Mise en page 1 - Abbaye de Cluny

Transcription

Mise en page 1 - Abbaye de Cluny
02A-abbaye de cluny F_juin 2010 09/07/10 10:59 Page1
Visiter
Nouvelles technologies
Informations
Histoire
s
Visiter
Nouvelles technologies
Informations
Histoire
Visiter
Nouvelles technologies
s
Informations
s
Histoire
Visiter
Nouvelles technologies
Informations
s
français
Glossaire
Berceau brisé : voûte qui se distingue du plein
cintre par le fait que l’arc de sa courbe se brise
en son sommet.
Claire-voie : rangée de baies ouvrant le mur
d’un bâtiment.
Collatéral : vaisseau latéral d’une nef.
Galilée : dans le rituel clunisien, espace dédié au
rassemblement des moines lors de certaines fêtes.
Maior Ecclesia : locution latine signifiant
« la plus grande église ».
Oratoire : lieu réservé à la prière personnelle.
Plein cintre : en demi-cercle.
Plain-chant : chant à l’unisson qui suit le rythme
des mots.
Transept : partie transversale d’une église
coupant la nef principale à angle droit.
Triforium : passage situé au-dessus des grandes
arcades et ouvrant sur l’intérieur de la nef.
Informations pratiques
Durée moyenne de la visite : 2h.
Visite commentée.
Visites adaptées pour les personnes handicapées.
Le Centre des monuments nationaux publie une collection de
guides sur les monuments français, traduits en plusieurs langues.
Les Éditions du patrimoine sont en vente à la librairie-boutique.
Centre des monuments nationaux
Abbaye de Cluny
71250 Cluny
tél. 03 85 59 15 93
fax 03 85 59 82 00
www.monuments-nationaux.fr
crédits photos Cluny, musée d’Art et d’Archéologie (musée Ochier). dessin J.-D. Salvèque, Centre d’études clunisiennes. conception Plein Sens, Anders. réalisation beau fixe. impression Stipa, juillet 2010.
Histoire
Certaines maisons ont été construites contre
le mur d’enceinte avec l’aide des bâtisseurs de
l’abbaye, ce qui leur confère une grande qualité.
Les façades des maisons romanes se reconnaissent
à leur grande arcade au rez-de-chaussée
surmontée d’une claire-voie* à l’étage.
Les vestiges imbriqués dans la ville
15 Les écuries dites de Saint-Hugues
accueillaient les hôtes et leurs montures.
16 Le palais Jean de Bourbon a été édifié
au XVe siècle comme résidence de l’abbé
Jean de Bourbon. Il accueille le musée d’art et
d’archéologie et présente des œuvres sculptées
issues de Cluny III, des maisons médiévales
du bourg ainsi que du mobilier liturgique.
Une grande maquette représente la ville
au XIIIe siècle, à son apogée.
17 L’avant-nef de Cluny III fut ajoutée après 1130
en avant de sa façade. Elle est conçue comme
un grand vestibule destiné aux entrées solennelles.
Son portail était encadré de deux tours appelées
Barabans dont il reste la partie basse.
Son élévation comportait, comme la nef,
de grandes arcades dont subsistent quelques
bases de piliers, un triforium* et un niveau
de fenêtres hautes. Des fouilles ont révélé
la présence de nombreuses sépultures de laïcs.
18 La porte d’honneur de l’abbaye du XIIe siècle,
dont il reste les deux arcades en plein cintre*,
permettait d’accéder à la grande église abbatiale,
aux palais abbatiaux et à leur jardin.
19 Le Haras national est en partie édifié sur
le chœur détruit de Cluny III. Les premiers
étalons de Napoléon Ier sont arrivés en 1807
et les premières écuries construites à partir
de 1814.
*Explications au dos de ce document.
Les nouvelles technologies
abbaye de Cluny
L’histoire d’une restitution
Une capitale spirituelle
En 2004, à l’initiative du Centre des monuments
nationaux, un film en 3D est réalisé pour
restituer l’intérieur de l’église de Cluny : Maior
Ecclesia*. Il bénéficie du concours scientifique
d’archéologues et de l’apport technique
des ingénieurs de l’École nationale supérieure
des arts et métiers (Ensam), implantée dans
l’abbaye depuis 1866.
Un parti pris
Le film présente l’intérieur de la Maior Ecclesia*
au XVe siècle, d’après les connaissances actuelles.
L’évocation des volumes est valorisée par
des jeux de lumière. Le film ne présente aucun
élément de décor car la destruction de l’église
a entraîné la perte de toutes les informations
les concernant, à l’exception des chapiteaux
du chœur exposés dans le farinier. Toutefois,
des images incrustées tout au long du film
évoquent la qualité des décors disparus.
La réalité augmentée
La restitution de Cluny III par un film en 3D
est complétée par une suite d’écrans répartis sur
le parcours de visite. Ceux-ci utilisent le principe
de la réalité augmentée pour visualiser, grâce
à des images de synthèse, les parties disparues
de la grande église. L’ensemble donne l’illusion
d’un monument complet.
*Explications au dos de ce document.
Une fondation millénaire
Façade ouest
de Cluny III,
dessin
de J.-B.
Lallemand,
e
XVIII siècle
En 910, Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine,
fonde une abbaye placée sous la protection
des saints Pierre
et Paul, dépendant
directement du pape.
L’abbaye connaît
un développement
considérable jusqu’au
XII e siècle, grâce à des abbés tels qu’Odilon
ou Hugues de Semur, ensuite canonisés.
Maison mère de plus de 1 000 monastères,
Cluny devient le siège du plus grand ordre
monastique d’Occident : l’ordre clunisien.
Ombre et lumière
Au XVIe siècle, les guerres de Religion précipitent
le déclin de l’abbaye. Richelieu, nommé abbé de
Cluny, réforme l’abbaye pour revenir à une plus
grande rigueur dans la vie monastique. Il faut
attendre le XVIIIe siècle pour qu’un programme
de reconstruction rende son éclat à l’abbaye.
La Révolution française
La dissolution des ordres monastiques entraîne
la dispersion des moines en 1791. Puis en 1798,
la vente des bâtiments comme biens nationaux
marque le début du démantèlement de l’église.
En 1821 commence la sauvegarde des ruines de
l’abbaye, classée monument historique en 1862.
02A-abbaye de cluny F_juin 2010 09/07/10 10:59 Page5
Histoire
Visiter
Nouvelles technologies
Informations
s
Palais de Jacques d’Amboise
1
2 34 6
5
Tour Ronde
Tour Fabry
7 8 9
10
19
16
18
12
AB
17
11
B
13
15
Tour du Moulin
14
Tour des Fromages
A accueil
B boutique
parties détruites
parties subsistantes
Plusieurs églises se sont succédées au cours des
deux premiers siècles d’existence de l’abbaye.
On nomme Cluny I l’église abbatiale dédicacée
en 927, Cluny II celle construite à partir de 981,
enfin Cluny III, bâtie de 1088 à 1130, était appelée
de son temps Maior Ecclesia*. Ce sont les vestiges
de cette dernière que vous allez découvrir.
1 Le palais dit du pape Gélase remanié au XVIIe
puis au XIXe siècle, conserve son dernier étage
des années 1300-1330 avec de remarquables
sculptures. Le pape Gélase II, chassé de Rome
et réfugié à Cluny, y est mort en 1119.
Maior Ecclesia, film en 3D, propose
une circulation virtuelle dans Cluny III en images
de synthèse haute définition.
2 Le petit cloître présente des vestiges sculptés
illustrant chacune des grandes périodes
de l’histoire de Cluny, preuve de la permanence
de l’activité artistique du Xe au XVIIe siècle.
Son volume a été restitué en 2010.
3 Le passage Galilée* reliait au Moyen Âge
le cloître à l’abbatiale Cluny III. L’endroit doit
son nom à l’église du Xe siècle, Cluny II, car ici
se situait une partie de son avant-nef qualifiée
de « Galilée ».
4 La cour de la Congrégation longe le mur
gouttereau de Cluny III. Le clocher octogonal
dit de l’« Eau bénite » coiffe le bras sud du grand
transept*, et reste le seul des quatre clochers qui
distinguaient l’abbatiale Cluny III. Il présente
un décor de bandes lombardes au dernier niveau.
L’abbatiale Cluny III
5 Le grand transept* donne une idée de la hauteur
sous voûte de Cluny III dont la nef culminait
à 30 mètres. La voûte est en berceau brisé*,
et une coupole porte le clocher.
6 La nef est restituée par une borne de réalité
augmentée à écran mobile. L’élévation comporte
trois niveaux : un niveau de grandes arcades
surmonté d’un triforium* et de grandes fenêtres
qui ouvraient au-dessus du double collatéral*,
pour laisser pénétrer la lumière venant directement
de l’extérieur.
7 Le petit transept* : Cluny III est dotée d’un second
transept*, parti exceptionnel esquissé auparavant
à Saint-Benoit-sur-Loire.
8 Les chapelles du petit transept* et du chœur
sont restituées par la borne de réalité augmentée.
Elles permettaient la vénération des reliques et les
messes privées célébrées par des moines ordonnés
prêtres. Les moines offraient l’espérance d’une
meilleure protection contre la damnation éternelle
par leur prière continuelle, c’est pourquoi les laïcs
donnaient des terres à l’abbaye et cherchaient
à obtenir une sépulture dans son église.
9 La chapelle Jean de Bourbon porte le nom de
l’abbé qui la fait édifier vers 1460, à l’extrémité
du petit transept*, dans un style gothique
flamboyant. Son décor sculpté, mutilé lors des
guerres de Religion, était composé d’un ensemble
de statues d’apôtres reposant sur des consoles
sculptées à l’image des prophètes de l’Ancien
Testament, pour illustrer la filiation entre l’Ancien
et le Nouveau Testament. Cette chapelle funéraire
comprend un oratoire* muni d’une cheminée
qui permettait à Jean de Bourbon de bénéficier
d’un certain confort.
10 Le cloître du XVIIIe siècle est en grande partie
édifié à l’emplacement du cloître roman et
de l’église Cluny II. Son austérité empreinte
de grandeur illustre la réforme de l’abbaye opérée
au début du XVIIe siècle.
Les bâtiments côté jardin
11 Les bâtiments conventuels du XVIIIe siècle
s’ordonnent en U autour du jardin. Des éléments
décoratifs contribuent à ennoblir la composition,
comme les garde-corps en fer forgé des balcons
et les motifs rocaille des linteaux des baies.
12 Le bâtiment du XIIIe siècle a probablement servi
d’atelier dans un premier temps. Puis il a été dédié
à la conservation des denrées alimentaires, avec
un cellier voûté au niveau bas et un farinier
à l’étage. La charpente est d’origine.
Huit chapiteaux du chœur de l’abbatiale Cluny III
sont disposés selon la proposition de Kenneth
John Conant, responsable des fouilles
archéologiques de 1928 à 1950. L’iconographie
célèbre la liturgie qui unit l’homme à Dieu,
à travers les tons du plain-chant* et marque
l’harmonie existant entre la musique et l’univers,
avec les quatre saisons et les quatre vents.
Une présentation du réseau européen des abbayes
clunisiennes et des manuscrits anciens sous forme
numérique montre que puissance économique
et rayonnement artistique allaient de pair.
L’enceinte fortifiée
et le bourg monastique
13 L’enceinte fortifiée de l’abbaye comportait
des tours de défense comme la tour du Moulin,
ou la tour du Fromage dont la partie basse date
du XIe siècle.
14 Le bourg s’est développé grâce à l’activité
économique engendrée par l’abbaye, attirant
une importante population laïque.
*Explications au dos de ce document.

Documents pareils