronautique Civile
instituteur
Agent P & T
Agent Maritime
Agent do Banque
Agent de Banque
Agent Transit
Deseinateur
instituteur
728 - Macisse LO
729 - Mbaye
730 - tvloustapha LO
731 - Abdoui Kader LY
732 - Amadou Moctar
LV
733 - Baba LY
734 - Babely Mahanty
Ut"
735 - Marnadou LY
736 - Oumer LY
737 - Tamirou Victor
LY
738 - ibrahtma MAKALOU
739 - Abdoulaye MALAWDiOP
740 - Fadé MANE
741 - Lamine MANE
742 - Djibril MASSALY
instituteur
Commis
Maitre d'Arab
infirmier
Cadre des As4urat,ces
Agent Artisan t
instituteur
Infirmier
Aide social
Agent de Banque
Instituteur
.4 gent Techniq
Météo
Employé de B nque
Ins tituteur
Agent Techniq e
Météo
743 - Abdou MBAYE
Agent de BanCi
744 - Abdoulayo MBAYE
Commis
745 - Amadou MOAYE.
Contrôleur des rnpdts
746 - Goumbo MBAVE
Instituteur
747 - Mansor Mt3AYE
instituteur
748 - Amadou MBENGUE Employé de F.e que
749 - Birahim MBENGUE
Commis
750 Papa !bre MBENGUE Agent d'administration
751 - Abdel Azlr
Gade MBODJ
752 - Fumais MSODJ
Agent de Voyage
763 - Amadou Mansour
N DAO
Infirmier
754 Babacar Mor
NDAO
Agent adminiet tif
755 Mamadou Moustapha
NDAO
Instituteur
756 - Ndaye Aissatou
NDAG
Agent du Tréso
757 - Sediouka NDAO
instituteur
758 Abdou NDAW
Agent Techniqu
759 - Babacar NDAW
Comptable Méceno
760 - Abdoukhadir NDIAYE Instituteur
761 - Abdoulaye NDIAYE
Agent sanitaire
762 A. Falilou NDIAYE
Instituteur
763 - Abdoulaye NDIAVE
Représentant
-
764 - Aiiou NDIAYE
765 - Mou NDIAYE
766 - Alietme NDIAYE
767 - Mou ne NDIAYE
768 - Alioune NDIAYE
769 Amadou Kebé
NDIAYE
770 - Arfan NDIAYE
771 - Babacar NDIAYE
772 - Baikb NDIAYE
773 - Bocer NDIAYE
774 - Bourarna NDIAYE
do Commerce
Instituteur
Instituteur
Tailleur
instituteur
Aménagiste
-
775 - Cheikh A. NDIAYE
776 - Cheikh Sernou
NDIAYE
777 - Oaouda NDIAYE
778 - Déthié NDIAYE
779 - Doudou NDIAYE
780 - Ibrahima NDIAYE
781 - Ibrahima NDIAYE
782 - ibrahi ma NDIAVE
783 - Ibrahima NDIAVE
Enseignant
Maehireiste
instituteur
•
Agent administratif
Assistant laboratoire
Agent Technique
Météo
Instituteur
Commis
Instituteur
Commis
Instituteur
Magasinier
Instituteur
infirmier
Agent informati e
•
T84 - Lamine Lama
NDIAYE
785 - Maticoumba ND1AYE
786 - Mamadou NDtAYE
787 - Moussa NDIAYE
788 - Ndeye Codou
NDtAYE
789 - Nicolas NDIAYE
790 - Papa. Ngor NDIAYE
791 - Saliou NDIAYE
792 -Tamsir Becq
NDIAYE
793 - Oumar NDIEYEKONE
794 - Gallo NDONG
795 - Moussa NDONG
796 - Abdoulaye NDOUR
797 - Youssou NDOUR
798 - Ada NDOYE
799 - Beuné NDOYE
800 - El Hadj Darnatir
NDOYE
801 - Mbaye Domba
NDOYE
802 - Abdoulaye NGOM
803 - Georges N(OM
804 - Malick NGOM
805 - Boubacar NIANE
806 - Abdoulaye NIANG
807 - El Hadj Sérigne
NIANG
808 - Ismaël NIANG
809 - IsmaTia NIANG
810 - Mamou NIANG
811 - tvlassene NIANG
812 - Saliou NIANG
813 - Talla OUALY
814 - Ousmane PAYE
815 - Fary BENE
516 - Abdoutaya POUPE
817 - Ibou Faye SAGNA
818 - Alloune Dadara
SAKHO
819 - Assena SAKHO
828 - Pierre SAKHO
821 - Abdourahmene SALI.
,822 - Amadou SA.LL
823 - Ibrahima SALI_
824 - Moctar SALL
825 - Mouhamadou SALL
826 - (Dumas. SALL
827' - Yacine SALL
828 • Samba Dernba
SAM
829 - Babacar SAMB
330 - Massata SAMB
831 Adams. SAMBE
832 - Abdcuiaye SANE
833 - Babacar SANE
834 - Marnadou Lamine
SANE
835 - Cheikh Tidiane
SANKHARE
836 - Abctout Aziz
SAO
837 -Jean SAO
838 - SaIïou SARE
-839 - Amadou Moctar
SARR
840 - Dlibrti SAIPA
841 - Mamadou Babacar
SARA
842 - Moussa SARR
843 - Ousmane SARR
844 - Ousmane SARR
845 - Papa SARR
846 - Abdou SECK
847 - Alioune SECK
848 - Amadou SECK
849 - Amadou SECK
850 - Dame SECK
851 - El Hadj Oumar
SECK
852 - Idrissa SECK
Instituteur
instituteur
Professeur
Agent de Banque
Ménagère
Employé de Banque
Instituteur
Instituteur
Agent Tégex
Institu t eur
instituteur
Instituteur
Intendant
Service ,PUB
Instituteur
instituteur
853 - Mamadou SECK
854 - Mouhamadou SECK
855 - Papa Amadou SECK
856 - Seckane SECK
857 - Babacar SENGHOR
858 - Grillant) SENGHOR
859 - Ibrahima SEYDI
860 - Moussa SENE
861 - Amadou SEYE
862 - Cheikh SEYE
SEYE
863 884 tdrissa SEYE
Professeur.
Infirmier
Instituteur
Agent de Transit
Mécanographe
Instituteur
Instituteur
Homme (J'affaire
1143canizien électroniCien -.
Metrd'Ensigm
Agent Transit
Opérateur
Instituteur
Moniteur
d'Agriculture
Comptable
Instituteur
Enseignant
Instituteur
instituteur
Agent de Banque
Journaliste
Infirmier
Agent de Banque
Instituteur
Instituteur
Agent commercial
Employé de commerce
Agent Informatique
Instituteur
Dessinateur
Dactylo
Chauffeur
infirmier
Instituteur
Instituteur
Agent de Banque
Opérateur Informatique
Agent administratif
Agent de l'Aéronautique
Employé
Opérateur informatique
instituteur
Employé de commerce
Aide social
Commis
Agent de Banque
Employé
Enseignant
instituteur
Instituteur
Instituteur
Adjoint
echnique Météo
Agent Maritime
Maitre bijoutier
Instituteur
Instituteur
Artiste comédien
IPA
Technicienne
instituteur
Mécanographe PTT
Instituteur
Employé
instituteur
Programmeur
Informatique
885 Mamadou SEYE
Cheminot on retraite
dit DURAND
institutrice
866 - Mariama SEYE
Pupitreur Informatique
867 - Abdoulaye SINE
Instituteur.
868 - Fcdé SONKO
Instituteur
869 - Ibrahima SONKO
Agent PTT
870 - Doudou SOUMARE
871 - Yacine Salimata
Secrétaire
SOURANG
872 - Abdourahmane SOW Instituteur
Secrétaire
873 - Boubou SOW
Chef de Service
874 - Mali« 80W
Instituteur
875 - Sérnou SOW
Aide-Comptable
876 - Thierno SN'
877 - Abdouk hadir
Aide-Comptable
SYLLA
Agent du Banque
876 Mor SYLLA
Adjoint technicien
879 - Che1khoL
Météo
SYLLA-DIA
Agent Transit
880 - Aiassane TAMBA
Lmployé
881 - Moctar TAMBA
Menuisier
882 - Amadou THIAM
883 Amadou Clssé
Agent technique statistique
THIAM
Attaché
884 - Mamadou THIAM
Mécanicien
885 - Moctar THIAM
886 - Papa Daoulia THIAM Employé de Banque
Secrétaire dactylo
THIAM
887 Employé de Banque
888 - Marnadou THIAM
instituteur
889 - Adarna 'TOUNKARA
Enseignant
690 - Amadou TOURE
Instituteur
891 - Birarna TOURE
Instituteur
892 - ibrahirna TOURE
Instituteur
893 - Mamou TOURE
894 - Ibrahima Khallioulah
Adjoint administratif
TRAORE
Guide touristique
895 - Oumar TRAORE
896 - Souleyrnane TRAORE Agent Transit
Eleveur
897 - Youssouf TRAORE
898 - Babacar
Instituteur
TRAORE-CHOP
899- Ndeye Lote TRAWARE Technicienne
Comptable
900 - Roger VALENTIN
Représentant commercial
901 - Assane WADE
r
902 - Charles WADE
903 - Gora WADE
50.4 - Mansour WADE
905 - Ousmane WADE
DE
Agent Transit
Agent de Banque
Technicien
!nsetutere
506 Karim WANÈ
-
907 - Marnadou Bie -ane
torr,
is PTT
tira WAN E
e Fer de Presse
Rd
908 -Ibrahirna Tamr'r BITEYEtnelta tour
NOUVEAU, LE SENEGAL TEND LA MAIN POUR DEMANDER UNE "AIDE AL: .teTAIRHu,
EN PREVISION D'UNE MAUVAISE RECOLTE ET ... DES PROCHAINES EL CT IONS
t Produire assez de céréales pour
nourrir une population de 5 114 000
personnes seulement dans un pays qui
r dispose de 6,33 miflione d'hectares de
terres d vocation agricole dont 2,44
millions d'ha sont effectivement cultivés, serait une performance d Le por' tue de n'importe quel gouvernement
national tant soit peu efficace.
nous en sommes loin. Si l'on en
croit certains experts de la 1.'11.0, qui
avaient été chargée d'une étude par
le comité Inter-états de lutte contre
la sécheresse dans les pays du Sahel,
la balance céréalière du. Sénégal sera
déficitaire de 83 000 tonnes en 1990.
Tenant compte de nos possibilités réelles, du courage et de ta remarquable
ouverture d'esprit de nos paysans, nous
pensons quant d noue, qu'il n'en serait
ainsi que si l'on persiste dans la voie
suivie jus< 4'ici, qui enfonce notre
pays dans une d épendance de plus en
plus accentuée à l'égard de l'extérieur.
UNE CONSTANTE.:
DES DETInjni S T AMONCELENT
UN COMMERCE , pEUCITAIRb
eotre pays est lourdement endetté
et /'on continue d'emprunter inconsidérément pour financer des projets futiles ou sans intérêt économique réel,
d'un point de eue national s'entend
(cette route destinée d faciliter l'accès du Cap-Skirring aux vacanciers du
Club Méditerranée,. par ememple), On croit
justifier cette pratique malsaine et
dangeueeuse en répétant sans cesse que
,ficus n'avons pas encore épuisé notre
capacité d'endettement, comme si la
question n'était pas ailieur
ter, oui peut-être, mois pou
per de manière à produire da
pouvoir rembourser et réinve
surplus dégagé, mais certain
pour financer desfantaisies
f
ou nos propres exploiteurs.
Notre balance commercial
chroniquement et fortement dé
(25,5 milliards CFA en 1975)
structure de nos importations
bien que ce déficit provient
très large part da nos achats
de consommation, t singuliér
: empruns'équitage,
ir le
ent pas
uineuses
,
est
icitaire
t la
montre
our une
de bienS
m ent de
'
produits alimentaires.
cet évident que cette sit eation ne
manquera pas de poser de eer :eue problèmee û l'heure du redresser nent.
Dans le volumineux rapp(9rt (116
pages) prdeenté en mai 1976 c vant le
"Conseil national" du parti 7 ,uvernemental et intitulé "be Socia:, me dant
le développement rural après 5 années
d'indépendance", noue pouvon lire en
particulier, ce qui suit :
"Dans l'agriculture, on peut dire
que la production arachidire elée maintient è un niveau eatiefaisa zt puisque
la pluviométrie normale de larecampagne
passée noue a permis d'erregi strer une
récolte record, Mais i2 en va autrement
de la diversification céréati re et
ide moyens qui lui sont coma ée ne
sont pas d la mesure de nos b oins.
La récente loi-programme ,gri le qui
devait renforcer notre produô on en
céréales par un accroissement ee cr édits affectée, risque de,reat
inapp l
Icable, faute de ressourcée, a rs (Jur
Inox importations de mit et de ore.°
`resteront encore cette ann?e
ortan,
-
(e et gisc la progression de la cultupe du mai s n'a pas reçu t'impulsion
/,:E noue aurione souhaitée. Notre proe:uction c éréalière reste donc handicanée par Z 'insuffisance des moyens qui
"ui pont consacrée d'une part, l'inorearisatio n des circuits de cemmerciaisetion d'autre part" (voir pages 59
S en).
Plus loin, le rapporteur ajoute
'Vous ne pouvone passer Soue silence
s›. ueradc xe que parmi les pays membres
de l'ADRA 0 (Association pour le DéveZuppemee de la riziculture en Afrique de l' Oueet), le Sénégal étant d
la fois l e premier importateur et le
premier onsommateur de riz occupe le
aernier Y tem des producteurs. Qui plus
eet, certeine pays memebres de L2 CEAO,
rizicole plus récente que
f ,le tradit
U le Sénégs sont devenue gros exportatours de riz. Les statistiques de la
YA0 confi:riment cette situation paradoxale. 3fais consolons nous, car l'approche d%t développement dans ces pays
i' n'est peu la même que la notre et les
coets de production sont bien au-detà
de ceux rue noua connaiesons, de plue
nous vou t ons des coopératives et non
des oui lors agricoles".
Id insister sur le fait que les
paysn eénégataia détestent les coopérative s qui ne serventqu'à les t'à
pre3SUreer, on retiendra qu'en vérité
le régiees n'a pas su, i/ faudrait eme dire nta pas pu, tracer une juste
orientai ion pour notre agriculture,
car sa démarche intellectuelle, ses
initiati -ses, agies décisions sont fortement in rluencéea par tes avis, tes
"étudee " de certains assistants techniques te48 d des groupes d'intérêts
st range -s (privés ou étatiques) et
par tee projets, les sollicitations
ou 1C8 ipressions des sociétéa capitalietes etrangères.
Au moment de l'accession de notre
paye d
'bouveraineté inter nationale° not re agriculture était caractérioée par la monoculture arachidière,
•notre p ourle était sous-alimentés son
état nu tritionnel était mauvais, noue
étiane obligés d'importer de grandes
•
quantit es de produite vivriers, ce
gai gré eait notre balance commerciale
et limi tait nos poseibilitée d'importer des biens d'équipement; le coloniatiem e ne s'intéressait qu'aux culCures à 'ex'portation et aux activités
de prél éventent de nos richesses miniè-
S
,
1
••••1111111ffl
somme notre économie était le
se de l'économie extravertie,
e et dépendante.
AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE
HORS DE PORTEE D'UN ETAT NEO-COLONIA.
•■•■•••
Il ;Pelait, dans ces conditions,
e'efforcer de renverser la vapeur et,
sans renoncer pour autant aur cultures
d'exportation qui procurent des devises, concentrer les efforts et tes mola
yens sur un objectif fondamental
recherche de l'autoaufrioance alimentaire, d'un équilibre nutritionnel
eatisfaieant, de ta préservation vol,
re de t'amélioration des facteurs de
production que sont la terre, La mer,
le cheptel.
Le régime a, au contraire, appuyé
sur t'accélérateur sans changer de
cap, accentuant ainsi te caractère extraverti de notre économie et notre
dépendance alimentaire à t'égard de
t'extérieur, sans parler des dizaines
et des dizaines de milliards. de Fra.
CFA engloutis en pure perte dans des
"sociétés de développement agricole ?'
telles que La Dan i'Oe, l'OAD, la
SDAI...etc...
Il est indéniable qu'on s'est
préoccupé, moins des besoins . de ta population et des exigences d'un développement réel et auto-centré que des
cultures destinées soit d l'exportation, soit a fournir ta matière première a l'appareil productif du néo-colonialisme.
En particulier, on a consenti
beaucoup plus d'efforts, financiers
notamment, pour développer ta culture
de t'arachide, du coton, du tabac s
qu'oneaconsetipourfaviser
celle des céréales de base : mil, sorgho, riz, blé, etc.. fik matière de
cultures fruitières, aucune attention
n'a été portée aux fruits que tee populations rurales et urbaines avaient
l'habitude de consommer (mangue, goyaves, papaye,sump, dites, ditnbb, tabà,
etc...) i t'OMM et te Service National de recherches nutritionnelles asaient pourtant reconnu la valeur nutritive de certains de ces fruits, et
recommande leur consommation pour pallier à certaines carences constatées
dans l'alimentation des enfants et
celte des adultes : on ne trouve au
Sénégal, après 15 ans "d'indépendance"
ni conserves de mangue, ni jus de bis.
=
La loi instituant cette zone conomique a été votée ii y a piusie •s mien
mais notre Marine nationale n'est pas
assez équipée pour faire res• ,,eter nos
droits et nos sntérets sur ce te partie de l'Océan; nous redisons donc qu'il faut, cette que coûte, dot r ta Mare:ne nationale et l'ensemble de nos garces Armées dee équipements mo•ernee qui
leur font si cruellement défi t; par e
ailleurs en signent de façon nconsidérée des "Accords en matière de poche
maritime" avec des pays à ha e technopratique
logie, ne facilite-t-on pas
d'un ,r
par !es gros navires étrange
overfiehing désastreux pour r,, sauvegarde de nos richesses halie igues?
distribution à Yintérieur du pays
des poissons destinés à t'al mentation
des populations non côtières t des
populations rurales? On a Of contre,
englouti den milliards dans e entretivité
SOSAP dont
prise comme
tournée vers l'exportation s' st soldée par une faillite retenti ante.
Faut-il ajouter que les Sénégalais
ont du mal d acheter, more à Ztgutns tes
cher, les crevettes pêchées
eaux sénégalaises, par des pecheurs
sénégalais scandaleusement e.,loités,
par des intérêts privés étr. fers qui
ravitaillent le marché franç.. gis, réalisant,, sans gros investisseme te, des
profits sans dote très nev s?
ep, ni jus de tamarin, ni jus de ditax, rien que des Coca-cota et'des
3chteeppes. En mati 2:re de culures masafehères, on continue d'importer pour
elus d'un milliard de légumes, on est
fier de promener nos '"Hôtes de marque"
?.ans le périmètre de B.12..Lejeal qui
-exporte vers l'Europe, avec quel profit, l'eseentiel de sa production, mais
en n'a pas songé un seul instant aux
té.eiumes indispensables à 'sa préparation des "mets traditionnets"; chaque
peuple se nourrit avec les ressources
dont il dispose, en recherchant empiri
quement, dee combinaisons permettant
1 pe tirer, du point de vue nutrition‘we eel,, le meilleur parti de ces ressour
ces, les sciences modernes de Pah&
mentation venant ensuite préciser les
normes, déterminer la valeur nutritive
de chacune dee ressources utilisées
ou disponibles, repérer les carences,
préconiser tee solutions, tracer à Z'intention des pouvoirs publics, les
orientations souhaitables de la pro duction; nous aimerions savoir si ta
recherche nutritionnelle est enceuragée aujourd'hui au Sénégal; si elle
t'est, en qui serait surprenant, vu
te mépris affiché pour la santé du
peuple, nous aimerions connaCtre les
mesuzes pratiques, s'il y er a, prises
pour mettre ses conclusions en parti-eue; La question est d'importance en
raison de le grave dégradation du régime alimentaire du sénégalais moyen,
et du danger qui menace notre art culinaire : les poineibitités de préparer
les mets sénégalais diminuent de jour
en jour par suite de la raréfaction
croissante des élémente nécessaires ai
leur préparation, et du fait que de
moins en moins de jeunes filles, surtout dans les villes, s'initient aux
recettes de la vraie cuisine sêndgataise. Est- il besoin de se demander ce
au'on enseigne aux élèves de nos écoles hôtelières?
DE NOUVEAU LE SPECTRE DE
FAMINE
Assurément après "15 an es c'indépendance"e"g* socialisme dans le
développement rural" et de 1. exercice
sari- partage d'un pouvoir e s limites_
Monsieur SENGHOR a largement fait ses
preuves.
Voici que de nouveau le spectre
nos
de ta famine est aux partes
endons
villages et de nouveau nous
la main.
Voici que de nouveau on se lamente sur le retard et t'insuf sance des
pluies, comme si on ne savat pas, depuis toujours que notre pays ne peut ..
iaonse
pas vivre, ni à plus forte
déveiopperen comptant sur q igues
mois de pluie; comme si l'on ne savait pas, depuis toujoure, q 'il fatTait impérativement et prier 'tairement, consacrer toue nos el: rts et
réaliser
nos ressources disponibles
des forages, a irriguer, à e tarer
LE SECTEUR DE . LA PEûKE
L'UN DE.
SPI
_À11
PAR LE PILLAGE IMPERIALISTE
En matière de pêche, le Sénégal
qui a ta chance de disposer d'une
bonne façade maritime et de pêcheurs
expérimentés, vient de se doter, comme beaucoup d'autres Etats, d'une sCne économique exclusive de 200 miles.
rai
Il
pourquoi pas, les possibilités de
dessalement des eaux de mer, à reboiser sélectivement, e arrêter l'avance du désert, à promouvoir les cultures vivrières, l'élevage et la pêche pour atteindre aussi rapidement
que possible l'autosuffisance alimentaire.
"Penser par nous-mêmes et pour
nous-mêmes" ne pouvait signifier, con
crètement, que celaderait-il exagéré
de dire que nous avons, plutôt, pensé par les autres et pour les autres,
agi par nous mêmes mais pour les autres.
Chacun se souvient des dizaines
et des dizaines de milliards de Frs.
CEA que l'officieux quotidien "LE
SOLEIL" allouait périodiquement, en
grosses manchettes tantôt à telle région, tantôt à telle autre.
On en était étourdi; 0e, sont--ils donc
passés, à quoi ont-ils donc été utilisés ces dizaines voire ces centaines de milliards de francs? se demandent les quelques rares sénégalais
qui avaient eu la naeveté d'y croire.
C'est un fait qu'aujourd'hui le régime de Monsieur SENGHOR a perdu toute crédibilité à l'intérieur; dans
les villes comme dans le village le
plus reculé, personne ne croit encore
à sa propagande, à ses promesses.
Enfin, les "bailleurs de fonds" occidentaux qui ne sont pas des philantropes mais de grands groupes capitaL
listes, sont certainement interessés
par les minerais de fer, de cuivre,
de diamant, d'or et d'uranium du Sénégal oriental; il est moins sûr qu'ils
/e soient par la production de riz
"en double culture".
Alors?
Une longue et douloureuse expérience nous convainc qu'aucun des problèmes fondamentaux de notre développement ne peut être résolu par le régime actuel; aucun de ces problèmes
ne peut être résolu tant que notre
pays demeurera une née-colonie de l'impérialisme, tant que notre économie
sera une économie dominée par je capital étranger, une économie qui se contente de jouer, avec application, le
rôle qui lui est assigné par l'actuelle division internationale du travail.
TANT QUE NOUS AURONS PEUR DE MARCHER TOUT SEULS, TANT QUE NOUS N'AURONS PAS RÉALISE QU'UN PEUPLE LIBRE,
FORT DE LA CONFIANCE QU'IL A EN LUIMEME OSE TOUT ENTREPRENDRE ET PEUT
TOUT REUSSIR, TANT QUE NOUS.NOUS
LAISSERONS DISTRAIRE PAR. LES JEUX
Il lui reste à tenter de nous inciter au'murren s'efforças: de polariser nos espoirs sur le Ve Plan et sur
les aménagements hydro-agricoles prévus
dans le cadre de l'OMVS.
A supposer qu'il soit réalisé
à 100% - ce qui est une hypothèse folle si l'on songe aux prévisions et aux
réalisations des plans précédents, si
l'on songe aussi au fait que les investissements prévus sont, pour l'essentiel attendus de l'extérieur - le
Ve Plan ne nous promet, pour 1981, Z'autosuffisance que pour les mils et
sorghos; nos besoins ne seraient couverts, en 1981, qu'à 66% pour le ria
et 20% pour le blé.
Quant aux aménagements prévus
dans le cadre de l'OMVS„, on en parle
beaucoup du côté des riverains du
Fleuve, on observe par contre que les
*bailleurs de fonds" eux, font preuve
d'une discrétion remarquable.
De plus, la Guinée est tenue à
l'écart de l'OMVS et dans chacun des
3 pays qui s'y trouvent associés, les
facteurs d'instabilité ne manquent pas.
STERILES DE LA POLITIQUE POLITICIENNE, AU LIEU DE NOUS UNIR, DE NOUS
ORGANISER ET DE LUTTER AVEC COURAGE
ET DÉTERMINATION POUR LE SALUT DE LA
PATRIE, NOUS CONTINUERONS DE PERDRE
DU TEMPS ET D'ETRE EXPOSES PERIODIQUEMENT A LA FAMINE OU A LA MENDICITE. IL EST GRAND TEMPS, N'EST-CE-PAS,
DE "SE CEINDRE LES REINS COMME UN
VAILLANT HOMME".
16,4eitlre....11(11149/110111411.
unir, nous organiser,
Liner avec détermination
poitr le salut de la Patrie
22)
Io Orté Cie presse:
Igue
qg jeu
IL EST DEVENU EVIDENT POUR LES SENEGALAIS QUE
LA LIBERTE DE PRESSE INQUIETE LE POUVOIR
Des journaux d'opinion écrivent sans ambage leur désaccord radical
avec le régime, dénonçant non pas seulement ses insuffisances mais son orien
Cation globale. On a vu quelles sortes de
réactions cela a immédieement engendré.
La presse officielle accuse l'opposit
ion de ne pas jouer le jeu de ta"démocratie". Or iZ importe cZe savoir à quel
jeu le régime nous convie et ce qu'il
appelle démocratie ?
Pour saisir l'enjeu politique du
débat actuel sur ta presse iZ est indispensable de rei- ondre a cette question.
Nous avons affirné dans nos précédentes éditions que "n'est pas démocrate qui veut" et qu'au surplus c'est
contre la nature du régime Senghorien
de vouloir une démocratie socialiste:
iZ ne le veut pas M7, n'en, est pas capable. Lee faits nous donnent chaque jour
raison.
Bien entendu tes déclarations d'intentions ne manquent pas. On parle de
démocratie dans les meetings et c'est
devenu un thème de plus dans les moindres allocutions et discours.
De même devant les plus hautes ins
tances de sor parti Mr Senghor y revient
souvent. C'est ainsi, par exemple, que
lors de la réunion du comité central du
parti au pouvoir(13 juillet 1P77), Mr
Senghor a tenu à insister sur le fa::,
que la "démocratie doit être la force
principale du parti et qu'elle doit
être te moyen le plus adéquat pour considérer les bases populaires du P.S(cf:
'Soleiedu 15 juillet 177.)
Et devant le conseil national du
16 juillet 1977, faisant allusion aux
élections de 1978 Le secretaire Cérerat
du parti au pouvoir déclarait :*tNous
triompherons démocratiquemenecf : titre
donné parle soleil au 18 juille au
compte-rendu de ces assises.)
Voilà donc pour les déclara tons.
La pratique, elZe,montre tout a re
chose. Elle prouve que tout en ',riant
de démocratie le gouvernement ne ceste,
derstinl bertésd•cai
Ce que le régim de Monsie Sen
ghor appelle !ouverture démocra•igue'
a commencé on s'en souvient par une
raieion de la constituîion qui dans la
loi du 6 avri7/. 1976 limite le n • bre de
partis en définissant à l'avance les
seules tendances dont il est po sible
de se réclamer. Les raisons av cées
pour limiter ainsi la liberteé association et d'organisations politi es n'ont
convaincu personne. Car le vrai problé
me' n'est pas celui du nombre des partis
mais de la réalité politique: quel régime les sénégalais réclament - ils et
quelles formations politiques sont en
mesure dei leur donner ? Ce mépris pour
les intérêts et la volonté popu aires
est une constante de la politique gou
vernementale.
Il serait évidemment naif • e penser que le secretaire générai d'une for
mation politique puis ^erester . ndiffé
rent au sort de son parti et • 'il
puisse le mettre sur te même p • que
les autres.
Mais il importe de savoir si, par
exemple, lorsque Za situation t exige,
il est capable en tant que che d'eat
de "jouer le râle d'arbitre, •e voir
d'abord général ?
Prenons ici un exemple as ez eigriFcatif ; Le message du che de
Tratat à la nation, le 3 avril 1977 .
Les sénégalais se souviennent comment
â plusieurs reprises, Mr Senghor s'est
employé e justifier ce qu'il a lui même
appeléflune certaine opposition illégale,
allant jusqu'à l'accuser de vouloir
démoraliser l'arée et jusqu'à soupçon
ner des catégories de sénégalais d'être
de connivence avec les ennemis de notre
pays. Ce qu'il y avait surtout d'insupportable dons ces attaquee,c'eot qu'en
plus dee accusations gratuites à ta
veille d'une yte,nationale, cette de
toue les sérnaa2.ase...celui end devait
=771777,
meité nationale,
tenir des rrrono s aussi partisans.
,
COMMENT
ON PROJETTE
DE MASSACRER
LA•PRESSE
Devant de tels faits, on ne peut
que se rendre à l'évidence : les actes
ne confirment pas tee déclarations.
Et puis il ya les récentes mesures votées et qui concernent la presse
et las publications.
Rappelons d'abord les termes essentiels de ces dispositions législatives. Il e'agit en premier lieu du projet de loi n' 61/77 qui prévoit la majoration des maxima et des minima des
peines prévues pour les informations
suivantes : offense au chef de t'etat,
diffamation envers cours et tribunaux ;
envers tes diplomates, les chefs d'Etat
et de gouvernements étrangers. Envers
les particuliersaussi. En ce qui concerne cette premiK're mesure, la conjoncture politique décrite plus haut
autorise d penser qu'elle vise moins à
protéger les particuliers(dont il est
fait mention dans l'énumération) qu'à
compromettre t'exercice réel des libentés démocratiques en cherchant à mettre
hors d'atteinte ceux dont la politique
néfaste est la cause des principaux maux
des sénégalais. Il s'agit donc incontestablement d'une mesure d'intimidation,
d'une loi supplémentaire pour protéger
le régime.
La seconde mesure est une proposition de loi, qui dans la pratique immédiate est encore plus lourde de corsé
quence. Elle précise en effet que :" il
ne sert à rien de se cantonner à la sanction des auteurs de diffamation, quand
ces derniers sont persuadés d'avance rue
leurs supports de diffusion incriminés
peuvent impunément poursuivre leur cir-
culation dans te public, en dépit de
l'ouverture de l'information judiciare,
voire de la condamnation par décision
de justice". Ce rapport fait au nom de
la commission de la législation ajoute :
"Il va sans dire que la sanction pour
être radicale et remplir son plein effet
devraiâ' neceesairemment comporter la
saisie de la totalité des exemplaires
incriminés."
On devine immédiatement la commodite d'une telle loi ; mais aussi son degré de gravité. Dans la mesure où jamais
les journaux du régime ne seront saisie
(pas plus que le régime n'interdira son
propre parti politique en cas d'infraction), les sénégalais ont vite compris
que c'est en fait à la liberté de presse
qu'on en veut.
En pensant à cette proposition de
loi (car c'en est une) on ne peut s'empêcher de rappeler à certaine trop enclins à faire du zélé que les sociétés
humaines sont essentiellement des sociétés changeantes et que ces mesures des1.nées aujourd'hu; à brimer l'oppoeitn,
tion pourront demain se retourner contre
ceux qui en avaient eu t'dée. Ceux qui
ont de la mémoire peuvent déjà trouver
dans l'histoire récente de notre pays,
des exemples édifiants.
LA DEMOCRATIE
: MARCHE DU PEUPLE
VERS LE PROGRES
CONQUETE DU PEUPLE.
Voilà donc l'enjeu : pour un changement radical des structures sociales
et pour l'avénement d'une véritable ére
de démocratieg,
est le rôle de la
preeee ? Quel est singulièrement celui
de la presse d'opposition ?
Force est de reconncfre que, occupé
à faire tee louangea d'un seul homme et
à forger de toutes piéces des mythes qui
serviraient à le faire croire providentiel, la presse officielle va â contre
courant et se fait l'echo d'une politique dont tee sénégalais se détournent
de plus en plus. Ce que la presse officielle reflète et que le régime lui
dicte d'écrire c'est le refus de l'alternative et du changement. Or ce sont
là les exigences actuelles du peuple
sénégalais ; car c'est celui-ci qui aspire à une véritable ére de démocratie.
Les mesures prises ça et là, les attermoiemente, et les brusques accès de vi-
.esse ne s'expliquent que par les contradictions existant entre cette volon•
té du peuple sénégalais et le désir
silencieux du régime de se maintenir
tel quel au pouvoir.
C'est pourquoi la presse d'opposition qui entend être au service du peu
pie, voit differemment ce qu'elle a C
faire et interpréte autrement le sens
de l'actualité.
Pour ce qui est de la démocratie
nous avons déjà dit(et nous le répétons)
que jamais nulle part la démocratie n'a
motté octro!iétà un peuple : au sénégal
comme ailleurs elle ne sera jamais qu'
une conquête du peuple lui-meme.Nous
répétons que si le régime joue à la
"démocratie% c'est parce que les sénégalais qui sont des hommes tolérants,
épris de justice et de liberté manifestent à des degrés divers et sous
différentes formes leur profond mécontentement et leur désir de changement.
Que ceux qui tiennedà nous faire
croire que la "fameuse ouverture démocratique" est due à la seule volonté
ce M. Senghor, nous expiiq donc pourquoi il a fallu attendre 1976 pour
nous gratifier d'une démocratie ? D'of
lui serait subitement venue une telle
idée ?
Si c'est de lui-même, de
seule
grandèur d'âme,, c'est que nous 7%e somme
pas du tout à l'abri d'une volte-face,
d'un retour d la .situation antr-ieure.,
Si "te destin d'un pays est seuiement
lié à l'humeur d'un homme c'est que
tout eet compromis. Tl faut donc faire.
la part des choses. : ce qui dépend de
M. Senghor et ce qui ne dépend,pas de
lui. ON peut aujourd'hui affirMer qu'
qu'il dépendra essentiellement du peuple sénégalais qu'un changement profond s'opére dans ce pays, et eue les
choses ne soient plus comme avant.
Et c'est pour toutes ces raisons
que la presse d'opposition ne peut
concevoir son rôle que dans un4
perspective de combat au près du peuple, et par conséquent de critique radicale du. régime en tant que celui-ci est
objectivement lié à l'impérialisme et
opposé aux intérêts des sénégalais.
La déma9e0ket les mesures d'intimidations(que nous rejetons et condamnons) trouveront en nous et dans les
sénégalais, des hommes décidés à défendre /a liberté de presse pour l'avénement d'un régime qui ne réprime pas Ze
peuple.
ABDOULAY7, KANE
1==========e1-M• -
La dé mocratie
Libertés de parole, de presse d'association,
v Ir par
plein exerucea
le pe_
pour détendre
nombre
plus
et assurero rs soc
d'un Sénégal réellem ent indépu
I
es étudion
aux champs
Nombreux sont les étudiants patriotes qui veulent, sincèrement,
servir le peuple, mais qui n'arrivent
pas toujours à établir un contact
réel avec les masses populaires; celles-ci les considèrent souvent comme
des Toubabs noirs et se méfient de
"ceux qui paient 400 frs. au coiffeur".
Nous sommes déterminés et nous en
avons les moyens , à combler progressivement le fossé qui sépare les intellectuels patriotes des gens du peup le, d'opérer progressivement /a fusion intime des uns et des autres;
sans cette fusion intime, comment le
pays pourrait•il se libérer effectivement et progresser reellement2
•
VIVRE AVEC LES PAYSANS,COMME EUX
ECUANCER D'IDEES AVEC EUX
Dans la ligne de nos options fondamentales, nous avons en cette période de vacances es-el-aires et univers&
tairee, pria l'initiative d'envoyer
68 étudiants et élèves séjourner d la
campagne. Ces étudiants et élèves ont
été choisis sur la base du volontariat.
Chacun d'eux a, compte tenu de ses capacités de résistance physique et de
son temps disponible, Fxé la durée
de son séjour auprès des paysans; les
périodes choisies s'echelonnent entre
8 et 45 jours. A l'exception d'un seul,
appelé subitement à poursuivre ses
études à l'étranger, tous les autres
se sont rendus, début août dans leurs
villages d'affectation, avec comme
seules provisions un petit lot de me4k.iplomm*- 11/
dicaments et le prix de leur transport
Ils avaient pour mission d'aller
vivre avec les paysans et conne eux,
de coucher là où ils couchent, de manger ce qu'ils mangent, de travailler
avec eux dans les champs, d'échanger
des informations et des idées avec
eux.
C'est ce qu'ils ont fait à /a
satisfaction de nos camarades paysans,
et ii faut le dire,à la surprise de
certains qui étaient - ils l'ont dit
après - quelque peu sceptiques lorsque nous leur avons annoncé que des
étudiants de l'Université, des Ecoles
nationales et des lycéens de terminale
allaient venir vivre quelque temps
chez eux et comme eux.
Faut-il le répéter le contrat
que nous avons passé avec notre peuple
est un contrat de vérités eus ne sommes ni des démagogues qui cherchent à
tromper tes gens par de belles promesses pour assouvir leurs ambitions personnellea, ni de beaux parleurs qui
ignorent le poids de la Parole dans
notre société; nous nous en tiendrons
toujours et invariablement à cette ligne de conduite : ne jamais chercher
à tromper Lee gens, toujours dire la
vérité au peuple, ne jamais promettre
que ce que nous pouvons réaliser, et
tenir toutes les promesses faites,
tous les engagements pris.
:
UN VRAI REVOLUTIONNAIRE, C'EST CELUI
UI VEUT SE LIER. ET SE LIE VRAIMENT
ALLeL211UM
Ainsi donc, des étudiants et des
paysans se sont connus, se sont rapprochés, ont noué des contacts, échangé des idées et des informations et
se sont enrichis mutuel-lament.
Nos camarades paysans nous ont
exprimé leur satisfaction en des termes souvent émouvants; nous leur adressons tous nos remerciements pour
leur hospitalité, nous félicitons
chaleureusement nos camarades étudiants
et élèves pour leur bon comportement,
a
maintenir,
rit; nouî les encourageone
consolider et élargir les liens précieux qu'ils ont eu l'occasion de
nouer avec les pmeans qui constituent
eq% de ta population de notre pays.
West de cette façon id seulement qu';3 pourront devenir et demeurer des
àstelleetuele authentiquement révolulionnaires. A ce propos, un homme de
grande expérience a écrit : 'Pesur déterminer si un intellectuel est révolutionnaire, non révolutionnaire ou
contre-révolutionnair e , il y a un critère décisif : c'ect de savoir si i7
veut se lier et s'il se lie effectivement aux masses ouvrières et paysannes, s'il le veut et s'il le fait c'est un révolutionnaire, dans le cas
contraire, c'est un non-révolutionnai re ou un contre-révolutionnaire.
il es lie aujoued'hui aux masses d'ouvriers et de paysans c'est un révolutionnaire, qu'il cesse de le faire
ou qu'il se mette d opprimer tes simples gens, il sera alors un non révolutionnaire ou un contre-révolutionnaire. Certains jeunes pérorent sur
leur foi dans le marxisme, mais cela ne prouve rien" (MAO TSF TOUNG) -
hes textes de LENINE de mime na
ture sont également fort connus.
Nous invitons, sans arriére-pcncéee e4 sans calcul, tous tee Intellectuels pavrietes a méditer cés just,
paroles.
On rapporte que, questiormé durant con exil forcé en Mauriearie„ ee.ace qu'il pensait de la présence dans
son pays des colonialistes étrangers,
Serigne CheikhAnadou Bamba avait répondu par cette prédiction : les Tou-baba ne e sont pas encore partis; ite
partiront mais en laissant pour lee
remplacer des Toubaps noirs, c'est
seulement après tee Toubabs noire que
le Sénégal reviendra aux mains des
vrais enfants du pays.
Toue les autres fondateurs de confréries qui ont travaillé pour sauver
le paye, pensèrent de la même manière.
En prenant l'initiative d'envoyer
des étudiante à la campagne, nous nous
eroreons justement de préparer la
montée au pouvoir des vrais enfants
du pays.
TAXAW
.171‘••■•■10.0.11...6,...e
A ses déhuts, la défunte 7. N. T. E
s'était engagée dans la collab oration
avec te Pouvoir et le Patronnat dont
elle était un instrument docile.
Elle devait: finir par ronr're le
lien ombilical qui la liait au Pouvoir
et au Patronnat, et cela sous la pression des •travailleurs.
Ce qui permit d ceux-ci de ddetenphe•, vistorieusement, les luttes mémorables de 1968, en relation avec les
Etudionte révolus.
La C.N.T.S. qui a prie le relais
de la défunte U.M.T.S. dans te cadre
d'une soi-disant Isal , ticipatian responsable" vit à son tour, une anise profonde.
Celle-ci trouve son origine dane
le mécontentement grandissant des
travailleurs devant la dégradation continue de leur: conditions de vie et
de travail et aussi devant l'inféodation de la Centrale à un Pouvoir qui
méprise leu- intérêts et leurs droits
tégitim,e.
Fatronnat.
Lee travailleurs ne veulent plus
entendre parier de la "participation
responsable", ni d'un certain nombre
de bureaucrates syndicaux qui tee ont
trahis, ni de l'ingérence du 'Parti"
dans la vie et la marche de leurs organisations.
Ce piège c'est la substitution
d'objectifs et l'émiettement des forces.
Peu...uci le Pouvoir àt le Rtrcn:
ent-ils de so Zarriser iee
2111;_e
esprits ozir les auerelles entre
Massamba et Made-nba
014 "ris veulent qu'un terme soit mis
La montée des prix et à la dégrada",on de leur Pouvoir d'achat.
ti
Ob
Ils veulent que cessent tee compreesione de personnel et tee licenciements de déléguée.
C"est pour détourner les travailleurs de leurs revendications essentielles tes plus pressantes.
Alb lie veulent l'uniformisation dee
taux des allocations familiales entre
secteur public et secteur privé.
Pour uoi le Pouvoir a-t-il bZo ué
•..11cga eurent le renouvellement des délerl-Luels du personnel?
Ob Ils veulent lai révision de toutes
tes conventions collectives ne correspondant plus aux réalités actuelles.
C'est pour immobiliser tes travailleure.
Pourquoi le pouvoir• et le Patr=c`r•°
ieusw-bé ou encour é 1„-m
~
Ob
Ils veulent que la durée ducongé
annuel soit porté à 1 mois pour l'ensemble des travailleurs.
Ob
net
112nEreerfeaLlctice?
anyamodleml...1110
C'est pour diviser les travailleurs, émietter leurs forces.
Quand dans une branche d'activité, ou dans une même entreprise, des
travailleurs relèvent de 2 centrales
rivales qui se combattent, comment une,.
lutte revendicative est-elle possible!
Alors que faire?
Ils 'veulent 12 fin des brimades et
des violations eystématiques des diapo-.
citions du Code du Travail.
Ob Ils veulent un syndicat libre dont
les dirigeants ont leur confiance pour
avoir été démocratiquement élus par
eux-mgmes et pour avoir au rester fidèles aux intérêts de leurs mandants.
La classe ouvrière ne doit jamais
oublier qu'elle n'a d'autre arme dans
sa lutte que l'organisation et l'unité
de ses range.
0 Ils veulent un syndicat qui soit
'
une organisation de lutte et non z
instrument de promotion individuelle
de certains dirigeants.
Qu'elle prenne garde de ne pas
éparpiller ses forces!
Les travailleurs se rebellent contre ces dirigeants là et se détournent
d'eux.
Mais ils doivent prendre garde de
ne pas. tomber dans le piège préparé à
leur intention par le Pouvoir et le
tint-eu
Qu'elle se souvienne que lorsque
le gouvernement fasciste espagnol de
Franco
institué les "Syndicats
phalangistes comme seuls syndicats officiellement adMis, les travailleurs
espagnols surent mettre sur pieds Jurchaque entreprise, des commiesione ou-
•
2R
i.rières non reconnues mais réellement
•présontativee.
Les dirigeants de ces Ocmmissions
uorières surent, à leur tour, conetiruer, à travers le pays„ des comités
de coordination déclenchant des luttes
dont te succie ame-,rle gouvernement
fW:ciste de Franco à nreconnettle" les
-ohimiesions ouvr«ree.
QUE LA CLASSE OUVRIERE ET LES
AUIREq TRAVAILLEURS S'ORGANISENT ET
S'UNISSENT, SANS ATTENDRE, DANS L'ENTREPRISE, AU NIVEAU DE LA BRANCHE
P'ACTIVITE, DANS ClAQUE FEDERATIQN,
L'ECHELLE NATIONALE.
QUE LES DIRIGEANTS SYNDIC UX
ENCORE SAINS - rUE LES DELEGUE El
.
LES PORTE PAROLES ENCORE SAINS
SIS PAR LES TRAVAILLEURS SE CO
TENT A L'ECHELLE DE L'EMRLPRI
L'ECHELLE DES FEDERATIONS, A L
LE NATIONALE POUR OFFRIR A LA LASSE OUVRIERE L'ETAT MAJOR DE Ce ;AT
CLAIRVOYANT ET IIIREPIDE QUI L I
FAIT, AUJOURD'HUI, SI CRUELLE NT
DEFAUT.
,....exeoes..nureswana,rterlentx
L'année 1977 est martruée par une
Suite de grèves de x. classe ouvrière,
reze multitude d'accidents du travail
'non indemnisés) et toute une série
de licenciemene arbitraires et mas"tifs. Pour comprendre le sort que le
régime leur réserve et ce qu'ils peu,ent faire pour sortir de cette sin'est pas trop tCt pourri
::vation,
raire une sorte de bilan bref et proYisoire.
L'année 1976-77 est marquée par
.w de 800 licenciements arbitraires.
fuici des chiffres
- :7APAL
29 ouvriers
licenciés
- SOSEG et .AMAS
:10SEFIL
- Cheminots •
- CSS et Satins
- •OCÉAF
- SOSÉFER
19
75
36
12
- kELF
8
sl
'h
Jelé
1.'CONSERVERIC
8
BRELL et ESSO
12
• PROCRIMAP
Il faudrait pour se faire une
idée plus complète d'un tel désastre,
y ajouter ce qui s'est passé dans
11 1
té
CHOI CERE, A
ECHEE-
beeemaaaeoà.eam11.1.111eIMMIMIII.,
d'autres entreprises : SOMA
COMPAGNIE FRUT.nE, SONEAB,
LASSLE, PROLOS, etc...
Là également ont eu lieu des licenciemente sournois opérés par le patronailnat étranger qui sownet les
es
et
des
brimades
cons
tan
e
leurs
quotidiennes.
Commé. en le voit, les c n ditions
de trayait des ouvriers sont marquées
par le manque de protection t de garIntie de l'emploi.
Mépris pour les lois et règle mente qui protègent les trav 'lleure
et licenciements des délégué du personnet qui font leur devoir.
On devine aisément comb en les
conditions de vie des mêmes uvriers
doivcnv etre Ërécairee et d •ficiles
problêdéguerpissemente, éloignem
giène
nes de transport, santé et
constituent la toile de fan de toute
une existence.
Er, définitive, depuis t e bonne
décennie, les travaillearrs = énégalaia
n'ont devant eux que deux p repectives:
l'exploitation eans réserve ou le chCma g e
îles
%Mn:
les pêcheurs mobilisés
défe
t leurs intérêts
Les populations laborieuses désapprouvent de plus en plus la pratique
gouvernementale qui consiste à diriger le pays par voie de décrets arbitraires, de textes de lois relatifs
des problèmes nationaux fondamentaux
sans aucun souci de l'amélioration de
niveau de vie déjà bien bas du peuple.
Dans les Ii-c^ du Saloum, tes pêcheurs ont décidé quant è eux de s'opposer fermement è l'application du décret interdisant l'accès de la Pointe
de Sangomar et de certains sitée des
Iles du Gandol.
COMMENT ON GOUVERNE PAR DECRETS
Ce décret dispose, en effet, que
la faune et la flore de la Pointe de
Sangomar et des eles voisines doivent
être protégées. En conséquence, les
pêcheurs artisanaux ne doivent plue jeter leurs filets en ces lieux, comme
ils le font depuis des générations.
Ces populations ne pourront plus tirer
leur substance des produits de ta mer
en ces endroits.
Les îles de NIODO R, de DIONEWAR
et de BETENTI en particulier, ayant
des espaces d'habitation très réduite
et ne disposant pas de pâturages
Le peuple sénégalais est indigné
par le caractère antinational de la
collasion patronat/gouvernement, et
nous dénonçons avec lui l'orientation
générale de la politique du régime
dans le domaine précis qui nous occupe
ici, celui de l'emploi et du travail.
En fait les ouvriers savent déja gut-
turés pour le pacquage du cheptel bovin, il est impossible aux villageois
de garder :cure bestiaux.
Indignés par une mesure aussi impopulaire, les villageois des Iles de
Gandol ont tous décidé de défendre
leurs in -ter êta.
La direction du Service des Eaux et Forêts chargée de veiller, à l'application du fameux décret,
a dû lever la mesure d'interdiction de
faire escale sur les berges de i'ne
aux oiseaux, après un entretien au
cours duquel les habitants de Betenti
ont fart; preuve de fermeté.
Tous tee pêcheurs dea îles concernés sont également décidés à revendiquer? leurs droite et è exiger la levée des décisions arbitraires.
SOPESINE:
PEU D'EMPLOIS BEAUCOUP D'IRREGULARITES
Ils exigent aussi qu'une solution
plue appropriée soit apportée au fonctionnement de t'usine de traitement,
de conservation et de commercialisation
de poissons située dans litie de Djifer
Créée en mars 1975, l'usine de DA
fer est la propriété de la Société des
Pecheries du Sine-Saloum (SOPESINE) au
capital de 280 millions de Fra.CFA.
ils ne peuvent rien attenare du régime de Monsieur SENGHOR. Aussi, sententils plue que jamais la nécessité de
réaliser l'unité des travailleurs organisés et mobilisés pour créer les conditions d'un changement radical.
Doudou DIOP
majorité du capital social est de
—ooenance franeaise.
Quand l'usine était en construcen, /a propagande gouvernementale
croire aux pécheurs que beauooup d'emplois seraient créés et que
e poisson serait acheté à un prix intéressant.
En réalité, depuis le démarrage
des activités de la SOEESINE, plue
d'an millier de pécheurs, venue des
villages environnants se sont installés aux alentours de L'usine et attendent en vain que les promesses se réalisent. Dans tout le Gondol (une quinzaine d'eles environ), J'usine n'a embauché qu'une vingtaine d'ouvriere.
Le, poisson (frais ou non) est acheté
par la société à ur prix dérisoire :
7 francs le kilo de hareng ou de yaboy, 8 francs le kilo de sampan et
IO francs le kilo de maroni.
Contrairement à tout ce que promettait le gouvernement (plein emploi,
écoulement avantageux du poisson, de7,1eloppement de la pêche artisanale et
renforcement du mouvement coopératif)
les conditions de vie des pêcheurs se
sont dégradées.
L'usine n'est pas créatrice d'emplois puisque toutes les opérations
relatives à son fonctionnement sont
automatisées jusqu'à la phase d'ensachage. Les ouvriers recrutée ne s'occupent donc que de L'entretien des machines, d'une partie de Leur fonction nement et de quelques travaux de menuiserie et de ferronerie. L'ouvrier
de 2e catégorie a un salaire mensuel
de 20 000 fra.CFA, celui de 4e catégorie 26 000 Ers.CFA et celui de 5e catégorie : 33 000 Fre.CFA.
Les manoeuvres chargés d'évacuer
le poisson du quai vers la meule extérieure ont été recrutés en nombre
très insuffisant à telle enseigne que
les pêcheurs sont obligés de faire ce
travail gratuitement pour le compte
de l'usine. Les manoeuvres sont souepayés. Le bulletin de salaire de l'un
d'eux (embauché depuis 11 mois) concer
riant la période du 14 au 30 avril 1977
révèle un gain brut de 4 710 Francs.
Les ouvriers signalent également
les irrégularités constantes dont ils
sont victimes. Durant la période de
démarrage, les horaires étaient les
suivants : 7h30 12h30 et 14h - 19h30
ne leur fut jamais rien versé au
titre d'heures supplémentair . Certains d'entre eux ont été ab ivement
ne leno,
licenciés, sans qu'aucun dro
plaivers?.
Les
ouvriers
ait té
e
d'acgnent également de nombreux
cidents de travail non Inde isés, et
s'étonnent de ne pas percevo r de
prestations familiales.
Face aux promesses non éalisées
de création d'un port à Djif r, les
populations montrent qu'elle sont capables d'initiative et qu'el es ne
marquent pas d'idées- "Nous urions
que
préféré, affirment las pêche
de réelles facilités nous co ent consenties dans l'achat des fil te, des
Ldent
moteurs de 20 CV qui noue
mieux service vu la puissanc déscoufaurants de la mer de Sangomar.
ages
draie; que des jeunes dec vil
soient recrutés e!, fermés p • a) réparer
les moteurs de nos. pirogues. L'argument selOn lequel si on met it à notreedisposition un stock de ièces
tachées, nous riequerions - l es revendre en spéculant sur les rix réels,
est tree choquant. Nous cor a dignes
de confiance car noue avons toujours
tenu parole.
"A Niodior comme à Dionear et un
peu partout dans les eles, nous avons
construit nous-mêmes no .c h itatione
sommes
en aur. A Dionewar, nous no
construits nous-mêmes une m squée et
contribué avec nos propres Teniers à
l'achat d'un groupe électro ène pour
avoir de l'électricité. A N odior,
c'est noue-memes qui avons mstruit
le campement touristique. L s uutoriexemple
tés noue ont toujours cité
le
nous
pour la rapidité avec taque
ue
fois
nous sommes acquittés à ch
de nos dettes".
db
PROMESSES SANS ESPOIR EXODE
La pêche traditionnel e a contries de nobue pour 75% aux 353 000 t
1975,
ce
tre production nationale e
u
débarque
qui représente une voleur
s
de
Ers.
ment de plus de 23 milliar
près de
CFA et une valeur ajoutée
12 milliards.
Le moins qu'on puisse attendre
d'un gouvernement soucieux de dévelopt dé
per un secteur aussi impor
erettre
économie nationale est de
aux pêcheurs artisanaux de s'équiper
correctement et de Mneicier équitablement de la commercialisation de
leurs prises.
Rien n'est vraiment fait dans ce
sens, alors même qu'il est reconnu
dans les documente officiels décrivant
le projet d'amênagement du port de
Djifer que nos pèCheurs eont e parmi Tes
plus experts au monde".
Lee répercussions d'une telle politique sur le plan social ne manquent
évidemment pas. A Dionewar, par exemple, l'école créée depuis 1947 ne compte pas plus de 1 classes et ne recrute que deux années sur trois; le taux
de scolarisation étant très bas et
l'existence d'emplois rémunérés faisant cruellement défaut, l'exode des
jeunes s'opère dans des proportions
alarmantes.
Au dernier recensement, sur prie
de 3 000 habitants que compte
2 200 personnes avaient émigré vers
Banjul, Kaolack ou Dakar. Quatre jeu-
,
nes sur dix émigrent ainsi, pour se
faire embaucher comme matelots ou marins-pêcheurs d bord des navires étron
gars. Les jeunes femmes sont également
obligées d'aller chercher du travail
dans les villes comme domestiques.
L'équilibre social du village se
trouve ainsi compromis.
CÔmme on le voit, en définitive,
ce qui se passe dans les 1 - les du Saloum est tout à fait à l'image des
conditions générales de vie des paysans et des pêcheurs à l'échelle du
pays : le dénuement et le manque d'assistance de la part du gouvernement.
On ne peut qu'admirer et encourager
l'attitude de e pêcheurs qui semblent
décidés a s'organiser et a réagir contre les injustices. S'agissant de ces
dernières enfin, on se demande pourquoi
l'inspecteur du travail ne va pas contrôler sur place les conditions de
travail et le problèmes de salaires
des ouvriers de ta SOPESINET
Habib SY
nts
inss...1,11.'
•
Entre le 1er janvier 1977 et le 30 avril 1977 ont été appréhendés, raflés ou. punis d'amende â Dakar : 541 marchands ambulants
(raflés) 35 mendiants, 40 mineurs conduit4 au centre de triage de
Thiaroye.
Dans w texte officiel qui contient ces chiffres, il est précisé que
c'est dans la zone du Plateau (avenue
Albert Sarraut, Place de l'Indépendance, avenue Pompidou, ezrché Candaga,
Avenue Lamine Guôye) que ces interveltione ont eu lieu.
Le texte ne fait pas état des rafles'effectuées dans les quartiers populaires et singulièrement aux abords
des cinémas de la Médina, de GrandDakar etc...; mais tout le monde sait
que les banas-banas (marchands ambu-
tants) surtout y sont souvent traqués
et inquiétée.
Le même texte donne d'autres indications cependant.
Au niveau du parquet de Dakar, on
note :
225 marchande ambulants condamnés
d une peine d'emprisonnement ferme variant entre 4 jours et 1 mois
47 peines d'amende ferme
A XAOLACK : 370 raflés
A THIES : 50 identifiés et fichés
A ST.LOUIS : 70 interpelée
Même s'ils sont vraisemblablement
auedessoue de la réalité, ces chiffres
prouvent que-le Gouvernement est passé
à une phase particulièrement dure de
la représsion de ce qu'il a lui-même
baptisé "les encombrements humains".
LOIS SCELERATES
Auparavant les précautions et les
prétextes nécessaires avaient été pris
pour couvrir une telle opération du
voile'de la légalité; en effet il a été
voté tout un arsenal de lois destinées
à réprimer ceux qui sont reconnus coupables d'encombrer la voie publique.
Retenons surtout celles-ci :
4, Répression des vagabonds et mendiants
La loi N ° 75--77 du 9 juillet 1975
aggravation des peines prévues pour
la mendicité : le minimum obligatoire dans certains cas étant de 3 mois.
pu constater jusqu'ici : le peu de cas
que le régime fait du peuple sénégalais.
Celui-ci a toujours moins compté que les
étrangers, aux yeux du gouvernement.
Ce manque et de respect et de considération pour les sénégalais est chaque jour vérifiable à travers des mesures arbitraires et la manière c4valière
avec laquelle on traite l'homme du peu
ple, surtout celui qui travaille ou cherche à survivre. Car qu'il y-a-t-il de
repréhensible dans le fait d'être banasbanas, de vendre sur la place publique!
Si on prenait l'habitude de consulter
les Sénégalais, on s'apercevrait que eux
ont besoin des banas-banas, que ces derniers leur rendent d'immenses services.
Voilà qui montre bien que le Gog verne
ment n'a aucun souci pour les irtérêts
des Sénégalais; il préfère une image de
marque confectionnée à coup d'artifices.
et cache la misère avec des mare bâtis
Il
en vitesse, avec un système bacié de déguerpiscement, et avec l'enfermement et
l'intimidation.
..
eRepression des banas-banas (marchands
ambulants)
Loi -e7e-105 du 20 décembre 1975 modifiant la loi N° 6750 du 29 novembre
1967 - dés peines deviennent délictuelles : 1 mois à 2 ans de prison -10 000 Frs. à 1 000 000 Fra. d'amende.
Décret N° 76-018 du 6 janvier 1976 qui
réglemente la vente sur Za voie publique et dans les lieux publics.
Voilà par quels moyens le gouvernement du Sénégal entend se débarasser de
ceux que le dénuement des villages et la
misère du milieu rural poussent à aller
en ville, dans Zes capitales régionales
oe les choses se passent moins mal.
L'élaboration de telleelois, rédigées en français et à l'insu des intéressés, la brutalité avec laquelle cette répression s'abat sur les mendiants
et les banas-banas est une preuve de plus
du caractère anti-populaire et anti-démocratique du régime.
TOURISME DE LA HONTE
Que l'on songe simplement que tout
ce bruit et toute cette fureur sont en
rapport direct avec la politique touris
tique du gouvernement de Mr. SENGIIOR.
En effet celui-ci veut donner du Sénégal
une image rassurante. Aprèsle avoir engendrée, il a honte de ses pauvres et
de la misère de son peuple.
D'aussi scandaleuses perspectives
politiques confirment ce que chacun a
-
LES VRAIES CAUSES DE L'EXODE
ET DU ClIOMAGE
Les Sénégalais sont dans leur
immense majorité confrontés à dis problèmes de survie et non de prestige
ou de simple rentrée de devises à n'importe quel prix. Aussi, malgré le
caractère inhumain et brutal de ces
mesures, des mendiants, des banas-banas et des malades réapparaîtront sur
la voie publique, aussi longtemps que
le Gouvernement ne s'attaquera pas
aux véritables causes de la misère.
On sait qu'il a l'habitude d'incriminer la paresse et le parasitisme des
sénégalais. Or, iZ sait pertinemment
que c'est à cause des structures économiques, politiques et culturelles
néo-coloniales qui étouffent notre
pays, qu'il y a l'exode rural, le chômage et la mendicité. Il suffit pour
s'en convaincre de voir le nombre de
jeunes et particulièrement de mineurs
qui se trouvent eux aussi sur l2voie
publique.
Le texte cité plus haut signale
qu'entre le 1er janvier et le 30
avril 1977, dans le seul secteur du
Plateau, 40 mineurs ont été appréhendés et conduits au centre de triage
de Thiaroye.
Il n'y a que des structures politico-
économiques néo coloniales qui puissent expliquer que dans un pays qui
a presque tout à faire, qui a besoin
des bras et de l'intelligence de tous
ses fils, que dans un tel pays des enfants deviennent vagabonds et végètent
en si grand nombre surtout dans les
quartiers populaires (dont il n'est
décidément jamais fait cas).
EXIGER L'ABROGATION
DES LOIS SCELERATES
Il est donc certain que la voie
publique n'a pas fini d'être encombrée.
Et puis il y a plus grave.
C'est que dans l'exécution de
ces mesures, le Gouvernement se contente de soustraire la misère de la
vue du touriste et n'a a proprement
parier aucun moyen adéquat pour reconvertir et occuper ceux qu'il, parque dans les structures d'accueil
pour mendiants, malades et vagabonds.
La vanité des circulaires, arrêtés et décrets créant des vi'llages
psychiatriques, des centres de triages, des centres de sauvegarde, n'a
d'égale que les solutions alequelles
en définitive s'en remet le .régime
savoir les organismes philantropiques,
les associations de bienfaisance : ASAL,
ASSEA, ANIFAI)E, SOROPTIMISTE etc...
Les Sénégalais doivent savoir a
quel point il est grave qu'un gouvernement puisse laisser se substituer a son
action, celle d'associations qui n'ont
aucune responsabilité devant le peuple
sénégalais quelque soit leur élan de
générosité.
Ce que Zee Sénégalais veulent,
c'est non pas la substitution d'une
mendicité à grande échelle a une mendicité d petite échelle.
Ce que Zes Sénégalais réclament
c'est une politique saine et progressiste de l'emploi et des affaires sociales.
AUSSI INVITONS NOUS LES SENEGA
LAIS A EXIGER AVEC NOUS L'ABROGATIO
DES LOIS QUI REPRIMENT LES BANAS-BANAS ET LES MENDIANTS. NOUS INVITONS
TOUS LES PATRIOTES A RECLAMER DES
STRUCTURES ECONOMIQUES ET POLITIQUES
TELLES QU'IL N'Y AURAIT PLUS DE MEN
DIANTS ET D'HANDICAPES PHYSIQUES EN
AUSSI GRAND NOMBRE.
NOUS INVITONS LES PATRIOTES SENEGALAIS A TRAVAILLER A L'AVENEMENT
D'UN REGIME DEMOCRATIQUE, NATIONAL
ET POPULAIRE QUI NE REPRISE PAS LE
PEUPLE, QUI L'AIDE A COMPRENDRE ET
A RÉSOUDRE SES PROPRES PROBLEMES.
Un pe pie uni
et e e miné
eut tout
en, reIrendre
Abdou FALL
misère de la santé
publiq
loraison
de prisons
1-1 y a deux composantes (entre
autres) de la sécurité des citoyens
à propos desquelles Ze gouvernement
sénégalais n'a pour solution que le
tâtonnement et Za fantaisie : il s'agit d'une part de la liberté des citoyens et d'autre part de leur santé.
Tout montre que le régime est
plus enclin à limiter la liberté des
sénégalais qu'a leur assurer une politique correcte de la santé. Tenonsnous en à deux faits simples, mais
d'une extrême gravité.
Le SOLEIL du 31 août 1977, rapporte dans une enquête effectuée au
niveau de l'hôpital LE DANTEC, que
dans cet établissement "depuis quelques semaines, te bloc opératoire
fonctionne au ralenti. On n'opère
plus les malades chirurgicaux, sauf
les urgences (accidents de la circulatione etc...)"
L'énumération du matériel qui
fait défaut, révèle que nous sonnes
dans une situation de total dénuement.
En fait,les Sénégalais savaient depuis
longtemps à quelles difficultés d'ordre matériel l'hôpital LE DANTEC est
exposé. Et nous avons‘nous.mêmes,à
plusieurs reprises dans "SIGGI" et
dans "TAXAW,signalé sur le plan national te caractère préoccupant de la
situation sanitaire sénégalaise.
Il est particulièrement frappant que
ce soit justement dans les deux hôpitaux les plus importants pour le peuple sénégalais (LE DANTEC et LUBKE de
Diourbel) que se constate un tel degré de délaissement.
Dans un article du 8 août 1977,
"LE SOLEIL" traitait "Des problèmes
financiers et de l'insuffisance de
médicaments" à l'hôpital LUBKE.
Là non plus iZ n'y a même pas
"les médicaments simples comme les
antipaludiques, les sérums, les antibiotiques et les nécessités de première-urgence".
La question qui vient à l'esprit
c'est alors de savoir comment notre
pays a pu en arriver à ce point.
Les enquêtes citées font état d'une
"insuffisance de crédit". C'est ainsi
que pour l'hôpital LE DANTEC lenoudget médicament" aurait baisé de 140
millions en 1962 à 118 millions en
1977.
Quant à l'hôpital LUBKF, tandis
que nt temps des Allemands", il fonctionnait avec un budget de 95 millions
(fournis par les Allemands) et 15 millions par le gouvernement sénégalais,
après le départ des Allemands, le gouvernement s'en est tenu aux.15 millions .
Or, en comparant ces LeAdgets dérisoires aucsommes fabuleuses que
le régime destine à des dépenses de
prestige (Cité des Arts, rotte CapSkirring,entre autres), on nesure
insouciance du gouvernement de SENGHOR
face aux vrais problèmes nationaux.
Que représentent 15 millions, et
même 140 millions pour les besoins de
la Santé publique? Et s'agit-il vraiment d'une insuffisance de arédit
lorsqu'on sait que 3 milliards de Frs
CFA sont prévus dans le budget d'équipement 1977 pour la construction d'une
maison d'arrêt (prison) a niés.
Ces chiffres sont réellement pertinents : le Gouvernement est incontestablement plus enclin à construire
des prisons qu'a seulement équiper
correctement les quelques h4pitaux qui
existent (et dont Z'insufffiaance est
pourtant manifeste).
Les Sénégalais s'aperç c ivent d'ailleurs de plus en plus que dans ce
domaine comme dans d'autres, le grand
problème pour les Sénégalais n'est pas
tant celui des crédits suffi sants que
leur répartition animée par une politique d'intérêt national.
S'agissant des prisons 'et surtout
celle de TRIES, est-il besoin de rappeler que ceux qui sont appelés à y
loger ne sont pas forcément et toujours ceux à qui on pense?
le ez
ens
d'une
ditique
Monsieur Senghor se croit décidément tout permis. Après avoir exclu cent
seize (116) élèves de l'Ec.ole Nationale des Assistants et Educateurs Sociaux
(ENAES) et pris d'autres mesures d'intiridation (relevées dans le précédent
numéro de ce Journal) voilà qu'il saisit l'occasion offerte par le dernier
"Conseil National" de son parti pour annoncer une fois de plus l'exclusion
d'une "quinzaine d'étudiànts" et leur incorporation de force dans l'armée.
Monsieur SENGHOR se croit décidément tout permis. Après avoir exclu
cent seize (116) élèves de l'Ecole. Nationale des Assistants et Educateurs
sociaux (ENAES) et pris d'autres mesures d'intimidation (relevées dans le
précédent numéro de ce journal), voilà
qu'il saisit l'occasion offerte par le
dernier "Conseil National" de son parti pour annoncer une fois de plus 1'
exclusion d'une "quinzaine d'étudiants"
et leur incorporation de force dans
l'armée.
Monsieur SENGBCR a °jouté que
"d'autres étudiants, et des élèves des
enseignements moyen et secondaire, sevont renvoyés de l'Université, des Lycées et des CoZléges", "coupables" selon lui, de s'être "opposés à la liberté des cours".
En fait, par le décret e 77.62
dont nous présentons ci-dessous le
texte intégral, Mr. SENG2OR a exclu
quarante--cinq étudiants et non pas "une
quinzaine". il est intéressant de noter que, si ce décret a été publié au
Journal Officiel, il n'a pas encore
té communique aux autorités universisai:res (doyens compris, qui n'ont donc
été ni consultées ni même informées),
et encore moins diffusé par voie de
presse. Ce détail montre bien la manière dont le pouvoir serghorien accomplit ses mauvais coups.
En outre, d'après certains renseignements dignes de fbi, il semble
que les services de Mr. Senghor pee:
pemten ce moment une seconde liste
d'une cinquantaine d'étudiants à exclu
re.
SACRIFIES SUR L'AUTEL DU DESPOTISME
Ainsi si l'on y ajoute les dizaines d'élèves renvoyés des différents
lycées du pays, c'est au total plusieurs centaines d'étudiants et d'élè
ves sénégalais que le gouvernement
compte priver de la possibilité de s'instruire! De quel droit?
Au nom de quelle légitimité s'arroge-t-il le pouvoir de décider qui,
parmi les enfants de notre pays,, doit
ou ne doit pas poursuivre des études?
Il s'agit là de despotisme, ni plus,
ni moins.
Les Sénégalais savent bien que ce
n'est pas la première fois que le régime prend d l'encontre de la jeunesse intellectuelle des mesures aussi arbitraires et injustifiables. Déjà en
1971, il n'avait pas hésité d exclure
définitivement de l'Université de Dakar
quarante-neuf étudiants. 11 s'agissait
alors de responsables démocratiquement
élus de l'Union Démocratique des Etudiants Sénégalais (UDES) et de t'Union
éciutmetion et culture
d, e Etudiants de Dakar (LIED), syndicats
:tudiantins légaux et reconnus. Une
douzaine d'entre eux avaient d'ail::eurs été incorporés de force dans Z'armée, puis mis aux arrêts, avant d' étre traduits devant je Tribunal Militaire. Et l'un d'eux le regretté AZ
usseynou Cissé devait même y laisser
la vie.
A l'époque, Monsieur SENGHOR, qui
ee c'embarassait pas de clause de style, avait tenté -mais en vain - d'ex;eliquer une telle brutalité en invo
quant les nécessités du. "maintien de
la loi et de l'ordre".
Aujourd'hui, il cherche - toe
aussi vainement du reste - à se justifier aux yeux de l'opinion en faisant
passer ses récentes mesures représsi-ves comme "une application pratique,
sénégalaise, du principe général" de
son prétendu "socialisme démocratique".
Chacun peut le constater, dans ce
domaine, conne dans les autres, la politique gouvernementale est demeurée
fondamentalement la même: seuls la
forme et le masque idéologique ont en
partie changés.
LES GREVÉS "ILLEGALES":
LE COMBLE DE L'ILLEGALITE
Arrêtons nous un instant, malgré
tout, sur "l'argumentation", grâce à
laquelle Monsieur SENGHOR essaie de
faire avaler ses récentes décisions.
On noue dit d'abord, que toute
grève est "illégale", car "ce n'est
pas un droit reconnu au "non-travail leur" qu'est l'étudiant", d'autant que
d'après le régime, il existe dans tous
vies enseignements des "structures de
dialogue". Lesquelles? Où, et à quel
niveau? On n'en dit rien, et pour cause... Or, tout le monde sait que l'une
des principales revendications des étudiants durant leur dernière grève,
était précisément la participation de
leurs représentants aux diverses instances où l'on décide de leur sort :
conseils de Faculté, d'Université etc..
Et chacun a pu voir" l'entêtement et
l'acharnement avec lesquels le Gouvernement.a rejeté cette exigence raison nable. Dès lors, pourquoi s'étonner
quand les étudiants ont recours à des
Moyens extrêmes pour défendre leurs intérêts et faire entendre Zeur voix?
auto
La faute incombe entièrement
rités politiques sénégalaises.
On nous ressort ensuite 1. vieille rengaine éculée (dort on se sert
tant contre les étudiants que antre
les cheminots) selon "laquelle ne "minorité de meneurs excités" m epulerait
une hypothétique "majorité sil-ncieuse"
Mais personne n'ignore que la suasi totalité des élèves et étudiante du Sénégal ont activement pris pars à la
dernière grève. Seulement, et, t donné
qu'on ne peut quand même pas =xciure
tous les grévistes (car il lu faudrait
alors vider complètement tout , les
écoles du pays), il faut bien s'accrocher à un tel mythe pour seeie tionner
arbitrairement certains éléme ts et en
faire des bouc-émissaires. De • procédés aussi machiavéliques ne p uvent
qu'échouer; loin d'effrayer e de "cal
merss la jeunesse, ils ont pour effet
d'accroître sa colère et de ffermir
son esprit de combat.
Enfin, on invoque le sa -développement, qui, nous dit-on o 'he ss'ere le
gaspillage ni des hommes ni s- l'argents"
pour expliquer qu'on ne "toit era plus
ni grève, ni échecs répétés ux examens, dus eseentiellement à 1a paresse
et au manque de méthode". C'est vraiment un comble! Qui en reali é gaspille, et les hommes de ce paye et les
richeeees qu'ils produisent, si ce
n'est Le régime senghorien 1. i•même,
qui compromet l'avenir de ta te la nation en faisant des coupes-s ambres
dans des promotions entières de futurs
cadres intellectuels du Séné al?
N'est-ce pas lui, qui s'est ► ermie d'
annoncer à l'avance une "hée tombe"
(sic) aux candidats du Eacca auréat,
en guise de représailles? Cs , ent ose•
t-il à présent invoquer la aresse"
pour rendre compte des échec massifs?
Qui d'autre que Zut, célèbre a coups
de centaines de millions se soixante
dixième anniversaire, alors ue 72% des
enfants d'âge scolaire, ress-nt analpha
bètee? Mr. Senghor ne vient "t pas d'
annoncer que tout élève ou udiant
ayant déjà redoublé une foi au cours
d'un cycle de l'enseignement primaire,
secondaire ou supérieur sert automatiquement exclu en cas de nowel échec?
De ce seul fait, une masse norme de
certifiés, brévetée, bachel ers et au
tres Vont se trouver jetés la rue.
N'est-ce pas là un exemple .riant de
dilapidation de notre bien e plus
-'
précieux : l'homme?
On nous raconte que chaque étudiant coûte à l'Etat, un demi-million
par an, admettons que cela soit vrai.
On peut se demander, d'un point de vue
strictement économiste, en quoi réside
la logique d'une politique qui prétend
consentir de grosses dépenses pour la
formation de cadres, depuis t'école
primaire jusqu'à l'Université, et qui
C terme, renvoie un candidat malheu
reux à la licence par exemple.
lame en termes de simple rentabilité
financière, c'est une aberration.
S'UNIR,
EDIFIER UN
un nouveau
décret
exécuté
à la sauvette
DECRET N ° 77-612
du 18 Juillet 1977
CONTRE-POUVOIR EFFICACE
Par conséquent, la pseudo-"argumentation" fournie par Mr. SENGHOR
pour justifier la série de mesures inad
miscibles qu'il vient d'adopter contre
la jeunesse sénégalaise, n'est que
prétexte dérisoire et incohérent qui
cache mal des buts et des motivations
inavouables,
En fait, la logique profonde de la
politique senghorienne en matière d'en-.
seignement..eet dans /a logique d'une
décision de sabotage.
Bien évidemment, ces décisions arbitraires n'ont pas manqué de susciter
t'indignation et la colère unanimes de
la jeunesse et de l'ensemble de la population. Nous devons comprendre que
par de telles mesures, Mr. SENGHOR escompte surtout intimider et décourager
tee hommes et les femmes de notre pays.
En particulier, il veut briser chez les
jeunes sénégalais toute volonté de résistance à son régime néfaste, toute
vélléité d'opposition à sa politique.
anti-nationale. Cet espoir secret qu'il
nourrit depuis fort longtemps n'est que
pure illusion, il ne peut ni ne doit
se réaliser pour la bonne raison que
la répression n'a jamais été une véritable solution à des problèmes politiques.
U est gtand temp4 que notte
peupte, et d'abortd £e.5 petent4 d'é
téve.6 et d'étudiant4 4'otganiaent
pouf ttaduite pat des acte4, £euit
£égitime indignation. 1£ et p.tuis
que tempo qu'iU 4e ta.6.6emb.tent et
ae coneettent peut 4'unit et 6aine
entendue teut voix unanime, td
uàix de ta tai4on à Mon4ieut Senghot et à don JLégime. L'avenirs de
n04 en6ant4 et de notte jeune44e,
te 4aZut de natte pattie pont à
ce prix.
L A T I F
- Portant exclusion d'étudiants de
( r. •
1.Ltirde.12.allitLâPai1
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
VU la Constitution, notamment en ses
articles 37 et 65;
VU la loi N ° 67-45 du 13 juillet 1967
relative à l'Université de Dakar,
modifiée par les lois N ° 69-33 du
19 juin 1969, N ° 70-13 du 6 février
1970, le 70-30 du 7 octobre 1970 et
N" 71-32 du 15 mars 1971
VU te décret 19" 70-1135 du 13 octobre
1970 portant statut de t'Université
de Dakar, modifié par les décrets
N ° 73-493 du 25 mai 1973 et N ° 7471.7. du 19 juillet 1974;
VU le décret N ° 71-299 du 16 mars 1971
pris en application des 6e et 7e
alinéas de l'article 4 de la loi N °
67-45du13jilet967ravà
l'Université de Dakar, modifié par
le décret N ° 74-209 du 5 mars 1974
VU te décret N' 71-300 du 16 mars 1971
fixant la date d'entrée en vigueur
de la réglementation prévue par le
décret N ° 71-299 du 16 mars 1971;
VU te règlement intérieur de t'Université de Dakar
SUR le rapport du Ministre de l'Enseignement supérieur;
DECRETE
ARTICLE PREMIER : Les étudiants dont
les noms suivent sont définitivement
exclus de l'Université de Dakar :
- Bakary SADIC, né le 22 novembre 1953
à Bignona - 1ere année sciences économiques
- Aîchatou THIAM, née le 8 février 1956
à Casablanca (Maroc) - Duel I anglais
- Serigne Mbaye D1ALLO, né le 3 janvier
1955 d Fatick - Duel II lettres modernes
- AbdoUlaye NDAO, né en 1951 à Kouthiaba - Duel II - histoire
- Doudou Samba FAIT, né en 1954 à Ndorang Fisse - Duel II - histoire
- Abdoulaye NIANG, né en 1952 à Ndiaganiao - Duel II - histoire
- Amadou SOME, né le 10 mai 1954 d Dakar - Duel II - histoire
- Bocar Ali RANE, né le 15 novembre
1952 à Dakar - Duel II - histoire
- Mohamadou Lamine D1AGNE, né te 15
décembre 1949 à MBOUR licence géographie
- Cheikh Hamata DIOP, né le 6 juin 1956
a Dakar - licence anglais
- Arona SOGNANE, né le 16 septembre
1954 à Dakar - Duel I anglais
- Abdoulaye FALL, né le 24 septembre
1953 a Dakar - Duel II histoire
- Ngagne GUEYE, né le ler mars 1953 à
Diourbel. 1ère année de sciences économiques
- Mouhamadou Makhtar LO, né Ze 9 janvier
1951 à St. Louis - 1ère année Sciences
Juridiques
- Ahmadou Drop, né en 1952 à Mékhé, 1ère
année sciences économiques
- Mame Birame DIOUF, né le 16 novembre
2952 d Djieor - 3e année sciences économiques
- Mor THIOUNE, né le 10 septembre 1952
a Kaolack - 2e année sciences économiques
- Cheikh Talibouya NDlAYE, né le 11 mars
1956 à Rufisque - 1ère année physique
chimie
- Daouda GUEM, né le 8 décembre 1952
à Mbour - 2e année sciences naturelles
- Moussa BA, né le 9 janvier 1955 à
Podor, C.P.E.V.
- Alassane WADE, né le 22 décembre 1950
a Dakar - 2e année lettres modernes
- Adama MBAYE, né le 15 octobre 1952 d
Tivaouane - 2e année physique-chimie
- Aboubacry SOW né le 22 janvier 1 953
à Kaolack - 2e année physique-chimie
- Mamadou Ndongo POUYE, né le 23 mai
1951 à Kaolack - 2e année math.physique
- Marnadou Moustapha SOW, né en 1956 d
Tivaouane - 2e année physique-chimie
- Amadou Kane DIALLO, né ie 31 août
1955 . à Guédé (Ndioum) - 2e année mathphysique
- Kieno Flaurant PELEGA, né en 1954 d
Soaw Koukistenga (Haute-Volta) - 2e
année physique-chimie
- Aminata SALL, née le 4 avril 1953 a
Diourbel - 3e année scient
juridiques
Ousmane DIAREA, né le 16
s 1952
à Kaolack - 3e année scien s juridiques
Papa DiruF, né en 1951 d 1' 'aorigne
3e année sciences juridiqu
Baseirou MBENGUE', né en 19
à Ngueleu - 2e année sciences nat elles
Yaré FALL, né le 30 septemb e 1952
d St.Louis - 2e année scien es juridiques
Madické NIANG, né le 26 se eembre
1953 à St.Louis - 2e année ciences
juridiques
Dialo Blondin DIOP, né le
mars
1951 a Joal - 3e année de de aine
Auguste Blondin DIOP, né l 7 actebre 1954 à Dakar - 3e anné sciences
juridiques
Baba Amadou DATT, né en 19
à Mangaye - 2e année math.physt
Fini le PeARDINI, né le 16 no Mbre
1954 a Latmingué - 3e anné de sciences juridiques
Yaly DIOP, né en 1949 à G
2e année de sciences jurid uee
Mody SOW, né en 1952 e Dio bel 1ère année histoire-géogra ie
Mouhamadou Mansour GAYE, n le 30
mars 1953 à St.Louis - ler année
de acienees juridiques
- Ojibril DIA, né le 27' mars ' Louga
lere année raath.physique
1955
- Oussouby TOURE, né le 8 ma
à Eantantingty - licence p losophie
Taif
- Cheickh DIENG, né en 1955
licence anglais
- Cheickh Baba SALL, né en 1'51 à Ass/
Podor - Licence lettres ma rnes
ARTICLE 2. r Les étudiants sé égalais
dont les noms sont mentionné ci-dessus, ne peuvent s'inscrire s aucun autre établissement d'en ignement
supérieur du Sénégal.
En outre, ils ne peuven bénéficier d'aucune bourse extérie e attribuée par l'intermediaire
s autorites sénégalaises.
ARTICLE 3. : Le Ministre de 'enseignement supérieur est chargé de l'exécupublié
tion du présent décret qui s
au Journal Officiel.
Fait à Dakar le 18 , llet 1977
Par 7e Président de la Répub igue
Léopold Sedar SENGHOR
Le Premier Ministre
Abdou DIOUF
Le Ministre de l'Enseignemen Supérieur
Ousmane CAMARA
.
,
î
soutien
au peuple sa
fOOUi
Depuis plus de 18 mois, une nouvelle guerre de conquête coloniale du Sahara Occidental est menée conjointement par le Maroc •
et la Mauritanie. Avec la complicité de l'Espagne, ancienne puissance coloniale, les gouvernements de ces deux Etats africains ont
procédé purement et simplement au partage du pays en février 1976,
le Maroc annexant le nord et la Mauritanie le sud. Et face à la résistance vigoureuse du peuple sahraoui qui ne cesse d'asséner des
coups de plus en plus meurtriers aux forces étrangères d'occupation,
une certaine propagande s'efforce de travestir la vérité en présentant les agresseurs en victimes d'une intervention étrangère. Mais
les faits sont têtus et la détermination du peuple sahraoui pour
recouvrer sa souveraineté ne peut être brisée.
Ti Sahara Occidental est un pays
de l'ouest africain situé au nord de la
Mauritanie et au sud du Maroc. Sa super
ficie est de 266 000 km2 avec une façade
maritime de 1 125 km sur l'Océan Atlan
tique. Les habitants sont principalement
des nomades. La population est estimée
d'une part d 75 000 âmes par les autorités espagnoles qui, en réalité, Za connaissent mal, d'autre part,e 750 000
personnes par le Front Polisario qui
dirige la résistance nationale. Parmi
les nombreuPes ressources naturelles on
note de ricbes minerais de fer et de
phosphates et d'abondants produits de la
mer.
La conquête coloniale espagnole débute en 1884 et Za conférence de partage
de l'Afrique de Bertin (1844 et 1885)
s'empresse de reconnaître officiellement
l'autorité de l'Espagne sur la région
etiere, autorité qui se limite pratiquement à cette région jusqu'en 1945.
C'est à partir de cette date que l'Edepa
gne entreprend la conquête de l'intérieur
du pays. Cette conquête ce heurte à L2
'
• -4
••••••••• • -. 11011111••-• .fflo•111111.- • -••••11•11,. • •••••••••••
■
-1•011110ie. • '-.4•Imme-
-■■••••■■••• • ..■•••••••. • •ffloomp..- 4
luttes de libération
résisténce du peuple sahraoui.Celle-ci
prend progressivement de l'ampleur pour
aboutir!, au grand soulèvement populaire
de 1957. En 1957 et 1958, l'ardeur de /a
lutte de libération contraint les garerons
espagnoles à se retrancher dans les
villes côtières d'El Aiun et Villa Cis•
neros. Mais l'intervention des forces
combinées franco - espagnoles permet final
&ment à l'Espagne d'exercer plus ou
moins son autorité sur Zes deux parties
du territoire, la Saguia El Barrira au
nord et le Rio de Oro au Sud. La résistance nationale entre alors dans une
longue période d'apaisement relatif%
e
Cependant des changements interviennent sur la scène internationale
en faveur du mouvement de libération des
pays salhinécdoniaux. L'Organisation dis
Nations Unies (ONU), l'Organisation de
l'Unité Africaine (QUA) et le mouvement
des non-alignés adoptent des résolutions
affirmant le droit à l'autodétermination
du peuple sahraoui, et exercent des pres
sions sur la puissance coloniale espagnole pour qu'elle permette l'exercice
de ce droit. Dans ce contexte général,
les Etats frontaliers-Maroc, Mauritanie
et Algérie - tiennent des réunions de
concertation au sommet successivement
Nouhadibou (Mauritanie), Alger (Algérie) et Agadir (Maroc) dans le but de
hâter la libération du Sahara Occidental. Ainsi dans Ze communiqué d'Agadir
(1973) les chefs d'Etat des trois pays
réaffirment "leur attachement indéfécii
hie au principe de l'autodéterminiation
et Zeur souci de veiller à l'application
de ce principe dans un cadre qui garantisse aux habitants du Sahara l'expression libre et authentique de leur volonté, cnnformémrnt aux décisions de l'ONU
dans ce domaine".
La lutte de libération du peuple
sahraoui reprend de la vigueur à partir
de mai 1973 sous la direction du front
pour la libération de la Saguia- -El Ramena
et du Rio de Oro (Front Polisario). L'ONU
multiplie les initiatives et le 13 décembre
1974, sur l'instigation du Maroc, et de
la Mauritanie. l'Assemblée générale de
l'organisation internationale invite
la Cour internationale de justice de
la Raye à émettre un avis consultatif
sur Ze statut du pays. Dans l'avis donné
le 16 octobre 1975, la Cour souligne,
'our l'essentiel, quuli1.211, avait aucun
Uen_deLey2erclineté entre ïe. terrirarr
iliSaizareLP9ïgjtal d'une part. le rouau-
me du Maroc et l'ensemble maure;tanien
d'autre part". Elle déduit de ce fait
fondamental qu'il n'y avait pas de lien
juridique de nature à modifier l'application de la Déclaration sur l'octroi de
l'indépendance (adoptée par l'ONU en
1960) et "en particulier l'application
du principe d'autodétermination 2râce
l'expression libre et authentiFueJà la
volonté des popid-iiiionsdu terretoire".
(Maurice Barbier, le Mandel: mars
1976). C'est le moment choisi par le
roi du Maroc pour organiser Za fameuse
"marche verte" sur le Sahara Occidental.
On sait ce qui s'en suivit : lé partage
du territoire entre le Maroc et Za Mauritanie. Le peuple sahraoui, concerné
au premier chef, proclame, quant à lui,
la République arabe sahraoui d ► rocratique (RASD) le jour même où l'Espagne
amenait son drapeau.
Tels sont les faits qu'aucune propagande officielle ne peut maquiller.
La réalité est que, par suite de l'invasion par le Maroc et la Mauritanie
de son territoire national, le peuple
intensifie sa lutte de restance et de
libération. Déjà en janvier 19?7, il
peut faire état de 354 soldats marocains
et mauritaniens faits prisonniers par
ses combattants. C'est dans ta confiance
et la détermination qu'il a célèbré les
20 et 21 mai 1977 le quatrième anniversaire du déclenchement de la lutte armée
par le Front Polisario. Le refus du fait
accompli maroco-mauritanien et l'âpreté
de la guerre sont par ailleurs attestés
par l'existence de 100 000 réfugiés
sahraouis dans Ze sud algérien.
Dans la dernière période, ;a farouche résolution du peuple sahraoui s'exprime pa.) la multiplication d'actions
armées particul,:éremnnt meurtrières
contre les forces étrangères d'occupation en des points les plus divers :
Nouakchott, Zouerate, Bir Mogher ,ein
Ouadane, Chinguetti, Argoub, Bu Craa,
Liteima, etc...
Le peuple sahraoui est en train
d'affirmer dans les faits son d7-'oit
imprescriptible à l'autodétermination
et à l'indépendance nationale. Les
peuples africains en général, le peuple sénégalais en particulier, apprécient justement l'importance capitale
du combat actuel du peuple sahraoui.
(SUITE PAGE 11)