Hygiène du milieu
Transcription
Hygiène du milieu
Hygiène du milieu Objectifs théoriques : Définir : Assainissement. Hygiène du milieu. Citer les objectifs du programme. Définir l’eau potable. Décrire les méthodes de purification de l’eau à domicile. Objectifs pratiques et de communication : Eduquer la population sur : Les règles à observer pour conserver l’eau à domicile. Les procédés de désinfection de l’eau à domicile. Les procédés de désinfection d’un puits. Prélever les échantillons d’eau en vue d’un examen bactériologique. Schéma du cours Définitions : Assainissement. Hygiène du milieu. Objectifs du programme d’hygiène du milieu. Activité d’hygiène du milieu. L’eau potable : Définition. Qualité et caractéristiques d’une eau potable. Méthode de purification d’eau à domicile. Conservation de l’eau à domicile. Procédés de désinfection d’un puits. Technique de prélèvement d’un échantillon d’eau en vue d’un examen bactériologique. Table de matières Définitions……………………………………………………………………….1 Activités de l’hygiène du milieu…………………………………………………1 L’eau potable…………………………………………………………………….2 Approvisionnement en eau de boisson…………………………………………..4 Contamination des sources d’approvisionnement en milieu rural……………….5 Désinfection de l’eau…………………………………………………………….6 Méthode de purification de l’eau à domicile…………………………………….7 Construction d’un puits………………………………………………………….9 Prélèvement d’un échantillon d’eau pour analyse bactériologique……………..10 -1I- Définitions : 1.1. Assainissement : C’est la prévention des maladies par l’élimination ou le contrôle des facteurs du milieu qui forment des maillons dans la chaîne de transmission des maladies. C’est l’action d’assainissement, c’est rendre les choses non propres utilisées à l’emploi (après actions préventives et sanitaires). 1.2. Hygiène du milieu : C’est l’ensemble d’actions visant l’amélioration de toutes les conditions qui, dans le milieu physique de la vie humaine, influent défavorablement sur le bien être physique, mental ou social. II- Objectifs d’hygiène du milieu : Urbanisme et aménagement des villes. Approvisionnement correct en eau potable. Evacuation et traitement des eaux d’égout et déchets. Collecte et évacuation des déchets et ordures. Lutte contre les arthropodes, rongeurs et autres vecteurs. Contrôle de la salubrité des denrées alimentaires. Hygiène de l’habitat et de son environnement immédiat. Lutte contre la pollution de l’air. III- Activités de l’hygiène du milieu : 3.1. Maîtrise de la situation locale de l’alimentation en eau : Identifier les agglomérations dotées d’un réseau d’approvisionnement en eau avec l’entité responsable de la gestion, ainsi que l’ordre d’importance de la population branchée au réseau. Identifier la nature (puits, source, citerne, oued,…) de l’ensemble des points d’eau collectifs utilisés pour l’alimentation humaine ainsi que leur localisation et leur importance relative (en terme de population desservie). Identifier les zones reconnues comme foyers endémiques de maladies à transport hydrique. 3.2. Inspection sanitaire des systèmes : Dans une inspection sanitaire d’un système, l’attention sera portée sur l’état de l’ouvrage, la qualité de l’eau et sur les conditions de l’environnement immédiat. Inspecter, au moins une fois par an, les ouvrages d’approvisionnement en eau (points d’eau, réservoirs, réseau) retenus dans le programme d’inspection. Faire des relevés de chlore dans les systèmes retenus pour cette activité et ayant un dispositif de désinfection continue. Faire éventuellement des prélèvements pour analyses bactériologiques pour s’assurer de la qualité de l’eau fournie à la population. -2- 3.3. Désinfection des points d’eau : Installer les pots diffuseurs de chlore dans les points d’eau nouvellement intégrés parmi les systèmes à désinfecter (fiche technique n°3). Rechercher tous les 10 à 15 jours les pots déjà installés. Confectionner et utiliser les sachets diffuseurs de chlore pour désinfecter les autres points d’eau en continu. 3.4. Assistance technique et sensibilisation : Expliquer à la population le lien qui existe entre l’eau et quelques manifestations morbides (diarrhées infantiles, choléra, typhoïde) et leur conséquence (mortalité infantile). Expliquer à la population les mesures de protection d’un puit, d’une source ou d’une citerne. Suggérer les améliorations possibles pour la protection des points d’eau. Recommander à la population l’application des moyens de désinfection et des règles d’hygiène au transport et à la conservation de l’eau à domicile. Suggérer à la population la création d’un comité villageois de gestion pour organiser l’exploitation des points d’eau (équipés ou non), d’une part, et pour prendre en charge les opérations de désinfection, d’autre part. IV- L’eau potable : 4.1. Définition : Une eau est dite potable, lorsqu’elle ne contient pas d’éléments biologiques, chimiques, toxicologiques et radiologiques, qui peuvent affecter la santé du consommateur. 4.2. Qualités et caractéristiques d’une eau potable : Est potable. De température fraîche. De saveur agréable. Est inodore. Est limpide. Conductrice d’électrolytes. Contient des sels minéraux. Est aérée. Est chlorurée. Contient matières organiques. -3- V- Eau et santé : Besoin d’hygiène Besoin physiologique Satisfait Eau saine Eau contaminée Maladies hydriques Maladies bactériennes Le choléra. La typhoïde. Dysenterie. Leptospirose. Botulisme. Staphylococcie. Colibacillose. … Maladies parasitaires Maladies virales Amibiase. Ascaridiose. Oxyurose. Echinococose. Bilharziose. … Poliomyélite. Hépatite virale. -4- Maladies métaboliques toxiques Goitre. Fluorose. Saturnisme. … VI- Approvisionnement en eau de boisson : En milieu rural En milieu urbain Approvisionnement par réseau Puits, sources, Oueds, citernes O.N.E.P. L’individu. La collectivité. -5- VII- Contamination des sources d’approvisionnement en milieu rural : Au niveau du point d’eau Au niveau du transport et de la conservation Les déchets sont entraînés par le vent les eaux de ruissellement dans les points d’eau mal protégés. Récipients de transport et de conservation sont mal entretenus et inadéquats. L’eau polluée s’infiltre à travers le sol pour atteindre les points d’eau. Récipients ouverts, accessibles aux enfants, aux animaux et aux insectes. Des récipients où l’on puise directement. La contamination par les moyens de puisage (cordes, seaux individuels. … … -6- VIII- Désinfection de l’eau : 8.1. Indications : Réservoirs de stockage. Citernes mobiles. Puits. 8.2. Quantité nécessaire de désinfectant pour un volume d’eau de boisson : 1L Eau de boisson Eau de javel 5L 10L 40L 100L 200L 500L 1000L 1 10 5gouttes goutte gouttes 2 cc. 5 cc. 10 cc. 25 cc. 50 cc. 2à3 gouttes 1 cc. 2,5 cc. 5 cc. 12 cc. 25 cc. 12° 24° 5 gouttes N.B : Il faut attendre 30 minutes avant de consommer l’eau désinfectée. 1 cc, d’eau de javel = 20 gouttes = 1 c/ café. 8.3. Mode opératoire : Evaluer le volume d’eau à désinfecter. Déterminer la quantité totale de désinfectant nécessaire. Mettre la quantité totale de désinfectant dans un récipient contenant de l’eau. Bien mélanger et verser le tout dans l’eau à désinfecter. Attendre 30 minutes avant l’utilisation. 8.4. Désinfection par le système à sachet : 8.4.1. Matériel : Chlorure de chaux à 30%. Sable. Sachets en plastic. Agrafeuse et agrafes. Balance. Cuillère. Aiguille ou clou de 2 mm de diamètre. -7- 8.4.2. Confection du système : Mélanger 75 gr. De chlorure avec 150 gr. De sable propre et sec. Fermer hermétiquement l’ouverture du sachet avec des agrafes. Percer 8 trous de 2 mm de diamètre à l’aide de l’aiguille ou du clou, préalablement flambé (4 trous de chaque côté) 8.4.3. Pose du système : Jeter le sachet dans la masse d’eau en prenant soin qu’il ne heurte pas les parois afin d’éviter toute rupture du sachet. Au cas où le sachet est endommagé au moment de sa pose, neutraliser l’excès du chlore dans l’eau avec du thiosulfate de sodium et procéder à la pose d’un autre système. 8.4.4. Rythme de renouvellement : 1 sachet tous les 10 jours. IX- Méthode de purification de l’eau à domicile : La décantation La filtration La désinfection Par chloration Par ébullition -8- 9.1. La décantation : (ou sédimentation). Les particules solides en suspension dans l’eau se déposent, si cette eau est laisser au repos le temps nécessaire (plus de deux heures). Cette décantation peut s’effectuer dans des bassins aménagés au niveau du point d’eau ou tout simplement dans des récipients à domicile. 9.2. La filtration : Une eau décantée contient encore des particules fines en suspension non décantables et qui donnent parfois à l’eau un aspect coloré ou turbide. Un moyen simple d’éliminer ces inconvénients est de faire passer cette eau à travers une couche de sable propre et fin. C’est la technique de filtration lente sur sable. Ce procédé permet d’améliorer la qualité physique, chimique et bactériologique de l’eau. Il est efficace contre la turbidité, les goûts et les odeurs. La construction d’u filtre à sable pour le traitement collectif requiert une supervision technique. Cependant, un filtre de fortune peut être confectionné pour l’usage individuel. 9.3. La désinfection : 9.3.1. Désinfection à domicile : S’agissant d’une eau non préalablement désinfectée ou dont on craint une contamination quelconque, il est recommandé de procéder à sa désinfection par l’eau de javel ou par ébullition : Ajouter une à deux gouttes d’eau de javel ordinaire par litre d’eau, agiter légèrement et laisser reposer. Après 30 minutes de contact, l’eau est bonne pour l’usage. Faire bouillir l’eau, conserver cette eau dans un récipient à large ouverture couvert d’un tissu propre et exposé à l’air pendant plusieurs heures. L’eau reprendra ainsi sa fraîcheur et perdra le goût d’une eau bouillie (mal acceptée par le consommateur). 9.3.2. La conservation de l’eau à domicile : Principes de conservation : Le récipient sera lavé périodiquement et rincé à l’eau bouillie. Ne rien plonger dans l’eau, on utilisera des récipients à col étroit où il n’est pas possible de mettre la main. L’eau doit être versée du récipient ou tirée par un robinet. Couvrir le récipient le couvercle doit être en matériaux imperméables et lavable. La durée de conservation ne doit pas dépasser 3 jours. Le récipient doit être en terre cuite, en plastique ou en verre. -9- Construction d’un puits : Généralement, les puits existants sont de simples trous creusés dans le sol sans aucune structure de protection. En principe, un puits correctement construit doit comporter, au moins les éléments suivants : Un cuvelage sur une hauteur minimale de 3 cm, construit en béton, en maçonnerie, en briques, en pierres étanches (mortier de béton de préférence) ; outre l’intérêt sanitaire du cuvelage pour empêcher les infiltrations, il renforce la structure du puits contre les éboulements. Une plateforme confectionnée avec des matériaux solides et étanches protégeant les abords de l’ouverture des puits sur 2 m au moins et présentant une ponte vers l’extérieur. Elle peut être construite en béton ordinaire ou en dallage de pierres plates avec du mortier en ciment. Une margelle, qui est le prolongement en hauteur du cuvelage, doit dépasser la surface du sol de 70 cm et peut être confectionnée en maçonnerie, en briques ou en béton. Sont rôle est : • D’éviter le retour des eaux dans le puits, • D’éviter que les déchets, objets quelconques ou animaux ne tombent dans le puits, • D’offrir une sécurité contre les accidents dus à la chute des enfants dans le puits et une commodité dans l’usage, • En outre, le puits doit être muni d’un couvercle de protection et sera toujours fermé après usage. I- Procédés de désinfection d’un puits : Avant l’installation d’un équipement quelconque, le puits doit être curé et désinfecté. Il sera procédé au pompage de l’eau, à l’enlèvement de la vase et détritus accumulés au fond du puits et éventuellement à l’approfondissement pour améliorer la productivité. On effectuera un lavage et un brossage du revêtement intérieur du puits avec une solution concentrée de chlore (0,5 litre d’eau de javel dans 100 litres d’eau ou 50 g de chlorure de chaux dans 100 litres d’eau). Une solution identique sera versée dans l’eau de puits qu’on laissera reposer pendant 12 heures avant de pomper à nouveau jusqu’à disparition de l’odeur du chlore. -10- II- Prélèvement d’un échantillon d’eau pour analyse bactériologique : 2.1. Matériel nécessaire : Une caisse portative isotherme. Un accumulateur de froid ou morceaux de glaçons. Flacons stériles en verre (neutre) de 250 ou 500 cc (contenant 0,1 cc d’une solution de Thiosulfate de sodium à 3% dans le cas où l’eau à prélever est traitée. Bouchons stériles de préférence en verre rodé à l’émeri. Nécessaire pour le flambage (bec à gaz, coton, alcool, pince et allumettes). Lest, porte flacon avec corde. Comparateur, réactifs nécessaires pour recherche du chlore résiduel et pH. Fiches d’analyses. Mettre ruban. 2.2. Technique de prélèvement : 2.2.1. A partir d’un robinet : Prendre la température ambiante et la température de l’eau. Rechercher le chlore résiduel. Déterminer le pH. S’assurer que le robinet choisi fournit de l’eau provenant directement de la masse d’eau à analyser. Enlever du robinet les brises jets et les tuyaux en caoutchouc. Débarrasser le robinet des dépôts de calcaire. Se laver bien les mains et laisser sécher. Flamber le robinet pendant au moins 1 minute. Ouvrir entièrement le robinet pendant 3 à 5 minutes afin de renouveler l’eau contenue dans la canalisation. Diminuer le débit du robinet afin de remplir la flacon sans éclaboussures. Tenir le flacon à sa partie inférieure et enlever le bouchon avec son capuchon en papier et remettre immédiatement le bouchon. Identifier l’échantillon et replacer le flacon dans son emballage de papier. Placer l’échantillon dans la caisse isotherme. 2.2.2. A partir d’un cours d’eau, lac, réservoir : Prendre la température ambiante et la température de l’eau Déterminer le pH. Prendre le flacon par la base, enlever le bouchon et plonger le flacon, col incliné vers le bas, sous la surface de l’eau. Reverser le flacon, col légèrement plus haut que la base, l’ouverture dirigée vers l’amont. Boucher immédiatement et identifier l’échantillon. -11- N.B : Lorsque l’eau est immobile, créer le courant en plaçant le flacon horizontalement. Dans le cas où cette technique n’est pas réalisable, attacher un poids au flacon et le lester au bord de l’eau. 2.2.3. A partir d’un puits : Puis avec pompe : Pomper l’eau pendant 5 minutes. Procéder au prélèvement dans les mêmes conditions que pour le robinet. Puits sans pompe : On utilise un lest spécial, c’est un panier métallique (plongeur), attaché à une cordelette de longueur adaptée à la profondeur du puits, dans lequel on met le flacon stérile. 2.3. Technique : Flamber le lest. Prendre le flacon stérile et le placer dans le lest en évitaznt toute souillure. Opérer le prélèvement à 50 cm sous la surface de l’eau. Boucher le flacon et identifier. Placer l’échantillon dans la caisse isotherme. Remplir le formulaire d’analyse à joindre à l’échantillon. Remarque : Après chaque opération, nettoyer et ranger le matériel.