TAXAW n°5 - Rassemblement National Démocratique RND
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TAXAW n°5 - Rassemblement National Démocratique RND
Il A : Directeur Politique Directeur de Publication : Rédacteur en Chef Cheikh Ante DIOP Babacar NIANG Abdoulaye KANE Août - Septembre 1977 N° 5 pzewni -r SOMMAIRE • L'Opinion publique sénégalaise • PÉTITION : La liste s'allonge... • Université : des étudiants qu'on expulse. Pourquoi ? • Encore un S.O.S. pour l'alimentation des Sénégalais • Paysans, Pêcheurs, Ouvriers : face à l'ennemi : le Régime • Comment Ch. A. DIOP voit la bombe de Prétoria e. Presse et Politique • Soutien au Peuple Sahraoui PRIX : t20 FRANCS sommaire EDIT'ORIAL 2. L'OPINION PUBLIQUE SENEGALAISE Les lecteurs écrivent MENSUEL D'OPINION 3. L'ONCAD ET NOUS 4. LES PIKINOIS ONT DROIT A UNE VIE PLUS DEC ENTE Sécurité 5. LA BOMBE DE PRETORIA ET L'AVENIR DE NOTRE ESPECE Directeur politique: CHEIKH ANTA DIOP Directeur de publication : BABACAR NIANG Politique intérieure 12. PETITION POUR LA RECONNAISSANCE SANS EXCLUSIVE DES PARTIS POLITIQUES 19. QUELLE HUMILIATION 23. LA LIBERTE DE PRESSE : LES ENJEUX Vie des masses MRédacteur en chef ABDOULAYE KANE Mbirection, Adminis tration, Rédaction : SICAP AMITIE II VILLA N ° 4025, DAKAR DES ETUDIANTS AUX CHAMPS CRISE SYNDICALE,INTERETS DES OUVRIERS CLASSE OUVRIERE EN LUTTE ILEE DU SALOUM:LES PECHEURS DEFENDENT LEURS INTERETS 32. "ENCOMBREMENTS HUMAINS" III 35. MISERE DE LA SAUTE PUBLIQUE FLORAISONS DE PRISONS 26. 27. 29. 30. Education et culture MIMPRIMERIE SPECIALE 36. LE SENS D'UNE POLITIQUE 38. UN NOUVEAU DECRET EXECUTE A LA SAUVETTE ■ DEPOT LEGAL ; 1976 Luttes de libération 40. SOUTIEN AU PEUPLE SAHRAOUI Numéro Spécial Août-Septembre 1977 Prix : 200 francs Faisons de Un outil efficace de libératio Diffusons-le parmi les larges couches du peuple Soutenons-le : 'opinion publique sénégolois L'EXIGENCE POPULAIRE DE CHANGEMENT SE RECONNAIT A DES SIGNES INFAILLIBLES. DA NE UN PASSE RECENT LE REGIME NE SE PREOCCUPAIT POUR AINSI DIRE PAS DE L'OPINION DES SENEGALAIS. LES MESSAGES A LA NATION, LES A LLOCOTIONS RADIODIFFUSÉES, LES JUSTIFICATIONS POLITIQUES ETAIENT (ET SONT ENCORE EN GRANDE PARTIE) DESTINES A L'OPINION PUBLIQ UE EXTERIEURE ET OCCIDENTALE EN PARTICULIER. LE RESTE S'EST TOUJOURS REDUIT AU TRAIN-TRAIN DE LA GESTION DES AFFAIRES SANS PR EOCCUPATION DES VOEUX, DES SENTIMENTS ET DES BESOINS DES CITOYE NS. NOUS NE SOMMES PAS ENCORE SORTIS DE CE REM., MAIS QUELQUE CHO SE S'EST BRISE DANS LA MACHINE. SI L'ON CON SIDERE LES DEUX GRANDES GREVES DE CETTE ANNEE, CELLE' DES ÉTUDIA NTS ET CELLE DES CHEMINOTS, CE QUI FRAPPE C'EST L'INSISTANCE AVE E LAQUELLE LE GOUVERNEMENT S'EST EXPLIQUE DEVANT LES SENEGALAIS - AVEC LES MOYENS QUE L'ON SAIT - ET SANS CONVAINCRS PERSONNE. S'IL A TENU A DEPLOYER DE TELS EFFORTS C'EST QU'IL CRAINT AUJOURD'HUI PLUS QUE JAMAIS DE VOIR SE DEVELOPPER CE FORT COURANT POPULAIRE Q?VI EXIGE LE CHANGEMENT. IL EST HANTE PLUS QUE JAMAIS PAR LA PEI?SPECTIVE DE L'UNITÉ DES TRAVAILLEURS INTELLECTUELS ET MANUELS ET DE LEUR MOBILISATION. , CERTES, IL .1 A L'ECHEANCE DES PROCHAINES ELECTIONS DE 1978, MAIS ELLE N'EXPE QUE PAS TOUT. LA RAISON FONDAMENTALE C'EST QUE LA VIE A INSTRUI.9 "LES SENEGALAIS A TRAVERS LES ECHECS DE 17 ANNEES DE POLITIQUE NEFASTE. CEPENDANT, II,1ALGRE CELA, LA PRESSION DE L'OPINION PUBLIQUE N'EST PAS ENCORE SUFFISAMMENT FORTE. ET TOUT LE MONDE SAIT QUE LA REPRESSI✓N ET L'INTIMIDATION SONT POUR BEAUCOUP DANS CE RETARD. POUR QU'UNE VERITABLE OPINION PUBLIQUE DEVIENNE EFFICACE, IL FAUT QU'ELLE IRENNE FORME ET VIE DANS DE PUISSANTES ORGANISAl'IONS LE MASSES E DISPOSE DE MOYENS D'EXPRESSION ADEQUATS. QUE LES FORM ATIONS POLITIQUES DE L'OPPOSITION SOIENT DANS CE DOMAINE UN CAD RE' APPROPRIE CELA NE SURPRENDRA PERSONNE. SI LES TRAVAILLEURS PARVENAIENT A FORGER LEUR UNITE DANS LA LUTTE, ILS TROUVERAIENT LA UN PUISSANT MOYEN D'AGIR SUR LES EVENEMENTS. MAIS, DE MEM E QUE LA. VIE SOCIALE EST RICHE E .9.' DIVERSIFTEE, DE AIME L'EXPRESS ION DE CETTE OPINION PUBLIQUE PEUT REVET72 DES FORMES VARIEES. L ES SENEGALAIS ONT DES DROITS QU'ILS DOIVENT FAIRE VALOIR. S' ILS ONT L'ESPRIT D'ENTREPRISE, S'ILS SONT ORGANISES, S'ILS FLAC ENT A LEUR TETE DES HOMMES DE CONFIANCE, DEMOCRATIQUEMENT CEOI SIS, ILS FERONT ENTENDRE LEVR VOIX ET POURRONT CREER LES CONDITI ONS D'UN CHANGEMENT RADICAL. TA XA W iumstmataMenannam éditorial 71101-18 àc• - cpue adressons cette lettre que vous ta publies dans votre jornal. Nous tenons à attirer L'attention de tous les patriotes sur la manière dant le régime nous exploite par le biais de l'ONCAD. Nous sommes des marechers cull-iateurs de pommes de terre, regroupés dans une coopérative. L'ONCAD nous prête des semences de pommes de terre à 8 000 Frs. le quintal, à payer après les récoltes. Quand elle nous prête ce quintal, nous devons pour le remboursement, donner 125 kg, qui après criblage retombent à 100 kg, ce qui nous occasionne ainsi une perte de 25 kg. Ensuite, L'ONCAD nous achète notre pro duction à 6 000 Frs. le quintal. Parrallèlement à cela, il y a des banasbanas qui viennent nous acheter nos produits d un prix beaucoup plus élevé d savoir 8 500 Frs. le quintal. Et ce sont eux qui assurent te transport, tandis qu'avec l'ONCAD nous sommes obligés de payer le transport d 125 F. le quintal pour l'acheminer jusqu'à MBORO. Au total, en y ajoutant le prix de notre transport aller-retour, le quintal nous rapporte moins de 6 000 Frs. Pendant la c=pagne 74/75, nous avions eu une mauvaise production par suite des aléas climatiques, mais ceci n'a pas empêché l'ONCAD de nous envoyer des gendarmes pour nous contrain dre à payer. Il nous a fallu vendre bétails et vivres pour échapper a cette humiliation. Cette année, nous avions demandé 40 tonnes de semences, il n'y en a eu que 5 qui ont été livrées à certains 72rivitégiés" parce qu'ils nous reprochaient à nous de vendre nos récoltes aux banas-banas. L'ONCAD est mie allée jusqu'à nous proposer 80 Fra. le kg de pomme de terre, tout en gardant 5 Prs. pour la fameuse "ristourne". Les banas-banas par contre nous achètent larrécoltes à 95 Frs. le Mg avec tous les risques que ça peut comporter pour eux (saisies, amendes, etc....) Finalement pour avoir des eemencee il nous a fallu (nécessité oblige) les acheter à 10 000 Frs. le quintal aux politiciens privilégiés qui Zes avaient reçues. Noue nous arrêtons lz, en vous dispensant de toutes tes autres humiliations dont nous sommes victimes, sachant que la vérité triomphera dans un avenir bien proche. LI:211L21 ql"iPe de pczLulsaLecLeurté l, e fb,, BA à Darou Fa 4 Z Dio c AVIS AU LECIEU-Rn TAXAW VOUS A COUTE 200 FRS. CE JOURNAL QUI EST VOTRE JOURNAL A BESOIN DE VIVRE ET DE SE DEVELOPPER POUR ETRE DANS LES MEILLEURES CONDITIONS POSSIBLES DE VOUS INFORMER ET DE FAIRE SON DEVOIR. LA FORME SOUS LAQUELLE IL EST ACTUELLEMENT CONFECTIONNE DEMANDE DE FAIRE PACE A DES DEPENSES PARTICULIERES OCCAS:ON NEE"3 SURTOUT PAR LE COUT DU PAPIER. L'ACHETER A 200 FRS. C'EST UNE MANIERE ENTRE AUTRES DE LE SOUTENIR. ACHETEZ TAXAW, FAITES LE LIRE ET SOUTENEZ LE.MERCI. les lecteurs œrivent Ud© à uns 'Ê© art ©Ire décaple que des maternités où ptelulent puces et punaises. De L'autre une disproportion frappante entre le personnel des 5 dispensaires et le nombre de malades qui chaque jour rentrent chez eux sans avoir ikine, l'une des plus grandes aggloméété consultés. Les pikinois veulent que rations du Sénégal est une villerche le personnel médical soit augmenté dans des proportions en rapport avec la denpignon et abrite aujourd'hui en gran,_ sité de Za populationet les besoins dès partie ceux que les déguerpissements successifs de la Médina et des bidonvilhabitants.De ce faitest indispensales ont chassé de Dakar. ble que scit construit un hopital capable d'accueillir les malades très pauvresElle a connu une croissance démo:7 pour graphique spectaculaire en passant de plupart, qui risquent fréque-20 000 habitants en 29.59 à plus de ment de mourir faute de ne pouvoir pa400 000 habitants de nos jours. Les yer la somme exigée en général avant problèmes posés par cette croissance déd'être admis dans certains hepitaur et cliniques. mographique se manifestent à toue les niveaux. Mais des maintenant itfaut que nos disD'abord les jeunes pikinois renconpensaires soient fourni en matériel métrent de nombreuses difficultés dans dical notamment en aiguilles et serine leurs conditions d'études secondaires. gues, ce qui éviterait que les malades En effet Pikine ne compte pas un seul encourent des risques accrus d'infection lycée'. De ce fait tes éléves de cette entrainês par l'insuffinence de matériel grande agglomération fréquentent les ù stérilisation. établissements secondaires de la capi*Provisoirement pour ne pas être soumis tale. Ce qui ne manque pas de poser des traitements de fortune et à la nél'angoissant problème des moyens de cessité de payer des ordonnances de pluetransport. Les routes sont étroites et en plus coeteuses, on peut se demander défoncées dans cet immense ghetto sursi l'exemple du dispensaire des HLM de peuplé où il n'existe que 6 lignes desGuédiewaye qui fanctionne par auto. fin servies par la SOTRAC, soit 96 autobus nancement des malades, si donc cet exem(chiffres avancés par le "soleil" du ple ne devrait pas être suivi .? 8 février 1976). Hélas ce n'est pas tout. Un autre objet Mais il ny a pas que les élèves. d'inquiètude des Pikinois, cêrtel'atmosL'immense majorité des Pikinois qui on t mosphère d'insécurité de dette ville qui un emploi , ou une occupation, étudient accumule tous tes fièaux : alcoolisme, travaillent et réglent leurs affaires à drogue, prostitution, vols et agressions Dakar. Aussi Pikine donne t-il chaque è mains armée, viols en plein jour, banjour le triste spectacle des bousculades ditisme et délinquance juvenités Pikine couvent très violentes mec points d'arconnaCt aussi Z'un des taux de mortalité rêts des automobiles de transport en tes plus élevés. commun:' Le tableau est donc b?en sombre. Les piSur un autre plan, le manque d'hykinois - sont en droit d'exiger qu'en rapgiéne et l'insuffisances des moyens d port avec leurs conditions particuliers* d'actions sanitaires sont particulièrede viendes rèalisations concrètes soient ment préoccupante. faites à la place dei discouÊs et des • .• D'un tété l'inexistence d'égoeit ppcmesses dont tout 7e.monde s'est las- • (donc danger accru de péril fécal), insa.94 depuis très longtemps. lubrité decrues, du grand marché (qui Yacine SARR n'est nettoyé qu'une f•e l'au) ainsi UeleWIJ SOU MAX" ft 713ombe 41 de p ttoria et l'avenir de notre es • èce• à l'époque. Un résumé très succil.nt en fut fait au journal parlé de vingt heures, le jour de la clôture du Congrès. L'hebdomadaire *Jeune Afrique' le résuma aussi dans son numéro 367 du 21 janvier 1968, page 17. Auparavant dans le numéro 240 du 11.7.1965 du mène hebdomadaire, tJeune Afrir:ue; noue écrivions, dans le cadre d'un long article, intitulé l'Afrique, la Chine et les U.S.A : "La minorité leucoderme d'Âfrique du Sud pourrait prendre le continent noir a revers. Pendant qu'il est encore temps, on ne saurait tee attirer l'attention des Africains sur les préparatifs de guerre et de résistance de t'Afrique du Sud. Le premier réacteur atomique (Safari) de c paye est en service depuis plusieurs années --L'Afrique du Sud est suffisamment équipée sur le plan technirue, pour fabriquer dés bombes atomicues au plutonium, à détonation par impi›osion. La séparation physique des communautés préalablement réalisée dans le cadre de l'apartheid, rendrait possible un génocide sans bavure. L'Afrique du Sud s'organise fébrilement sur le plan militaire pour résister a l'ensemble du centinent noir. On espère que le danger sera perçu à temps". Dans le NC 49 du 20 septembre au Il convient de faire quelques rappers en cuise d'introduction. En déceelre 1907, . Da'ar le cadre du Congre ,- international des Africanistes, j'avais fait adopter Za résolution suivante : Résolu en Afrique: à-4 "Le Congres considère qu'il est de son devoir d'attirer l'attention des autorités politiques et des cadres scientifiques africains sur t'activité fébrile qui est déployée en ce moment par l'Afrique du Sud pour fabriquer des armes atomiques, des fusées à étages pouvant véhiculer des ogives nucléaires, des armes chimiques et bactériologiques; il estime que de tels faits sont de nature à mettre en péril l'avenir du continent africain, que tout projet individuel, collectif ou national qui ne tient pas compte de ce nouveau facteur serait insensé. Demande que les responsables politiques africains prennent à temps les mesures préventives qui s'imposent en liaison, au besoin, avec les cadres scientifiques africains, que l'opinion internationale soit alertée". Cc texte, Radio Sénégal n'avait pas cru utile de le lire intégralement ..1411001.11.mu■ * Les intertitres sont de la rêdaction le 4MOMMIMUM§IMUC eMillelIBMInagla ® 30 octobre 1971 de l'ancien bimensuel "Africasia", noua reprenions et développions Ze même thème dans le cadre d'un article intitulé "Menace nucléaire sur l'Afrique" : le monde venait d'apprendre que l'Afrique du Sud avait mis au point avec ta complicité de Occident (la firme allemande Steag, en Allemagne Fédérale) un procédé révolutionnaire de séparation isotopique de l'uranium 235 e des fins civiles et militaires. Cela voulait dire que Pretoria pouvait potentiellement accéder â l'are nucléaire la plus difficile à réaliser sans etre obligée de disposer d'un réacteur atomique au préalable. Nous dis ibne dans cet article: "Lorsque l'Afrique du Sud aura mis la dernière main à son arsenal nucléaire et thermonucléaire, elle sera prête à parler un tout autre langage à toute l'Afrique Noire. Tous ceux qui ont cru d la vertu du dialogue auront alors des éléments de réponse, et ceux qui croyaient au salut individuel Pourront aussi faire leurs comptes. Si l'Afrique Australe échappait d notre contrôle, c'est comme si la terre se dérobait sous nos pas. Peutétre l'Afrique Noire ne disparaitraitelte pas entièrement, mais de nombreux peuples africains seraient anéantis. L'Occident impérialiste joue aujourd'hui è fond la carte Sud-africaine pour prendre une revanche discrète et efficace sur les mouvements de libération nationale africains, pour pro teger le sanctuaire qui garantit la perennité de l'étalon-or, base de économie occidentale". Dans Ze e 141 des'Notes Africainesed'octobre 1974, éditées par l'1FAN, est publié sous Ze titre "Perspectives de la recherche scientifique en Afrique", le texte de la conférence que le doyen de la Faculté des Sciences m'avait demandé de faire à /'Ouverture du Congrès de l'A.S.O.A (Association Scientifique Ouest Africaine)• Le danger nucléaire Sud-Africain fut parmi les sujets abordés. Dans le N° zéro de'SIGGI; dans le cadre de l'article intitulé "Les raisons d'un engagement", nous avons d dessein polarisé l'attention des lecteurs sur le fait que devant la pression politique des masses africaines, l'Afrique du Sud allait faire les bouchées doubles perur arriver à construire la bombe atomique bien avant la mise en service de aee réacteurs de puis sance ou de ses centrales atomiques, et que seule, une action militaire concertée, conduisant d la libération immédiate de cette partie de notre continent pourrait nous mettre à l'abri d'une guerre atomique dans les prochaines années : thème que nous avions développé aussi dans la préface du. livre de Mario de Souza Clington : "Angola libre" (Gallimard). LA SECURITE PRECEDE LE DEVELOPPEMENT Noue avons fait ce longrappel pour montrer que l'intelligentsia ne doit pas attendre de recevoir les évènements comme des tuiles sur le crâne pour les prendre en considération. Le danger atomique Sud-Africain r727,Pesait inexistant ou si lointain qu'il ne semblait pas concerner notre génération et l'on croyait qu'il n'était pas opportun de l'inclure dans un programme politique réaliste. Le rêve est devenu réalité sans que nous ayons eu mettre à profit le temps précieux qui c'est écoulé pour nous préparer à faire face d l'évènement. L'expérience sera souterraine ou atmosphérique sur pylônes dans ce dernier cas, les effets seront encore plus désastreux. Comment l'opinion africaine at-elle été informée de l'imminence de l'entrée de l'Afrique du Sud au Club Atomique? C'est l'Union Soviétique qui, à la suite d'observations par satellite, a révélé le danger au monde entier, plongeant ainsi l'Occident im périaliste dans la confusion. Cela appelle deux remarques : une fois de plus nous constatons que /a sécurité précède le développement; un continent qui ne peut pas assurer sa propre sécurité militaire, qui ne contrôle pas en particulier son espace atmosphérique et cosmique n'est pas indépendant et ne peut pas se développer. Alors que les minorités privilégiées sont vautrées dans le présent, le cataclysme est à nos portes, l'avenir de notre espèce est en danger sans que nous puissions nous en douter. Deuxièmement, le•caractère pernicieux de la propagande mensongère qui voudrait mettre l'Union Soviétique et l'Occident sur le même plan apparaît clairement : d'un côté l'Allemagne Fédérale, la France, l'Angleterre, les Etats-Unis, Israël qui dotent sans délais l'Afrique du Sud des armes atomiques capables de mettre en péril notre existence, et de l'autre, l'Union Soviétique qui donne le signai d'alarme et nous avertit. Lorsque l'URSS nous aide à repousser l'agression Sud-Africaine en Angola, les inconditionnels du néo-colonialisme osent parler d'ingdrence étrangère, et se lancent sans pudeur dans des développements sophistiqués croyant masquer ainsi le soutien ignoble quiils apportent a Pretoria jusque dans les assises de l'O.U.A. et dans des rencontres secrètes comme d Yamoussokro,en septembre 1975. La libération de .44Angola est /a première guerre de civilisation en Afrique Noire dans les temps modernes, en ce sens que pour Za première fois des blancs sont venus se battre a côte de Noirs, contre d'autres blancs pour Za simple raison que la cause des premiers est juste. Plus tard, lorsqu'on établira une nouvelle périodisation de l'histoire universelle en fonction du développement de la civilisation, une étape sera marquée par la coîncidence de la fin des génocides dans le Tiers-Monde avec l'apparition du camp socialiste sur le plan international. L'ingratitude des nègres de service de l'Occident n'y peut rien. La bombe de Pretoria est la contribution de t'Occident à la construction eurafricaine de Senghori te grand ami reçoit ainsi sa juste récompense. Ce geste gén'reux témoigne, on ne peut plus, de ta sincérité des sentiments de l'Occident et ouvre la voie du progrès dans la compldmentarité vers la civilisation de l'universel. Simple accident de parcours. La darite, l'union avec l'Occident est plus sacrée que jamais pour Senghor. - Nyerere, cette personnification de la vertu en politique, qui est sur la ligne de feu, en Afrique Australe, apprendra à ses dépends qu'on ne po• se pas de questions "saugrenues" à 2 1Occident devant Senghor- O DESSEINS MOYENS ET rOMPL/CITE DE PRETORIA Pretoria, à l'instar d'Israël, veut légitimer son existence de :ait par l'établissement d'un équilibre de la terreur, en compensant l'inferiorite numérique par la suprématie technologique appuyée sur les armes nucléaires de destruction massive, sur les armes bactériologiques et chimiqz4es. Cela parait possible car avant mène La libération totale du continent L'Occident qui ne e'est pas remis de la décolonisation en cours, a vu nettement tout te parti qu'il pouvait tirer d'un soutien de Pretoria. On reprend d'une main ce qui a échappé de l'autre, assurant ainsi la perennité de ses intérêts en. Afrique par Pretoria interposée : .le conti”ent serait pris revers. L'opération devrait pour ré devancer la prise de conscience Za radicalisation des masses africa es et bénéficier, en outre, du souti inconditionnel des nègres de servi s, travaillant ainsi à l'anéantisse nt de leur propre espèce, soit par cité politique, soit par complaisance mme s'ils étaient habités par des âmes de parias. L'Occident dote Pretoria d'un? panoplie nucléaire propre à nous volatiliser, cela n'est point une ingérence étrangère, on ferme les yeux Z&-dessus et l'on exige e grands cris qu'on mous Zaisee régler ncs problèmes entre Africains, c'est-a-dire avec l'Afr ue du Sud ainsi équipée. Le processus d'élimination d nos peuples qui est d l'oeuvre jusque ans nos relations internationales es aussi violent que celui qui a cond it e l'extinction de certaines espèce dans la nature; la situation est 2Utant plus périlleuse que cette fo] : de violence n'est pas perceptible premier abord. , L'Afrique du Sud a probablemen essape le beea de la peste buboniq 4e sur les populations namibiennes il a trois ans. L'épidémie eut le temp de faire 107 morts si je ne m'abuse l'expérience était concluante. Nous avonedonne ci-dessus la .8te des pays occidentaux dont Prete :a bénéficie de la duplicité. L!Allemagne Fédérale, en particulier a mis à la disposition de Vorster, par l'intermédiaire de la firme STEAG, l'information technologique permettant de construire la bombe atomique la plus difficile à réaliser (celle à uranium 235) et ne nécessitant pas l'acquisition d'une pile atomique. Il se trouve que dans l'état actuel de la technologie nucléaire, seul ce type de bombe peut servir d'amorce à une bombe thermonucléaire, c'est-à-dire à hydrogène. Pretoria accède donc virtuellement à la capacité nucléaire et thermonucléaire. La complicité de l'Occident est prouvée aussi par les prétendus voie de matières fissiles c'est-à-dire pouvant servir à la construction de bombes atomiques. Ainsi un inconnu aurait volé une cargaison d'uranium enrichi appartenant à la communauté européenne; et l'on ajoute que ces centaines de tonnes d'uranium ont été très probablement transportés en Israël. De même le 5 août 1977, la lère chaîne de Télévision Française annonçait dans son édition de 20 heures que les américains venaient de constater la disparition de 690 KG d'uranium et d'une tonne et demie de plutonium, de quoi fabriquer un minimum de 100 bombes atomiques. Le lendemain, la même chaîne annonçait que ces chiffres étaient dérisoires par rapport aux quantité: de matière réellement disparues..De effet, une première enquête a révélé qu'un poids total de 3 600 tonnes de ptuto-nium a disparu depuis trente ans et une commission du Sénat a été créée pour poursuivre l'enquête. Alnoho de préférer nous retrancher dans le rêve sécurisant, nous devons admettre que toutes ces quantités de matières fissiles sont arrivées à bonne destination; elles ne se sont pas volatilisées dans les magasins du premier Etat policier du monde. Donc à un certain niveau, quelqu'un , un lobby, a nécessairement fermé les yeux pour ne pas voir partir les cargaisons. L'incidence de ces vole . "organisée -sut notre sécurité est que Pretoria disposerait des quantités de matières fissiles qui lui sont militairement indispensables pour fabriquer une centaine de bombes atomiques bien avant la mise en service de ses centrales nucléaires. C'est bien ce que nous disions dans le ler numéro de SIGGI. Le voyage de Vorster en Israël, lors de la conférence arabo-africaine tenue à Dakar en 1976, laisse supposer qu'Israël aussi a probablement fourni à l'Afrique du Suddes matières fissiles et des informations technologiques sur la mise au point des détonateurs de bombes atomiques à détonation par implosion, c'est-à-dire un dispositif qui doit s'escamoter par commande pour permettre aux deux moitiés de la masse critique de la bombe d'entrer en collision afin que celle-ci éclate au lieu et au moment voulu sur les matériaux constitutifs de t'enceinte de la bombe, des réflecteurs de neutrons, sur les procédés de miniaturisation, etc,etc... Les premiers essais de lancement de fusées pratiques par Pretoria en Namibie. il y a quelques années, furent lamentables : de véritables pétards mouillés; mais depuis, la duplicité occidentale aidant, les choses ont changé. Il faut s'attendre à ce que Pretoria construise sous licence des versions appropriées de fusées américaines. Ainsi avant 1990, si rien ne vient entraver son développement, Pretoria sera capable d'équiper 100 fusées à ogives nucléaires, de quoi tenir en respect les grandes agglomérations africaines que sont : Kinshasa, Lusaka, Dar-es-Salam, Maputo, Luanda, Nairobi, Kampala, Mogadisc io„ AddisAbeba, Djibouti, Khartum, Nd amena, Niamey, Bamako, Brazzaville, Ibadan, Lagos, Kano, Kotonou, Lomé, Abidjan, Monrovia, Freetown, Conakry, Nouakchott, Ouagadougou, Dakar etc,etc... Il ne suffirait que de 27 bombes. A l'état actuel de la technologie, la précision de tir est déjà fantastique : pas plus de quinze mètres d'écart de l'objectif visé. Donc les obus nucléaires font mouche maintenant; cela veut dire que, si l'on effectuait un tir de routine aujourd'hui depuis Pretoria, une ogive nucléaire pointée sur ta Présidence de la République à Dakar tomberait au moins à l'intérieur des grilles. Mais Pretoria ne viserait pas la demeure des gens qu'elle esti- me; elle prendrait pli€tôt pour cible les quartiers populaires de Grand Dakar, de Fikine etc... D'autre part, si nous laissons à Prétoria le temps de s'équiper d'armes nucléaires le problème des abris atomiques en Afrique Noire tout en passant au premier plan des nécessités sera insoluble. IZ ne faut pas se faire des illusions, l'Afrique du Sud s'organise Pour résister à l'ensemble du continent. En décembre 1965, un bombardier sud africain est tombé dans tes eaux territoriales sénégalaises. Le pilote et le co-pilote repêchés par nos garde côtes, demandèrent à rejoindre un bateau hollandais qui par miracle ce trouvait dans les parages. On ne les conduisit même pas à terre pour les interroger, on les amena gentiment à bord du bateau de leurs ancêtres et ils partirent. ISRAËL : UN /INNEMI DE L'AFRIQUE NOIRE La part délibérément prise par Israël dans l'areement de l'Afrique iu Sud ne manque pas de surprendre. Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, toute l'Afrique Noire sympathisait avec les israélites, à cause de l'oppression nazie dont ils ont été victimes. On pensait que ces martyrs devaient être mieux placés que quiconque pour comprendre la situation de tous les peuples qui souffrent encore du racisme, de la colonisation, de l'injustice, et qu'ils ne manqueraient pas de participer à ta croisade pour Za suppression de la misère et de ta souffrance humaine; qu'ils mettraient désormais tout leur génie au service des peuples qui souffrent et qui luttent pour leur libération, qu'ils seraient la conscience morale di monde. A cause de cela, un climat de confiance instinctive régnait dans le monde noir à L'égard d'Israël. C'est la raison pour laquelle malgré la communauté de religion, la diplomatie arabe e éprouvé tant de difficultés à renverser les alliances politiques des Etats Africains après 1960. Mais voisi qu'Israël chausse les cottes d'Hitles et marche au pas de l'oie à côté de Prétoria, pour détruire les peuples africains chez eux. C'est vraiment grotesque. Au fond, est-ce la conséquence d'une mémoire historique? Agirait-on, sans osier se l'avouer, sous l'effet d'un souvenir qui remonte au fond des âges, ara temps bibliques, au temps des premiers contacts de Eam et de Sem, à l'époque où Za minorité juive étrangère pliait sous le joug des Pharaons? Quoiqu'il en soit, Israël s'est posé délibérément en ennemi objectif de l'Afrique Noire et doit être traité comme tel sans qu'on ait a te confondre avec le juif pris isolément. Il se peut que l'évolution futu- re du monde ne lui donne pas raison avec cette résurgence du nazismo partout en Occident. C'est dans ces nouvelles conditions que nous devons envisager la coopération arabo-africaine. Je définirai Zes bases culturelles, scientifiques et économiques de cette coopération dans le cadre d'un prochain article. Le succès de l'entreprise de Pretoria engendrerait un renverse t du cours des évènements : l'immig tion nazie en Afrique Australe repre ait de plus belle et dans quelques ées ce serait la vraie guerre d'éli . nation du Noir, à partir d'incidàn s -de frontières avec l'Angola, le Mozambique, le Zimbabwé,etc,etc... et de proche en proche on rééditerait en Afrique. Noire l'expérience du peuplement des Amériquee par des colons occidentaux. Ainsi quand tous les Présidents bourgeois gentilhommes auront fini de transformer les Etats Africains en propriétés privées, en instruments de promotion littéraire, en moyens d'oktention de distinctions bidons de toutes sortes, quand ils auront satisfait tou tes leurs lubies et qu'ils auron cessé d'occuper le devant de la sc e, lorsque, r4orgeants du sang du eupie, telles des sangsues translucides ils se seront retirés parmi leurs t tes "trophées" hétéroclites, le voit se déchirera, tes dramatiques réali s apparattront dans leur nudité tr L ique. - Lesproblêmes africains ar ent à maturité et le peuple abandonné à lui-même, diverti pendant des cnn es par des saltimbanques, doit tes résoudee par ses propres moyens ou disparaître. Le temps du Président 9n'as-tu-eu% gratifié d'un trône de petit roi nègre, pour service rendu à l'imperialisme,est révolu. leurs africains ruinent sana délais t'économie Sud Africaine par des grèves illimitées. Un climat d'insécurité totale, entretenu par ta guérilla doit régner le;enediatement en Afrique du Sud. Le soutien systématique du camp socialiste doit être recherché. L'heure des difficultés quasi insurmontables a sonné, l'heure des problèmes qui se posent en termes de vie ou de mort pour toute l'espèce. ":acore un peu de complaisance des messie-dies, que l'on continue à encenser fci et là le petit roi nègre du coin, au lieu de passer outre et einformer correctement le peuple, et dans quelques années, nous serons tous dans le gouffre : ces thuriféraires font penser au marin qui monte sa matte sur le pont quand ta galère est en train de couler. GUERRE IMMEDIATE Une guerre immédiate, quelque soit notre état d'impréparation est. à tout prendre,l'entreprise ta moins onéreuse pour éliminer le danger Sud Africain. C'est la première étape. Attendre, cela reviendrait à accepter la guerre atomique dams une vingtaine d'années environ. Nous vaincrions., mais te sacrifice serait bien plus tourd et pourrait atteindre quelques millions d'âmes. De toute façon le jeu en vaudrait ta chandelle, car Pretoria en tant que bastion de Z'Apartheid disparaîtrait. Ce serait une UN IMPERATIF CREER UNE ARMEE CONTINENTALE deueième étape. La troisième consisterait à louvoyer, à rechercher la cohabitation jusqu'à ce que Pretoria après une longue période d'immigration, étouffe ou fait semblant d'étouffer à l'intérieur de ses anciennes fron- Devant ce danger nucléaire quelle est la voie du salut pour t'Afrique Noire? C'est le problème de la survie de notre espèce qui est posé en termes aigus, en termes nucléaires à partir de Pretoria. Tl dépasse de loin le ni-eau des combines des inconditionnels africaine et appelle des sotutions de masse à l'échelle du continent. ,Uyte une tinté ration de type fédérai, à parttr e initialivedès maseee de'toes nos mo ens politiques, (ionorr,:(77i.e7,--m aires peut nous caceUrer le triemt:7-.c. n particulier une armée continentete, dotée de moyens d'interventions appropriés, 'efficaces, seule, peut faie face au danger à condition qu'elle entre en lice immédiatement. tières, tette l Allemagne nazie, et décide avec ta complicité de l'Occident, d'agrandir son espace vital, en appliquant une solution de type tasmanien, c'est-à-dire en détruisant Vélément 'Ilborigène". : UN SECRET DE POLICHINELLE Des Etate africains doivent reviser, sans retard, tee accords de vente de matières fissiles à l'Occident qui les transforme en armes d'a anéantissement de nos peuples et met cettes-ci au service de t'Afrique du Sud. De toute façon l'Afrique Noire relèvera le défi atomique de Pretoria pour sa survie. La bombe atour eue est un secret de polichinelle et l'Occident n'est pas la seule source d'information et d'approvisionnement en matières fissiles dans le monde. Tout le monde peut fabriquer des ormes chimiques Toute la population de VAiTique Australe: hommes, femmes, enfants, à partir de treize ans, doit subir un entraînement militaire coate que coûte, dans tee pays voisins, et recevoir immédiatement après des armes portatives efficaces. Toute tà population de l'Afrique Australe doit être armée dans tes meilleurs délais. Une éducation politique systématique doit etre entreprise pour que t'ensemble des travail- 10) et bactériologiques, même soue un ;emgar, seule la volonté politique a maelauée jusqu'ici. En particulier, l'Association mondiale des chercheurs negro-africains, dont je suie le Président s'entendra avec des Etate africains appropriés pour les doter de la capacité nuclécriee dans des délais non prohibitifs. 'Afrique ne répondra pas à Pretoria £ar des lamentations ou des jérémiades. ; ,es Africains ne doivent pas être gagnes par le pessimisme. Ils doivent sortir de la léthar‘,ie, de /a somnolence intellectuelle; le doivent savoir que des solutions îositives applicables existent, mais a condition que chacun comprenne è de tempe que t'enjeu, c'est la survie notre espèce, que le temps des facilites ou des illusionistes est révolu 9fflowee ZOIU pp aahmed (SUITE DE LA PAGE 41) Cette lutte, qui s'inscrit dans le cours de l'histoire contempor aine, est de surcratt légitimée par les résolutions de la communauté internationale sur le droit indéniable des peuples a l'autodétermination et à la souveraineté. L'occupation par le Maroc et la Mauritanie du territoire du Sahara Occidental constitue une violation fiagrae de la résolution de L'OdA sur la souveraineté des Etat- africains à l'intérieur des frontières héritées de la colonisation. Cette occupation arbitraire, si elle devait être aveisée d'une manière ou d'une autra, présagerait une désintégration de la plupart des nations africaines actuelles. Le rêve délirant d'un grand Maroc, qui s'étendet jusqu'à Saint Louis du Sénégal a l'Ouest, à Tombouctou sur la boucle du Niger à l'Est, cherche à prendre ftrne avec la tentative d'annexion du Sahara Occidental Par le Maroc. Le peuple sénégalais ne tolérera pas qu'une autorité, quwelle qu soit, partant ou agissant en son et que pour survivre il faut tourner le dos à ceux-ci. Ii existe deux philosophies politiques : il y a tee peuples ancrés, vautrés dans le présent, le moment Jeutgitif et les peuplee tendue vers le futur pour lesquels tout instant présent est déjà tombé dans le passé. Ceux-ci ont toujours dominé ceux-là dans les temps modernes. Il est temps de vivre le futur pour mieux organiser le présent. Seule la voie de la capacité scientif:_que, de la riposte efficace est salutaire. Prenons la, il est encore temps, nous sommes à la croisée des chemins. CHEIKH ANTA DIOP ield00101100N- e-fflomm omm...-e nom, adopte à l'égard de tout gouvernement marocain une attitude tant soit peu comptai-ante sur une auestion aussi vitale pour sa propre sécurité. S'agissant de ce problème, les peuples africains ne laisseront pas se développer les germes de leur discorde aimsi que les facteurs d'une imixion non moins permanente de t'impérialisme dans leurs affaires internes. Ic peuple sénégalais a cons cience de son devoir d'exprimer et de renforcer sa solidarité avec la lutte du peuple sahraoui pour l'autodétermination et la souverainet4 internationale. Il lui revient de multiplier les initiatives pour contribuer au triomphe de la juste cause du peuple sahraoui. lue221122I1L22 (mat 1977) C'est le droit, c'est le devoir, c'est l'intérêt des peuples de se soutenir mutuellement dans leur lutte contre l'impérialisme o reconnais exclusive 1 Dans ie numéro 4 de Taxaw., les lecteurs oret pu voir la publication d'une liste de 283 signataires de la pétition lancée par le :CND pour la reconnaissance de tous les partis qui en ont fait la demande. Comme l'ont souligné l'editorfel de la tnême.édipon et la lettre de Cheikh Anta Diop au présid2nt de la République (lettre qui acconipLgait la liste des 283 signataires et que mues publions d-dessous), «les signataires de cette pétition ont, librement et dans le diversité de Leurs in ots estimé que l'instauration d'une vércilable démocratie est une condition nécessaire de progrès». D'autres Séneigalais çett signé la même pétition. Nous avomit be.aucoup apprécié je fait que nombre d.'entre eux aient manifesté leur esprit démocratique en prenant initiati d nous écrive eux-mémes pour demander que leurs no_ms soient ajoutés à la liste. rieuee poiitic e RETOUR AU MULTIPARTISME SANS RESTRICTION Cheikh Ante DIOP Chercheur - iFAN - DAKAR A Monsieur le Président de la République - DAKAR Monsieur le Président de la République, J'ai l'honneur de vous transmettre, annexée à la présente lettre, une pétition signée déjà par 282 personnalités et intellectuels sénégalais (universitaires, professeurs de rensei• gnernent secondaire, économistes, médecins, avocats, ingénieurs, personnalités coutumières, etc...). Les signataires de cette pétition ont, librement et dans la diversité de leurs opinions, estimé que «l'instauration d'une véritable démocratie est une condition nécessaire du progrès» et ils réclament la reconnaissance des partis qui en ont fait la demande, celle du R.N.D. en particulier, ainsi que le retour au multipartisme sans restriction tel qu'il était institutionnalisé avant la dernière réforme constitutionnelle. Sans nul doute ce que demandent les signataires de la pétition correspond exactement aux aspirations du peuple sénégalais. Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de mes sentiments patriotiques. Dakar, le 21 juin 1977 Cheikh Anta DIOP LISTE DES SIGNATAIRES DE LA PETITION RELATIVE A LA PRATIQUE DEMOCRATIQUE AU SENEGAL, POUR LA RECONNAISSANCE SANS EXCLUSIVE DES PARTIS POLITIQUES (suite 1) 283 -Main AGBOTON 284 - Abou AIDARA 285 - Mansour AIDARA 286 - Mamadou ANN 287 - Demba AW 288 - Amadou BA 289 - Birahim BA 290 - Bocar Boubou BA 291 - Makhtar BA • 292 - Mamadou Tidiane • BA 293 - Massamba BA y. 1 Journaliste Professeur Agent de Direction Comptable Comptable Inspecteur de l'Aménagement du Territoire Professeur Professeur Instituteur EC0170MIS te instituteur 294 - Moustapha BA 295 - Oumar BA 296 - F;eyciina Issa BA 297 - Bineta BADIANE 298 - Papa Ndiame BAH 299 - Aliou BARRY 300 - Boubacar BARRY 301 - Alimana BATHILY 302 - S'aman BATHILY 303 - Sogui Mbaye BEYE 304 - Abdouiaye CAMARA 305 - Amadou CAMARA 306 - Fodé CAMARA 307 - Norou CASSET Professeur Comptable Professeur Professeur Professeur Journaliste Professeur Sociologue Professeur Instituteur Documentaliste Cheminot Journaliste informaticien 308 - Abdul Bachir CISSE. 309 - Babacar CISSE 310 - El Hadj Alioune CISSE 311 - El Hadj B. CISSE 312 - Ibrahirna CISSE 313 - Laurent COLY 314 - Salit COLY 315 - Charles CORREA 316 - Amadou L. COULIBALY 317 - Pierre COULIBALY 318 - Marakary DANFAKHA 319 - Abdoutaye DEME 320 - Amadou Sedou DIA '321 - Lamine DIA 322 - Makhoudia DIA 323 - Malick DIA 324 - ivlassarnba [MACK 325 - Karirn DIAGNE 326 - Khadim DIAGNE 327 - Mamadou DIAGNE 328 - Maty DIAGNE 329 - Alioune Samba DIALLO 330 - Amy DIALLO rée LY 331 - Boubacar DIALLO 332 - Cheikh Arriala DIALLO 333 - Moctar DIALLO Professeur Médecin Professeur Econornlste Professeur Infirmier Instituteur Sociologue Comptable Ingénieur hydraulicien Professeur Comptable Inspecteur du Travail Cadre de Société Comptable Chef de Service commercial Journaliste Professeur Gardien Professeur Secrétaire Psychologue Sage-femme Professeur Economiste Technicien Supérieur Aviation Civile 334 - Sitapha D1ATTA Ingénieur 335 Souleyrnane Di.AW Pharmacien 336 - Mbaye DIAWARA Instituteur 337 - Djibril DIEDHIOU Journaliste 338 - Mamadou DIEDHIOU Professeur 339 - Allé DIENG Ingénieur 340 - Amadou DIENG Technicien 341 - Mathy DIENG Secrétaire 342 - Mamadou MENG Comptable 343 - Ousmane DIENG Juriste 344 - Samba Abdah DIENG Professeur 345 - Dame DIOKHANE Professeur 346 - Papa Moussa Professeur DIOMBOKHO 347 - Amadou DIOP Professeur 348 - Amadou H. DIOP Professeur 349 - Arona DIOP Professeur 350 Astou DIOP Econor. .te 351 - Astou Fall DIOP Secrétaire Ingénieur 352 - Babacar DIOP Professeur 353 - Boubacar DIOP Professeur 354 - Boubacar DIOP 355 - Cheikh DIOP Professeur Comptable 356 - Demba DIOP 357 - Dialo DIOP Professeur 358 - Et Hadj Marner DIOP Comptable 359 - Fatma DIOP Secrétaire 360 - Mamadou DIOP Enseignant Professeur 361 - Mamadou DIOP 362 - Mariane DIOP Professeur Comptable 363 - MoustabK:>., DIOP 364 - Ournp.r Médoune infirmier DIOP Ingénieur Météo 365 .. Rawarie DIOP Inspecteur du Trésor 386 - Youssou DIOP 367 - Yaye Cathy Maîtresse d'Enseignement D ro P-DIÉNG Ménager 368 - Marnadou 010P-FASS Météorologiste Professeur 369 - Ante DIOUF Cadre commercial 370 - Babacar DIOLIF 371 - Et Hadj DIOUF 372 - Mbaye DIOUF • 373 -Ndiouma DtOU 374 - Papa Demba DIOUF 375 - Peul DIOUF 376 - Robert Dominique DIOUF 377 - Alioune DIOUME 378 - Kany DOUMBIA 379 - Alia DRAME 380 - Médoune FADIEYEDIOP 381 - A. Moustache FAL 382 - Abdei Kader FALL 383 - Aimamy FALL 384 - Amadou FALL 385 - Awa Coumba FALL 386 - Aziz FALL 387 - Cheikh Sadibou FALL 388 - Cheikh Tidiane FALL 389 - Malick Sèye FALL 390 - Mamadou M. FALL 391 - Mamadou Makhtar FALL 392 - Ndogo Sn,el Asta FALL 393 - Albert FAYE 394 - Cheikh Faty FAYE 395 - Malick FAYE 336 - Ousmane FAYE 397 - Rama FAYE 398 - Birahirn GNINGUE 399 - Demba GNINGUE 400 - Abd& Kader GUEYE 401 - Amadou GUEYE 402 - Amadou Lam' te GUEYE 403 Latit GUEYE 404 - Massarnba GUEYE 405 - Moctar GUEYE 406 - Ousmane QUEYE 407 - Seynabou GUEYE 408 - Semou Pathé GUEYE 409 - Bocar GUISSE 410 - Ndiol GUISSE 411 - Youssouph GUISSE 412 - Senti Serte HAGNE 413 - Assena HANE 414 Moustache KANDJI 415 - Mantadou•KANE 416 - Mohamed KANE 417 - Mchamed Aly KANE 416 - Sérigne Almamy KANE 419 - Yaya KANE 420 - YounouSse KANE 421 - Bineta KEITA 422 - Papa KONARE-BA 423 - Papa Abdourahmane KONE 424 - Samba KOUNDOUR 425 - Daniel LALYRE 426 - Abdoulaye LO 427 -• Aly Mamadou LY 428 - Mamadou Bassirou LY 429 - Yéro LY 430 - °tuner Mk.RONE Journaliste ingénieur Professeur Economiste Technicien Supérieur Génie Rural Econorniste Professeur Pharmacienne Professeur Comptable Médecin Inspecteur du Trésor Attaché de Direction Entrepreneur Secrétaire médicale Journaliste Journaliste Journaliste Instituteur Maitre Assistant à la Faculté des Lettres Expert comptable Technicien OPT Professeur Professeur Urbarilete Comptable Secrétaire Economiste Instituteur Instituteur Journaliste Démographe Journaliste Technicien Météo Professeur Technicien Supérieur Aviation Civile Secrétaire Professeur Ingénieur Professeur Chercheur Economiste Professeur Pharmacien Documentaliste EChicateur spécialisé Journaliste Conseiller pédagogique Ingénieur des Travaux d'Elevage legénieur Secrétaire Dessinateur-Projecteur Educateur Chauffeur Secrétaire Professeur Ingénieur Météo Technicien Supérieur Ingénieur Psychopédagogue 431 - Aminata MBAYE Einployé de Banque Juriste 432 - El Hadj Malick Professeur MBENGUE 433 - Souleyrnane MBOUP Assistant social Technicien Supérieur 434 Aminata MBOW Météo 435 - Abdoulaye Die() instituteur NDAO 436 - Jacques Daniel Professeur NDAO Professeur 437 - Medoune NDAW Professeur Saint-Louis 438 - Alioune NDIAYE Professeur Rufisque 439 - Alioune NDIAYE Secrétaire bilingue 440 -Alioune NDIAYE Enseignent 441 - Alioune NDIAYE 442 Amadou dit Doudou Comptable NDIAYE Technicien Supérieur 443 Dandy NDIAYE Professeur 444 - !brai-lima NDIAYE Infirmier 445 - lbrahima NDIAYE Artiste peintre 446 - Lamtoro Déthié Journaliste NDIAYE 447 - Marie-Jeanne Ingénieur. NDIAYE Inspecteur adjoint 448 - Mer NDIAYE Enseignement Primaire Médecin 449 Moctar NDIAYE ingénieur 450 - Ndiaga NDIAYE Electricien 451 - Papa tvlor NDIAYE institutrice 452 - Rokhaya NDIAYE Sociologue 453 - Samba NDIAYE Journaliste 454 - Sileye NDIAYE Statisticien sanitaire 455 - Talla Sidy NDIAYE Ingénieur agronome 456 - Waiy NDIAYE 457 - Oumar NDIAYE-KONE Instituteur Professeur 458 - NDIOGOU Comptable 459 - Djibril NDOYE inspecteur 460 - Mamadou NDOYE de l'Enseignement Primaire 461 - Mohamed Bachir Attaché de Direction NDOYE Professeur 462 - Babacar NGOM Comptable 463 - Aly NIANG Comptable 464 - Assane NIANG Comptable 465 - Babacar NIANG Ecologiste 466 - Bara NIANG Econorniste gestionnaire 467 - Bassirou NIANG Professeur 468 - Mody NIANG Secrétaire 469 - Yacine NIANG Comptable 470 - Malick NIASSE Maître d'Education 471 - Ournar PAYE Artistique Professeur 472 - Auguste PREIRA Professeur 473 - Ababacar SALI Sociologue 474 - Alioune SALL Professeur • 475 - Alioune SALL Sociologue 476 - Bassirou SALL Technicien 477 - Chérif SALL Professeur Hamat SALI 478 Inspecteur 479 - Mamadou SALI. de l'Enseignement Primaire Professeur Alioune SAMASSA 480 Assistant Faculté 481 - Abdoulaye SAMB de Sciences Professeur 482 - Abdoulaye SAMB Professeur 483 Ibrahima SAMB Professeur 484 Youba SAMBOU 485 - Mahmoudou SAMOURAingenieur - - - 436 - Mamadou SANKHARE Professeur Professeur 487 - Mame Fama SAO 488 - Aminata SARR Inspecteur Prim ire née SAR adjointe Ingénieur Agron me 489 - Cheikh SARR Professeur 490 - Oumar SARR Professeur 491 - Papa SARA 492 - Marie Angélique Sociologue SAVANE Professeur 493 Cheikh SECK Secrétaire Direc ion 494 - Marcelle SECK Inspecteur corn archal 495 - Papa Linder SECK Professeur 496 - Mamadou SENE Chercheur 497 - Diana SENGHOR Professeur 498 - Moussa SENGHOR Médaille Olymp ue JO 499 - Abdou SEYE 1960 Journaliste 500 - ibrahirna SIGNATE Ingénieur Agro Orne 501 - Amadou SONKO Professeur 502 - Ournar SOUMARE 503 - Abdou Salam F. SOW Professeur Professeur 504 - Aminata SOW instituteur 505 - Makhtar SOW Instituteur 50e - Mamadou SOW Professeur 507 - Mamadou SOW Technicien des TP 508 - Oumar 80W Comptable 509 - Ousmane SOW Employé de B que 510 - Salirriata SOW Juriste Professeur 511 - /My SY Secrétaire 512 - Bintou SY Journaliste 513 - Jacques Habit) SY Professeur 514 - Sena SY Technicien Su êrieur 516 - Boubacar SYLLA Météo Professeur 516 - Lassa na SYLLA Journaliste 517 - Ndiaga SYLLA Journaliste 518 - Alioune TALL Professeur 519 - Cheikh TALL institutrice 520 Maquette TALL Inspecteur 521 - Mary TALL d'E.'nseignerne t Primaire en re raite inspecteur Prs maire 522 - Georges TENDENG adjoint Géomètre 523 - Ablaye THIAM Comptable THIAM Aiiou 524 Professeur 525 - Aile Yaye TH1AM. Médecin 526 - Doudou -rt-tiAm Professeur 527 - Papa THIAO Chef de Secti i 528 - Bouré THIAW Ingénieur sta Haire 529 - Ourriar THtE- Lo Innénieur sta isticien 530 - Avia THIONGANE. 531 Tidiane TOUNKARA Technicien a u dio-visuel Enseignante 532 - Awa TOURS Journaliste 533 - Cheikh TOURS 534 - Mamadou Nasir Professeur TOURS Technicien S' périeur 535 - Ournar TOUFFE Professeur 536 - Séga TOURS 537 - Souleymane TRAORE informaticien Professeur 538 Séga VILANE 539 - Balla Amadou Professeur Moctar WANE - - - - LISTE DES SIGNATAIRES... (suite 2) 540 - Bayela ANS 541 - Amadou BA 542 - Cheikh BA Employé de Instituteur Instituteur anque 543 - El-Hadj BA 544 - Gorgui BA 545 - Mahrnoud BA 546 - tvlailok BA 547 - Mamadou BA 548 - Salit F3ADJ1 549 - Joseph BASSE 550 - Mamadou BATHILY 551 - Samba BATHILY 552 - Moussa BAYO 553 -Amadou Mater BEY. 554 - Ousseynou BEYE 555 - Edouard BADJI 556 - Mohamed Moustapha BOUSSO 557 - Nclaye Marierne BOUSSO 558 - Jacques CAMARA 559 - Malick CAMAFIA 560 - Mbaye CAMARA 561 Abdoulaye CISSE 562 Alioune CiSSE 563 - Amadou CISSE 564 - Mouharnadou CISSOKHO 565 - Souleymane CISSOKHO 566 - Bassirou COLY 567 - Moussa COLY Technicien Agent du Contrôle économique Instituteur instituteur Commis en retraite Agent Transit Employé de Bureau Agent PTT Agent Transit Instituteur Instituteur Enseignant Agent technique des Eaux et Forêts Instituteur Agent administratif Commis d'administeatioh Opérateur tem Ex.employé du commerce Instituteur instituteur Employé Agent de Banque Instituteur Agent Transit .Agent de la Navigation Infirmier Infirmier 568 -Kéléké COULIBALY 569 - Ibrahlms DABO 570 - Haïmouth Abdoul DAFF Instituteur 571 - El-Hadj Médouris. dit Baye DAME Notable 572 - Abdoulayo DERE Agent de Banque 573 - Amadou Marier DIA Instituteur 574 - Mamadou Moustapha DIA Notable 575 - Papa Amadou DIACK instituteur 576 - Abdou CAGNE Agent Prêt 577 - Amadou Djibril DIAGNE Contrôleur ion 578 - Charles DIAGNE Journaliste 579 - Cheilr.11 DIAGNE Instituteur 580 - El-Hadj DIAGNE Employé de Bureau 581 - Mamadou DIAGNE Instituteur 582 - Souleymane Yakham DIAGNE Agent PTT. 583 - Ei4-iadj DAKi-IATE Agent da Banque 534 - Moustapha DIAKHATE Instituteur 585 -Moufle Badara DIALLO Instituteur 586 - Baye DIALLO Commoran t 587 - Daouda DIALLO. Chef do Service 588 - Djibrif Arnath DIALLO Contrôleur PTT 589 - Jupiter DIALLO Agent de Banque 590 - Malick DIALLO Employé 591 - Marne Samba DIALLO Employé 592 - Moussa DIALLO Agent do Banque 593 - Souleymane DIALLO Instituteur 594 - Mounained DRAG Enseignant 595 - Abdourahmane DIATTA Dessinateur 696 - Adarna DIATTA Adjoint technique Météo i97 - Mamadou DIATTARA inetructeur 98 - Lamine DIAW irmtituteur 599 - Maïdé DIAW Enseignant 600 - Cheikh DIAW Agent de Banque 601 - Djiby DRAWARA Instituteur 602 - Djiby DIAWARA instituteur 603 - Mbaye DIAWARA Instituteur 604 - Seckou A. Tidiane DIAWARA Agent Météo 605 - Mamadou DIEDHIOU Employé de Banque 606 - Faustin DIEME instituteur 607 - Mbaye DIEUE Instituteur 608 - Maki DIENG Employé 609 - Fatou Biniou DIENG-FAYE Institutrice 610 - Marne Diarra DIENG-NDIAYE Employée 611 - Mamadou Lamine DIAYE Agent de l'Aéronautique 612 - Moustapha DIAYE Employé de Banque 613 - Papa Assane. MYE Attaché 614 - Satiou MYE Sous-Officier en retraite 615 - Sailou DIEYE Instituteur 616 - Khoudia DIEYE-NDIAYE Commerçante 617 - grigne Baba DIONE Comptable 618 - Abdou DIOP Employé de Banque 619 - Abdoulaye A. DIOP Instituteur 620 - Abdoul Aziz DIOP Instituteur 621 - Abdourahrnane Thialaw DIOP Agent de Transit 622 - Ahmadou Abdallah DIOP Agent d'administration 623 - Amadou D. DIOP Comptable Mécano 624 - Bayla DIOP Agent de Génie rural 625 - Cheikh DIOP Agent de Transit 626 - Daouda DROP instituteur 627 - Daouda DIOP Commis d'administration 628 - Dernba DIOP Comptable 629 - Dia! DIOP Vérificateur 630 - Fatou Binetou DIOP Commis comptable 631 - Hamady DIOP infirmier 632 Iba Mar DIOP instituteur 633 - Magatte DIOP Instituteur 634 - Mornar DIOP Pupitreur Informatique ir.L35 - Moussa Ba&;Irou DIOP Moniteur Informatique 636 - Moustapha DIOP Agent Maritime 637 - Papa DROP Ajusteur-Tourneur 638 - Sérigne DIOP Agent Maritime 639 - Vieux DIOP Eiectromécanicien 640 - Badara DIOUCK instituteur e41 Ournar DIOUCK Instituteur 642 - Abiaye DIOUF Météorologiste 643 - Alioune DIOUF Agent administratif 644 - Alioune Badara DIOUF Agent Transit 545 - Mamadou DIOUF Commis 646 - Mamadou DIOUF Agent adrnfnistrafif 647 - Marcel DIOUF Gérant 648 - Mbassa DIOUF Commis en retraite 649 - Ngor DIOUFEnseignant 650 - Papa Amadou Saba DIOUF igent Météo 651 - Abdou FALL /...tituteur 652 Abdoulaye FALL Instituteur 653 - Abdoulaye FALL Instituteur 654 - AbdouRave FALL Agent d'administration 665 - Abdou INigoné FALL Employé de Banque 656 -Ady FALL Instituteur 657 - Ahmet FALL Employé 558 Alioune FALL Employé de Banque 669 - Amadou Karim FALL Employé de Commerce 660 - Rabacar FALL Comptable 661 - Cheikh FALL Agent administratif 662 - Cheikh Sfdate FALL Commerçant - 663 - Djibril FALL 664 - Ibrahirna FALL 605 - Ibn Soukeye FALL 666 - Mottai> FALL 667 Moharned Moctar FALL 668 - Moussa .FALL 669 - Nditane FALL 670 - Ousmane FALL. 671 - Salien; FALL 572 - Soulaymane FALL 873 - Talla FALL 674 - Babacar FAYE 675 - Ibrahima FAYE 676 -Joseph FAYE 677 - Morriar FAYE 678 - Ournar FAYE 679.- Ousseynou FAYE 680 - Salerne, FAYE 681 — Woly FAYE 692 - Brahlm GAVE 683 - Diéri GAVE 684 - Diéry GAVE 685 - iba GAVE 686 - lsr,aul GAVE 687 - Jonson GAVE 688 - Magatte. GAVE 689 - Marnadou GAVE 680 - Marnadou Lamine GAVE 691 - You9soupha GAVE 092 - Ibrahima GNABALY • OPI-BCTI:i Agent P &T d'Etat etlipk;yé - • instituteur • klefftiteUr • Instituteur Comptable Chauffeur Instituteur • Agent d'Efficience Agent Transit Erneloye Instituteur Agent de Banque Agriculteur Mettre tailleur fitern ler Instituteur instituteur instituteur Instituteur Instituteur inetituteur Commis Mécanographe instituteur instituteur Agent Navigation Agent Technique Météo 693 -DUbrjlGNINGUE Instituteur 694 -Ahdel Kader GUEYE instituteur 695 - Abdoulaye GUEYE Comptable 696 - A. KhasL-Am GUEYE Employé de Banque 697 - Famara Sonko GUEYE Enseignant 698 -Ibrahirna GUEYE institutetir 699 Lamine GLIEVE Agent P & T 700 - Marnadou GUEVE Secrétaire 701 - Marne Samba GUEYE Enseignant 702 - Modou GUEYE Dépanneur Radio 703 Moussa GUEYE Dessinateur 704 - Tamsir Moctar GUEYE Chef de Gare 705 - Thiatour GUEYE Employé 706 - Samba GUISSE Instituteur 707 -Sidy Racine GUISSE Infirmier d'Etat 708 - Amadou Ahrred HANE Instituteur 709 Boubacar HANE Agent de Banque 710 - Birane KA Contrôleur P & T 711 - Abasse KANE Instituteur 712 - Abdou KANE. Employé 713 - Alpha KANE Enseignant 714 - Amadou KANE Vérificateur 715 - Cheikh Fadel KANE 716 KANE 717 - Mbaye Atone KANE 718 - Vaté KANE 719 - Cheikh KASSE . 720 - Mar KASSE 721 Seydou KEITA 722 - El. Hadj KHDUMA 723 - Malle( KONATE 724 - Sekhou KONATE 725 - Momo KONTE 726 - Asiam Aboubacar LAM 727 - Babacar 1..0 informatique Instituteur Instituteur Instituteur Instituteur Agent Technique Aéronautique Civile instituteur Agent P & T Agent Maritime Agent do Banque Agent de Banque Agent Transit Deseinateur instituteur 728 - Macisse LO 729 - Mbaye 730 - tvloustapha LO 731 - Abdoui Kader LY 732 - Amadou Moctar LV 733 - Baba LY 734 - Babely Mahanty Ut" 735 - Marnadou LY 736 - Oumer LY 737 - Tamirou Victor LY 738 - ibrahtma MAKALOU 739 - Abdoulaye MALAWDiOP 740 - Fadé MANE 741 - Lamine MANE 742 - Djibril MASSALY instituteur Commis Maitre d'Arab infirmier Cadre des As4urat,ces Agent Artisan t instituteur Infirmier Aide social Agent de Banque Instituteur .4 gent Techniq Météo Employé de B nque Ins tituteur Agent Techniq e Météo 743 - Abdou MBAYE Agent de BanCi 744 - Abdoulayo MBAYE Commis 745 - Amadou MOAYE. Contrôleur des rnpdts 746 - Goumbo MBAVE Instituteur 747 - Mansor Mt3AYE instituteur 748 - Amadou MBENGUE Employé de F.e que 749 - Birahim MBENGUE Commis 750 Papa !bre MBENGUE Agent d'administration 751 - Abdel Azlr Gade MBODJ 752 - Fumais MSODJ Agent de Voyage 763 - Amadou Mansour N DAO Infirmier 754 Babacar Mor NDAO Agent adminiet tif 755 Mamadou Moustapha NDAO Instituteur 756 - Ndaye Aissatou NDAG Agent du Tréso 757 - Sediouka NDAO instituteur 758 Abdou NDAW Agent Techniqu 759 - Babacar NDAW Comptable Méceno 760 - Abdoukhadir NDIAYE Instituteur 761 - Abdoulaye NDIAYE Agent sanitaire 762 A. Falilou NDIAYE Instituteur 763 - Abdoulaye NDIAVE Représentant - 764 - Aiiou NDIAYE 765 - Mou NDIAYE 766 - Alietme NDIAYE 767 - Mou ne NDIAYE 768 - Alioune NDIAYE 769 Amadou Kebé NDIAYE 770 - Arfan NDIAYE 771 - Babacar NDIAYE 772 - Baikb NDIAYE 773 - Bocer NDIAYE 774 - Bourarna NDIAYE do Commerce Instituteur Instituteur Tailleur instituteur Aménagiste - 775 - Cheikh A. NDIAYE 776 - Cheikh Sernou NDIAYE 777 - Oaouda NDIAYE 778 - Déthié NDIAYE 779 - Doudou NDIAYE 780 - Ibrahima NDIAYE 781 - Ibrahima NDIAYE 782 - ibrahi ma NDIAVE 783 - Ibrahima NDIAVE Enseignant Maehireiste instituteur • Agent administratif Assistant laboratoire Agent Technique Météo Instituteur Commis Instituteur Commis Instituteur Magasinier Instituteur infirmier Agent informati e • T84 - Lamine Lama NDIAYE 785 - Maticoumba ND1AYE 786 - Mamadou NDtAYE 787 - Moussa NDIAYE 788 - Ndeye Codou NDtAYE 789 - Nicolas NDIAYE 790 - Papa. Ngor NDIAYE 791 - Saliou NDIAYE 792 -Tamsir Becq NDIAYE 793 - Oumar NDIEYEKONE 794 - Gallo NDONG 795 - Moussa NDONG 796 - Abdoulaye NDOUR 797 - Youssou NDOUR 798 - Ada NDOYE 799 - Beuné NDOYE 800 - El Hadj Darnatir NDOYE 801 - Mbaye Domba NDOYE 802 - Abdoulaye NGOM 803 - Georges N(OM 804 - Malick NGOM 805 - Boubacar NIANE 806 - Abdoulaye NIANG 807 - El Hadj Sérigne NIANG 808 - Ismaël NIANG 809 - IsmaTia NIANG 810 - Mamou NIANG 811 - tvlassene NIANG 812 - Saliou NIANG 813 - Talla OUALY 814 - Ousmane PAYE 815 - Fary BENE 516 - Abdoutaya POUPE 817 - Ibou Faye SAGNA 818 - Alloune Dadara SAKHO 819 - Assena SAKHO 828 - Pierre SAKHO 821 - Abdourahmene SALI. ,822 - Amadou SA.LL 823 - Ibrahima SALI_ 824 - Moctar SALL 825 - Mouhamadou SALL 826 - (Dumas. SALL 827' - Yacine SALL 828 • Samba Dernba SAM 829 - Babacar SAMB 330 - Massata SAMB 831 Adams. SAMBE 832 - Abdcuiaye SANE 833 - Babacar SANE 834 - Marnadou Lamine SANE 835 - Cheikh Tidiane SANKHARE 836 - Abctout Aziz SAO 837 -Jean SAO 838 - SaIïou SARE -839 - Amadou Moctar SARR 840 - Dlibrti SAIPA 841 - Mamadou Babacar SARA 842 - Moussa SARR 843 - Ousmane SARR 844 - Ousmane SARR 845 - Papa SARR 846 - Abdou SECK 847 - Alioune SECK 848 - Amadou SECK 849 - Amadou SECK 850 - Dame SECK 851 - El Hadj Oumar SECK 852 - Idrissa SECK Instituteur instituteur Professeur Agent de Banque Ménagère Employé de Banque Instituteur Instituteur Agent Tégex Institu t eur instituteur Instituteur Intendant Service ,PUB Instituteur instituteur 853 - Mamadou SECK 854 - Mouhamadou SECK 855 - Papa Amadou SECK 856 - Seckane SECK 857 - Babacar SENGHOR 858 - Grillant) SENGHOR 859 - Ibrahima SEYDI 860 - Moussa SENE 861 - Amadou SEYE 862 - Cheikh SEYE SEYE 863 884 tdrissa SEYE Professeur. Infirmier Instituteur Agent de Transit Mécanographe Instituteur Instituteur Homme (J'affaire 1143canizien électroniCien -. Metrd'Ensigm Agent Transit Opérateur Instituteur Moniteur d'Agriculture Comptable Instituteur Enseignant Instituteur instituteur Agent de Banque Journaliste Infirmier Agent de Banque Instituteur Instituteur Agent commercial Employé de commerce Agent Informatique Instituteur Dessinateur Dactylo Chauffeur infirmier Instituteur Instituteur Agent de Banque Opérateur Informatique Agent administratif Agent de l'Aéronautique Employé Opérateur informatique instituteur Employé de commerce Aide social Commis Agent de Banque Employé Enseignant instituteur Instituteur Instituteur Adjoint echnique Météo Agent Maritime Maitre bijoutier Instituteur Instituteur Artiste comédien IPA Technicienne instituteur Mécanographe PTT Instituteur Employé instituteur Programmeur Informatique 885 Mamadou SEYE Cheminot on retraite dit DURAND institutrice 866 - Mariama SEYE Pupitreur Informatique 867 - Abdoulaye SINE Instituteur. 868 - Fcdé SONKO Instituteur 869 - Ibrahima SONKO Agent PTT 870 - Doudou SOUMARE 871 - Yacine Salimata Secrétaire SOURANG 872 - Abdourahmane SOW Instituteur Secrétaire 873 - Boubou SOW Chef de Service 874 - Mali« 80W Instituteur 875 - Sérnou SOW Aide-Comptable 876 - Thierno SN' 877 - Abdouk hadir Aide-Comptable SYLLA Agent du Banque 876 Mor SYLLA Adjoint technicien 879 - Che1khoL Météo SYLLA-DIA Agent Transit 880 - Aiassane TAMBA Lmployé 881 - Moctar TAMBA Menuisier 882 - Amadou THIAM 883 Amadou Clssé Agent technique statistique THIAM Attaché 884 - Mamadou THIAM Mécanicien 885 - Moctar THIAM 886 - Papa Daoulia THIAM Employé de Banque Secrétaire dactylo THIAM 887 Employé de Banque 888 - Marnadou THIAM instituteur 889 - Adarna 'TOUNKARA Enseignant 690 - Amadou TOURE Instituteur 891 - Birarna TOURE Instituteur 892 - ibrahirna TOURE Instituteur 893 - Mamou TOURE 894 - Ibrahima Khallioulah Adjoint administratif TRAORE Guide touristique 895 - Oumar TRAORE 896 - Souleyrnane TRAORE Agent Transit Eleveur 897 - Youssouf TRAORE 898 - Babacar Instituteur TRAORE-CHOP 899- Ndeye Lote TRAWARE Technicienne Comptable 900 - Roger VALENTIN Représentant commercial 901 - Assane WADE r 902 - Charles WADE 903 - Gora WADE 50.4 - Mansour WADE 905 - Ousmane WADE DE Agent Transit Agent de Banque Technicien !nsetutere 506 Karim WANÈ - 907 - Marnadou Bie -ane torr, is PTT tira WAN E e Fer de Presse Rd 908 -Ibrahirna Tamr'r BITEYEtnelta tour NOUVEAU, LE SENEGAL TEND LA MAIN POUR DEMANDER UNE "AIDE AL: .teTAIRHu, EN PREVISION D'UNE MAUVAISE RECOLTE ET ... DES PROCHAINES EL CT IONS t Produire assez de céréales pour nourrir une population de 5 114 000 personnes seulement dans un pays qui r dispose de 6,33 miflione d'hectares de terres d vocation agricole dont 2,44 millions d'ha sont effectivement cultivés, serait une performance d Le por' tue de n'importe quel gouvernement national tant soit peu efficace. nous en sommes loin. Si l'on en croit certains experts de la 1.'11.0, qui avaient été chargée d'une étude par le comité Inter-états de lutte contre la sécheresse dans les pays du Sahel, la balance céréalière du. Sénégal sera déficitaire de 83 000 tonnes en 1990. Tenant compte de nos possibilités réelles, du courage et de ta remarquable ouverture d'esprit de nos paysans, nous pensons quant d noue, qu'il n'en serait ainsi que si l'on persiste dans la voie suivie jus< 4'ici, qui enfonce notre pays dans une d épendance de plus en plus accentuée à l'égard de l'extérieur. UNE CONSTANTE.: DES DETInjni S T AMONCELENT UN COMMERCE , pEUCITAIRb eotre pays est lourdement endetté et /'on continue d'emprunter inconsidérément pour financer des projets futiles ou sans intérêt économique réel, d'un point de eue national s'entend (cette route destinée d faciliter l'accès du Cap-Skirring aux vacanciers du Club Méditerranée,. par ememple), On croit justifier cette pratique malsaine et dangeueeuse en répétant sans cesse que ,ficus n'avons pas encore épuisé notre capacité d'endettement, comme si la question n'était pas ailieur ter, oui peut-être, mois pou per de manière à produire da pouvoir rembourser et réinve surplus dégagé, mais certain pour financer desfantaisies f ou nos propres exploiteurs. Notre balance commercial chroniquement et fortement dé (25,5 milliards CFA en 1975) structure de nos importations bien que ce déficit provient très large part da nos achats de consommation, t singuliér : empruns'équitage, ir le ent pas uineuses , est icitaire t la montre our une de bienS m ent de ' produits alimentaires. cet évident que cette sit eation ne manquera pas de poser de eer :eue problèmee û l'heure du redresser nent. Dans le volumineux rapp(9rt (116 pages) prdeenté en mai 1976 c vant le "Conseil national" du parti 7 ,uvernemental et intitulé "be Socia:, me dant le développement rural après 5 années d'indépendance", noue pouvon lire en particulier, ce qui suit : "Dans l'agriculture, on peut dire que la production arachidire elée maintient è un niveau eatiefaisa zt puisque la pluviométrie normale de larecampagne passée noue a permis d'erregi strer une récolte record, Mais i2 en va autrement de la diversification céréati re et ide moyens qui lui sont coma ée ne sont pas d la mesure de nos b oins. La récente loi-programme ,gri le qui devait renforcer notre produô on en céréales par un accroissement ee cr édits affectée, risque de,reat inapp l Icable, faute de ressourcée, a rs (Jur Inox importations de mit et de ore.° `resteront encore cette ann?e ortan, - (e et gisc la progression de la cultupe du mai s n'a pas reçu t'impulsion /,:E noue aurione souhaitée. Notre proe:uction c éréalière reste donc handicanée par Z 'insuffisance des moyens qui "ui pont consacrée d'une part, l'inorearisatio n des circuits de cemmerciaisetion d'autre part" (voir pages 59 S en). Plus loin, le rapporteur ajoute 'Vous ne pouvone passer Soue silence s›. ueradc xe que parmi les pays membres de l'ADRA 0 (Association pour le DéveZuppemee de la riziculture en Afrique de l' Oueet), le Sénégal étant d la fois l e premier importateur et le premier onsommateur de riz occupe le aernier Y tem des producteurs. Qui plus eet, certeine pays memebres de L2 CEAO, rizicole plus récente que f ,le tradit U le Sénégs sont devenue gros exportatours de riz. Les statistiques de la YA0 confi:riment cette situation paradoxale. 3fais consolons nous, car l'approche d%t développement dans ces pays i' n'est peu la même que la notre et les coets de production sont bien au-detà de ceux rue noua connaiesons, de plue nous vou t ons des coopératives et non des oui lors agricoles". Id insister sur le fait que les paysn eénégataia détestent les coopérative s qui ne serventqu'à les t'à pre3SUreer, on retiendra qu'en vérité le régiees n'a pas su, i/ faudrait eme dire nta pas pu, tracer une juste orientai ion pour notre agriculture, car sa démarche intellectuelle, ses initiati -ses, agies décisions sont fortement in rluencéea par tes avis, tes "étudee " de certains assistants techniques te48 d des groupes d'intérêts st range -s (privés ou étatiques) et par tee projets, les sollicitations ou 1C8 ipressions des sociétéa capitalietes etrangères. Au moment de l'accession de notre paye d 'bouveraineté inter nationale° not re agriculture était caractérioée par la monoculture arachidière, •notre p ourle était sous-alimentés son état nu tritionnel était mauvais, noue étiane obligés d'importer de grandes • quantit es de produite vivriers, ce gai gré eait notre balance commerciale et limi tait nos poseibilitée d'importer des biens d'équipement; le coloniatiem e ne s'intéressait qu'aux culCures à 'ex'portation et aux activités de prél éventent de nos richesses miniè- S , 1 ••••1111111ffl somme notre économie était le se de l'économie extravertie, e et dépendante. AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE HORS DE PORTEE D'UN ETAT NEO-COLONIA. •■•■••• Il ;Pelait, dans ces conditions, e'efforcer de renverser la vapeur et, sans renoncer pour autant aur cultures d'exportation qui procurent des devises, concentrer les efforts et tes mola yens sur un objectif fondamental recherche de l'autoaufrioance alimentaire, d'un équilibre nutritionnel eatisfaieant, de ta préservation vol, re de t'amélioration des facteurs de production que sont la terre, La mer, le cheptel. Le régime a, au contraire, appuyé sur t'accélérateur sans changer de cap, accentuant ainsi te caractère extraverti de notre économie et notre dépendance alimentaire à t'égard de t'extérieur, sans parler des dizaines et des dizaines de milliards. de Fra. CFA engloutis en pure perte dans des "sociétés de développement agricole ?' telles que La Dan i'Oe, l'OAD, la SDAI...etc... Il est indéniable qu'on s'est préoccupé, moins des besoins . de ta population et des exigences d'un développement réel et auto-centré que des cultures destinées soit d l'exportation, soit a fournir ta matière première a l'appareil productif du néo-colonialisme. En particulier, on a consenti beaucoup plus d'efforts, financiers notamment, pour développer ta culture de t'arachide, du coton, du tabac s qu'oneaconsetipourfaviser celle des céréales de base : mil, sorgho, riz, blé, etc.. fik matière de cultures fruitières, aucune attention n'a été portée aux fruits que tee populations rurales et urbaines avaient l'habitude de consommer (mangue, goyaves, papaye,sump, dites, ditnbb, tabà, etc...) i t'OMM et te Service National de recherches nutritionnelles asaient pourtant reconnu la valeur nutritive de certains de ces fruits, et recommande leur consommation pour pallier à certaines carences constatées dans l'alimentation des enfants et celte des adultes : on ne trouve au Sénégal, après 15 ans "d'indépendance" ni conserves de mangue, ni jus de bis. = La loi instituant cette zone conomique a été votée ii y a piusie •s mien mais notre Marine nationale n'est pas assez équipée pour faire res• ,,eter nos droits et nos sntérets sur ce te partie de l'Océan; nous redisons donc qu'il faut, cette que coûte, dot r ta Mare:ne nationale et l'ensemble de nos garces Armées dee équipements mo•ernee qui leur font si cruellement défi t; par e ailleurs en signent de façon nconsidérée des "Accords en matière de poche maritime" avec des pays à ha e technopratique logie, ne facilite-t-on pas d'un ,r par !es gros navires étrange overfiehing désastreux pour r,, sauvegarde de nos richesses halie igues? distribution à Yintérieur du pays des poissons destinés à t'al mentation des populations non côtières t des populations rurales? On a Of contre, englouti den milliards dans e entretivité SOSAP dont prise comme tournée vers l'exportation s' st soldée par une faillite retenti ante. Faut-il ajouter que les Sénégalais ont du mal d acheter, more à Ztgutns tes cher, les crevettes pêchées eaux sénégalaises, par des pecheurs sénégalais scandaleusement e.,loités, par des intérêts privés étr. fers qui ravitaillent le marché franç.. gis, réalisant,, sans gros investisseme te, des profits sans dote très nev s? ep, ni jus de tamarin, ni jus de ditax, rien que des Coca-cota et'des 3chteeppes. En mati 2:re de culures masafehères, on continue d'importer pour elus d'un milliard de légumes, on est fier de promener nos '"Hôtes de marque" ?.ans le périmètre de B.12..Lejeal qui -exporte vers l'Europe, avec quel profit, l'eseentiel de sa production, mais en n'a pas songé un seul instant aux té.eiumes indispensables à 'sa préparation des "mets traditionnets"; chaque peuple se nourrit avec les ressources dont il dispose, en recherchant empiri quement, dee combinaisons permettant 1 pe tirer, du point de vue nutrition‘we eel,, le meilleur parti de ces ressour ces, les sciences modernes de Pah& mentation venant ensuite préciser les normes, déterminer la valeur nutritive de chacune dee ressources utilisées ou disponibles, repérer les carences, préconiser tee solutions, tracer à Z'intention des pouvoirs publics, les orientations souhaitables de la pro duction; nous aimerions savoir si ta recherche nutritionnelle est enceuragée aujourd'hui au Sénégal; si elle t'est, en qui serait surprenant, vu te mépris affiché pour la santé du peuple, nous aimerions connaCtre les mesuzes pratiques, s'il y er a, prises pour mettre ses conclusions en parti-eue; La question est d'importance en raison de le grave dégradation du régime alimentaire du sénégalais moyen, et du danger qui menace notre art culinaire : les poineibitités de préparer les mets sénégalais diminuent de jour en jour par suite de la raréfaction croissante des élémente nécessaires ai leur préparation, et du fait que de moins en moins de jeunes filles, surtout dans les villes, s'initient aux recettes de la vraie cuisine sêndgataise. Est- il besoin de se demander ce au'on enseigne aux élèves de nos écoles hôtelières? DE NOUVEAU LE SPECTRE DE FAMINE Assurément après "15 an es c'indépendance"e"g* socialisme dans le développement rural" et de 1. exercice sari- partage d'un pouvoir e s limites_ Monsieur SENGHOR a largement fait ses preuves. Voici que de nouveau le spectre nos de ta famine est aux partes endons villages et de nouveau nous la main. Voici que de nouveau on se lamente sur le retard et t'insuf sance des pluies, comme si on ne savat pas, depuis toujours que notre pays ne peut .. iaonse pas vivre, ni à plus forte déveiopperen comptant sur q igues mois de pluie; comme si l'on ne savait pas, depuis toujoure, q 'il fatTait impérativement et prier 'tairement, consacrer toue nos el: rts et réaliser nos ressources disponibles des forages, a irriguer, à e tarer LE SECTEUR DE . LA PEûKE L'UN DE. SPI _À11 PAR LE PILLAGE IMPERIALISTE En matière de pêche, le Sénégal qui a ta chance de disposer d'une bonne façade maritime et de pêcheurs expérimentés, vient de se doter, comme beaucoup d'autres Etats, d'une sCne économique exclusive de 200 miles. rai Il pourquoi pas, les possibilités de dessalement des eaux de mer, à reboiser sélectivement, e arrêter l'avance du désert, à promouvoir les cultures vivrières, l'élevage et la pêche pour atteindre aussi rapidement que possible l'autosuffisance alimentaire. "Penser par nous-mêmes et pour nous-mêmes" ne pouvait signifier, con crètement, que celaderait-il exagéré de dire que nous avons, plutôt, pensé par les autres et pour les autres, agi par nous mêmes mais pour les autres. Chacun se souvient des dizaines et des dizaines de milliards de Frs. CEA que l'officieux quotidien "LE SOLEIL" allouait périodiquement, en grosses manchettes tantôt à telle région, tantôt à telle autre. On en était étourdi; 0e, sont--ils donc passés, à quoi ont-ils donc été utilisés ces dizaines voire ces centaines de milliards de francs? se demandent les quelques rares sénégalais qui avaient eu la naeveté d'y croire. C'est un fait qu'aujourd'hui le régime de Monsieur SENGHOR a perdu toute crédibilité à l'intérieur; dans les villes comme dans le village le plus reculé, personne ne croit encore à sa propagande, à ses promesses. Enfin, les "bailleurs de fonds" occidentaux qui ne sont pas des philantropes mais de grands groupes capitaL listes, sont certainement interessés par les minerais de fer, de cuivre, de diamant, d'or et d'uranium du Sénégal oriental; il est moins sûr qu'ils /e soient par la production de riz "en double culture". Alors? Une longue et douloureuse expérience nous convainc qu'aucun des problèmes fondamentaux de notre développement ne peut être résolu par le régime actuel; aucun de ces problèmes ne peut être résolu tant que notre pays demeurera une née-colonie de l'impérialisme, tant que notre économie sera une économie dominée par je capital étranger, une économie qui se contente de jouer, avec application, le rôle qui lui est assigné par l'actuelle division internationale du travail. TANT QUE NOUS AURONS PEUR DE MARCHER TOUT SEULS, TANT QUE NOUS N'AURONS PAS RÉALISE QU'UN PEUPLE LIBRE, FORT DE LA CONFIANCE QU'IL A EN LUIMEME OSE TOUT ENTREPRENDRE ET PEUT TOUT REUSSIR, TANT QUE NOUS.NOUS LAISSERONS DISTRAIRE PAR. LES JEUX Il lui reste à tenter de nous inciter au'murren s'efforças: de polariser nos espoirs sur le Ve Plan et sur les aménagements hydro-agricoles prévus dans le cadre de l'OMVS. A supposer qu'il soit réalisé à 100% - ce qui est une hypothèse folle si l'on songe aux prévisions et aux réalisations des plans précédents, si l'on songe aussi au fait que les investissements prévus sont, pour l'essentiel attendus de l'extérieur - le Ve Plan ne nous promet, pour 1981, Z'autosuffisance que pour les mils et sorghos; nos besoins ne seraient couverts, en 1981, qu'à 66% pour le ria et 20% pour le blé. Quant aux aménagements prévus dans le cadre de l'OMVS„, on en parle beaucoup du côté des riverains du Fleuve, on observe par contre que les *bailleurs de fonds" eux, font preuve d'une discrétion remarquable. De plus, la Guinée est tenue à l'écart de l'OMVS et dans chacun des 3 pays qui s'y trouvent associés, les facteurs d'instabilité ne manquent pas. STERILES DE LA POLITIQUE POLITICIENNE, AU LIEU DE NOUS UNIR, DE NOUS ORGANISER ET DE LUTTER AVEC COURAGE ET DÉTERMINATION POUR LE SALUT DE LA PATRIE, NOUS CONTINUERONS DE PERDRE DU TEMPS ET D'ETRE EXPOSES PERIODIQUEMENT A LA FAMINE OU A LA MENDICITE. IL EST GRAND TEMPS, N'EST-CE-PAS, DE "SE CEINDRE LES REINS COMME UN VAILLANT HOMME". 16,4eitlre....11(11149/110111411. unir, nous organiser, Liner avec détermination poitr le salut de la Patrie 22) Io Orté Cie presse: Igue qg jeu IL EST DEVENU EVIDENT POUR LES SENEGALAIS QUE LA LIBERTE DE PRESSE INQUIETE LE POUVOIR Des journaux d'opinion écrivent sans ambage leur désaccord radical avec le régime, dénonçant non pas seulement ses insuffisances mais son orien Cation globale. On a vu quelles sortes de réactions cela a immédieement engendré. La presse officielle accuse l'opposit ion de ne pas jouer le jeu de ta"démocratie". Or iZ importe cZe savoir à quel jeu le régime nous convie et ce qu'il appelle démocratie ? Pour saisir l'enjeu politique du débat actuel sur ta presse iZ est indispensable de rei- ondre a cette question. Nous avons affirné dans nos précédentes éditions que "n'est pas démocrate qui veut" et qu'au surplus c'est contre la nature du régime Senghorien de vouloir une démocratie socialiste: iZ ne le veut pas M7, n'en, est pas capable. Lee faits nous donnent chaque jour raison. Bien entendu tes déclarations d'intentions ne manquent pas. On parle de démocratie dans les meetings et c'est devenu un thème de plus dans les moindres allocutions et discours. De même devant les plus hautes ins tances de sor parti Mr Senghor y revient souvent. C'est ainsi, par exemple, que lors de la réunion du comité central du parti au pouvoir(13 juillet 1P77), Mr Senghor a tenu à insister sur le fa::, que la "démocratie doit être la force principale du parti et qu'elle doit être te moyen le plus adéquat pour considérer les bases populaires du P.S(cf: 'Soleiedu 15 juillet 177.) Et devant le conseil national du 16 juillet 1977, faisant allusion aux élections de 1978 Le secretaire Cérerat du parti au pouvoir déclarait :*tNous triompherons démocratiquemenecf : titre donné parle soleil au 18 juille au compte-rendu de ces assises.) Voilà donc pour les déclara tons. La pratique, elZe,montre tout a re chose. Elle prouve que tout en ',riant de démocratie le gouvernement ne ceste, derstinl bertésd•cai Ce que le régim de Monsie Sen ghor appelle !ouverture démocra•igue' a commencé on s'en souvient par une raieion de la constituîion qui dans la loi du 6 avri7/. 1976 limite le n • bre de partis en définissant à l'avance les seules tendances dont il est po sible de se réclamer. Les raisons av cées pour limiter ainsi la liberteé association et d'organisations politi es n'ont convaincu personne. Car le vrai problé me' n'est pas celui du nombre des partis mais de la réalité politique: quel régime les sénégalais réclament - ils et quelles formations politiques sont en mesure dei leur donner ? Ce mépris pour les intérêts et la volonté popu aires est une constante de la politique gou vernementale. Il serait évidemment naif • e penser que le secretaire générai d'une for mation politique puis ^erester . ndiffé rent au sort de son parti et • 'il puisse le mettre sur te même p • que les autres. Mais il importe de savoir si, par exemple, lorsque Za situation t exige, il est capable en tant que che d'eat de "jouer le râle d'arbitre, •e voir d'abord général ? Prenons ici un exemple as ez eigriFcatif ; Le message du che de Tratat à la nation, le 3 avril 1977 . Les sénégalais se souviennent comment â plusieurs reprises, Mr Senghor s'est employé e justifier ce qu'il a lui même appeléflune certaine opposition illégale, allant jusqu'à l'accuser de vouloir démoraliser l'arée et jusqu'à soupçon ner des catégories de sénégalais d'être de connivence avec les ennemis de notre pays. Ce qu'il y avait surtout d'insupportable dons ces attaquee,c'eot qu'en plus dee accusations gratuites à ta veille d'une yte,nationale, cette de toue les sérnaa2.ase...celui end devait =771777, meité nationale, tenir des rrrono s aussi partisans. , COMMENT ON PROJETTE DE MASSACRER LA•PRESSE Devant de tels faits, on ne peut que se rendre à l'évidence : les actes ne confirment pas tee déclarations. Et puis il ya les récentes mesures votées et qui concernent la presse et las publications. Rappelons d'abord les termes essentiels de ces dispositions législatives. Il e'agit en premier lieu du projet de loi n' 61/77 qui prévoit la majoration des maxima et des minima des peines prévues pour les informations suivantes : offense au chef de t'etat, diffamation envers cours et tribunaux ; envers tes diplomates, les chefs d'Etat et de gouvernements étrangers. Envers les particuliersaussi. En ce qui concerne cette premiK're mesure, la conjoncture politique décrite plus haut autorise d penser qu'elle vise moins à protéger les particuliers(dont il est fait mention dans l'énumération) qu'à compromettre t'exercice réel des libentés démocratiques en cherchant à mettre hors d'atteinte ceux dont la politique néfaste est la cause des principaux maux des sénégalais. Il s'agit donc incontestablement d'une mesure d'intimidation, d'une loi supplémentaire pour protéger le régime. La seconde mesure est une proposition de loi, qui dans la pratique immédiate est encore plus lourde de corsé quence. Elle précise en effet que :" il ne sert à rien de se cantonner à la sanction des auteurs de diffamation, quand ces derniers sont persuadés d'avance rue leurs supports de diffusion incriminés peuvent impunément poursuivre leur cir- culation dans te public, en dépit de l'ouverture de l'information judiciare, voire de la condamnation par décision de justice". Ce rapport fait au nom de la commission de la législation ajoute : "Il va sans dire que la sanction pour être radicale et remplir son plein effet devraiâ' neceesairemment comporter la saisie de la totalité des exemplaires incriminés." On devine immédiatement la commodite d'une telle loi ; mais aussi son degré de gravité. Dans la mesure où jamais les journaux du régime ne seront saisie (pas plus que le régime n'interdira son propre parti politique en cas d'infraction), les sénégalais ont vite compris que c'est en fait à la liberté de presse qu'on en veut. En pensant à cette proposition de loi (car c'en est une) on ne peut s'empêcher de rappeler à certaine trop enclins à faire du zélé que les sociétés humaines sont essentiellement des sociétés changeantes et que ces mesures des1.nées aujourd'hu; à brimer l'oppoeitn, tion pourront demain se retourner contre ceux qui en avaient eu t'dée. Ceux qui ont de la mémoire peuvent déjà trouver dans l'histoire récente de notre pays, des exemples édifiants. LA DEMOCRATIE : MARCHE DU PEUPLE VERS LE PROGRES CONQUETE DU PEUPLE. Voilà donc l'enjeu : pour un changement radical des structures sociales et pour l'avénement d'une véritable ére de démocratieg, est le rôle de la preeee ? Quel est singulièrement celui de la presse d'opposition ? Force est de reconncfre que, occupé à faire tee louangea d'un seul homme et à forger de toutes piéces des mythes qui serviraient à le faire croire providentiel, la presse officielle va â contre courant et se fait l'echo d'une politique dont tee sénégalais se détournent de plus en plus. Ce que la presse officielle reflète et que le régime lui dicte d'écrire c'est le refus de l'alternative et du changement. Or ce sont là les exigences actuelles du peuple sénégalais ; car c'est celui-ci qui aspire à une véritable ére de démocratie. Les mesures prises ça et là, les attermoiemente, et les brusques accès de vi- .esse ne s'expliquent que par les contradictions existant entre cette volon• té du peuple sénégalais et le désir silencieux du régime de se maintenir tel quel au pouvoir. C'est pourquoi la presse d'opposition qui entend être au service du peu pie, voit differemment ce qu'elle a C faire et interpréte autrement le sens de l'actualité. Pour ce qui est de la démocratie nous avons déjà dit(et nous le répétons) que jamais nulle part la démocratie n'a motté octro!iétà un peuple : au sénégal comme ailleurs elle ne sera jamais qu' une conquête du peuple lui-meme.Nous répétons que si le régime joue à la "démocratie% c'est parce que les sénégalais qui sont des hommes tolérants, épris de justice et de liberté manifestent à des degrés divers et sous différentes formes leur profond mécontentement et leur désir de changement. Que ceux qui tiennedà nous faire croire que la "fameuse ouverture démocratique" est due à la seule volonté ce M. Senghor, nous expiiq donc pourquoi il a fallu attendre 1976 pour nous gratifier d'une démocratie ? D'of lui serait subitement venue une telle idée ? Si c'est de lui-même, de seule grandèur d'âme,, c'est que nous 7%e somme pas du tout à l'abri d'une volte-face, d'un retour d la .situation antr-ieure., Si "te destin d'un pays est seuiement lié à l'humeur d'un homme c'est que tout eet compromis. Tl faut donc faire. la part des choses. : ce qui dépend de M. Senghor et ce qui ne dépend,pas de lui. ON peut aujourd'hui affirMer qu' qu'il dépendra essentiellement du peuple sénégalais qu'un changement profond s'opére dans ce pays, et eue les choses ne soient plus comme avant. Et c'est pour toutes ces raisons que la presse d'opposition ne peut concevoir son rôle que dans un4 perspective de combat au près du peuple, et par conséquent de critique radicale du. régime en tant que celui-ci est objectivement lié à l'impérialisme et opposé aux intérêts des sénégalais. La déma9e0ket les mesures d'intimidations(que nous rejetons et condamnons) trouveront en nous et dans les sénégalais, des hommes décidés à défendre /a liberté de presse pour l'avénement d'un régime qui ne réprime pas Ze peuple. ABDOULAY7, KANE 1==========e1-M• - La dé mocratie Libertés de parole, de presse d'association, v Ir par plein exerucea le pe_ pour détendre nombre plus et assurero rs soc d'un Sénégal réellem ent indépu I es étudion aux champs Nombreux sont les étudiants patriotes qui veulent, sincèrement, servir le peuple, mais qui n'arrivent pas toujours à établir un contact réel avec les masses populaires; celles-ci les considèrent souvent comme des Toubabs noirs et se méfient de "ceux qui paient 400 frs. au coiffeur". Nous sommes déterminés et nous en avons les moyens , à combler progressivement le fossé qui sépare les intellectuels patriotes des gens du peup le, d'opérer progressivement /a fusion intime des uns et des autres; sans cette fusion intime, comment le pays pourrait•il se libérer effectivement et progresser reellement2 • VIVRE AVEC LES PAYSANS,COMME EUX ECUANCER D'IDEES AVEC EUX Dans la ligne de nos options fondamentales, nous avons en cette période de vacances es-el-aires et univers& tairee, pria l'initiative d'envoyer 68 étudiants et élèves séjourner d la campagne. Ces étudiants et élèves ont été choisis sur la base du volontariat. Chacun d'eux a, compte tenu de ses capacités de résistance physique et de son temps disponible, Fxé la durée de son séjour auprès des paysans; les périodes choisies s'echelonnent entre 8 et 45 jours. A l'exception d'un seul, appelé subitement à poursuivre ses études à l'étranger, tous les autres se sont rendus, début août dans leurs villages d'affectation, avec comme seules provisions un petit lot de me4k.iplomm*- 11/ dicaments et le prix de leur transport Ils avaient pour mission d'aller vivre avec les paysans et conne eux, de coucher là où ils couchent, de manger ce qu'ils mangent, de travailler avec eux dans les champs, d'échanger des informations et des idées avec eux. C'est ce qu'ils ont fait à /a satisfaction de nos camarades paysans, et ii faut le dire,à la surprise de certains qui étaient - ils l'ont dit après - quelque peu sceptiques lorsque nous leur avons annoncé que des étudiants de l'Université, des Ecoles nationales et des lycéens de terminale allaient venir vivre quelque temps chez eux et comme eux. Faut-il le répéter le contrat que nous avons passé avec notre peuple est un contrat de vérités eus ne sommes ni des démagogues qui cherchent à tromper tes gens par de belles promesses pour assouvir leurs ambitions personnellea, ni de beaux parleurs qui ignorent le poids de la Parole dans notre société; nous nous en tiendrons toujours et invariablement à cette ligne de conduite : ne jamais chercher à tromper Lee gens, toujours dire la vérité au peuple, ne jamais promettre que ce que nous pouvons réaliser, et tenir toutes les promesses faites, tous les engagements pris. : UN VRAI REVOLUTIONNAIRE, C'EST CELUI UI VEUT SE LIER. ET SE LIE VRAIMENT ALLeL211UM Ainsi donc, des étudiants et des paysans se sont connus, se sont rapprochés, ont noué des contacts, échangé des idées et des informations et se sont enrichis mutuel-lament. Nos camarades paysans nous ont exprimé leur satisfaction en des termes souvent émouvants; nous leur adressons tous nos remerciements pour leur hospitalité, nous félicitons chaleureusement nos camarades étudiants et élèves pour leur bon comportement, a maintenir, rit; nouî les encourageone consolider et élargir les liens précieux qu'ils ont eu l'occasion de nouer avec les pmeans qui constituent eq% de ta population de notre pays. West de cette façon id seulement qu';3 pourront devenir et demeurer des àstelleetuele authentiquement révolulionnaires. A ce propos, un homme de grande expérience a écrit : 'Pesur déterminer si un intellectuel est révolutionnaire, non révolutionnaire ou contre-révolutionnair e , il y a un critère décisif : c'ect de savoir si i7 veut se lier et s'il se lie effectivement aux masses ouvrières et paysannes, s'il le veut et s'il le fait c'est un révolutionnaire, dans le cas contraire, c'est un non-révolutionnai re ou un contre-révolutionnaire. il es lie aujoued'hui aux masses d'ouvriers et de paysans c'est un révolutionnaire, qu'il cesse de le faire ou qu'il se mette d opprimer tes simples gens, il sera alors un non révolutionnaire ou un contre-révolutionnaire. Certains jeunes pérorent sur leur foi dans le marxisme, mais cela ne prouve rien" (MAO TSF TOUNG) - hes textes de LENINE de mime na ture sont également fort connus. Nous invitons, sans arriére-pcncéee e4 sans calcul, tous tee Intellectuels pavrietes a méditer cés just, paroles. On rapporte que, questiormé durant con exil forcé en Mauriearie„ ee.ace qu'il pensait de la présence dans son pays des colonialistes étrangers, Serigne CheikhAnadou Bamba avait répondu par cette prédiction : les Tou-baba ne e sont pas encore partis; ite partiront mais en laissant pour lee remplacer des Toubaps noirs, c'est seulement après tee Toubabs noire que le Sénégal reviendra aux mains des vrais enfants du pays. Toue les autres fondateurs de confréries qui ont travaillé pour sauver le paye, pensèrent de la même manière. En prenant l'initiative d'envoyer des étudiante à la campagne, nous nous eroreons justement de préparer la montée au pouvoir des vrais enfants du pays. TAXAW .171‘••■•■10.0.11...6,...e A ses déhuts, la défunte 7. N. T. E s'était engagée dans la collab oration avec te Pouvoir et le Patronnat dont elle était un instrument docile. Elle devait: finir par ronr're le lien ombilical qui la liait au Pouvoir et au Patronnat, et cela sous la pression des •travailleurs. Ce qui permit d ceux-ci de ddetenphe•, vistorieusement, les luttes mémorables de 1968, en relation avec les Etudionte révolus. La C.N.T.S. qui a prie le relais de la défunte U.M.T.S. dans te cadre d'une soi-disant Isal , ticipatian responsable" vit à son tour, une anise profonde. Celle-ci trouve son origine dane le mécontentement grandissant des travailleurs devant la dégradation continue de leur: conditions de vie et de travail et aussi devant l'inféodation de la Centrale à un Pouvoir qui méprise leu- intérêts et leurs droits tégitim,e. Fatronnat. Lee travailleurs ne veulent plus entendre parier de la "participation responsable", ni d'un certain nombre de bureaucrates syndicaux qui tee ont trahis, ni de l'ingérence du 'Parti" dans la vie et la marche de leurs organisations. Ce piège c'est la substitution d'objectifs et l'émiettement des forces. Peu...uci le Pouvoir àt le Rtrcn: ent-ils de so Zarriser iee 2111;_e esprits ozir les auerelles entre Massamba et Made-nba 014 "ris veulent qu'un terme soit mis La montée des prix et à la dégrada",on de leur Pouvoir d'achat. ti Ob Ils veulent que cessent tee compreesione de personnel et tee licenciements de déléguée. C"est pour détourner les travailleurs de leurs revendications essentielles tes plus pressantes. Alb lie veulent l'uniformisation dee taux des allocations familiales entre secteur public et secteur privé. Pour uoi le Pouvoir a-t-il bZo ué •..11cga eurent le renouvellement des délerl-Luels du personnel? Ob Ils veulent lai révision de toutes tes conventions collectives ne correspondant plus aux réalités actuelles. C'est pour immobiliser tes travailleure. Pourquoi le pouvoir• et le Patr=c`r•° ieusw-bé ou encour é 1„-m ~ Ob Ils veulent que la durée ducongé annuel soit porté à 1 mois pour l'ensemble des travailleurs. Ob net 112nEreerfeaLlctice? anyamodleml...1110 C'est pour diviser les travailleurs, émietter leurs forces. Quand dans une branche d'activité, ou dans une même entreprise, des travailleurs relèvent de 2 centrales rivales qui se combattent, comment une,. lutte revendicative est-elle possible! Alors que faire? Ils 'veulent 12 fin des brimades et des violations eystématiques des diapo-. citions du Code du Travail. Ob Ils veulent un syndicat libre dont les dirigeants ont leur confiance pour avoir été démocratiquement élus par eux-mgmes et pour avoir au rester fidèles aux intérêts de leurs mandants. La classe ouvrière ne doit jamais oublier qu'elle n'a d'autre arme dans sa lutte que l'organisation et l'unité de ses range. 0 Ils veulent un syndicat qui soit ' une organisation de lutte et non z instrument de promotion individuelle de certains dirigeants. Qu'elle prenne garde de ne pas éparpiller ses forces! Les travailleurs se rebellent contre ces dirigeants là et se détournent d'eux. Mais ils doivent prendre garde de ne pas. tomber dans le piège préparé à leur intention par le Pouvoir et le tint-eu Qu'elle se souvienne que lorsque le gouvernement fasciste espagnol de Franco institué les "Syndicats phalangistes comme seuls syndicats officiellement adMis, les travailleurs espagnols surent mettre sur pieds Jurchaque entreprise, des commiesione ou- • 2R i.rières non reconnues mais réellement •présontativee. Les dirigeants de ces Ocmmissions uorières surent, à leur tour, conetiruer, à travers le pays„ des comités de coordination déclenchant des luttes dont te succie ame-,rle gouvernement fW:ciste de Franco à nreconnettle" les -ohimiesions ouvr«ree. QUE LA CLASSE OUVRIERE ET LES AUIREq TRAVAILLEURS S'ORGANISENT ET S'UNISSENT, SANS ATTENDRE, DANS L'ENTREPRISE, AU NIVEAU DE LA BRANCHE P'ACTIVITE, DANS ClAQUE FEDERATIQN, L'ECHELLE NATIONALE. QUE LES DIRIGEANTS SYNDIC UX ENCORE SAINS - rUE LES DELEGUE El . LES PORTE PAROLES ENCORE SAINS SIS PAR LES TRAVAILLEURS SE CO TENT A L'ECHELLE DE L'EMRLPRI L'ECHELLE DES FEDERATIONS, A L LE NATIONALE POUR OFFRIR A LA LASSE OUVRIERE L'ETAT MAJOR DE Ce ;AT CLAIRVOYANT ET IIIREPIDE QUI L I FAIT, AUJOURD'HUI, SI CRUELLE NT DEFAUT. ,....exeoes..nureswana,rterlentx L'année 1977 est martruée par une Suite de grèves de x. classe ouvrière, reze multitude d'accidents du travail 'non indemnisés) et toute une série de licenciemene arbitraires et mas"tifs. Pour comprendre le sort que le régime leur réserve et ce qu'ils peu,ent faire pour sortir de cette sin'est pas trop tCt pourri ::vation, raire une sorte de bilan bref et proYisoire. L'année 1976-77 est marquée par .w de 800 licenciements arbitraires. fuici des chiffres - :7APAL 29 ouvriers licenciés - SOSEG et .AMAS :10SEFIL - Cheminots • - CSS et Satins - •OCÉAF - SOSÉFER 19 75 36 12 - kELF 8 sl 'h Jelé 1.'CONSERVERIC 8 BRELL et ESSO 12 • PROCRIMAP Il faudrait pour se faire une idée plus complète d'un tel désastre, y ajouter ce qui s'est passé dans 11 1 té CHOI CERE, A ECHEE- beeemaaaeoà.eam11.1.111eIMMIMIII., d'autres entreprises : SOMA COMPAGNIE FRUT.nE, SONEAB, LASSLE, PROLOS, etc... Là également ont eu lieu des licenciemente sournois opérés par le patronailnat étranger qui sownet les es et des brimades cons tan e leurs quotidiennes. Commé. en le voit, les c n ditions de trayait des ouvriers sont marquées par le manque de protection t de garIntie de l'emploi. Mépris pour les lois et règle mente qui protègent les trav 'lleure et licenciements des délégué du personnet qui font leur devoir. On devine aisément comb en les conditions de vie des mêmes uvriers doivcnv etre Ërécairee et d •ficiles problêdéguerpissemente, éloignem giène nes de transport, santé et constituent la toile de fan de toute une existence. Er, définitive, depuis t e bonne décennie, les travaillearrs = énégalaia n'ont devant eux que deux p repectives: l'exploitation eans réserve ou le chCma g e îles %Mn: les pêcheurs mobilisés défe t leurs intérêts Les populations laborieuses désapprouvent de plus en plus la pratique gouvernementale qui consiste à diriger le pays par voie de décrets arbitraires, de textes de lois relatifs des problèmes nationaux fondamentaux sans aucun souci de l'amélioration de niveau de vie déjà bien bas du peuple. Dans les Ii-c^ du Saloum, tes pêcheurs ont décidé quant è eux de s'opposer fermement è l'application du décret interdisant l'accès de la Pointe de Sangomar et de certains sitée des Iles du Gandol. COMMENT ON GOUVERNE PAR DECRETS Ce décret dispose, en effet, que la faune et la flore de la Pointe de Sangomar et des eles voisines doivent être protégées. En conséquence, les pêcheurs artisanaux ne doivent plue jeter leurs filets en ces lieux, comme ils le font depuis des générations. Ces populations ne pourront plus tirer leur substance des produits de ta mer en ces endroits. Les îles de NIODO R, de DIONEWAR et de BETENTI en particulier, ayant des espaces d'habitation très réduite et ne disposant pas de pâturages Le peuple sénégalais est indigné par le caractère antinational de la collasion patronat/gouvernement, et nous dénonçons avec lui l'orientation générale de la politique du régime dans le domaine précis qui nous occupe ici, celui de l'emploi et du travail. En fait les ouvriers savent déja gut- turés pour le pacquage du cheptel bovin, il est impossible aux villageois de garder :cure bestiaux. Indignés par une mesure aussi impopulaire, les villageois des Iles de Gandol ont tous décidé de défendre leurs in -ter êta. La direction du Service des Eaux et Forêts chargée de veiller, à l'application du fameux décret, a dû lever la mesure d'interdiction de faire escale sur les berges de i'ne aux oiseaux, après un entretien au cours duquel les habitants de Betenti ont fart; preuve de fermeté. Tous tee pêcheurs dea îles concernés sont également décidés à revendiquer? leurs droite et è exiger la levée des décisions arbitraires. SOPESINE: PEU D'EMPLOIS BEAUCOUP D'IRREGULARITES Ils exigent aussi qu'une solution plue appropriée soit apportée au fonctionnement de t'usine de traitement, de conservation et de commercialisation de poissons située dans litie de Djifer Créée en mars 1975, l'usine de DA fer est la propriété de la Société des Pecheries du Sine-Saloum (SOPESINE) au capital de 280 millions de Fra.CFA. ils ne peuvent rien attenare du régime de Monsieur SENGHOR. Aussi, sententils plue que jamais la nécessité de réaliser l'unité des travailleurs organisés et mobilisés pour créer les conditions d'un changement radical. Doudou DIOP majorité du capital social est de —ooenance franeaise. Quand l'usine était en construcen, /a propagande gouvernementale croire aux pécheurs que beauooup d'emplois seraient créés et que e poisson serait acheté à un prix intéressant. En réalité, depuis le démarrage des activités de la SOEESINE, plue d'an millier de pécheurs, venue des villages environnants se sont installés aux alentours de L'usine et attendent en vain que les promesses se réalisent. Dans tout le Gondol (une quinzaine d'eles environ), J'usine n'a embauché qu'une vingtaine d'ouvriere. Le, poisson (frais ou non) est acheté par la société à ur prix dérisoire : 7 francs le kilo de hareng ou de yaboy, 8 francs le kilo de sampan et IO francs le kilo de maroni. Contrairement à tout ce que promettait le gouvernement (plein emploi, écoulement avantageux du poisson, de7,1eloppement de la pêche artisanale et renforcement du mouvement coopératif) les conditions de vie des pêcheurs se sont dégradées. L'usine n'est pas créatrice d'emplois puisque toutes les opérations relatives à son fonctionnement sont automatisées jusqu'à la phase d'ensachage. Les ouvriers recrutée ne s'occupent donc que de L'entretien des machines, d'une partie de Leur fonction nement et de quelques travaux de menuiserie et de ferronerie. L'ouvrier de 2e catégorie a un salaire mensuel de 20 000 fra.CFA, celui de 4e catégorie 26 000 Ers.CFA et celui de 5e catégorie : 33 000 Fre.CFA. Les manoeuvres chargés d'évacuer le poisson du quai vers la meule extérieure ont été recrutés en nombre très insuffisant à telle enseigne que les pêcheurs sont obligés de faire ce travail gratuitement pour le compte de l'usine. Les manoeuvres sont souepayés. Le bulletin de salaire de l'un d'eux (embauché depuis 11 mois) concer riant la période du 14 au 30 avril 1977 révèle un gain brut de 4 710 Francs. Les ouvriers signalent également les irrégularités constantes dont ils sont victimes. Durant la période de démarrage, les horaires étaient les suivants : 7h30 12h30 et 14h - 19h30 ne leur fut jamais rien versé au titre d'heures supplémentair . Certains d'entre eux ont été ab ivement ne leno, licenciés, sans qu'aucun dro plaivers?. Les ouvriers ait té e d'acgnent également de nombreux cidents de travail non Inde isés, et s'étonnent de ne pas percevo r de prestations familiales. Face aux promesses non éalisées de création d'un port à Djif r, les populations montrent qu'elle sont capables d'initiative et qu'el es ne marquent pas d'idées- "Nous urions que préféré, affirment las pêche de réelles facilités nous co ent consenties dans l'achat des fil te, des Ldent moteurs de 20 CV qui noue mieux service vu la puissanc déscoufaurants de la mer de Sangomar. ages draie; que des jeunes dec vil soient recrutés e!, fermés p • a) réparer les moteurs de nos. pirogues. L'argument selOn lequel si on met it à notreedisposition un stock de ièces tachées, nous riequerions - l es revendre en spéculant sur les rix réels, est tree choquant. Nous cor a dignes de confiance car noue avons toujours tenu parole. "A Niodior comme à Dionear et un peu partout dans les eles, nous avons construit nous-mêmes no .c h itatione sommes en aur. A Dionewar, nous no construits nous-mêmes une m squée et contribué avec nos propres Teniers à l'achat d'un groupe électro ène pour avoir de l'électricité. A N odior, c'est noue-memes qui avons mstruit le campement touristique. L s uutoriexemple tés noue ont toujours cité le nous pour la rapidité avec taque ue fois nous sommes acquittés à ch de nos dettes". db PROMESSES SANS ESPOIR EXODE La pêche traditionnel e a contries de nobue pour 75% aux 353 000 t 1975, ce tre production nationale e u débarque qui représente une voleur s de Ers. ment de plus de 23 milliar près de CFA et une valeur ajoutée 12 milliards. Le moins qu'on puisse attendre d'un gouvernement soucieux de dévelopt dé per un secteur aussi impor erettre économie nationale est de aux pêcheurs artisanaux de s'équiper correctement et de Mneicier équitablement de la commercialisation de leurs prises. Rien n'est vraiment fait dans ce sens, alors même qu'il est reconnu dans les documente officiels décrivant le projet d'amênagement du port de Djifer que nos pèCheurs eont e parmi Tes plus experts au monde". Lee répercussions d'une telle politique sur le plan social ne manquent évidemment pas. A Dionewar, par exemple, l'école créée depuis 1947 ne compte pas plus de 1 classes et ne recrute que deux années sur trois; le taux de scolarisation étant très bas et l'existence d'emplois rémunérés faisant cruellement défaut, l'exode des jeunes s'opère dans des proportions alarmantes. Au dernier recensement, sur prie de 3 000 habitants que compte 2 200 personnes avaient émigré vers Banjul, Kaolack ou Dakar. Quatre jeu- , nes sur dix émigrent ainsi, pour se faire embaucher comme matelots ou marins-pêcheurs d bord des navires étron gars. Les jeunes femmes sont également obligées d'aller chercher du travail dans les villes comme domestiques. L'équilibre social du village se trouve ainsi compromis. CÔmme on le voit, en définitive, ce qui se passe dans les 1 - les du Saloum est tout à fait à l'image des conditions générales de vie des paysans et des pêcheurs à l'échelle du pays : le dénuement et le manque d'assistance de la part du gouvernement. On ne peut qu'admirer et encourager l'attitude de e pêcheurs qui semblent décidés a s'organiser et a réagir contre les injustices. S'agissant de ces dernières enfin, on se demande pourquoi l'inspecteur du travail ne va pas contrôler sur place les conditions de travail et le problèmes de salaires des ouvriers de ta SOPESINET Habib SY nts inss...1,11.' • Entre le 1er janvier 1977 et le 30 avril 1977 ont été appréhendés, raflés ou. punis d'amende â Dakar : 541 marchands ambulants (raflés) 35 mendiants, 40 mineurs conduit4 au centre de triage de Thiaroye. Dans w texte officiel qui contient ces chiffres, il est précisé que c'est dans la zone du Plateau (avenue Albert Sarraut, Place de l'Indépendance, avenue Pompidou, ezrché Candaga, Avenue Lamine Guôye) que ces interveltione ont eu lieu. Le texte ne fait pas état des rafles'effectuées dans les quartiers populaires et singulièrement aux abords des cinémas de la Médina, de GrandDakar etc...; mais tout le monde sait que les banas-banas (marchands ambu- tants) surtout y sont souvent traqués et inquiétée. Le même texte donne d'autres indications cependant. Au niveau du parquet de Dakar, on note : 225 marchande ambulants condamnés d une peine d'emprisonnement ferme variant entre 4 jours et 1 mois 47 peines d'amende ferme A XAOLACK : 370 raflés A THIES : 50 identifiés et fichés A ST.LOUIS : 70 interpelée Même s'ils sont vraisemblablement auedessoue de la réalité, ces chiffres prouvent que-le Gouvernement est passé à une phase particulièrement dure de la représsion de ce qu'il a lui-même baptisé "les encombrements humains". LOIS SCELERATES Auparavant les précautions et les prétextes nécessaires avaient été pris pour couvrir une telle opération du voile'de la légalité; en effet il a été voté tout un arsenal de lois destinées à réprimer ceux qui sont reconnus coupables d'encombrer la voie publique. Retenons surtout celles-ci : 4, Répression des vagabonds et mendiants La loi N ° 75--77 du 9 juillet 1975 aggravation des peines prévues pour la mendicité : le minimum obligatoire dans certains cas étant de 3 mois. pu constater jusqu'ici : le peu de cas que le régime fait du peuple sénégalais. Celui-ci a toujours moins compté que les étrangers, aux yeux du gouvernement. Ce manque et de respect et de considération pour les sénégalais est chaque jour vérifiable à travers des mesures arbitraires et la manière c4valière avec laquelle on traite l'homme du peu ple, surtout celui qui travaille ou cherche à survivre. Car qu'il y-a-t-il de repréhensible dans le fait d'être banasbanas, de vendre sur la place publique! Si on prenait l'habitude de consulter les Sénégalais, on s'apercevrait que eux ont besoin des banas-banas, que ces derniers leur rendent d'immenses services. Voilà qui montre bien que le Gog verne ment n'a aucun souci pour les irtérêts des Sénégalais; il préfère une image de marque confectionnée à coup d'artifices. et cache la misère avec des mare bâtis Il en vitesse, avec un système bacié de déguerpiscement, et avec l'enfermement et l'intimidation. .. eRepression des banas-banas (marchands ambulants) Loi -e7e-105 du 20 décembre 1975 modifiant la loi N° 6750 du 29 novembre 1967 - dés peines deviennent délictuelles : 1 mois à 2 ans de prison -10 000 Frs. à 1 000 000 Fra. d'amende. Décret N° 76-018 du 6 janvier 1976 qui réglemente la vente sur Za voie publique et dans les lieux publics. Voilà par quels moyens le gouvernement du Sénégal entend se débarasser de ceux que le dénuement des villages et la misère du milieu rural poussent à aller en ville, dans Zes capitales régionales oe les choses se passent moins mal. L'élaboration de telleelois, rédigées en français et à l'insu des intéressés, la brutalité avec laquelle cette répression s'abat sur les mendiants et les banas-banas est une preuve de plus du caractère anti-populaire et anti-démocratique du régime. TOURISME DE LA HONTE Que l'on songe simplement que tout ce bruit et toute cette fureur sont en rapport direct avec la politique touris tique du gouvernement de Mr. SENGIIOR. En effet celui-ci veut donner du Sénégal une image rassurante. Aprèsle avoir engendrée, il a honte de ses pauvres et de la misère de son peuple. D'aussi scandaleuses perspectives politiques confirment ce que chacun a - LES VRAIES CAUSES DE L'EXODE ET DU ClIOMAGE Les Sénégalais sont dans leur immense majorité confrontés à dis problèmes de survie et non de prestige ou de simple rentrée de devises à n'importe quel prix. Aussi, malgré le caractère inhumain et brutal de ces mesures, des mendiants, des banas-banas et des malades réapparaîtront sur la voie publique, aussi longtemps que le Gouvernement ne s'attaquera pas aux véritables causes de la misère. On sait qu'il a l'habitude d'incriminer la paresse et le parasitisme des sénégalais. Or, iZ sait pertinemment que c'est à cause des structures économiques, politiques et culturelles néo-coloniales qui étouffent notre pays, qu'il y a l'exode rural, le chômage et la mendicité. Il suffit pour s'en convaincre de voir le nombre de jeunes et particulièrement de mineurs qui se trouvent eux aussi sur l2voie publique. Le texte cité plus haut signale qu'entre le 1er janvier et le 30 avril 1977, dans le seul secteur du Plateau, 40 mineurs ont été appréhendés et conduits au centre de triage de Thiaroye. Il n'y a que des structures politico- économiques néo coloniales qui puissent expliquer que dans un pays qui a presque tout à faire, qui a besoin des bras et de l'intelligence de tous ses fils, que dans un tel pays des enfants deviennent vagabonds et végètent en si grand nombre surtout dans les quartiers populaires (dont il n'est décidément jamais fait cas). EXIGER L'ABROGATION DES LOIS SCELERATES Il est donc certain que la voie publique n'a pas fini d'être encombrée. Et puis il y a plus grave. C'est que dans l'exécution de ces mesures, le Gouvernement se contente de soustraire la misère de la vue du touriste et n'a a proprement parier aucun moyen adéquat pour reconvertir et occuper ceux qu'il, parque dans les structures d'accueil pour mendiants, malades et vagabonds. La vanité des circulaires, arrêtés et décrets créant des vi'llages psychiatriques, des centres de triages, des centres de sauvegarde, n'a d'égale que les solutions alequelles en définitive s'en remet le .régime savoir les organismes philantropiques, les associations de bienfaisance : ASAL, ASSEA, ANIFAI)E, SOROPTIMISTE etc... Les Sénégalais doivent savoir a quel point il est grave qu'un gouvernement puisse laisser se substituer a son action, celle d'associations qui n'ont aucune responsabilité devant le peuple sénégalais quelque soit leur élan de générosité. Ce que Zee Sénégalais veulent, c'est non pas la substitution d'une mendicité à grande échelle a une mendicité d petite échelle. Ce que Zes Sénégalais réclament c'est une politique saine et progressiste de l'emploi et des affaires sociales. AUSSI INVITONS NOUS LES SENEGA LAIS A EXIGER AVEC NOUS L'ABROGATIO DES LOIS QUI REPRIMENT LES BANAS-BANAS ET LES MENDIANTS. NOUS INVITONS TOUS LES PATRIOTES A RECLAMER DES STRUCTURES ECONOMIQUES ET POLITIQUES TELLES QU'IL N'Y AURAIT PLUS DE MEN DIANTS ET D'HANDICAPES PHYSIQUES EN AUSSI GRAND NOMBRE. NOUS INVITONS LES PATRIOTES SENEGALAIS A TRAVAILLER A L'AVENEMENT D'UN REGIME DEMOCRATIQUE, NATIONAL ET POPULAIRE QUI NE REPRISE PAS LE PEUPLE, QUI L'AIDE A COMPRENDRE ET A RÉSOUDRE SES PROPRES PROBLEMES. Un pe pie uni et e e miné eut tout en, reIrendre Abdou FALL misère de la santé publiq loraison de prisons 1-1 y a deux composantes (entre autres) de la sécurité des citoyens à propos desquelles Ze gouvernement sénégalais n'a pour solution que le tâtonnement et Za fantaisie : il s'agit d'une part de la liberté des citoyens et d'autre part de leur santé. Tout montre que le régime est plus enclin à limiter la liberté des sénégalais qu'a leur assurer une politique correcte de la santé. Tenonsnous en à deux faits simples, mais d'une extrême gravité. Le SOLEIL du 31 août 1977, rapporte dans une enquête effectuée au niveau de l'hôpital LE DANTEC, que dans cet établissement "depuis quelques semaines, te bloc opératoire fonctionne au ralenti. On n'opère plus les malades chirurgicaux, sauf les urgences (accidents de la circulatione etc...)" L'énumération du matériel qui fait défaut, révèle que nous sonnes dans une situation de total dénuement. En fait,les Sénégalais savaient depuis longtemps à quelles difficultés d'ordre matériel l'hôpital LE DANTEC est exposé. Et nous avons‘nous.mêmes,à plusieurs reprises dans "SIGGI" et dans "TAXAW,signalé sur le plan national te caractère préoccupant de la situation sanitaire sénégalaise. Il est particulièrement frappant que ce soit justement dans les deux hôpitaux les plus importants pour le peuple sénégalais (LE DANTEC et LUBKE de Diourbel) que se constate un tel degré de délaissement. Dans un article du 8 août 1977, "LE SOLEIL" traitait "Des problèmes financiers et de l'insuffisance de médicaments" à l'hôpital LUBKE. Là non plus iZ n'y a même pas "les médicaments simples comme les antipaludiques, les sérums, les antibiotiques et les nécessités de première-urgence". La question qui vient à l'esprit c'est alors de savoir comment notre pays a pu en arriver à ce point. Les enquêtes citées font état d'une "insuffisance de crédit". C'est ainsi que pour l'hôpital LE DANTEC lenoudget médicament" aurait baisé de 140 millions en 1962 à 118 millions en 1977. Quant à l'hôpital LUBKF, tandis que nt temps des Allemands", il fonctionnait avec un budget de 95 millions (fournis par les Allemands) et 15 millions par le gouvernement sénégalais, après le départ des Allemands, le gouvernement s'en est tenu aux.15 millions . Or, en comparant ces LeAdgets dérisoires aucsommes fabuleuses que le régime destine à des dépenses de prestige (Cité des Arts, rotte CapSkirring,entre autres), on nesure insouciance du gouvernement de SENGHOR face aux vrais problèmes nationaux. Que représentent 15 millions, et même 140 millions pour les besoins de la Santé publique? Et s'agit-il vraiment d'une insuffisance de arédit lorsqu'on sait que 3 milliards de Frs CFA sont prévus dans le budget d'équipement 1977 pour la construction d'une maison d'arrêt (prison) a niés. Ces chiffres sont réellement pertinents : le Gouvernement est incontestablement plus enclin à construire des prisons qu'a seulement équiper correctement les quelques h4pitaux qui existent (et dont Z'insufffiaance est pourtant manifeste). Les Sénégalais s'aperç c ivent d'ailleurs de plus en plus que dans ce domaine comme dans d'autres, le grand problème pour les Sénégalais n'est pas tant celui des crédits suffi sants que leur répartition animée par une politique d'intérêt national. S'agissant des prisons 'et surtout celle de TRIES, est-il besoin de rappeler que ceux qui sont appelés à y loger ne sont pas forcément et toujours ceux à qui on pense? le ez ens d'une ditique Monsieur Senghor se croit décidément tout permis. Après avoir exclu cent seize (116) élèves de l'Ec.ole Nationale des Assistants et Educateurs Sociaux (ENAES) et pris d'autres mesures d'intiridation (relevées dans le précédent numéro de ce Journal) voilà qu'il saisit l'occasion offerte par le dernier "Conseil National" de son parti pour annoncer une fois de plus l'exclusion d'une "quinzaine d'étudiànts" et leur incorporation de force dans l'armée. Monsieur SENGHOR se croit décidément tout permis. Après avoir exclu cent seize (116) élèves de l'Ecole. Nationale des Assistants et Educateurs sociaux (ENAES) et pris d'autres mesures d'intimidation (relevées dans le précédent numéro de ce journal), voilà qu'il saisit l'occasion offerte par le dernier "Conseil National" de son parti pour annoncer une fois de plus 1' exclusion d'une "quinzaine d'étudiants" et leur incorporation de force dans l'armée. Monsieur SENGBCR a °jouté que "d'autres étudiants, et des élèves des enseignements moyen et secondaire, sevont renvoyés de l'Université, des Lycées et des CoZléges", "coupables" selon lui, de s'être "opposés à la liberté des cours". En fait, par le décret e 77.62 dont nous présentons ci-dessous le texte intégral, Mr. SENG2OR a exclu quarante--cinq étudiants et non pas "une quinzaine". il est intéressant de noter que, si ce décret a été publié au Journal Officiel, il n'a pas encore té communique aux autorités universisai:res (doyens compris, qui n'ont donc été ni consultées ni même informées), et encore moins diffusé par voie de presse. Ce détail montre bien la manière dont le pouvoir serghorien accomplit ses mauvais coups. En outre, d'après certains renseignements dignes de fbi, il semble que les services de Mr. Senghor pee: pemten ce moment une seconde liste d'une cinquantaine d'étudiants à exclu re. SACRIFIES SUR L'AUTEL DU DESPOTISME Ainsi si l'on y ajoute les dizaines d'élèves renvoyés des différents lycées du pays, c'est au total plusieurs centaines d'étudiants et d'élè ves sénégalais que le gouvernement compte priver de la possibilité de s'instruire! De quel droit? Au nom de quelle légitimité s'arroge-t-il le pouvoir de décider qui, parmi les enfants de notre pays,, doit ou ne doit pas poursuivre des études? Il s'agit là de despotisme, ni plus, ni moins. Les Sénégalais savent bien que ce n'est pas la première fois que le régime prend d l'encontre de la jeunesse intellectuelle des mesures aussi arbitraires et injustifiables. Déjà en 1971, il n'avait pas hésité d exclure définitivement de l'Université de Dakar quarante-neuf étudiants. 11 s'agissait alors de responsables démocratiquement élus de l'Union Démocratique des Etudiants Sénégalais (UDES) et de t'Union éciutmetion et culture d, e Etudiants de Dakar (LIED), syndicats :tudiantins légaux et reconnus. Une douzaine d'entre eux avaient d'ail::eurs été incorporés de force dans Z'armée, puis mis aux arrêts, avant d' étre traduits devant je Tribunal Militaire. Et l'un d'eux le regretté AZ usseynou Cissé devait même y laisser la vie. A l'époque, Monsieur SENGHOR, qui ee c'embarassait pas de clause de style, avait tenté -mais en vain - d'ex;eliquer une telle brutalité en invo quant les nécessités du. "maintien de la loi et de l'ordre". Aujourd'hui, il cherche - toe aussi vainement du reste - à se justifier aux yeux de l'opinion en faisant passer ses récentes mesures représsi-ves comme "une application pratique, sénégalaise, du principe général" de son prétendu "socialisme démocratique". Chacun peut le constater, dans ce domaine, conne dans les autres, la politique gouvernementale est demeurée fondamentalement la même: seuls la forme et le masque idéologique ont en partie changés. LES GREVÉS "ILLEGALES": LE COMBLE DE L'ILLEGALITE Arrêtons nous un instant, malgré tout, sur "l'argumentation", grâce à laquelle Monsieur SENGHOR essaie de faire avaler ses récentes décisions. On noue dit d'abord, que toute grève est "illégale", car "ce n'est pas un droit reconnu au "non-travail leur" qu'est l'étudiant", d'autant que d'après le régime, il existe dans tous vies enseignements des "structures de dialogue". Lesquelles? Où, et à quel niveau? On n'en dit rien, et pour cause... Or, tout le monde sait que l'une des principales revendications des étudiants durant leur dernière grève, était précisément la participation de leurs représentants aux diverses instances où l'on décide de leur sort : conseils de Faculté, d'Université etc.. Et chacun a pu voir" l'entêtement et l'acharnement avec lesquels le Gouvernement.a rejeté cette exigence raison nable. Dès lors, pourquoi s'étonner quand les étudiants ont recours à des Moyens extrêmes pour défendre leurs intérêts et faire entendre Zeur voix? auto La faute incombe entièrement rités politiques sénégalaises. On nous ressort ensuite 1. vieille rengaine éculée (dort on se sert tant contre les étudiants que antre les cheminots) selon "laquelle ne "minorité de meneurs excités" m epulerait une hypothétique "majorité sil-ncieuse" Mais personne n'ignore que la suasi totalité des élèves et étudiante du Sénégal ont activement pris pars à la dernière grève. Seulement, et, t donné qu'on ne peut quand même pas =xciure tous les grévistes (car il lu faudrait alors vider complètement tout , les écoles du pays), il faut bien s'accrocher à un tel mythe pour seeie tionner arbitrairement certains éléme ts et en faire des bouc-émissaires. De • procédés aussi machiavéliques ne p uvent qu'échouer; loin d'effrayer e de "cal merss la jeunesse, ils ont pour effet d'accroître sa colère et de ffermir son esprit de combat. Enfin, on invoque le sa -développement, qui, nous dit-on o 'he ss'ere le gaspillage ni des hommes ni s- l'argents" pour expliquer qu'on ne "toit era plus ni grève, ni échecs répétés ux examens, dus eseentiellement à 1a paresse et au manque de méthode". C'est vraiment un comble! Qui en reali é gaspille, et les hommes de ce paye et les richeeees qu'ils produisent, si ce n'est Le régime senghorien 1. i•même, qui compromet l'avenir de ta te la nation en faisant des coupes-s ambres dans des promotions entières de futurs cadres intellectuels du Séné al? N'est-ce pas lui, qui s'est ► ermie d' annoncer à l'avance une "hée tombe" (sic) aux candidats du Eacca auréat, en guise de représailles? Cs , ent ose• t-il à présent invoquer la aresse" pour rendre compte des échec massifs? Qui d'autre que Zut, célèbre a coups de centaines de millions se soixante dixième anniversaire, alors ue 72% des enfants d'âge scolaire, ress-nt analpha bètee? Mr. Senghor ne vient "t pas d' annoncer que tout élève ou udiant ayant déjà redoublé une foi au cours d'un cycle de l'enseignement primaire, secondaire ou supérieur sert automatiquement exclu en cas de nowel échec? De ce seul fait, une masse norme de certifiés, brévetée, bachel ers et au tres Vont se trouver jetés la rue. N'est-ce pas là un exemple .riant de dilapidation de notre bien e plus -' précieux : l'homme? On nous raconte que chaque étudiant coûte à l'Etat, un demi-million par an, admettons que cela soit vrai. On peut se demander, d'un point de vue strictement économiste, en quoi réside la logique d'une politique qui prétend consentir de grosses dépenses pour la formation de cadres, depuis t'école primaire jusqu'à l'Université, et qui C terme, renvoie un candidat malheu reux à la licence par exemple. lame en termes de simple rentabilité financière, c'est une aberration. S'UNIR, EDIFIER UN un nouveau décret exécuté à la sauvette DECRET N ° 77-612 du 18 Juillet 1977 CONTRE-POUVOIR EFFICACE Par conséquent, la pseudo-"argumentation" fournie par Mr. SENGHOR pour justifier la série de mesures inad miscibles qu'il vient d'adopter contre la jeunesse sénégalaise, n'est que prétexte dérisoire et incohérent qui cache mal des buts et des motivations inavouables, En fait, la logique profonde de la politique senghorienne en matière d'en-. seignement..eet dans /a logique d'une décision de sabotage. Bien évidemment, ces décisions arbitraires n'ont pas manqué de susciter t'indignation et la colère unanimes de la jeunesse et de l'ensemble de la population. Nous devons comprendre que par de telles mesures, Mr. SENGHOR escompte surtout intimider et décourager tee hommes et les femmes de notre pays. En particulier, il veut briser chez les jeunes sénégalais toute volonté de résistance à son régime néfaste, toute vélléité d'opposition à sa politique. anti-nationale. Cet espoir secret qu'il nourrit depuis fort longtemps n'est que pure illusion, il ne peut ni ne doit se réaliser pour la bonne raison que la répression n'a jamais été une véritable solution à des problèmes politiques. U est gtand temp4 que notte peupte, et d'abortd £e.5 petent4 d'é téve.6 et d'étudiant4 4'otganiaent pouf ttaduite pat des acte4, £euit £égitime indignation. 1£ et p.tuis que tempo qu'iU 4e ta.6.6emb.tent et ae coneettent peut 4'unit et 6aine entendue teut voix unanime, td uàix de ta tai4on à Mon4ieut Senghot et à don JLégime. L'avenirs de n04 en6ant4 et de notte jeune44e, te 4aZut de natte pattie pont à ce prix. L A T I F - Portant exclusion d'étudiants de ( r. • 1.Ltirde.12.allitLâPai1 LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE VU la Constitution, notamment en ses articles 37 et 65; VU la loi N ° 67-45 du 13 juillet 1967 relative à l'Université de Dakar, modifiée par les lois N ° 69-33 du 19 juin 1969, N ° 70-13 du 6 février 1970, le 70-30 du 7 octobre 1970 et N" 71-32 du 15 mars 1971 VU te décret 19" 70-1135 du 13 octobre 1970 portant statut de t'Université de Dakar, modifié par les décrets N ° 73-493 du 25 mai 1973 et N ° 7471.7. du 19 juillet 1974; VU le décret N ° 71-299 du 16 mars 1971 pris en application des 6e et 7e alinéas de l'article 4 de la loi N ° 67-45du13jilet967ravà l'Université de Dakar, modifié par le décret N ° 74-209 du 5 mars 1974 VU te décret N' 71-300 du 16 mars 1971 fixant la date d'entrée en vigueur de la réglementation prévue par le décret N ° 71-299 du 16 mars 1971; VU te règlement intérieur de t'Université de Dakar SUR le rapport du Ministre de l'Enseignement supérieur; DECRETE ARTICLE PREMIER : Les étudiants dont les noms suivent sont définitivement exclus de l'Université de Dakar : - Bakary SADIC, né le 22 novembre 1953 à Bignona - 1ere année sciences économiques - Aîchatou THIAM, née le 8 février 1956 à Casablanca (Maroc) - Duel I anglais - Serigne Mbaye D1ALLO, né le 3 janvier 1955 d Fatick - Duel II lettres modernes - AbdoUlaye NDAO, né en 1951 à Kouthiaba - Duel II - histoire - Doudou Samba FAIT, né en 1954 à Ndorang Fisse - Duel II - histoire - Abdoulaye NIANG, né en 1952 à Ndiaganiao - Duel II - histoire - Amadou SOME, né le 10 mai 1954 d Dakar - Duel II - histoire - Bocar Ali RANE, né le 15 novembre 1952 à Dakar - Duel II - histoire - Mohamadou Lamine D1AGNE, né te 15 décembre 1949 à MBOUR licence géographie - Cheikh Hamata DIOP, né le 6 juin 1956 a Dakar - licence anglais - Arona SOGNANE, né le 16 septembre 1954 à Dakar - Duel I anglais - Abdoulaye FALL, né le 24 septembre 1953 a Dakar - Duel II histoire - Ngagne GUEYE, né le ler mars 1953 à Diourbel. 1ère année de sciences économiques - Mouhamadou Makhtar LO, né Ze 9 janvier 1951 à St. Louis - 1ère année Sciences Juridiques - Ahmadou Drop, né en 1952 à Mékhé, 1ère année sciences économiques - Mame Birame DIOUF, né le 16 novembre 2952 d Djieor - 3e année sciences économiques - Mor THIOUNE, né le 10 septembre 1952 a Kaolack - 2e année sciences économiques - Cheikh Talibouya NDlAYE, né le 11 mars 1956 à Rufisque - 1ère année physique chimie - Daouda GUEM, né le 8 décembre 1952 à Mbour - 2e année sciences naturelles - Moussa BA, né le 9 janvier 1955 à Podor, C.P.E.V. - Alassane WADE, né le 22 décembre 1950 a Dakar - 2e année lettres modernes - Adama MBAYE, né le 15 octobre 1952 d Tivaouane - 2e année physique-chimie - Aboubacry SOW né le 22 janvier 1 953 à Kaolack - 2e année physique-chimie - Mamadou Ndongo POUYE, né le 23 mai 1951 à Kaolack - 2e année math.physique - Marnadou Moustapha SOW, né en 1956 d Tivaouane - 2e année physique-chimie - Amadou Kane DIALLO, né ie 31 août 1955 . à Guédé (Ndioum) - 2e année mathphysique - Kieno Flaurant PELEGA, né en 1954 d Soaw Koukistenga (Haute-Volta) - 2e année physique-chimie - Aminata SALL, née le 4 avril 1953 a Diourbel - 3e année scient juridiques Ousmane DIAREA, né le 16 s 1952 à Kaolack - 3e année scien s juridiques Papa DiruF, né en 1951 d 1' 'aorigne 3e année sciences juridiqu Baseirou MBENGUE', né en 19 à Ngueleu - 2e année sciences nat elles Yaré FALL, né le 30 septemb e 1952 d St.Louis - 2e année scien es juridiques Madické NIANG, né le 26 se eembre 1953 à St.Louis - 2e année ciences juridiques Dialo Blondin DIOP, né le mars 1951 a Joal - 3e année de de aine Auguste Blondin DIOP, né l 7 actebre 1954 à Dakar - 3e anné sciences juridiques Baba Amadou DATT, né en 19 à Mangaye - 2e année math.physt Fini le PeARDINI, né le 16 no Mbre 1954 a Latmingué - 3e anné de sciences juridiques Yaly DIOP, né en 1949 à G 2e année de sciences jurid uee Mody SOW, né en 1952 e Dio bel 1ère année histoire-géogra ie Mouhamadou Mansour GAYE, n le 30 mars 1953 à St.Louis - ler année de acienees juridiques - Ojibril DIA, né le 27' mars ' Louga lere année raath.physique 1955 - Oussouby TOURE, né le 8 ma à Eantantingty - licence p losophie Taif - Cheickh DIENG, né en 1955 licence anglais - Cheickh Baba SALL, né en 1'51 à Ass/ Podor - Licence lettres ma rnes ARTICLE 2. r Les étudiants sé égalais dont les noms sont mentionné ci-dessus, ne peuvent s'inscrire s aucun autre établissement d'en ignement supérieur du Sénégal. En outre, ils ne peuven bénéficier d'aucune bourse extérie e attribuée par l'intermediaire s autorites sénégalaises. ARTICLE 3. : Le Ministre de 'enseignement supérieur est chargé de l'exécupublié tion du présent décret qui s au Journal Officiel. Fait à Dakar le 18 , llet 1977 Par 7e Président de la Répub igue Léopold Sedar SENGHOR Le Premier Ministre Abdou DIOUF Le Ministre de l'Enseignemen Supérieur Ousmane CAMARA . , î soutien au peuple sa fOOUi Depuis plus de 18 mois, une nouvelle guerre de conquête coloniale du Sahara Occidental est menée conjointement par le Maroc • et la Mauritanie. Avec la complicité de l'Espagne, ancienne puissance coloniale, les gouvernements de ces deux Etats africains ont procédé purement et simplement au partage du pays en février 1976, le Maroc annexant le nord et la Mauritanie le sud. Et face à la résistance vigoureuse du peuple sahraoui qui ne cesse d'asséner des coups de plus en plus meurtriers aux forces étrangères d'occupation, une certaine propagande s'efforce de travestir la vérité en présentant les agresseurs en victimes d'une intervention étrangère. Mais les faits sont têtus et la détermination du peuple sahraoui pour recouvrer sa souveraineté ne peut être brisée. Ti Sahara Occidental est un pays de l'ouest africain situé au nord de la Mauritanie et au sud du Maroc. Sa super ficie est de 266 000 km2 avec une façade maritime de 1 125 km sur l'Océan Atlan tique. Les habitants sont principalement des nomades. La population est estimée d'une part d 75 000 âmes par les autorités espagnoles qui, en réalité, Za connaissent mal, d'autre part,e 750 000 personnes par le Front Polisario qui dirige la résistance nationale. Parmi les nombreuPes ressources naturelles on note de ricbes minerais de fer et de phosphates et d'abondants produits de la mer. La conquête coloniale espagnole débute en 1884 et Za conférence de partage de l'Afrique de Bertin (1844 et 1885) s'empresse de reconnaître officiellement l'autorité de l'Espagne sur la région etiere, autorité qui se limite pratiquement à cette région jusqu'en 1945. C'est à partir de cette date que l'Edepa gne entreprend la conquête de l'intérieur du pays. Cette conquête ce heurte à L2 ' • -4 ••••••••• • -. 11011111••-• .fflo•111111.- • -••••11•11,. • ••••••••••• ■ -1•011110ie. • '-.4•Imme- -■■••••■■••• • ..■•••••••. • •ffloomp..- 4 luttes de libération résisténce du peuple sahraoui.Celle-ci prend progressivement de l'ampleur pour aboutir!, au grand soulèvement populaire de 1957. En 1957 et 1958, l'ardeur de /a lutte de libération contraint les garerons espagnoles à se retrancher dans les villes côtières d'El Aiun et Villa Cis• neros. Mais l'intervention des forces combinées franco - espagnoles permet final &ment à l'Espagne d'exercer plus ou moins son autorité sur Zes deux parties du territoire, la Saguia El Barrira au nord et le Rio de Oro au Sud. La résistance nationale entre alors dans une longue période d'apaisement relatif% e Cependant des changements interviennent sur la scène internationale en faveur du mouvement de libération des pays salhinécdoniaux. L'Organisation dis Nations Unies (ONU), l'Organisation de l'Unité Africaine (QUA) et le mouvement des non-alignés adoptent des résolutions affirmant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, et exercent des pres sions sur la puissance coloniale espagnole pour qu'elle permette l'exercice de ce droit. Dans ce contexte général, les Etats frontaliers-Maroc, Mauritanie et Algérie - tiennent des réunions de concertation au sommet successivement Nouhadibou (Mauritanie), Alger (Algérie) et Agadir (Maroc) dans le but de hâter la libération du Sahara Occidental. Ainsi dans Ze communiqué d'Agadir (1973) les chefs d'Etat des trois pays réaffirment "leur attachement indéfécii hie au principe de l'autodéterminiation et Zeur souci de veiller à l'application de ce principe dans un cadre qui garantisse aux habitants du Sahara l'expression libre et authentique de leur volonté, cnnformémrnt aux décisions de l'ONU dans ce domaine". La lutte de libération du peuple sahraoui reprend de la vigueur à partir de mai 1973 sous la direction du front pour la libération de la Saguia- -El Ramena et du Rio de Oro (Front Polisario). L'ONU multiplie les initiatives et le 13 décembre 1974, sur l'instigation du Maroc, et de la Mauritanie. l'Assemblée générale de l'organisation internationale invite la Cour internationale de justice de la Raye à émettre un avis consultatif sur Ze statut du pays. Dans l'avis donné le 16 octobre 1975, la Cour souligne, 'our l'essentiel, quuli1.211, avait aucun Uen_deLey2erclineté entre ïe. terrirarr iliSaizareLP9ïgjtal d'une part. le rouau- me du Maroc et l'ensemble maure;tanien d'autre part". Elle déduit de ce fait fondamental qu'il n'y avait pas de lien juridique de nature à modifier l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance (adoptée par l'ONU en 1960) et "en particulier l'application du principe d'autodétermination 2râce l'expression libre et authentiFueJà la volonté des popid-iiiionsdu terretoire". (Maurice Barbier, le Mandel: mars 1976). C'est le moment choisi par le roi du Maroc pour organiser Za fameuse "marche verte" sur le Sahara Occidental. On sait ce qui s'en suivit : lé partage du territoire entre le Maroc et Za Mauritanie. Le peuple sahraoui, concerné au premier chef, proclame, quant à lui, la République arabe sahraoui d ► rocratique (RASD) le jour même où l'Espagne amenait son drapeau. Tels sont les faits qu'aucune propagande officielle ne peut maquiller. La réalité est que, par suite de l'invasion par le Maroc et la Mauritanie de son territoire national, le peuple intensifie sa lutte de restance et de libération. Déjà en janvier 19?7, il peut faire état de 354 soldats marocains et mauritaniens faits prisonniers par ses combattants. C'est dans ta confiance et la détermination qu'il a célèbré les 20 et 21 mai 1977 le quatrième anniversaire du déclenchement de la lutte armée par le Front Polisario. Le refus du fait accompli maroco-mauritanien et l'âpreté de la guerre sont par ailleurs attestés par l'existence de 100 000 réfugiés sahraouis dans Ze sud algérien. Dans la dernière période, ;a farouche résolution du peuple sahraoui s'exprime pa.) la multiplication d'actions armées particul,:éremnnt meurtrières contre les forces étrangères d'occupation en des points les plus divers : Nouakchott, Zouerate, Bir Mogher ,ein Ouadane, Chinguetti, Argoub, Bu Craa, Liteima, etc... Le peuple sahraoui est en train d'affirmer dans les faits son d7-'oit imprescriptible à l'autodétermination et à l'indépendance nationale. Les peuples africains en général, le peuple sénégalais en particulier, apprécient justement l'importance capitale du combat actuel du peuple sahraoui. (SUITE PAGE 11)