OU EN EST-ON A OWENS ILLINOIS

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OU EN EST-ON A OWENS ILLINOIS
OU EN EST-ON A OWENS ILLINOIS
La situation financière du groupe est exceptionnelle.
Pour 2008 le résultat opérationnel de OI monde, à fin septembre, est historique et atteint la
valeur record du milliard de dollars.
L’Europe apporte 46% de ce résultat opérationnel et chacun des 9200 salariés Européens
rapporte 50 000 dollars à OI.
Ainsi l’Europe dégage le meilleur résultat jamais obtenu.
A St Gobain, avec une toute autre stratégie, chaque salarié a rapporté 65 000 euros sur la
même période.
La conséquence de cette politique des fortes marges entraîne une baisse conséquente des
parts de marché et une augmentation des stocks depuis juillet 08 pour arriver à un freinage de
production d’ici la fin de l’année de 170 000 tonnes et l’annonce pour Mars 2009 de la
fermeture de 4 fours dont le four n° 3 de Gironcourt ainsi que de nouveaux freinages pour
2009.
OI annonce être sur capacitaire de 550 000 tonnes en Europe alors que l’ensemble de la
concurrence projette d’augmenter ses capacités de 800 000 tonnes.
St Gobain, notre principal concurrent, procède lui aussi à des freinages de production en cette
fin d’année un peu plus forts que les années précédentes. Ces freinages sont sans communes
mesures à ceux de OI puisqu’ils s’élèvent à environ 20 000 tonnes.
ET dans le même temps St Gobain a construit 2 lignes à pots à Chalon et est en train d’en
construire 2 autres à St Romain, le site de Lagnieu où les capacités ont été largement
augmentées il y a 3 ou 4 ans ne suffisant plus pour satisfaire la demande des clients.
Les conséquences sociales de cette stratégie sont dramatiques pour les salariés, car ne
l’oublions pas ce sont des centaines d’intérimaires, dont une quarantaine à Gironcourt, qui
sont priés de rester chez eux sans bénéficier d’un quelconque plan « social » alors que sans
eux OI n’aurait pas pu faire fonctionner ses usines comme il l’a fait.
Site internet : http://pagesperso-orange.fr/verrierscgtpg
Les mesures d’âge proposées sont scandaleuses, ce sont encore les pouvoirs publics (nos
cotisations) qui vont servir la politique de OI à savoir gagner encore plus.
Il faut aussi savoir que les mesures d’âges ne sont pas des préretraites mais bien des
licenciements au sens propre du terme et que les salariés postés, auxquels la Direction propose
de partir à 57 ans, risquent d’avoir de sérieux problèmes.
En effet, selon la loi sur les ASSEDIC, tout salarié privé d’emploi qui n’aurait pas 58 ans au
1er Janvier 2009 ne sera pas dispensé de recherche d’emploi, quand on connaît la politique de
notre président en ce qui concerne les demandeurs d’emploi et du travail des séniors, il y a
bien des questions à se poser.
Alors que propose la CGT ?
Une société, un groupe qui a de tels résultats financiers peut financer des départs maison. Ce
ne serait pas un scoop car d’autres comme Vergèse, Vautrox l’ont fait dans un passé très
récent et d’autres comme Contrex, la Seita le font aujourd’hui, pour ne citer qu’eux.
Pour certains ce sont des accords préretraites, pour d’autres des mises à dispositions dans le
cadre de la GPEC, les formes sont diverses et variées mais ont le mérite d’exister.
La direction doit prendre rapidement ses responsabilités et venir à la table des négociations
avec une vraie politique de reconnaissance de la pénibilité et au-delà la reconnaissance du
travail effectué par les travailleurs âgés.
Une décision qui a son importance :
Les pouvoirs publics, via la DDTE des Vosges, viennent de dresser un constat de carence
pour les mesures du livre III.
Chaque salarié, chaque usine doit s’emparer de ces propositions, les faire vivre pour que les
anciens soient reconnus à leur juste valeur et non jetés à la rue comme demandeurs d’emploi.
Cela peut paraître utopique dans le monde d’aujourd’hui, mais faire vivre ces propositions,
c’est venir en aide aux salariés de Gironcourt, éviter que cela ne se reproduise ailleurs et c’est,
même, créer de l’emploi.
Puy Guillaume le 23 décembre 2008
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